Fiche activités

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Fiche activités
MOTS CLES
EN AMONT
DECOUVERTE DU FILM
 Education : les rapports Père/fils ; Mère/fils : rôle de la contrainte, des cadres, de l’interdit, de la règle (rapport avec le
contexte socio-culturel du film, composé entre 1969 et 1972, c’est-à-dire immédiatement après les événements de mai 68 en
France et du printemps italien en 1969)
 Obéissance et liberté : plus globalement construction du libre arbitre, de la responsabilité ; réseau avec les films de la saison
sur le thème Grandir
 Complexité de la personne humaine avec des personnages qui ne sont jamais d’une pièce, jamais archétypiques, et ne
correspondent pas aux archétypes du conte
 Dignité et misère : comment et pourquoi être fier de soi ? Geppetto en homme de papier, en marin, sans manteau dans le
froid, et comportement face à la force publique
 Rapports Homme / animal : racines symboliques du bestiaire – liens avec les textes fondateurs et les contes, les fables, les
mythes
 Métamorphose : fréquents aller/retour (à la différence du livre) entre trois états (objet inanimé, animé et enfant lui-même
ambivalent (homme/animal)
 Monstruosité : appendices nez et oreilles, personnages aux réactions décalées, extrêmes et changeantes (justice, école, fée),
accoutrements (gouvernante, chat et renard
 Vérité et mensonge : la transparence impossible pour se construire et grandir, cacher/dissimuler/garder pour soi/mentir et
rôle de l’intime, la fidélité à des valeurs (respect d’autrui…)
 Perception des espaces : Lieux chaleureux / lieux attirants / lieux anonymes / lieux changeants
 Rapports homme/animal
 La foule, le groupe social et ses réactions souvent attendues, solidaires, monolithiques (parents, voisins, lavandières,
commerçants, ouvriers, gendarmes, file d’attente à la soupe populaire, gens du port)
Le personnage de Pinocchio est connu de tous pour son rapport au mensonge et l’effet qu’il produit sur son nez. On pourra partager
autour de cette histoire les bribes qui peuvent être connues, voire les films que certains auront vus, en particulier, sans doute, le film
de Walt Disney, qui passe encore régulièrement ou est présent dans nombre de bibliothèques familiales.
Permettre aux élèves de prendre conscience de la dimension universelle de cette histoire grâce aux affiches des films, des spectacles
et par la découverte des couvertures nombreuses et variées, illustrées de façon très différente, ce qui rapprochera ce livre de celui
d’Alice au Pays des Merveilles.
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Juste avant la projection :
Possibilité 1 : Pourquoi Pinocchio se transforme-t-il dans ce film, alternativement en pantin et en petit garçon ? Essayez de vous
rappeler des actions précises, de façon à pouvoir les raconter.
Possibilité 2 : Dans beaucoup d’histoires, il y a des bons et des méchants. Essayez de définir les personnages de la Fée et de Gepetto,
en vous rappelant d’actions importantes selon vous, qui permettraient d’argumenter dans un sens ou dans un autre.
EN SALLE
Juste après la projection :
Possibilité 1 : Comparez Pinocchio au début et à la fin du film. A-t-il changé et si oui comment ?
Possibilité 2 : Parmi les personnages de cette histoire, quels sont ceux qui vous ont le plus marqué, et pourquoi ? On peut bien
entendu beaucoup apprécier un personnage qui apparaît rarement à l’écran, un personnage qui n’a pas un rôle positif, voire un
personnage qu’on a des difficultés à définir, à qualifier, qui garde une part de mystère…
Dégager les grandes entrées du film : un document synthétique (Pinocchio, Grandes entrées) peut servir de plan pour l’enseignant de
façon à organiser les traces qui résulteront des échanges. L’enseignant prendra soin de mettre en évidence des points de vue et des
arguments différents de façon à permettre aux élèves de percevoir le caractère irréductible du personnage. Il s’agira ensuite de
déterminer l’entrée préférable, selon le niveau des élèves et le temps disponible pour se consacrer à un projet. Deux entrées se
détachent.
DE RETOUR EN
CLASSE
Entrée personnages : Les questions posées en salle peuvent donner lieu à des débats voire à des présentations d’argumentaires
contradictoires sous forme d’affiches. Ce film peut occasionner des débats de nature philosophique intéressants à partir des profils
des personnages qui comportent tous leur part d’ombre et de lumière, ainsi que des évolutions intéressantes. On pourra dresser des
portraits contradictoires des personnages et les comparer en recherchant la mise en valeur de la complexité.
