Colloque National - Union des associations françaises de
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Colloque National - Union des associations françaises de
1er COLLOQUE NATIONAL DES MUTILES DE LA VOIX HÔTEL-DIEU SAINT-JACQUES TOULOUSE 22, 23 & 24 OCTOBRE 2011 LA NOSTRO VOUTZ N° HORS SERIE SOMMAIRE Pages Pages Pages Pages Pages Pages Pages Page 3 à 5 : 6 à 9 : 10 à 15 : 16 à 40 : 41 à 42 : 43 à 47 : 48 à 53 : 54 : Réception au Capitole Ouverture du Colloque Bilan du sondage Communications des intervenants Cloture gala Soirée de gala Journée touristique Georges Bemberg TIRAGE DE LA TOMBOLA DU 23 OCTOBRE 2010 NUMERO DE TICKET NOM PRENOM LOT 18098 RIVAUD LUC CARTE CADEAU 300€ 6273 MANIÈRE CHANTAL UN NETBOOK 48641 BOULENGER MICHEL CARTE CADEAU 200€ 12003 LARRIJA CHARLENE ORDINNATEUR PORTABLE 8261 POULIQUEN MARTINE 1 VOYAGE D’UNE SEMAINE EN CROATIE 00396 MENOU GERARD CARTE CADEAU 200€ 00489 ALLARD LUCIEN 1 APPAREIL PHOTO NUMERIQUE 00051 LECLERC DOMINIQUE CARTE CADEAU 300€ 15650 TRICHET EDMOND CARTE CADEAU 100€ 45082 SAISSAC MARIE-CLAUDE 1 ORDINATEUR DE BUREAU 29143 ASS RHONE-ALPES 1 APPAREIL PHOTO NUMERIQUE 29429 ASS RHONE-ALPES 1 WEEK-END AU CHOIX D’UNE VALEUR DE 190€ 45951 SAGES LYDIE 1 VOYAGE D’UNE SEMAINE A IBIZA 7790 FOURON MERWEN 1 ORDINATEUR DE BUREAU 47815 COMIN ROBERT 1 TELEVISEUR ECRAN PLAT 70cm 7575 LECOEUR YVES 1 ORDINNATEUR PORTABLE 8451 CAER DENIS 1 TELEVISEUR ECRAN PLAT 92cm FELICITATIONS AUX HEUREUX GAGNANTS Ont collaboré à la rédaction de ce numéro spécial : Françoise PRADEL, Maryse CHALUS, Jean-Jacques MESNIL, Bernard LETRENNE, Bernard PONTIER, Vincent TURZY, Robert CHALUS et pour les photos : Béatrice LETRENNE 3 Réception au capitole Discours de bienvenue de Mme Durrieu. E n ce vendredi 22 octobre 2010 les participants au 1er Congrès National des Mutilés de la Voix se sont rassemblés place du Capitole peu avant 18 heures pour une réception à la Mairie. D’autres, «victimes» des nombreuses perturbations dues aux grèves et à la pénurie de carburants, ont dû déclarer forfait au grand regret de tous. D’autres encore ont annoncé leur arrivée tardive et n’ont pu participer à cette réception. Les Congressistes sont accueillis par Madame Monique Durrieu, Adjointe au Maire de Toulouse et organisatrice de cette manifestation et par Monsieur Robert Chalus, Président de l’ALMVSO,. Madame Monique Durrieu retrace l’historique du Capitole. L’histoire de cet édifice commence en 1190 lorsque les consuls de Toulouse recherchent un bâtiment pour héberger la maison commune. Ils ont ambition de construire une cité administrative entourée par des remparts au XIIIème siècle. Mais ce n’est qu’au XVIIème siècle que le palais que nous connaissons aujourd’hui est construit par les capitouls. Le nom de cette maison commune fait référence à l’antique Capitole, temple légendaire dédié à Jupiter, et pourvu d’un grand escalier. Il rappelle surtout les magistrats qui l’ont fait édifier, puisqu’en latin, Chapitre se dit Capitulum. L’emplacement n’est pas choisi au hasard. Il est situé loin du château comtal à la limite de la cité et du bourg de Saint-Sernin contre une tour désaffectée de l’ancien rempart gallo-romain. Les capitouls font l’acquisition de nombreux bâtiments et terrains autour de la maison commune afin de regrouper les services administratifs, les archives, la prison, les salles de réunion et de réception. Au XIVe siècle, la maison commune forme un ensemble fortifié percé de portes correspondant à la superficie de l’actuel Capitole et de l’actuel square Charles-De-Gaulle. Au XVIIème siècle, les capitouls veulent construire un palais municipal unique en France. Sa construction va durer près de deux cents ans. La façade du Capitolium a été bâtie en 1750 pendant dix ans sur les plans de Guillaume Cammas. Elle était à l’origine couverte d’un badigeon blanc. Il fut retiré en 1883 par grattage. En 1974 puis en 1987 et 1994, les façades sont rénovées par sablage ainsi que les blasons. L’assistance 4 Les huit colonnes de la façade en Marbre de Caunes-Minervois symbolisent les huit premiers capitouls. En ce temps, Toulouse était divisé en 8 quartiers : les «Capitoulats», chacun géré par un capitoul. Cette façade avait pour but de cacher l’ensemble hétéroclite de bâtiments que les magistrats n’arrivaient pas à harmoniser. Elle donne sur la Place du Capitole et protège la cour Henri IV. Ainsi que le rappelle une plaque commémorative, c’est dans cette cour que le duc de Montmorency, ennemi de Richelieu, fut décapité en 1632. Après les discours d’usage, les Congressistes ont pu admirer la magnifique Salle des Illustres tout en partageant le verre de l’amitié. La salle des illustres est classée monument historique depuis 1994. La galerie actuelle remplace la vieille salle des Illustres construite en 1674 et détruite en 1887. Cette galerie est l’œuvre des architectes Paul Pujol et Pierre Esquié, elle est formée par la réunion de l’ancienne salle des Illustres, des deux salles des fêtes, de la salle du Trône et de la salle des Pas Perdus, elle mesure 60 m de long et 9 m de large. Son nom de salle des Illustres lui vient des nombreux bustes des célébrités toulousaines qui l’ornaient autrefois. Aujourd’hui la majorité de ces bustes est conservée au musée Saint-Raymond. En 1892, le maire de la ville Camille Ournac décide la création d’une immense galerie décorée par les artistes toulousains. La salle est ornée des œuvres de Jean-Paul Laurens, Benjamin Constant, JeanAndré Rixens, Paul J. Gervais, Edouard Debat-Ponsan, Henri Rachou et Paul Pujol. Elle sert aujourd’hui de salle de réception pour les hôtes de marque de la ville de Toulouse et pour les mariés. Autour du pot de l’amitié 5 De G à D Emile Bouillennec, Robert Chalus, M. le Professeur Jean-Jacques Pessey, M. le Docteur Jean-Jacques Mesnil. Ouverture du colloque Discours d’ouverture du Professeur Jean-Jacques Pessey, Président du Colloque Messieurs les Présidents, Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs, mes chers amis J e vais tout d’abord vous dire que c’est avec un très grand plaisir que j’ai accepté, à la demande du Dr Mesnil, la présidence de cette journée, de ce colloque qui se déroule dans cette magnifique salle de l’Hôtel-Dieu et il est toujours difficile lorsque l’on fait un discours de savoir ce dont on va parler. Mes propos ne seront pas à portée scientifique et puisque nous sommes à l’Hôtel-Dieu je me suis dit pourquoi ne pas retracer en quelques mots l’histoire de l’Hôtel-Dieu. Riche de l’histoire de huit siècles et berceau de soins, l’Hôtel-Dieu St Jacques représente l’un des patrimoines historique les plus prestigieux de la ville de Toulouse. En 1130, 1140 fut entrepris sur la rive gauche de la Garonne grâce à une fondation charitable due au Comte Alphonse de Toulouse, la construction de l’Hôpital Ste Marie de la Daurade pour soigner les malades pauvres. C’était alors un petit hôpital parmi bien d’autres à Toulouse. Il était également appelé Hospice des Pèlerins de Saint Jacques. En 1225, un terrain légué par Arnaud d’Aragon prieur de la Daurade permet d’édifier un autre établissement en amont du premier et beaucoup plus vaste. Il s’appelait l’Hôpital Novel tout simplement parce que les 6 architectes qui l’avaient construit s’appelaient Rosergio et Bertrand de Novelo . La date de 1257, correspond à la fondation officielle de l’Hôpital St Jacques grâce à une donation d’un autre prieur de la Daurade, Bertrand de Saint Geniès. En 1313, une date intéressante et importante, les 2 établissements alors construits sont réunis sous le nom de l’Hôpital St Jacques du bout du Pont (pont de la Daurade). Par la suite le pape Clément VI donna l’autorisation de construire une chapelle qui se trouve derrière nous et vous voyez, l’hôpital est situé tout près de la Garonne. Ils savaient que cette Garonne avait parfois des velléités et très souvent cet hôpital fut menacé par les inondations et fut même ravagé par un incendie en 1418. En 1754, l’établissement prend le nom de Maison Dieu ou Hôtel-Dieu et c’est alors l’hôpital le plus important de la ville de Toulouse. C’est la communauté des sœurs de St Vincent de Paul qui prennent leur fonction et ceci pour 3 siècles. Entre le 17ème et le 20ème siècle, l’Hôtel-Dieu prend petit à petit l’aspect architectural que nous lui connaissons aujourd’hui, d’abord une première aile transversale perpendiculaire au fleuve et ensuite une aile longeant l’actuelle rue de l’église, de l’autre côté. Et beaucoup plus tard, c’est la deuxième cour, derrière, qui voit le jour. L’Hôtel-Dieu est menacé de destruction en 1907 par un projet des Ponts et Chaussées, projet qui fort heureusement fut abandonné. En 1954, 1957 des travaux de consolidation mettent l’Hôtel-Dieu à l’abri des caprices de la Garonne. Il y avait ici des secteurs d’hospitalisation, traumatologie, rhumatologie…, on recevait également des urgences et de l’ autre côté il y avait la médecine interne et les services de stomatologie et puis petit à petit les services d’hospitalisation ont quitté l’Hôtel-Dieu et en 1987 il est devenu le siège administratif des Hôpitaux de Toulouse . Vous avez ici une salle où se tient le conseil d’administration et tous les directeurs y ont leur fonction , le directeur général est également ici. Situé sur les chemins de St Jacques de Compostelle, l’Hôtel-Dieu est, à ce titre, classé en 1998 par l’UNESCO patrimoine mondial. Aujourd’hui, je vous l’ai dit il regroupe l’ensemble des fonctions administratives, il abrite également l’espace muséographique et puis également un laboratoire intéressant qui est le centre de recherche européen sur la peau. Les travaux de recherche de ce centre sont dirigés par les Laboratoires Pierre Fabre. Alors, bien entendu, cette magnifique salle qui est la salle des Pélerins, vous avez derrière la salle des colonnes qui accueille de nombreuses manifestations scientifiques et même des mariages. Voilà un petit peu l’histoire de l’endroit où vous vous trouvez. Je voudrais avant de terminer avoir aujourd’hui une pensée pour l’abbé Cros ; c’est moi qui lui ai annoncé sa maladie et qui l’ai opéré avec mon maître le professeur Lacomme. Je me souviens quand à la consultation, je lui ai dit « écoutez, voilà, il faut faire une laryngectomie totale » il m’a répondu « vous savez, j’ai confiance en Dieu et en vous. » Je voudrais également remercier des personnes que je vois souvent dans le service, c’est Madame Salesses et Mr Caron et merci pour tout ce que vous faites. Discours d’ouverture de M. Emile Bouillenec, Président de l’ UNION Monsieur le Professeur, Monsieur Chalus, Mesdames, Messieurs, C ’est un honneur pour moi d’être invité en tant que Président de l’Union à ce colloque National organisé par Mr Chalus Président de l’Association des Laryngectomisés et Mutilés de la Voix du Sud- Ouest. Je tiens à remercier aussi Mr le Professeur Pessey, le Dr Mesnil et Mme Françoise Pradel du Comité scientifique et coordinateur ainsi que tous les intervenants. Nous savons tous combien il est difficile de mettre en place et de mener à terme un tel évènement et combien aussi ces rencontres et ces échanges sont importants. Je tiens à remercier tout particulièrement Mr Robert Chalus et son équipe organisatrice pour l’énorme travail de préparation qu’ils ont accompli. Ce colloque n’apportera pas toutes les solutions à nos questions mais nous permettra d’avancer, de faire des mises au point, des bilans. Le thème de ce colloque « la réinsertion sociale, professionnelle et familiale », déjà abordé lors de précédents congrès, reste d’actualité et reflète les difficultés auxquelles se trouvent toujours confrontés celles et ceux qui se retrouvent sans voix. La société dans laquelle nous vivons exclue trop facilement ceux qui ne sont pas ou ne font plus comme les autres. L’Union et les dix-huit associations régionales existent parce que quelques laryngectomisés et opérés dans les années 50 confrontés à l’absence de soutien ont surmonté le handicap et réussi à se réinsérer. La 7 période de réadaptation après un cancer peut prendre du temps pour le malade mais aussi pour son entourage lui aussi affecté. L’après cancer est l’une des priorités du second plan cancer 2009/2013 qui précise que « les personnes en rémission ou guéries doivent pouvoir poursuivre leurs projets de vie ». La mesure 25 du plan guide vise à développer une prise en charge sociale personnalisée pour les patients et accompagner l’après cancer. Nos associations restent des interlocuteurs fondamentaux, dans l’aide et le soutien apportés tant au malade qu’à l’entourage. Je voudrais que cette journée soit aussi dédiée à notre ami Dominique Gohier qui était président de l’association Pays de Loire. Il aurait dû être parmi nous aujourd’hui mais le destin est cruel parfois et, en fin de semaine dernière, il est parti pour un autre voyage dont on ne revient pas. Je vous souhaite à tous et toutes une très bonne journée. Discours d’ouverture de M. Robert Chalus, Président de l’ALMVSO Monsieur Le Professeur, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Amis, C ’est un grand honneur pour moi et pour l’Association des Laryngectomisés et Mutilés de la voix du Sudouest de vous accueillir aujourd’hui dans le cadre prestigieux de la Salle des Pèlerins de l’Hôtel Dieu St Jacques, à l’occasion du 1er Colloque national des Mutilés de la voix, premier grand rassemblement national depuis le congrès de Besançon en 2002. Pourquoi 1er Colloque et non 13ème Congrès ? Tout simplement parce que cette manifestation, soutenue par l’Union, est organisée par l’ALMVSO sans la participation financière des associations régionales. La décision d’organiser ce colloque a été prise pour marquer le jubilé de la création de l’ALMV SO dont je vais vous retracer en quelques mots l’historique. Mais avant cela, je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré en amont pour préparer le colloque. Je remercie également tous les intervenants et particulièrement Monsieur Le Professeur PESSEY qui a bien voulu accepter de présider cette journée. Je remercie aussi l’Union pour son soutien, les laboratoires CEREDAS(MM. Dominique Leclerc et Etienne Poirot), COLLIN (Melle Maya BOUHAYLA, M. Peter STAHL Directeur Général, Jean-Pierre Lorette et Jean-Claude DEHAYNIN) pour leur présence et leur participation. Merci également à BARD Assistance, La Maison de l’environnement et les Comités départementaux de la Ligue contre le Cancer pour leur soutien financier, sans oublier tous ceux qui pour diverses raisons n’ont pu être présents, nous ont adressé leurs encouragements et leur soutien notamment M. Roger Vosges, Administrateur de l’Union, Sœur Marie-Thérèse Cros, M. Eric Bézicot PDG de Cérédas, les Présidents de conseils généraux et les présidents des associations régionales. Comme je vous le disais, 2010 est l’année du cinquantenaire de l’Association du Sud-ouest. C’est en 1960 que fut créée l’Association des Mutilés de la Voix du Sud Ouest par M. Raymond Delteil à qui nous rendons hommage. Opéré à l’âge de 48 ans, il a, durant une longue période, été dans l’incapacité de s’exprimer malgré les conseils du chirurgien. A cette époque il n’était pas question de rééducation vocale à Toulouse. A l’occasion d’une consultation, il rencontre incidemment un opéré s’exprimant en voix œsophagienne et obtient de lui toutes les réponses à ses préoccupations. Cette rencontre lui redonne courage et espoir. Deux mois après, Mr Delteil reparlait. A partir de là, il décide de venir en aide aux futurs opérés. Pour cela il reçoit l’appui du Dr Escat et avec une poignée de compagnons d’infortune, il pose les bases de la future Association des Mutilés de la Voix du Sudouest. L’assemblée constitutive de l’association se tient le 8 mai 1960 à l’hôpital de la Grave sous la présidence du Doyen Jean Calvet, Professeur O.R.L. à la Faculté de Médecine de Toulouse. Le premier bureau est élu: Président Raymond Delteil, Vice-président Georges Cassan, Secrétaire général René Promé, Trésorier Léon Cazes ; les statuts sont déposés et la déclaration de constitution enregistrée à la Préfecture de la Haute-Garonne en date du 27 Juillet 1960. Cinq présidents se succèdent . 8 Raymond Delteil assure la présidence durant 15ans avant de démissionner en mai 1975. René Berné lui succède jusqu’à son décès en décembre 1990, puis Paul Cros qui disparaît dans un accident de voiture en 1996, Michel Marre assure la présidence jusqu’en 2005 date à laquelle il démissionne pour raison de santé laissant la place à Alain Peltan qui démissionne en 2007 également pour raison de santé, et moi-même depuis octobre 2007. Les grands évènements qui marquent la vie de l’association Naissance d’un journal régional Le journal régional « LA NOSTRO VOUTZ» est créé par René Berné et son équipe. Le 1° numéro sort en février 1979. Ce supplément au journal national « Le mutilés de la Voix » est d’abord tapé sur stencil puis dupliqué par ronéo. Avec l’arrivée de Paul Cros, nouvel opéré, directeur du séminaire St jean à St Sulpice, le journal se modernise et est imprimé sur offset. Ce n’est qu’au début des années 90 que l’impression de la « La Notro Voutz » sera confiée à l’imprimerie Liénard à Gaillac devenue par la suite Nova Print. Jusqu’en 2006, la mise sous bande, l’adressage et l’expédition du journal sont assurés par une poignée de bénévoles qui se réunit chaque trimestre à St Sulpice, tout cela dans la convivialité. Le non renouvellement du tarif « Presse », nous a contraint ; d’une part à modifier et à réduire le grammage du papier et à confier l’expédition à un routeur. Le journal régional reste un lien indispensable entre les opérés de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon, l’Association et le Centre de Rééducation des Laryngectomisés. C’est d’une idée et de la persévérance de Paul Cros que nait le CRL. Opéré du larynx en 1979, Paul Cros suit une rééducation à MARSEILLE (15 jours), à MONTFAUCON (1 mois) et une orthophoniste toulousaine lui dit : « Vous n’arriverez jamais à parler en voix œsophagienne »… ! Un an après, à la pêche, tout seul, dans le recueillement de la nature et le délassement, il met en pratique la théorie : Il émet sa première syllabe et le lendemain matin dit son premier bon---jour imparfait à un ami, Bernard PONTIE. Ayant tant à dire, très vite, il est redevenu bavard. Mais une idée, entre temps, avait germé : « il fallait créer un centre où l’on soit si bien que l’on ait envie de reparler, sans s’en apercevoir». C’était en 1983. Le 1 OCTOBRE 1985 le CRL ouvre ses portes avec 10 pensionnaires, non des patients : « nous sommes des handicapés, pas des malades ». Le Dr J-J Mesnil, ORL et Anne-Marie Fages, Cadre administratif, constituent déjà le noyau de l’équipe. Sœur Marie-Thérèse Cros fait également parti de l’équipe comme orthophoniste 1988: organisation du Congrès de Lourdes Voilà en quelques lignes les grands moments de la vie de l’association J’espère que nous allons passer ensemble une excellente journée et que ce Colloque vous apportera tous les renseignements nécessaires et répondra à votre attente. Je vous souhaite un bon Colloque. 