Hag`tions n°70 automne 2014 - Communauté de communes de la

HAG tions
N°70-automne-2014
L E
M A G A Z I N E
D E
L A
C O M M U N A U T É
D E
C O M M U N E S
D E
L A
H A G U E
HISTOIRES
DE LA HAGUE
Pela, le surdoué
de la moto
Q U I FA I T Q U O I ?
Rencontre avec
les topographes
de la CCH
Le numérique
à votre porte
DOSSIER p6
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ÉCLAIRAGE
S
BLOC NOTE
DE MICHEL CANOVILLE
Malheureusement, les outils pour
gérer un Cotentin rassemblé
n’existent pas.
Nous vivons une période difficile
car nous sommes sûrs que nos
finances vont se raréfier. Notre
objectif est de continuer à proposer
à la population des solutions
de proximité, tout en trouvant
un équilibre satisfaisant entre
ces services et nos moyens. Si
nous avons déjà diminué les frais
de fonctionnement de près d’un
million d’euros sur trois ans, nous
faisons face à des nouvelles charges,
comme les rythmes scolaires pour
lesquels nous devions répondre
Nous préparons actuellement
notre programme de mandat
alors que la réforme territoriale,
qui devrait être bouclée le
31 décembre 2016, va modifier
notre périmètre. Cela ne doit pas
nous empêcher de bâtir un projet
de territoire, qui pourra également
servir à faire partager nos choix et
nos convictions en cas de fusion.
Je défends avant tout le principe
de la proximité qui rend
un véritable service à l’usager.
C’est pour cette raison que
je n’adhère pas à l’idée d’une
collectivité géante qui me semble,
en plus, impossible à gérer.
présents. Leur mise en place
représente un coût supérieur
à 400 000 euros. Toutefois, nous
devions réussir cette réforme.
Nous regardons chaque poste
de dépenses et il paraît évident
que la réforme territoriale aura
une incidence sur le contribuable.
Nous serons obligés de rechercher
des ressources nouvelles,
notamment une taxe sur les
ordures ménagères et une révision
de certains tarifs. J’avoue mon
inquiétude, non seulement pour
la situation financière de notre
canton, mais aussi et surtout
pour celle de notre pays.
AUSSI DANS CE NUMÉRO
PHOTOMONTAGE ANAHIDE MAZMANIAN
QUI FAIT QUOI ?
Les topographes ...........................................................PAGE 4
À SUIVRE
Les chemins de l’accessibilité ..................................PAGE 5
EN COUVERTURE La carte
de déploiement de la fibre optique
sur le territoire. P 6
HISTOIRES DE LA HAGUE
Le surdoué de la moto . ........................................... PAGE 12
DOSSIER
Le numérique à votre porte .............................. PAGES 6 - 9
EN BREF................................................................. PAGES 10 - 11
HAG tions
ARNA
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Une publication de la Communauté de communes de la Hague, 8 rue des Tohagues
BP 217 - 50442 Beaumont-Hague Cedex. 02 33 01 53 33 - [email protected]
Site Internet : www.lahague.com
Directeur de la publication : Michel Canoville. Rédaction en chef : Grégoire Martin.
Photos : B. Almodovar, Olivier Flamanc, Le Tourp, Arnaud Haudiquert, Manche
Numérique, Sylvain Manquet, Grégoire Martin, OTH, Élodie Sanson, Romain Travert, D.R.
Conception, rédaction et réalisation : FAWA. Impression : Groupe Lecaux imprimeries.
Votre magazine est imprimé avec des encres végétales par
une entreprise Imprim’Vert. La marque Imprim’Vert garantit la gestion
des déchets dangereux dans les filières agréées. Le papier utilisé
est certifié PEFC. La certification PEFC garantit que le bois utilisé dans la
fabrication du papier provient de forêts gérées durablement.
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NS
3 QUESTIO
À
GÉRARD CHEVEREAU
premier vice-président, en charge
des ressources humaines
Votre actualité ?
Garantir les moyens humains et
financiers pour la mise en place des
nouveaux rythmes scolaires. Nous
investissons de l’argent et de l’énergie autour de cette organisation.
