Discrimination même dans la mort How to survive a plane crash
Transcription
Discrimination même dans la mort How to survive a plane crash
JOURNAL ÉTUDIANT COLLÉGIAL INTERNATIONAL SAINTE-ANNE Discrimination même dans la mort How to survive a plane crash Charlie Hebdo The greatness of being ordinary ÉDITION MARS 2015 Le droit de donner du sang We live most of our lives in search for greatness. No one I know satisfies themselves with simply being mediocre. We push, we strive, we work, we achieve…supposedly. For most of us, this is true from the second we entered our elite schools or our preppy universities. You look at the people around you and realize that they have purpose, they have goals, and they want to be a “someone” later on. [...] BORD DE L’EAU 2015 - COLLÉGIAL We need to talk about dyslexia Chronique littéraire L’année 2015 commence bien pour les amateurs de lecture. En effet, le Prix littéraire des collégiens est lancé. Les étudiants participants, dont moi-même, ont commencé par lire le plus gros livre de cette édition, Bondrée d’Andrée A. Michaud. Celui-ci est un roman de crime, de suspense et d’angoisse. Une jeune fille est retrouvée morte, la jambe sectionnée par un piège à ours. Puis, quelques jours plus tard, une deuxième victime est retrouvée de la même façon, mais, en plus, son crâne a été rasé. Ce qui avait été considéré comme un bête accident se transforme donc en deux meurtres morbides. La lecture est fluide et passionnante, mais avec tout de même un rythme lent pour vous tenir en haleine longtemps. Tout au long du roman, l’on se demande qui est le tueur, particulièrement lorsqu’on lit du 10 to 15% of the US population is affected by dyslexia. point de vue de l’assassin. Un autre fait intéressant est le biHowever, upon asking people what it is, few of them are linguisme de l’écriture. Puisque l’emplacement de l’histoire able to describe this disorder. Did you know that dyslex- est sur la «boundary» entre le Canada et les États-Unis, ia is also known as the developmental reading disorder? le franglais du texte rend l’expérience de lecture authenUnfortunately, it does not only affect the person’s reading tique. C’est un roman qu’il fait plaisir de tenir à la main. Je abilities. It also affects their writing, reading comprehen- vous le conseille fortement. Et puis, dans quelques mois, sion, processing speed, and their auditory short-term nous saurons dans quelle place du classement ce roman se memory. In other words, it affects many aspects of the situera. person’s life! Much research is being done to confirm the cause of Écrit par : Sarah Cherrier the disorder. The researchers believe that the cause is most likely genetics. This hypothesis has been supported with results showing that parents that are dyslexic have a 50% chance of having a dyslexic child. Therefore, the syndrome affects one’s life in many ways and there is not much that can be done to avoid it. However, society can make dyslexic people’s lives easier in many ways by offering them special aid that can help them to develop their abilities. This means that by giving them the proper tools, dyslexic people can function normally in society and adapt to their syndrome. For these We live most of our lives in search for greatness. No one I reasons, we should promote having separate classrooms and separate help for these students, considering that they know satisfies themselves with simply being mediocre. We push, we strive, we work, we achieve…supposedly. learn at a different rate than others. For most of us, this is true from the second we entered Finally, being informed is a big first step one can take to help such individuals and sensitize society around this re- our elite schools or our preppy universities. You look at ality. So don’t be scared to grab a book about this disorder the people around you and realize that they have purpose, they have goals, and they want to be a “someone” later on. and learn more! I recently read that years ago, in order for an adult to Written by Victoria Lorenc The greatness of being ordinary INTERNATIONAL SAINTE-ANNE flourish and be happy, the amount of information he or she needed to know was equivalent to a fifty page newspaper. No offence, but that’s equivalent to the preface of my biology book. I was raised with a completely different view on the world. Being happy means having a good job, having a good job means getting good grades, getting good grades means working hard, and working hard means reading a lot more than fifty pages in my lifetime. And, sadly, that’s the only way I see things. But, is the joy we get from an A+ supposed to be the epitome of our joyful lives? Anybody would agree, the answer is no. Yet, most kids will spend their childhoods and teenage years working towards this supposed greatness which our parents have constantly told us paves the way to happiness. We aim for something. Whether it be med school, law school, or any other prestigious program, we are all aiming for something bigger than us. However, I would argue that this isn’t the way life was meant to be spent. Back when university degrees were seldom, the everyday man simply went out into the world and ended up somewhere. And if he didn’t like where he was, he would simply go looking for another job. They never missed what they were aiming at simply because there was no target. And, arguably, they were happier for it. When I look at the over-flowing of bodies in my local library on a Saturday, I do not see the great future of Canada. I see the wasted past of our youth. Go outside! Stumble, fall, make