Pépinière - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine

Transcription

Pépinière - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine
N°5 – 26 mai 2014
Pépinière
Les observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de Santé du Végétal
Sud-ouest Horticulture et Pépinière sont réalisées
par le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest et sur les entreprises d’horticulture et
de pépinière ornementale suivies régulièrement par ses conseillers itinérants.
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie, Catherine Sapin et
DROUI Anthony
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
email : [email protected]
[email protected]
[email protected]
RAPPEL RÉGLEMENTAIRE
RELATIF AUX CONDITIONS D'ÉPANDAGE
DE PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES
L'arrêté ministériel du 12 septembre 2006, relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation
des produits visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime, impose aux
utilisateurs de produits phytopharmaceutiques autorisés, conformément à la
réglementation applicable, de mettre en place des mesures pour éviter leur
entraînement hors des parcelles ou des zones traitées.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Dans ce cadre, ils doivent impérativement vérifier la compatibilité des opérations de
traitements et les conditions de vent. L’utilisation de ces produits par pulvérisation ou
poudrage est, en effet, interdite dans des conditions de vent fort ou supérieur à une
vitesse de 3 sur l'échelle de Beaufort soit 19 km/h au maximum, vitesse à laquelle les
drapeaux flottent au vent.
Compte-tenu du nombre important d’épisodes venteux sur le territoire de l’Aquitaine, les
utilisateurs de produits phytopharmaceutiques doivent redoubler de vigilance sur les
conditions de vent avant d’engager leur chantier de traitement.
Ils doivent également bien vérifier les conditions d'emploi fixées par les décisions
d'autorisation de mise sur le marché telles que mentionnées sur les étiquettes des
produits, notamment en ce qui concerne les zones non traitées à respecter.
Pour tout renseignement, contacter
la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt d'Aquitaine
51 rue Kieser – CS 31387 – 33077 BORDEAUX Cedex
[email protected]
téléphone : 05 56 00 43 76
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 1 / 14
Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000 et dans
l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les mesures de protection
contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et
contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. La notion d’organisme nuisible réglementé englobe la
notion d’organismes de quarantaine. Un organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale
pour la Protection des Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour
l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais
n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle ».
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a
l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et
de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation - SRAL).
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 67 observations réalisées sur 17 visites de pépinières du Sud-Ouest de la semaine 11
à la semaine 19 – 2014. Les observations concernent les cultures touchées par un bio-agresseur. Les cultures
saines ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
•
Un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort).
•
Une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations
par niveau d’attaque.
•
Un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un total d’observations de
ravageurs ou de maladies.
•
Un % d’entreprises touchées est calculé par bio – agresseur.
Les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont relevées sur plants fruitiers et forestiers.
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque (échelle 1 à 3).
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Légende pour les tableaux qui suivent :
1 < niveau d'attaque < 1,5
< 10% d'entreprises touchées
1,5 <niveau d'attaque < 2
10 < % entreprises touchées <30%
2 <niveau d'attaque < 2,5
30 % < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5
% entreprises touchées > 50%
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 2 / 14
Ravageurs
47 observations (70% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présentons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont listées et le
nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les ravageurs les plus observés (plus de 10% des
observations de ravageurs) sont dans l’ordre : pucerons, psylles, chenilles.
1. Pucerons
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 47
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
Pucerons
4
8
8
20
10
43%
59%
2,2
20 diagnostics (43% des observations) ont été réalisés sur 16 cultures différentes avec des attaques faibles
à fortes sur 59% des entreprises.
Pittosporum (4)
Photinia (2)
Acer (1), Amelanchier(1), Chaenomeles(1), Elaeagnus(1), Hibiscus (1), Malus coccinella(1), Malus
domestica(1), Phyllostachys (1), Prunus domestica var syriaca (1), Prunus persica(1), Quercus (1),
Spiraea(1), Viburnum tinus(1), Viburnum opulus(1)
Ce ravageur est au premier rang sur cette période d’observations. Il attaque de nombreuses cultures, avec des
niveaux de pression moyens à forts.
