Lettre 123 - Initiative France
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Lettre 123 - Initiative France
DOSSIER REVITALISATION ÉCONOMIQUE Créer des entreprises là où des emplois disparaissent 143 FRANCE I N I T I AT I V E Septembre 2009 Nacre Mobilisation pour les chômeurs-créateurs 185 PLATEFORMES FRANCE INITIATIVE SUR 248 SONT CONVENTIONNÉES POUR LE DISPOSITIF NACRE, LA PLUPART SUR LA PHASE 2 : L’APPUI POUR LE FINANCEMENT DES PROJETS DES CHÔMEURS-CRÉATEURS AVEC UN PRÊT À TAUX ZÉRO POUVANT ALLER JUSQU’À 10 000 EUROS. ouzi Smaili est l’un des premiers bénéficiaires du dispositif. Demandeur d’emploi après un licenciement économique, il souhaite reprendre un cabinet de géomètre mais les banques jugent son apport personnel trop faible. Il se tourne alors vers Est Vald’Oise Initiative, qui l’accompagne et lui octroie un prêt Nacre de 10 000 euros en plus d’un prêt d’honneur classique. Les banques lui font confiance et Fouzi Smaili démarre son activité en juillet. Le fonds de prêt à taux zéro Nacre, géré centralement par France Active Financement, est opérationnel depuis le 27 mai. Les plateformes attendaient sa mise à disposition pour décaisser les premiers prêts. À destination des demandeurs d’emploi et des bénéficiaires des minimas sociaux, le Nouvel Accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (autrement dit Nacre), piloté par le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi avec la Caisse des Dépôts, remplace Eden et les chèquesconseils. F Moyens supplémentaires Les 185 plateformes (elles n’étaient que 76 délégataires d’Eden) qui ont signé des conventions d’objectifs avec les DRTEFP 1 ont obtenu 9 755 dossiers pour 6 407 projets de création 2, répartis dans les trois phases métiers du parcours d’accompagnement : montage du projet, financement et développement de l’entreprise. Cette mobilisation a une contrepartie significative : 4 millions d’euros de ressources pour que les plateformes contribuent au parcours des chômeurs vers la création d’entreprises. « Ces volumes impactent dès cette année l’activité, les choix stratégiques de gestion et de développement de l’offre des plateformes », estime Gyl Cela n’a pas été partout simple à mettre en place ! Néanmoins, des avancées ont été réalisées. En amont du dépôt de dossier de labellisation, Nord-Pas-deCalais Initiative a contacté ses partenaires habituels – Boutiques de gestion (BG), chambres de métiers et chambres de commerce. Un accord-cadre a été signé par certaines plateformes de la région et la BG prévoyant une répartition sur les différentes phases. « Le système fonctionne », se félicite Grégory Retz, animateur d’Initiative Clé. « Une réunion de suivi de la convention est prévue en septembre afin d’en évaluer la réussite par territoire. » Pour Bernadette Sozet, animatrice de la coordination régionale Rhône-Alpes, « Nacre est un dispositif bien pensé, avec la reconnaissance des trois phases, notamment celle du financement qui ne l’était pas jusqu’à présent ». Cependant, la multiplication des opérateurs sur chacune des phases complique la lisibilité de l’offre pour le chômeur-créateur. « Si la collaboration entre les réseaux de financement (France Active, Adie) fonctionne bien, il faut l’améliorer avec les réseaux d’accompagnement qui se positionnent maintenant sur le financement », précise-t-elle. Avenants aux conventions Demandeuse d’emploi, Claudie Cartron a créé son entreprise de retouches de couture, grâce à un prêt Nacre octroyé par Nantes Initiative. Coppey, adjoint à la déléguée générale de France Initiative. Certaines ont saisi cette opportunité pour renforcer leurs équipes. C’est le cas d’Ader Initiative, qui accueille depuis peu une assistante gestion PME-PMI en contrat de professionnalisation. « Les moyens financiers de Nacre nous permettent de renforcer notre action », précise André Genelle, responsable de la plateforme. « L’assistante s’occupera aussi du parrainage et du club de créateurs, inexistants jusqu’à présent. » 1. Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. 2. Chiffres au 30.6.2009. 3. Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle. Fluidité des parcours À la mise en place de Nacre, la DGEFP 3 appelait à la solidarité entre les réseaux pour faciliter la fluidité du parcours d’un créateur-repreneur, autant d’éléments qu’évaluent depuis juin les DRTEFP. Fin mai, France Initiative a mené, auprès d’une cinquantaine de plateformes conventionnées, un sondage pour connaître l’état de la mise en œuvre du dispositif sur la phase 2. Il en ressort que 30 % en moyenne des objectifs étaient déjà atteints à cette date par les plateformes. « Les DRTEFP sont tenues de faire un premier bilan en régions et encouragent les opérateurs à faire entrer davantage de porteurs de projets dans le parcours », explique Élise Bouydron, chargée de mission à France Initiative. Des avenants aux conventions devraient rapidement