La réassurance structurée

Transcription

La réassurance structurée
La réassurance
structurée
En France
Sommaire
Avant-Propos.....................................................................3
Reinsurance Group of America....................................4
RGA France.......................................................................5
Un Blason Redoré............................................................6
Insurance Linked Securities...........................................8
La Boucle Est Bouclée !.................................................9
Activité Récente............................................................. 10
En France..........................................................................11
Les Acteurs.......................................................................12
Global Financial Solutions - GFS..............................13
Sondage OpinionWay.................................................. 15
Quel Usage de la Réassurance ?................................... 16
Quel Planning des Travaux Sur la Réassurance ?...... 17
Des Travaux Sont En Cours.............................................. 18
Et Demain ?......................................................................19
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Avant-Propos
Le marché de la réassurance soutient la stratégie des compagnies d’assurance en apportant un outil
de pilotage complémentaire aux solutions capital market : la réassurance structurée. Celle-ci se définit
comme une opération de réassurance avec transfert de risque dont la motivation principale est le
pilotage du haut de bilan.
Les besoins grandissants du marché de l’assurance, poussés par le développement de l’ERM, la
multiplication des réformes comptables et réglementaires ainsi que la crise financière, associés à la
relative bonne santé du marché de la réassurance, sont les principales raisons de l’accélération des
opérations de réassurance structurée observée sur les marchés européens ces dernières années.
Ce document vous propose de redécouvrir la réassurance structurée au travers de son actualité
réglementaire et transactionnelle récente, marquée par un fort développement en Espagne, au
Royaume-Uni et en France. Nous ferons également un détour par le marché des Insurance Linked
Securities (ILS), utilisé par les réassureurs dans le cadre des opérations de réassurance structurée.
Les indicateurs de performance des compagnies d’assurance étant appelés à évoluer, nous avons
voulu connaître la vision des acteurs du marché par le biais d’un sondage mené au 2ème trimestre 2014.
Ce sondage nous éclaire sur les perspectives de développement de la réassurance sous le nouveau
régime de solvabilité. La présente brochure reste une introduction à la réassurance structurée, et nous
vous invitons à consulter notamment les recommandations de l’ACPR et l’avis de l’ANC (Autorité des
normes comptables) sur la réassurance dite finite pour en savoir plus sur ce vaste sujet.
Comme vous pouvez le lire, la terminologie « réassurance structurée » n’est pas uniformément adoptée,
on trouve parfois les appellations réassurance financière, réassurance finite ou encore réassurance
non traditionnelle. Ces différents termes évoquent parfois de subtiles nuances dont nous tenons
compte ici.
Fort d’une expérience de 30 années sur le marché de la réassurance structurée, RGA met à disposition
de ses clients sa capacité de structuration et de service rarement égalée sur ce marché.
Julien Chartier
Souscripteur réassurance structurée
RGA France
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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Reinsurance Group of America
En 2013
En Bref
8,3 USD
milliards de primes
Reinsurance Group of America, Incorporated (NYSE : RGA), figurant
au classement Fortune 500, est l’un des principaux réassureurs de
personnes, avec approximativement 2 900 milliards de dollars de
capitaux sous risque, et 39,7 milliards de dollars d’actifs.
26
implantations dans
le monde
AAStandard & Poor’s
A+
A.M. Best
A1
Moody’s
1800
collaborateurs
4
|
Après 40 années d’expansion en Amérique du Nord et à l’international,
RGA est devenu un réassureur de premier plan, reconnu pour son
expertise dans la gestion des risques et du capital, ses innovations
et son orientation client.
Le siège social est situé à Saint-Louis, Missouri (USA). Le groupe
déploie ses activités dans 70 pays à travers ses 26 implantations
dans le monde.
RGA France
2007 À Aujourd’hui
Dès ses débuts, la stratégie de diversification géographique de RGA s’est appuyée sur l’esprit
d’entrepreneuriat et la qualité du service client. Ce sont ces valeurs qui ont structuré le développement
de RGA France.
Depuis sa création en 2007, notre succursale est devenue un acteur reconnu sur les marchés de la
réassurance de personnes en France et en Belgique. Avec nos 30 collaborateurs en France, nous
servons aujourd’hui plus de 50 clients et avons plus de 150 traités en portefeuille.