Il s’agit d’attaques de plusieurs espèces, la plupart polyphages.
− Pittosporum : il s’agit essentiellement d’attaques du puceron noir de la fève Aphis fabae (gros puceron
noir, pattes striées jaune/orangé), qui s’est fortement développé, sous abris comme en extérieur, avec les
températures douces du début de saison. Les colonies se développent sur les apex et provoquent des
déformations en cas de forte pression.
− Photinia : il s’agit d’attaques mixtes d’Aphis fabae et d’Aphis spiraecola. La progression de ce dernier est
encore ralentie par les nuits fraîches. On le retrouve cependant sur la majorité des espèces citées.
− Malus : une forte attaque de puceron cendré du pommier Dysaphis plantaginea et de puceron lanigère
Eriosoma lanigerum a été observée avec des jaunissements et un enroulement de feuilles.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 3 / 14
Quelques pucerons spécifiques ont été aussi observés, notamment :
− Acer palmatum : Periphyllus californiensis est présent depuis 2 ans. Il produit un épais et abondant
miellat noirâtre. On observe une seule génération par an au printemps.
− Quercus ilex : Phylloxera quercus sont de très petits pucerons rosés, provoquant des petites taches
jaunes anguleuses évoluant en formations nécrosées par la suite.
− Phyllostachys : Takecallis sp est identifié sur bambous ; il produit beaucoup de miellat, c’est un puceron
jaunâtre avec des antennes zébrées.
Dégâts directs : les pucerons effectuent des piqûres de nutrition affaiblissant la plante, produisent du miellat
provoquant des brûlures ou favorisant le développement de la fumagine. Des fortes attaques provoquent des
jaunissements et une réduction de la photosynthèse.
Dégâts indirects : ce sont des vecteurs de virus en particulier D. plantaginea, A. spiraecola, E. lanigerum.
Biologie : on observe des formes larvaires de petite taille, des adultes aptères dans les colonies (multiplication
asexuée par parthénogénèse). Les formes ailées assurent la migration, la dispersion des foyers si la température
est suffisante pour le vol (supérieure à 16°C). Les enveloppes de mues ou exuvies, « peaux blanches » sont
visibles et signalent souvent les foyers. Les couleurs sont variables suivant les espèces et les cultures hôtes. La
rapidité de multiplication est variable suivant les espèces mais augmente avec la température.
Évaluation des risques : avec les montées de températures, le développement est plus rapide et le risque de
dispersion à partir de foyers par des formes ailées est possible.
Dysaphis plantaginea sur Pommier
(Source : GIE FPSO)
Periphyllus californiensis sur Erable
(Source : GIE FPSO)
Aphis fabae sur Pittosporum tobira
(Source : GIE FPSO)
Aphis spiraecola sur Photinia
(Source : GIE FPSO)
Takecallis sp sur Phyllostachys
(Source : GIE FPSO)
Eriosoma lanigerum sur Pommier
(Source : GIE FPSO)
2. Psylles
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 47
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
Psylles
3
3
3
9
9
19%
53%
2,0
9 diagnostics (19% des observations) ont été réalisés sur 2 cultures différentes avec des attaques faibles
à fortes sur 53% des entreprises.
Ce ravageur est au deuxième rang sur cette période d’observations. On observe des psylles spécifiques :
− Elaeagnus sp (7) : il s’agit de Cacopsylla fulguralis, le psylle de l’elaeagnus. Pour le moment, on observe
essentiellement des adultes. Une attaque importante a cependant été relevée sur un site semaine 18 avec
présence de nombreuses larves sur le jeune plant.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 4 / 14
Dégâts : les psylles prélèvent de la sève, provoquent des déformations des apex et produisent un abondant miellat
sur lequel se développe de la fumagine (dépréciation de la plante).