Malgré quelques difficultés, nous
poursuivons tous le même objectif :
contribuer à la réussite scolaire de
nos enfants. Nous avons augmenté
le temps de travail des agents qui ne
sont pas à temps plein. En parallèle,
pour assurer l’encadrement supplémentaire découlant de cette réforme, nous avons signé des conventions avec des associations de
centres de loisirs sans hébergement
(CLSH) et des maisons des jeunes. En
effet, je suis opposé à un recrutement massif de fonctionnaires, car
notre masse salariale s’élève à 12
millions d’euros par an. Dans le
contexte actuel, il serait déraisonnable de l’augmenter.
Vos priorités ?
Hors Areva, nous sommes le premier employeur du canton avec
370 salariés. Le montant de la masse
salariale augmente régulièrement
chaque année, car le personnel
LES COMPÉTENCES
l RESSOURCES HUMAINES
il s’agit de la gestion du personnel de la CCH, soit 370 salariés au
troisième trimestre 2014. Gérard Chevereau, premier vice-président
y travaille avec les services de la collectivité, en particulier la
directrice des ressources humaines, Christine Mongermont, en poste
depuis le mois de septembre.
évolue en grade. Mon objectif prioritaire est de maintenir un service
public de qualité, efficient, sans accroître les coûts. Ainsi, nous cherchons des solutions afin de diminuer
au maximum le nombre de remplacements. La mobilité interne, sur
une base de volontariat, est une de
ces solutions et nous souhaitons vivement motiver les salariés à ce sujet.
Les perspectives ?
Nous travaillons sur le projet
d’administration : toutes les fiches
de poste seront révisées. Nous allons
dans le sens d’une plus grande efficacité sans jamais oublier le bienêtre des salariés.
PLUS
D’INFORMATIONS
SUR
www.lahague.com
BILAN DE LA SAISON
TOURISME
UN BON CRU
La saison touristique s’est
déroulée en trois temps. Elle a
commencé précocement grâce
aux longs week-ends de mai
ensoleillés et aux manifestations
du 70e anniversaire du
débarquement. Après cette belle
avant-saison, les réservations
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ont été tardives. Les résultats
sont jugés moyens en
juillet et bons en août. Si
la fréquentation est stable,
on note une diminution de
la consommation, notamment
chez les restaurateurs.
La météo a été favorable à
l’hébergement de plein air.
Comparée aux résultats mitigés
en 2013, la saison 2014 est
plutôt un bon cru.
·3·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
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QUI FAIT QUOI ?
TO PO G R A P H E S
LES A RP ENTEURS DE L A H AGUE
Les missions
On les aperçoit sur le bord des
routes, regardant dans d’étranges
machines sur trépied que certains
prennent pour des radars et d’autres
pour des appareils photos. Michaël
Tardif et Arnaud Bienvenu ne sont
ni gendarmes ni paparazzi mais topographes à la CCH. Chaque fois que
des travaux d’aménagement de voirie sont prévus, ils sont les premiers
à intervenir pour faire un état des
lieux du terrain, appelé levé. Ensuite, à partir des données recueillies, ils réalisent un plan puis
dessinent l’état futur, appelé projeté. Ils mettent sur papier l’avant et
l’après. La phase de recueil des mesures initiales est fondamentale car
elle conditionne le projet. Une fois
les plans approuvés par les élus,
après un certain nombre de modifications, les surveillants de travaux
prennent le relais.
Les topographes sont donc annonciateurs de travaux, destinés à
améliorer la qualité de vie des riverains en renforçant la sécurité ou
encore l’accessibilité… après les
quelques désagréments que peut
apporter un chantier.
Les outils
« Annonciateurs
de travaux »
d’un bâtiment ou en cas de réseau
téléphonique défaillant. Ce qui arrive souvent dans la Hague. Le théodolite prend alors la relève : il fonctionne avec un prisme d’optique et
permet de relever l’angle entre ces
deux repères visuels.
Le métier
Michaël Tardif a rejoint la CCH en
2006, après avoir travaillé dans deux
cabinets privés de géomètre-expert.
Arnaud Bienvenu est entré directement comme apprenti topographe
voilà seize ans. Tous deux sont ravis
de jongler entre le travail de bureau
et les sorties sur des terrains variés.
Outre les mesures pour les futurs
aménagements de voirie et pour le
service des eaux, ils ont réalisé des
relevés archéologiques à UrvilleNacqueville. Les topographes ont
également travaillé avec les pompiers pour l’implantation des bornes
de secours tous les 500 m sur le sentier des Douaniers. Michaël Tardif et
Arnaud Bienvenu ont aussi planté
leurs instruments sur plusieurs
Les topographes se déplacent toujours en duo car leur outil de travail demande quatre mains. Ils utilisent soit un GPS soit un théodolite.
Le premier fonctionne par satellite
mais ne répond plus aux abords
MICHAËL TARDIF ET
ARNAUD BIENVENU
travaillent ici avec un
théodolite, instrument de
géodésie complété d’un
instrument d’optique. Il
mesure des angles dans
les deux plans horizontaux
et verticaux afin de
déterminer une direction.
points entre Vauville et Urville-Nacqueville : ils enregistrent des données sur l’évolution du trait de côte.
Ils seront les premiers à savoir à quel
point la mer grignote la terre.
À S AV O I R
Les topographes dépendent de la direction infrastructures et
réseaux.
Dirigée par Jean-Louis Michel, celle-ci a en charge l’élaboration
technique d’un projet d’ouvrage ou d’une installation dans le
domaine de la voirie et des réseaux.
Elle s’occupe également des stratégies en matière d’électrification
et de gestion des déchets.
Elle coordonne et pilote les départements de dessin, entretien de
la voirie, voirie travaux neufs, réseaux et gestion des déchets.
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·4·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
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À SUIVRE
Les chemins de l’accessibilité
P
our certaines personnes, le
moindre parcours est semé
d’embûches. Depuis quelques années, l’État a pris à bras le corps la
question de l’accessibilité : une loi
datée de 2005 précise que les personnes handicapées et valides
doivent pouvoir accéder dans les
mêmes conditions aux établissement recevant le public (ERP) et circuler d’un bâtiment à l’autre. Si la
mise aux normes était prévue initialement pour 2015, une ordonnance
publiée le 27 septembre donne des
délais supplémentaires, de trois à
neuf ans. Toutefois, les collectivités
doivent présenter avant le 1er octobre 2015 un agenda d’accessibilité
programmé (AD’ap) comportant des
engagements précis, assortis d’une
enveloppe financière.
M
algré les hésitations législatives, le canton a déjà avancé
sur les travaux d’accessibilité et la
première moitié sera finalisée à la
fin de 2014. « Cette tranche a été réalisée en régie et les chantiers plus
importants sont prévus en 2015. Un
budget d’1,5 million d’euros a été
dévolu à l’accessibilité du bâti », précise Julien Lissillour, adjoint à la directrice générale des services. L’ensemble de la réflexion a été mené en
La mairie d’Auderville avant et après
les travaux d’accessibilité
étroite liaison avec les associations
représentant des personnes handicapées.
L
a première étape a été de dresser le diagnostic des bâtiments
concernés, une cinquantaine, dont
une majorité d’établissements scolaires. Ensuite, il a fallu ordonnancer et hiérarchiser les travaux. Il est
par exemple inutile d’en prévoir
dans une école quand on en construit
une nouvelle à côté, comme c’est le
cas à Vasteville. Cette mise aux
normes est un travail de titan. D’où
la nécessité d’optimiser les investissements et d’agir avec pragmatisme.
Par exemple, il peut être préférable
de déplacer au rez-de-chaussée la
classe où est inscrit un élève handicapé plutôt que de mettre
en chantier tous les niveaux. Pour chaque établissement accueillant
du public, les modifications prévues doivent répondre à tous les handicaps, physiques bien sûr,
mais aussi prendre en
compte les difficultés
rencontrées par les personnes de tous âges souf-
frant de déficiences visuelles ou
auditives ou encore mentales. Pour
autant, il est parfois prévu de rendre
accessible une partie du bâtiment et
non l’ensemble, à condition que le
service puisse y être délivré.
L
a priorité est donnée aux initiatives simples et peu coûteuses
qui améliorent le cheminement,
comme les nez de marche ou la signalétique des portes vitrées. La largeur des portes est aussi modifiée
(83 cm contre 77 cm pour une porte
classique) à condition que l’endroit
soit déjà accessible. Certains travaux sont faits sous condition ou
non prévus par dérogation soit
parce que le bâtiment est protégé
ou le coût trop élevé.
La Hague a la chance de compter
plusieurs bâtiments neufs qui ont
intégré les normes en vigueur. L’accessibilité intérieure et extérieure
de l'espace culturel a été prise en
compte dès la conception. Outre des
accès handicapés, il est doté d’une
bande de guidage pour déficients
visuels. L’entrée est colorée, avec une
signalétique spécifique, une rampe
et des nez de marche. Un bâtiment
réellement ouvert à tous.
L’accueil de la CCH est équipé d’une boucle
auditive. Il suffit de régler son appareil sur la
bonne fréquence pour disposer d’informations.
Des nez de marche (photo) évitent également de
glisser et les portes vitrées sont signalées.
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PLUS
D’INFORMATIONS
SUR
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·5·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
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DOSSIER
Le numérique
à votre porte
En 2015, la Hague vivra à l’heure du très haut débit grâce au
déploiement de la fibre optique. Premier territoire rural français
connecté à 100 %, le canton oubliera les difficultés pour se connecter
sur Internet et échanger des fichiers lourds. Bientôt, de nouveaux
usages feront leur apparition dans le domaine des loisirs,
de la santé, de la sécurité. Une révolution qui commence à l’école
où le numérique commence à prendre place et change aussi la vie
des élus et de l’administration.
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·6·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
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C
et été, les habitants de la
Hague ont reçu une preuve
tangible de l’arrivée prochaine de la fibre optique : un formulaire de demande de pré-raccordement à renvoyer à Manche
Numérique. 3 033 réponses (sur
6 187 prises potentielles) sont parvenues début septembre. Quatre réunions d’information s’étaient tenues sur le territoire en juin pour
expliquer les conséquences du déploiement de la fibre optique et les
multiples avantages du très haut
débit. Si l’ensemble de la Manche
devrait être équipé d’ici 2027, la
Hague a plusieurs longueurs
d’avance et le sera en juin 2015. Ce
sera le premier territoire rural couvert à 100 % par la fibre optique
jusqu’à l’abonné. Car le dispositif
proposé comprend l’installation de
la prise de raccordement à domicile.
Le débit décuplé
Voilà plus de dix ans que l’on
parle du très haut débit, il va devenir réalité. « Les élus de la Hague, en
particulier mon prédécesseur Christian Cauvin, ont cru à ce projet et se
sont battus pour le faire aboutir »,
souligne Jean-Francis Labasque,
vice-président de la CCH, en charge
de l’action économique et du développement numérique. L’an prochain, le débit sera décuplé par rapport à celui de l’ADSL. La fracture
numérique sera réduite sur le territoire car chacun disposera de la
même qualité d’accès, sans plus de
trou noir.
Pour commencer, comme la majorité de leurs concitoyens, les habitants de la Hague pourront recevoir
la télévision sans interruption intempestive. Ensuite, l’accès à Internet sera ultra-rapide et ne connaîtra
pas de ralentissement ou de coupure. On ne « ramera » plus devant
son écran. Toute la famille peut être
connectée en même temps dans les
meilleures conditions, qui sur tablette, qui sur écran, qui téléchar-
geant un film, qui devant le poste de
télévision.
Si l’existant va être considérablement amélioré, de nouveaux usages
se profilent. La maison intelligente
ne sera plus du domaine de la
science-fiction, qu’il s’agisse
d’alarme, de pilotage des lumières,
des volets, de la musique ou de gestion des énergies. Les personnes
âgées pourront bénéficier de services d’e-santé dans le cadre du
maintien à domicile : consultation
à distance, téléassistance, téléalarme, communications faciles avec
l’extérieur.
Échanges illimités
« Le très haut débit est un outil
indispensable pour faciliter la vie
quotidienne de tous et améliorer
notre attractivité, car nous devons
trouver des ressources supplémentaires», explique Jean-Francis
Labasque. De leur côté, les entreprises ne seront plus limitées dans
leurs échanges et pourront généraliser, par exemple, la visioconférence. De même, le télétravail ne
connaitra plus d’obstacles et des
indépendants pourront lancer une
activité ou bien la développer.
Enfin, les plus jeunes sont déjà
familiers du numérique. La CCH a
lancé un appel à projet auprès des
écoles pour connaître leurs souhaits
en la matière. D’ici quelques années,
le vidéoprojecteur interactif et les
tablettes deviendront aussi habituels que le classique tableau noir
dans les salles de classe.
TROISIÈME TRIMESTRE 2014 :
recueil des demandes de
pré-raccordement des habitants
par Manche Numérique,
créé en 2004 pour œuvrer à
l’aménagement numérique du
département.
DERNIER TRIMESTRE 2014 :
lancement des travaux
d’installation de la fibre optique.
Les fourreaux existants seront
utilisés lorsque ce sera possible
techniquement.
