Le bonheur est dans les filières de qualité

Transcription

Le magazine du Département • octobre 2015
n°175
n° 231
Agriculture :
Le bonheur est dans
les filières de qualité
www.doubs.fr
Événement : Simonin remarqué
à l’Expo universelle de Milan
p 06
Zoom : La coopération européenne
se déploie dans le Doubs
p 24
éditorial
Christine Bouquin, présidente
du Département du Doubs,
en compagnie de Michel
Thiévent (à droite), exploitant
agricole à Valonne et
président de la SAS Mont
de Lage, et de Christophe
Chambon, exploitant
agricole à Sancey-le-Grand,
lors de la visite de l’usine de
méthanisation à Rahon (voir
l’article page 18).
L’agriculture, NOTRE FIERTÉ
E
n chacun de nous sommeillent des racines
bien préservé, avec des prairies parcourues de haies,
vivaces. C’est sans doute ce qui explique pour partie
et courageuse de réduction des engrais minéraux et
paysannes plus ou moins lointaines mais toujours
le succès du salon de l’agriculture à Paris, des comices
locaux et du Super comice qui aura lieu, à Pontarlier, le
24 octobre, comme il est de tradition, tous les cinq ans,
depuis l’an 2000. C’est l’occasion pour le grand public de
de murgers, de bosquets… Une démarche volontariste
d’amélioration des pratiques est poursuivie par la
profession agricole pour participer à la restauration de
nos cours d’eau.
se ressourcer, de réfléchir à ses modes de consommation,
L’agriculture est notre fierté ! Elle est aussi notre alliée
préoccupations nous rapprochent plus que jamais des
dans celle de notre cadre de vie. C’est pourquoi le
de s’intéresser aux productions de proximité… Ces
exploitants agricoles, des éleveurs, des maraîchers et
autres producteurs locaux.
Dans ce contexte, le Doubs compte de nombreux
atouts. L’organisation de son agriculture en filières –
viande, salaisons, fromages… – assure à une majorité
d’exploitants des débouchés intéressants. Le choix
de la qualité, des Appellations d’origine contrôlée et
des Indications géographiques protégées, reconnues
en France et dans toute l’Europe, offre des garanties
appréciables, dès lors que les cahiers des charges sont
respectés. C’est là d’ailleurs le challenge qui se présente
à nos exploitants agricoles avec la fin des quotas laitiers :
dans l’amélioration de notre alimentation comme
Département continuera à l’aider à relever les nombreux
défis qui se présentent à elle : transmission des
exploitations et installations des jeunes agriculteurs,
formation, modernisation et diversification,
développement des filières et de leurs marchés –
via notamment le réseau Agrilocal qui rapproche
producteurs et consommateurs… Un soutien particulier
doit être réservé aux exploitations situées hors AOP et
IGP afin qu’elles assurent leur rentabilité.
Dans notre assiette, sous notre regard et sous nos pas,
l’agriculture est présente chaque jour dans notre vie.
C’est pourquoi elle nous est essentielle.
continuer à privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Je leur fais pleinement confiance pour préserver
l’héritage qu’ils ont reçu de plusieurs générations
rigoureuses et déterminées, en maintenant un précieux
équilibre entre l’offre et la demande.
Ces engagements favorables à la qualité des produits
nous valent aussi un environnement relativement
2 vu du doubs octobre 2015
Christine Bouquin,
présidente du Département du Doubs
sommaire
p 06
p 25
ÉDUCATION
Rétrospective
04 Rentrée scolaire :
Le supplément des loisirs
désormais sur Internet
Retrouvez Doubscope, ses annonces et
ses chroniques, sur le site Internet du
Département: www.doubs.fr
Vu du Doubs s’adapte ainsi au
développement de l’information
en ligne tout en réalisant des
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Vous participez à la réduction
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Vu du Doubs - n°231 - octobre 2015 • Directrice de la publication :
Christine Bouquin • Rédacteur en chef : Patrice David • Rédacteur :
Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro : Monique
Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Véronique
Vuillemin-Filippi • Maquette : Communiquez • Création graphique
et mise en pages :
• Photographies :
Département du Doubs (Lionel Georges, Mélodie Pardonnet) :
pages 4, 5, 13, 18, 23 ; Laurent Cheviet : pages 13, 15, 16, 17, 19, 20, 24, 26 ;
Daniel Nowak : pages 10, 11, 23 ; Yves Petit : couverture, pages 6, 16,
17, 25, 26 ; Jack Varlet : pages 9, 12, 20, 22. Droits réservés : pages 6, 9,
22, 28, 29 • Vu du Doubs est une publication mensuelle éditée par le
Département du Doubs - 7 avenue de la Gare-d’Eau - 25031 Besançon
cedex - Tél. 03 81 25 83 13 (direction de la
communication) - Fax : 03 81 25 80 41 - www.
doubs.fr et [email protected] • ISSN :
0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression :
SIEP • Distribution : La Poste • Régie publicitaire :
MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est
imprimé à 211 000 exemplaires sur papier
blanchi 100% sans chlore PEFC.
la dynamique est lancée
INFRASTRUCTURES
Rétrospective
05 Les Dames du Doubs Événements
09 L’Agence foncière au service des
collectivités depuis vingt-cinq ans
Routes
23 Brognard : un pont remis à neuf
Très haut débit
23 Premières connexions
dans le Haut-Doubs
Zoom
24 La coopération européenne
CULTURE ET LOISIRS
Talents du Doubs 26 Petites et grandes histoires
de Sandrine Beau
p 26
EMPLOI ET INSERTION
Rétrospective
05 58 médailles du travail remises
au Département
Événements
06 Simonin remarqué à Milan
Dossier
15 Agriculture : le bonheur
est dans les filières de qualité
Terroir
22 Les saucisses de Morteau et
de Montbéliard communiquent
22 Le morbier de Montbéliard
médaillé d’or
Talents du Doubs
26 iin medical croit aux robots
ACTION SOCIALE
Événements
09 CDAD du Doubs : l’accès
au droit facilité
VU DES CANTONS
Territoires
Rétrospective
10 À la découverte du canton
Événements
12 À la découverte du canton
04 La Vèze, une école de haut vol
06 L’univers équestre : prestige et loisir
Sport
28 Trail’Orientation Vauban :
ne perdez pas le nord !
28 Actu CD
Spectacles
d’Audincourt
de Besançon 5
TRIBUNE
Opinions
30 Les élus s’expriment
29 La création artistique essaime
à la campagne
29 Actu livres
Photo de couverture : Céline Vigouroux et de jeunes vacanciers en visite à la ferme pédagogique de Buffard (voir l’article page 16).
octobre 2015 vu du doubs 3
rétrospective
RENTRÉE SCOLAIRE : la dynamique est lancée
La rentrée scolaire est un temps fort pour le Département. Sa présidente,
Christine Bouquin, s’est rendue au collège Diderot de Besançon puis à
celui d’Émile-Laroue à Frasne pour accueillir les sixièmes.
D
evant une large assemblée de sixièmes
et de leurs parents, Christine Bouquin
a salué le caractère innovant du collège
Diderot : « Cet établissement connecté est
l’un des 23 pilotes en France. Nous avons
envie de vous aider à vivre une belle aven-
ture. Apprendre, c’est aussi se faire plaisir.
Continuez et faites-vous plaisir. »
110,6 M€ en faveur de la jeunesse
Le Département finance le déploiement
d’infrastructures et de matériels favorisant
l’utilisation des ressources numériques
par les enseignants, les personnels admi-
nistratifs et les élèves. Cela correspond à
Le Doubs investit beaucoup pour ses collèges (ci-dessus : Diderot à Besançon) et ses collégiens.
5 200 postes de travail, 1 100 vidéopro-
Le Doubs soutient par exemple, à titre
jeunesse, soit environ 20% de son budget.
Cependant, l’environnement numérique
à Besançon et Jean-Jaurès à Saint-Vit –
l’entretien des bâtiments, la restauration
jecteurs, 500 imprimantes, 200 serveurs.
évolue perpétuellement et des nouveaux
outils apparaissent (tablettes, tableaux
numériques interactifs, raccordement à
un réseau très haut débit, bornes WIFI).
expérimental, deux collèges – Diderot
engagés dans l’usage d’outils numériques
novateurs.
Plus globalement, le Doubs consacre près
de 110,6 M€ aux actions en faveur de la
Ces actions concernent le fonctionnement,
dans les établissements, les dispositifs
Cantines pour tous et Doubs pass-sport,
la gratuité du transport scolaire pour près
de 30 000 élèves…
LA VÈZE, une école de haut vol
«
L
e club de parachutisme de La Vèze
voile contact et en vol relatif), tous béné-
de l’équipe de France est donc venue à La
çaises labellisées trois étoiles (le maxi-
partir de 15 ans. En plus de cette activité,
par an, quelques figures de haute volée
compte au nombre des 56 écoles fran-
mum) », rappelle son directeur technique,
Jean-Bernard Bouriaud. « Nous avons cinq
pilotes, sept moniteurs, 13 initiateurs (en
voles, pour accueillir et former le public à
grâce à nos installations, nous servons
de base à un centre d’entraînement pour
l’élite de la discipline. » Cet été, une partie
Vèze réaliser, comme elle le fait trois fois
sous l’œil expert du directeur technique
national Jean-Michel Poulet. Originaire de
Besançon, ancien du bataillon de Joinville
(l’unité sportive d’élite des armées), celui-
ci détient 12 titres en championnats du
monde à son actif. Parmi les 16 parachu-
tistes de l’équipe de France de voile contact,
huit sont franc-comtois, un beau score !
En visite à l’aérodrome (cofinancé par le
Département), Christine Bouquin s’est vu
proposer un saut de baptême accompagné
par les meilleurs parachutistes français. Une
expérience qui l’a ravie !
Tél. 03 81 81 35 58
Courriel : [email protected]
L’élite de la voile contact réunit à La Vèze, cet été, autour de Christine Bouquin.
4
vu du doubs octobre 2015
Internet : www.parabesancon.fr
LES DAMES DU DOUBS,
premier parc éolien de France en 2017
E
lles sont onze déjà à se dresser,
apporte aussi sa pierre à l’édifice. Les
Lomont, au-dessus de Crosey-le-Grand –
appréciables puisque 20% des travaux ont
majestueuses, sur les crêtes du
les dernières seront mises en service fin
septembre et inaugurées début octobre.
Vingt-neuf autres seront implantées
entre Baume-les-Dames et Rougemont,
et 14 entre Roulans et Bussières, d’ici à fin
2017. Avec 54 éoliennes de 2,8 mégawatts
chacune, le Doubs sera alors le pre-
mier bassin de production terrestre
en France. Les 150 mégawatts annuels
pourront couvrir les besoins électriques
de 170 000 habitants.