9 Bilan du sondage près l'opération (Robert Chalus Président de l’ALMVSO) 1 GÉNÉRALITÉS SEXE 15,6% des adhérents ont répondu au questionnaire soit 624 sur les 4000 adhérents de l’UNION. ation Le questionnaire comporte 5 Chapitres 1 – Généralités GÉNÉRALITÉS 2 – 1Les conséquences de l’intervention Masculin 86 3 – Les moyens de communication – Le comportement l’opération coamscpuolrinteemeestn4 pm éraajo tiroitnaire »après m t5toa–upjrSuivi oèusrsl'o«et p a r m i les laryngectomisés, on constate une nette récidive vi et récidive s de sexe féminin.. Elles étaient 3% en 1988 lors Congrès de Lourdes contre 14% en 2010, soit 1 GÉNÉRALITÉS 1% en une vingtaine d’années. n 1 GENERALITES SEXE TRANCHE D'AGE AU MOMENT DE L'OPERATION Féminin 14 A/ SEXE Même si la population masculine est toujours « majoritaire » parmi les laryngectoest toujours « majoritaire » parmi les laryngectomisés, on constate une nette misés, on constate une nette augmentation des sujets de sexe féminin.. Elles étaient éminin.. Elles étaient 3% en 1988 lo40rs< C50ongrès de Lourdes contre 14% en 2010, soit fé 60 < 70 27% 3% en 1988 lors Congrès de Lourdes contre 14% en 2010, soit une augmentation vingtaine d’années. Masculin 24% 86 de 11% en une vingtaine d’années. E 70 et plus 9% 30 < 40 5% TRANCHE D'AGE AU MOMENT 50 <DE 60 si la population mL'OPERATION asculine est to35% ujours «B/ maAGE joritaiAU re » p armi les laryDE ngecL’OPERATION tomisés, on constate une nette MOMENT ntation des sujets de se30xe< 40féminin.. EllesLes étaitranches ent 3% end’âge 198830/40 lors Coetng40/50 rès deaccusent Lourdes cune ontrimportante e 14% en 20progression 10, soit par rapport PEeRnA gOm taTtIiO onN de701et9% 1plus % en u5% ne vingtaine d’aànn1988 ées. où elles représentaient respectivement 2% et 19% alors qu’elles sont au- 0 et 40/50 accusent une importante projourd’hui gression p5aretra27%. pport àA 1l’inverse 988 où ela lletranche s représe50/60 ntaienvoit t sa population diminuer de 9% 40 TRANCHE D'AGE AU MOMENT DE 40 < 50 moins 6% (30% en 88 contre 9% alors qu'e60ll24% e< s70sont aujo27% urd'hui 5 et 27(47% %. L'OPERATION A len ’inv88 erscontre e la tra35% nche 5en 0/2010) 60 voitainsi sa pque opulles atio60/70 n soit 9%. Le rajeunissement de la n 88 contre 35% en 2010) ainsi que les 6024% /70 men oin2010) s 6% (stabilité 30% en 8pour 8 conlatrtranche e 24% en70 20et 10plus ) 30 < 40 population chez les laryngectomisés est sans doute dû au fait que depuis les dernières 70 et plus e 70 et plus soit 9%. L50e <r60ajeunissement de la populat5%ion chez les laryngectomisés est sans 9% de plus en plus tôt. puis les dernières déc35% ennies, la consommdécennies, ation de talabaconsommation c et d’alcool intede rvitabac ent deetpld’alcool us en pluintervient s N 60 < 70 24% SITUATION FAMILIALE 40 < 50 27% C/ SITUATION FAMILIALE 0 accusent une impVEUF ortanCELIBATAI te progression par rapport à 1988 où elles représentaient 50 < 60 familiale du laryngectomisé. En 1988, RE 5% u'elles sont DIVORCE aujourd'hui 513% et 27%. A l’inveOn rse observe la tr35% ancheun50changement /60 voit sa pode pulla atisituation on maintenant), 6% divorcés et aujourd’hui e 35% en 201014%) ainsi que les 60/70 moins78% 6% (3d’entre 0% en 8eux 8 conétaient tre 24%mariés en 201(68% 0) 14%, 6% veufs contre 5% et 10% célibataires 13% actuellement. U s sM oiO tM 9%E.NLTe DraEjeL'uOnPisEsReAmTeIO ntNde la population chez les laryngectomisés est sans rnières décennies, lMARIE a consommation de tabac et d’alcool intervient de plus en plus nches d’âge 30/40 et68% 40/50 accusent une importante progression par rapport à 1988 où elles représentaient tivemSITUATION ent 2% eFAMILIALE t 19% alors qu'elles sont aujourd'hui 5 et 27%. A l’inverse la tranche 50/60 voit sa population er de 9% (47% en 88 contre 35% en 2010) ainsi que les 60/70 moins 6% (30% en 88 contre 24% en 2010) éE pour laVEUF tranCELIBATAI cheD'INTERVENTION 70 et plus soit 9%. Le raD/ jeuTYPE nissemeD’OPERATION nt de la population chez les laryngectomisés est sans TYPE LE RE 5% dûDIVORCE au fait que d13% epuis les dernières décenLors nies, du la csondage onsommde atio1988 n de tlaabquestion ac et d’an’avait lcool inpas tervété ientposée. de plusIlen’est n pludonc s pas possible 14% PARTIELLE PARTIELLE ment de la situatiPUIS on famil4% iale du laryngectde omcomparer. isé. En 198Toutefois 8, 78% d’eon ntrpeut e euxadmettre étaient mqu’à ariéscette époque, la laryngectomie totale FAMILIALE divorcés et aujoTOTALE u13% rd'hui 14%, 6% SITUATION veufs con tre 5l’opération % et 10% célalibplus atairpratiquée. es 13% actDe uellenos menjours t. avec le dépistage plus précoce, les était MARIE 68% TOTALE 83% DIVORCE 14% VEUF 5% progrès techniques et chirurgicaux permettent d’éviter la laryngectomie totale CELIBATAI RE 13% 10 MARIE N situation familiale du laryngectomisé.68%En 1988, 78% d’entre eux étaient mariés aujourd'hui 14%, 6% veufs contre 5% et 10% célibataires 13% actuellement. 988 la question n’avait pas été posée. Il n'est donc pas possible de comparer. Toutefois on peut Lors du sondage de Commerçant 1988 la question n’avait pas été posée. Il n'est donc pas possible de comparer. Toutefois on peut admettre qu’à cette/Artisant époq9%ue, la laryngectomie totale était l’opération la plus pratiquée. De nos jours avec le Profession dépistage plus précoce, les pLibérale rogr7% ès techniques et chirurgicaux permettent d'éviter la laryngectomie totale Retraité 28% SITUATION PROFESSIONNELLE AU MOMENT DE L'OPERATION Cadre/ENSEI GNANT 18% Employé/ouv Commerçant /Artisantrier 9%38% Profession Libérale 7% Retraité 28% La répartition de la population des laryngectomisés selon leur situation professionnelle au moment de leur opération varie peu par rapport à l’étude de 88. Il est à noter que les retraités et les sans emplois ne figuraient pas dans le panel. Toutes les catégories professionnelles sont touchées, ce qui permet de dire que le facteur professionnel n’entre pas en ligne de compte, sauf pour les professions où la manipulation des produits toxiques (agriculture, pétrochimie...) La run éparisque rtitionsupplémentaire. de la population des laryngectomisés selon leur situation est professionnelle au momen t de leur opération varie peu par rapport à l’étude de 88. Il est à noter que les retraités et Employé/ouv rier 38% les sans emplCadre/ENSEI o i s n e f i g u r a i e nt pas dans le panel. Toutes les catégories professionnelles sont touchées, ce qui permet GNANT 18% de dire que le facteur professionnel n'entre pas en ligne de compte, sauf pour les professions où la manipulation des produits toxiques (agriculture, pétrochimie...) est un risque supplémentaire. La répartition de la population des laryngectomisés selon leur situation AVEZ-VOUS DU QUITTER VOTRE EMPLOI Lors professionneAPRES lle auL'OPERATION moment de leur opération vadu riesondage peu par rprécédent, apport à l’éils tudétaient e de 8854% . Il esàt àavoir noteconservé r que les rleur etraiemploi tés et (à ce les sans emplois ne figuraient pas dans le pjour anel61 . To%) uteet s le46% s catéavaient gories pdû rofcesser essionnleur elleactivité s sont to( u39 chéàece s, cjour) e qui permet L’explication de l’augmentation de la perte d’emploi trouve de dire que le facteur professionnel n'entre pas en ligne de compte, sauf pour les professions où la manipulapeut-être tion des son AVEZ-VOUS UN IMPLANT PHONATOIRE origine dans : produits toxiqueNON s (agriculture, pétrochimie...) est un risque supplémentaire. ? 39% AVEZ-VOUS DU QUITTER OUI VOTRE EMPLOI 61% APRES L'OPERATION 1/ La mise en invalidité plus systématique 2/ Le licenciement plus facile OUI; 28% RESPONSABILITES AVANT ET APRES L’OPERATION Lorsquestion du sondan’avait ge précpas édeété nt, iposée ls étaielors nt 54du % àsondage avoir conde ser88. vé leIlunous r empest loi apparu NON La NON; 72% (à ce jour 61 %)et39% 46% avaient dû cesser leuintéressant r activité( 3de 9 àfaire ce joune ur) comparaison entre l’avant et l’après opération. OUI L’explication de l’augme61% ntation de la perte d’emploi trouve peut-être son origine dans : 1/ La mise en invalidité plus systématique L’i Responsabilités avant Responsabilités après 2/ Le licenciement plus facile années 80. L37% a mise en place d’un implant Professionnelles 49% Professionnelles PHONATOIRE RESPONSABILITAVEZ-VOUS ES AVANUN T EIMPLANT T AVEZ-VOUS APREPHONATOIRE S L'OUNPEIMPLANT RALToIOrsN du sondage précédent, ils étaient 54% à a1v9o8ir8c.onservé leur emploi Syndicales 35% Syndicales 32% L(aàqcueejsotuiorn6n av)aeitt 4p6a% s éatvéapieo?nstédeûlocressdseursloe?nudr aagcetivdieté8(83.9Ilàncoeusjoeusrt) apparu intéressant de faire une comparaison 1'% TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE: 5% enLt’erexpl'laicvaatniot netdle'alp’aruègsm opeénrtation.de la pertePolitiques d’emploi trouve peut-7% être son oPolitiques rigine dans : RADIOTHERAPIE Associatives 9% Associatives 26% R1e/spLaonmsaisbeileitnésinavvaalindtité plus systématique Responsabilités après AVEZ-VOUS UN IMPLANT PHONATOIRE OUI; 28% Professionnelles / fLeessliicoennnceiellm l? us facile OUI; 28% P2ro esen4t9p% 37% AVANT L’implant phonatoire a fait des R E S P O N S A B I L I T E S A V A N T E T A P R E S L ' O P E R A T I O N Syndicales 35% Syndicales 3son 2% apparition à la fin des années 70 débutL'INTERVENTI ON paNON; s ét72% é posée lorNON; s du72%soannées ndage dP80. eo8lit8La nsous een st aplace ppa5ru intérimplant essant deétant fairepeu une fréquente, comparaisola n question PLoalitqiuqeusetsion n'avai7t % i.qIul emise %d’un 25% n’avait pas de 1988. rès opération. Aesnsotrceialt'aivveasnt et l'a9p% Assété ociaposée tives lors du2sondage 6% APRES OUI; 28% L'INTERVENTI Responsabilités avant Responsabilités après L’implant phonLa’itm oiprleanatfapiht osnoantaopirpeaariftaioitnsàonlaafpinpadreistioannàéleaONsf7in0ddeésbauntndéeess 70 déb Professionnelles 49% Professionnelles 37% 75% NON; 72% années 80. La m euplfarnétqéuteannttep, leauqfuréeqstuioentne’,alvaaqitupeastsioénténp’aovsaéiet ploarss édtué spoonsdéaegleordsedu son anisneéeesn8p0la. cLea d m’uisne iemnpplalancteédta’unnt pim Syndicales 35% Syndicales 32% 1988. 1988. Politiques 7% Politiques 5% COMPLEMENTAIRE: TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE: TRAITEMENT Associatives 9TRAITEMENT % A s s o c i a t i v e s 2 L’implant phonatoire a fait son ap6p%arCOMPLEMENTAIRE: itionTRAITEMENT à la fin dCOMPLEMENTAIRE: es aTRAITEMENTS nnées 70 dCOMPLEMENTAIRES: ébut des RADIOTHERAPIE RADIOTHERAPIE RADIO+CHIMIOTHERAPIE CHIMIOTHERAPIE CHIMIOTHERAPIE années 80. La mise en place d’un implant étant peu fréquente, la question n’avait pas été posée lors du sondage de AVANTL'I 1988. NTERVENT TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE: RADIOTHERAPIE APRES AVANT L'INTERVENTI TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE: L'INTERVENTI ON ON CHIMIOTHERAPIE 17% 25% AVANT L'INTERVENTI ON 25% APRES APRES L'INTERVENTI L'INTERVENTI AVANT ON ON L'INTERVENTI 75% 75% ON 25% APRES L'INTERVENTI ON 17% TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES: RADIO+CHIMIOTHERAPIE AVANTL'I APRES NTERVENT L'INTERVE IONNTION 13% 88% AVANT L'INTERVENTI ON 83% APRES L'INTERVE NTION 88% Com cas à la laryngectomie Le traitement par chimiothérapie n’avait Comme lors de l’enquête de 1988, la radiothérapie dans le ¾ des et 17%est apassociée rès. casAVANTL'I à la laryngectomie L’association chimio-radiothérapie n’étai APRES L'INTERVENTI TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES: TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES: ON 75% RADIO+CHIMIOTHERAPIE RADIO+CHIMIOTHERAPIE AVANTL'I NTERVENT ION 13% AVANT L'INTERVENTI ON 83% ION 13% APRES L'INTERVENTI ON 17% AVANT L'INTERVENTI ON 83% NTERVENT Le traitement par chimiothérapie n’avait pas été inclus dans le questionnaire de ION 13% 88. Aujourd’hui il est de 83% avant et 17% après. L’association chimio-radiothérapie n’était pas traitée dans l’enquête de 1988 APRES L'INTERVE NTION 88% 2 LES GENES OCCASIONNEES PAR L'OPERATION Comme lors deCo l’emnm 11 queêlotersddee1l9’e8n8q, ulaêrtaeddioet1h9é8ra8p, ilea erasdt iaostshoécriaépeiedaensst laess¾ocdieése dans l cas à la L'INTERVE laAPRES ryngeccatsoàmliaelaryngectomie NTION Le traitem ent pLeartrcahiitm ioethnét rpaapriechni’m avioatithp il. eAsutDE deuLAr8dVOIX 3'h%uiaivlaenstt de 83 em éraaspéieténi’nacvlauist dpaans sélteé qinucelsutsiodnannasirlee qduee8s8ti.oAnunjaoiurerdd'heu8i 8PERTE jo 88% et 17% après. et 17% après. L’association chimio-radL’iaostshoécriaaptio enn’céhtiamitiop-arsadtrioaitthééeradpainesnl’eéntaqiut êptaes dtrea1it9é8e8dans l’enquête de 1988 Trachéostome Les réL’INTERVENTION sultats de ce sondage laissent apparaître un important 2 LES CONSEQUENCES DE LES CONSEQUENCES L'INTERVENTION 2 LES CONSEQUENCES 2DE 1988, 63% déclarDE aieL'INTERVENTION nt ne pas avoir de gêne contre 29% aujou LE TRACHEOSTOME GENES OCCASIONNEESGPEANRELS'OOPCECRAASTIO IONNNEES PAR L'OPERATION LA CANULE GENES OCCASIONNEES PAR L’OPERATION LE TRACHEOSTOMENON BEAUCOU P PERTE DE 36% 29% INSUFFISANCE RESPIRATOIRE INSUFFISANCE RESPIRATOIRE BEAUC OUP 33% NON 5% NON 17% UN PEU 35% éostome PERTE DE LA VOIX LA VOIX NON UN PEU 29% 35%5% NON BEAUCOU P 36% actuellement. BEAUCOUP 35% UN PEU 19% UN PEU 19% NON 27% UN PEU BEAUCOUP 40% 35% NON 17% LE TRACHEOSTOME La canule NON BEAUCOUP BEAUCOUP s u l t a t s d e c e s o n d a g e l a i s s e n t a p p a r a î t r e u n i m p o r t a n t c h a n g e m e n t d a n s reUNessPEU ecr tloem échs.éEonstome ( En BEAUCOU Mleêm ceonntistdaetsqluareypnogu tUN riasPEU 19P88 : 59% N29% ON és stome 76% 76% 48% 48% 63% déclaraient ne pas avoir de gêne contre 29% aujourd'hui, 24% un peu 35% en 2010 et 13% beaucoup 36% En 2036%10 : 27% NON UN PEU ts ednet.ce sondage laissent apparaître un important changement dans le ressenti des laryngectomLES isésMUCOSITES . En lltleam 35% 3% déclaraient nLAeCANULE pas avoir de gêne contre 29% aujourd'hui, 24% un peu 35% en 2010 et 13% beaucoup 36% On note une nette augmentation de la gêne occasionnée par la NON perte de la voix ment. 14% On note une augmentation occasionnée de On note une nette augmentation denette la gêne occasionnéede parlalagêne perte de la voix par la perte LE TRACHEOSTOME TracBEAUCO hUP éoslatovoix me LA CANULE BEAUC NON 27% OUP 33% BEAUC OUP 33% NON 29% BEAUCOU NON PUN PEU 27% 36%40% Trachéostome UN PEU 45% 41% Les résultats de ce sondage laissent apparaître un Limportant changement es résultats de ce sondadans ge laislesent app ressenti des laryngectomisés. En 1988, 63% déclaraient avoir 1988ne , 6pas 3% d éclarde aiegêne nt ne contre pas avoir de gê Les men uco2010 sités et 13% 29% aujourd’hui, 24% un peu 35% actuellement. acbeaucoup tuellement36% . Pas de comparatif avec 88 UN PEU UN PEU nule LA CANULE 35% 40% L'0DORAT e constat que pour le trachéostome ( En La 198canule 8 : 59% NON, 24% un peu et 7% beaucoup Un peu En Même 2010 : 2constat 7% NONque , 40pour % un le petrachéostome u et 33% beaucoup) e 18% BEAUC NON OUP oonmsteat que pour le trLES achMUCOSITES éostome ( En 198(En 8 : 1988 59% N:O59% N, 24NON, % un pe24% u et 7un % peu et beaucou7% p beaucoup 27% 33% 27% En 201En 0 :2010 27% N: O N, 40NON, % un pe40% u et 3un 3%peu beaet uc33% oup) beaucoup) 48%isés. En ats de ce sondage laissent aNON pparaître un important changement dans le ressenti des laryngecNon tom UN PEU 40% % déclaraient ne pLES asBEAUCO aMUCOSITES voir de14%gêne contreLes 29%mucosités aujourd'hui, 24% un peu 35% en 2010 et 13% beaucoup 36% UP ent. Pas de comparatif avec 88 La canule Beaucoup 45% NON UN PEU LA CANULE BEAUCO UP 45% 14% UN PEU ucosités 41% e compaBEAUC rOUP atif avecNON 88 27% osités 33% L'0DORAT omparatif aveUN c 8PEU8 Un peu 40% L'0DORAT 34% 41% L'odorat Même constat que pour le trachéostom L'odorat L’odorat La gêne due à la perte de l'odorat a évolué (1988 : 26% beauc La gêne due à la perte de l’odorat a évolué (1988 : 26% beaucoup, 41% un LES peuMUCOSITES et peu 34%, non 18%) 33% non 2010 beaucoup 48% un peu 34%, non 18%) Difficulté à l'effort BEAUCO UP Un peu 11% 45% 18% Difficulté à Un peu TRAVAIL PENCHE OU l’effort ACCROUPI NON 14% UN PEU 41% nstat que pourNon le48% traché18% ostome ( En 1988 : 59% NON, 24% un peu et 7% beaucoup Non 34% Chiffres précédents : UN beaucoup 38%, un peu 35%, non PEU Les m27% ucosités En 2010 : 27% NON, 40% un p29% eu et 33% bBEAUCO eaucoup) UP 54% Pas de comparatif avec 88 Non 48% LES MUCOSITES Beaucoup Beaucoup 34% 55% L'0DORAT NON rat 17% NON Un peu Beaucoup Travail penché 18% ne due à la pertBEAUCO e de l'od14% ora34% t a évolué (19Travail 88 : 26%penché beaucoup, 41% un peu et 33% non 2010 beaucoup 48% un Chiffreprécédents s précédent:s beaucoup : beaucoup40%, 4if0fi%cu, un utn pel'uef3 1r%t , nnon on 229% 9% UP D l é à f o Chiffres peu 31%, 4%, non 18%) 45% UN PEU Chiffres actuels : beaucoup 54C %, iuffnrepsepuré2c9é%d,ennotns :1b7e%aucoup 38%, un peu 35%, non 27% TRAVAIL PENCHE OU Non 48% due à la perte de l'oACCROUPI dorat41%a éDifficulté volué (19à8l'effort 8Chiffres : 26% beactuels aucoup: ,beaucoup 41% un pe54%, u et 3h3un % npeu on 229%, 010 bnon eauc17% oup 48% un %, non 18%) UN PEU AUTRES sités BEAUCO 29% I/11% Autres gênes décrites par les laryngectomisés Un peu HYPER Beaucoup UP 54% OPPRESSIO Difficulté à l'effort SALIVATION mparatif avec 88 34% N Cette question n’avait pas été posée lors du congrès 8% L'0DORAT NON 17% Non 34% de Lourdes de 1988 Un peu 11% Un peu ail penché va 18% fres précédents : beaucoup 40%, un peuBeaucoup 31%, non 29% Non 34% fres actuels : beaucoup 54%, un peu 29%,55% non 17% 13% L'odorat La gêne due à la perte de l'odorat a évol MANQUE peuDOULEUR 34%, non 18%) DE SALIVE/ CERVICALE 38% Non 48% SALIVE EPAISSE 41% Difficu Beaucoup 55% I/ Autres gênes décAUTRES rites parHYPER les laryngectomisés ulté à l'effort OPPRESSIO Beaucoup SALIVATION C e t t e q u e s t i o n n ' a v a i t p a s é t 12 8%é posée lors du congrès de Lourdes de 1988 N es précédents : beaucoup34% 38%, un peu 35%, non 27% 13% é à l'effort GENES AVEC LE CONJOINT, L'ENTOURAGE en uperéàcéladp ertste: dbe al'uocdoourpat3a8% év, oulnuépe(1u93858%: ,2n6o%nb2e7a%ucoup, 41% un peu et 3MANQUE 3% non 2010 beaucoup 48% un Non 34% La difficulté à dialoguer avec le conjoint o beaucoup, 36% un peu, 27% non ) NON 48% GENES AVEC LE UN CO NJOINT, L'ENTOURAGE PEU 28% BEAUCO UP 23% UN PEU 29% GENES AVEC LE CONJOINT, L’ENTOURAGE L'INCOMPREHENSION NON NON La difficulté à dialoguer avec le conjoint ou l’entourage est ressentie par une plus 48% 20% BEAUCOUP Mésentente sexuelle 1988:grande non 84majorité %, un peu( 1988: 8%, bea37% ucoubeaucoup, p 8% 36% un peu, 27% non ) 41% UN PEU DIALOGUE NON 6% BEAUCOUP 66% 28% La difficulté à dialoguer avec le coAUTRES njointCAUSES ou l’entourage est ressentie par une plus grande majorité ( 1988: 37% BEAUCOUP beaucoup, 36% un peu, 27% n66%on ) PERTE DE UN PEU Mésentente sLAexuelle 1988: non 84%, un peu 8%, beaucoup 8% 39% L MESENTENTE SEXUELLE CONFIAN CE EN SOI 30% L'INCOMPREHENSION 33% un peu et 49% non) L'INDIFFE RNCE DES Là aussi forteAUTRES NON CAUSES l’incompréhension La difficulté à d20% ialoguer avec lBEAUCOUP e conjAUTRES oint ou l’entourageaugmentation est ressentie dans par un e plus grande majorité(1988 ( 198816% : 37%beaucoup, 33% 70% un peu et 49% non) beaucoup, 36% un peu, 27% no41% n) PERTE DE MESENTANTE AFFECTIVE 2010 BEAUCO UP LA CONFIAN 23% e comparatif avec 1988 CE EN SOI MéseL'INCOMPREHENSION ntente sexuelle 1988: non 84%, un peu 8L'INDIFFE %, beaNON uc30% oup 8% 48% UN PEU NON 39% 20% BEAUCOUP AUTRES CAUSES 41% BEAUCOUP 9% RNCE DES AUTRES UN PEU 70% 29% UN Là aussi forte augmentation dans l’incompréhension (1988 16% beaucouPEU p, 33% un peu et 49% non)SEXUELLE utres causes: paMESENTENTE s PARTICIPER de compaArUNE atif CONVERSATION avec PERTE 1981988 8 DE : non 83,5%, un peu 9%, beaucoup 7,5% MESENTANTE AFFECTIVE 2010 ENE EN PUBUN LICPEU LA CONFIAN CE EN SOI 30% NON 63% 28% Mésentente sexuelle 1988: non 84%, un peu 8%, beaucoup 8% Mésentente sexuelle 1988 : non 84%, un peu 8%, beaucoup 8% L'INDIFFE NonRNCE DES 39% BEAUCOUP 17%AUTRES BEAUCO 9% UP 70% 23% PARTICIPER A UNE CONVERSATION Un peu NON 50% UN 48% Beaucoup PEU 33% 28% MESENTANTE AFFECTIVE 2010 UN PEU Non NON 29% 17% 63% BEAUCOUP 9% Un peu 50% Là aussi forte augmentation dans l’incompréhension (1988 16% beaucoup, 33% un peu et 49% non) Autres causes : pas de comparatif avec 1988 mparatif avec 1988 AUTRES CAUSES PERTE DE LA CONFIAN CE EN SOI 30% L'INDIFFE versation RNCE DES oblème majeur de la communication avec des chiffres voisins de ceux concernant la perte de laAUTRES 70% n (76%, 19% , 5 % ) . D e m ê m e , l e s r é p o n s e s f o r m u l é e s e n 2 0 1 0 l a i s s e n t a p p a r a î t r e u n e n e t t e 1 9 8 8 : n o n 8 3 , 5 % , u n p e u 9 % , b e a u c o u p 7 , 5 % Beaucoup PARTICIPER A UNEUNCONVERSATION Mésentente sexuelle 1988: non 84%, un peu 8%, beaucoup 8% gêne à prendre part à unPEU e conversatio33% nA.uCterellsescaduese8s8: éptaasiednet croem sppeacrtaivteifmaevenct d1e98: 8beaucoup 49%, 28% netrreà7u7n%e bcNON eoanuvceorsuapt,iounn peu 16%, noGENE n 7% actEN uellePUBLIC ment. a%rtcicoip 63% Non n retrouve ici le probl17% ème majeur de laGcEoN mEmEuNnPicUaB tiLoInC avec desAUTRES chiffrCAUSES es voisins de ceux concernant la perte de la Participer oix aprèSe s l'moucher opération (76%, 1Un9peu %, 5%). De m ême, les réà poune nses conversation formuléesPERTE en DE 2010 laissent apparaître une nette LAaucoup 7,5% 1 9 8 8 : n o n 8 3 , 5 % , u n p e u 9 % , b e le. problème ugmentation de la gêne à pre50% ndre part à On une retrouve conversatici ion Celles de 8majeur 8CONFIAN étaiende t relaspcommunication ectivement de :avec beaudes coupchiffres 49%, voisins de PARTICIPER A UNE CONVERSATION Beaucoup EN SOI n peu 33%,77%nBeaucoup on 18% contre 77% beaucouceux p, unconcernant peu 16%, nolan perte 7%L'INDIFFE actde uellalCEe30% m entaprès . voix l’opération (76%, 19%, 5%). De même, 33% Un peu Non 19% 4% RNCE DES les réponses formulées en 2010 laissent apparaître une nette augmentation de la AUTRES 70% Non ion gêne à prendre part à une conversation. Celles de 88 étaient respectivement de : Se moucher 17% obligation du filtre ou d'une autre e majeuprotection r de la communication avec des beaucoup chiffres voi49%, sins deun cepeu ux co33%, ncernnon ant la18% pertecontre de la 77% beaucoup, un peu 16%, non me Un peu é ,q1u9’i% l y, 52A% 0ut)or. ueDs3ec0m crdéoepucopon2m u nuavlpéeeecus13e97n8,528% aauênsm es s(e:b,peleasuBeaucoup roa,rtm if7% % s9ep,s5af% 01, 0nolanis3s3e% nt) apparaître une nette 50% actuellement. 