être formulés par la DGEFP, qui espère dépasser l’objectif des 20 000 créateurs accompagnés cette année. De nouvelles campagnes de labellisation sont en cours ; l’occasion pour les plateformes France Initiative qui ne s’étaient pas positionnées de le faire. Zoé Boissel Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise la lettre F R A N C E n° 143 I N I T I A T I V E Développement durable Mise à l’eau de Fluvial Initiative LA PREMIÈRE PLATEFORME NATIONALE SECTORIELLE A ÉTÉ LANCÉE LE 21 JUILLET EN PRÉSENCE DE DEUX MINISTRES ET DE BERNARD BRUNHES. Lors de la conférence de presse de lancement de Fluvial Initiative. De droite à gauche : Dominique Bussereau, Hervé Novelli, Albert Ollivier, Bernard Brunhes et Christian Parent. E Les besoins de la filière « La création de cette nouvelle structure est une des suites du Grenelle de l’environnement et elle participe au plan de relance du gouvernement », a rappelé Dominique Bussereau. L’État s’est fixé un objectif de report de 25 % du transport routier sur d’autres voies, dont le transport fluvial. Cela passe concrètement par une relance de la filière, a expliqué Christian Parent, président d’Entreprendre pour le fluvial. Celle-ci doit faire face à un double enjeu, a rappelé Albert Ollivier, président de Fluvial Initiative : le départ à la retraite de nombreux bateliers et un fort besoin de renouvellement de la flotte. Fluvial Initiative est donc la première plateforme France Initiative qui intervienne sur un secteur d’activité, le transport fluvial, à l’échelle du territoire national. Elle est dotée par ses fondateurs – la Caisse des Dépôts, Voies navigables de France, le Crédit coopératif, les Banques populaires – de 4,5 millions d’euros sur trois ans, qui permettront FLUVIAL INITIATIVE • 6, rue Galilée 75116 Paris • Tél. 01 47 20 01 68 Contact : Jean Loeper, chef de mission [email protected] 2 d’accorder une centaine de prêts d’honneur, allant de 10 000 à 90 000 euros, avec un très fort effet de levier (de l’ordre de 14) sur les prêts bancaires. Les entrepreneurs bateliers pourront ainsi faire face aux investissements très lourds que représente la création ou la reprise d’une entreprise de batellerie et qui peuvent aller de 150 000 euros à 3 millions d’euros. Six plateformes France Initiative de bassin Le mode opératoire de cette plateforme est original. Elle s’appuie en amont sur l’expertise technique d’Entreprendre pour le fluvial, émanation de Voies navigables de France, qui valide la dimension technique du projet (état du bateau, cohérence du projet, qualifications de l’entrepreneur). Le comité d’engagement de Fluvial Initiative valide ensuite le plan de financement, incluant le montant du prêt d’honneur, avant que l’une des plateformes France Initiative de bassin ne reçoive le créateur en comité d’agrément. In fine, c’est ce comité qui décide de l’attribution du prêt d’honneur de Fluvial Initiative et du prêt d’honneur de la plateforme de bassin ainsi que des mesures d’accompagnement. Ces plateformes de bassin sont au nombre de six et elles interviennent à une échelle plus large que leur territoire : il s’agit de Val de Seine Initiatives, pour le bassin parisien, d’Oise Est Initiative pour le bassin de l’Oise, de Rouen Initiative, pour la partie aval de la Seine, de VNEI pour le bassin du Nord, de Metz Initiative pour le bassin de l’Est et de Rhône Développement Initiative pour le bassin du Rhône. Ces plateformes sont également chargées du suivi et de l’accompagnement des créateurs. Bernard Brunhes a insisté sur le caractère innovant du montage, en rappelant qu’il permettait au mouvement d’être un acteur d’une politique publique de première importance, celle du développement durable. Hervé Novelli a relevé le rôle de France Initiative : « Je salue l’adaptation des plateformes qui élargissent ainsi leur modalités d’intervention », tout en rappelant que l’intervention de France Initiative était un gage de pérenJ.-M. M. nité pour les entreprises. * Lire aussi Lettres nos 133 et 142. ■ Haute-Vienne Initiative : Telex n remettant les chèques des deux premiers prêts d’honneur de Fluvial Initiative à des bateliers, Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme et des services, et Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des transports, ont salué le 21 juillet la mise à l’eau de la plateforme, lors d’une conférence de presse de lancement. À leurs côtés, les acteurs de cette naissance : Entreprendre pour le Fluvial, la Caisse des Dépôts, France Initiative et l’ensemble des partenaires financiers et techniques de l’opération. 