Des retombées économiques locales
retombées économiques du chantier sont
été attribuées à des entreprises locales
pour un montant d’environ 20 millions
d’euros.
Si sept années se sont écoulées entre les
premières études et la mise en service, il
ne faut que 2,5 jours pour assembler et
dresser ces géantes de 160 mètres de haut
( jusqu’à la pointe de la pale qui fait 120 m
de diamètre).
« Une large consultation publique et la
création d’un comité de pilotage réunissant élus, associations, partenaires ont
facilité la réalisation du projet », estime
Cette initiative impulsée par les élus
Christian Brand, maire de Belvoir et pré-
énergies naturelles, a retenu l’attention
du Vallon de Sancey.
locaux, avec le concours du cabinet Opale
de la présidente du Département, lequel
sident de la communauté de communes
Onze éoliennes se dressent sur les crêtes du Lomont.
MÉDAILLES DU TRAVAIL :
les agents du Département, acteurs de proximité
V
oici une marque de reconnaissance
qui ponctue agréablement une car-
rière professionnelle… Le 14 septembre,
à l’Hôtel du Département (Besançon),
58 agents ont reçu la médaille d’honneur
régionale, départementale et commu-
nale : argent pour 20 années de service,
vermeil pour 30 années et or pour 35.
« Vous n’êtes pas simplement agents du
Département mais aussi acteurs car vous
mettez en musique nos politiques, leur a
déclaré Christine Bouquin qui présidait la
cérémonie. Avec vous, je vise la proximité,
le pragmatisme. Et je sais pouvoir compter
sur votre engagement ! »
Le Département du Doubs compte quelque
2 400 agents qui assurent des services
très variés auprès des usagers sur
l’ensemble du territoire départemen-
tal, notamment dans le secteur social
(enfance, personnes âgées, personnes
handicapées…), celui des collèges, des
routes, des transports…
Autant de services rendus au public jour
après jour !
événements
L’UNIVERS ÉQUESTRE : prestige et loisir
Organisée par l’association des éleveurs de Franche-Comté au haras de Besançon, la journée
dédiée à l’élevage du cheval de sport français, le 18 octobre, fournit l’occasion de mieux connaître
un univers qui conjugue élégance et exigence.
L
es 80 membres franc-comtois de l’As-
prestige, seront proposés des démons-
sport français (AECSFC) seront présents
d’attelage, d’endurance, des baptêmes
sociation des éleveurs de chevaux de
trations de saut d’obstacles, de dressage,
avec leurs plus belles montures, ainsi que
d’attelage et des balades à poney.
des éleveurs bourguignons invités d’honneur. « Les chevaux qui défileront, pré-
Des haras devenus Instituts
sportif, explique Joël Gaulard, président.
site du haras se prête idéalement à cette
sélectionnés, sont destinés à un avenir
« Propriété du Département du Doubs, le
manifestation spectaculaire, d’accès libre,
Les juges évaluent le modèle (la plastique),
souligne Daniel Lagneaux, son directeur. Le
l’allure (la façon de se déplacer), le “sang” (le
cheval n’étant plus destiné ni à la guerre ni
tempérament) et le potentiel physique. »
au labeur, mais à l’équitation, de loisirs ou
Au programme, en plus du concours de
sportive, notre mission est devenue sociale
Joël Gaulard, président des éleveurs comtois
de chevaux de sport, et Daniel Lagneaux,
directeur du haras de Besançon.
du cheval et de l’équitation (IFCE), les haras
beaux spécimens de trait comtois dont Also
et des amateurs. Ils veillent en outre sur le
Département, mis à disposition des éle-
et éducative. » Rebaptisés Institut français
INFO PLUS
assurent la formation des professionnels
Le Doubs concentre 50% des 16 000 équidés
de Franche-Comté, plus de 50%
contrôle sanitaire de la filière.
des 1 067 élevages recensés en 2011,
Même s’il n’assure plus la reproduction, le
et près de 40% des 115 établissements
haras de Besançon abrite encore quelques
équestres de loisirs.
des Mounes, un étalon qui appartient au
veurs pour perpétuer le meilleur de la race.
www.ifce.fr Tél. 03 81 52 50 47
SIMONIN SE FAIT REMARQUER
à l’Expo universelle de Milan
Retenue avec le cabinet d’architecture parisien X-TU, pour réaliser le pavillon de la France, l’entreprise de Montlebon
brille de l’autre côté des Alpes.
«
C
ertains visiteurs nous disent que le
pavillon de la France est le plus beau
Depuis le 1er mai, Christian Balanche se
des bâtiments de l’Exposition universelle
rend souvent de l’autre côté des Alpes.
Balanche, le directeur général de l’entre-
bâtiment déclenche beaucoup de contacts,
de Milan », raconte fièrement Christian
prise Simonin, installée à Montlebon, qui a
conçu cette structure très complexe. À Milan,
vitrine mondiale depuis le 1er mai et jusqu’à
la fin du mois d’octobre, la tendance des
constructions-bois se confirme. Mais, alors
que la voûte aérienne et toute en courbes
du pavillon français est entièrement réali-
sée en sapin et épicéa du massif jurassien –
ce fut l’un des arguments de Simonin, avec
sa capacité à produire des pièces à doubles
courbures de très grande dimension, pour
être retenue dans ce marché prestigieux –,
peu de pavillons affichent du bois local.
Beaucoup de contacts
« J’y rencontre clients et décideurs. Notre
notamment avec les architectes des autres
pavillons, qui savent reconnaître la qua-
lité et la complexité de la structure. Nous
démontrons qu’il est possible de réali-
ser des bâtiments spéciaux avec du bois
local. » Le 21 août, le patron de l’entreprise
de Montlebon a embarqué avec lui, dans
deux bus, les 110 salariés (et leurs conjoints)
pour voir de plus près cet ovni architectural
qu’ils ont tous, de près ou de loin, contribué
à mettre sur pied.
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événements
AGENCE FONCIÈRE : VINGT-CINQ ANS AU SERVICE
des projets des collectivités
Créée en 1990 à l’initiative du Département, l’Agence foncière a vite
convaincu de son utilité beaucoup de communes et d’intercommunalités du Doubs. En lien étroit avec l’Établissement public foncier (EPF) qui
complète son action, elle est désormais interdépartementale.
foncière, c’est l’EPF, devenu lui aussi inter-
et des intercommunalités… »
inancée très majoritairement par le
F
démarche d’aménagement. Mais nous
départementale du Doubs met son expé-
rience et son large savoir-faire (urbanisme,
Les communes gardent la maîtrise de leurs
projets. Et s’il y a nécessité d’acquisition
Département, l’Agence foncière inter-
négociation foncière, droit…) au service des
restons dans un rôle de conseil et d’aide.
départemental, qui prend le relais. Nous
menons également des études prospectives, des analyses foncières, suivons les
documents d’urbanisme des communes
Ainsi, en 2014, l’Agence a ouvert 549 nou-
veaux dossiers et était impliquée dans
1 231 opérations.
collectivités membres pour leurs projets
d’intérêt général en matière d’aménage-
ment. « Habitat, développement écono-
mique, transports, environnement : dans
tous ces secteurs, la maîtrise du foncier
est un préalable souvent indispensable à
la réussite des projets, explique Charles
Mougeot, son directeur. Nous aidons les
collectivités territoriales à réaliser leurs
projets malgré les difficultés liées à la
négociation ou au contexte réglementaire.
À nous de trouver des réponses précises et
pratiques à leurs questions. »
1 231 opérations en 2014
Charles Mougeot poursuit : « Nous les
accompagnons dans leur réflexion et leur
La crèche de Chatillon-le-Duc, une des réalisations conduite avec l’appui de l’Agence foncière.
CDAD DU DOUBS : l’accès au droit facilité
Le Conseil départemental de l’accès aux droits (CDAD) du Doubs poursuit sa mise en place pour aider le public à s’informer. Des permanences
d’orientation juridique complètent désormais son site internet et sa
cartographie des dispositifs à sa disposition.
C
’est en partenariat avec le Département
et l’État et sous la responsabilité de la
présidente du Tribunal de grande instance,
Yolande Rognard (suite au décès du très
investi Dominique Martin Saint-Léon), que
le CDAD a été créé en 2012. Groupement
d’intérêt public, il regroupe l’État, les
professionnels du droit, les collectivités
locales et des associations spécialisées.
Cyrielle Poudevigne, juriste permanente
du CDAD : « Le but est d’aider le citoyen à
s’informer et à s’orienter au mieux vers le
Cyrielle Poudevigne, juriste permanente du CDAD.
professionnel compétent correspondant à
la spécificité de sa situation. Le CDAD ne
délivre donc pas de consultation juridique
mais fait le lien avec les professionnels ou
le dispositif d’aide à l’accès au droit le plus
adapté. Nous réalisons aussi des forma-
tions auprès des partenaires locaux et des
travailleurs sociaux du Département. Ainsi,
ils peuvent apporter à leur public, souvent
en difficulté et démuni face au droit, une
première information et orientation juri-
dique pertinentes. Ces actions de forma-
tion se déroulent sur tout le département,
pour avoir le meilleur maillage territorial
possible. »
Permanences téléphoniques : lundi,
mardi et mercredi au 03 81 65 19 37
http://cdad.doubs.fr
vu des cantons
AUDINCOURT,
un canton en mutation
Ce canton qui a vu éclore la dynastie Peugeot demeure profondément
industriel, et tout autant solidaire, avec un réseau dense de structures
sociales et associatives.
Population : 31 176 habitants
Superficie : 49,84 km2
Densité : 626 habitants au km2
(Source Insee)
Les 9 communes
du canton
Audincourt, Arbouans, Badevel,
Dampierre-les-Bois, Dasle,
Hérimoncourt, Seloncourt,
Taillecourt, Vandoncourt.
Les solidarités au cœur des préoccupations du canton.
A
utour de la quatrième ville du Doubs
a encouragé la création en 1987, Hermès
un canton homogène en termes histo-
riques – le protestantisme et l’industrie –
de 200 emplois) et prépare des extensions
à Étupes et Héricourt à l’horizon 2017, avec
(14 800 habitants) s’est constitué
et humains – la solidarité et une culture
populaire. Ici, la révolution industrielle se
s’est installée à Seloncourt en 1996 (plus
400 emplois à la clé.
poursuit… Audincourt voit se développer,
La rénovation urbaine se poursuit
unité de peinture de pare-chocs innovante.
provoquer des difficultés : « Nous observons
sur le site de Faurecia (800 salariés), une
Une autre griffe apporte un nouveau
souffle : attirée par l’école de sellerie
maroquinerie Robert-Boudard, dont elle
Les mutations industrielles ne sont pas sans
une progression sensible des demandes
d’aide sociale, observe Christine CorenGaspéroni. À ce titre le Département est un
Performance
Hérimoncourt abrite le site d’archivage de la famille Peugeot.