La sécurité de l’expérience
RGA France s’inscrit tout au long de la chaîne de valeur de l’assurance et propose une vaste gamme
de produits et de services dont la réassurance des affaires individuelles couvrant des risques
biométriques, tels que le décès, la dépendance et l’invalidité, et la réassurance non proportionnelle,
mais aussi notre savoir-faire dans les domaines du développement produits et de la sélection des
risques ainsi que notre expertise actuarielle.
Pour aider nos clients à souscrire mieux, plus vite et de manière plus cohérente, nous avons lancé
dès octobre 2008 la version française de notre guide de tarification des risques aggravés, le Global
Underwriting Manual (GUM), et en 2010, nous avons effectué la démonstration en français de notre
système de souscription automatisé AURA.
La force de l’innovation
Dès 2008, RGA a imaginé et mis en place des solutions nouvelles de réassurance structurée
permettant d’alléger les besoins en fonds propres de nos clients en réassurant une partie de leurs
engagements financiers.
RGA est rapidement devenu un des acteurs majeurs de ce type de solution en France et est
parfaitement positionné pour vous épauler dans la gestion de vos risques et de votre capital grâce à
la réassurance structurée.
Nous sommes d’ailleurs persuadés que dans les années à venir, la réassurance deviendra un outil de
gestion des fonds propres à part entière.
Lionel Périnel
Directeur de la succursale
RGA France La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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Un Blason Redoré
2004 À Aujourd’hui
Bien que la réassurance structurée se soit
développée depuis les années 1970, nous
avons fait le choix de n’évoquer que son histoire
très récente. Nous souhaitons particulièrement
mettre en évidence le développement récent de
la réglementation.
Sur la période 2004-2006, un certain nombre
de traités de réassurance finite sur le marché
américain a fait l’objet d’investigations, notamment
par Eliot Spitzer, alors procureur général de l’État
de New York. Les principaux griefs attachés à ces
traités étaient qu’ils permettaient de distordre la
réalité économique d’une compagnie d’assurance
telle qu’elle pouvait être perçue par le régulateur
ou les investisseurs. Une transaction entre un
grand assureur américain et un réassureur a ainsi
fait l’objet d’attention toute particulière.
Par la suite, l’ensemble des régulateurs mondiaux
a lancé de vastes audits sur leur marché pour
identifier et mieux comprendre l’utilisation de la
réassurance structurée.
Ces travaux ont mené à la formulation de
recommandations voire à des évolutions
réglementaires afin d’encadrer le recours à cette
pratique. Au niveau européen, la directive relative
à la réassurance de 2005 donne une définition de
la réassurance structurée et identifie les critères
qui différencient une opération de réassurance
finite d’une opération de réassurance.
A l’échelle mondiale, les travaux engagés ont certes
permis d’apporter des éléments de normalisation
des pratiques de marché, mais ils ont également
terni quelque peu l’image de cet outil de pilotage
des compagnies d’assurance. Il faut souligner
que la réassurance structurée n’est pas qu’un
instrument d’arbitrage comptable ou réglementaire
: elle est un outil complémentaire à la réassurance
traditionnelle, notamment lorsque celle-ci ne peut
répondre aux besoins du marché de l’assurance.
C’est ce qu’a précisé le superviseur français
dans ses recommandations de 2006 à la suite
de l’enquête sur la réassurance finite en France.
L’ANC a par ailleurs insisté sur l’obligation de
transparence associée à la reconnaissance
comptable des effets de la réassurance structurée
dans son avis de 2009. 6
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ACPR
Extrait des Recommandations Publiées en Avril 2007
«L
a réassurance finite ne doit pas être systématiquement associée à des intentions malveillantes de la part
des cédantes.