Biologie : les adultes et les nymphes hivernent. L’activité reprend dès la fin de l’hiver/début du printemps où on
observe des larves orangées camouflées sous des amas de tubes cireux blancs sous les feuilles et dans les apex.
Les psylles rentrent en diapause en été, puis reprennent leur activité à l’automne.
Évaluation des risques : la pression devrait encore se maintenir tant que les nuits restent fraîches (entrée en
diapause par forte température).
− Buxus(2) : les buis sont attaqués par Psylla buxi, qui présente des expansions cireuses blanches
caractéristiques.
− Poirier : pas de psylle diagnostiqué sur les entreprises qui pratiquent des lâchers d’Anthocoris depuis
quelques années.
− Albizia : aucun diagnostic pour l’instant, sans doute en raison des températures encore trop fraîches.
Psylle adulte sur Elaeagnus
(Source : GIE FPSO)
Larves et dégâts de psylles sur Elaeagnus
(Source : GIE FPSO)
Larves de psylles du buis
(Source : GIE FPSO)
3. Chenilles (lépidoptères)
Observations
Chenilles
I
II
III
Nb
observations
sur 47
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
1
6
7
7
15%
41%
2,9
7 diagnostics (15% des observations) ont été réalisés sur 3 cultures différentes avec des attaques
généralement fortes sur 41% des entreprises.
Ce ravageur est au troisième rang sur cette période d’observations. Nous avons observé principalement des
attaques de :
− Buxus (5) : il s’agit de la pyrale du buis Diaphania perspectalis, spécifique à cette culture, qui a engendré
des dégâts importants sur de nombreux sites dès ce début d’année.
Dégâts directs : on observe une défoliation complète et un dépérissement des plantes (même sur de gros sujets)
suite aux attaques répétées. En cas de manque de nourriture, les chenilles rongent l’écorce jusqu’au collet de la
plante.
Biologie : l’hivernation a lieu sous forme de jeunes larves, principalement au stade L3, dans des cocons de feuilles
et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plants infestés. Les chenilles hivernantes reprennent leur activité
avec les premières chaleurs dès la fin de l’hiver. Un premier vol a été observé en mars. Les papillons sont
nocturnes, attirés par les sources lumineuses. Il y a plusieurs générations par an (jusqu’à 3) suivant les régions. La
première génération de larves connaît le taux de croissance le plus rapide et les dégâts sont importants. Les œufs
sont pondus en groupes(ooplaque de 5 à 20 œufs) à la face inférieure des feuilles. Le développement larvaire
compte jusqu’à 7 stades larvaires en 14 à 30 jours à 22-24°C (chenilles au dernier stade de 35-40 mm de long).
L’optimum d’activité se situe entre 18-30 °C. La nymphose dure environ 2-3 semaines (chrysalide pendue par la
queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles).
Plantes hôtes : toutes les espèces/cultivars de buis attaqués, mais on observe une préférence de ponte pour la
variété ‘Rotundifolia’.
Prophylaxie : il faut bien inspecter les jeunes plants/gros sujets à réception (base et cœur des plantes) et repérer la
présence de toiles et d’excréments.
Évaluation des risques : en l’absence d’ennemis naturels sur le territoire, un développement exponentiel est
à craindre pour la saison et les prochaines années. La dispersion est favorisée par les échanges de plantes,
notamment le négoce de buis architecturés où le ravageur est bien dissimulé. L’absence de froid hivernal et la
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 5 / 14
douceur du printemps fond craindre un nombre plus importants de générations cette année. Un réseau de
piégeage est mis en place sur plusieurs pépinières depuis la semaine 18.
− Divers (1), Photinia (1) : il s’agit d’attaques précoces de tordeuses (Cf. graphe Réseau Piégeage
ci-dessous).