Entrée adaptation de conte : Comme pour le film Alice de JAN SVANKMAJER, la comparaison entre le déroulant du film et les étapes
du roman peuvent constituer un projet intéressant mais ambitieux, à adapter selon les âges des élèves. Comme le roman (déposé ici
et déposé là, avec des présentations différentes) est long, il importe de sélectionner quelques passages clés, d’alterner dans les
modes d’entrée dans le roman, d’instaurer des moments ritualisés de plaisir grâce à des lectures dédiées qui permettront aux élèves
de percevoir la subtilité du style de Collodi sans rencontrer les obstacles liés à la technique de lecture. Pour les élèves de fin de cycle
3, des outils visant la littérature particulièrement intéressants ont été déposés dans le dvd pédagogique (par exemple le document
présenté ici), qui devront être intégrés dans un projet et reliés à la rencontre de l’adaptation cinématographique, par exemple à
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partir de la trame du film. Pour percevoir le cheminement qui a conduit du roman au scénario du film, peut-être la présentation du
manuscrit original de l’auteur peut-elle se révéler intéressante. Ne pas oublier qu’il existe un matériel très simple à utiliser : les
résumés et les synopsis du film qui peuvent être comparés (choisir son préféré, dire pourquoi en repérant les éléments ou points de
vue essentiels selon le lecteur, défendre son point de vue face à un pair… Possibilité d’en rédiger un par découpage montage, par
adjonction, superposition…
NOTIONS
MOTS-CLES

Genre
Fiction, documentaire, film d’animation,
science-fiction, fantastique, policier,
comédie, burlesque, dramatique,
péplum, western, polar, road-movie, film
d’horreur, film d’aventures…
PROPOSITIONS D’ACTIVITES POUR LES FAIRE EMERGER ET LES CONSTRUIRE
 Certains extraits vidéo proposés dans les dvd pédagogiques réalisés pour les
autres films peuvent être présentés pour établir des rapprochements en
termes d’émotions dans un premier temps, puis en termes d’histoire et de
personnages.
 Pour les plus grands, on pourra trier les définitions simplifiées des genres
pour percevoir que ce film emprunte à plusieurs genres.
 D’autres contes ont inspiré des films de la programmation, et en premier lieu
Alice. La confrontation des deux adaptations filmiques, à partir des débuts
des deux films (cf. dvd pédagogique Alice) et à partir de quelques scènes clés
faisant appel à un des attributs de ce genre, le recours à la magie : comparer
comment elle est traduite et ce que cela procure comme effets sur le
spectateur. Pour les plus grands, on pourra distinguer les procédés du cinéma
d’animation utilisés par exemple pour L’étrange Noël de monsieur Jack et ce
qui relève d’un simple choix de cadrage et de dissimulation au regard pour
Les aventures de Pinocchio.
 On peut dire que le livre, comme le film, empruntent à plusieurs genres sans
en faire complètement partie. Parmi eux, on évoque le genre épique (syn.
extraordinaire, fabuleux, fantastique, héroïque, homérique). Qu’est-ce qui,
dans les aventures de Pinocchio, apparaît comme épique et qu’est-ce qui ne
l’est pas ? Pour ce faire, le déroulé du film proposé dans le cahier de note
permet de se remémorer les séquences, tout comme les titres de chapitres
du livre. Selon l’âge des élèves, lire les résumés de quelques séquences
filmiques, lire quelques passages du livre, comparer, et déterminer les
similitudes et les différences, s’il y en a. On peut bien entendu prendre appui
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Couleur - lumière
Image
 Noir et blanc, couleurs, contraste,
symbolique des couleurs, climat,
impressions visuelles, pouvoir expressif…
 Eclairage chaud/froid, intensité/variation
de lumière, clair-obscur, montré/caché,
climat/ambiance, influence sur la
perception personnage/scène…
 Composition de l’image : équilibre des
formes, masses, volumes, points forts ;
symétrie/ dissymétrie, lignes,
perspectives, organisation sujet,
personnage/décor…
 Cadrage : sens du mouvement,
positionnement harmonieux, sens du
regard du personnage…
 Plans : Plan d’ensemble, plan moyen,
plan rapproché (plan américain, taille,
poitrine), gros plan…
sur les extraits vidéo présents dans le dvd pédagogique pour affiner cette
analyse.