10 ans de bénévolat et de parrainage Le 24 juin, la plateforme présidée par Jacques Fillet célébrait ses 10 ans d’existence. Réunis en tables rondes, partenaires et bénévoles ont débattu du bénévolat et du parrainage, en présence d’Anne Chatauret, déléguée générale de France Initiative. Dimension importante de l’offre de la plateforme : sur 80 projets financés en 2008, 50 ont été parrainés. HauteVienne Initiative compte une centaine de parrains grâce à des partenariats avec Agir ABCD, EGEE et Abel, une association locale de parrainage. Meriem Jamaledine, animatrice, voit plus loin : « Nous visons à terme un objectif de 80 % des projets parrainés. » Les cinq chefs d’entreprises qui ont successivement présidé la plateforme se sont vus remettre un trophée symbolisant la relation tripartite : plateforme-porteur de projet -parrain. F R A N C E dossier la lettre S e p t e m b r e 2009 R E V I TA L I S AT I O N É C O N O M I Q U E Créer des entreprises là où des emplois disparaissent La création d’entreprises est un facteur clé de la relance économique. Dans les territoires les plus touchés par les plans sociaux, les plateformes France Initiative participent de plus en plus aux opérations de revitalisation. ontinental, Valeo, Sevel Nord, Molex, Amora, etc. : la crise économique a singulièrement allongé la liste des plans sociaux ces derniers mois. Les fortes réductions d’effectifs, voire les fermetures de sites, mettent à mal l’économie locale. Parce que leur désengagement prive le territoire d’importantes ressources et d’emplois, les entreprises de plus de 1 000 salariés qui mettent en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sont tenues par la loi * à une « obligation de revitalisation ». Cela se traduit par une contribution financière dont le montant s’élève à au moins deux fois le Smic par emploi supprimé. Entre 50 et 1 000 sa- C * Article L1233-84 du Code du travail (art. 76 de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005). I N I T I A T I V E lariés, il n’y a pas d’obligation ni de montant défini, mais des « actions de revitalisation ». Elles sont négociées, au cas par cas, entre les représentants de l’État et les entreprises, en tenant compte de leur situation financière et du nombre d’emplois supprimés. Des outils pour les plateformes Les fonds versés par les entreprises dans le cadre de ces conventions sont entièrement destinés au développement économique local. La création d’entreprises est en première ligne. Et les plateformes France Initiative sont de plus en plus associées aux opérations de revitalisation et destinataires d’une partie Les fonds versés par les entreprises sont destinés au développement économique local. de ces fonds. Certaines ont même été créées à l’occasion d’un plan de revitalisation (voir Lettre n° 115). Récemment encore, Saint-Quentin-en-Yvelines Initiative a bénéficié d’un financement de 100 000 euros de Thales Systèmes Aéroportés, dans le cadre d’une convention de revitalisation signée avec l’État en 2006. Selon une enquête récente auprès des plateformes France Initiative, 61 % des répondants sont ou ont été ... suite p. 4 3 F R A N C E dossier la lettre ... associés à une opération de revitalisation. Une proportion importante, mais qui peut être encore améliorée. Le mouvement se mobilise sur le sujet. Depuis mars dernier, les plateformes sont outillées pour faire, dans le cadre de ces opérations, une offre de services aux préfets de région et aux préfets de département, aux directeurs régionaux et départementaux du travail ou aux nouveaux commissaires à la réindustrialisation, créés en mars 2009 *. Des territoires jugés fragilisés ont également été labellisés dans le cadre du Fonds de revitalisation national mis en place en mai 2009. France Initiative veut poursuivre la réflexion sur ce sujet avec les plateformes, via un groupe de travail : « L’objectif est de doter le réseau d’outils communs et de l’aider à bien se positionner sur ces dispositifs », indique Sabine Hamot, responsable de l’animation régionale et du développement territorial. L’enjeu : être perçu comme un acteur de la relance économique. Concernées et associées Philippe Marguerit, président de SaintQuentin-en-Yvelines Initiative, aux côtés de Kim Huynh, cocréatrice de Lisotherme, entreprise améliorant la chaîne du froid, première bénéficiaire d’un prêt d’honneur de la plateforme dont Thales est l’un des contributeurs. * Voir le site de la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire (www.diact.gouv.fr). 4 n° 143 I N I T I A T I V E « Participez-vous aux opérations de revitalisation des territoires ? » C’est le titre de l’enquête à laquelle les plateformes ont été invitées à participer, en mai 2009. Pour un premier sondage effectué en ligne sur l’intranet du réseau, la participation a été importante : 86 plateformes ont répondu, soit plus d’une sur trois. Le sujet explique sans doute ce taux de réponse car les mutations économiques ne sont pas un thème qu’elles découvrent : 93 % des répondants se sentent concernés et 80 % ont eu connaissance d’opérations de revitalisation sur leur territoire. Leurs sources d’information ? En tête, et à égalité, les élus ou acteurs du territoire, d’une part, les services de l’État, d’autre part – « les principaux acteurs sont bien identifiés », commente Sabine Hamot. Viennent ensuite les cabinets de revitalisation, les médias et l’entreprise ellemême. 