La marque au lion conserve un
PSA Peugeot-Citroën a attiré nombre
enracinement solide dans le canton
d’équipementiers et de fournisseurs
d’Audincourt avec une unité de
performants qui veillent à diversifier
production à Hérimoncourt, un centre
leurs clients. « Dans la zone d’activité
de recherche à Seloncourt – petit mais
du moulin, à Dampierre-les-Bois, par
performant. Hérimoncourt, berceau
exemple, Eurocad se distingue dans
des Peugeot qui ont transformé un
le câblage automobile, du prototypage
moulin en forge vers 1810, abrite toutes
à la production, signale David Barbier.
les archives de la famille. Ce site qui
À Arbouans, Capem-Capinox s’illustre
accueille des chercheurs est ouvert, pour
dans les tubes d’échappement
partie, lors des Journées du patrimoine.
et la découpe de tôle inox… »
Christine Coren-Gaspéroni,
un peu d’Italie au bord
du Doubs
Tout comme son mari dont elle a joint le
nom au sien, Christine Coren-Gaspéroni a
des origines italiennes qui l’attirent chaque
été vers la mer. Mais c’est à Hérimoncourt
qu’elle a grandi dans une famille ouvrière
« politisée mais pas encartée », et qu’elle
demeure enracinée. Conseillère municipale
en 1995, elle est adjointe au maire de 2001
à 2014, en charge de la culture et de la
Christine Coren-Gaspéroni et David Barbier aux Champs montants, quartier résidentiel d’Audincourt.
communication, et désormais conseillère
partenaire indispensable des Centres com-
Christine Coren-Gaspéroni participe aux
munaux d’action sociale. Nous enregistrons
Rénovation
aussi des demandes fortes des personnes
âgées. La résidence du Parc, à Audincourt, et
l’unité de vie, à Seloncourt répondent pour
partie aux besoins mais il reste à développer
encore le maintien à domicile. »
« L’intervention du Département auprès
des communes est déterminante pour leur
permettre de mener à bien leurs projets »,
souligne David Barbier, citant, entre autres
exemples, la rénovation des voieries et les
aménagements routiers de sécurité. Ainsi,
des radars pédagogiques doivent être prochainement installés à Dasle.
Dans ce canton industriel à l’habitat dense,
le bien-être des habitants demande une
municipale. Conseillère départementale,
travaux de la commission 4, celle qui se
consacre à l’aménagement local, l’habitat
À l’initiative des communes et avec l’appui
et le logement, et le développement
du Département, d’importants chantiers
durable des territoires. Tant et si bien qu’elle
de rénovation de l’habitat social, et
consacre ce qu’il lui reste de loisirs à sa
d’économie d’énergie, se poursuivent
famille, son fils en particulier, et s’échappe
depuis de nombreuses années. « Et il reste
de temps en temps vers l’Italie.
beaucoup à faire », estiment les deux
conseillers départementaux. Aux Champs
[email protected]
montants, quartier résidentiel
d’Audincourt, les bailleurs sociaux
mixent locatif et accession à la propriété,
David Barbier, un amateur
de sensations fortes
individuel et collectif. Un nouveau centre
Son entrée en politique aux côtés de son
socio-éducatif verra bientôt le jour.
frère, Frédéric, député, a été précédée d’un
réalisent de nouveaux programmes qui
long engagement syndical en tant que salarié
attention particulière.
d’un équipementier automobile du Pays de
Montbéliard. Si cette motivation intacte lui
vient de son père, sa défense du commerce de
À L’AFFICHE
proximité peut être attribuée à la mère, mercière
Chef-lieu de canton créatif, Audincourt
à Pont-de-Roide. Conseiller municipal depuis
inscrit à son affiche des manifestations
2008, il est adjoint au maire d’Audincourt, en
d’envergure, comme la fête de la bande
charge des affaires sociales et des ressources
dessinée, Rencontres et racines. Portées haut
humaines, et conseiller communautaire à Pays
par ce festival, les musiques actuelles ont
de Montbéliard Agglomération. Intéressé aussi
aussi leur salle : le Molocco. Le Théâtre de
l’Unité a élu domicile à la Filature, ancien
site de Japy dédié désormais à la culture,
Le site de la Filature à Audincourt,
haut lieu culturel et festif.
par l’économie, au Département, il siège à la
commission 2, celle qui traite du développement
économique, agricole et touristique, ainsi que
aux salons et congrès, aux rencontres
remarquable et outil pédagogique. Chacun
de l’aménagement numérique. Amateur de
sportives. Seloncourt accueille chaque année
peut aller y presser sa récolte de pommes
sensations fortes, David Barbier a longtemps
un salon d’art renommé, et compte sur son
ou y acheter des produits du terroir. Tout
pratiqué le jet ski (debout !) en compétition, et
territoire le prestigieux centre de formation
naturellement, l’Union des sociétés de la
se contente – désormais assagi – de pratiquer
du Football club Sochaux-Montbéliard qui
commune organise chaque année une
le saut à l’élastique… au-dessus de 100 mètres
accueille une cinquantaine de jeunes talents
balade gourmande très courue : rendez-
et plus de vide ! Il n’y a guère que la Corse
prometteurs. C’est à Vandoncourt que se
vous le 11 octobre prochain pour cheminer
qui puisse rivaliser.
situe la Damassine, « maison des vergers, du
entre l’étang, la forêt et le site classé
paysage et de l’énergie », éco-construction
du pont Sarrazin.
[email protected]
vu des cantons
BESANÇON 5 : un canton “capitale”
Voici un canton typiquement périurbain doté de traditions rurales
vivaces. Ici et là, des fruitières à comté, des associations culturelles et
sportives, des écoles de musique œuvrant en harmonie avec l’appui
du Département, ancrent durablement la population.
L
es déplacements quotidiens en car ou
améliorer le quotidien des habitants,
les communes rurales – Saône arrivant en
compagnement des élus locaux dans leurs
en voiture en témoignent : on vit dans
tête avec 3 400 habitants – et on travaille
à Besançon ou alentour, voire en Suisse.
« Cela dit, rectifie Ludocic Fagaut, des PME
performantes se développent dans les
Population* : 28 639 habitants
* Projection Insee sur la référence
statistique de 2012.
Les
17 communes
du canton
Amagney, Besançon (la Boucle),
La Chevillotte, Deluz, Fontain,
Gennes, Le Gratteris, Mamirolle,
Montfaucon, Morre, Nancray,
Novillars, Roche-lez-Beaupré,
Saône, Vaire-Arcier,
Vaire-le-Petit, La Vèze.
zones d’activité du Grand Besançon, en
particulier à Mamirolle. »
estime Ludovic Fagaut. C’est pourquoi l’ac-
projets est notre priorité. » Dès septembre,
les deux conseillers départementaux assu-
reront ensemble des permanences, une fois
par mois, le samedi matin, tour à tour dans
chacune des communes de leur canton.
La question des transports est centrale.
750 ha de patrimoine naturel
haitent trouver une solution aux difficul-
Le patrimoine du canton n’est pas
Catherine Cuinet et Ludovic Fagaut sou-
tés de circulation aux heures de pointe.
Ils entendent aussi favoriser les modes
de déplacement doux avec la création de
voies qui relieraient le plateau et la vallée
du Doubs longée par l’eurovéloroute 6.
Un objectif d’équité territoriale
L’équité territoriale est un thème qui
revient régulièrement dans leurs propos.
Qu’il s’agisse des transports scolaires,
des modes de garde d’enfants ou encore
de l’étalement urbain qui grignote peu à
peu les bonnes terres agricoles. « C’est en
travaillant en étroite collaboration que le
Département et les communes pourront
seulement architectural et minéral. Il est
aussi naturel. Le marais de Saône est une
vaste zone humide de 750 hectares, riche
d’une faune et d’une flore exceptionnelles
qui lui valent le titre de site Natura 2000.
Le Département l’a classé parmi ses
premiers Espaces naturels sensibles.
Ludovic Fagaut a été porté à la présidence
du syndicat mixte qui gère ce site, le
Département contribuant largement à sa
protection. Par les mystères du karst – soussol calcaire caractéristique du Doubs –,
les eaux du marais aboutissent à Arcier,
dans la vallée en amont de Besançon.
Les Romains déjà les exploitaient. Elles
sont protégées scrupuleusement car elles
Des sites touristiques et culturels majeurs
Du musée des Maisons comtoises de Nancray
– fondé en 1988 par l’abbé-ethnologue
Jean Garneret – au château de Vaire-leGrand, joyau du XVIIIe siècle, en passant
par le site médiéval de Montfaucon et le
riche patrimoine de Besançon, le canton
de Besançon 5 est un condensé historique
du Doubs. « Nous sommes partisans
d’un patrimoine et d’espaces culturels
vivants, ouverts à tous les publics, insiste
Ludovic Fagaut. Ces atouts doivent générer
des retombées économiques. »
À Nancray, un musée vivant où sont organisés
des ateliers pour les enfants et les adultes.
alimentent près de 50 000 Bisontins.
La source d’Arcier.
Catherine Cuinet :
l’ancrage
d’une élue rurale
Originaire de Tarcenay, c’est à La Vèze que
Catherine Cuinet s’est enracinée depuis 1990,
tout en exerçant son métier d’infirmière
au Centre hospitalier régional universitaire
de Besançon de 1980 à 2014. Conseillère
municipale depuis 2008, elle est devenue
Jean-Michel Martin en compagnie de Catherine Cuinet et de Ludovic Fagaut.
maire et conseillère communautaire du
Grand Besançon en 2014. Au Département,
elle participe aux travaux de la première
commission, celle des solidarités sociales
Du lait à la fruitière, une belle tradition préservée
qui touche aussi bien à l’enfance et à la
Jean-Michel Martin et son frère Patrice, en
laitières qui produisent 460 000 litres de
famille, à l’autonomie des personnes âgées
GAEC (Groupe agricole d’exploitation en
lait par an. Cette production est livrée à
et des personnes handicapées, à l’insertion
commun) à Fontain, sont représentatifs
la fruitière, en contrebas du village, sur la
sociale et professionnelle… « La parité donne
d’une profession agricole qui préserve
route départementale 104, très fréquentée.
beaucoup d’ouverture à notre assemblée. Cela
les richesses de la tradition tout en
Fin octobre, elle disposera d’un nouveau
commence à changer la qualité des échanges
m2
modernisant son outil de travail.
magasin de 150
Une partie de leurs 190 hectares est
répondre à la forte croissance des ventes.
qui permettra de
Catherine Cuinet. Ses engagements d’élue ne
réservée à la culture de céréales pour
Un même engouement pour les productions
lui permettent plus de satisfaire sa curiosité de
l’alimentation du bétail, suivant le cahier
locales s’est emparé du marché de Gennes,
grande voyageuse – avec une prédilection pour
des charges du comté. Leur cheptel de
point de rendez-vous convivial le deuxième
l’Asie – mais ils lui apportent la satisfaction
230 montbéliardes compte 90 vaches
vendredi de chaque mois.
d’agir au quotidien dans la proximité.
L’Enil, la crème des formations agroalimentaires
entre les femmes et les hommes », confie
[email protected]
Ludovic Fagaut : élu,
un sport quotidien
Ludovic Fagaut mise sur la carte de la
complémentarité : conseiller municipal de
Besançon et conseiller communautaire du
Grand Besançon, il est désormais vice-président
du Département, en charge de la citoyenneté,
du sport et de la culture. Dolois d’origine, il a
choisi Besançon depuis qu’il y a poursuivi ses
études. Marié et père de famille, il partage sa
vie entre la Boucle bisontine et Saône. Il est
actuellement principal des collèges de Sancey
et de Pierrefontaine-les-Varans réunis en réseau.
Aujourd’hui, 50% des formations proposées par l’Enil concernent les métiers du lait.
Sportif accompli, il a à son palmarès deux
années en équipe de France de foot en salle avec
La fondation de l’École nationale des
En 2000, l’école a ajouté deux termes à
notamment deux beaux souvenirs : le tournoi
industries laitières à Mamirolle, en 1888,
son titre : biotechnologie et eau, ce qui
international de Singapour en 2000, et la Coupe
a consacré une spécificité du Doubs
indique bien sa diversification dans les
du monde en Slovénie en 2001. Désormais, son
brillamment illustrée aujourd’hui par
métiers de l’agroalimentaire. Chaque
terrain de prédilection s’étend sur 16 communes
le succès commercial du comté. Elle fait
année, 200 étudiants, 180 apprentis et
qu’il parcourt d’une foulée d’endurant tout au
partie d’un réseau de six établissements
une vingtaine d’adultes en formation
long de la semaine.
de formation hautement qualifiée en
continue se préparent ici à une grande
France, avec l’ENIL de Poligny notamment.
diversité de métiers.
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21/07/15 15:10
dossier
AGRICULTURE :
LE BONHEUR EST DANS
LES FILIÈRES DE QUALITÉ
Si la majorité des exploitants agricoles du Doubs résistent mieux à la concurrence internationale
et aux mutations en cours, c’est bien parce que la profession et ses partenaires ont su organiser des
filières de production de qualité, autour d’Appellations d’origine contrôlée (comté, morbier, mont
d’or) et d’Indications géographiques protégées (saucisses de Morteau et de Montbéliard…). De longue
date, le Département les accompagne dans cette démarche exigeante « tout au long de leur vie
professionnelle », comme aime à le souligner Béatrix Loizon, conseillère départementale du canton
d’Ornans, déléguée en charge de l’agriculture et de la forêt, elle-même agricultrice. Environ deux
millions d’euros sont attribués sous forme d’aides pour faciliter les installations et les transmissions,
aménager les bâtiments d’élevage et structurer le foncier, former et améliorer les performances, se
diversifier… Illustré de nombreux témoignages, ce dossier démontre le dynamisme de la profession
agricole, ses capacités à innover autant qu’à préserver le meilleur des traditions grâce, notamment,
à la force du bénévolat qui anime ses nombreuses structures associatives.
dossier
CUMA :
tous pour un, un pour tous
Apparu en 1945 pour relancer l’agriculture et favoriser la mécanisation
des petites exploitations, l’élan impulsé par les Coopératives d’utilisation
de matériel en commun (Cuma) ne fléchit pas.
« L
a première motivation pour adhérer
trentaine d’engins divers à leur dispo-
coûts, mais il n’y a pas que cela », affirme
matériel pour le transport, pour l’épan-
à une Cuma, c’est la réduction des
Franck Girardin, président de la Cuma du
Plateau qui couvre le secteur d’Avoudrey,
Longechaux, Passonfontaine, Orchamps-
sition : tracteur, chargeur télescopique,
dage… Le chiffre d’affaires (heures d’utili-
sation facturées annuellement) s’établit à
100 000 €, ce qui en fait une Cuma active.
Vennes… « Cela permet de mutualiser du
L’adhésion à une Cuma favorise aussi le
teux pour des exploitations comme les
des bonnes pratiques. Celle du Plateau
matériel récent et performant, trop coû-
nôtres. »
dialogue entre ses membres et le partage
vient d’acquérir (pour 60 000 €) une cuve
Il ne s’agit pas d’une simple adhésion mais
à lisier équipée d’un pendillard innovant.
tout matériel, les adhérents se concertent
pendant les périodes d’épandage, avec les
d’un engagement… « Avant l’acquisition de
pour recenser ceux qui prévoient de l’utiliser, explique Franck Girardin. Cela nous
permet d’affiner notre tableau d’amortissement et de calculer le coût horaire
d’utilisation. Et chacun sait ainsi à quoi il
s’engage. Puis les utilisateurs forment un
groupe, l’un d’eux stocke le matériel… »
Investissements et innovation
Les 30 adhérents de la Cuma du Plateau
(11 individuels, 19 en Gaec) ont une
« Il va nous permettre de mieux intervenir
bonnes quantités, au moment où la plante
en a le plus besoin, afin de réduire encore
les engrais chimiques », précise Franck
Girardin. L’investissement bénéficie des
aides de l’Europe, l’État, la Région et le
« Partager, c’est une question de bonne volonté »,
estiment les membres de la Cuma du plateau :
Franck Girardin, président, Hugues Bôle, viceprésident, Jean-François Girardet, trésorier,
Baptiste Morel, secrétaire.
Département.
l’appui financier annuel du Département.
des 91 Cuma du Doubs sont accompagnés
tement adhèrent au mouvement, ce n’est
Dans toutes leurs démarches, les membres
par une conseillère technique, Émilie
Castang, basée à Besançon, à la Fédération
départementale, organisme qui reçoit
Si les deux tiers des exploitations du dépar-
pas un hasard. L’efficacité est démontrée,
à laquelle s’ajoute la convivialité propre
au monde agricole.
ÉDUCATION ET AGRICULTURE :
deux passions réunies
C
éline Vigouroux et Thomas Graby ont
consommation de proximité et de qualité
passions en ajoutant une dimension péda-
les soutiens de la Chambre d’agriculture,
uni leurs vies et, simultanément, leurs
gogique à leur ferme, les Deux collines, à
Buffard. Lui s’est installé en septembre 2011
(sur 100 hectares avec 50 vaches laitières, des
génisses, et des veaux), et elle l’a rejoint en
décembre 2014 avec son expérience en éducation à l’environnement. « Notre projet est
axé sur l’alimentation humaine, l’histoire des
Céline Vigouroux et Thomas Graby entourés de Marc,
Diane et Adrien, originaires de la région parisienne.
produits et leur transformation, dévoilent-
ils. C’est une forme de sensibilisation à la
que nous proposons. » Leur initiative a reçu
de l’Europe, de l’État et du Département.
Au cours de ce premier été d’activité, une
douzaine de groupes se sont succédé,
des familles aussi. La journée passe vite à
s’occuper des lapins et des poules, à faire du
pain et du beurre, à jardiner, goûter le comté
de la fruitière… Et en plus, l’atmosphère
est sereine dans l’étable où de la musique
classique est diffusée toute la journée !
HALTE AUX REBOISEMENTS
incontrôlés !
L
e reboisement et l’extension de l’habitat
réglementation fixe à 1 % de la superficie
si, ici, il y a un grand respect de la terre
tien de l’agriculture dans les secteurs péri-
reboisement. Des espaces actuellement
observe Sylvain Arnoux, exploitant agri-
horizontal sont deux obstacles au main-
urbains, mais aussi dans les secteurs qui
connaissent une forte pression foncière, tel
le Haut-Doubs frontalier. Pour surmonter
ces difficultés, les communes de Bonnétage,
Frambouhans et Saint-Julien-les-Russey
viennent de se doter d’une « réglementa-
tion des boisements sous maîtrise d’ou-
communale les surfaces autorisées au
boisés ne pourront pas être replantés
une fois la coupe effectuée. Un document
recueille toutes les règles. Ainsi, toute
personne intéressée peut s’y référer. »
« J’ai participé aux travaux de la com-
mission pour inciter à la vigilance même
agricole qui est notre matière première,
cole à Saint-Julien (75 hectares, 45 vaches
laitières et autant de génisses en élevage).
La forêt a déjà gagné tant de terrain que
nous avons désormais un rôle de protec-
tion et d’entretien des espaces naturels
et exploités. »
vrage du Département ». Une commission
intercommunale d’aménagement foncier
(CIAF) a travaillé sur le sujet, réunissant
propriétaires et exploitants agricoles et
forestiers autour des élus et de représentants du Département, dans l’objectif de
concilier protection des terres agricoles et
boisements nécessaires à la filière bois.
Protéger et entretenir
« Notre commune, comme les deux autres,
dispose désormais d’une carte où une
zone constructible a été délimitée, indique
Serge Lab, maire de Saint-Julien. Notre
Serge Lab, maire de Saint-Julien, et Sylvain Arnoux, exploitant agricole.
JAMAIS SEUL
avec le service de remplacement
L
es agriculteurs ont le droit de prendre
ce n’était pas le cas quelques décennies
bénévole, il répond aux demandes de
Cela semble aller de soi aujourd’hui mais
service de remplacement, association
annuellement en moyenne.
des congés comme tout le monde !
plus tôt. Créé dans les années 1970, le
autonome au niveau départemental
mais aussi localement à travers 16 sec-
tions, n’a cessé de se développer avec le
soutien du Département, réalisant envi-
ron 16 000 jours par an dans le Doubs
actuellement.
Congés, accident, formation
« J’ai déjà utilisé le service pour plusieurs
motifs : congés, accident, formation, et
Dans le Doubs, le service est assuré par une
cinquantaine d’agents permanents et par
près de 500 jeunes qui poursuivent leurs
études ou attendent de reprendre une
exploitation, ce qui représente au total
70 équivalents temps plein. « Nous leur
proposons des modules de formation afin
qu’ils puissent s’adapter le mieux possible
à chaque situation », précise Christophe
Faivre-Rampant, lequel ajoute aussitôt :
paternité. Le service fonctionne aussi
« Ce n’est pas facile de confier sa ferme à
les renforts d’équipe », pointe Christophe
hension. Mais il faut la surmonter pour
pour les congés maternité, maladie, et
Christophe Faivre-Rampant exploite 80 hectares,
à Autechaux, avec une trentaine de vaches laitières,
en zone morbier.
75 adhérents, soit 500 jours remplacés
Faivre-Rampant qui préside la section
Baume-Clerval. Avec Colette Jeannot,
quelqu’un, il y a toujours une petite appréprofiter de moments de repos mérités et
de la vie de famille. »
dossier
Méthanisation :
UNE EXPÉRIENCE NOVATRICE
Le premier projet collectif de méthanisation, en AOC comté, vient de voir le jour à Rahon, dans
le vallon de Sancey. Une production originale de micro-algues permet de l’optimiser au maximum.
L
a méthanisation est un débouché qui
se développe bien dans l’agriculture
puisque la matière première est disponible
en quantité, à savoir le lisier et le fumier.
Le traitement de ces déchets organiques,
par décomposition biologique, permet de
produire un gaz convertible en énergie
(biogaz), commercialisable auprès d’EDF.
« Plusieurs réalisations individuelles ont vu
le jour dans le Doubs, mais à Rahon, c’est
la première fois que le projet a une dimen-
sion collective », se réjouit Béatrix Loizon,
conseillère départementale déléguée en
charge de l’agriculture et de la forêt.
400 habitations fournies
en électricité
Béatrix Loizon, conseillère départementale déléguée en charge de l’agriculture et de la forêt,
et Christian Brand, président de la Communauté de communes du Vallon de Sancey et agriculteur
membre de la SAS du Mont Lage.
culteurs, se sont associés au cabinet Opale
lisier et du fumier nous collectons les déchets
quid du reste ? Un débouché inattendu
par actions simplifiée, pour créer une unité
Thiévent, président de la SAS du Mont Lage.
algue qui, transformée, donne la spiruline.
Une douzaine d’exploitations, soit 26 agri-
énergies naturelles, au sein d’une Société
de méthanisation par voie sèche (ce procédé
étant plus fiable dans les zones karstiques).
D’une capacité de 7 000 tonnes par an envi-
ron, elle peut couvrir les besoins de près de
400 habitations. La matière sèche (digestat)
verts de la déchetterie, signale Michel
Nous veillons, avec l’appui du Comité inter-
profesionnel de gestion du comté (CIGC), au
respect du cahier des charges de l’AOC. C’est
un impératif, bien entendu. »
teurs pour être étendue comme un fumier,
Une micro-algue pour un surcroît
d’énergie
sans saveurs pour les prairies. « En plus du
pas là… 40 % de la chaleur étant valorisés,
issue de l’unité est récupérée par les agriculmais elle a l’avantage d’être inodore mais non
Le caractère novateur du projet ne s’arrête
a été trouvé : la production d’une micro-
Ce produit importé à 95 % de Chine entre
dans la composition de boissons énergisantes et de yaourts dont les consom-
mateurs raffolent ! Une serre a donc été
construite pour produire environ 800 kg
de micro-algues par an, revendus à raison
de 80 € le kg à un transformateur français.
Ainsi, l’unité de méthanisation atteint une
rentabilité de 80 %.
Il a fallu quatre années pour concrétiser
ce projet. La Communauté de communes
du Vallon de Sancey a participé au finan-
cement des études ; les fonds européens,
la Région et l’Ademe ont apporté des aides
décisives pour sa réalisation (700 000 €
sur un budget de 2 millions d’euros). Au
nom du Département, Christine Bouquin
s’est engagée à participer au financement
des aires de stockage de digestat et des-
poches à lisiers nécessaires désormais
dans chaque exploitation. « Le caractère
innovant de cette expérience justifie pleiLe bâtiment de méthanisation, à gauche, la serre à droite, implantés sur une zone d’activité,
sans prélever de surface agricole supplémentaire.
nement notre soutien », a-t-elle déclaré en
découvrant les installations, fin août.
LA FORCE DU GEDA
est avec elles
G
eda comme Groupes d’études et de
familiariser avec l’informatique, nous per-
intéressés à l’aromathérapie, à l’homéo-
seize dans le Doubs dont quatre exclusi-
tout ce qui touche au développement
« Dans une ambiance conviviale, nous
développement agricole. Il en existe
vement féminins. « Nous organisons des
temps de réflexion, d’expérimentation, de
formation, d’échanges… », indique Marie-
Hélène Marion, agricultrice à Villeneuve-
d’Amont et présidente du Geda de
Pontarlier. Celui-ci existe depuis quarante
ans déjà et compte actuellement une
fectionner en comptabilité, aborder aussi
personnel », complète Hélène Liégeon.
Régulièrement, le groupe définit les
thèmes qu’il souhaite aborder. « Depuis
quelques années, le bien-être des animaux
est une priorité, avance Fabienne Jacquin.
Avec des spécialistes, nous nous sommes
pathie, à de l’ostéopathie… »
échangeons en toute confiance, sous le
sceau de la confidentialité, insiste Béatrice
Pritzy. Le Geda complète les formations
que nous pouvons suivre par ailleurs pour
nous permettre de progresser toujours
dans nos pratiques professionnelles. »
vingtaine de membres.
À chaque groupe
ses thèmes de travail
Les Geda bénéficient d’un appui technique
des Chambres d’agriculture et d’un appui
financier du Département. Ils sont organisés sous forme associative, représentés
par des fédérations départementales,
régionales et nationale. « Ces groupes ont
permis à toute une génération de femmes
de trouver leur place dans les exploitations
et d’acquérir un statut », estime Mauricette
Guy. « À une époque, nous avons pu nous
De gauche à droite: Béatrice Pritzy, Hélène Liégeon, Marie-Hélène Marion, Fabienne Jacquin et Mauricette Guy.
Circuits courts : la pisciculture Côte
REJOINT AGRILOCAL
« N
ous fournissons déjà des produits à
quelques collèges, mais avec Agrilocal,
nous allons pouvoir accéder à d’autres
structures collectives », fait observer
Christelle Côte, gérante de la pisciculture
familiale qui compte une implantation
en développant des produits de qualité.
Vuillafans et Lods.
essentiellement, et fario, prêtes pour être
d’origine à Bonnevaux et une autre entre
Adopté par le Département du Doubs, le
réseau Agrilocal fait le lien entre les four-
nisseurs et les acheteurs afin de raccourcir
les circuits et d’offrir des produits locaux
à la consommation. « L’outil informatique
qui nous met en relation est facile d’utilisa-
tion, constate Christelle Côte. Il va compléter notre démarche commerciale. »
Privilégier la proximité
Acquise par ses parents dans les années
1960, la pisciculture a su se constituer
sur un solide réseau de distribution dans
un rayon de 60 km – grande distribution,
Christelle Côte a repris l’entreprise familiale en 2008.
restauration, marchés, particuliers… – ,
Soit 40 à 50 tonnes de truites arc-en-ciel
cuisinées, mais aussi transformées en filets
fumés, terrines, fritures, saucisses… L’atelier
de transformation aux normes euro-
péennes situé à Vuillafans a été agrandi en
2015, et en grande partie automatisé, avec
le soutien du Département.
La pisciculture Côte compte huit salariés auxquels s’ajoutent des intérimaires
en août et en décembre, pour les pics
de production. Pendant la période estivale et les week-ends entre Pâques et la
Toussaint, les amateurs peuvent taquiner
la truite et apprécier les produits maison
à Bonnevaux, au milieu du site bucolique
de Plaisirfontaire le bien nommé.
dossier
PONTARLIER : SUPER COMICE
pour de super bêtes à concours
Depuis 2000, un super comice réunit à Pontarlier, tous les cinq ans, les
meilleures montbéliardes primées dans les concours organisés chaque
année dans le Doubs. Derrière le folklore, c’est l’amélioration génétique
de la race qui se poursuit. Rendez-vous le 24 octobre.
Philippe Schaller avec l’effigie de Fiquita,
primée en 2005 par l’Organisme de sélection
de la race montbéliarde pour ses performances
exceptionnelles : 100 tonnes de lait en 10 lactations.
INFO PLUS
Les comices s’échelonnent entre mi-septembre et mi-octobre chaque année.
C
’est sûr, elles seront les plus
les qualités protéiques du lait faisaient un
600 concurrentes sélectionnées par-
nise autour du fameux livre qui, de géné-
belles pour aller défiler, ce jour-là.
mi les 6 000 montbéliardes issues de
quelque 700 élevages qui participent aux
21 comices locaux organisés chaque année
entre mi-septembre et mi-octobre. Chacun
d’eux envoie donc la crème de la crème à
Pontarlier. Ces princesses que l’on aspire
bon fromage. Dès 1889, une filière s’orga-
ration en génération, va permettre de fixer
et d’améliorer les caractères de la race. « Les
syndicats d’élevage et les comices se sont
développés pour participer à ce challenge
et distinguer les meilleurs professionnels,
et cette tradition se poursuit », rappelle
à voir devenir reines seront à nouveau
Philippe Schaller, exploitant et éleveur aux
ment par l’Organisme de sélection de la
tementale des comices depuis treize ans.
évaluées par les juges dépêchés spéciale-
montbéliarde. C’est lui qui tient le grand
livre généalogique de la race qui a permis
d’améliorer ses performances au point d’en
faire la deuxième laitière dans le monde,
derrière la prim holstein. Mais la montbéliarde a un atout supplémentaire : elle fournit de surcroît une viande de qualité, bref
elle a tout pour plaire et s’exporte un peu
partout dans le monde.
Une race à livre ouvert
Son arbre généalogique est déjà impres-
sionnant car, dès 1851, des éleveurs du
Doubs se sont attachés à sélectionner les
meilleures bêtes, c’est-à-dire celles dont
Combes, président de la Fédération dépar-
C’est à partir du standard de la race que
les bêtes sont évaluées. « C’est une beau-
té à caractère économique, basée sur la
morphologie, que l’on juge, souligne
Philippe Schaller. Ainsi, nous apprécions
la largeur du poitrail car elle indiquera la
capacité respiratoire, et donc la vitalité, le
flux sanguin, la production laitière. Une
attention particulière est apportée à la
mamelle car c’est un organe-clé pour la
profession. Elle a été adaptée à la traite
automatique. » Ainsi tout critère a sa
justification.
Six cents candidates pour six prix spéciaux :
la concurrence va être rude !