77% à prendre parTousser t à une conveUn rspeu atiNon on. Celles de 88 étaient respectivement de : bBeaucoup eaucoup 49%, 19% 4% 33% tre 77% G beEaNuEcEoN upP,UuBnLpICeu 16%, non 7% actuellement. Se moucher e moBeaucoup ucher PaOn rticisemble per à unplus e congêné versaqu’il tion y 20 ou 30 ans (beaucoup 29,5%, un peu 37,5%, non 64% nSe sem ble plusBeaucoup g73% ênNon é qu’il y 20 ou 30 ansO(bneraeutrcPARTICIPER ouuvpe2i9ci,5lAe%UNE , ruonCONVERSATION plèem u e37m,5a% moucher o p b je,unr odne 3la3% co)mmunication avec des chiffres voisins de ceux conce 30% 33%) Un peu Tousservoix après l'opération (76%, 19%, 5%). De même, les réponses formulées en 2010 laissent appar Beaucoup 6% augmentation de la gêne à prendre part à une conversation. Celles de 88 étaient respectivemen 77% Tousser Non Un peu Non un peu 33%, non17% 18% contre 77% beaucoup, un peu 16%, non 7% actuellement. Non 19% 4% Un peu 21% 6% 1988: beaucoup 25%, un peu 34%, non 41% Beaucoup 73% Un peu 50% L'obligation du filtre ou d'une autre protection 23%, non 68% Se moucher y 20 ou 30 ans (beaucoup 29,5%, un peuPorter 37,5% , nune on 3protection 3 %) Beaucoup 19833% 8:beaucoup beaucoup 9%, 25%,un uBeaucoup n peu23%, peu 34%, n on 468% 1% Honte d'avoir un trou au cou En 1988 non Tousser 77% Non Participer à une convUnerpeu sation 6% Un peu Non 21% On retrouve ici le problème majeLa ur dhonte e la com municaun tion«trou ave19%c d4% eau s ccou» hiffres voisins de ceux concBeaucoup e64% rnant la perNon te de la d’avoir Beaucoup 30% Beaucoup voix après l'opération (76%, 19S%e1988 ,m 5% ) . D e m ê m e , l e s r é p o n s e s f o r m u l é e s e n 2 0 1 0 l a i s s e n t a p p a r a î t r e u n e n e tte non 85,5%, un peu 9,5%, beaucoup 5% oucher 56% ousser a73% 1 9 8 8 : b e a u c o u p 2 5 % , u n p e u 3 4 % , n o n 4 1 % Un peu ugmentation de la gêNon ne à preO ndnresepmabrtleà pulnues gco n v e r s a t i o n . C e l l e s d e 8 8 é t a i e n t r e s p e c t i v e m e n t d e : b e a u c o êné qu’il y 20 ou 30 ans (beaucoup 29,5%, un peu 37,5% , nonu3p34%9)%, 6% 29% un peu 33%, non 18% contre 77% beaucoup, un peu 16%, non 7% actuellement. Tousser Un peu 15% Non Porter une protection 6% Un peu Se moucher 21% 988 beaucoup 9%, un peu23%, non 68% ou" 13En 1Beaucoup 73% Beaucoup beaucoup 5% Honte d'avoir un trou au 77% 98Non8: beaucoup 25%, un peu 34%, non 41% Un 1 peu 19% 4% 7% EN INTERNAT SPECIALISE 34% 3 LES MOYENS DE COMMUNICATION 3 – LES MOYENS DE COMMUNICATION CHEZ UN ORTHOPHONISTE LIBERAL 55% Les moyens utilisés Lors de l’enquête de 1988 les moyens de communication n’avaient pas été étudiés, seuls la voix œsophagienne et le laryngophone permettaient de communiquer Où s'est faite la rééducation ? QUELS MOYENS DE COMMUNICATION UTILISEZ-VOUS SMS 11% La question n'avait pas été posée lors de l'enquête de 1988, il n'est donc pas possible de faire une comparaison vue des réponses donnéeOù s, la rs’est ééducafaite tion vla ocarééducation le se fait majorit?airement chez un(e) orthophoniste libérale. Tou bonVOIXnombre d'opérés ontLa égaquestion lement unn’avait e réédupas catioété n enposée centrelors spécde ialisl’enquête é (CRL Albi,de Ma1988, rseille, ilPén’est rigueux...) INTERNET 13% LARYNGHONNE 6% OESOPHAGIENNE 54% LES RESULTATS ONT-ILS ÉTÉ comparaison. A la vue des réponses donc pas possible de faire une données, la rééducation vocale se fait majoritairement chez un(e) TRES MAUVAIS VOTRE REEDUCATION S'EST FAITE orthophoniste libérale. Toutefois bon nombre d’opérés ont 5% PAS DE REEDUCATION également une rééducation en centre spécialisé (CRL Albi, Marseille, 4% MAUVAIS CHEZ UN MEDECIN 8% Périgueux...) PHONIATRE VOIX TRACHEOOESOPHAGIENNE 16% lisés VOTRE ête de 1988 les m oyensREEDUCATION de communicS'EST ation FAITE n’avaient pas été étudi7% és, seuls la voix œsophagienne et le permettaient de comm unDEiqREEDUCATION uer PAS TRES BONS 31% INTERNAT Les ENrésultats SPECIALISE MOYENS 34% 23% On note une légère amélioration des résultats par rapport à 88 1988 très bons et bon 60%, moyens 27%, mauvais ou très mauvais CHEZ UN ORTHOPHONISTE13% LIBERAL 4% CHEZ UN MEDECIN PHONIATRE 7% EN INTERNAT SPECIALISE 34% 55% BONS 33% Être compris Globalement 3 laryngectomisés sur 4 estiment que leur communication CHEZ UN Où s'estORTHOPHONISTE faite la rééducation ? Les résultats verbale est convenable, identique à l’estimation de 88. Parmi ceux LIBERAL o io ecspraésspuoltsastin’être pirpeournteàc8oque 8mparrarement La question n55% 'avait pas été poséeOlonrsndoetel'eunnqeuêlétegèdree1a9m 88é,liqui l nra'etsont tn dodnrépondu bslepadrerfaacompris aison. A la (23%) beaucoup sont vue des réponses données, la réé1d9 uc8a8titornèsvobcoanles seet fbao itnm6a0jo%ri,tm airoeymeennst2c7h% ez, umna(eu)voaritshoou phtorènsistm e aliubvéaraisle1. 3T% outefois bon nombre d'opérés ont également une rééducation en cenencore tre spéciaen lisérééducation, (CRL Albi, Marsedonc ille, Péce riguchiffre eux...) est à relativiser. LES RESULTATS ONT-ILS ÉTÉ LES GENS VOUS COMPRENNENT-ILS ? JAMAIS 3% TRES MAUVAIS 5% e l'enquête de 1988, il n'est donc pas possible de faire une comparaison. A la on vocale se fait majoritairement chezMAUVAIS un(e) orthophoniste libérale. Toutefois 8% ne rééducation en centre spécialisé (CRL Albi, MarseilleTRES, PBONS érigueux...)RAREMENT 31% LES RESULTATS ONT-ILS ÉTÉ TOUJOURS 21% 23% MOYENS 23% TRES MAUVAIS 5% MAUVAIS 8% SOUVENT 53% BONS 33% TRES BONS 31% Être compris Votre rLéeasctriéosnullotartssque les gens ne vous comprennent pas ? Votre réaction lorsque les gens ne vous comprennent pas ? On note une légère amélioration G delos bréasleum ltaetsntpa3rlraarpypnogretcàto8m 8 isés sur 4 estiment que leur communication verbale est convenable, identique à Les moyens VOTRE REACTION QUAND LES GENS NE VOUS COMPRENNENT PAS ? tioanuvdaeis 8o8u. tPrèasrm u% i ont rde épocommuniquer ndu n’être compne ris qmanquent ue raremenpas. t (23%L’essentiel ) beaucoup en soneffet t encore en 1988 très bons et bon 60%, moyeln’es s2t7im %a ,m miacuevu aixs q 13 VOIX CHUCHOTEE 10% de communiquer, y compris par la colère, le rééducation, donc ce chiest ffre de est garder à relativla isevolonté r. cas échéant, pour garder sa place. Elle est préférable au « silence » qui relève souvent une attitude dépressive, d’abandon, d’exclusion. 1988 : gestes 30%, silence 12%, voix chuchotée 21%, écriture 20%, colère 17% LES GENS VOUS COMPRENNENT-ILS ? COLERE 9% JAMAIS 3% BONS 33% SILENCE 23% ECRITURE 30% RAREMENT 23% TOUJOURS 21% sultats par rapport à 88 %, mauvais ou très mauvais 13% GENS VOUS COMPRENNENT-ILS ? GESTES 28% SOUVENT 53% Se taire ou parler On touche ici à des types de réaction qui recouvrent la personnalité préexistante du laryngectomisé et qui n’ont rien de fondamentalement différent de la population en général. La laryngectomie est le révélateur de la personnalité antérieure. Les moyeJAMAIS ns de communiquer ne manquent pas. L’essentiel en effet est de garder la volonté de communiquer, y 3% compriÊstprearcloamcoplrèisre, le cas échéant, pour garder sa place. Elle est préférable au « silence » qui relève souvent une attitudG e ldoébparleesmsievnet, d3’alabraynndgoen ’eixscélsusiuorn4. 1e9s8ti8m: egnetstqeuse30le%u,r scio lem ncmeu1n2i% 1% ct,odm ca,tvioonixvcehrubcahleoteéset 2co nv, eéncaribtuler,eid2e0n%t,ique à colère 1 l’e7s%timationTOUJOURS de 88. Parmi ceux qui ont répondu n’être compris que rarement (23%) beaucoup sont encore en rééducation, d21% onc ce chiffre est à relativiser. AREMENT 14 e, d’abandon, d’exclusion. 1988: gestes 30%, silence 12%, voix chuchotée 21%, écriture 20%, Parler en public PREFEREZ-VOUS VOUS Se tTAIRE aire oQUE u pPARLER arler ? On touche ici à des types de réactionOn qui rretrouve ecouvrentici la àpepeu rsonprès nalitéles prémêmes existantechiffres du larynque gectlors omisdu é etsondage qui n’ontde rien de fondamentalement différent de la population en général. La laryngectomie est le révélateur de la personnalité JAMAIS 1988, où 20% déclaraient ne jamais prendre la parole en public, 31% 7% antérieure. rarement, 24% quelquefois, 27% souvent PARLEZ-VOUS EN PUBLIC ? SOUVENT 38% PARFOIS 55% JAMAIS 19% SOUVENT 23% 'OPERATION RAREMENT MENT ers voAPRES us? (DiaL'OPERATION po 40) 27% QUELQUEFOIS tion traduisent la diversité des réactions des autres vis-à-vis du 31% handicap. Peu de s types de réaction qui recouvrent la personnalité préexistante du laryngectomisé et qui n’ont rien d e s a u t r e s e n v e r s v o u s ? ( D i a p o 4 0 ) y n g e c t o m i s é s p a r r a p p o r t à 1 9 8 8 ( 3 8 % s a n s c h a n g e m e n t , g ê n e / p ment différent de la population en général. La laryngectomie est le révélatietuiér d3e0% la ,pfeuristoennalité es à cette question traduisent la diversité des réactions des autres vis-à-vis du handicap. Peu de essenti des laryngectomisés par rapport à 1988 (38% sans changement, gêne/pitié 30%, fuite Parler en public de 20% PARLEZ-VOUSO EN n PUBLIC retro?uve ici à peu près les mêmes chiffres que lors du sondage de 1988, où 20% déclaraient ne jamais prendre la oTnAPRES dage deL'OPERATION 1988 parole en public, 31% rarement, 24% quelquefois, 27% souvent 4 VOTRE COMPORTEMENT APRES L’OPERATION ourtdréesloernsvdeurssvoJAMAIS nudsa?ge(Ddiaep1SOUVENT 94808) 19% o 23% Ressenti de ol’attitude des autres envers vous? eFAITES-VOUS tte questiDES on BILANS traduREGULIERS? isent la diversité des réactions des autres vis-à-vis du handicap. Peu de Les réponses apportées à cette question traduisent la diversité des réactions des autres vis-à-vis du handicap. nti des larynNON gec4%tomisés par rapport à 1988 (38% sans changement, gêne/pitié 30%, fuite Peu de changement dans le ressenti des laryngectomisés par rapport à 1988 (38% sans changement, gêne/pitié RAREMENT FAITES-VOUS DES BILANS REGULIERS? 0% 27% 30%, fuite 12%, amitié plus grande 20% QUELQUEFOIS NON 4% 31% lors du sondagOUI e de 1988 96% 5 SUIVI ET RECIDIVE OUI eu près les mêmes chiffres que lo96% rs du sondage de 1988, où 20% déclaraient ne jamais prendre la 1% raremenFAITES-VOUS t, 24% queDES lqueBILANS fois, 2REGULIERS? 7% souvent srérégsuuliletarsts? ? (Diapo 42NON ) 4% Le sujet n’était pas abordé lors du sondage de 1988 questionnaire, se disent confiants ou très confiants dans l’attente des résultats, ns l'attente des résultats ? (Diapo 42) Le suivi nt répondu au questionnaire, se disent confiants ou très confiants dans l’attente des résultats, OUI % indifférents AVEZ-VOUS EU UNE RECIDIVE96% ? Faites-vous des bilans réguliers? liers? AVEZ-VOUS EU UNE RECIDIVE ? NON 87% Votre état d’esprit dans l’attente des résultats ? (Diapo 42) ttente des résultats ? (Diapo 42) 62 % des patients ayant répondu au questionnaire, se disent confiants pondu au questionnaire, se dNON isent confiants ou très confiaou ntstrès danconfiants dans s l’attente des rl’attente ésultats,des résultats, 17% très inquiets, 21 87% ifférents écidive? ve? % indifférents OUI 13% AVEZ-VOUS EU UNE RECIDIVE ? OUI 13% NON DANS 87% QUEL ETAT D'ESPRIT ETES VOUS DANS L'ATTENTE DES RESULTATS ? La récidive A/Avez-vous eu une récidive? OUI 13% NON 87% B/Comment avez-vous vécu l’annonce de la récidive Fatalité 40% résignation 27% très mal 18% injustice 15% DANS QUEL ETAT D'ESPRIT ETES VOUS DANS L'ATTENTE DES RESULTATS ? Inquiet 17% OUI 13% Inquiet 17% Confiant 62% Confiant Indifférent 62% DANS QUEL ETAT D'ESPRIT 21% ETES VOUS DANS ce de la récidive al 18% injustice 15% s vécu l'annonce de la récidive on 27% très mal 18% injustice 15% L'ATTENTE DES RESULTATS ? Inquiet 17% Indifférent 21% 15 Bilan de l’interdiction de fumer dans les lieux publics Docteur Brigitte BOUCHET-BENEZECH Pneumo-Tabacologue Responsable du Réseau d’Addictologie du Tarn nord L ’interdiction de fumer dans les lieux publics a eu lieu en deux temps : • le 1er Février 2007 : interdiction de fumer dans les entreprises, les administrations, les établissements scolaires, les établissements de santé et les transports en commun. • le 1er Janvier 2008 dans les lieux de convivialité : cafés, hôtels, restaurants, discothèques et casinos. L’évaluation de cette interdiction sur les effets sanitaires est centrée sur la fonction cardio-vasculaire et la fonction respiratoire, il n’y a pas assez de recul pour évaluer le risque cancer. Elle concerne uniquement le tabagisme passif. Il n’est évidemment pas possible de donner une évaluation sur les fumeurs actifs qui ont poursuivi leur intoxication. Le tabagisme passif se définit comme une exposition à la fumée du tabac générée par la combustion passant par voie nasale ou par voie buccale lors de la respiration. La fumée du tabac contient plus de 4000 substances chimiques dont certaines sont cancérigènes. Il s’agit essentiellement de produits irritants, de monoxyde de carbone et de nicotine. La fumée répartie dans l’atmosphère est quantitativement beaucoup plus importante que celle absorbée directement par le fumeur. Ainsi le tabagisme passif est-il dangereux aussi bien pour le non fumeur que pour le fumeur. L’exposition au tabagisme passif entraîne en quelques heures une toux, une irritation oculaire mais peut également entraîner des crises d’asthme et des crises d’angines de poitrine, voire un infarctus du myocarde. Le tabagisme passif chez le nourrisson et le jeune enfant favorise rhino-pharyngites, bronchites, asthme voire mort subite du nourrisson. L’évaluation des bénéfices de l’interdiction de fumer a été réalisée de façon scientifique. Les caractéristiques du risque cardio-vasculaire lié à l’exposition active ou passive à la fumée du tabac montrent que ce risque apparaît ou disparaît rapidement en fonction de l’exposition, peut se produire sur des artères normales et donc survenir chez des sujets jeunes. 16 Deux études ont été réalisées en FRANCE : • l’étude DILATER couplée à l’étude AERER • et l’étude « EVINCOR. » L’étude DILATER mesurait le diamètre, donc le débit, d’une artère du bras avant et après l’interdiction de fumer. Il a été retrouvé une diminution du flux sanguin dans cette artère chez les sujets exposés au tabagisme passif par rapport aux sujets témoins. Ces mêmes sujets, après arrêt de l’exposition au tabagisme passif ont retrouvé le même débit artériel que les sujets témoins. L’étude DILATER a confirmé que l’arrêt de l’exposition restitue la quasi totalité de la fonction dans le tabagisme passif. L’étude AERER a mesuré les facteurs de coagulation du sang (réactivité plaquettaire – inflammation et « fibrinolyse »). L’exposition au tabagisme passif donne une diminution de la rigidité des caillots. Cette étude a montré également que la « fibrinolyse » est améliorée après l’interruption de l’exposition à la fumée du tabac. Ces résultats suggèrent que la loi « Interdiction de fumer » pourrait prévenir la survenue d’accidents cardiovasculaires chez les travailleurs exposés au tabagisme passif. L’étude « EVINCOR » avait pour objectif de repérer et de mesurer si le nombre d’hospitalisations pour syndromes coronariens aigus avait diminué de façon significative après l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Cette étude a montré qu’il y avait proportionnellement plus de patients sujets au tabagisme passif admis en unité de soins intensifs cardiologiques pour un syndrome coronarien aigu que de patients admis pour un autre motif. Cela a été encore beaucoup plus vrai pour les fumeurs actifs. Après l’arrêt d’exposition au tabagisme passif ; les sujets qui n’étaient donc plus soumis au tabagisme passif retrouvaient le même taux d’admission que ceux qui étaient admis pour un autre motif. La comparaison des patients hospitalisés pour un syndrome coronarien aigu versus ceux hospitalisés pour un autre motif montre que globalement on a deux fois plus de fumeurs chez ceux qui sont admis pour syndrome coronarien aigu. L’évolution entre la phase I et la phase II met en évidence une réduction significative (25 % contre 19 %) du tabagisme passif chez les patients admis pour syndrome coronarien aigu alors que chez ceux admis pour un autre motif, le taux de tabagisme passif était resté stable. En revanche, cette étude n’a pas montré d’impact de l’interdiction de fumer sur le nombre de syndromes coronariens aigus global. Les études statistiques montrent une régression progressive du nombre d’admissions pour syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde, angines de poitrine...) depuis une dizaine d’années mais cette diminution n’est pas plus marquée après Février 2007 ni après Janvier 2008. Cette étude est un peu en contradiction avec les études étrangères (Italie, Irlande, Écosse) qui ont montré une nette diminution du nombre d’infarctus du myocarde après l’interdiction de fumer dans les lieux publics : - 11 % pour l’Italie, - 14 % pour l’Irlande et – 17 % pour l’ Écosse. L’explication de ce résultat moins spectaculaire en France réside dans le fait que la diminution de l’exposition à la fumée du tabac s’est faite progressivement en France et que le taux d’exposition dans les bars, restaurants, discothèques, était plus faible en France avant la loi que dans d’autres pays comme l’Écosse (environ 3,3 % en France et 23 % en Écosse). Sur le plan de la qualité de vie et en particulier de la fonction respiratoire, l’étude DILATER a également porté sur les fonctions respiratoires des travailleurs de bars avant et après l’interdiction de fumer. Cette étude a montré une nette amélioration des symptômes avec moins d’essoufflement, moins de toux et beaucoup moins d’irritations au niveau des yeux. Il faut souligner que, outre l’amélioration de l’état de santé global des personnes qui étaient auparavant soumises au tabagisme passif, on peut souligner que l’interdiction de fumer dans les bars a été plébiscitée par les français. 