JUIN 2015 : fin des travaux et
choix d’un délégataire de service
public pour gérer le réseau et
commercialiser les offres.
SECOND SEMESTRE 2015 : arrivée
des opérateurs sur le territoire.
L’État finance le déploiement
du très haut débit dans le
département de la Manche à
hauteur de 38 820 000 euros.
De son côté, la CCH mobilise un
budget de 900 000 €.
Manche Numérique
02 33 77 83 60
[email protected]
Le grand plan numérique pour l’école
« Je l’annonce ici, il va y avoir un grand plan numérique pour l’école
de la République. Bien sûr que nous aurons besoin des collectivités
locales pour accompagner ce processus. C’est déjà fait. Mais l’État y
mettra aussi tous ses moyens pour former les enseignants, pour
assurer partout l’arrivée du très haut débit et pour aussi que les
éditeurs de livres puissent mettre les contenus sous forme
numérique de manière à ce que chacun puisse y accéder. »
François Hollande, le 2 septembre 2014.
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Le calendrier
·7·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
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DOSSIER
En attente du très
haut débit
»
Jean-Marc Rulier, l’homme au scanner
De Jobourg à Hollywood, il n’y a
qu’un pas que franchit allègrement
Jean-Marc Rulier. Son métier :
l’acquisition et la restitution de
données tridimensionnelles. Ce
technicien 3D crée par numérisation
des doubles virtuels d’objets réels
destinés aux effets spéciaux dans
le cinéma et la publicité. Une
technique qu’il utilise également
dans le domaine du patrimoine, pour
la réhabilitation des monuments,
par exemple, ou encore dans les
industries telles que nucléaire ou
pétrochimique. Avec son équipière
Louise Brand, installée en GrandeBretagne, il a travaillé récemment
pour Lucy, le film de Luc Besson avec
Scarlett Johansson, ou la publicité
Dior J’adore avec Charlize Theron
pour laquelle il a scanné la galerie
des Glaces de Versailles. En vingt-cinq
ans de carrière, en France, aux ÉtatsUnis ou en Angleterre, il a scanné
le visage de nombreuses célébrités
dont dont celui de la ravissante
Natalie Portman. En liaison
permanente avec Louise Brand,
il télécharge et envoie de lourds
fichiers de l’autre côté de la Manche.
Il espère bien que ces transmissions
seront encore plus rapides avec le
très haut débit même s’il s’estime
plutôt bien loti à Jobourg.
« Notre département informatique
de création de logiciels échange
souvent des dossiers lourds avec
les clients. Nous recevons sans
aucun problème grâce à un débit
descendant convenable.
En revanche, le débit montant est
plus faible et il m’arrive d’attendre
trente minutes pour transmettre
un dossier. Cette lenteur est aussi
un handicap pour les opérations
de maintenance à distance
des PC des clients.
J’attends avec impatience le très
haut débit pour bénéficier du
même confort pour les réceptions
et les envois. Les autres activités de
la Soneima, levage et
manutention, vont également
profiter de la fibre optique. Les
chargés d’affaires pourront,
notamment, accéder de l’extérieur
à l’outil de gestion. De plus, nous
pourrons passer en téléphonie par
Internet et remplacer notre
standard classique. »
Régis Lepoittevin,
responsable informatique
Soneima à Digulleville
Les élus passent au numérique
L
a CCH est déjà à l’heure numérique. En effet,
la collectivité a bien avancé dans le processus
de dématérialisation, déjà en place pour les
factures mais également pour la gestion des documents internes. « Outre la rapidité des échanges,
cette démarche permet une économie substantielle de papier », précise Soizick Kermarrec,
directrice des moyens généraux. Depuis le premier
trimestre, une nouvelle étape a été franchie avec
la mise en place de la signature électronique, en
collaboration avec Manche Numérique : le président de la CCH, ou son vice-président en cas d’absence, paraphe et signe certains documents sur
ordinateur. Bientôt, l’ensemble des vice-présidents
du bureau de la collectivité pourront utiliser la
signature électronique.
La révolution numérique concerne tous les
élus de la CCH. Dans le courant de l’année 2015, ils
devraient abandonner les dossiers et les piles de
HAG’TIONS N° 70
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papier au profit d’une petite tablette. Les convocations et ordres du jour seront envoyés sur une plateforme sécurisée (avec preuve de l’émission et de la
réception). Toute la matière nécessaire tiendra dans
la tablette et les élus pourront consulter les documents à leur gré. Il leur sera aussi possible d’y travailler directement durant les réunions en annotant les textes.
La relation entre les habitants de la Hague
et les services de la CCH devrait aussi être facilitée.
Avec l’aide financière de la région, se dessine un
projet de portail unique à destination des usagers :
toutes les démarches pourront être accomplies à
partir d’une seule entrée. Tous ces efforts de dématérialisation autoriseront une plus grande efficacité
sans nuire à la proximité nécessaire avec le public.
« Développer de nouveaux usages n’implique pas de
perdre le contact direct ou d’oublier les populations
non connectées », conclut Jean-Francis Labasque.
·8·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
10/10/14 09:32
Vers la réalité augmentée
« Les “nouveaux” outils de
communication et d’échange
sont aujourd’hui intégrés dans les
missions des offices de tourisme et
la Hague ne fait pas exception, en
ayant bien pris le grand « virage
numérique ». La stratégie marketing
et communication devrait être
essentiellement numérique, avec
un travail renforcé sur les contenus
(photos et visuels, vidéos, textes…)
et une présence active sur les outils
choisis afin de rester dans la course.
Le très haut débit est une
bénédiction pour tous car
l’excellence de la connexion
permettra de compenser
l’éloignement. Pour le tourisme
spécifiquement, outre la diminution
de difficultés techniques, car
certaines applications nécessitent
de disposer en permanence d’une
bonne connexion, nous ouvrons la
porte de la réalité augmentée : une
lecture nouvelle et virtuelle de notre
environnement pour une expérience
touristique plus intense.»
Gwenaëlle Lehmann, directrice
de l’office de tourisme de la Hague
Visite de la
ferme de
la Cotentine
SORTEZ VOS SOURIS
Thomas Dufour, directeur de l’école du bord de mer à Urville-Nacqueville
« L’école doit évoluer avec la
société et s’équiper en matériel
portable, pratique à utiliser dans
la classe sans devoir
nécessairement se déplacer en
salle informatique. J’ai répondu à
l’appel à projet de la CCH que je
souhaitais disposer de
vidéoprojecteur interactif.
Je le vois comme une aide
supplémentaire, une entrée
différente qui ne se substitue pas
aux livres. Il est vrai qu’il s’agit
aussi d’une source de motivation
pour certains élèves réfractaires à
l’écrit. L’enseignant pourra jongler
entre des supports variés, sans
privilégier l’un ou l’autre.
L’objectif est d’utiliser tous les
moyens pour que nos élèves
apprennent le mieux possible et
contribuer à leur réussite. Bien
sûr, les enseignants devront être
formés et l’utilisation du
vidéoprojecteur interactif ne se
met pas en place en une semaine.
Le numérique est un moyen et
non une solution toute faite. »
À S AV O I R
~ AVEC LE VIDÉOPROJECTEUR
INTERACTIF, n’importe quel
tableau traditionnel est
transformé en un tableau
interactif. Il permet de diffuser
et de projeter le contenu de
l’ordinateur auprès d’une classe
à partir d’une surface lisse et
claire.
~ ON PEUT INTERAGIR
À L’AIDE D’UN STYLET ou
d’un doigt avec l’ensemble
du contenu d’un ordinateur
ou de ses applications
(y compris Internet). Une fois
le vidéoprojecteur couplé à un
logiciel, on peut annoter, écrire,
dessiner, déplacer des objets,
enregistrer et diffuser en direct
ou en différé.
PLUS
D’INFORMATIONS
SUR
www.lahague.com
HAG’TIONS N° 70
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·9·SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2014
10/10/14 09:32
EN BREF
le-la-Rogue
à Omonvil
4
au 21 décembre 201
du 11 octobre
2014
/ MIYO GOTO
HUEL / DOMINIQUE AVOINE
AZUO IWAMURA / ROGER LE
CARBONNEL
ISABELLE MONIER / PIERRE-K
PATRICK GANCEL / BERNARD
/ YVES-MARIE PUYBERTIER /
JOËL DUFOUR / MICHEL CAUVIN
entrée
libre
exposition
de peintures
et créations
graphiques
Les artistes
de la Manche
au Tourp
Jusqu’au 21 décembre,
la 7e édition du manoir du
Tourp, à la fois concours et
exposition, présente les œuvres
de dix artistes résidant dans la
Manche, sélectionnés par un
jury de professionnels, d’élus
et d’artistes. Chacun expose six
œuvres dont un hommage à
Jean-François Millet à l’occasion
du bicentenaire de sa naissance.