En comparant des images de lieux du film par couleur et par lumière dominante, on
repèrera les effets choisis par le réalisateur pour générer des sensations qui
évoluent et pour relier les couleurs à certains personnages (la fée avec le bleu et le
blanc, Gepetto avec la couleur de la flamme et le clair-obscur doux, le juge avec le
gris lumineux, etc.).
LA PAUVRETE : référence dans l’histoire des arts, elle constitue un sujet tardif, qui
marque un changement dans les buts poursuivis par l’art et introduit la dimension
subversive dans des représentations du réel qui échappent aux canons
académiques. En examinant les images on recherchera les stratégies opérées par les
artistes pour rendre lisible la misère : attitudes des personnages, habits, accessoires
symboliques (les gaudillots peints par Van Gogh), emploi de la lumière, de l’ombre
ou projetée, et d’une palette de couleur, nature du traits ou facture plus générale…
On pourra par contraste comparer avec le traitement picturale des bourgeois de la
même époque. Expression artistique : On pourrait imaginer transformer des images
(usage de logiciels numériques, découpage/assemblage par superposition, etc.) de
manière à rendre importants des pauvres ou à réduire à la misère des riches. Mais
c’est sans doute à partir du jeu dramatique et de la photographie que la perception
des moyens évoqués plus haut et leur emploi judicieux peut être le plus perceptible
et le plus efficace.
PRATIQUE ARTISTIQUE : tirer le portrait des personnages ; pour les plus grands relier
des éléments de texte et des photogrammes pour dresser un portrait ou pour
répondre a une interview avec des bouts de texte !) Les recherches peuvent se faire
en parallèle par le biais de l’écriture, ce qui permet de disposer de qualificatifs, de
métaphores, et de séquences d’appui pour argumenter. La fiche Portrait proposée
pour ce film comme pour d’autres peut servir de cadre favorable à la complexité.
Des images peuvent servir d’appui, qu’elles concernent les personnages principaux
ou les personnages secondaires. Des dossiers d’images extraites du film concernant
chaque personnage dans différentes séquences permettent de rechercher les étapes
de la fiction correspondantes en prenant appui sur la trame du film suffisamment
précise pour susciter l’évocation. La répartition des étapes par groupe paraît
nécessaire au regard de la longueur de l’histoire. Pour aller à l’essentiel, les élèves
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 Angles et profondeur : Plongée / contreplongée, vue frontale, 1er plan, arrièreplan, profondeur de champ…
peuvent rechercher avec l’enseignant les étapes importantes du film. Une fiche
d’aide a été réalisée à cet effet.
HDA : 3 AXES / LA FIGURE MATERNELLE DANS L’ART, LA REPRESENTATION DE
L’ENFANT, LA MISERE LA PAUVRETE :
Figure maternelle : force de l’image de la représentation de la Vierge à l’enfant, qui
constitue une référence à partir de laquelle beaucoup d’œuvres modernes ou
contemporaines traitent le sujet de la maternité.
Découverte des œuvres, dossier Maternité : observer les constantes formelles avec
en particulier le cercle ou l’ovoïde des bras de la mère autour de l’enfant, rôle des
bras (d’ampleur variable), jeux de regards, postures corporelles (leur proximité,
l’inclinaison de la tête de la mère) allant jusqu’à l’imbrication des corps (en
particulier dans les sculptures) et variation du point de vue.
Mouvements
caméra
 Plan fixe, travelling latéral/avant-arrière,
panoramique, caméra portée, zoom,
caméra objective/subjective,…
PRATIQUE D’EXPRESSION EN ARTS VISUELS : en 3D : les sculptures de mères
protégeant leur enfant abondent, qu’elles soient religieuses ou non. Problématique :
comment montrer qu’un personnage en protège un autre ? Grâce au jeu dramatique
(jeu da statue et du sculpteur, par exemple) et à la photographie (clichés pris des
postures sous plusieurs angles de façon à faire percevoir la protection), les élèves
disposent de ressentis et d’images variées à traduire sous forme plastique.
Techniques et procédés variés possibles (bonhommes en fil électriques, en papier
journal torsadé, en grillage recouvert de papier mâché et bien entendu, très
conseillé, en terre…) En 2D, là encore, les images de maternité, de vierge allaitant,
sont innombrables. Les élèves pourront comparer ces images, tracer les contours,
les formes, les lignes de force, les jeux de regards ou la place des mains sur du
papier calque et comparer les tracés, repérer les points communs, avant d’effectuer
des choix pour le mur d’image, en argumentant sur celle qu’ils préfèrent. Les
contours peuvent donner lieu à des découpages de pochoirs pour tracer sa propre
image en limitant à des formes essentielles.