80 % des français et 64 % des fumeurs soutiennent la réglementation d’interdiction de fumer dans les lieux de convivialité. Ces taux étant d’ailleurs plus élevés après la mise en œuvre qu’avant. 95 % de la clientèle non fumeuse et 85 % de la clientèle fumeuse des restaurants est favorable à l’interdiction de fumer. En conclusion, le décret du 15 Novembre 2006 sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics représente une avancée majeure en terme de santé publique. 17 La place de l’internet dans la communication des laryngectomisés et autres handicapés de la voix Communication d’Henri Limasset du Forum la Voix Brisée lue par Alain Layraud ALMV Bretagne Mes chers Amis, M onsieur Robert Chalus, Président de l’Association des Laryngectomisés et Mutilés de la Voix du Sud-Ouest, m’a fait l’honneur de me demander de vous parler de « la place de l’internet dans la communication des Laryngectomisés ». J’y rajoute, avec votre permission, les autres Handicapés de la Voix. Pour commencer, permettez-moi de rappeler que rien ne remplacera jamais les Associations. Ces Associations organisent des visites auprès des malades, des permanences et vont dans les collèges et les lycées informer la jeunesse des risques liés au tabac et à l’alcool. Étant moi-même adhérent de l’ALMV du Sud-Ouest, je rends un vibrant hommage au travail des dirigeants et militants de ces Associations. Pour le malade, une fois revenu à son domicile après l’intervention, que se passe-t-il ? Le visiteur de l’Association ne peut pas être toujours là. Les doutes, les incertitudes, la peur, l’angoisse, reviennent au galop. Pour la plupart, vous avez tous connu cette période si difficile où commencent la chimio et les rayons. La famille n’est pas toujours apte à répondre aux questions qu’elle se pose elle-même. Une des solutions pour rompre la solitude et les incertitudes consiste à aller sur internet. Hélas, sur internet, on trouve tout et n’importe quoi. On trouve des sites pour professionnels de santé où les informations sont assez rudes et difficiles à comprendre. On trouve aussi des forums généralistes où les informations ne sont pas filtrées, et par ce fait, les dites informations sont souvent fausses. Du reste, les médecins sont souvent défavorables à internet à cause de ces forums poubelles. La « Haute Autorité de Santé » a bien compris le danger. Aussi, en 2004, elle a chargé un organisme Suisse de rechercher les « sites santé » et les « forums santé » capables de respecter une charte éthique comprenant, entre autres choses, une information juste et vraie. Cet Organisme s’appelle « HONcode ». Les Sites et Forums accrédités par HONcode sont sérieux et l’accréditation doit être renouvelée chaque année. Par exemple, le Site de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif est accrédité HONcode. Cet institut est l’un des plus grands centres de Cancérologie de France. Le 10 janvier 2004, Avec les conseils amicaux de Jean Vinter chargé de mission à l’UAFLMV et le soutien de l’UAFLMV, je créais un Forum pour les Laryngectomisés et tous les Handicapés de la Voix. Il s’agit de «La Voix Brisée » dont l’adresse internet est http://voix-brisee.org .«La Voix Brisée » est accréditée HONcode chaque année depuis 2008. Quel est le fonctionnement de la Voix Brisée ? Et bien, dans un premier temps, le malade ou ses proches recherchent des réponses à leurs questions. Ensuite, ces malades, ces épouses ou maris, ces enfants de malades, découvrent que la Voix Brisée est un lieu où se crée des Amitiés très fortes et où les mots-clés sont : « Amitié » et « Solidarité ». En effet, les laryngectomisés et les autres handicapés de la voix ont parfois peu d’amis et la Voix Brisée devient leur deuxième famille. Le Forum a la chance d’avoir parmi ses membres 7 Présidents et 1 Vice-président d’Associations, dont notre Ami Robert Chalus, Francis Ruban et Lorne Germain le Président de la Fédération des Laryngectomisés du Québec. Pardon de ne pas les citer tous. J’en profite pour rappeler que le regretté Alain Peltan, qui fut Président de l’ALMV SO, était un des meilleurs piliers du Forum et c’était aussi mon Ami. Alain, je te salue. En plus de ses deux Administrateurs, la Voix Brisée a la chance d’avoir une « Orthophoniste-Conseil » qui est la responsable du groupe d’orthophonistes de l’Hôpital Forcilles en Seine et Marne. Il est à remarquer que 3 médecins sont membres du Forum, dont un ORL. Ces médecins acceptent de répondre aux questions qui leur sont posées. Régulièrement, je rappelle aux membres du Forum que les Associations ont besoin d’adhérents et de militants. La Voix Brisée est solidaire des Associations de l’UAFLMV et de notre Union. En conclusion, je conseille vivement aux Laryngectomisés et autres Handicapés de la Voix de choisir sur internet les Sites et Forums accrédités HONcode. Il y en a quand même beaucoup. Je souhaite longue vie et réussite à toutes les Associations de Laryngectomisés de l’UAFLMV. Henri Limasset Adhérent de l’ALMV SO et Languedoc Sitemestre et Administrateur de la Voix Brisée 18 Les actions de prévention des associations auprès des jeunes Robert Chalus Président de l’ALMVSO D epuis de nombreuses années, les associations régionales de Mutilés de la Voix se sont en engagées dans «la lutte contre le tabagisme» auprès des jeunes. Dans le sud-ouest, c’est avec Guy Roubert et Michel Marre que commencent dans les années 1990 les premières conférences sur les méfaits du tabac auprès des jeunes des collèges et lycées de la région. Malgré les campagnes anti-tabac menées par les pouvoirs publics par le biais de spots télévisés ou la publicité, le tabagisme chez les jeunes ne baisse pas. Au contraire, ils commencent à fumer de plus en plus tôt (11ans), à cela s’ajoute la consommation d’alcool. La lutte contre le tabagisme fait partie du programme des classes 5ème, c’est bien souvent le professeur de SVT ou l’infirmière scolaire qui dispense cette information. Par contre, notre témoignage sur les méfaits du tabac est un complément. Qui est mieux placé pour en parler qu’une victime du tabac!!! Le vécu a plus d’impact que toute théorie. La plupart des collégiens et lycéens se disent ignorants des dégâts causés par la cigarette. En écoutant notre vécu, ils mesurent les risques qu’ils prennent en fumant. Souvent ils sont inquiets pour leur entourage. La pub anti-tabac n’a que peu influence sur eux. Ce n’est pas ce qui les motive pour arrêter. Pour moi, il est indispensable que nous continuions et intensifions cette information dans les collèges et lycées. Pour cela il nous faut des moyens humains (bénévoles) et financiers (subventions). Nous devons donc nous mobiliser afin qu’il y ait des intervenants dans chaque département. Soyez certains que notre action a une efficacité beaucoup plus ample que n’importe quelle pub ou théorie même si ces dernières sont nécessaires. La prise en charge des patients laryngectomisés à la sortie de l’hopital Madame Michèle DARMANA et Madame Nicole BEAUR infirmières au service ORL de chirurgie cervico-faciale du CHU LARREY L es objectifs sont de poursuivre les soins d’éducation au domicile ; les soins techniques et les conseils hygiénodiététiques. Cette aide concerne bien sûr le patient mais également la famille ou l’entourage proche, les professionnels de santé et aussi l’Association des Mutilés de la Voix. Le suivi infirmier du patient laryngectomisé est basé sur l’organisation du retour à domicile. 48 Heures avant la sortie de l’hôpital, l’infirmière du service fait appel à un prestataire de santé pour rencontrer à l’hôpital le patient et sa famille afin de planifier le matériel nécessaire, organiser la prise en charge et la livraison. Le jour du retour à domicile, seront présents auprès du patient, l’infirmière libérale et l’infirmière coordinatrice du prestataire de santé. Les intervenants à domicile sont les professionnels de santé le médecin traitant, l’infirmière libérale, le kinésithérapeute, l’orthophoniste et le prestataire de santé. Le patient est appareillé le plus souvent avec une canule de trachéotomie. Le matériel pour le soin de canule reste traditionnel avec une canule éventuellement munie d’un échangeur de chaleur et d’humidité, un protège douche, un écouvillon pour nettoyer la canule, plusieurs colliers pour fixer la canule, éventuellement une compresse. et une sonde d’aspiration trachéale. Nous insistons sur l’importance et le rôle du filtre qui se révèle être un nez artificiel permettant de recharger l’air inspiré de l’humidité qui a été capté lors de l’expiration par la petite mousse située dans le filtre. Un protecteur de douche peut s’adapter sur la canule ou se mettre par dessus la canule. En cas de présence d’une prothèse phonatoire, une brosse est utilisée pour le nettoyage et on peut également utiliser un obturateur 19 en cas de fuite de la valve permettant d’attendre sans risque le changement de l’implant phonatoire. L’entretien de l’implant phonatoire par la brosse est recommandé matin et soir. Un aspirateur trachéal doit être à domicile au moins pendant les premières semaines après la sortie de l’hôpital, de même qu’un nébuliseur qui permet d’humidifier davantage l’air inspiré. Un aérosol avec un masque spécial pour trachéotomie peut également être envisagé pour des nébulisations avec des produits pharmaceutiques. La prise en charge de tout le matériel est prévue par la Sécurité Sociale dans un forfait (F8) remboursé à 100 %, livré et entretenu par le prestataire. Les conseils hygiéno-diététiques : • prévention des risques de mycose buccale et maintien d’un état bucco dentaire correct, • bonne hygiène alimentaire, • sevrage alcoolo-tabagique, • éviter de respirer des agents irritants, • interdiction de bains de piscine, • incitation à reprendre une activité physique habituelle. La surveillance des complications : • une fistule (ou pharyngostome) peut arriver précocement, liée au lâchage des sutures. En général, cela se passe en secteur hospitalier, mais plus tardive, peut éventuellement faire penser à une récidive, • une sténose trachéale. L’orifice (trachéostome) peut se rétrécir à long terme ou si le retrait de canule est trop précoce, • l’obstruction de la trachée par un bouchon muqueux, • enfin, une infection bronchique peut survenir. L’alimentation : elle devra être mixée au départ, bien hydratée et variée. Il faut veiller à l’apport suffisant en calories et en protéines avec si besoin des compléments alimentaires. Dans l’idéal, l’infirmière remplit une fiche standardisée de suivi du patient reprenant l’identité, les différents intervenants, mais aussi ses capacités vocales, son alimentation et le suivi avec les dates auxquelles le patient a vu les différents praticiens. Le suivi médical : le patient est revu en consultation par le chirurgien et l’infirmière en fin de radiothérapie puis trois mois après la chirurgie. Le médecin traitant assure le suivi de l’état général : fièvre, infections pulmonaires, fatigue, douleurs, et alerte le spécialiste. Le prestataire de santé assure le suivi du matériel. Quelques conseils : • avoir toujours une deuxième canule de rechanger, • éviter la constipation par une alimentation équilibrée et une bonne hydratation, • éviter de porter des charges lourdes, • faire attention au gaz car l’odorat a été modifié, • porter sur soi la carte de laryngectomisé pour une meilleure prise en charge par les secours, • et reprendre le plus tôt possible une vie sociale, du sport et les voyages. La rééducation orthophonique Madame Marie-Claude Duplay-Loubet Orthophoniste à Lourdes) P ouvoir communiquer, retrouver une voix, c’est capital pour se réinsérer tant sur le plan familial, que social ou professionnel et l’orthophoniste est là pour vous y aider. L’orthophoniste en libéral assure la prise en charge du patient dans son cadre de vie, il peut rester chez lui, retrouver ses habitudes et le soutien des siens après le traumatisme de l’intervention subie. Les soins sont pris en charge à 100% ainsi que le transport en VSL après une demande d’entente préalable que nous établissons auprès des caisses à partir de la prescription de votre médecin. 20 Notre rôle est très important car nous sommes l’interlocuteur privilégié dans cette phase de désarroi psychologique et redonner la voix à quelqu’un crée des liens très forts, nous traversons ensemble des moments d’émotion intense dont nous sortons toujours grandis les uns et les autres. Après la phase d’annonce de la maladie, puis la phase de lutte pour la survie, vient très vite la phase « je dois, avec mon handicap, me réinsérer car la vie continue », l’espoir renaît, on peut faire des projets d’avenir. Ma famille attend beaucoup de moi, mes amis aussi, j’ai ma place socialement et professionnellement, mon cerveau fonctionne, mes mains fonctionnent. Ce sera peut-être long mais il faut y croire ! Et surtout ne pas se décourager ; NECESSITE DE COMMUNIQUER, DE SE LIVRER, POUR SE REINSERER Que pouvons-nous faire ? *rôle d’écoute : rien n’est imposé. *respect du patient Voulez-vous que nous en parlions ? Voulez-vous que je vous explique ? Connaissez-vous un opéré ? Voulez-vous rencontrer un ancien opéré ? Il faudra alors écouter vos silences, vos regards, laisser couler les larmes, laisser monter toutes ces émotions enfouies au cours des semaines précédentes, que l’on n’ose pas exprimer ailleurs peut-être. Je dis souvent l’opéré est un écorché vif qui lit sur notre visage ; la spontanéité, la franchise, l’honnêteté, la conviction doivent être ressenties par vous pour qu’il ne reste plus de doute sur la possibilité de guérison et de réinsertion. Mais l’opéré est aussi un individu dont la personnalité doit être respectée et je ne peux lui imposer mes souhaits de réadaptation. Face à cette intervention mutilante, l’acceptation du handicap, demande un temps variable et imprévisible. Il en est des laryngectomies comme dans toutes les chirurgies mutilantes, une mastectomie par exemple : on ne l’accepte qu’après l’avoir admise dans son corps et qu’après avoir fait le deuil de ce que l’on perd, et cela, personne ne peut le faire à la place de l’opéré. Il faut laisser venir les questions sur la réinsertion : les relations avec les autres, l’amour, la sexualité, les loisirs, le sport, le travail, toutes ces questions que l’on s’est posées tout seul dans sa chambre d’hôpital et auxquelles on souhaiterait avoir des réponses. *rôle explicatif On veillera à recevoir la famille : pas seulement l’épouse mais les enfants ou les petits enfants ou des amis qui souhaitent mieux comprendre et se rassurer. Beaucoup de malentendus peuvent être évités en informant les gens avec qui, vous êtes souvent en contact. C’est bien sûr à vous de décider à qui vous voulez en parler et en quels termes. Mais ne vous taisez pas par fausse pudeur ou par souci de ménager les autres. Cela vous fera du tort sans vous apporter aucun bénéfice. Vos amis et vos proches sont aussi confrontés à une situation nouvelle et douloureuse. Certaines personnes ne savent pas quelle attitude adopter à votre égard. Faites le premier pas, spontanément en toute simplicité. Peu importe quelle voix de remplacement vous utilisez pour le faire ou alors je le répète on peut vous aider. * faciliter votre retour à la vie professionnelle. La question est de savoir si l’ablation du larynx entraîne dans votre cas une incapacité prolongée ou définitive de votre activité professionnelle ; tout dépend de votre activité, de votre âge il faudra en parler avec votre employeur, on peut envisager une réduction du travail une reprise progressive, une réorientation. Une solution existe pour tous, il faut la chercher et la trouver ! REEDUCATION ORTHOPHONIQUE : Après cette prise de contact, nous allons exposer parallèlement certains points car la réinsertion je le répète est indissociable d’une maîtrise au sens large de son handicap. *Explications : Nous allons expliquer la reprise de l’alimentation, les nouvelles voies respiratoires, montrer le matériel : canules, protections, inhalateur, aspirateur… Pour les soins : montrer le nettoyage de l’implant, du trachéostome, des canules, mise en place des filtres : adhésifs etc… A l’opéré mais aussi à la famille ou parfois aux infirmiers qui, selon la localisation géographique, ne sont pas toujours formés pour pratiquer ces soins. Donner des conseils pour la vie quotidienne : boire, manger, soins corporels, gymnastique respiratoire, conséquences rayons, hygiène de vie, tousser, se moucher, rire/pleurer, l’odorat, bâiller Que faire en cas d’urgence : Détresse respiratoire, premiers secours, Arrêt respiratoire Besoin de parler, de s’informer : adresses associations, sites Internet, bibliographie. *Puis et surtout l’orthophoniste va devoir vous apprendre votre nouvelle voix, l’outil de votre réinsertion 21 Il pourra s’agir de la voix oro-œsophagienne ou de la voix trachéo-œsophagienne cette dernière pouvant être couplée avec la voix oro-œsophagienne qui pourra être d’un grand secours en cas de défaillance de l’implant. Après la laryngectomie totale on a : • Pseudo chuchotement. • La voix oro-œsophagienne : 1) Méthode par inhalation (Seeman). 