Elle peut répondre à des besoins légitimes :
• capacité de réassurance inexistante
• prix de la réassurance traditionnelle trop élevé
• couverture des sinistres en cours de développement avant le transfert d’un portefeuille
• programme de réassurance planifié sur plusieurs années »
ANC
Extrait de L’avis 2009-12 Commandé Par L’ACPR
« Une documentation doit être réalisée par les organismes d’assurance afin de justifier les analyses menées
étayant les décisions et conclusions prises en matière de comptabilisation, d’évaluation et d’information des
contrats de réassurance avec transfert significatif de risques d’assurance mais limités et des contrats de
réassurance sans transfert significatif de risque. »
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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Insurance Linked Securities
Un Outil de Rétrocession Cat
Ou Plus Que Ça ?
de couverture dédiée aux risques assurantiels et
complémentaire aux réassureurs.
Le marché des ILS est principalement axé sur
le transfert des risques liés aux catastrophes
naturelles.
A
l’origine
utilisés
comme
rétrocessionnaires par les réassureurs, les ILS
se sont progressivement adressés directement
aux assureurs parvenant même, en 2013, à
contribuer à faire infléchir les prix sur le marché
de la réassurance traditionnelle des risques
de catastrophe naturelle. Les
Les ILS se distinguent de la
investissements dans les ILS
réassurance
traditionnelle
ont continué à se développer
par la forme juridique du
malgré la crise financière, les
Les preneurs de risque
transfert du risque et par
ILS présentant une alternative
la typologie des preneurs
réelle au marché du crédit.
sont majoritairement
de risque constitués par
Cet afflux d’investissements a
des
investisseurs.
La
des hedge funds qui ont permis aux fonds spécialisés
titrisation est la forme
de désintermédier leur offre. En
juridique
prédominante
effet, si auparavant le marché
pour mandat de gestion
sur le marché des ILS et
des ILS était basé sur les dérivés
consiste à transformer un
d’investir exclusivement climatiques et les cat bonds,
contrat
de
réassurance
intermédiés par les banques,
en une obligation à capital
aujourd’hui les investisseurs
sur le marché des ILS
variable. Schématiquement,
offrent directement leur capacité
cette obligation génère des
via des structures de réassurance
coupons dont la somme
mais sans toutefois l’apport de
est égale à la prime de
services des réassureurs professionnels.
réassurance, et le remboursement du nominal
Même si le risque de catastrophe naturelle
est conditionnel aux sinistres à payer au titre
reste prépondérant, les opérations de titrisation
du schéma de réassurance sous-jacent. Les
se diversifient sur le risque de mortalité, le
preneurs de risque sur le marché des ILS sont
financement de VIF, la pandémie, le risque
majoritairement des hedge funds qui ont pour
automobile ou encore le risque événementiel.
mandat de gestion d’investir exclusivement sur le
marché des ILS, constituant ainsi une capacité
Le marché des Insurance Linked Securities (ILS)
est né aux Etats-Unis dans les années 1990 suite
aux conséquences de l’ouragan Andrew, qui avait
totalisé 15 milliards de dollars de dégâts assurés.
Ce marché a connu une explosion en 2006 et
2007 dans les suites des ouragans Katrina, Rita et
Wilma survenus en 2005 aux Etats-Unis.
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La Boucle Est Bouclée !
ILS et Réassurance structurée
Les réglementations XXX et AXXX (en référence
aux numéros des textes réglementaires aux EtatsUnis, indiqués en chiffres romains) ont instauré des
provisions sur les garanties décès très supérieures
aux provisions économiques. Vu d’Europe, cet
excès de prudence du régulateur semble avoir fait
écho, en dernier recours, aux excès du marché sur
les hypothèses de rachat prises dans les calculs
de provision.
Les assureurs américains ont financé depuis
les années 2000 les provisions réglementaires
XXX et AXXX des contrats d’assurance décès
via des programmes de réassurance offshore.
La réassurance non traditionnelle supporte les
risques souscrits par ces réassureurs offshore.
Néanmoins, les besoins de capitaux de ceux-ci
sont tels que les banques ont par la suite apporté
leur contribution au travers de lettres de crédit
admises en représentation des engagements par
les régulateurs américains.
Avec la poursuite de la demande, c’est tout
naturellement que le marché des ILS a pris en
charge une partie de ce besoin à travers des
opérations de titrisation dites « Triple X », du même
nom que la réglementation sur les provisions.