Dégâts directs : attaque surtout sur jeunes pousses/apex, défoliation en « dentelles » et déformation des apex. En
cas de forte pression, dépréciation de la qualité commerciale des plantes.
Biologie : le ravageur hiverne sous forme de chrysalides dans le feuillage des arbustes persistants et les premières
larves sont protégées dans des feuilles reliées par des fils de soies.
Évaluation des risques : les vols de Cacoecimorpha pronubana sont suivis comme en 2013 (Voir ci-dessous).
L’absence de froid hivernal et la douceur du printemps, expliquent la précocité de 15 jours et l’importance du
premier vol (premier pic 6 fois plus important).
Larve pyrale du buis
(Source : GIE FPSO)
Dégâts pyrale sur buis
(Source : GIE FPSO)
Chrysalide pyrale du buis
(Source : GIE FPSO)
Papillon pyrale du buis
(Source : GIE FPSO)
Tordeuse sur Photinia
(Source : GIE FPSO)
Papillon de Cocoecimorpha sur Viorne
(Source : GIE FPSO)
Réseaux de piégeage : comme chaque année, certains vols de lépidoptères sont suivis par piégeage phéromonal
sur certaines entreprises du Sud-Ouest et à la station du GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest.
Nous avons débuté le piégeage de la tordeuse européenne de l’œillet, de la tordeuse orientale du Pêcher et de la
pyrale du buis.
Réseau de piégeage Cacoecimorpha pronubana (Tordeuse européenne de l’œillet) : le
piégeage se fait à l’extérieur dans des pièges delta ou à entonnoir.
→ Pour l’instant, nous ne disposons que des données recueillies sur la station
d’expérimentation du GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest. Les vols ont débuté depuis
semaine 14, soit 15 jours plus tôt qu’en 2013. Un premier pic est repéré autour de la
semaine 17, il est 6 fois plus important qu’en 2013. Les dégâts peuvent concerner diverses
cultures, dont le Photinia, le Choisya, le Viburnum tinus.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 6 / 14
Réseau de piégeage Cydia molesta (Tordeuse orientale du Pêcher) : le piégeage se fait à
l’extérieur dans des pièges delta.
→ Pour l’instant, nous ne disposons que des données recueillies sur la station
d’expérimentation du GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest. Les dégâts, principalement sur
pêchers, peuvent néanmoins concerner divers genres fruitiers. Les vols ont débuté autour
de la semaine 15 comme en 2013. Le premier vol était échelonné avec des effectifs faibles
en 2013. En 2014, le premier pic est 2 fois plus important et se situe autour de semaine 16.
Réseau de piégeage Diaphania perspectalis (Pyrale du buis) : le piégeage se fait à
l’extérieur dans des pièges à entonnoir.
→ Les pièges ne sont installés que depuis semaine 18. Aucun papillon n’a été capturé
depuis l’installation d’un piège semaine 18 sur le site du GIE fleurs et plantes du Sud-Ouest.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 7 / 14
4. Autres ravageurs
Observations
I
Tétranyques
1
II
Phytoptes
Cicadelles
III
Nb
observations
sur 47
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
2
3
2
6%
12%
2,3
1
1
1
2%
6%
3,0
1
1
2%
6%
1,0
1
Coleoptères
divers
1
1
1
2%
6%
2,0
Mollusques
1
1
1
2%
6%
2,0
1
1
2%
6%
3,0
Cochenilles
1
Otiorrhynques
1
1
1
2%
6%
2,0
Cécidomyies
1
1
1
2%
6%
2,0
Scolytes
1
1
1
2%
6%
2,0
• Tétranyques : de fortes attaques de Tetranychus urticae ont été observées sur Ceanothus (1) et Ilex
crenata (1) avec la présence d’individus de couleur rouge sur un site sous abris (autre espèce, forme de
résistance ?), beaucoup d’œufs et un entoilement des plantes. Phyllostachys sp (1) est touché par le
Bambou Spider Mite ou « BSM », qui se développe à la face inférieure des feuilles sous une toile dense
(demi-disques au bord des limbes). Des colonies actives de Schizotetranychus sont observées, mais
l’ouverture des toiles montre une mortalité importante des acariens, peut-être due au temps plus frais d’avril et
à la présence de prédateurs phytoséiides indigènes.
• Phytoptes : une forte attaque d’Eriophyes pyri a été observée sur Pyrus communis (1) sur un petit lot, avec
formation de boursouflures jaunâtres caractéristiques.
• Cicadelles : une faible attaque, probablement d’Edwardsiana rosae, a été observée sur Rosa (1) de manière
éparse, sans dégâts apparents.
• Coléoptères divers : une assez forte attaque d’altises a été observée sur Buddleja (1). Il s’agit probablement
de Longitarsusou Phyllotreta sp, reconnaissables à leur fémur renflé. Les adultes mordent et criblent les
feuilles.
• Mollusques : une assez forte attaque de Limnées a été observée sur Hydrangea macrophylla (1). Les
variétés panachées semblent plus appétantes pour ces gastéropodes (taille 10mm) qui sont favorisés par une
forte hygrométrie (tunnel, ombrière).
• Cochenilles : une forte attaque de Balanococcus diminutus a été observée sur Phormium (1). Attention aux
lots de négoce, les plantes sont souvent déjà contaminées. En cas de forte attaque, on observe des
déformations en « accordéon » des jeunes feuilles.
• Otiorrhynques : une assez forte attaque d’adultes a été observée sur le feuillage de Viburnum tinus (1). Les
adultes coupent les bourgeons, dévorent les feuilles (encoches caractéristiques, feuilles « poinçonnées »),
rongent le collet, les écorces tendres.
Biologie : voir BSV N°5 Pépinière - 2012
Évaluation des risques : Il faut vérifier la présence d’individus sous les pots, les débris végétaux. En ce moment, la
génération de 2013 se nymphose : il faut surveiller les émergences à venir. Les haies environnantes sont une
source de contamination pour les parcelles de pépinière. La pression tend néanmoins à diminuer dans les
entreprises qui appliquent des nématodes en lutte biologique.
• Cécidomyies : une assez forte attaque de Dasineura mali a été observée sur Malus domestica (1).
• Scolytes : des dégâts de xylébores ont été observés sur diverses cultures, notamment sur parcelles de
fruitiers qui étaient déjà touchés en 2013. Les symptômes caractéristiques sont le dessèchement de parties
ou de plantes entières, avec la présence d’écoulements d’odeur alcoolisée. Une petite entrée de galerie
(≈ 2 mm) est généralement repérable, souvent située à la base d’un rameau ou du tronc.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 8 / 14
Colonies de BSM sur bambou
(Source : GIE FPSO)
Altise sur Buddleja
(Source : GIE FPSO)
Dégâts d’Altises sur Buddleja
(Source : GIE FPSO)
Balanococcus diminutus sur Phormium
(Source : GIE FPSO)
Morsures d’otiorrhynques sur V. tinus
(Source : GIE FPSO)
Galeries en coupe de xylébore
(Source : GIE FPSO)
Réseau de piégeage Xyleborus dispar (xylébore disparate) : comme en 2013, les vols
d’adultes sont suivis sur Pièges Rebell (panneaux en croix englués rouges et attractif
alcoolique). Les pièges servent au suivi et à la lutte mécanique, ils sont installés à
l’extérieur.
→ du fait de l’absence de froid hivernal et de la douceur du printemps les vols ont débuté
beaucoup plus tôt qu’en 2013 (semaine 10 contre semaine 14) ; les effectifs sur le site du
GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest sont bien plus importants (près de 90 semaine 13
contre moins de 5 en relevé hebdomadaire sur toute l’année 2013). Un site en Charentes
relève de très forts effectifs (une seule donnée en semaine 10 de 500 sur 7 jours !).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 9 / 14
Maladies
20 observations (30% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des maladies
(champignons, bactéries, virus).
Nous présentons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont listées et le
nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les maladies les plus observées (plus de 10% des
observations de ravageurs) sont dans l’ordre : Taches foliaires, Chancres, Mildiou.
1. Taches foliaires
Observations
Taches
foliaires
I
II
III
Nb
observations
sur 20
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
3
4
7
5
35%
29%
2,6
7 diagnostics (35% des observations) ont été réalisés sur 5 cultures différentes avec des attaques moyennes
à fortes sur 29% des entreprises.
Prunus persica (2), Rosa (2)
Cornus (1), Ligustrum (1), Yucca (1)
− Pêcher (2) : il s’agit d’attaques de cloque (Taphrina deformans).
Symptômes : on observe des boursouflures des feuilles infectées, une altération des jeunes pousses et parfois des
fruits en surface, un rougissement ou une coloration vert pâle des feuilles, un enroulement et un épaississement,
puis un brunissement, un flétrissement et une chute précoce des feuilles fin juin. Le dépérissement des rameaux
terminaux entraîne un problème de développement des fruits, l'année de l'infection, et l'année suivante. Une
fragilisation, voire la mort de l'arbre est possible en cas d'attaques répétées chaque printemps.
Biologie et évaluation des risques : les spores se conservent en hiver sous les écailles des bourgeons, et
s’infiltrent lorsque les bourgeons foliaires commencent à gonfler puis à s'ouvrir en janvier/février. 12,5 h de pluie et
T° <16 °C sont favorables à leur germination. La période à risque se termine au stade1 ère feuille étalée, signifiant
la fin de la sensibilité. Les dégâts de cloque perdurent cependant au stade feuilles étalées et entraînent une chute
des feuilles touchées suite au débourrement. Nous ne sommes actuellement plus en période de risque.
− Rosier (2) : il s’agit de la maladie des taches noires du rosier causée par Marsonia rosae.
Symptômes : on observe des « taches d’encre » diffuses, noirâtres, un jaunissement et une chute des feuilles en
cas de forte attaque.
Évaluation des risques : l’aspersion, un temps pluvieux pour les cultures extérieures sont des conditions
favorisantes.
− Cornus (1) : a été observé un re-démarrage de septoriose sur un lot touché en 2013.
− Ligustrum (1) : une forte attaque a été observée sur un lot en conteneurs avec des taches noires à œil et
une chute des feuilles. Il pourrait s’agir deColletotrichum coccodes.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 10 / 14
− Yucca (1) : un développement important de la maladie de l'œil de paon a été observé avec une nécrose de
la partie supérieure sur Y. filamentosa.
Symptômes : les feuilles basses sont marquées de taches - plus ou moins nombreuses - de forme circulaire
à ovale, disposées dans le sens des nervures, de couleur brun-noire en périphérie et plus claire au centre. Un
dessèchement des feuilles de la base est observé.
Biologie : Phoma ou Coniothyrium coelomycetous (=Microsphaeropsis concentrica) favorisé par l'humidité et le
froid se révèle dès que les T° se radoucissent au printemps.
Prophylaxie : il faut supprimer les feuilles les plus touchées, éviter d'arroser le feuillage en période de végétation et
de blesser l'épiderme des feuilles (les plaies constituant les points d'entrée de ces champignons).
Taches foliaires sur Ligustrum
(Source : GIE FPSO)
Maladie des taches noires sur rosier
(Source : GIE FPSO)
Septoriose sur cornouiller
(Source : GIE FPSO)
2. Chancres
Observations
I
II
Chancres
1
2
III
Nb
observations
sur 20
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
3
3
15%
18%
1,7
3 diagnostics (15% des observations) ont été réalisés sur 2 cultures différentes avec des attaques faibles
à moyennes sur 18% des entreprises.