mistakes, I promise you’ll learn from them. Stop worrying whether your GPA is good enough, stop striving for the overbearing target. If you live your life trying to aim for it, you’ll realize that when you hit it, there were about a million targets closer and more appealing. Let life takes it course; allow yourself to be swept by possibility of being ordinary. You are not a lesser person for failing. If anything, you’re a better person for doing so. Written by Malek Dhane Discrimination même dans la mort «Priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux.» Voici la justification du maire de Champlan suite à son refus d’enterrer un jeune nourrisson Rom. En effet, dans la nuit du 25 au 26 décembre, Maria Francesca est décédée suite au syndrome de la mort subite du nourrisson. Lorsque ses parents ont voulu l’inhumer dans le cimetière de la ville, ce privilège leur a été refusé et ils ont dû procéder à la cérémonie dans la ville voisine. Cette histoire a causé beaucoup de scandales en France, mais elle témoigne aussi du manque de tolérance insensée qui existe au sein de ce pays. La discrimination est pour moi une aberration qui n’a pas sa place dans notre société, mais je trouve encore plus atroce que ce type d’attitude se poursuive même après la mort. La mort d’un enfant est tellement difficile, je n’arrive pas à croire qu’un maire ait trouvé justifié de rendre le processus encore plus difficile simplement par discrimination. Cet évènement est tragique et, malheureusement, il n’est pas un cas isolé. Même au Québec il existe une forme de discrimination en termes d’enterrement. En 2013, le seul cimetière musulman de la province se trouvait à Laval. Lorsqu’un maire de Montérégie a souhaité en créer un second, il a dû faire face à d’énormes protestations de la part de la population qui refusait l’instauration de ce projet. Certes, les musulmans peuvent se faire enterrer dans un cimetière privé, mais les coûts sont souvent trop élevés pour les familles moins fortunées. En plus, comme le dit si bien Jean-René Milot, professeur de l’UQAM, ce qui est le plus pathétique dans toute cette histoire, c’est que le fait de se faire enterrer ici témoigne d’une intégration incroyable de ces immigrants. Se faire enterrer au Québec démontre que cette partie de la population considère notre province comme sa nouvelle patrie BORD DE L’EAU 2015 - COLLÉGIAL et l’endroit où elle souhaite rester pour l’éternité. Bref, je trouve dommage que notre société continue de pratiquer le racisme à travers la mort et je souhaite profondément qu’un jour nous prenions exemple sur le cimetière sénégalais de Fadiouth. Pour ceux qui ne le savent pas, ce cimetière enterre à la fois des chrétiens et des musulmans sur le même terrain. Les Sénégalais sont, en général, beaucoup plus tolérants face à la différence de religion et sont unis même à travers la mort. Pourquoi est-ce que ce type d’attitude ne pourrait pas être considéré comme la norme plutôt que comme un cas particulier et surprenant? Écrit par : Audrey Courval Charlie Hebdo Pendant le temps des fêtes, la France a été frappée par un évènement tragique et, par conséquent, nous tous l’avons été. Des icônes de la liberté d’expression sont tombées lors d’une fusillade qui a fait douze morts lors d’un attentat contre le journal français Charlie Hebdo. Jean Cabut, mieux connu sous le nom de «Cabu» et Georges Wolinski, deux des victimes, étaient des dessinateurs célèbres qui ont marqué la vie de nos parents et qui nous ont marqués avec leurs dessins satiriques. Lors de cette attaque, c’est la liberté d’expression qui a été touchée parce que tout ce qu’ils ont fait, c’était dessiner. Stéfane Charbonnier «Charb», Bernard Maris, Bernard Verlhac «Tignous», Elsa Cayat, Philippe Honoré, Mustapha Ourrad, d’autres victimes qui prenaient part à ce journal, ne l’avaient pas mérité non plus. Ils voulaient promouvoir l’égalité et la liberté d’expression en faisant des caricatures de toutes les religions, leur accordant toutes la même reconnaissance. C’est un évènement scandaleux qui plonge la France dans un climat de noirceur. Heureusement, au lieu de se tourner vers la violence et la rage, les citoyens se sont tournés vers la solidarité en arborant un «Je suis Charlie» et en se serrant les coudes avec de purs étrangers. À travers divers pays, dont le Canada, les gens se sont montrés compréhensifs et solidaires face à la situation qu’affrontent les Français. Des dessins ont fait leur apparition, les réseaux sociaux et les médias ont explosé pour exprimer leur indignation face à cette situation. Comme les dessinateurs de Charlie Hebdo, nous continuerons de nous exprimer et de dénoncer les injustices avec notre plume. Nous combattrons la violence avec nos crayons, symboles de cette nouvelle révolution contre le terrorisme. Par la suite, pendant quarante-huit heures, la police française traqua les criminels pour finalement tuer Chérif et Saïd Kouachi lors d’un affrontement final qui mit fin à ce drame et qui ébranla la France entière. Le 11 janvier 2015, des millions de citoyens français se rassemblèrent en France et au Québec pour une marche en l’honneur des victimes et pour montrer leur indignation face au terrorisme. Les dirigeants de nombreux pays se sont présentés à cette marche, à Paris, et se sont tenus par les bras, sans tenir compte de leur sexe, leur religion ou la couleur de leur peau. Lors de l’évènement, la foule scandait : «Merci la police» et brandissait des panneaux pour la paix, les familles et amis des victimes portaient fièrement la photo de leurs proches sur leur cœur, les