61 % des plateformes disent avoir été associées à une ou plusieurs opérations de revitalisation ou à un contrat de site : une proportion importante qui positionne le réseau comme un acteur incontournable. Les entreprises qui doivent contribuer à la revitalisation de leur territoire choisissent souvent un cabinet ou un organisme pour mettre en place les actions Les abondements de fonds de prêts profitent directement aux créateurs ou repreneurs d’entreprises. de revitalisation. Invitées à citer les cultés. Elles ne sont que 34 % à avoir été noms des structures qui sont interve- associées au comité de suivi de l’opéranues au moins une fois sur leur terri- tion. Et 20 % déclarent avoir essayé, en toire, les plateformes placent BPI et vain, d’être reconnues comme parteSodie ex-aequo en tête (30 % chacun) naires. Les plateformes évoquent plupuis Altedia (24 %). 17 % citent « un sieurs difficultés : trouver les bons interautre cabinet », 11 % la Sofred et 10 % locuteurs, le positionnement d’un autre l’agence de développement ou le comité organisme, être informées à temps. 38 % des plateformes d’expansion. Dans La contrepartie des interrogées déclarent 15 % des cas, les plafinancements est la ne pas savoir s’il teformes ont eu un existe des opérations partenariat avec BPI, création d’emplois, via des avec qui un partena- prêts attribués aux créateurs en cours sur leur territoire. « Ces plateriat national existe, et ou repreneurs d’entreprises. formes ne sont pas dans 8 % des cas, elles ont été partenaires de Sofred, avec encore entrées dans la problématique, lequel France Initiative a aussi signé une observe Sabine Hamot. Il existe des convention. Enfin, 13 % des plateformes marges de progrès et des actions de sensibilisation à poursuivre. » ont été partenaires de Sodie. Des difficultés Dans le cadre de ces opérations, près d’une plateforme sur deux a bénéficié au moins une fois d’un financement pour son fonds de prêts d’honneur. La proportion diminue de moitié (23 %) pour celles qui ont bénéficié d’un financement pour le fonctionnement. « Ce chiffre est significatif : il est de plus en plus admis d’attribuer une partie des fonds à l’accompagnement des créateurs », nuance Sabine Hamot. Dans la plupart des cas, la contrepartie des financements est la création d’emplois, via des prêts attribués aux créateurs ou repreneurs d’entreprises mais aussi à des entrepreneurs en phase de développement. Dans ces conditions, la plateforme exerce son métier en s’engageant sur un nombre d’emplois à créer. Plus rarement, les plateformes sont choisies pour distribuer ces fonds sous forme de subventions. La reconnaissance des plateformes comme acteurs majeurs des plans de revitalisation ne doit pas cacher les diffi- David Barbassat, créateur de Cristalant Solutions, entreprise qui conçoit des solutions de traçabilité. L’entreprise s’est installée sur l’ancien site Reynolds et a bénéficié d’une subvention de 30 000 € de Reynolds et d’un prêt d’honneur d’IEDV. Elle doit créer 12 emplois en trois ans. S e p t e m b r e 2009 R E V I TA L I S AT I O N É C O N O M I Q U E Retour d’expériences Comment s’associer aux opérations de revitalisation ? Quelle offre proposer aux pouvoirs publics ? Quels bénéfices pour les porteurs de projet et le territoire ? Les réponses du terrain. L’entreprise Celatec, à Lannemezan dans le bassin de reconversion d’AlcanRio Tinto, a bénéficié d’un prêt d’honneur du fonds de revitalisation et d’un prêt d’honneur de Bigorre Initiative. réfecture, SGAR (Secrétariat général aux affaires régionales), Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP) : ces services de l’État négocient les conventions de revitalisation, mettent en œuvre les actions et associent les acteurs du territoire à la démarche. Première condition donc pour participer au plan de revitalisation : être bien identifié par eux. « Notre stratégie est d’être visible auprès des directeurs du travail. Ce sont les premiers à être informés des plans sociaux qui donneront lieu, ou non, à revitalisation », affirme Loïc Dosseur, directeur adjoint de Scientipôle Initiative, plateforme spécialisée dans les projets innovants à l’échelle de l’Île-de-France. Les relations de travail avec la DDTEFP sont un atout. « En tant que délégataires du dispositif Eden, puis de Nacre, pour l’Ardèche et la Drôme, nous sommes habitués à travailler avec la DDTEFP. Lorsque Reynolds a fermé son site de production de Valence, nous nous sommes manifestés auprès du directeur du travail de la Drôme pour être intégrés au plan de revitalisation », raconte Nathalie Lefaivre, directrice d’Initiative Emploi Dauphiné Vivarais (IEDV). Elle espère faire de même en Ardèche, où un plan social d’envergure est en cours. « J’invite la DDTEFP à toutes nos manifestations. Cette forte présence se révèle efficace », conseille Carole Forestier, directrice de Val de Seine Initiatives. Vincent Arvis, de Montpellier Initiative Entreprise, ne la contredira pas : les relations suivies avec P la DDTEFP ont valu à la plateforme d’être choisie par le directeur départemental du travail pour contribuer au plan de revitalisation d’AGF, en mai 2009. La plateforme participe au comité de pilotage de ce plan. L’impact d’actions régionales région et aux préfets de départements. En Midi-Pyrénées, c’est la coordination régionale Midi-Pyrénées Initiatives qui a signé, le 8 juillet dernier, la charte de partenariat PISTe (Plateformes d’initiatives pour la sauvegarde des territoires) avec les dix plateformes de la région. Objectif : mutualiser les compétences des plateformes à l’occasion de la mise en œuvre des actions de revitalisation liées aux plans de sauvegarde de l’emploi. « Nos plateformes s’engagent collectivement à mettre chacune à la disposition du réseau régional ou de leurs collègues, un équivalent travail de cadre qualifié de 50 jours/homme par an, quel que soit l’endroit où se situe le plan social », explique Marie-Laure Neaume, animatrice de Bigorre Initiative. De son côté, le président de Midi-Pyrénées Initiatives, Claude Miqueu, relaie les candidatures de chacune des plateformes aux plans de revitalisation auprès du préfet et du président de la Région. La charte s’accompagne d’une cartographie des compétences des plateformes ainsi que des résultats obtenus lors de précédentes opérations. À un autre échelon, départemental cette fois, dans l’Hérault, ce sont les cinq plateformes qui se sont regroupées dans un groupement d’intérêt économique pour s’engager à mettre en place une convention de revitalisation sur le territoire de celle qui aura un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Autre porte d’entrée : les cabinets de reclassement choisis par les entreprises pour mettre en œuvre les actions de re- Des objectifs à tenir vitalisation. Bien identifié par la DDTEFP, Associer une plateforme à une opération IEDV n’en a pas moins jugé utile de se de revitalisation représente une garantie rapprocher de BPI pour être intégré au de création d’emplois. « La DDTEFP est plan de revitalisation Reynolds. En 2006, très sensible à cet argument : à raison c’est Sodie qui a contacté Vienne Initia- de 10 000 € en moyenne par prêt, c’est tives pour participer à la convention de très vite une trentaine d’emplois que revitalisation signée entre le Comptoir nous pouvons créer si l’on nous attribue une enveloppe de 250 000 € qui vient européen de la confiserie et l’État. Le niveau régional est souvent pertinent, abonder notre fonds de prêts », exsurtout quand l’impact du plan social plique Carole Forestier. Les pouvoirs dépasse le territoire de la plateforme. publics sont sensibles au fait qu’il ne « Le préfet veut se Les pouvoirs publics s’agit pas de fonds perdus : les prêts sont simplifier la vie et sont sensibles au fait remboursés et aident n’avoir qu’un seul ind’autres créateurs. terlocuteur », constate qu’il ne s’agit pas de fonds Attention cependant à Loïc Dosseur. Ancien perdus : les prêts sont rester modeste dans directeur de Calvados remboursés et aident les objectifs, conCréation, il rappelle seillent plusieurs plaque la coordination d’autres créateurs. régionale de Normandie a été créée, en teformes. L’État, légitimement, suit les 2001, pour être associée aux actions de conventions de très près. Si le nombre revitalisation liées à la fermeture des d’emplois prévu n’est pas au rendezsites Moulinex, sur trois départements vous, à la fin de la convention, il faudra rembourser les fonds. À l’inverse, une de la région. Dans cet esprit, Rhône-Alpes Initiative plateforme qui dépasse ses objectifs vient d’envoyer une lettre présentant avant la fin de la convention peut obtel’action des plateformes au préfet de nir de nouveaux fonds si d’autres ... 5 F R A N C E n° 143 I N I T I A T I V E R E V I TA L I S AT I O N É C O N O M I Q U E ... partenaires n’ont pas atteint leurs objectifs. C’est ce qui s’est produit à IEDV autour du plan Reynolds. « Nous avions contractualisé sur 30 emplois. Nous avons contribué à en créer 56 et le fonds de prêt d’honneur a été doté de 15 000 € supplémentaires et de 5 000 € en fonctionnement », évoque Nathalie Lefaivre. Moyens renforcés Dans certains cas, une partie des fonds finance l’accompagnement des créateurs tout au long de leur parcours. Il s’agit alors de rémunérer la plateforme pour l’instruction des dossiers, le déblocage des fonds et le suivi des remboursements. Virginie Bretaudeau, qui a l’expérience de nombreux plans de revitalisation (voir Lettre n° 138, mars 2009), Des leviers d’action s’efforce de négocier une cotisation de Tout en s’engageant sur des objectifs l’entreprise à la plateforme, en plus de