La scène quasi magique de l’apparition de la marche chez le pantin est intéressante
à plus d’un titre : on pourra repérer la nature des mouvements de caméra en
utilisant un appareil photo, et en utilisant le zoom comme la caméra le montre. Ce
pourrait être l’occasion de rechercher avec les élèves les techniques employées par
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Bande-son
Montage
 Voix, musique, ambiance, effets sonores,
 Paysage sonore, écriture sonore,
 Sons synchros / postsynchronisés, sons
directs, voix off, voix intérieure,
 VO, VF, version internationale
 Sons réalistes, sons dramaturgiques
 Silence
 Créer une continuité/créer des effets.
 Plan, scène, séquence, plan-séquence.
 Montage chronologique, montage
alterné, montage parallèle, montage
métaphorique, raccord champ/contrechamp, entrée/sortie du cadre, raccord
par association d’idées/d’images/par
masque naturel
 Rythme, unité dramatique et narrative,
linéarité ou pas.
 Temps réel / temps cinéma
 Transition : Fondu enchainé, flash-back,
fondu au noir, flou, volet…
le réalisateur sous forme d’émissions d’hypothèses avant de leur montrer les plans
de la marionnette et les techniques employées pour la faire bouger. Des images sont
déposées à cet effet dans le dossier TOURNAGE DU FILM.
Le conseiller pédagogique Education musicale a analysé la bande son du film, a
réalisé une synthèse déposée sur le dvd et a joint deux documents sonores qui
permettent de réaliser des liens avec l’enseignement de l’histoire des arts. Il met en
évidence le caractère assez varié des propositions musicales ainsi que le lien
entretenu entre personnages à l’écran et thèmes sonores, sortes de jingles que les
élèves pourront reconnaître comme des cartons de film muet !
Le silence joue un rôle important, et il est très présent dans le film dans les
situations à caractère magique, extraordinaire ou dramatique (à quelques
exceptions notables). Dans ce silence viennent alors s’inscrire quelques bruitages (à
faire écouter sans montrer l’image, dossier extraits vidéo), qui mettent en attente le
spectateur et lui permettent d’imaginer, de construire du sens, de façon ouverte.
Interpréter, imaginer sur ces passages sans vision de l’image serait particulièrement
bénéfique pour tous les élèves, en particulier à une époque où la musique devient
omniprésente dans la majorité des films qu’il leur est donné de voir.
Un film en séquences, plans extraits du feuilleton, comme le livre en épisodes : des
propositions ont été faites plus haut concernant la compréhension du travail
d’adaptation du réalisateur, ici aussi scénariste.
Certaines séquences permettent des analyses simples par le jeu des comparaisons.
Par exemple, la scène Maître Cerise seul en train de (tenter de) découper un
morceau de bois, puis celle de Gepetto en train de réaliser la marionnette.
Comment ces deux scènes se différencient-elles (réactions des personnages, points
de vue, cadrages, découpe des plans…) ? On peut repérer les différences et les
ressemblances en comparant les images animées (dossier extraits vidéo) de chaque
séquence, et entrer dans la précision avec les images fixes (dossier photogrammes).
Pour le cycle 3, le déroulant du film peut être découpé de manière à repérer sur
deux lignes de temps parallèles ou communes, la chronologie des événements pour
Pinocchio et Gepetto.
Le rythme du film repose sur une alternance de bonheurs et de malheurs pour
Pinocchio, marqués par la métamorphose du héros. Les séquences du film peuvent
être classées de la sorte :
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Séquences
Evénement
Evénement
Conséquence
heureux
malheureux
visible
Des divergences peuvent apparaître dans les appréciations et certaines séquences
peuvent mériter d’être découpées. On percevra grâce à ce tableau le rythme
inhérent à la tension dramatique. Pour les plus grands, on pourra également repérer
le temps, de façon à percevoir les accélérations et les ralentissements…
Grandir au travers des thèmes suivants :
Le livre de Collodi est une œuvre majeure de la littérature mondiale, le film qui en
est à l’adaptation ne l’a pas réduit, bien au contraire, ce qui justifie très largement
sa présence dans la programmation nationale. Il serait vain d’imaginer relever tous
les thèmes et tous les réseaux qui traversent cette œuvre qui n’a cessé de fasciner
jusqu’à ce qu’une nation entière l’identifie comme un symbole phare de son
identité. Comme enseigner consiste d’abord à choisir, voici deux axes majeurs qui
seront retenus ici autour de ce que signifie le mot GRANDIR, parmi beaucoup
d’autres.