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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Activité Récente
Europe
En Europe, après des années de pratique
dans l’ombre, la réassurance structurée a
progressivement gagné en visibilité et en
transparence, en particulier en Espagne,
au Royaume-Uni et en France. En effet,
nous observons une recrudescence de
la communication sur ces opérations de
réassurance structurée.
A la suite de la crise financière de 2008 et des
difficultés apparues chez nombre d’assureurs
et de banques, les bancassureurs espagnols
ont financé, en toute transparence, plus de
1,7 milliard d’euros de fonds propres en 2012
et 2013 via la réassurance non traditionnelle
(dont Santander 490 millions d’euros,
CaixaBanque 524 millions d’euros, BBVA
630 millions d’euros et Mediterráneo Vida 80
millions d’euros de commissions avant impôts).
Ces opérations ont permis, avec l’accord du
régulateur, la reconnaissance comptable des
profits futurs en assurance et par là même, le
versement de dividendes aux sociétés mères
bancaires, qui ont pu ainsi reconstituer leurs
fonds propres par le résultat. Se faisant, la
réassurance structurée entre dans la longue
liste des outils de pilotage vertueux.
Le marché britannique fait également
largement appel à la réassurance structurée
pour supporter la transformation en rente
immédiate des capitaux retraite. Chaque année,
depuis deux ans, 14 milliards de livres sterlings
de capitaux constitutifs sont transformés en
rentes viagères. Au travers d’opérations de
réassurance structurée, les assureurs cèdent
le seul risque de longévité aux réassureurs et
conservent la gestion des actifs. Ce transfert
de risque de longévité se fait par le biais de
traités de réassurance qui, par analogie aux
marchés financiers, s’apparentent beaucoup
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à des swaps de la longévité espérée avec la
longévité future.
La réassurance structurée en Europe ne se
limite pas à ces quelques opérations, mais elles
illustrent bien les évolutions en cours sur le marché
européen. En se démocratisant, la réassurance
structurée acquiert progressivement sa légitimité
en tant qu’outil de gestion du capital. En France
Réassurance de l’Activité Epargne
En France, les opérations sont plus
confidentielles. La dernière étude de l’ACPR
sur ce thème, qui date de 2006, dévoilait que
16 % des organismes d’assurance du marché
français avaient eu recours à la réassurance
finite entre 2001 et 2006.
Les années 2010 à 2013 ont été marquées par
les opérations de cession en quote-part sur les
portefeuilles de contrats d’assurance vie. En
septembre 2013, un assureur a même décidé
de partager avec La Tribune de l’assurance
les raisons l’ayant conduit à recourir à la
réassurance structurée.
Ces quotes-parts en épargne sont très
innovantes, car elles permettent à la compagnie
d’assurance de transférer les risques financiers
inhérents aux produits en euros tout en
conservant la gestion des placements. Les
réassureurs ont su répondre à la demande
en tenant compte des normes comptables
françaises − le compte de réassurance étant
basé sur le compte de résultat technique vie −
et en contractualisant la gouvernance existante
concernant les placements (l’allocation
stratégique et les limites plus particulièrement).
Deux directives européennes ont également
donné plus de confort dans la gestion du risque
de contrepartie sur ces opérations. La directive
européenne 2002/47/EC soustrait les contrats
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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de garantie financière à certaines dispositions de
tournées vers la réassurance non traditionnelle
la législation en matière d’insolvabilité, notamment
entre 2001 et 2006.
celles qui pourraient faire obstacle à la réalisation
Ces chiffres peuvent cependant masquer des
de la garantie financière ou rendre incertaine la
réalités et des enjeux différents. En effet, les
compensation bilatérale avec déchéance du
traités de réassurance structurée ont souvent
terme (netting by close-out). Cette directive a
été mis en place dans le cadre de cessions
été transposée en droit français par les articles
intra-groupe ou dans le cadre de partenariats
L211-36 à L211-40 du code monétaire et
privilégiés entre organismes d’assurance. La part
financier. La directive européenne 2001/17/EC
des réassureurs professionnels n’est toutefois
(qui a été abrogée et remplacée par la directive
pas négligeable et a fortement augmenté ces
Solvabilité II) stipule quant à elle que l’adoption de
dernières années.
mesures d’assainissement ou l’ouverture d’une
Les banques, au travers d’un
procédure de liquidation
véhicule de réassurance,
n’affecte pas les droits réels
11 % des mutuelles,
peuvent occasionnellement
d’un créancier ou d’un tiers
souscrire ce type de traité,
sur des biens appartenant à
12
%
des
institutions
mais dans la grande majorité
l’entreprise d’assurance et
des cas elles rétrocèdent les
qui se trouvent, au moment
de
prévoyance
et
risques biométriques à des
de l’adoption de telles
réassureurs professionnels
mesures ou de l’ouverture
21 % des compagnies
ou à des investisseurs
d’une telle procédure, sur
spécialisés.
le territoire d’un autre État
d’assurance s’étaient
membre. Cette directive
Les courtiers de réassurance
a été transposée en droit
tournées vers la réassurance ont développé leur service
français par l’article L326de conseil dans le pilotage
22 du code des assurances.
non traditionnelle entre
du haut de bilan, contribuant
à la mise en place de
Enfin, nous notons la récente
2001 et 2006
solutions pour de nouvelles
contribution
de
l’ACPR
opérations. Nous pouvons
au dossier de L’Argus de
aussi imaginer, avec la
l’assurance intitulé « Les
poursuite du développement de ce marché, le
habits neufs de la réassurance structurée ». recours progressif à des cabinets d’actuariat
Les Acteurs
intervenant notamment dans la valorisation du
portefeuille cédé.
Un Marché éclaté
L’enquête sur les traités de réassurance finite
menée auprès des organismes d’assurance
par l’ACPR en 2006 montrait que 11 % des
mutuelles, 12 % des institutions de prévoyance
et 21 % des compagnies d’assurance s’étaient
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La réassurance structurée reste finalement assez
confidentielle. De ce fait, les meilleures pratiques
ne sont maîtrisées que par quelques équipes
pluridisciplinaires et spécialisées. Global Financial Solutions - GFS
Notre Equipe Dédiée
RGA est l’un des pionniers de l’utilisation de la réassurance en tant qu’outil de pilotage du haut de bilan.
Nous avons développé cette activité tout d’abord aux Etats-Unis dans les années 1980, puis en Asie
dans les années 1990 et plus récemment en Europe. RGA a progressivement constitué une équipe
internationale d’une centaine de personnes, nommée Global Financial Solutions (GFS). Mobilisable sur
l’ensemble de nos marchés, cette équipe travaille en étroite collaboration avec les implantations locales.
L’organisation ainsi créée associe un savoir-faire global en structuration avec notre expertise locale.
Au cours des dernières années, la France a été et reste l’un des marchés européens les plus dynamiques,
constituant un centre d’intérêt important pour l’équipe GFS : RGA est ainsi devenu le leader des solutions
en épargne notamment grâce à cette collaboration forte.
Les évolutions réglementaires, telles que Solvabilité II ou IFRS, modifient de manière profonde les
indicateurs de pilotage et parfois jusqu’à la stratégie de l’entreprise elle-même, impliquant une constante
évolution de la réassurance structurée. RGA International Reinsurance Limited, en tant qu’opérateur
européen, a du reste été directement impacté par les changements liés à Solvabilité II. Nous nous sommes
donc organisés pour pouvoir répondre à vos besoins dans ce nouvel environnement. Nos solutions
intègrent non seulement les risques biométriques mais aussi les risques financiers : nos réflexions nous
ont d’ailleurs amenés à développer en Europe notre activité Asset Intensive. Elle consiste à transférer les
risques à la fois du passif et de l’actif du bilan pouvant aller jusqu’au transfert des actifs de la cédante à
RGA. Nos deux dernières transactions publiques ont porté sur un transfert de 1 milliard de livres sterling
d’actifs de Royal London sur un portefeuille de rentes et de 5 milliards de dollars d’actifs de John Hancock
sur un portefeuille d’épargne.
Nous sommes à votre service pour réaliser un diagnostic et dessiner les solutions les plus efficientes
pour vous. Chaque solution est élaborée sur mesure afin de répondre à vos besoins précis, et nécessite
une intense coopération dans la phase de structuration indispensable à la bonne fin de l’opération.
Paul Sauvé
Senior Vice President, EMEA
Global Financial Solutions
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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SONDAGE
Réassurance et Solvabilité II
En mai 2014, à 18 mois de l’entrée en vigueur de Solvabilité II, RGA France a souhaité identifier les
impacts et les conséquences opérationnelles de cette réforme pour la réassurance vie en France.
RGA France a confié à OpinionWay la réalisation d’une étude exclusive auprès des décideurs du marché
des assurances de personnes en France (directeurs et responsables techniques ou financiers).
87 personnes ont accepté de partager leur vision lors d’enquêtes en ligne menées entre le 29 avril et le
22 mai 2014.
Ce sondage fournit les premiers éléments d’orientation des programmes de réassurance qui pourraient
se dessiner avec la mise en œuvre de Solvabilité II.
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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SONDAGE
Réassurance et Solvabilité II
Quel Usage de la Réassurance ?
Une Redistribution Des Cartes
Sans surprise, les résultats du sondage confirment que les trois principales motivations actuelles du recours
à la réassurance vie sont : limiter la volatilité du résultat (cité par 95 % des interviewés), protéger les fonds
propres (94 %) et stabiliser les résultats (93 %).
La réassurance vie s’est développée sur les services experts notamment en sélection des risques médicaux
et financiers, et l’aide à la tarification des risques. Même si ces services restent importants (pour 79 % des
interviewés), le recours à la réassurance vie dans l’amélioration de la solvabilité (84 %) passe maintenant en
priorité.
La crise financière et les travaux préparatoires à l’entrée en vigueur de Solvabilité II ont été l’occasion pour les
médias de souligner l’importance des risques financiers au bilan des compagnies d’assurance européennes.
Même si cette surexposition était bien connue, la faible résilience du marché bancaire a fait craindre le
pire. En conséquence les compagnies d’assurance ont lancé de grandes réflexions pour à la fois redonner
confiance au public et améliorer la gestion de ces risques. Comment ce contexte peut-il influencer les
modalités de transfert de risque opéré par la réassurance ? Les traités de réassurance pourraient inclure une
composante « actif » en transférant une partie des risques financiers de la cédante vers le réassureur : 50
% des interviewés estiment que la réassurance peut les aider à réduire le SCR marché et 55 % d’entre eux
pourraient même recourir au transfert des actifs auprès du réassureur.
Pensez-vous que la réassurance peut vous aider à réduire votre SCR marché ?
50% des répondants estiment que la réassurance
peut contribuer à réduire le SCR Marché
NSP
17%
NON
32%
OUI
51%
NSP
18%
OUI
55%
NON
27%
55% pourraient même envisager le
transfert de certains actifs au réassureur
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SONDAGE
Réassurance et Solvabilité II
Quel Planning des Travaux Sur la Réassurance ?
Beaucoup Reste À Faire
Depuis 2005, les études quantitatives ont permis de calibrer le futur pilier 1 de la réglementation et ont
rythmé les travaux de modélisation des organismes d’assurance. Les programmes de réassurance n’ont
pas été écartés de ces travaux. Toutefois, seulement 20 % des interviewés indiquent que la totalité des
traités de réassurance proportionnelle a été intégralement prise en compte contre 12 % pour les traités
de réassurance non proportionnelle.
Les traités modélisés sont ceux du plan de réassurance actuel et n’intègrent pas les changements qui
pourraient survenir à compter de 2016 : les plans de réassurance actuels produiront-ils toujours les mêmes
effets dans l’environnement Solvabilité II ? 38 % des interviewés indiquent que des travaux sont d’ores et
déjà planifiés d’ici à la fin de l’année 2014 alors que pour 47 % des interviewés ces travaux sont reportés
soit par manque de ressources soit parce qu’ils sont jugés non prioritaires.
Y a-t-il un planning de travaux d’ores et déjà programmé pour poursuivre
les études du plan de réassurance sous Solvabilité II ?
OUI...
… dès 2014
58 %
… dès 2015
12 %
58% des répondants indiquent qu’aucun projet de
modélisation de la réassurance Vie n’est programmé
NSP
8%
7%
OUI
38%
NON
54%
… SII n’impactera pas le plan
de réassurance en place
19%
… non prioritaire
28%
… pour d’autres raisons
La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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SONDAGE
Réassurance et Solvabilité II
Des Travaux Sont En Cours
Mais Les Changements Seront Progressifs !