2) Méthode par déglutition : 3) Méthode par blocage : La voix trachéo-œsophagienne : A/ L’INTERVENTION CHIRURGICALE : Dans ce cas, l’opéré a bénéficié de la pose d’un implant au cours d’une laryngectomie totale, ou en deuxième intention. La pose de cette prothèse nécessite la création d’une fistule entre la trachée et l’œsophage, c’est-àdire une communication. L’implant est équipé d’une valve qui permettra une fois installé le passage de l’air de la trachée vers l’œsophage, lorsque le trachéostome est bouché. L’apprentissage de la voix trachéo-œsophagienne est facile et demande de quelques heures à quelques jours de pratique. Cependant son bon usage nécessite quand même un apprentissage. En effet, comme pour la voix œsophagienne, la coordination pneumo phonique n’est pas naturelle et s’y ajoute la nécessité d’obstruer de manière coordonnée le trachéostome. On obtient entre 78 et 91% de bonne parole. La rééducation peut durer de 3 à 12 mois. B/ L’HYGIENE, LE NETTOYAGE, Il faut changer le filtre tous les jours ou au besoin. C / LE KIT MAINS LIBRES : Seule la pression de l’air expiratoire permet la fermeture du système. La valve phonatoire se ferme quand la pression d’expiration augmente brièvement. Un aimant permet le maintien dans cette position. Dès que la pression trachéale s’abaisse ou à l’inspiration, la valve s’ouvre et permet au patient de respirer. Il existe trois membranes à adapter en fonction de la pression Le dispositif HME doit être changé au moins toutes les 24h. Prothèses laryngées et voix électronique ou électro prothétique : Les prothèses laryngées (laryngophones) sont des appareils dont le but est de fournir pendant la parole un son capable de remplacer celui normalement produit par le larynx. Le son fourni va être articulé comme lorsqu’on parle normalement. *CONCLUSION : Il existe toujours un moyen de parler La vie est un miracle qu’il faut savoir cueillir au quotidien, prendre tous les petits bonheurs qui se présentent, ne pas perdre espoir, ne pas se décourager, le chemin peut être long, chaque cas est différent, ne restez pas isolés avec vos craintes et vos angoisses parlez en et si vous ne voulez pas inquiéter vos proches, votre orthophoniste peut vous aider et les associations aussi bien sûr. LA VIE CONTINUE CELA VAUT LE COUP DE SE BATTRE !!! La prise en charge du laryngectomisé total PAR LE KINESITHERAPEUTE LIBERAL Madame Sylvie Masbou Kinésithérapeute CRL Paul Cros Albi L es objectifs de la prise en charge peuvent être multiples. Nous pouvons être amenés à traiter : - L’œdème de la face et du cou - Le trismus post-radique - La raideur cervicale 22 - la diminution de la mobilité linguale - le déficit du nerf spinal et les douleurs qui en découlent. - Les séquelles liées à un éventuel lambeau - L’encombrement bronchique - La désadaptation respiratoire due à la nouvelle physiologie respiratoire et le réentrainement à l’effort. L’œdème de la face et du cou : Le traitement kinésithérapique de l’oedème est le drainage lymphatique manuel(DLM) : c’est un traitement physique qui favorise son évacuation et améliore parfois le flux salivaire diminué par la radiothérapie. Débuté en post-opératoire ,le nombre de séances est variable suivant l’exérèse chirurgicale ganglionnaire. Cette technique est contrindiquée en cas de fistule à cause du risque de propagation microbienne. Le trismus Il s ‘agit d’une hypertonie des muscles masseters due à la radiothérapie entrainant un déficit de l’aperture buccale, des mouvements de diduction, de rétropulsion, d’antépulsion. Le massage, la mobilisation intra -buccale passive, active aidée ou active est indiquée ainsi que les postures dans certains cas. La raideur cervicale Si le tissu est cicatrisé et s’il n’y a pas de pharyngostome (fistule entre le pharynx et la peau), il est possible d’agir sur les amplitudes cervicales et sur les muscles parésiés avec les mêmes mobilisations que pour le trismus .Il est également nécessaire d’enseigner au patient des mouvements d’étirements posturaux qu’il pourra pratiquer à son domicile… Ces postures cervicales seront tenues sept secondes avec essai de gain lors de l’expiration en inclinaison latérale, en rotation et rotation extension .Le relâchement se fera en effacement de la courbure cervicale, autograndissement et flexion antérieure. Pour la fibrose tissulaire avec sensation de cou de bois et les adhérences cicatricielles, le massage palpé-roulé ou la vacuumthérapie peuvent être proposés. (La vacuumothérapie permet l’aspiration et le déplacement du pli de peau grâce à une petite ventouse). Tous les appareils doivent être utilisés avec précaution car la sensibilité est modifiée par la radiothérapie. Le déficit de la mobilité linguale Il est possible de stimuler la motricité linguale dans les mouvements d’ ascension ,de recul ou d’avancée, de latéralité par un travail intra-buccal digital .En effet le doigt ganté pourra aider et guider la langue ou lui résister lors des mouvements cités ci-dessus. Cette stimulation de motricité est nécessaire pour améliorer l’articulation et la transport du bolus alimentaire. (C’est une aide pour la rééducation orthophonique.) Déficit du nerf spinal et les différentes douleurs qui en découlent. Ce déficit limite surtout le mouvement d’élévation latérale du bras, et un peu moins l’élévation antérieure, car le muscle trapèze n’est plus innervé. Il faut absolument savoir si le déficit est définitif ou s’il est provisoire car la prise en charge kiné est différente. En effet l’omoplate est tombante puisque la trapèze ne la soutien plus, la tête humérale à tendance à remonter en fuyant sa cavité et à venir abimer la coiffe des rotateurs. Il faut alors essayer de recentrer la tête humérale vers le bas dans sa cavité en travaillant les abaisseurs de bras. Si le déficit est définitif : pas de travail en élévation latérale, renforcement des abaisseurs de bras, le travail en élévation antérieure est toléré s’il est infra douloureux avec pas ou peu de résistance. Si le déficit n’est pas définitif : il s’agira d’un travail de récupération classique et progressif de l’élévation latérale avec abaissement actif de la tête humérale. (Électrothérapie, mobilisation active aidée puis active, puis active contre résistance en fin de rééducation.) Des massages décontracturants et de la physiothérapie sont indiqués pour lutter contre les douleurs musculaires. (Les points douloureux sont surtout situés au niveau de l’angulaire et du rhomboïde qui sont des muscles qui ont tendance à compenser le déficit du trapèze.) La mise au repos de l’épaule et son soutien par une écharpe coude au corps et aussi un moyen efficace pour soulager les douleurs. Les séquelles liées au lambeau Le lambeau est destiné à fermer la plaie opératoire en cas d’ablation importante. Il s’agit de lambeau myo pectoral ou delto pectoral. La vacuumthérapie et la mobilisation peuvent être nécessaires pour lutter contre les conséquences cicatricielles et articulaires d’un lambeau. L’encombrement bronchique Plusieurs séances sont souvent préconisées pour apprendre la toilette de l’arbre bronchique car le patient doit abandonner l’aspiration au profit de l’expectoration : En position assise, filtre enlevé, penché en avant ,le mouchoir placé devant le trachéostome, la personne 23 prend une inspiration abdominale ample et souffle puissamment dans le mouchoir pour récupérer d’éventuelles sécrétions et ceci plusieurs fois à la suite.. Le ré entrainement à l’effort Chez le laryngectomisé la régulation de la ventilation est modifiée, lors de l’effort un grand volume d’air entre directement par le trachéostome, une période d’adaptation est nécessaire. De plus les patients laryngectomisés sont souvent d’anciens tabagiques et il faut être prudent car le risque d’insuffisance cardiaque ou d’artérite est présent. C’est pourquoi il faut être progressif dans le choix de la résistance dans la vitesse demandée et dans la durée de l’effort. Une surveillance du rythme cardiaque, de la moiteur, de l’essoufflement du patient est nécessaire pour pouvoir mettre en place la progression. . Cette activité devient bénéfique lorsque la personne peut commencer la séance à la puissance de 20 watt pendant 5min, continuer 20 mn à 60 watt et terminer par 5 min à 20 watt. Dans le cas de patients artéritiques le réentrainement « intervalle training est utilisé ».On observe un temps d’activité physique jusqu’au début de l’apparition de la crampe puis un temps de repos pour permettre la récupération, ceci répété plusieurs fois .Petit à petit on augmente la durée de l’exercice et on réajuste le temps de travail et le temps de repos. Une progression est toujours possible à condition de respecter la zone cible. La zone cible est la fréquence cardiaque autour de laquelle le patient peut s’entraîner en fonction de son âge sans prendre de risque pour sa santé . Il est possible d’utiliser le rameur (sauf épaule douloureuse), le vélo ou le tapis de marche etc ..Il faut ensuite encourager le patient à poursuivre ces efforts à domicile au moins trois fois par semaine pour pérenniser les acquis. Conclusion Si après une laryngectomie totale un patient a une ou plusieurs séquelles associées, il peut avec une prescription médicale être pris en charge par un kinésithérapeute libéral. Les centres de réadaptation des laryngectomisés pour quoi, pour qui ? Docteur Jean-Jacques MESNIL, Centre de rééducation des Laryngectomisés Paul Cros Fondation du BON SAUVEUR ALBI L a laryngectomie totale est une intervention plus que centenaire et très vite les problèmes de réadaptation se sont posés. Les premiers centres de réadaptation de laryngectomisés ont été créés il y a une cinquantaine d’années pour trois raisons principales : • pallier l’insuffisance quantitative des rééducateurs, • pallier la rareté donc l’éloignement des centres de radiothérapie, • offrir du repos après une hospitalisation lourde et pénible. Progressivement, certains de ces motifs ont cessé d’être à l’avant plan en raison de l’augmentation du nombre d’orthophonistes qualifiés dans l’apprentissage de la voix œsophagienne, d’une augmentation du nombre de centres de radiothérapie et plus récemment de la prise en charge par la sécurité sociale, du matériel d’équipement du laryngectomisé, ce qui a permis à des prestataires de services de fournir gratuitement et avec une bonne efficacité ce matériel à tous les laryngectomisés qui en ont le besoin. Malgré cela, les centres de réadaptation de laryngectomisés existent encore et ont des listes d’attente parfois longues. Cela s’explique parce qu’ils sont devenus des centres de référence pour les soins aux laryngectomisés du fait de leur expertise. Ils offrent un accompagnement complet regroupant sur un même lieu rééducation orthophonique, rééducation kinésithérapique et une éducation thérapeutique effectuée par l’ensemble du personnel et en particulier par les infirmières. Enfin, ils sont des centres d’enseignement pour les paramédicaux qui gravitent autour de la réadaptation des laryngectomisés. Quelle est la population la plus à même de bénéficier de ces centres de réadaptation ? Cette population est multiple. On pourrait relever tout d’abord toute une population fragile qui est incapable 24 d’assumer seule sa réadaptation sans encadrement. Il s’agit de patients fragilisés par une poly-pathologie, vivant souvent seuls, avec des séquelles d’intoxications diverses, les sans domicile fixe et les patients dont le domicile est très éloigné des centres urbains permettant de bénéficier facilement des paramédicaux ou alors au prix de déplacements longs et fréquents. Une autre catégorie de laryngectomisés peut également bénéficier de ces centres : ce sont des patients dont les soins de suite sont insuffisants à domicile, les polyhandicapés moteurs, les patients qui doivent poursuivre une alimentation entérale mais qui se révèlent être difficiles à surveiller à domicile. Enfin, des patients laryngectomisés dont la cicatrisation est longue et chez qui peuvent persister des pharyngostomes. Les centres de réadaptation peuvent la plupart du temps, faire bénéficier leurs pensionnaires d’une radiochimiothérapie à proximité, ce qui évite les déplacements longs et coûteux, majorant leur fatigue. Une autre population peut également bénéficier de l’accueil de ces centres essentiellement en raison de leur expertise : Les laryngectomisés qui sont en échec de l’apprentissage de la voix œsophagienne ou de la voix trachéo-œsophagienne. Pour finir, les centres de réadaptation permettent d’acquérir beaucoup plus rapidement par rééducation intensive la voix œsophagienne et la voix trachéo-œsophagienne avec une autonomisation vis-à-vis des équipements qui vont de pair (Canules spécifiques, « nez » artificiel, valve main libre pour implant phonatoire etc...). Quel avenir pour les centres de réadaptation ? Les centres de réadaptation doivent davantage se positionner dans les soins de suite rapides après l’intervention chirurgicale, dans les possibilités de radio-chimiothérapie (tout en maintenant une rééducation vocale dans la mesure où l’état du patient le permet) mais ils seront également des centres d’évaluation des capacités de réadaptation du laryngectomisé. Ce sont également des centres d’éducation thérapeutique vis à vis de la laryngectomie totale et enfin la plupart des centres ont une deuxième activité qui est la rééducation des troubles de déglutition après chirurgie partielle des voies aéro-digestives supérieures. Importance de la rencontre avant l’opération entre un futur opéré et un délégué de l’Association Bernard Letrenne Secrétaire Général de l’ALMVSO 1- Réflexions d’après mon vécu L ’annonce a été terrible ; je n’ai pas compris tout de suite ce qui allait m’arriver. Le chirurgien m’a expliqué qu’il allait enlever le larynx et donc les cordes vocales, qu’il fermerait l’œsophage et qu’il ferait un trou à la base du cou pour pouvoir respirer. La perte de la voix me semblait impossible (j’étais instituteur) ; le choix de se faire opérer ou non se posait, car c’était le choix de vivre ou non. Le chirurgien avec un orthophoniste m’a proposé de rencontrer un délégué de l’Association des Mutilés de la Voix du Sud-Ouest, opéré cinq ans auparavant et qui parlait vraiment très bien tout en appuyant sur un objet fixé sur son trachéostome. Le chirurgien et le délégué m’ont expliqué le système de l’implant phonatoire ; j’ai accepté de suite l’opération. Cette rencontre m’a permis de me projeter dans l’après –opération; je pouvais m’imaginer comment je pourrais parler même si le chirurgien m’a mis en garde sur la possibilité que ma voix pourrait ne pas être aussi bonne que celle du délégué . J’ai donc pris ma décision, j’ai demandé au chirurgien de me placer un implant. Je me suis présenté pour l’opération dans un état d’esprit bien sûr très anxieux mais confiant tout de même quant à la décision que j’avais prise (vivre autrement mais vivre). Grâce à l’opération, je vis certes avec le handicap, mais je vis et grâce à la rencontre avec un délégué de l’Association ,j’ai repris confiance au sein de celle-ci . J’ai pu envisager de reprendre le travail, ce que j’ai fait neuf mois plus tard en mi-temps thérapeutique appareillé d’ un micro sans fil car je parlais très bien avec l’implant. Maintenant, j’arrive à parler avec le système « mains libres » et je suis directeur d’école à plein temps. 25 2 - Réflexions d’après les rencontres, depuis 10 ans, avec des personnes opérées . J’ai rencontré des personnes atteintes d’un cancer de la région du larynx toujours après l’opération, jamais avant. C’est dommage ! Je pense que la rencontre avant l’opération permet de donner beaucoup de réponses à des questionnements légitimes. Le chirurgien ne peut pas répondre à tout, il donne beaucoup d’informations sur l’acte médical et les personnes ne savent pas trop quoi demander. C’est bien sur ce « demander quoi » que l’Association peut donner beaucoup d’indications qui peuvent apaiser la personne devant se faire opérer mais surtout son entourage. On peut les renseigner sur des questions a - d’ordre administratif (reprise du travail, l’invalidité …) b - vie quotidienne ( hygiène, activités sportives, alimentation...) c - apprentissage de la voix : avec implant (s’il n’y a pas de contre indication) voix trachéo-oro-œsophagienne sans implant la voix oro-œsophagienne d - d’ordre psychologique (acceptation de l’handicap, perte de la voix, mais on peut en trouver une autre, on peut vivre avec ou plutôt sans le larynx) e - informer l’entourage de ce que peut ressentir la personne opérée, car c’est surtout la famille qui se pose des questions. Elle est plus à l’aise quand elle s’adresse à un « ancien » opéré plutôt qu’à un médecin. Conclusion : Cette expérience que je vis depuis 10 ans m’a fait rencontrer des familles en plein désarroi .Le fait qu’ils aient parlé avec moi de leurs préoccupations quotidiennes les a dégagés de certaines angoisses et surtout leur a redonné le moral. Je pense que le délégué doit préparer l’entrevue avec le futur opéré et avec le médecin ORL, la présence du médecin lors de la rencontre est obligatoire. L’éducation thérapeutique du patient Docteur Virgine WOISARD Définition de l’éducation thérapeutique : S elon l’OMS, l’éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Le programme d’éducation thérapeutique des laryngectomisés totaux s’effectue en collaboration avec l’Association des Mutilés de la Voix du Sud-Ouest et les établissements de la région avec comme base de réflexion, une enquête réalisée par l’Association auprès de ses adhérents, une enquête menée auprès des médecins généralistes et ORL de la région, pour un établir des objectifs et des priorités pour les ateliers. Quels sont les objectifs : • 1)Amélioration de la qualité de vie pour les personnes et leurs proches en terme de diminution du handicap fonctionnel (phonatoire, respiratoire, déglutition, effort), • 2)Amélioration de la communication et des relations, • 3)Réduction de l’isolement social et des troubles psychiques secondaires ou aggravés. Le problème de l’éducation thérapeutique des laryngectomisés totaux est de définir un parcours commun à tous les patients. A la suite d’un diagnostic éducatif, vont être définis les besoins en suivi par les thérapeutes ou les besoins en matériel. Cela devra être défini au cours d’un entretien individuel. Suivant le programme défini en concertation avec le patient, l’éducation thérapeutique peut être poursuivie 26 en séance de groupe pour les besoins sociaux, les besoins de rééducation, mais également une éducation sur l’hygiène de vie, l’alimentation, la respiration, les efforts sans oublier d’aider à retrouver le goût, les odeurs et le plaisir alimentaire. En cas de besoins individuels, le patient peut être orienté vers des séances individuelles ou individuelles ciblées, en particulier sur le plan psychologique, sur le plan douleur, cicatrices, mais également sur d’autres programmes déjà définis en faisant appel à des intervenants extérieurs en particulier pour le sevrage du tabac ou de l’alcool. Exemple du déroulé de la séance de suivi (CHU LARREY) EN CONCLUSION : Le programme d’éducation thérapeutique pour les laryngectomisés totaux va certainement permettre d’améliorer le confort et la qualité de vie de ces patients. Pour l’instant, il n’en est encore qu’au stade de projet avec un dépôt d’autorisation déposé à l’Agence Régionale de Santé pour une ouverture du programme en 2011. 