enfants tenaient un crayon dans leur paume, toutes ces personnes partageaient de l’amour. Ce fut tellement un évènement merveilleux qu’il tarda à prendre fin, personne ne voulant que ce moment historique se termine. Voir toutes ces personnes unies et tolérantes m’a rendue fière. Cette marche et les évènements horribles qui nous y ont menés ont pour moi changé le monde comme l’attentat du 11 septembre l’a fait en 2001. J’espère que sur cette dernière note plus positive, le monde entrera dans une ère de tolérance, de respect et de solidarité, comme Cabu, Wolinski, Charb et tous les autres le voulaient, comme nous le voulons tous. Écrit par Sarah Cherrier INTERNATIONAL SAINTE-ANNE How to survive a plane crash There have been three extremely high profile plane crashes in the past year: Malaysia flight MH370 that disappeared over the Indian Ocean, and flight MH17 which was shot down in Ukraine, and more recently the AirAsia flight QZ8501 that crashed in the Indian Ocean killing everyone on board. The death toll for these three flights counts 684 victims, if we assume that all the passengers of the flight who mysteriously disappeared didn’t survive. The first crash happened on March 8th 2014 when a Boeing 777 belonging to Malaysia Airlines disappeared on its way to Beijing, about two hours after taking off from the Kuala Lumpur Airport, in Malaysia. Almost ten months after the crash, there are still no traces o the plane but the Malaysian government thinks it is safe to assume that there were no survivors as the final location of the airplane is far from any possible landing sites. The Australian Transport Safety Board declares that it is likely that the plane simply ran out of fuel and crashed into the ocean after deviating from its initial trajectory to avoid bad weather. The second big aviation accident of 2014 happened on July 17th when another Malaysian plane crashed, killing everyone on board. Pro-Russian separatists shot it down while it was flying over eastern Ukraine. Many planes were flying across the same area around the same time, as it had been deemed safe. About 20 minutes before the crash, the pilot asked to divert its route slightly due to bad weather, and he was granted permission. The most recent crash was on December 28th when an Airbus A320 crashed into the Java Sea on it way to Singapore from Surabaya in Indonesia. The crash killed the 162 people who were on board. The Indonesian weather agency said that the crash was mostly due to bad weather, as the pilots and crew were very experienced. The thing these three crashed have in common is the bad weather, but does bad weather really cause plane crashes or is it just a coincidence? Gloria Kulesa of the Federal Aviation Administration said weather is a factor in 23% of plane crashes, but it is not the only cause in any accident. Also, most airplane-related accidents happen while the plane is on the ground, or during take-off and landing. And even with all the recent crashed, your odds of dying in a plane crash are still 1 in 11 million, according to PBS. We can compare this to your odds of being struck by lightning in Canada, which are one to a million. Therefore, if you aren’t scared of walking outside, you don’t have to be scared of flying! Written by Gabrielle Saint-Arnaud Le droit de donner du sang Saviez-vous qu’un homme ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme dans les cinq dernières années ne peut pas effectuer de don de sang? Héma Québec se justifie en expliquant que cette population demeure beaucoup plus à risque d’être atteinte du VIH et que la science n’est pas assez poussée pour détecter le virus dans 100% des cas. Mon opinion sur cette affirmation est mitigée, mais n’étant pas en science et n’ayant fait aucune étude qui pourrait supporter mon opinion, je préfère m’abstenir de vous en faire part dans cet article. Par contre, je souhaite aborder le thème des réactions qui sont généralement suscitées par cette affirmation. En effet, il n’est pas rare d’entendre des gens clamer haut et fort : «Les homosexuels ont le DROIT de donner du sang». Or cette position est, selon moi, complètement invalide, puisque donner du sang n’est pas un droit. Il serait adéquat de dire que c’est un devoir, une obligation, BORD DE L’EAU 2015 - COLLÉGIAL une possibilité, mais certainement pas un droit. Un droit est quelque chose que nous pouvons réclamer et de faire respecter. Les lois permettent d’établir l’égalité, ou parfois l’inégalité, entre les citoyens. Toutefois, certaines différences existent entre nous, du moins, au plan biologique et physique et ont pour effet de nous différencier. Nous ne pouvons pas enlever ces différences et il serait complètement illogique de mettre certaines personnes en danger simplement pour tenter d’ignorer cette réalité. Bref, je ne sais pas s’il est justifié d’empêcher les homosexuels de donner du sang. Ce que je sais, par contre, c’est que le don de sang n’est pas un droit et qu’il n’y aurait aucune logique au fait de donner du sang contaminé et mettre en péril la vie de quelqu’un simplement pour enlever une discrimination qui est dans ce cas possiblement justifiée. Ceci étant dit, je vais profiter de l’occasion pour vous dire que vous devriez tous effectuer des dons de sang, si vous êtes de bons candidats. Et pour tous ceux, qui comme moi, sont réticents pour cause d’une peur des aiguilles, dites-vous que le receveur a aussi probablement peur des aiguilles, mais qu’il doit quand même se faire piquer et recevoir votre sang pour survivre. Écrit par Audrey Courval INTERNATIONAL SAINTE-ANNE