Chaque dimanche de 15 h à 18 h,
à partir du 26 octobre, un des
artistes échange avec le public
au cœur de l’exposition.
Le Tourp propose aussi
de nombreux événements,
ateliers et stages aavec un
programme varié durant toute l’année à destination des
enfants et des familles : mangeoires à oiseaux, peinture
ethnique gauloise, poterie néolithique...
SE DÉPLACER À LA DEMANDE
AVEC MANÉO
Manéo, le service du Conseil général
propose plusieurs formules pour se
déplacer. Manéo Proximité relie les
communes de la Hague à Cherbourg
les mercredis et samedis après-midi. Le
véhicule de neuf places est adapté pour
les fauteuils roulants et vient chercher et
déposer à domicile. Un service de navette
relie tous les jours de la semaine les
mairies du canton à la gare de Cherbourg
(arrivée à 7 h 45 et retour à 18 h 15).
Pour Manéo Proximité, comme pour la
navette quotidienne, il faut réserver au
plus tard la veille avant 16 h au numéro
vert gratuit 0 800 150 050.
: 02 33 01 85 89
www.letourp.com . Rens.
Numéro vert gratuit
0 800 150 050
09/2014
et artistique : Olivier Flamanc
- © Conception graphique
de communes de la Hague
communication de la Communauté
Une réalisation de la direction
Le dimanche 9 novembre, La Loure, association
pour la collecte et la valorisation du patrimoine oral de
Normandie propose une balade en musique à travers
les paysages de la Hague.
Une nouvelle tête pour l’office
de tourisme de la Hague
Renseignement et inscription : www.letourp.com
Des conseils sur
les économies d’énergie
Prendre rendez-vous au 02 33 19 00 10
ou par mail : [email protected]
Des questions sur les économies d’énergie ? Des travaux
envisagés ? L’espace Info Energie répond et conseille
gratuitement les particuliers par téléphone ou sur
rendez-vous sur les questions de maîtrise de l’énergie et
d’isolation de l’habitat. Permanences à Cherbourg
le 1er jeudi de chaque mois ou à Les Pieux le 3e mercredi
après-midi de chaque mois.
HAG’TIONS N° 70
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Gwenaëlle Lehmann
vient d’être nommée
directrice de l’OTH.
Cette jeune femme de
29 ans dont la famille
est originaire de la
Manche a fait ses études
supérieures en BasseNormandie. C’est lors
d’une classe préparatoire
à Cherbourg qu’elle est
tombée sous le charme
de la Hague. Titulaire
d’un master d’histoire à
l’université de Caen et
d’un master management
du tourisme et des loisirs
à l’EM Normandie,
elle a accompagné des
territoires ruraux dans
leur développement
touristique, notamment
en Ardèche Verte et
dans les Hautes-Vosges
d’Alsace. Elle rejoint une
équipe rôdée et des élus
motivés. Ses priorités :
la connaissance de
tous les partenaires et
aller à la rencontre des
professionnels locaux
sur le terrain. Comme
atouts, elle retient la
grande force ressentie en
parcourant les paysages
exceptionnels, ainsi
que le dépaysement
total procuré. Du côté
des points faibles, elle
souligne la médiocre
desserte en transport
du Nord-Cotentin et
l’impact médiatique des
installations nucléaires
dont la présence peut
masquer la beauté des
paysages aux yeux du
grand public.
Retrouvez
l’intégralité
de l’interview
de Gwenaëlle
Lehmann sur
www.lahague.com
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ET AUSSI
L A S A I S O N C U LT U R E L L E
F CHÉHU
Jongle
Fanfare Gloups
Hollysiz
@DIMITRI COSTE PRESSE
La saison culturelle a frappé les trois coups
le 26 septembre en compagnie de la fanfare Gloups.
Après Jongle, spectacle de manipulation d’objets pour
les petits présenté par le théâtre Bascule,
le concert de Hollysiz a fait l’événement le 24 octobre.
Do it Yourself !
Imaginer et réaliser soi-même,
c’est possible à Ludiver qui rend
hommage au fait-maison avec
l’exposition DIY (Do it yourself)
jusqu’au 30 décembre. Tous ceux
qui ont toujours rêvé de réaliser
un objet de A à Z se presseront
au planétarium pour découvrir
une frise des innovations, des
machines-outils futuristes telle
qu’une imprimante 3D, et des
exemples de réalisations à
caractère ludique ou scientifique.