27 L’inquiétude face à la reprise du travail ; comment apprivoiser le regard des autres et la vie familiale, sentimentale, sexuelle après une laryngectomie Nathalie FOURNIALS Psychologue Clinicienne Unité de Psycho-oncologie du Tarn Fondation du Bon Sauveur d’Alby I l est difficile de parler de ces thèmes de façon générale quant on connait l’individualité de chaque situation ainsi que le besoin pour chaque personne d’être reconnue dans sa position de sujet, dans son originalité, son désir et sa souffrance. C’est pour cela, à défaut de décevoir peut être certains et parce que ma fonction de psychologue est avant tout d’aider chaque sujet à trouver ses propres réponses, que je vais seulement vous faire part d’un certain savoir concernant un thème qui me parait commun à ceux cités ci-dessus : la relation à l’autre, le semblable. De cet autre, on ne peut en faire l’impasse. On est né auprès de lui, on se construit, on vit et on mourra avec lui. Cet autre est celui qui, quand on était bébé, nous a permis de réaliser qu’un cri pouvait avoir un sens, parce qu’il y répondait (ou pas). C’est celui qui en nous regardant et en nous touchant nous a aidé, et nous aide peut être encore, à nous reconnaître comme un sujet à part entière et aimable ; c’est celui qui, en nous écoutant et en nous parlant, nous a donné et nous donne encore aussi une valeur qu’on soupçonnait peut être pas ; bref, c’est celui avec qui il est difficile de ne pas se sentir lié d’une façon ou d’une autre. Alors quand la question de la relation aux autres se pose pour une personne, dans le cadre d’une maladie et/ou d’un handicap, on ne peut que la considérer comme essentielle. Mais n’oublions pas qu’elle se pose, en fait, à chaque sujet et que les réponses ne pourront pas être les mêmes pour tous. En effet, la relation à l’autre semblable dépend de plusieurs choses à la fois : • des expériences relationnelles propres à chacun, constituant des repères personnels. Quand certains de ces repères sont amenés à changer, comme ceux, par exemple, de la communication suite à une laryngectomie, tout le monde est concerné (la personne malade, les proches, les soignants …). Ainsi, chaque interlocuteur est face à une nécessité de s’adapter et pour cela de se remettre en question, ce qui peut représenter un risque plus ou moins bien vécu et difficile à dépasser dans certains cas. • À ceci vient s’ajouter les représentations et les attentes que tout un chacun peut avoir envers autrui. Certains aprioris nous influencent voire nous freinent dans nos attitudes et comportements sociaux. L’apparence physique rentre généralement en jeu, comme l’éducation, la culture, les croyances etc…. C’est souvent avec ces moyens là que les personnes gèrent la part d’inconnu de toute relation. Ces représentations et cette imagination débordante propre à tout être humain peuvent alors être à l’origine de peurs comme celles, par exemple, d’aller au devant des autres, la peur d’être l’objet de moquerie, de se sentir gêné, de ne pas y arriver .... C’est ce que l’on retrouve assez souvent lors de maladie ou de handicap. Mais des peurs peuvent se retrouver aussi du côté des personnes en bonne santé qui face à une personne touchée dans sa chair éprouvent la peur de devoir écouter son vécu et de ne pas savoir, par exemple, ce qu’il faut qu’elle réponde. • La relation à l’autre va aussi dépendre de l’état et de la disponibilité d’esprit dans lesquels se trouve être les personnes qui se rencontrent. Quand l’être humain est malade et/ou qu’il se sent diminué pour une raison ou une autre, il a souvent le réflexe de se replier sur lui-même, de s’isoler, de se protéger. Quand, au contraire, il se sent heureux et/ou dans un certain bien-être, il aura plutôt tendance à vouloir partager. • Enfin, la relations aux autres est complètement dépendante des moyens de communication spécifiques que sont la voix, le regard, l’expressivité, les attitudes, les gestes. D’après une étude américaine du Docteur et chercheur Albert MEHRABIAN, lors d’un échange entre personnes, l’impact du message dépend à 7% du contenu verbal, à 38% de l’intonation et du son de la voix et à 55% des expressions à la fois faciales et corporelles. Tout ça pour dire que nous communiquons essentiellement par ce qu’on donne à voir plus que par ce que l’on donne à entendre. Ainsi la communication n’est pas qu’une question de mots prononcés, entendus ou pas, mais celle aussi d’un désir d’être ensemble et d’échanger. 30 Ce sur quoi j’ai envie de terminer ici avec vous n’est pas tant la question de la dépendance à cet autre et à son regard, que nous avons tous et avec lequel on fait comme on peut, que la question du regard et de l’indulgence que l’on peut porter sur soi. Car là aussi on est au cœur de toutes ces questions. En effet avoir subi une laryngectomie c’est avoir son corps agressé dans sa chair et ses repères, c’est être amené à souffrir physiquement et/ou psychiquement, c’est être confronté à des pertes et tout cela peut faire beaucoup. On dit souvent qu’il faut du temps mais ce n’est pas que ça. On dit aussi qu’il faut accepter et là je ne sais pas si c’est acceptable ni qu’est ce qui peut être acceptable. Pour intervenir en tant que psychologue auprès de personnes ayant ou ayant eu la maladie du cancer, j’ai pu entendre beaucoup d’entre elles se questionner à un moment ou un autre sur « qu’est ce que vivre ? » et « qui suis-je ? ». Et là, comme m’a dit un jour un patient, « débute pour moi un long échange avec moi-même ». Enfin, je souhaiterais vous citer Pierre Le Coz : « Etre libre, en effet, ne consiste pas à échapper à la contrainte, comme on le dit d’ordinaire, mais à surmonter la contrainte, ce qui suppose que l’on accepte de s’y confronter. » La réinsertion par les activités bénévoles Michèle MILHET ALMV Aquitaine-Charentes R E-INSERTION ? : Quel Problème ?? • en raison de notre laryngectomie visible au regard de tous • en raison de nos particularités de communication verbale ( ou écrite ou de mimiques) • en raison de notre difficulté à renouer avec une vie professionnelle si - de 60 ans. Perception par quelques familiers et voisins ou simple quidam. Plus de parole ? Drôle de voix ! Drôle de cou, il a un trou ! Quelle allure bizarre « ça penche »... et quelle toux ! « du tonnerre de Brest » et puis qu’est ce qu’il farfouille sous son menton ?... et tous ses mouchoirs de papier ... mince alors il souffle dedans ! Bon, je passe au large en roulant un regard en biais ..... COMMENT se REINSERER ? LES OBJECTIFS Ne plus se percevoir et être considéré uniquement comme « handicapé », mais comme «personne ».... • Avec un « quelque chose » de particulier • Ce « quelque chose » devenant de moins en moins remarquable… Au profit d’un centre d’intérêt commun. LES MOYENS : 1) Rendre le plus sociable ou discret possible nos difficultés ou contraintes inhérentes à notre laryngectomie. • Se donner un moyen de communication compréhensible • Soigner notre présentation. • S’isoler pour pratiquer nos soins d’hygiène ou fonctionnels fréquents. En sortie, notre véhicule garé à proximité en « stationnement réservé pour handicapé » représente le refuge facilement accessible, pour nous livrer à l’abri des regards à nos soins pressants, bruyants et incontournables. Notre véhicule étant organisé en conséquence! ET LE GRAND SECRET: AFFICHER UN LARGE SOURIRE AU DESSUS DE NOS CICATRICES. 2) Trouver le Milieu favorable à notre réinsertion. Certains reconsidéreront le milieu de travail, d’autres reprendront leurs loisirs/passions avec les collègues 31 d’antan.....etc et enfin certains s’investiront dans les actions bénévoles, de Bon-Vouloir. Sur simple initiative personnelle, la B.A n’est pas évidente ! (aide de ma part à une personne âgée, chargée de commissions). Il faut trouver un milieu structuré en correspondance avec notre élan altruiste et en concordance avec nos sensibilités, nos compétences. LARYNGECTOMIE + ELAN SOLIDAIRE + PERSONNE en DIFFICULTE = BENEVOLAT en milieu Associatif de mutilés de la voix Soit ASSOCIATION de LARYNGECTOMISES et MUTILES de la VOIX Nous en trouvons dans tous les départements de France et de Navarre... et même d’Europe ! les mots clés : Mutilés de la voix, Besoins multiples, Actions diversifiées, Bonnes volontés, Initiatives, Créativité Pour quels projets ? Entre Aide et Solidarité Réhabilitation vocale Réinsertion sociale Concrétisés par ? Visites pré et post opératoires , Suivi a domicile, Soutien de la famille, Ventes de produits spécifiques Aide aux démarches administratives : Dossiers MDAPH Tenue de permanences Réunions locales, départementales Recherche de financements (permettre des déplacements, autant que nécessaires, au profit des nouveaux opérés) Publication d’une revue nationale trimestrielle « le Mutilé de la Voix» Représentation des usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique Information, prévention du public (écoles d’infirmiers, collèges et lycées, pompiers, entreprises professionnelles) Contact et établissement d’un réseau avec le milieu médical (Médecins, Chirurgiens ORL et para médical : Infirmiers, d’ ORL, du Libéral, de Centre de réadaptation, de Rééducation ainsi que les orthophonistes qui restent les interlocuteurs de terrain les + précieux) Défense des intérêts des mutilés de la voix auprès des instances Publiques et sociales = compétences de l’UNION des Associations Françaises des Laryngectomisés, Mutilés de la Voix. Reconnue d’utilité Publique depuis le 10/1/1969. Par la diversité de tous ces besoins, chacun de nous peut trouver une place à sa mesure avec, en toile de fond, l’énorme satisfaction d’être utile à son prochain ... et, par un heureux effet du boomerang, ce prochain étant un peu nous même, d’en être doublement satisfaits I!! Mais savez-vous que nous manquons cruellement de bénévoles ? Pour ne parler que de ma région Aquitaine- Charentes : pas de délégué associatif en Lot et Garonne, sur le Bassin d’Arcachon, bientôt dans les Landes, à renforcer en Centre Gironde L’Année 2011 sera consacrée par la Communauté Européenne: année du Bénévolat Devant la charge de notre engagement vis à vie des futurs, nouveaux opérés et convalescents, de leur famille, « car mutilation il a toujours » (l’implant se vit avec ses problèmes , les partielles avec des inconforts fréquents) par ailleurs se multiplient des mutilations surajoutées qui peuvent toucher la cavité buccale avec altération de la communication orale ( ce qui ne peut nous laisser indifférent) .....Nous demandons à nos adhérents, à nos amis, de se mobiliser et de nous rejoindre pour un bénévolat dynamique et confortant à la Cause des Mutilés de la Voix.. « La nostra buona Cosa »!! 32 L’accès aux droits et aux prestations relevant de la MDPH Mme Geneviève MITJANA MDPH Haute Garonne MDPH (Maison départementale des personnes en situation de handicap) L a MDPH remplace l’ancienne COTOREP. Il y en a une par département. Elle met à disposition des personnes outre l’accueil, un site internet (fait en lien avec les associations) pour accéder aux informations, et un n° vert gratuit. Elle est relayée par les Unités Territoriales des Conseils Généraux. Comment formuler sa demande ? Toute demande doit obligatoirement comporter quatre pièces : le formulaire CERFA, le certificat médical, copie de la carte d’identité et attestation de résidence. Comme la MDPH a beaucoup de dossiers à étudier, tout le monde n’est pas convoqué. Il faut donc remplir avec précision les divers éléments, apporter le maximum d’informations, en particulier par le « projet de vie » et le certificat médical. • Le projet de vie doit surtout préciser vos attentes, ce que vous pensez faire, vos besoins, les difficultés quotidiennes auxquelles vous êtes confronté. • Le certificat médical : le formulaire donné est obligatoire, il doit également être rempli avec soin lors de la première demande pour faire ressortir la répercussion du handicap dans la vie quotidienne. Pour un renouvellement, un certificat abrégé est proposé s’il n’y a aucun changement. On ne peut comparer deux personnes qui ont la même pathologie, il faut donc que chacun soit précis. L’équipe pluridisciplinaire à l’étude du dossier fait une proposition à la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes en situation de Handicap (CADPH) qui décide de l’accord ou du rejet de la demande. Toute personne peut alors demander d’être reçue accompagnée ou non de représentants d’associations. En cas de désaccord, on peut faire un recours gracieux (réexamen de la situation) ou un recours contentieux. 33 Dans tous les cas, les décisions ne sont que rarement définitives, elles donnent lieu à renouvellement (dates à surveiller !) Droits et prestations relevant de la MDPH : Taux d’incapacité : 50 à 79% ou plus de 80% suivant les restrictions de participation à la vie en société, mais ce n’est pas une incapacité de travailler Prestation de compensation (PCH) en fonction des besoins : aides humaines, techniques, aménagements, surcoûts, etc. L’Allocation Adulte Handicapé (AAH), elle est destinée à assurer un minimum de ressources dans le cas d’une restriction substantielle ou durable pour l’accès à l’emploi. Elle est attribuée par la CDAPH et versée par la CAF ou la MSA sous condition de ressources. Droits et prestations : Carte d’invalidité (CI) (80%), Carte de priorité (CPPH), Carte européenne de Stationnement (CES), délivrée par le Préfet sur avis de la MDPH, Affiliation à l’assurance vieillesse pour l’aidant d’une personne présentant 80% d’incapacité. Maintien dans l’emploi : RQTH (Reconnaissance Qualité Travailleur Handicapé). Cette reconnaissance permet • de bénéficier de l’obligation d’emploi de handicapé dans les entreprises de plus de 20 salariés, • de bénéficier de l’accompagnement par Cap Emploi pour les démarches de recherche, l’accès aux contrats aidés et le lien avec les employeurs. • l’accès aux emplois adaptés (ESAT) (sur avis de la MDPH) • les aides SAMETH pour l’adaptation des postes de travail L’orientation professionnelle : La MDPH et Cap Emploi peuvent orienter en outre vers des centres de rééducation professionnelle (CRP) qui permettent un accompagnement suivant les besoins et les projets : mise à niveau, formations qualifiantes, diplômantes, pratiques… LES DROITS RELEVANT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE (ou MSA) L’Invalidité : « incapacité acquise par un assuré social à la suite d’un accident, d’une maladie non professionnelle, une usure prématurée de l’organisme ». Elle est décidée soit à votre demande et sur avis du médecin conseil de la Sécurité Sociale, soit sur décision du médecin conseil. Elle reconnaît la perte des 2/3 de ses capacités de travail L’absence de réponse par la CPAM au bout de deux mois équivaut à un rejet. La mise en invalidité d’office peut être décidée à la suite d’un arrêt de travail de 3 ans en longue maladie ou de 4 ans en cas de reclassement professionnel, ou 365 jours d’arrêt de travail sur 3 ans. La pension d’invalidité est destinée à compenser le manque à gagner pour les assurés de moins de 60 ans immatriculés depuis au moins 12 mois, ayant un horaire de 800h sur les 365 jours précédents. Il y a 3 catégories : 1° : capacité d’exercer une activité professionnelle 2° : incapacité d’exercer une activité professionnelle 3° : incapacité d’exercer une activité professionnelle et recours à une tierce personne. Elle est attribuée sous condition de ressources, à titre temporaire, peut être révisée ou suspendue en fonction des ressources. Il y a possibilité de travailler avec avis du médecin du travail Dans tous les cas, les droits sont attribués à titre temporaire : il convient de surveiller les dates et redéposer une demande. Cela peut être fait en lien avec une assistance sociale. Le suivi médical du laryngectomisé Docteur Josiane. Percodani, Service d’ORL et de CCF CHU Rangueil-Larrey M erci de me donner l’opportunité de vous présenter le suivi médical du patient laryngectomisé tel que nos le réalisons dans l’équipe du CHU Rangueil Larrey. Le suivi s’axe en deux parties : Le suivi carcinologique 34 Le suivi fonctionnel Dans le temps, le médecin considérait qu’à partir du moment où la maladie était contrôlée son devoir était accompli et révolu. Maintenant en plus du suivi carcinologique qui demeure au 1er plan, nous nous attachons beaucoup au suivi fonctionnel. LE SUIVI CARCINOLOGIQUE Les buts : - suivi de la maladie laryngée (dépistage des récidives locales, récidives ganglionnaires, métastases) - le dépistage des secondes localisations sur les VADS (cavité buccale, oropharynx, hypo pharynx, œsophage) - le dépistage des pathologies ayant les mêmes facteurs de risque (cancer du poumon, cancer de la vessie, maladies cardio-vasculaires) Le médecin généraliste prend une part importante dans le disptage et l’organisation de ce suivi. Le suivi carcinologique a également pour but la prise en charge des complications des traitements : - Chirurgie : RGO (reflux gastro-oesophagien), aérophagie, hypothyroïdie, impotence fonctionnelle et douleurs de l’épaule, dénutrition - Radiothérapie : fibrose cervicale, lymphoedème cervical, hyposialie, état dentaire, hypothyroïdie, dénutrition Et aussi l’aide au sevrage des différentes intoxications : - Alcool - Tabac - Autres drogues Là aussi l’aide et l’alerte du médecin généraliste est importante. Recommandations de suivi Tableau du suivi Examen clinique Radio thorax Scanner Surveillance dentaire Biologie thyroïdienne Les 3 premières années tous les 3 mois tous les 6 mois 3 mois après la fin du TRT Tous les 3 mois Tous les 6 mois Après 3 ans tous les 6 mois tous les 6 mois Tous les ans Tous les 3 mois Reflux Gastro Oesophagien : Règles hygiéno-diétiques, traitement médicamenteux Impotence fonctionnelle de l’épaule : avis médecin réadaptation fonctionnelle, kinésithérapie cervicale Fibrose cervicale, lymphoedème : kinésithérapie Dénutrition : contrôle du poids, avis diététicienne (suplémentation orale) Surveillance de l’état dentaire (brossage des dents, fluor, soins adaptés) Sevrage tabagique : aide possible par service spécialisé Sevrage alcoolique : prise en charge adaptée LE SUIVI FONCTIONEL Choix puis adaptation d’un moyen de communication pour le patient (logiciels de reconnaissance vocale, servox, voix oesophagienne, voix trachéo-oesophagienne) : orthophoniste, centre de réadaptation des laryngectomisés Le suivi nutritionnel Le suivi respiratoire: programmes de réadaptation à l’effort Évaluation de la qualité de vie à l’aide de questionnaires spécifiques : retentissement psychologique et social – Psychologue – Assistante sociale CONCLUSION Intérêt primordial d’un suivi régulier prolongé Importance de la communication avec le médecin traitant Importance de la relation de confiance entre le patient et l’ensemble de l’équipe soignante 35 Alternatives a la layngectomie totale Docteur Sébastien VERGEZ Service d’ORL et de CCF CHU Rangueil-Larrey D epuis plus d’une quinzaine d’années, les thérapeutes chargés du traitement du cancer ORL ont remarqué que certains patients pouvaient bénéficier d’un traitement évitant la laryngectomie totale et donnant les mêmes chances de guérison que la chirurgie totale. Ce protocole de préservation laryngée doit d’abord traiter efficacement le cancer mais également préserver la voix et la déglutition. A la suite du diagnostic du cancer et du bilan d’extension qui est réalisé par les praticiens, une réunion de médecins comprenant des radiothérapeutes, des chimiothérapeutes, des chirurgiens et éventuellement d’autres médecins spécialisés, portent l’indication d’une laryngectomie totale. Pour les patients qui peuvent bénéficier d’un protocole de préservation laryngée, il est préconisé d’effectuer deux à trois séances de chimiothérapie se déroulant en général sur une semaine avec trois semaines d’intervalle. A la suite, un bilan comprenant une endoscopie sous anesthésie générale et une imagerie par scanner permet de définir l’efficacité de la chimiothérapie et dans le cas d’une efficacité de cette dernière, il est proposé au patient de subir une simple radio-chimiothérapie au lieu de la laryngectomie totale. A l’inverse, si les résultats de la chimiothérapie dite d’induction ne sont pas bons, il est alors proposé au patient de subir une laryngectomie totale suivie d’une radiothérapie et éventuellement d’une chimiothérapie complémentaire. Peut-on proposer ce protocole à tous les patients ? NON : tout d’abord en raison de la maladie par elle-même et surtout de sa localisation et également en raison de la toxicité éventuelle du traitement. Quelle est l’efficacité de ce protocole par rapport à la chirurgie ? Toutes les études scientifiques ont montré que les résultats étaient comparables sur le contrôle de la maladie. Un changement récent dans le protocole de chimiothérapie a augmenté le taux de préservations laryngées. En revanche, les résultats sont un peu discordants sur la qualité de vie. Une chirurgie partielle du larynx permettant la conservation de la voix et la déglutition peut également être proposée pour certaines lésions qui sont moins étendues. Traditionnellement, il s’agit d’une chirurgie par voie externe donc avec des incisions au niveau du cou. Plus récemment il a été développé une chirurgie par voie endoscopique, donc sans incision visible ; toute l’activité chirurgicale se passant par les voies naturelles ( la bouche). Pour une décision d’une chirurgie partielle du larynx avec restauration des trois fonctions du larynx: ventilation, phonation et déglutition, les critères sont très stricts concernant la maladie elle-même et l’état de santé du patient. Un bon exemple de chirurgie partielle laryngée est représenté par l’exérèse de la majeure partie du cartilage thyroïde, des cordes vocales voire même de l’épiglotte tout en laissant en place deux aryténoïdes. La chirurgie endoscopique, là encore, avec des critères très stricts concernant la maladie et son extension, se passe entièrement par la cavité buccale, ce qui permet d’avoir des suites simplifiées. Cette chirurgie bénéficie de progrès continus qui vont permettre une petite extension de ses indications. EN CONCLUSION : Le protocole de préservation laryngée a permis d’éviter un bon nombre de laryngectomies totales tout en gardant les mêmes résultats que cette intervention. Mais il reste encore de nombreuses éventualités où il faut effectuer une laryngectomie totale, seule intervention qui pourra apporter les meilleures chances de guérison au patient. 