20 000 personnes attendues
le 24 octobre à Pontarlier
Entre 6h et 9h, les 600 montbéliardes sont
installées au centre de Pontarlier pour être
évaluées jusqu’à 14h30. Entre 14h30 et 15h30
se déroule le challenge inter-comices, tandis
que les chevaux comtois paradent de 14h
à 15h30. Enfin les animaux primés défilent
de 15h30 à 17h.
Une première en France
Parallèlement, de 10h30 à 12h30, pour la
première fois en France, se tient le concours
européen du meilleur fermier. Un événement
organisé depuis vingt ans en Pologne. Quiz,
fabrication de beurre, lancer de bottes de
paille, entre autres épreuves, départageront
les délégations d’une dizaine de pays. Chacune
d’elles disposera d’un chalet présentant
ses productions.
Les animations agrémenteront cette journée
exceptionnelle autour du village des exposants
et des sponsors. Écoliers, clubs du troisième
âge et autres associations participent à la
décoration du centre-ville. La Ville de Pontarlier
apporte son concours logistique et financier,
ainsi que le Département.
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de Morteau et de Montbéliard
radition ancestrale et poids économique : le duo saucisses de Morteau et
de Montbéliard pèse lourd dans la filière
porcine régionale. C’est pour rafraîchir
leur identité visuelle, inchangée depuis
onze ans, qu’A2M, l’Association de défense
et promotion des charcuteries et salaisons
IGP de Franche-Comté, vient de leur offrir
un nouvel habillage.
Sapins, montagne, fumée s’échappant
d’un tuyé perché sur une ferme comtoise
sont réunis sur le nouveau logo réalisé par
l’agence Texto et décliné en deux couleurs :
vert pour la montbéliard, brique pour la
morteau.
9 400 tonnes produites
par 35 fabricants
Fabricants d’aliments du bétail, éleveurs
et abatteurs, fabricants industriels et
artisanaux : tous les acteurs de la filière
sont concernés par la nouvelle dynamique
que doit engendrer la mise en circula-
tion de cet habillage modernisé. Michel
Delacroix, président d’A2M, en résume
Des produits identifiables au premier coup d’œil.
de 3% par an : cela tient à peu de chose,
franc-comtois, en zone IGP (Indication
nouvelle campagne : les adhérents d’A2M
toujours quatre fois plus en automne
qualité certifiée et d’un savoir-faire unique,
nouveau logo sur leur production, une
l’objectif : « Augmenter notre production
à la météo entre autres. Nous vendons
et en hiver. » Au total, ce sont quelque
35 fabricants installés dans le périmètre
géographique protégée), garante d’une
qui produisent les 9 400 tonnes de ces
deux fleurons locaux. Seul bémol à cette
n’ont pas encore obligation d’apposer le
option que Michel Delacroix espère bien
réussir à mettre en place.
LE MORBIER DE MONTBÉLIARD médaillé d’or
O
uverte en 2013 par huit produc-
Trente et un concurrents étaient en lice,
Département, à l’emplacement d’une
premières sélections. Le jury a attribué la
teurs locaux, avec le soutien du
ferme mythique, la fromagerie de
Montbéliard a coiffé au poteau ses nom-
breux concurrents, remportant la médaille
d’or 2015. Une performance remarquable
pour cette 25e édition du concours de l’AOP
morbier (Appellation d’origine protégée) !
Édition doublement historique puisqu’elle
voit, pour la première fois, la production
annuelle dépasser la barre symbolique des
Un jeune jury très concentré sur son sujet.
10 000 tonnes.
huit producteurs avaient passé le cap des
médaille d’argent à la fromagerie Badoz
et la médaille de bronze à la fromagerie
Monnin. Ainsi le Doubs occupe-t-il les trois
marches du podium !
Et ce n’est pas tout… Le jury junior, com-
posé de 15 filles et garçons, a distingué à son
tour la fromagerie Monnin. Comme chaque
année, les jeunes gourmets ont démontré
la finesse de leur goût.
infrastructures
BROGNARD : UN PONT REMIS À NEUF et amélioré
L’ouvrage d’art sur la RD 278 qui enjambe le canal de Haute-Saône avait
largement rempli ses fonctions. Le coût des opérations de réparation étant
très conséquent, le Département a pris la décision d’en construire un neuf.
C
et ouvrage d’art précède celui qui sur-
plombe l’autoroute vers la base nau-
tique. Cet été, la toujours spectaculaire
opération de déconstruction a consisté
dans le découpage du tablier du pont en
trois éléments enlevés par une grue. Ainsi,
tout risque de pollution du cours d’eau
qu’il surplombe a été écarté. En parallèle,
une passerelle provisoire a été installée à
destination des piétons, cycles, mais également pour accrocher les réseaux EDF et
de communication.
Un aménagement conforme
aux normes
Des travaux aussi classiques que spectaculaires.
ont été accomplis en août et septembre. Ce
précédent. Une voie réservée aux modes doux
que lors de la découpe et de l’enlèvement de
tablier. En pleine concertation avec la Ville
complètent l’aménagement qui sera ainsi
soit quelques jours seulement. L’opération –
Les travaux de terrassement et de fondation
mois d’octobre verra la mise en place du
de Brognard, le pont, long de 13 mètres dans
sa nouvelle configuration, restera à une
seule voie mais il pourra supporter la cir-
culation des poids lourds, contrairement au
et deux trottoirs (un piéton, un de service)
conforme aux normes standards. Les travaux
ont également été coordonnés avec Voies
navigables de France pour ne pas impacter
le trafic fluvial. Ce dernier n’a été interrompu
l’ancien tablier et lors de la pose du nouveau,
d’un montant total de 550 000 € TTC – doit
s’achever en novembre par la mise en place
des derniers équipements : la pose des gardecorps et joints de chaussée.
TRÈS HAUT DÉBIT : PREMIÈRES CONNEXIONS dans le Haut-Doubs
Le premier nœud de raccordement optique (NRO) du réseau de fibre
optique jusqu’à l’abonné (FTTH) a été mis en place le 1er septembre à
Frasne. Premier d’une longue série.
C
e « centre nerveux » consiste en un
THD, et des vice-présidents Philippe Alpy
par une grue : il sera le point de conver-
que s’est déroulée l’inauguration du pre-
bâtiment technique qui a été installé
gence des lignes des abonnés. Il connecte-
ra en effet 3 500 lignes optiques destinées
(maire de Frasne) et Florence Rogeboz,
mier NRO du réseau FTTH.
aux habitations de la Communauté de
CG Tec petit, précis, technique
ans, 45 équipements de ce type seront
de l’entreprise CG Tec injection à Frasne,
communes Frasne-Drugeon. D’ici dix
implantés pour couvrir en très haut
débit les 505 communes de la zone
d’intervention publique. C’est en pré-
sence de Christine Bouquin, présidente
du Département, de Denis Leroux, viceprésident en charge du Développement
économique, agricole, et touristique, et
de l’aménagement numérique, par ail-
leurs président du Syndicat mixte Doubs
Christine Bouquin a enchainé avec la visite
sous la houlette de Denis Chouffot, l’un des
deux associés fondateurs. L’entreprise est
spécialisée dans la production de petites
pièces par injection et micro-injection. Elle
intervient dans des domaines aussi variés
que l’automobile, l’électrique, le médical.
Pour cette entreprise triple lauréate du
Micron d’or au salon Micronora, connectée aux grands pôles de la planète avec de
Un bâtiment technique de 24 tonnes.
nombreux donneurs d’ordre, le très haut
débit est une nécessité.
La fibre optique dans le Doubs : www.doubs-thd.fr
zoom
INTERREG FRANCE-SUISSE
La coopération européenne
Le programme Interreg France-Suisse, dont le Doubs est partenaire, favorise la collaboration transfrontalière. Entre 2007 et 2013, 151 projets ont
été soutenus. Innover, valoriser un territoire élargi, favoriser l’emploi et
les mobilités en sont les maîtres mots. Le programme 2014-2020 débute,
tout aussi prometteur.
L
es programmes Interreg ont 25 ans. Leur
vocation à encourager la coopération
entre régions au-delà des frontières natio-
ses fonds. Quatre axes d’intervention sont
particulièrement encouragés.
nales en a fait un axe important de la poli-
Quatre axes forts
et de son dynamisme. Le nouveau pro-
tion entendue au sens large. Celui de
tique de cohésion de l’Union européenne
gramme 2014-2020 accompagne lui aussi
les initiatives locales dans une démarche
de coopération transfrontalière. Comme
il en est encore à ses débuts, c’est le bon
moment pour postuler et bénéficier de
Le premier d’entre eux est l’innovala recherche et de l’innovation chez ses
acteurs traditionnels (chercheurs, chefs
d’entreprises, structures d’accompagnement), mais aussi de la mutualisation
ou l’investissement (équipement et outils
LE COVOITURAGE dans l’Arc jurassien
La mobilité est souvent liée à la voiture individuelle. Ce constat est prégnant en zone rurale, surtout frontalière.
Un covoiturage organisé à grande échelle a vu le jour pour répondre à cet enjeu.
C’est à l’initiative du Parc naturel régional
(environnementaux, sécurité routière, cadre
du Haut-Jura, du Pays du Haut-Doubs,
de vie, budget des ménages, gestion des
du Pays Horloger, pour la France, de
flux aux arrivées dans les entreprises…)
l’Association pour le développement des
auxquels il faut répondre. Le point fort du
activités économique de la vallée de Joux,
projet est d’associer la France et la Suisse, le
de l’Association pour le développement du
départ et l’arrivée. En France, des parkings
Nord Vaudois, de l’Agglomération urbaine du
relais sont identifiés et dédiés (une vingtaine
Doubs, de la République du Canton du Jura
dans le Doubs). Un site Internet connecte et
et arcjurassien.ch, pour la Suisse, que cette
centralise demandes et offres, une centrale
démarche de promotion du covoiturage a
téléphonique complète le dispositif. En
débuté en 2010. Édouard Prost, directeur
Suisse, nous avons pu toucher les entreprises,
adjoint du Parc naturel régional du Haut-Jura,
tenir compte de leurs contraintes et informer
porteur français du projet : « La première
massivement leurs salariés. Cela facilite
étape a été réalisée en 2011-2013 avec le
les synergies. C’est la clé de la réussite. »
Pays du Haut-Doubs et le Pays Horloger. La
Avec 39 000 frontaliers quotidien, le
seconde, 2014 et 2015, s’est développée avec,
covoiturage est comme une solution
entre autres, le Pays des Portes du Haut-
alternative riche de potentiel.