Le Fablab, le Techshop, le
Hackerspace n’auront plus
secret. Il ne reste plus qu’à
faire… soi-même.
De la soul
BRUNO-MIGLIANO
Autre concert à ne pas manquer
le 14 novembre : celui de Grenn
Milk, rencontre en musique
entre le Malted Milk, groupe
français de soul et la chanteuse
Toni Green. Cette native de
Memphis a enregistré une demi
douzaine d’albums en solo
et a été choriste des plus grands noms de la soul, en particulier
Al Green, Isaac Hayes ou les Bar-Kays qui accompagnaient Otis
Reading sur scène. Ambiance soul garantie.
Renseignement
www.ludiver.com
ACCÈS À LA DÉCHETTERIE
La saga du cirque
KURT-VAN-DER-ELST
La collection Crayoni entre
en piste les 6 et 7 décembre
pour un spectacle de théâtre
et de cirque proposé par
Roultabi Production : le dernier
descendant d’une famille de
circassiens, devenu gardien des
vestiges, fait revivre un monde
perdu de numéros de cirque en
histoires émouvantes.
La déchetterie de la CCH va se
doter d’un contrôle d’accès au
cours du premier trimestre 2015
pour permettre une meilleure
gestion du site.
→Chaque usager du canton
disposera d’une carte magnétique.
→Aucun portique de restriction de
hauteur n’est prévu.
Renseignement : 02 33 01 93 16
YVES-GABRIEL
Féérie visuelle avec Haïku le 9 janvier,
spectacle de marionnettes présenté
par le théâtre du Papyrus. Un instant
magique, guidé par une marionnette
qui poursuit des ombres.
PHILIPPE-LÉONARD
Univers magique
Renseignements et billetterie
www.lahague.com/ 02 33 01 93 75
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HISTOIRES DE LA HAGUE
« Nous nous affrontons au chronomètre sans risque
d’accrochage entre pilotes. »
ARNAUD HAUDIQUERT
Le surdoué de la moto
C
omment devient-on champion
d’enduro ? Grâce à la force physique,
la rapidité, le sang-froid et un mental
fort, répond Pela, double champion
du monde de cette discipline. Le jeune
homme longiligne vient de fêter ses
30 ans et son double titre. C’est à Sainte-CroixHague que tout a commencé lorsque le petit
Pierre-Alexandre Renet tentait de suivre à
vélo, sans roulettes, son père qui roulait à
moto. À trois ans, le jeune prodige reçoit en
cadeau une mini-moto et débute sa carrière
dans la cour de la maison familiale avant
de s’entraîner dès 7 ans sur des terrains de
moto-cross. « Ce sport me faisait rêver depuis
toujours et je voulais en faire mon métier »,
se souvient Pela. Petit garçon, il remporte
les Championnats éducatifs destinés aux
moins de 12 ans. Partout où il va, il gagne et
participe naturellement aux championnats
de France. Tous les dimanches, accompagné
de ses parents, il prend le départ pour une
compétition. À condition d’avoir obtenu de
bonnes notes à l’école… Pilote de moto-cross
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jusqu’en 2009, discipline dans laquelle il a
été champion du monde, Pela a bifurqué vers
l’enduro, course d’endurance comme son
nom l’indique, où la nature est plus présente.
Il apprécie la proximité avec les spectateurs
et la bonne ambiance entre pilotes. « Nous
ne sommes jamais en contact direct, car
nous nous affrontons au chronomètre.
Le plus rapide gagne sans aucun risque
d’accrochage », explique-t-il. Il concède que
l’enduro est un sport plus dangereux que
le foot : la chute est inévitable et il faut s’y
préparer. Le championnat ne se gagne pas
uniquement sur deux roues, les pilotes
marchent une cinquantaine de kilomètres
par jour pour reconnaître le terrain. En effet,
une épreuve de championnat se court sur
une boucle de 70 à 80 km dont trois secteurs
chronométrés de 3 à 8 km.
D’ici trois ans, le double champion compte
changer de spécialité pour se transformer en
pilote de rallye et viser le Paris-Dakar.
Pierre-Alexandre
Renet, dit Pela,
a remporté un
nouveau titre
de champion
de France le
premier weekend d’octobre et
compte briller
en novembre en
Argentine durant
le Concours
international
des six jours
d’enduro.
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