36 Les possibilités thérapeutiques dans les reprises évolutives Docteur Jérôme SARINI – Centre Claudius Régaud – TOULOUSE D éfinitions : - La persistance évolutive est une maladie qui est à nouveau présente sur le même site dans les six mois qui suivent le traitement. - La reprise évolutive est la même chose mais qui survient six mois après la fin des traitements. - Enfin, un second cancer est une nouvelle tumeur indépendante de la première, à priori à plus de 2 cm de distance. Dans ces trois cas, la problématique est commune. Il s’agit de traiter un cancer qui est survenu en territoire déjà traité. La prise en charge médicale repose sur un diagnostic effectué grâce à une biopsie avec examen anatomo-pathologique, un examen clinique et endoscopique sous anesthésie générale, un bilan d’imagerie avec un scanner cervical et thoracique et éventuellement une imagerie par résonnance magnétique, voire des tomographies par émission de positons (TEP). A la suite de cela, une réunion de concertation pluridisciplinaire est effectuée pour prendre une décision thérapeutique et annoncer le traitement au patient. Quels sont les traitements de rattrapage ? : La chirurgie : elle est toujours possible sauf engagement du pronostic vital. La question à se poser est celle de savoir jusqu’où il est acceptable d’aller dans le risque fonctionnel, comment allier guérison et respect de la fonction. La radiothérapie : elle est toujours possible si le territoire n’a jamais été irradié et est souvent ré-envisageable en cas d’absence de solution chirurgicale. Il faut peser les risques par rapport aux bénéfices attendus. Enfin, il faut compter sur les progrès de la radiothérapie car de nouvelles modalités de traitement sont en évaluation. La chimiothérapie associée à la radiothérapie : elle augmente les chances de guérison. Mais seule, elle réussira à ralentir l’évolution de la maladie, mais peut-être en perdant un bénéfice de qualité de vie. Quels sont les objectifs des traitements de rattrapage ? : Obtenir la guérison : dans de nombreux cas, c’est l’objectif principal recherché par les soignants mais il y a un risque important de complications provisoires. Maintenir la fonction : la laryngectomie totale entraîne un trouble de la communication orale, mais on peut compenser par la mise en place d’une prothèse phonatoire, une rééducation orthophonique et l’écriture.. Les moyens de l’éviter ne sont que la chirurgie partielle et la radiothérapie externe S’il n’y a pas de guérison envisageable, il faut chercher à améliorer la fonction (respiration, déglutition), traiter les symptômes et augmenter l’espérance de vie dans des conditions acceptables. La chirurgie de rattrapage : il s’agit d’une chirurgie réalisée après l’échec d’un premier traitement (chirurgical ou radiothérapique, plus ou moins chimiothérapie). Les problèmes qui se posent le plus souvent sont des ralentissements de la cicatrisation parfois dus à une dénutrition associée ou un traitement corticoïde et une altération de la fonction. Les solutions possibles sont apportées par la chirurgie endoscopique mais aussi par l’apport de tissus non irradiés et non altérés (lambeaux à distance : lambeau myopectoral, lambeau de grand dorsal). Les conséquences sont des cicatrices supplémentaires. Les douleurs sont plutôt rares mais possibles sur le site de prélèvement des lambeaux. Les bénéfices sont la diminution de la durée d’hospitalisation et la reconstitution d’un volume cervical. La chirurgie de rattrapage endoscopique est en essor avec la micro chirurgie laryngée, l’utilisation du laser et l’utilisation d’un robot (en cours d’évaluation.) La chirurgie endoscopique robotisée est une chirurgie par définition endoscopique qui est précise avec des plans de coupe accessibles jusqu’à 30° mais les contraintes sont nombreuses : il faut une salle chirurgicale spécialisée, une bonne accessibilité du site opératoire (ce qui limite en cas de trismus) et les indications restent encore limitées. Jusqu’où doit aller la chirurgie de rattrapage ? : Elle n’a pas de limite si le traitement du cancer est possible et si le patient est informé et accepte les conséquences potentielles des traitements proposés. 37 La radiothérapie fait partie de l’arsenal des traitements. Elle sera utilisée dès que nécessaire en l’absence de contre-indication ; la principale étant les antécédents de radiothérapie sur le même site ... Mais il s’agit d’une contre-indication relative car elle dépend du délai depuis la fin de la précédente radiothérapie, de l’état du tissu, de la maladie récidivante et des autres possibilités de traitement. De plus, il existe de nouvelles modalités d’irradiation, notamment la protonthérapie, qui permet des traitements épargnant mieux les tissus non malades. Il faut là encore calculer le rapport bénéfices / risques, noter l’apport de la chimiothérapie qui potentialise les effets des rayons et donc augmente les chances de guérison parfois en augmentant les effets secondaires temporaires. CONCLUSION : Les possibilités de rattrapage thérapeutique sont nombreuses et peuvent être parfois combinées. Une discussion pluridisciplinaire après un bilan exhaustif est nécessaire. Le projet de soins retenu devra toujours être au bénéfice du patient. La surveillance devra être renforcée. Une prise en charge associée, psychologique, sociale, diététique, orthophonique doit faire partie du projet de soins. Les activités physiques après laryngectomie Docteur Nadège LEVEQUE Service des Explorations Fonctionnelles Respiratoires et de Médecine du Sport CHU LARREY – TOULOUSE POURQUOI UN LARYNGECTOMISE A-T-IL L’IMPRESSION D’ETOUFFER ? Le larynx a quatre grandes fonctions : la respiration, les efforts à glotte fermée, la déglutition et la phonation. Hypothèse N° 1 : problème physiologique La perte du récepteur au niveau du larynx, perte des afférences vers les centres respiratoires et perte de l’effecteur (larynx) des centres respiratoires après laryngectomie. Cela entraîne un problème du contrôle du débit d’air inspiratoire et expiratoire en l’absence d’effecteur sur la toux. Hypothèse N° 2 : perte du conditionnement de l’air extérieur qui est plus froid, plus sec à l’entrée du trachéostome, avec présence de poussières. Cela entraîne un bronchospasme. Ce problème peut être réglé du fait de l’apparition des échangeurs de chaleur et d’humidité. Hypothèse N° 3 : réduction de la clairance muco-ciliaire (C’est-à-dire le transport du mucus par les cils de l’épithélium respiratoire) avant chirurgie et en post-opératoire immédiat. Cette réduction est due au tabac et à la bronchite chronique qui augmente la production du mucus. Chez le laryngectomisé, ce mucus est alors éliminé par le trachéostome. Mais le laryngectomisé a des problèmes d’expectoration en raison de l’absence de fermeture glottique et donc une diminution de la toux efficace. Hypothèse N° 4 : Il s’agit d’un désentraînement de la ventilation car c’est le même terrain que la bronchite chronique (tabagisme). Cela entraîne alors un cercle de déconditionnement et on retrouve à l’exploration fonctionnelle respiratoire une dégradation du volume expiratoire maximum / seconde (liée aux infections). De tout cela résulte une impression d’étouffement et entraîne une dyspnée, c’est-à-dire des difficultés respiratoires. LES ACTIVITES PHYSIQUES APRES LARYNGECTOMIE Les études scientifiques ne permettent pas de définir un activité physique pouvant réduire le risque de cancer du larynx. En revanche, on sait que l’activité physique diminuerait de 40 à 50 % les risques de cancer du colon et de 30 à 40 % les cancers du sein. Chez les sujets traités pour le cancer du sein, 3 à 5 heures de marche par semaine permettraient de diminuer de 20 à 50 % les risques de décès ou de récidive. Chez le laryngectomisé, le sport pourrait être repris après une laryngectomie totale en tenant compte des particularités et des souhaits de chacun ainsi que de ce nouveau mode de respiration. Il faut bien entendu éviter les sports nautiques et surtout demander un bilan médical soigneux pour reprendre une activité sportive un peu violente. Enfin, il faut souligner pour le laryngectomisé quelques problèmes avec l’altitude. 38 Le réentraînement à l’effort sera associé à la ventilation abdominale dirigée avec ralentissement du rythme respiratoire et augmentation des volumes ventilés. Il faudra apprendre un contrôle volontaire de la ventilation afin d’éviter l’hyperventilation et ses conséquences (panique). En cas de doute ou d’inquiétude, se faire aider d’un kinésithérapeute pour reprendre les activités physiques un peu intenses. Principes de diététique Gaëlle SORIANO Diététicienne CHU Rangueil-Larrey E st-ce que l’alimentation a un rôle dans l’apparition du cancer ? et est-ce que surtout, en améliorant notre alimentation ,on peut prévenir le risque de récidive et ainsi éviter d’aller voir M. Sarini de nouveau après. Que peut-on faire à notre niveau pratique ? Ce que je vous propose c’est de parler des certitudes scientifiques, on va parler d’un gros rapport qui est le WCRF qui est un très gros travail publié en 2007 et qui donne des recommandations à partir de centaine d’études et de travail sur 5 ans par 200 médecins et scientifiques. Je vais parler ici des certitudes qui concernent le cancer de la bouche, du larynx, du pharynx de l’œsophage et du poumon. Ces recommandations sont pour les personnes qui n’ont pas été malades comme pour les personnes qui ont été atteintes d’un cancer. Alors parmi les trois grandes certitudes, la première c’est les fruits et légumes. L’effet protecteur a été totalement prouvé au niveau de leur consommation. Les personnes qui ont une consommation importante de fruits et légumes ont deux fois moins de cancers des voies aéro-digestives supérieures que les personnes qui sont considérées comme des « petits » consommateurs et en France il faut savoir que nous sommes 60% à être des « petits consommateurs ». Alors qu’est ce que cela veut dire en pratique ? Lesquels manger et combien. La dose protectrice est de 400 grammes par jour ce qui signifie 5 portions, une portion étant égale à 80 grs (par exemple une compote, une carotte, un bol de soupe etc..) Alors lesquels ? On a beaucoup parlé du brocolis, de l’ail, de la tomate etc… On ne peut pas parler d’aliment anti-cancer car il n’y a pas d’effet magique d’un fruit ou d’un légume et quand on parle de fruits et de légumes on va dire que c’est plutôt l’union qui fait la force et en fait chaque légume, chaque fruit a des effets propres, des vitamines particulières, des minéraux en particulier et il faut les varier et les panacher. …. Qu’ils soient crus ou qu’ils soient cuits ? Quand on a des difficultés par exemple de mastication, quand on a du mal à manger des crudités, on peut tout à fait faire cuire les légumes en préservant les vitamines, les minéraux en les faisant cuire à la vapeur dans leur peau, comme on peut aller mixer des cocktails de fruits frais pour avoir toutes les vitamines. Il faut savoir que les légumes soit en conserves soit surgelés ou frais ont la même valeur nutritionnelle et l’important c’est de les varier au maximum. La deuxième recommandation du WCRF concerne l’alcool. Une dose d’alcool c’est un demi de bière, un verre de vin, une coupe de champagne etc… Alors, quelle est la bonne dose ?? Est-ce que c’est zéro, 1 à 2 verres, 3 verres ou plus par jour ? Je vous pose la question. Qui pense qu’il ne faut pas boire d’alcool ?? Zéro, oui nous avons quelques réponses . Qui pense que c’est 1 à 2 verres ??? La, il y a une majorité…Maintenant 3 verres par jour ? Il y en a quelques uns, certains lèvent les deux bras ……(rires)... La recommandation du WCRF est très claire, c’est que la consommation d’alcool, même modérée, entraîne un risque beaucoup plus important de cancer. Pour le cancer du côlon c’est du 9%, dans le cas du cancer de l’œsophage, c’est 28%, dans le cas du cancer de la bouche, du larynx et pharynx c’est 168% par verre d’alcool et après cela 39 augmente de manière exponentielle. Ce qui veut dire que pour une personne qui boit 1,5 litre de vin par jour, le risque est 20 fois plus élevé de faire un cancer qu’une personne qui boit un verre de vin par jour . Donc, c’est très important et si on peut donner un conseil à partir de ça, c’est de les éviter et autant que possible de les garder pour le « très occasionnel ». La troisième grande recommandation, c’est le poids. Si on a un poids dit « normal », on a entre 50 à 80% de risques en moins de développer un cancer. Un poids normal c’est un poids qui est en IMC (indice de masse corporelle) que l’on obtient en divisant le poids par la taille au carré ( par exemple pour une personne qui mesure 1m65, le poids est dit normal quand elle pèse entre 50 et 68 kg, pour une personne qui mesure 1m75, le poids est dit normal entre 57 et 77 kg, le calcul est le même pour les hommes et les femmes). Dans le cas d’obésité, le risque de cancer augmente également. Par contre si être trop gros n’est pas bon, être trop maigre n’est pas bon non plus. Quand on a eu un traitement de chirurgie, de radiothérapie, on a parfois perdu du poids de manière involontaire et il faut savoir qu’il y a à ce moment là un risque de dénutrition, c’est à dire en fait de carence énergétique avec des défenses immunitaires qui sont baissées, avec une fonte de la masse musculaire et ce n’est pas bon non plus. Il est recommandé de récupérer quelques kilos après tout traitement pour le cancer si tant est que l’on ait perdu du poids. Voilà pour les trois grandes recommandations pour les cancers ORL. Il faut savoir qu’il en existe d’autres, notamment sur l’activité physique, sur le sel, sur la graisse etc….surtout pour d’autres types de cancer. On va finir sur tout ce que l’on dit et qui sont des idées reçues , sur les préjugés concernant les aliments qui pourraient causer ou prévenir le cancer. Faut-il modifier son alimentation ? Les fruits et légumes sont indispensables mais il n’est pas nécessaire pour autant de devenir végétarien. La viande est essentielle et il faut continuer à en manger. La recommandation est de ne pas dépasser 300 à 500 grs de viande rouge par semaine et d’alterner avec des viandes blanches, du poisson et des œufs. En gros il faut se dire que la moitié du repas est apporté par les fruits et légumes et le reste par les autres nutriments. Faut-il prendre des suppléments ? Oui, vitamines et minéraux c’est bien mais prendre des cachets ce n’est pas la peine. Une alimentation normale et équilibrée couvre tout à fait nos besoins. On avait essayé de faire beaucoup d’études en supplémentant les gens et notamment les fumeurs en béta-carotène en disant que c’était des anti-oxydants, que ça leur feraient du bien etc. et en fait le cancer a augmenté chez ces personnes là, surtout le cancer du poumon. Alors pourquoi ? Parce que souvent les suppléments apportent des doses qui sont beaucoup trop importantes par rapport aux réels besoins. Par exemple, dans ce cas, le béta-carotène c’était 10 fois trop par rapport à la dose journalière dont on a besoin. Donc, ce n’est pas du tout inoffensif de prendre des suppléments et sauf situation où il y a prescription médicale, il ne faut pas s’auto-supplémenter car cela peut-être délétère. Il faut cependant faire la différence avec les compléments nutritionnels que certains prennent (boissons, soupes protéinées) qui sont beaucoup moins riches en vitamines et sels minéraux et qui ont un apport physiologique comme les autres aliments. On entend beaucoup de médecins , diététiciens, nutritionnistes ou de gens qui n’ont rien à voir avec la nutrition qui vous donnent plein de recommandations… Ex : Il ne faut pas boire de lait, pas manger de sucre car cela nourrit la tumeur etc… or toutes ces recommandation sont infondées et sans fait scientifique. Le lait et les produits laitiers sont un groupe d’aliments essentiels, au contraire il en faut au moins trois fois par jour pour les protéines, pour le calcium, pour la vitamine B12 etc..etc.. Le sucre ne nourrit pas la tumeur mais c’est un nutriment facultatif qui demeure toutefois un bon complément énergétique et un plaisir. On peut continuer à en manger. On mange tout cru ?? C’est vrai on a beaucoup parlé des grillades, des barbecues qui sont nocifs. C’est vrai qu’il y a des substances cancérogènes qui se dégagent du brûlé de la viande et qui toutefois n’auront pas d’incident si on en consomme normalement. Voilà pour les grandes recommandations et il faut savoir que si elles étaient suivies, on pourrait éviter 1/3 des cancers les plus répandus en France. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez consulter le rapport du WCRF dont je vous parlais tout à l’heure ainsi que le programme national Nutrition Santé. A noter aussi que La Ligue Contre le Cancer Haute-Garonne a mis en place des consultations diététiques gratuites avec des ateliers où vous pouvez vous rendre si vous le souhaitez. 