Doubs. Nous travaillons, pour 2015-2018, à
poursuivre cet élargissement. L’idéal serait de
Parmi la vingtaine de parkings relais dans le Doubs,
celui de Mouthe a vite été adopté.
couvrir toute la bande frontalière. Les forts
http://www.covoiturage-arcjurassien.com/;
flux routiers posent différents problèmes
Tél. 00 41 800 25 26 27
Terra Salina, Le (bon) grain de sel européen
« Entre nature et patrimoine, empruntez les voies historiques du sel à la découverte de sites Unesco et de villes
thermales franco-suisses », voilà la promesse de Terra Salina.
de 20%. Sans ce soutien, nous ne nous
serions jamais lancés. »
Créer des outils de coopération
Edina Dzogovic, chef de projets européens
à la Saline, développe : « Avant l’existence
du projet Terra Salina, il n’y avait pas
d’itinéraires de randonnée, pédestre et
cyclable, exploitant à son juste niveau
le potentiel du patrimoine commun que
représente le sel sur le territoire francosuisse. En nous entourant d’acteurs
de terrain, comme les bénévoles de la
Fédération française de randonnée pédestre,
nous avons pu mettre au point l’itinéraire
touristique de la Via Salina entre Arcet-Senans et Berne, éditer un topo-guide
pour les randonneurs de tous niveaux et
Edina Dzogovic : « Le projet a fédéré de nombreux acteurs qui croient en son potentiel. »
concevoir une carte interactive sur le site
web www.terrasalina.eu pour que chacun
Terra Salina, projet de coopération
France-Suisse en 2012. Comme l’explique
puisse construire son propre parcours en
transfrontalière porté par la Saline royale
Nicolas Combes, directeur adjoint à la Saline
fonction de ses préférences de visites et
d’Arc-et-Senans, dans le Doubs, et la
royale d’Arc-et-Senans : « Si l’idée vient des
d’hébergement, et du temps dont il dispose.
Région Yverdon-les-Bains, en Suisse,
décideurs publics français et suisses, rien
Nous sommes désormais 120 partenaires
propose des outils modernes de randonnée
n’aurait été possible sans ce financement
associés, et nous commercialisons 16 séjours
pédestre et cyclable. Cette initiative a eu
européen qui couvre 60% du projet. Le
clé en main différents. »
un rôle fédérateur pour les 120 partenaires
Département du Doubs et la Région de
L’exploitation de l’or blanc est donc loin
économiques, touristiques et culturels
Franche-Comté ont respectivement co-
d’être finie, ce qui ne manque pas de sel !
des deux côtés de la frontière. Le projet a
financé le projet à hauteur de 10%, et la
obtenu le soutien du programme Interreg
Saline royale a autofinancé le reste à hauteur
de recherche). Cela concerne donc autant
Enfin, l’emploi et l’accompagnement de la
en œuvre concrète.
le dernier axe. Cela se traduira par le déve-
les capacités d’innovation que leur mise
Le second axe est la protection et la valo-
risation du patrimoine naturel et culturel.
Ecosystèmes, tourisme et complémentarité
des sites, aménagement territorial favori-
sant l’économie d’espace et la qualité de
l’air, les implications sont variées.
L’axe du transport durable doit, quant à lui,
permettre d’améliorer l’efficacité du trans-
port ferroviaire transfrontalier, la lisibilité
et l’accessibilité de l’offre de transports
collectifs, comme le covoiturage (voir plus
loin).
En savoir plus : http://www.terrasalina.eu/
mobilité de la main d’œuvre constituent
loppement de services de proximité, ceux
existants comme la création de nouveaux,
et l’amélioration de la lisibilité du marché
du travail en rapprochant les organismes
concernés et la reconnaissance commune
des qualifications.
Le tout pour 66 M€ de fonds Feder et
50 millions de francs suisses de fonds fédéraux et cantonaux… Tout un programme !
Tout savoir sur Interreg France-Suisse :
http://www.interreg-francesuisse.org/
talents du doubs
PETITES ET GRANDES HISTOIRES
de Sandrine Beau
Après Le Petit Chaperon qui n’était pas rouge, son gros succès chez Milan,
l’auteure de Nancray est récompensée pour un polar jeunesse.
D
u goût pour la crème chantilly en
à ses jeunes lecteurs. Ses revenus sont plus
bio-équitable, de l’absolue nécessité d’avoir
rien. « Ma nouvelle vie me remplit de joie
bombe quand on vit dans une famille
un téléphone portable pour entrer en
sixième, des kidnappeurs d’enfants, de la
peur du noir, de l’amour d’un grand-père…
Il est question de tout cela dans Toute seule
dans la nuit, le joli petit polar de Sandrine
Beau récompensé du prix Chronos 2015 par
500 000 lecteurs. « Le polar permet de faire
découvrir le plaisir de lire, estime l’auteure
qui aime particulièrement s’adresser aux
9-12 ans. Je m’arrange pour qu’on n’ait pas
envie de lâcher le livre à la fin des chapitres. »
Une nouvelle vie
Longtemps animatrice radio à France Bleu
Sandrine Beau a déjà publié une cinquantaine
d’ouvrages pour la jeunesse.
Besançon, Sandrine Beau a décidé de vivre
de sa plume en se consacrant à temps plein
modestes aujourd’hui, mais elle ne regrette
et de sérénité », nous raconte-t-elle dans le
petit jardin de sa maison de Nancray qui lui
sert désormais aussi de lieu de travail, quand
elle n’intervient pas dans une école ou un col-
lège, partout en France. Mère d’une famille
recomposée de quatre enfants auxquels elle
a lu des tonnes de livres, sa première histoire
avait pris forme lors d’un congé parental.
Très vite, Pomme d’Api l’a sollicitée et, depuis
2009, une cinquantaine de ses petits romans
et albums ont été publiés chez Milan, Petit
Glénat, Bayard, Belin jeunesse…
Toute seule dans la nuit, de Sandrine Beau,
illustrations d’Éva Chatelain, éditions Alice,
collection Primo.
iin medical croit aux robots POUR CHIRURGIENS
Les deux fondateurs veulent libérer la main du chirurgien. Leur start-up compte déjà six personnes.
«
L
a chirurgie a pris du retard, elle est
restée très manuelle, il y a de la place
pour des instruments d’automatisation »,
disent-ils d’une même voix. En 2011, après
un an passé à l’incubateur de FrancheComté, à Besançon-Témis, Christophe
Favret et François Cabaud ont créé iin
medical.. Le premier connaît bien le milieu
chirurgical. Le second assure les développements. Leur petite équipe prend forme : ils
ont recruté deux ingénieurs, un assistant
marketing et… un président-actionnaire.
Arrivé en septembre 2014, Fabrice Péters
permet aux deux fondateurs de se consa-
crer aux développements de produits qui
François Cabaud, Fabrice Péters et Christophe Favret.
faciliteront le geste opératoire. Pour les
développement économique, notamment.
libère la main du chirurgien. En attendant,
fait appel aux sous-traitants locaux. Le
d’éclairage pour opérations profondes,
tribution exclusive, en France, pour un
prototypes et la production, iin medical
Département et l’agence économique
Développement 25 accompagnent les
fondateurs depuis leurs débuts, avec, à
l’appui, un prêt d’honneur au titre du
Le premier produit maison est un système
commercialisé depuis fin 2014. François
Cabaud peaufine maintenant un robot
pour chirurgie arthroscopique qui, en
maintenant la caméra parfaitement stable,
Fabrice Péters a conclu un accord de disrobot de chirurgie britannique. Il s’attache
maintenant à trouver des financeurs pour
poursuivre les travaux de recherche et
développement.
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Joyce
xx
• xsTape Niman la
(Axn)
musique va plus loin que
Persuadé
qu’il(autoproduction)
tient là le rêve sans
les mots
conséquence majeure, Pat D’F s’installe
Sur
un p’tit
air de vacances prolongées,
tranqu
mballant.
Joyce Tape pointe le bout de sa frimousse.
De la France au Mali, elle propage des récits
touchants sur fond de musiques traditionnelles.
Instruments tous maîtrisés, qui ont pour noms
balafon, kora, n’goni, flute peule… Harmonica,
guitares, basse, saxophone apportent une
touche résolument moderne à ce blues des
pays chauds. Joyce Tape sans concession se joue
des modes, sur le mode acoustique ou presque,
elle emporte l’auditeur.
Des épreuves pour jeunes et moins jeunes.
Marie You Tell Me
(Carlines records)
Dans la famille Grillet, prenez la fille : bonne
pioche ! Marie, 16 ans à peine, sort son
épingle du jeu. Bien entourée, c’est dans une
sacrée veine pop rock à tendance variété que
Marie se lance en anglais accords perdus
dans une série de chansons profondément
personnelles. Un potentiel artistique
authentique développé en famille, cela
ressemble à un gros plaisir coupable.
Un clin d’œil insistant aux fans des années
80 et 90. Joli coup d’essai !
En concert le samedi 10 octobre, salle Pourny
à Pontarlier.
Se procurer l’objet : Virgo Music et Hyper U à
Pontarlier.
Rallye trompe de
Montbéliard : Les Chasses
de Monsieur Courbet
(autoproduction)
Imaginez, vous vous promenez dans le bois
pendant que le loup n’y est pas et vous
tombez nez à nez avec une meute de treize
sonneurs. En habits rouges et bottés de noir,
Le Rallye de Montbéliard s’aventure sur les
chasses de ce cher Monsieur Courbet. Trompe
de chant en radouci, basse ou de seconde
trio, toutes rappellent à l’illustre peintre que
c’est la fête au château et que l’écho vient des
montagnes. Une belle initiative dans la grande
tradition des retours de chasse.
TRAIL’ORIENTATION VAUBAN :
ne perdez pas le nord !
À
l’assaut de Besançon et de ses hau-
20 km) », précise Alain Ruaud, responsable
s’élancera de Rivotte le 22 novembre avec
tion, trails et randonnées, ces épreuves
teurs, le Trail’Orientation Vauban
Balise 25. Orientation, rapidité et endu-
rance seront les maîtres mots de l’aven-
ture pour les participants, valides ou non,
jeunes et moins jeunes !
Une carte, une boussole et une bonne
condition physique, c’est le prérequis d’une
course d’orientation réussie. « Discipline
venue de Scandinavie, qui sollicite les
jambes autant que la tête, la “CO” exige
des traçages. À la fois courses d’orientas’élanceront de l’Esplanade Rivotte pour
des itinéraires urbains et forestiers. « Une
initiation préalable à la lecture de carte est
prévue pour les non-initiés, mentionne la
présidente, car Balise 25, c’est aussi une
école d’orientation et une section locale
d’entraînement, l’une des rares en France,
qui forme à la pratique de loisir autant
qu’à la compétition. »
une grande mobilité d’esprit et une solide
Des médaillés internationaux
d’être super entraîné ; elle procure autant
le club compte en effet des champions dans
capacité d’adaptation. Ceci dit, pas besoin
de plaisir quel que soit le niveau de pra-
tique », tient à préciser Valérie Pourre,
présidente de Balise 25.