Cette maladie est au deuxième rang sur cette période d’observations. Nous avons observé des chancres
à Phomopsis sur :
− Acer palmatum (2) : cette culture y est particulièrement sensible, notamment les variétes 'Senkaki', Red
Wood'.
Symptômes : on observe des dessèchements des extrémités en cours de développement et des rameaux. Sur de
gros sujets issus de pleine terre et transplantés en conteneurs, on note la présence de chancres à la base du tronc
ou encerclant des charpentières complètes. A terme, un dessèchement et la mort de la plante par obstruction des
vaisseaux conducteurs sont à craindre.
Évaluation des risques : les attaques sont favorisées par des conditions climatiques limitantes pour les plantes et
favorables au pathogène, avant l’arrachage (période de gel, excès d’humidité). Un temps frais et humide est
favorable. La sporulation est abondante et la propagation rapide si HR > 98 %, si les feuilles sont mouillées, et si
8°C<T°< 16°C.
− Nerium (1) : un dépérissement et un dessèchement de rameaux entiers a été observé sur un site sous
tunnel déjà touché par du Phomopsis par le passé (lot de négoce). Le pathogène a probablement été
favorisé par les à-coups d’arrosage combinés aux fortes températures sous tunnel.
Chancre à Phomopsis sur Acer
(Source : GIE FPSO)
Dépérissement à Phomopsis sur laurier rose
(Source : GIE FPSO)
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 11 / 14
3. Mildiou
Observations
I
Mildiou
2
II
III
Nb
observations
sur 20
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
1
3
2
15%
12%
1,7
3 diagnostics (15% des observations) ont été réalisés sur 9 cultures différentes avec des attaques faibles à
fortes sur 12% des entreprises.
Cette maladie est au troisième rang sur cette période d’observations. Nous l’avons observé sur :
− Buddleja (1) : nous avons observé un début d’apparition de taches nécrotiques engendrées par
Peronospora hariofi. Les déformations des nouvelles pousses sont à craindre en cas de forte pression.
− Philadelphus (1) : les premiers signes d’attaques de mildiou ont été détectés avec l’observation de plages
nécrotiques anguleuses délimitées par les nervures et entourées d’un halo jaune.
− Rosa (1) : une forte attaque de Peronospora sparsa sur Décorosier a été observée avec un jaunissement
et une chute de feuilles sur un site, notamment sur la variété ‘Isalia’ touchée à plus de 40%.La sporulation
gris-blanchâtre est souvent difficile à repérer sur la face inférieure des feuilles attaquées.
Évaluation des risques : une forte hygrométrie et des températures douces sont favorables au développement du
pathogène, l’arrosage par aspersion est un facteur aggravant.
Mildiou sur buddleja
(Source : GIE FPSO)
Mildiou sur seringat
(Source : GIE FPSO)
Mildiou sur Décorosier
(Source : GIE FPSO)
4. Autres maladies
Observations
I
Bactérioses
II
III
Nb
observations
sur 66
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 28
Intensité
d'attaque
1
1
2
2
10%
12%
2,5
Oïdium
1
1
2
2
10%
12%
2,0
Champignons
racinaires
1
1
2
2
10%
12%
2,0
1
1
5%
6%
2,0
Cylindrocladium
1
• Bactériose : une attaque a été observée sur Prunus armeniaca (1) avec un dépérissement massif sur
des plants greffés en quenouille/demi-tige, un desséchement, des écoulements sur tige et un redémarrage
du porte greffe sain (Analyse en cours). Une attaque de Pseudomonas syringae, responsable de la criblure
du laurier palme a été observée sur Prunus laurocerasus (1).
• Oïdium : des attaques ont été observées sur Lagerstroemia (1) et sur Malus coccinella (1).
• Champignons racinaires : des fontes ont été observées sur Hamamelis (1) et sur Lavandula (1),
hypothèses de Phytophthora non vérifiées au laboratoire.