40 Clôture du colloque Conclusion de Monsieur le Professeur Jean-Jacques Pessey Président du Colloque M esdames Messieurs, je vais d’abord féliciter les organisateurs pour ce colloque qui s’est déroulé dans une ambiance extrêmement sympathique mais studieuse et je voudrais également féliciter tous les orateurs et vous avez vu que, en exposés, vous avez eu de nombreuses informations, peut-être parfois trop et je pense que dans le journal de « Nostro Voutz » il y aura une publication écrite qui reprendra toutes les publications orales de toute cette journée. Donc, pour faire court, le problème c’est quoi ? Vous avez une opération d’un cancer du larynx et vous avez une équipe médicale ( chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie), il ne faut pas oublier que notre première pensée, c’est de guérir le patient et c’est un premier objectif et ça c’est important. Le deuxième c’est l’information complète , exhaustive au patient. Alors, je dis au patient parce que vous savez que, d’abord l’information est obligatoire maintenant pour tout le monde , il faut également le consentement éclairé du patient et cette information peut être transmise à la famille à condition que le patient veuille bien le dire et donc désigner une personne de confiance. Vous savez que l’on est tenu par le secret professionnel, il y a eu malheureusement parfois des histoires un peu dramatiques en ce sens que lorsqu’on s’adressait soi-disant à une épouse (et c’était surtout les femmes à cette époque là) et le patient qui était atteint d’un cancer du larynx ne voulait pas que cette personne soit au courant parce que ce n’était pas sa femme !!!!!. Donc, l’information exhaustive est importante, il faut tout dire. Une fois que le traitement a été entrepris et je l’ai dit, la pensée première c’est de guérir d’abord de la maladie, c’est le suivi. Le suivi, il est médical vous l’avez vu, médical pourquoi ? parce qu’il faut continuer à surveiller le patient, savoir s’il ne fait pas de récidive, ou de deuxième localisation parce que lorsqu’on a fait effectivement un cancer du larynx, on a peut-être des prédispositions sur le plan des voies aérodigestives supérieures, des poumons, de la vessie . Donc, suivi médical extrêmement important et, à vous de voir mais, là aussi, l’importance du médecin de famille. Suivi également sur le plan de la réinsertion et c’était donc le thème central de ce colloque aujourd’hui, la réinsertion sociale, la réinsertion au niveau de l’orthophonie avec les kiné, les orthophonistes, les infirmières . Je crois que tout cela c’est important et capital mais ce qui me paraît à mon sens le plus important, c’est votre Association .Ce qui est encore plus important c’est le délégué et quelqu’un l’a dit ; je crois que c’est vous Monsieur, qui avez dit que vous avez été opéré parce que vous aviez vu quelqu’un qui avait été opéré et quand vous avez entendu la façon dont il parlait vous vous êtes peut-être dit « je pourrais parler « et ça on ne peut pas le faire, on peut promettre, on peut dire « écoutez, on va vous mettre quelque chose ici qui va vous faire parler et vous allez vivre avec » mais ce qui est important c’est que quelqu’un qui a subi cette intervention vienne auprès d’un malade et lui dise « écoutez, voilà ce que j’ai eu et vous avez aussi ce que j’ai eu il y a quelques temps… voilà maintenant comment je parle… voilà ce qui va se passer…Il y a une prise en charge » . Tout au long de ce colloque, vous avez vu tous les problèmes importants de réinsertion sociale, professionnelle et familiale. C’est un chamboulement dans la vie entre le moment où vous arrivez parce que vous avez une voix un peu cassée et que l’on vous dit « vous avez un cancer du larynx, on va vous faire un trou ici et vous n’allez plus parler »… et puis ensuite , il y a la vie qui reprend le dessus et je crois qu’il faut il y ait une équipe complète ; les médecins sont là pour opérer, pour faire des bilans, les infirmières, les orthophonistes, les kinés mais le mieux est votre Association et je vous remercie pour tout ce que vous pouvez faire pour les malades. 41 Conclusion de Monsieur Emile Bouillenec Président de l’UNION J e remercie le Professeur Pessey, le Dr Mesnil , le président Robert Chalus et toute l’équipe de l’organisation de ce premier colloque national. Je remercie également tous les intervenants pour le contenu et la richesse des sujets traités. Nous avons partagé avec eux nos expériences et nos connaissances pour améliorer la réinsertion sociale professionnelle et familiale. Nous avons bien pris conscience de l’importance de la présence d’une équipe pluridisciplinaire. Nos associations restent également un maillon essentiel dans cette réinsertion, les bénévoles avec l’expérience de leur vécu apportant l’aide et le soutien aux nouveaux opérés. Je profiterai également pour lancer un appel au bénévolat qui est l’une des actions de l’Union de 2011, cette année ayant été décrétée année du bénévolat par l’Union Européenne. Conclusion de Monsieur Robert Chalus Président de l’ ALMVSO Chers Amis, J ’espère que cette journée bien remplie, vous aura pleinement satisfaits et aura répondu à votre attente. Si tel est le cas, je dis «mission accomplie». C’est je crois, sans crainte de me tromper, le sentiment de tout le comité d’organisation du colloque que je remercie chaleureusement pour son investissement dans la réussite de cette manifestation. En effet, la partie n’était pas gagnée. Une seule ombre au tableau, la faible participation des adhérents locaux et l’absence de représentation de certaines associations régionales. La crise actuelle que nous traversons y est certainement pour beaucoup. Certains ont dû annuler leur participation en raison de problèmes de santé et nous leur souhaitons un prompt rétablissement. Je remercie les intervenants pour leurs remarquables exposés. Merci à tous les organismes qui nous ont soutenus financièrement. Merci à Bernard Pontier et à mon épouse Maryse pour avoir assuré l’accueil des participants. Encore merci à mon épouse pour la patience et le soutien qu’elle m’ a apportés tout au long de la préparation de cette manifestation. J’espère que ce colloque aura permis de nouer ou renouer des liens et pour certains de mieux connaître le monde des mutilés de la voix. Nos associations manquent de bénévoles. Je demande à ceux qui sont présents aujourd’hui de transmettre aux adhérents de leur région le message suivant : « Hier vous avez eu besoin de l’association, aujourd’hui l’association a besoin de vous, rejoignez nous dans nos actions de tous les jours tant auprès des opérés et leur famille que dans nos interventions dans les IFISI, Centre de secours, collèges et lycées» Je souhaite que nous puissions nous retrouver à nouveau à l’occasion d’un 13ème congrès ou d’un second colloque. Un grand merci à tous. 42 Soirée de gala A près une journée studieuse et très enrichissante, les Congressiste se sont retrouvés dans la salle des Colonnes de l’Hôtel-Dieu pour le dîner de gala. Magnifique salle richement parée d’un plafond à la française (XVIIème siècle), elle est située au-dessus des pièces voûtées qui abritaient autrefois l’étable de l’hôpital, a servi de salle d’hospitalisation jusqu’en 1962. Initialement appelée salle des blessés puis salle Saint-Lazare, elle est transformée en 1858 par l’installation de vingt-quatre colonnes de soutènement. Les convives sont accueillis par l’orchestre « LES TOULOUSAINS» qui anime cette soirée. Ce dîner a été l’occasion de retrouvailles pour certains et pour d’autres de faire de nouvelles connaissances, mais aussi de montrer ses talents de danseur et de danseuse, notamment Paulette Salesses et Françoise Pradel qui nous ont fait une super démonstration de rock. Ce 23 octobre était également un jour de fête puisque c’était l’anniversaire de Patrick Debain, Président de l’Association des Mutilés de la Voix de Franche-Comté. L’ensemble des participants accompagné par l’orchestre ont entonné un « HAPPY BIRTHDAY » à son attention. Très agréable soirée pleine de convivialité et d’amitié. 43 Bernard LETRENNE souhaite un bon anniversaire à Patrick DEBAIN. Les tables des convives… 44 45 46 Nos «Rockeuses» 47 Journée touristique Tous les congressistes se retrouvent à 9 heures devant le Capitole pour une visite guidée de Toulouse. La pluie s’est invitée et a quelque peu perturbé le déroulement de la visite. Sous les couverts de la place, deux groupes sont formés et la visite peut commencer. La place a fait l’objet d’une rénovation récente et est ornée d’une croix occitane dessinée par Raymond Moretti. Cet artiste est aussi l’auteur des fresques qui ornent les arcades. Un bref passage sous chacun des tableaux nous apprend la violence et la beauté de l’histoire toulousaine. Vingt-neuf tableaux colorés et vifs retracent les grandes heures de la vie de Toulouse. Ces fresques ont été achevées en 1997. Notre première visite sera pour la basilique Saint-Sernin une grande étape vers Compostelle. Elle est dédiée à saint Saturnin (ou Sernin), évêque de Toulouse au 3ème siècle. Celui-ci mourut traîné par un taureau dans la rue du Taur et sur la place du Capitole. Cette scène est très bien illustrée sur un sarcophage du Maître de Cabestany situé à l’abbaye de Saint Hilaire. Une première basilique est construite au 5ème siècle. Devant sa vétusté et l’afflux des pèlerins, on décide d’en construire une nouvelle au 11ème siècle. Les travaux débutent en 1078 sous l’égide de l’architecte Raymond Gayrard. 48 Le pape Urbain II consacre le chœur en 1096. L’ensemble est quasiment terminé en 1118. La chronologie de la construction peut être retracée à partir de l’utilisation de la pierre et de la brique. La pierre l’emporte sur la brique jusqu’aux tribunes. Ensuite, la brique grignote du terrain pour l’emporter complètement dans les parties hautes de la nef. La pierre domine donc dans les parties les plus anciennes, à savoir le chevet et les portails du transept. Les parties hautes du chœur et les tribunes du transept sont un peu plus récentes (fin 11ème siècle). La nef et les collatéraux sont du début du 12ème siècle. Enfin, les parties où domine la brique sont plus tardives : il s’agit essentiellement des voûtes de la nef (début 14ème siècle). Le cloître a été mis en vente en 1798 puis rasé entre 1803 et 1808. Son emplacement est celui de l’actuelle place Saint Sernin. On trouve quelques chapiteaux issues de ce cloître au musée des Augustins de Toulouse. Après de très mauvaises restaurations au début du 19ème siècle, Prosper Mérimée confie le chantier à Viollet le Duc en 1845. Les travaux sont réalisés sous le second Empire. De nouvelles restaurations ont été effectuées en 1975-76. La pluie étant toujours présente (il ne pleut jamais à Toulouse, sauf le 24 octobre de chaque année...) bon nombre de nos amis ont fait l’acquisition d’un parapluie auprès des camelots du marché. Du jamais vu de mémoire de Bretons. C’est donc d’un pas rapide que nous nous dirigeons vers l’église des Jacobins. Au passage, nous admirons les belles bâtisses de briques rouges ainsi que les hôtels particuliers qui jalonnent notre route jusqu’à notre destination. L’Ensemble Conventuel des Jacobins de Toulouse, ancien couvent des Frères Prêcheurs, est un magnifique exemple de construction monastique des XIIIème et XIVème siècles, entièrement réalisé en briques, véritable joyau de l’art gothique languedocien. L’église est un monument exceptionnel empreint d’une profonde harmonie qui, en réalité, n’est qu’apparence. Cette très forte impression d’unité dissimule, de fait, une construction compliquée, réalisée en étapes successives qui répondaient à des besoins sans cesse renouvelés de l’Ordre des Frères Prêcheurs alors en pleine expansion. Le contraste est spectaculaire entre l’aspect massif, voire austère, de l’extérieur et l’extraordinaire légèreté de l’architecture intérieure : une double nef est séparée par des colonnes de vingt-deux mètres de haut, d’où jaillissent, portées à vingt-huit mètres, des voûtes d’ogives qui se terminent par le rayonnement des nervures du gigantesque et célèbre palmier. 49 Des couleurs chatoyantes, habilement réparties entre valeurs froides et chaudes, font vibrer l’édifice sans nuire au rigoureux agencement des volumes et des surfaces. Cette atmosphère lumineuse reflète les aspirations d’une nouvelle génération de Frères Prêcheurs qui, tout en respectant la volonté d’humilité de Saint Dominique, fondateur de leur ordre, imposent dans le dernier quart du XIIIème siècle une esthétique nouvelle. Les bâtiments monastiques de l’ancien couvent s’agencent selon un schéma qui a su se libérer de la stricte ordonnance des constructions de la période romane, édifiées sur le planmodèle de l’abbaye de Saint Gall. La salle capitulaire, le réfectoire, la sacristie ainsi que la petite chapelle funéraire, dédiée à Saint Antonin et décorée d’un ensemble de peintures murales du XIVème siècle unique à Toulouse, s’organisent autour du grand cloître, orné d’élégantes colonnettes et de chapiteaux en marbre à décor floral et animalier où s’illustre une production d’ateliers locaux que l’on retrouve dans les cloîtres bâtis à la même époque à Toulouse. Le réfectoire, dans lequel sont organisées des expositions de prestige telle «Toulouse, sur les chemins de Saint Jacques» est un des plus amples qui ait jamais existé dans l’architecture monastique. C’est un splendide vaisseau long de 60 mètres, recouvert d’une charpente lambrissée, baigné de lumière qui pénètre par des baies à lancettes trilobées. Cette belle construction décorée de motifs géométriques a été édifiée sous le priorat du Frère Loup et achevée avant la Noël de 1303. C’est là que Gaston Phébus offrit un banquet fastueux au roi Charles VI et à sa suite lors de leur venue à Toulouse à la fin du XIVème siècle. Nous quittons l’église des Jacobins pour nous rendre à l’ancien Prieuré Saint Romain que les dominicains quittèrent en 1229 pour le couvent dit des Jacobins. En 1335, le Prieuré fût donné par contrat aux Bénédictins. Enfin en 1604, la maison fut reprise par les pères de la doctrine chrétienne (ou Doctrinaires). Ils y établirent le collège Saint Rome qui s’enrichit en 1705 de la bibliothèque de l’Évêque de Rieux, Antoine François de Bertier. Les Doctrinaires furent dispersés par la révolution et l’église Saint Romain détruite. Depuis lors ces lieux connurent des fortunes diverses jusqu’en 1975 où naquit le restaurant «Les Caves de la Maréchale». La salle à manger se situe dans une pièce voutée en pierres apparentes, c’est là que nous nous retrouvons pour prendre quelque repos et surtout déguster le fameux cassoulet toulousain dans une ambiance bon enfant. 50 30 51 Après s’être bien restaurés, nous sommes prêts à affronter la pluie qui n’a cessé de tomber. Nos pas nous emmènent devant le lycée Pierre de Fermat, premier collège de la ville de Toulouse fondé en 1560 par les frères doctrinaires sous le nom de collège de l’Esquile. Un deuxième collège fait son apparition quelques années après, en 1566. Confié aux jésuites, l’établissement est installé dans l’hôtel de Bernuy et est l’ancêtre du lycée Fermat. Il compte jusqu’à 1200 élèves, possède un internat et assure la gratuité des études. L’enseignement y est surtout littéraire. L’expulsion des jésuites transforme l’établissement en « collège royal » en 1763. Sous l’impulsion de l’archevêque Loménie de Brienne, le collège se modernise et s’ouvre aux sciences. Il conserve une bonne partie de son corps enseignant et fonctionne sur un mode provisoire durant la Révolution. Il est ensuite réorganisé en École centrale de Haute-Garonne (1796-1804), époque marquée par une très grande liberté sur les plans de la pédagogie et de la discipline. 52 Toujours au pas de course à cause de cette satanée pluie fine qui nous pénètre, nous arrivons à l’Hôtel d’Assézat une merveille architecturale. Il a été élevé en 1555 - 1557 sur les plans de Nicolas Bachelier, le plus grand architecte toulousain de la Renaissance. Derrière le monumental portail en bois se cache une splendide cour intérieure, rénovée en 1993. Il abrite le musée de la Fondation Bemberg qui présente une très riche collection d’art, notamment de peinture, du XVème au début du XXème siècle La construction de l’hôtel a débuté en 1555. Deux des côtés de la cour comportent une élévation à trois niveaux superposant les trois ordres classiques (ordre ionique, ordre dorique, ordre corinthien) ; il s’agit, avec la Cour Carrée du Louvre construite par Pierre Lescot à partir de 1546, d’une des premières manifestations du classicisme français. Cet hôtel particulier aurait bien pu être deux fois plus grand si le projet initial avait été respecté. Mais, les voisins ne cédèrent pas aux offres de Pierre d’Assézat, et ne voulurent pas vendre leur terrain. Pierre d’Assézat, riche industriel textile (pastelier), n’a pas pu en profiter. Il mourut ruiné en 1581 avant même que les travaux ne soient terminés. L’hôtel resta dans la famille Assézat jusqu’en 1761. La banque Ozenne, qui acheta ce bâtiment au dix-neuvième siècle, le légua bientôt à la ville afin qu’elle y accueille des sociétés savantes. C’est toujours l’une de ses missions aujourd’hui. À partir de 1980, la ville commença la restauration des bâtiments anciens ainsi que la construction d’une extension moderne. L’hôtel d’Assézat accueille en particulier le musée de la Fondation Bemberg. 53 E n 1994, Georges Bemberg, riche argentin amateur d’art, prête pour 99 ans à la municipalité la remarquable collection qu’il a réunie (1100 œuvres réparties entre tableaux, sculptures et objets d’art) afin de la rendre accessible au public. Parmi les objets exposés, la peinture et le dessin occupent une place privilégiée, avec par exemple un ensemble unique de plus de trente toiles de Pierre Bonnard et des œuvres de grands peintres des différentes écoles européennes de peinture, du XVème siècle au XXème (Canaletto, Tiepolo, François Boucher, Lucas Cranach, Titien, Véronèse, Tintoret, Antoine Van Dyck, Claude Monet, Henri de Toulouse-Lautrec, Edgar Degas, Paul Gauguin, Paul Cézanne, Henri Matisse, Pablo Picasso, Georges Braque, Amedeo Modigliani...). L’hôtel d’Assézat héberge l’union des académies et des sociétés savantes qui se composent de six compagnies : L’Académie des Jeux floraux : Elle a été fondée en 1323 par sept troubadours dans le but de perpétuer à Toulouse le lyrisme courtois. Depuis leur fondation, les jeux floraux sont célébrés chaque année le 3 mai. Cette académie est considérée comme la plus ancienne société littéraire du monde occidental. La société archéologique du Midi de la France : elle étudie les monuments du midi de la France. L’Académie des Sciences Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse : Par ses origines, elle a l’insigne privilège d’être l’aînée de son éminente sœur parisienne, née seulement en 1666. Depuis 1640 (soit presque trente ans avant son éminente sœur parisienne), l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse s’est forgée un renom national et international au travers de l’action de ses membres, dans les domaines de la conservation, de l’enrichissement et de la diffusion du savoir. La société de médecine, de chirurgie et de pharmacie, la société de géographie, l’académie de législation C’est par cette dernière visite que s’achève la journée touristique de ce 1er Colloque National. Après s’être promis de se retrouver prochainement pour un nouveau Congrès, chacun a regagné ses pénates avec dans le cœur le souvenir d’un grand moment d’amitié de solidarité. UN GRAND MERCI A TOUS ! 54 ASSOCIATION DES MUTILES DE LA VOIX DU SUD-OUEST Siège social : 2 rue Malbec 31000 TOULOUSE SUPPLEMENT AU MUTILE DE LA VOIX Numéro hors série juin 2011 Directeur de la publication : Robert CHALUS Administration, Rédaction, Publicité : Bureau ALMVSO 660 chemin de Deymié –Bas-Pays – 82000 MONTAUBAN ISSN 0241 N°SIREN 481 327 120 – IMPRIMERIE IMAP – 05 65 61 08 60