Des degrés de difficultés variés
Le club fera coup triple le dimanche
22 novembre en organisant sa 7e édition
du Trail’Orientation Vauban, la 9e de la
Rand’Orientation Vauban et la 5e de l’Handi
Rand’Orientation Vauban. « Seront propo-
sés différents circuits, chronométrés ou
pas, des distances et des degrés de diffi-
culté variés selon les catégories (4, 5, 10,
En contrat d’objectif avec le Département,
ses rangs et de nombreux titres remportés
en Coupes et championnats de France (en
orientation pédestre, à VTT et à ski), ainsi
que de brillants succès internationaux,
avec notamment des médailles obtenues
aux championnats d’Europe de CO VTT
sous maillot tricolore par Jérémie Pourre
et Constance Devillers, cette dernière
étant sélectionnée pour le championnat
du monde.
Tél. 06 68 87 64 53 Internet : www.balise25.fr
Courriel : [email protected]
LA CRÉATION ARTISTIQUE
essaime à la campagne
La 10e Saison culturelle départementale est lancée. De l’automne 2015 à
l’été 2016, une programmation de qualité se déploie dans les villages
avec des spectacles pour toutes générations dont une sélection labellisée
« Jeune création ».
ACTUACTU
LIVRES
LIVRES
Accrochefortifiés
Poèmes
livre
vds;vhfd:;bvfdId
Le
dernier recueil mossed
de Jacques
ut Moulin
etur? Qui
estvolo
né d’une
con
eos derumà volorectem
résidence
l’Abri-mémoire
ellesse
d’Uffholtz,
quunt,espace
quam dédié
dipis à
veliquuntium
la
Paix dans ce fuga.
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la mémoire, de la projection vers
Titre livre
l’autre
et du « vis-à-vivre » : « La terre est meuble
Auteur
c’est
le printemps / Les morts de guerre allègent la
terre / Ligne de cimetière dedans la pente / Les croix
se courbent les vignes aussi rameaux fléchis. »
Journal de Campagne,
Jacques Moulin, Æncrages & Co
Pillage dans les règles de l’Art
Après l’enterrement de ses parents – des Allemands
installés à Buenos Aires –, Karl passe régler leur
succession chez le notaire. Et là, énorme surprise,
il découvre qu’il a été adopté. Pour expliquer sa
Pagnozoo présentera son nouveau spectacle, Boléro,
le 16 octobre en ouverture de la Saison culturelle 2015.
C
généalogie, l’attend un monceau de lettres, celles
envoyées à sa mère par ses deux oncles, historiens d’art
qui ont participé, l’un à Paris, l’autre en Pologne et en
’est avec Boléro, la nouvelle production
de la compagnie équestre Pagnozoo, en
Estonie, au plus grand vol d’œuvres d’art de l’Histoire,
en octobre, qu’ouvrira officiellement, le
Comment ne pas penser, en lisant ce roman aux trois
départementale 2015/2016. Ce show sous
Taylor : Inconnu à cette adresse. L’intrigue se dévoile
est inspiré de l’œuvre du peintre flamand
grandissant que l’on assiste à la mise en place de la
résidence artistique à L’Isle-sur-le-Doubs
celui perpétré par les nazis dans les territoires occupés.
vendredi 16 octobre, la Saison culturelle
quarts épistolaires, au chef-d’œuvre de Kreissmann
chapiteau, ballet circassien de haute voltige,
à la lecture de chaque lettre et c’est avec un effroi
Jérôme Bosch. 72 autres spectacles joués par
plus d’une trentaine de compagnies dans
56 communes lui emboîteront le pas.
« Une opportunité appréciée »
Le coût de ces spectacles est pris en charge
par le Département à hauteur de 50 %, à
raison de quatre spectacles maximum
par communauté de communes partici-
pante. Destiné aux communes de moins
de 10 000 habitants (hors Grand Besançon
et Pays de Montbéliard Agglomération), ce
dispositif vise à développer l’offre culturelle
sur tout le territoire, à soutenir la création
et sa diffusion. Dans le même esprit, le label
« Jeune création » encourage l’émergence
de compagnies et d’univers artistiques
novateurs.
La Communauté de communes des Hauts
du Doubs participe depuis le début à la
« politique culturelle » des sbires du Troisième Reich.
Label vie, par la compagnie Gravitation,
le 12 octobre à Chaux-Neuve.
Remarquable.
Le Butin du Reich,
Saison. « Une véritable opportunité pour
Françoise Rodary, Sidh press
Pascal Arnoux, vice-président. Sans ce dis-
Quand la photo était d’argent…
nos territoires ruraux ! s’enthousiasme
positif d’aide, qui répond à un réel besoin, il
n’y aurait pas de spectacles. On joue chaque
année la qualité et la diversité. L’an passé,
nous avons eu une version contemporaine
du Candide de Voltaire qui a fort bien marché. Public de fidèles ou de curieux, les
retours sont très bons. Cette saison, nous
accueillerons quatre spectacles, à commencer par Label vie - L’effet papillon de la
compagnie Gravitation, à Chaux-Neuve, le
vendredi 12 octobre. »
Bernard Faille, photographe à L’Équipe puis à L’Est
Républicain, est décédé en 2007. Ses héritiers ont
fait don à la Ville de Besançon des 98 000 clichés
pris au cours de sa longue carrière, dont une partie a
été numérisée pour le site internet de la Ville. C’est
son vieux complice, le toujours vert André-Hubert
Demazure, qui a ressorti et commenté avec humour
ces instantanés divers, des routes du Tour de France
aux sentiers du Haut-Doubs, en passant par les visites
des présidents de la République ou celles des acteurs
en tournage dans la région. Un plongeon nostalgique
dans les arcanes du passé…
Programmation complète sur le site Internet
Doubs regards,
www.culture.doubs.fr
André Demazure, Bernard Faille, Le Bélvédère
opinions
Les élus du groupe de la majorité départementale
Les élus du groupe socialiste et divers gauche
Très Haut Débit : Le futur, c’est maintenant
Le Doubs : une terre de solidarité et de fraternité
Selon Aristote, « le progrès ne vaut que s’il est partagé
par tous ». Dans cet esprit, l’accès au THD doit être facilité
pour tous et partout. En effet, si les grands opérateurs, dans
une logique de rentabilité commerciale, développent leurs
réseaux dans les grandes agglomérations, qu’en est-il pour
l’ensemble des communes de notre département ?
2 septembre : la photo d’un enfant gisant sur une plage
turque met brusquement fin à l’insouciance estivale et
bouleverse le monde entier. Cette mort, insupportable, a
révélé à chacune et à chacun d’entre nous la situation dramatique vécue par ces femmes et ces hommes qui fuient
la guerre, la barbarie et les persécutions subies en Syrie.
Le développement du THD constitue une révolution technologique au service des citoyens. Le déploiement de la
fibre optique offre des débits d’échanges d’information
jusqu’alors inaccessibles.
Se mobiliser et agir
Au-delà de l’émotion, c’est désormais la mobilisation et
l’action qui s’organisent partout en Europe et en France
pour donner un horizon de vie aux réfugiés et demandeurs d’asile. De tout temps, la France a toujours accueilli
les réfugiés de guerre.
Terre d’accueil et d’humanisme, notre Département, qui
plus est « Ami des enfants », se devait aussi de prendre
sa part en s’inscrivant dans cette dynamique aux côtés
de l’État, des maires, des associations, des collectifs et
des citoyens.
Collectivité des solidarités par excellence, premier partenaire des communes dont certaines se sont déjà engagées, il était de la responsabilité du Département de
participer et de soutenir cet élan collectif.
Garant de l’équité territoriale, le Département joue son rôle
dans la lutte contre la fracture numérique en tant que partenaire fondateur du Syndicat Mixte Doubs Très Haut Débit.
Sous le signe d’une rentrée connectée, Christine Bouquin,
lors de la pose du premier Nœud de Raccordement Optique
à Frasne, le 1er septembre, a souligné à quel point « le développement du numérique est une priorité de l’action départementale, indispensable au développement des territoires
et des entreprises. Chaque habitant du Doubs doit être
considéré avec équité, qu’il vive ou travaille sur un territoire
rural ou urbain ».
Grâce à son action volontariste, un investissement majeur
et le souci constant de faire respecter le calendrier du
déploiement, le Département s’affirme comme précurseur en faveur de la modernisation des communes et des
services publics, du mieux vivre des particuliers, et de la
dynamisation du tissu économique local.
Le Très Haut Débit ouvre le champ des possibles. Demain,
il permettra de faire jaillir de nouveaux emplois dans
les domaines de l’e-santé, du télétravail, de l’e-éducation comme en témoignent les expérimentations du
Département en faveur des collèges. Il offrira une gestion
optimisée du temps, de l’espace et de l’énergie pour tous.
Mettre le Département en mouvement
Décider de mettre le Département en mouvement, c’est
aussi pour l’exécutif départemental prendre ses distances
avec les réactions populistes d’un ancien président de la
République.
Comment pourrions-nous justifier l’inaction face à cette
détresse, face à ces enfants, ces femmes et ces hommes
qui risquent chaque jour leur vie ? Nous serions alors dans
la non-assistance à personne en danger de mort.
Oui, le Doubs doit être fidèle à sa longue tradition de
solidarité et de fraternité.
Christine Bouquin, Françoise Branget, Virginie Chavey,
Jacqueline Cuenot-Stalder, Catherine Cuinet, Marie-Laure Dalphin,
Odile Faivre-Petitjean, Annick Jacquemet, Sylvie Le Hir, Michèle Letounlon,
Béatrix Loizon, Florence Rogeboz, Philippe Alpy, Serge Cagnon,
Ludovic Fagaut, Philippe Gonon, Jean-Luc Guyon, Denis Leroux,
Alain Loriguet, Thierry Maire du Poset, Alain Marguet, Pierre Simon,
Michel Vienet, Thierry Vernier.
David Barbier, Frédéric Barbier, Marie Chassery,
Christine Coren-Gaspéroni, Claude Dallavalle, Magali Duvernois,
Gérard Galliot, Noël Gauthier, Claude Jeannerot, Myriam Lemercier,
Géraldine Leroy, Rémy Nappey, Danièle Nevers, Martine Voidey.
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