• Cylindrocladium buxicola : une attaque a été observée sur Buxus sempervirens ‘Suffruticosa’(1).
Cette variété fait partie des plus sensibles à la maladie.
Symptômes : on observe des tache foliaires circulaires brun foncé à violacé, à marge plus foncée, et des chancres
noirâtres longitudinaux sur les rameaux. A un stade avancé, survient une chute de feuilles et un dégarnissement
au cœur de la plante, conduisant à terme à la mort du sujet. Par forte hygrométrie, un mycélium abondant
blanchâtre se développe sur les feuilles mortes. Il ne faut pas confondre avec Volutella buxi qui produit des spores
rosées à orange sur la face inférieure des feuilles. Souvent les deux pathogènes sont associés sur les plantes
atteintes. On parle de « Box blight ».
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 12 / 14
Biologie : l’optimum de développement se situe entre 18 et 25°C, l’arrêt de croissance vers 30°C. Les formes de
conservation (micro-sclérotes) peuvent persister dans le sol plusieurs années. Deux génotypes majoritaires
existent en Europe (G1 et G2) avec des sensibilités variables aux fongicides ; G1 est principalement rencontré.
Évaluation des risques : des températures douces combinées à un arrosage par aspersion sont particulièrement
favorables au développement de la maladie. Buxus microphylla ‘Faulkner’ et les formes libres de buis sont moins
sensibles.
Bactériose sur abricotier
(Source : GIE FPSO)
Oïdium sur Lagerstroemia
(Source : GIE FPSO)
Cylindrocladium sur buis
(Source : GIE FPSO)
Récapitulatif des indicateurs des niveaux de
pression
Nombre d’observations. % entreprises touchées.
•
Ravageurs
•
Maladies
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 13 / 14
Informations réglementaires pour 2014
La déclaration annuelle d'activité pour 2014 est envoyée dans les établissements producteurs concernés par le
Passeport Phytosanitaire Européen.
Remarques générales
Sur les organismes nuisibles réglementés, quelques liens utiles :
•
Le guide des organismes nuisibles édité par la FNPHP et l’Astredhor : http://www.astredhor.fr/ cliquer
sur documentation puis sur contribution du réseau et entrer en recherche le titre guide des organismes
nuisibles.
•
Sur les organismes nuisibles émergents : http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Surveillancebiologique-du
•
Sur vos obligations sur la circulation des végétaux ou des produits végétaux :
http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Circulation-des-vegetaux-ou-des
Vidéo Ecophyto Dephy FERME en ornement (GIE FPSO)
Découvrez cette vidéo produite par le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest sur le programme Ecophyto
Dephy FERME en ornement. L'Astredhor était associé à cette vidéo en tant que prestataire
(réalisation de la vidéo).
Depuis 2012, 9 producteurs d'arbres et arbustes d'ornement du Sud-Ouest se sont engagés dans la
démarche Dephy FERME. Ce groupe pilote teste de nouvelles alternatives aux pesticides. Cette vidéo a pour
objectif de sensibiliser le grand public aux pratiques innovantes utilisées en horticulture et aux efforts des
producteurs en terme de protection de l'environnement.
http://www.astredhor.fr/video-ecophyto-dephy-ferme-en-ornement-gie-fpso-26134.html
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peutêtre transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des
observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la
traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 14 / 14

Documents pareils

N°11 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine

N°11 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine réticulés (1 mm x 0,5 mm). Les chenilles sont jaune pâle à l'éclosion, et deviennent vertes de plus en plus foncées. Elles ont 3 paires de petites soies disposées latéralement sur chaque segment et...

Plus en détail

Pépinière - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine

Pépinière - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine leur propagation à l’intérieur de la communauté.La notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organisme de quarantaine. Un organisme de quarantaine est défini par la Convention Inte...

Plus en détail