27 % des interviewés estiment que Solvabilité II va amener leurs sociétés à renégocier le plan de réassurance
alors que 41 % précisent que la réforme réglementaire n’aura pas de conséquence. Toutefois, 32 % n’ont
pas encore d’opinion : le retard pris dans les travaux peut en partie l’expliquer. C’est pourquoi RGA s’engage
auprès de ses clients dans leurs réflexions sur l’évolution des structures de réassurance.
Pour les sociétés dans lesquelles une évolution du plan de réassurance est attendue, la renégociation de ce
plan se fera progressivement et pourra s’étaler jusqu’en 2020.
2016 ne devrait pas être l’année des grands changements mais plutôt une année test qui pourrait jeter les
bases des structures de réassurance de demain.
L’entrée en vigueur de Solvabilité II va-t-elle amener votre société à
renégocier sa réassurance ?
27% des répondants estiment que
Solvabilité 2 va contribuer à modifier
le programme de réassurance
OUI
27%
NSP
32%
NON
41%
61%
Direction Générale
43%
Direction Financière
Direction des Risques
39%
Direction Réassurance
22%
Direction Technique
22%
Parmi les 27% des répondants qui
pensent que Solvabilité II va les
amener à renégocier leur
réassurance (soit 23 répondants),
61% considèrent que le rôle de la
direction générale est clé pour
impulser des changements au
programme de réassurance.
L’évolution programmée des plans de réassurance est portée en premier lieu par la direction générale.
La direction financière et la direction des risques sont également vues comme importantes pour impulser
les changements.
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Et Demain ?
Une Histoire À Ecrire
Dès ses prémices, Solvabilité II a été identifiée comme pouvant amener des changements majeurs dans
les programmes de réassurance. Néanmoins, les reports successifs dans la mise en œuvre de Solvabilité
II ont, de facto, rythmé les reports des études d’optimisation de la réassurance.
Le sondage que nous avons réalisé montre un certain retard dans la prise en compte de tous les effets de
la réassurance dans le bilan économique mais aussi dans le calcul du SCR. La réflexion est cependant
en marche : nous assistons à une demande accrue « pré-Solvabilité II » afin d’identifier comment la
réassurance permettrait d’alléger le SCR, en ciblant certains modules comme le SCR marché, le SCR
souscription ou le SCR catastrophe soit pour un portefeuille pris isolément soit dans une approche
globale en prenant en compte les effets de diversification.
Ce que nous n’avons pas encore observé, c’est justement le développement d’une approche globale
de la réassurance et de son impact sur le bilan économique. Certes, la modélisation de la réassurance
n’est pas toujours aisée, car elle ne peut se résumer à quelques équations. Les subtilités des traités
de réassurance nécessitent une lecture approfondie pour comprendre et interpréter le mécanisme de
transfert de risque induit par ceux-ci et le retranscrire fidèlement dans les projections de la cédante.
Il est trop tôt pour discuter dans ces lignes des solutions qui seront retenues par le marché en 2016,
que ce soit un maintien des plans actuels, ou à l’extrême inverse la naissance d’un marché du run-off en
France.
Les solutions de réassurance proportionnelle pourraient regagner le terrain qu’elles ont progressivement
perdu au profit de la réassurance non proportionnelle. C’est le pari fait par bon nombre de réassureurs
vie. Nous ne considérons pas que cela soit acquis, et même, des solutions proportionnelles bénéfiques
dans l’environnement actuel pourraient voir leurs effets atténués sous Solvabilité II. C’est tout l’enjeu
d’une préparation en amont de l’entrée en vigueur de Solvabilité II et nous accompagnons nos clients
et partenaires dans cette réflexion.
David Dubois
Directeur du développement
RGA France La sécurité de l’expérience. La force de l’innovation.
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©2014 RGA. Tous droits réservés.
Cette publication a été achevée en septembre 2014
Disclaimer : RGA France est une succursale de RGA International Reinsurance Company Limited, elle-même filiale
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