quantitatifs, les plateformes doivent sur- l’abondement du prêt d’honneur, en la rétout travailler leur offre. « Il faut présen- partissant sur trois ans. « Cela permet de ter une offre structurante. Le projet de fidéliser l’entreprise, de l’associer à nos convention doit être vaactions et de la faire À Montpellier lidé par l’entreprise qui participer à notre foncInitiative Entreprise, tionnement », indique la fait le plan social. Il faut donc être crédible vis- les fonds constitueront directrice de Vienne Inià-vis des DRH », note tiatives. un levier pour agir Loïc Dosseur. ExemTous les fonds liés à une ples de ces offres sur les quartiers sensibles. revitalisation sont pri« structurantes » proposées par Scienti- vés et constituent donc un levier pour pôle Initiative : utiliser les fonds pour obtenir des financements publics. « Juriacheter de l’expertise, nerf de la guerre diquement, la Région Île-de-France ne dans les projets innovants (convention peut pas dépasser 50 % de notre budget avec Altis, fabricant de semi-conduc- en subvention, explique Loïc Dosseur. teurs) ; mettre à la disposition des en- Chaque euro en plus venant du privé treprises lauréates le supercalculateur peut générer un euro supplémentaire du d’une société de services pour public. » Même constat d’Hélène Mollaquelques centimes de l’heure (conven- ret, animatrice de Nord Isère Initiative : tion Hewlett-Packard). « Grâce aux 211 000 € versés sur le L’usage le plus évident des fonds est fonds de prêt par EDF, après l’arrêt de la l’abondement du fonds de prêts d’hon- centrale de Creys-Malville, nous avons neur. Certaines plateformes essaient pu lever des fonds auprès de la Caisse d’en optimiser l’usage. À Montpellier Ini- des Dépôts. » À IEDV, les fonds Reynolds tiative Entreprise, par exemple, les ont contribué à obtenir une nouvelle do40 000 € d’AGF constitueront un levier tation du fonds par la Caisse des Dépôts pour agir sur les quartiers sensibles. « Il et la Région. est prévu de soutenir cinq projets dans La contribution des entreprises peut la zone franche où nous travaillons déjà prendre d’autres formes, tout aussi apavec des structures associatives et où préciées. Ainsi, dans le cadre d’un PSE, plusieurs de nos créateurs sont implan- EADS a mis à disposition de Val de Seine tés », indique Vincent Arvis. Initiatives une salariée à temps plein. Avec les fonds provenant de plusieurs entreprises (Essex, Saint Louis Sucre, Alsthrom), Aisne Initiative gère un fonds de prêts, le « prêt Croissance 02 », distinct du fonds de prêt d’honneur. Il est destiné aux entreprises en développement ayant plus de dix-huit mois d’existence et envisageant de créer trois emplois au moins, dans les cinq prochaines années. « Le montant du prêt, attribué dans ce cas à l’entreprise, peut aller jusqu’à 100 000 € au lieu de 30 000 € pour un prêt primodéveloppement normal qui est fait à l’entrepreneur. Il est à taux 0 et se rembourse avec un différé d’un an », indique Lucie Gervois, responsable d’Aisne Initiative. L’attribution du prêt se fait par un comité d’agrément distinct, présidé par le DDTEFP et coanimé par l’agence de développement, l’Interconsulaire et Aisne Initiative. 6 « En deux ans, elle a permis une croissance significative de l’activité, élargi le territoire d’intervention de la plateforme et structuré le parrainage avec un suivi plus régulier des créateurs. Son travail a permis de drainer de nouvelles ressources », observe Carole Forestier, directrice de Val de Seine Initiatives. Le territoire gagnant Enfin et surtout, les plateformes mettent en avant l’intérêt des actions de revitalisation pour les porteurs de projets. Sur le territoire de la Moyenne Durance, 35 prêts à 2 % ont été accordés en trois ans à des créateurs sur le fonds de revitalisation Arkema/Total Développement régional, complétés par un prêt d’honneur d’Alpes Provence Initiative. « Pour beaucoup de projets, ce prêt a représenté un effet de levier décisif pour lever les réticences des banquiers », indique Delphine Grillères, directrice de la plateforme. À Nevers, Nièvre Initiatives Locales est chargé de repérer les porteurs de projets éligibles à une subvention de 3 000 €, en complément du prêt d’honneur ou du PCE. Une mission confiée à la plateforme (rémunérée pour cela) par le préfet et la Diact, qui pilotent une opération de revitalisation impliquant plusieurs entreprises (Dim, Henkel, Falcom, Look Fixations). « C’est un vrai coup de pouce pour nos porteurs de projets. La subvention limite leur taux d’endettement », constate Aurélie Cousseau, directrice de NIL. Par ailleurs, la subvention draine vers la plateforme des créateurs qui doivent s’inscrire dans un parcours d’accompagnement global. « Cela favorise la pérennité de l’entreprise », ajoute Aurélie Cousseau. Au final, c’est bien le territoire qui sort gagnant. dossier la lettre Marine Gauthé, esthéticienne, a ouvert un salon à Châtillon-en-Bazois (58). Elle a bénéficié d’une subvention via Nièvre Initiatives Locales. Dossier réalisé par Violette Queuniet S e p t e m b r e 2009 L’équipe d’Effilux récompensée dans la catégorie création d’entreprises du concours « Innovons ensemble ». Innovation Les jeunes à l’honneur PREMIÈRE ÉDITION DU CONCOURS NATIONAL « INNOVONS ENSEMBLE », ORGANISÉE PAR RETIS. tudiants et jeunes diplômés, associés dans des équipes pluridisciplinaires autour d’un concept innovant : les uns et les autres se sont retrouvés pour la remise des prix du concours « Innovons ensemble », le 29 juin au ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Ce concours national est la concrétisation du programme du même nom, labellisé par l’Union européenne dans le cadre de l’Année de la créativité et de l’innovation. France Initiative, partenaire de Retis depuis dix ans, a apporté son soutien aux différentes étapes du concours. Le jury de sélection, présidé par Diaa Elyaacoubi, présidente de Streamcore (entreprise de pointe dans l’optimisation des réseaux informatiques), a présélec- É tionné les dossiers les plus intéressants. Des projets plus que variés étaient en lice : dans les services (système de commande et de paiement en ligne pour les restaurants et les fastfoods, encarts publicitaires dans les taxis, etc.) et dans les produits notamment en matière d’énergie (chauffage, éclairage, recyclage des eaux d’égout, énergie solaire, etc.). Effilux, une entreprise innovante qui propose des solutions d’éclairage technique à base de LEDs, créée depuis juin 2009, est lauréat de la catégorie « création d’entreprises ». Les quatre fondateurs du pro- jet, trois ingénieurs en optique et un enseignant-chercheur, emmenés par leur P-DG Jean-Philippe Blanchot, sont accompagnés depuis un an par Scientipôle Initiative. La plateforme, spécialisée dans l’innovation en Île-de-France, leur a octroyé un prêt d’honneur de 60 000 euros. Dans le cadre du concours « Innovons ensemble », ils vont bénéficier d’une enveloppe de 5 000 euros. Leur activité a déjà démarré : outre un contrat avec l’un des laboratoires du CNRS, d’autres doivent être conclus à la rentrée. www.innovons-ensemble.com LES AUTRES LAURÉATS DU CONCOURS ◆ Faery & Fiend (logiciel de paramétrage des sons d’une guitare) dans la catégorie « projet pédagogique ». ◆ Crysalid-Plum (bulle de relaxation qui regroupe luminothérapie, aromathérapie, musicothérapie et massages) dans la catégorie « coup de cœur ». Partenariat Premiers pas dans la filière auto FRANCE INITIATIVE A SIGNÉ UNE CONVENTION DE PARTENARIAT AVEC LE CONSEIL NATIONAL DES PROFESSIONS DE L’AUTOMOBILE LORS DU 40 e CONGRÈS PLANÈTE AUTO, DÉBUT JUILLET. Bernard Brunhes, président de France Initiative, signe la convention avec le président de la branche nationale de l’artisanat du CNPA, Francis Davoust (à sa gauche). e secteur du commerce, de la réparation et des services de l’automobile, l’un des plus importants de la TPE après le bâtiment et l’hôtellerierestauration, est aujourd’hui confronté à des enjeux démographiques. Sur un total de 60 000 entreprises, 22 000 chefs d’entreprises de l’automobile, tous artisans, partiront à la retraite d’ici à 2015. L * CNPA : Conseil national des professions de l’automobile. Le CNPA * , qui représente les intérêts des entreprises de la distribution et des services de l’automobile en France, s’emploie à favoriser la création, la transmission et la reprise d’entreprises automobiles grâce à un dispositif spécifique, « Mon entreprise auto ». Objectif : accompagner 500 transmissions dans les deux prochaines années. Francis Davoust, président de la branche nationale de l’artisanat du CNPA, explique : « Nous avons souvent constaté le passage d’un entrepreneur de la filière par une plateforme France Initiative dans son parcours de création ou de reprise. » D’où ce partenariat, qui vise dans un premier temps à faciliter les échanges entre les organisations locales des deux réseaux sur les enjeux de transmission d’entreprises du secteur. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont sollicité le CNPA pour participer au plan de soutien à l’automobile, qui doit permettre à la filière de surmonter les difficultés actuelles et de soutenir les entreprises dans une période de mutation du secteur. Sur les sites concernés, des rapprochements seront encouragés entre les plateformes France Initiative et les antennes locales du CNPA. www.cnpa.fr www.monentrepriseauto.fr 7 S e p t e m b r e 2009 n° 143 la lettre Pays de Saint-Brieuc Les 10 premières années d’Armor Initiative UN ANNIVERSAIRE ET UN RETOUR AUX SOURCES. our fêter les 10 ans d’une plateforme, on peut interviewer les acteurs à l’origine du projet ou choisir d’interroger les créateurs aidés depuis le début. Armor Initiative a choisi les deux solutions pour sa soirée d’anniversaire, qui s’est déroulée le 1 er juillet en présence de 250 invités, dont