POUR LARGE DIFFUSION DATE: 23 Juin 2006 Des organisations
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POUR LARGE DIFFUSION DATE: 23 Juin 2006 Des organisations
POUR LARGE DIFFUSION DATE: 23 Juin 2006 Des organisations défendant la liberté d’expression et de journalistes interdites de tenir un Forum sur la Liberté d’Expression en Gambie Dakar: Le Comité de Coordination mis sur pied par le gouvernement de la Gambie pour superviser le Sommet de l’Union Africaine s’est opposé à ce que des organisations de la société civile tiennent un forum sur la liberté d’expression dans le pays. Le forum devait se tenir dans la capitale Banjul, les 29 et 30 juin en prélude au Sommet. Dans un courrier adressé le 19 juin 2006 à l’Association des Organisations Non Gouvernementales (TANGO) dont copie a été envoyée à l’hôtel Kombo Beach Hotel où le forum devait se tenir, le Coordinateur Général du sommet, M. Bolong Sonko, ancien Ministre des Affaires Etrangères de la Gambie, a demandé aux responsables de l’hôtel de surseoir au forum sur la liberté d’expression jusqu’à ce qu’il soit approuvé par le gouvernement. Cette action du gouvernement gambien montre clairement son hostilité au respect des droits de l’homme. C’est également une violation de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine. Il est inacceptable de conditionner un forum d’ONG, particulièrement un qui doit traiter d’une question aussi fondamentale que la liberté d’expression, à l’autorisation d’un gouvernement. Le forum sur la liberté d’expression a été traité avec indifférence par les autorités. D’autres rencontres de la société civile axés sur des thèmes moins « sensibles » ont reçu l’autorisation de se dérouler. Ceci démontre clairement que le « thème » du forum qui est « La liberté d’expression en Afrique » embarrasse sérieusement les autorités de la Gambie qui veulent redorer leur blason à l’occasion du Sommet de l’Union Africaine. Cette décision est un témoignage évident que le gouvernement de Yahya Jammeh a peur que les ONG utilisent le Sommet de l’Union Africaine pour dénoncer la vague de violations des droits de l’homme de ce régime. ARTICLE 19, 6-8 Amwell Street, London EC1R 1UQ Tel: (+44) 20 7278 9292 / Fax: (+44) 20 7278 7660 Web: www.article19.org / Email: [email protected] Il y a quelques mois, depuis que ce gouvernement a annoncé avoir déjoué un coup d’état, les très redoutables agents de sécurité du Président Jammeh ont arrêté un nombre impressionnant de citoyens gambiens, dont des journalistes, des avocats, des membres de son propre gouvernement et de l’armée, et même le Président du parlement gambien. L’état de terreur que fait régner le pouvoir gambien est tel que les citoyens ont peur d’avoir des conversations sur les affaires publiques. Le régime a fermé plusieurs journaux et stations de radios, et terrorise ceux qui sont encore ouverts. C’est pour cette raison que le Réseau des Organisations pour la Liberté d’Expression Africaine (NAFEO) déclare que le gouvernement du Président Jammeh est actuellement le « plus violent violeur de la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest » et la Gambie est l’un des six pays d’Afrique où les violations de la liberté d’expression sont les plus alarmantes. L’Union Africaine offre un nouveau cadre pour la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et de l’état de droit. Il est inadmissible de constater que, bien qu’en abritant le Sommet de l’Union Africaine, les autorités gambiennes persistent dans la répression de la liberté d’expression et des droits élémentaires des populations de la Gambie. Actions: Les signataires de la présente déclaration: 1. dénoncent et protestent contre cette décision abusive du gouvernement gambien et la violente répression des droits de l’homme en Gambie ; 2. invitent leaders des gouvernements démocratiques qui doivent prendre part au Sommet de Banjul, à dénoncer la décision du gouvernement gambien de rejeter le forum sur la liberté d’expression ; 3. demandent à l’UA d’exiger à tout gouvernement hôte, d’autoriser les organisations de la société civile de tenir leurs forums parallèle durant tous les événements de l’UA, y compris les Sommets 4. demandent aux leaders des gouvernements démocratiques qui doivent prendre part au Sommet de Banjul, de condamner l’interminable vague de violations des droits de l’homme en Gambie. 5. lancent un appel aux Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’UA pour qu’ils prennent des mesures d’urgence pour que le gouvernement gambien respecte ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme. Signataires ARTICLE 19, the Global Campaign for Free Expression The Gambia Press Union (GPU) Media Foundation for West Africa (MFWA) Media Institute of Southern Africa (MISA) The All Africa Editors Forum Panos Institute for West Africa (PIWA) ARTICLE 19, 6-8 Amwell Street, London EC1R 1UQ Tel: (+44) 20 7278 9292 / Fax: (+44) 20 7278 7660 Web: www.article19.org / Email: [email protected] The Inter African Network for Women, Media, Gender Equity and Development (FAMEDEV) The International Federation of Journalists (IFJ)-Africa Office West African Journalist Association (WAJA) The Highway Africa Conference The SAB Miller Chair of Media and Democracy Media Rights Agenda (MRA) The International Press Centre (IPC), Lagos National Council for Liberties in Tunisia (CNLT) The Network of African Freedom of Expression Organisations (NAFEO) NOTES TO EDITORS: For more information: please contact: Fatou Jagne- Senghore Africa Programme Officer ARTICLE 19 Tel : 2218209513 Cell : 2215692315 Email: [email protected] [email protected] ARTICLE 19 is an independent human rights organisation that works around the world to protect and promote the right to freedom of expression. It takes its name from Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights, which guarantees free speech. ARTICLE 19, 6-8 Amwell Street, London EC1R 1UQ Tel: (+44) 20 7278 9292 / Fax: (+44) 20 7278 7660 Web: www.article19.org / Email: [email protected]