Réalisation
 Les 5 questions : Qui ? Où ? Quand ?
Quoi ? Pourquoi ?
 Comment ? Mise en scène, casting,
direction d’acteurs
 Sujet = De quoi parle-t-on ?
 Angle = Que dit-on du sujet ?
LA METAMORPHOSE : Un dossier y est entièrement consacré dans le cadre de
l’histoire des arts (et pour l’exploiter dans la pratique artistique). Pour conduire la
réflexion et permettre une rencontre avec les œuvres efficace, on pourra prendre
tout d’abord appui sur l’excellent travail de Corinne Le Gat-Callier, CPAV dans le Var,
qui a produit un document extrêmement fouillé et pertinent : La métamorphose
dans l’art ou l’art de la métamorphose. Il donne lieu à de nombreuses pistes autour
des tracés, des transformations magiques, des énigmes et des secrets, de la
métamorphose du dessin lui-même, de la différence, de la forme, de l’œil et de son
regard, de l’expression de la douleur ou de la peur, de l’âme des choses, du rêve en
images, de la modification de l’apparence des êtres ou des choses, de la similitude
ou de la simulation. Les images des œuvres auxquelles elle fait référence sont
toutes regroupées dans le dossier IEN Hyères. On notera que l’auteur fait très
directement référence à l’histoire d’Alice au pays des merveilles qui a été vu par les
élèves de cycle 2 cette année. Des comparaisons, des liens, tant sur le plan des
effets que sur le plan technique, seraient bienvenues dans ce cas, et le dvd
pédagogique consacré à ce film pourrait y contribuer.
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Certains artistes ont réalisé de nombreuses œuvres qui portent en elles le mystère
de la métamorphose : un dossier spécifique a été consacré à Jérôme BOSCH et un
autre à Maurits Cornelis ESCHER. Enfin des travaux d’élèves ainsi que des projets en
arts plastiques (collège) peuvent très largement fournir matière à adaptation.
LE PORTRAIT / L’IDENTITE
L’histoire de l’art présente de nombreux portraits d’enfants que l’on pourra
comparer, en déterminant des réseaux de natures différentes (pôle sensible, pôle
plastique ou pôle histoire des arts) à partir d’indices relevés sur les images. Les
projets sur le portrait sont nombreux à l’école, pour des niveaux d’âge très
différents, des exemples vous sont proposés ici. L’enfant est souvent associé à la
figure maternelle dans les portraits, comme cela a été mentionné plus haut, et cela
permet d’entrevoir des portraits bien spécifiques, centrés sur les rapports entre les
êtres, essentiellement d’amour et de tendresse. Ils peuvent se traduire aussi au
travers d’une stylisation dans le cadre de l’illustration, d’où l’intérêt que peut
représenter la variété des interprétations d’une même histoire, et ce faisant d’un
même héros : c’est que permet de réaliser le dossier complet consacré à
l’illustration du roman, avec l’ensemble de ses illustrateurs importants, après s’y
être essayé, dans le cadre d’un apport culturel introduit dans la séquence d’arts
visuels. Ce dossier constitue le pendant de celui consacré aux illustrations d’Alice,
déposé dans le dvd pédagogique qui lui était consacré… des projets autour de
l’illustration pourraient naître ainsi ! Ces portraits, enfin, peuvent être reliés aux
personnages qui les ont très directement inspiré, et qui constituent la matrice de
l’art romanesque et théâtral italien, à savoir, la commedia dell arte : là encore, tout
un dossier consacré à l’ensemble des personnages, et à leurs masques, est déposé
dans le dvd. Cela permettrait d’imaginer un projet reliant arts visuels et théâtre,
voire de se lancer dans une séquence consacrée au jeu dramatique, en prenant
appui sur des lazzis.
Les passages soulignés renvoient grâce à des liens hypertextes à des documents proposés dans le DVD pédagogique du film réalisé par le coordonnateur. Ce support est réservé pour un usage strictement scolaire et
ne donne lieu à aucune reproduction ni diffusion, dans le cadre de la loi sur les droits d’auteur. Chaque enseignant engage sa responsabilité.
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LES AVENTURES DE PINOCCHIO DE LUIGI COMENCINI / ECOLE ET CINEMA SAISON 2013 2014 NIEVRE / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN