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12 La mobilisation de fonds non négligeables à l’échelle de la coopération française, la mise en place d’une structure et d’une « mécanique » innovante avec la DIPT/CPT impliquait une évaluation, qui, vu l’attention toute particulière du public et des élus de la nation, devenait une exigence incontournable. Celle-ci a été lancé par le service de l’évaluation de la DGCID. L’objet de cette évaluation porte sur les actions financées ou co-financées par la DAH et la DIPT/CPT. Le Groupe URD a été choisi sur appel d’offre pour la réaliser. 1.2. Champs et objectifs de l’évaluation Ce rapport couvre la partie « Indonésie » d’une mission dont le champs et les objectifs de l’évaluation, tels que mentionnés dans les Termes de Référence, sont les suivants : « Analyser la définition, la mise en œuvre et, pour ceux déjà achevés, l’impact des projets menés en 2005 avec le soutien de financements publics français dans trois pays particulièrement touchés: l’Indonésie, Sri Lanka et l’Inde. Elle englobera les moyens mis en œuvre par le gouvernement français (essentiellement à ce stade DAH et DIPT/CPT) dans ces pays par : - les administrations. - les organismes participant à la coopération internationale : Agence française de développement, agences de l’eau… - les ONG, françaises, internationales et locales, recevant des subventions publiques. - les agences des Nations Unies, recevant des contributions françaises. La présente évaluation doit porter sur les actions mises en œuvre sur l’année 2005 et le début de l’année 2006. Elle sera menée en deux temps - avec une première mission sur le terrain à l’automne 2005 et une seconde au printemps 2006 – dans une démarche de suivi-évaluation. L'évaluation devra se positionner selon deux perspectives principales : - Une appréciation globale par pays des actions ayant reçu un financement public français, en formulant un jugement sur la pertinence des orientations et des projets retenus par rapport aux besoins des pays bénéficiaires, aux actions des autres acteurs, et par référence aux ambitions assignées par la communauté internationale, ainsi que sur leur visibilité. - Un jugement sur les activités elles-mêmes, faisant appel aux critères d'efficacité, d'efficience et de viabilité. » Il s’est avéré que les opérations financées par le gouvernement français ont souvent été l’objet de co-financements dans lesquels d’autres bailleurs français étaient impliqués, et notamment la Fondation de France, la Croix Rouge Française et des agences de l’eau. L’évaluation a porté sur les projets dans leur ensemble, sans chercher à flécher plus précisément ce qui provenait des fonds publics versus d’autres sources de financement. 1.3. Méthode mise en place pour l’évaluation Pour répondre à ces Termes de Référence, l’équipe d’évaluation du Groupe URD s’est rendue au Indonésie du 13 au 23 Novembre 2005. Elle a rencontré : - les services de l’ambassade, et notamment SE. l’ Ambassadeur Renaud Vignal, Mr Gilles Garachon, COCAC, et toute son équipe ; divers représentants des autorités nationales au niveau de Jakarta et des zones visitées ; les ONG sur leurs terrains d’opération ; 13 - OCHA sur Banda Aceh; La représentation d’ ECHO à Banda Aceh ; Les équipes de la Croix Rouge Française à Jakarta, Aceh et Sigli Une première réunion de cadrage a eu lieu à l’arrivée de la mission en Indonésie avec l’équipe du SCAC. La mission a ensuite rencontré un certain nombre d’acteurs nationaux sur Jakarta. Puis l’équipe a réalisé un longue visite de terrain parcourant l’ensemble des zones touchées sur Aceh, Meulaboh et Sigli. Chaque fois que c’était possible, des entretiens ont été réalisés avec les bénéficiaires, soit individuellement, soit sous forme de « groupes de discussion ». Un certain nombre de projets « hors financement DIPT/CPT » ont été visités, afin d’avoir quelques points de comparaison supplémentaires et pour mieux appréhender la diversité des interventions tant dans leurs sujets que dans leurs modes opératoires. Il s’agit par exemple de programmes tels que ceux des Architectes de l’Urgence à Sigli. Avant le départ vers Paris, une série de réunions de restitution a permis de présenter les premières conclusions à quelques- uns des acteurs clé de l’intervention française : - réunion de restitution à l’AT , à la Maison de la France à Aceh ; - réunion de restitution avec le SCAC à Jakarta; - réunion de restitution avec l’équipe de la Croix Rouge Française à Jakarta ; - réunion de conclusion avec SE l’ambassadeur Renaud Vignal Les outils utilisés comme référence pour l’évaluation ont été : - le cycle de projet, - les critères du CAD de l’OCDE - le cycle de gestion de la réponse aux désastres ; - le Compas Qualité, comme outil de gestion de la qualité. L’annexe N°1 présente l’itinéraire de la mission, tandis que l’annexe N°2 liste les personnes rencontrées. Le présent rapport présente les observations, conclusions et recommandations de cette première mission. 1.4. Limites de l’évaluation Le temps et le budget impartis représentent une première limite importante, d’autant qu’il fallait travailler sous pression afin de répondre aux exigences de calendrier. La pression s’est encore accrue suite à l’accident d’un membre de l’équipe avant son départ (jambe cassée et immobilisation pour un mois), qui a rendu la charge de travail sur le reste de l’équipe plus importante encore. La mission a fait le maximum pour pouvoir rencontrer les bénéficiaires de l’aide. Plus de temps aurait permis de faire cela de façon plus systématique. Au cours de la prochaine mission, il s’agira aussi de passer plus de temps auprès des autorités nationales, notamment aux niveaux décentralisés. Il n’a pas été possible de visiter l’île de Nias, fortement touchée par la réplique du 28 Mars 2005. Ceci aura lieu dans la mission 2. Dans de nombreux cas, les personnels rencontrés dans les ONG n’ étaient pas ceux qui étaient présents dans les premiers mois. Reconstruire le fil des évènements qui ont eu cours durant cette période, notamment l’enchaînement « mission exploratoire -conception de l’interventionnégociations avec les bailleurs » s’est avéré compliqué.