les élus locaux et régionaux ainsi qu’Anne Chatauret, déléguée générale de France Initiative. Dans un film passionnant, les initiateurs de la plateforme (Michel Lecocq, Loïc Cauret, Claude Saunier, Éric de Rancourt et Bernard Joubrel, président en exercice) rappellent sa genèse. Résultat : une belle leçon sur l’appropriation de l’outil plateforme par des élus locaux et les acteurs économiques d’un territoire ! Il y est P question de « dynamique territoriale », de « coopération entre acteurs », de « rentabilité sociale de l’argent public et privé » mis dans les fonds de la plateforme ou du souci de l’Agence de développement de « ne pas faire elle-même » mais de « faire faire », en permettant à chaque outil d’avoir son autonomie… Armor Initiative a également voulu savoir ce qu’étaient devenus les entrepreneurs aidés en demandant à ses bénévoles d’interroger 110 chefs d’entreprises sur 180 entreprises financées. Bonne nouvelle pour les élus locaux : à 97 %, ils sont restés fidèles au Pays de Saint-Brieuc. Leurs entreprises ont généré 828 emplois directs, soit 7,5 emplois en moyenne par entreprise et un doublement des effectifs du dé- marrage. 73 % des entreprises ont un chiffre d’affaires supérieur à 150 000 euros. 67 % des entreprises ont des projets d’investissement. Enfin, 92 % des bénéficiaires reconnaissent un rôle important à la plateforme. Dominique Mirada, directeur régional de la Caisse des Dépôts, a salué le travail en réseau mené par Armor Initiative avec les plateformes bretonnes pour contribuer à la réussite du fonds régional pour la reprise BRIT. « Notre investissement auprès de vous n’est pas une charge, mais un produit. Vous êtes producteur d’entreprises et producteur d’effet de levier à l’égard des financements bancaires. » ■ Michel Morin (viceprésident du Conseil régional), Dominique Mirada (Caisse des Dépôts), Loïc Cauret (président du Pays de Saint-Brieuc) et Anne Chatauret entourent Bernard Joubrel et Cécile Le Bihan. des moments comme celui-là, car ils portent de formidables messages d’espoir et de dynamisation de l’économie. Et nous en avons bien besoin ! » ■ Jean-Pierre Broussois entre Bernard Brunhes et Bernard Labye (Haute Normandie Initiative). Dieppe Bresle Initiative Association de compétences UNE PLATEFORME BIEN INTÉGRÉE AU TISSU ÉCONOMIQUE. réateurs et repreneurs figurent parmi les meilleurs ambassadeurs de France Initiative. Après plus de deux ans de gestation, Hervé Gomart a ouvert fin août une plaine de jeux avec un restaurant intégré dénommé l’Îlot Pirate. En assemblée générale de Dieppe Bresle Initiative, le 22 juin, il témoigne de l’intérêt d’être passé par la plateforme : « J’ai pu bénéficier d’un regard extérieur sur le projet et d’un prêt d’honneur qui m’ont crédibilisé aux yeux des banques. » Un peu plus tard, Franck Amelin raconte son parcours de repreneur de l’entreprise d’électricité industrielle où il était salarié et qui emploie aujourd’hui 40 salariés. « Grâce à Dieppe Bresle Initiative, je ne me suis jamais senti seul. Le partage avec d’autres, notamment mon parrain, ont été aussi importants que le prêt d’honneur. » Dieppe Bresle Initiative a fêté en 2008 ses quinze ans d’activité. Elle a labellisé 36 projets l’an dernier, dont 29 ont bénéficié d’un prêt d’honneur, les autres C 8 ayant reçu des aides régionales gérées par la plateforme. Elle s’inscrit dans son territoire comme une « association de compétences », en fédérant de nombreux acteurs économiques comme le résume Jean-Pierre Broussois, son président, chef d’entreprise en activité. Des propos prolongés par Bernard Brunhes, grand témoin de cette assemblée, qui a salué le travail de Dieppe Bresle Initiative, adossée à la chambre de commerce de Dieppe en rappelant à quel point il était important que les plateformes soient bien intégrées au milieu économique et social. Et le président de France Initiative de rappeler quelques-uns de ses credo : l’importance des TPE dans le développement économique local ; le fort besoin d’accompagnement ; l’impossibilité pour l’État de tout faire lui-même et la nécessité pour lui de s’appuyer sur des acteurs comme France Initiative. Interrogé sur ce qui le poussait à s’engager dans France Initiative, il a répondu : « Ce sont DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Anne Chatauret RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Michel Mestres ([email protected]) RÉDACTION Zoé Boissel ([email protected]) MAQUETTE • RÉALISATION Edire (Barbara Starita • Sylvie Truffaut) PHOTOS Fotolia p. 3 • Frédéric Achdou p. 4h • C. Laut/Photothèque CASQY p. 4bg • Celatec p. 5 • DR IMPRESSION Imprimerie Mouquet 93350 Le Bourget Union Européenne FRANCE INITIATIVE 55, rue des Francs-Bourgeois • 75181 Paris cedex 04 TÉL . 01 40 64 10 20 • FAX 01 43 20 58 34 Signalez-nous vos changements d’adresse : [email protected] • www.france-initiative.fr ISSN 1951-9672 ABONNEMENT ANNUEL 30 € • 3 €