au mieux Entendre - La fondation romande des malentendants

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au mieux Entendre - La fondation romande des malentendants
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Prestations
AVS/AI
Prévention
Guide du
donateur
Vous pouvez obtenir nos brochures d’informations diverses
auprès de la fondation romande des malentendants
avenue des Jordils 5 - 1006 Lausanne
tél. 021 614 60 50 - fax 021 614 60 51
www.ecoute.ch
Quelques mots pour commencer
Comment vivre harmonieusement avec ses difficultés d’audition ?
La réponse à cette question peut emprunter divers chemins de traverse car il n’y
a pas que la technique qui puisse offrir des solutions.
Cette brochure se veut une forme de guide pour toutes les personnes qui vivent
avec une perte d’ouïe, ainsi que pour leur entourage, tant il est vrai que, pour
communiquer, il faut être au moins deux.
Sommaire
1. L’oreille et l’audition.......................................................................................................................2
2. Le son dans la coopération Oreille - Cerveau......................................................................4
4. Contrôler son ouïe......................................................................................................................11
5. Les conséquences de la surdité............................................................................................14
6. Les acouphènes...........................................................................................................................16
7. L’aide accoustique : avec qui ? avec quoi ?.....................................................................17
sommaire
3. Si mon audition est altérée.........................................................................................................8
8. Lecture labiale...............................................................................................................................22
9. Le dépistage........................................................................................................................................24
10. Distractions à risques................................................................................................................26
11. La prévention................................................................................................................................28
12. Les malentendants au téléphone...........................................................................................31
13. Comment faire pour bien faire...............................................................................................34
14. L’entretien des appareils auditifs...........................................................................................36
15. Quelques adresses.....................................................................................................................40
1
12
l’oreille
boucle magnétique
et l’audition
L’oreille
Qu’est-ce
et l’audition
qu’une boucle magnétique ?
2
IlL’oreille,
s’agit d’un
organe
système
d’action
qui
permet
de
l'ouïe,aux
mérite
personnes
le plus
malentendantes
grand
soin bien qu’il
appareilnous
lées sid’améliorer
soit
habituel d’entendre
la netteté
de l’audition
que
nous n’avons
dans cerpas
taines circonstances.
réellement
conscience de
Le principe est
l’importance
desimple
l’audition.
: un
amplificateur, un fil delecuiConnaissons-nous
travrequ’effectue
jet
relié en boucle
le sonàpour
cet
amplificateur,
parvenir
jusqu’à
un micro
notre
(ou
une source sonore,
compréhension
? p. ex
TV). L’amplificateur
Connaître
ces étapesde
perla
boucle
met
de mieux
se comprendre
présente
comme
les
différents
un élément
types de
d’une
surdité
chaîne
et leur
hi-fi;traitement.
la boucle, elle, n’est qu’un fil qui part de
l’amplificateur et y revient.
1) l'oreille capte les sons, les analyse et les transforme en un message
Bien recevoir
nerveux
compréhensible pour le cerveau :
Les récepteurs sont les appareils auditifs des personnes, pour autant qu’elles
Dans
l’oreille
externe de la boucle magnétique qui, fixe ou mobile, assure aux
se trouvent
à l’intérieur
collecté par
le pavillonune
deréception
l’oreille, ledu
son
emprunte
le conduit
auditifappareils
où il se
•personnes
appareillées
son
directement
dans leurs
«auditifs.
dépoussière
»
au
contact
des
petits
poils
enduits
de
cérumen
Ceci, sans perte de puissance et en éliminant tous les bruits indésirale tels
son qu’on
frappepeut
ensuite
la membrane
du tympan
obture
le conduit auditif et
•bles
les percevoir
au milieu
d’une qui
foule
bruyante.
le met en vibration comme une peau de tambour.
Ce système utilise, comme support, des ondes électromagnétiques qui sont
amplifiées
puismoyenne
captées par les récepteurs dont sont pourvus quasiment tous
Dans l’oreille
les
types
d’appareils
de génération
récente.
La zone de
alors amplifiées
par une caisse
de résonance
: leréception
marteau
• les vibrations sont acoustiques
se
trouveune
à l’intérieur
la boucle.
entraîne
enclume de
articulée
à un étrier qui gère l’accès, par une fenêtre ovale,
à un chemin désormais aquatique. La vibration devient remous (des anomalies
Les boucles magnétiques peuvent être fixes (incorporées au bâtiment) ou modu tympan ou de la chaîne osseuse peuvent causer une surdité dite de transbiles (installées pour quelques heures et démontées). Quel que soit le type, elles
mission dont le traitement est, le plus souvent, chirurgical).
fonctionnent selon le même principe. Les boucles mobiles sont simplement
conçues pour être transportées. L’installation est on ne peut plus simple et
consiste en trois branchements.
Dans l’oreille interne
• les vibrations, liquides, parcourent la cochlée où elles sont décodées et transformées en influx nerveux qui sont captés et acheminés au cerveau par le nerf
auditif. Si les cellules ciliées qui effectuent ce travail sont détruites ou abîmées,
on parle de surdité de perception. Le port de l’appareil s’avère alors le meilleur
palliatif, à moins que la perte ne soit si grave qu’elle justifie la pose d’un implant
cochléaire.
2) Le cerveau interprète le message délivré par l'oreille et identifie la
• arrivé au cerveau et connecté à diverses sphères, l’influx prend tout son sens :
il devient message, musique, mot, bruit, alarme, info, repère, etc. Le port d’un
appareil acoustique aide à pallier les effets d’un nerf auditif abîmé.
C’est cet ensemble d’opérations que nous appelons : entendre.
L'audition a une double fonction :
• une fonction de communication, grâce à la parole. Avant la naissance, le foetus perçoit déjà des sons. Entendre est ensuite indispensable à l'apprentissage
du langage dont l’acquisition se fait dans les premières années de la vie. Tout
au long de l'existence, l'oreille contrôle la voix et régule son émission
• une fonction d'alerte et de sécurité qui repose sur la vigilance du système
auditif et la perception permanente des sons ambiants sans effort apparent.
l’oreille et l’audition
source sonore :
Contrairement à la vision, l'audition n'est interrompue ni par l'obscurité, ni par
les obstacles. Dans la myriade de sons qui leur parviennent, l'oreille et le cerveau
effectuent un tri redoutablement efficace entre les sons sans intérêt qui passent
au second plan et ceux qui nous apportent des informations utiles ou vitales.
3
2
Le son dans la coopération
Oreille - Cerveau
oreille-cerveau
Les sons sont des vibrations qui circulent dans l'air, entrent dans le conduit
auditif et mettent le tympan en vibration; cet acte est le premier d'une
chaîne d'opérations complexes qui
rendent possibles l’audition et la compréhension. L’onde sonore transporte
une énergie subtile et puissante, capable de faire vibrer des objets tels qu'une feuille de papier, une vitre ou les murs.
Dans l’oreille interne, la
cochlée abrite environ
15’000 cellules sensorielles
dites « cellules ciliées » qui
sont d’une importance capitale : une fois dégradées
elles ne peuvent pas se renouveler. Leur mission étant
de transformer la vibration en impulsion électrique qui informera le cerveau de
l’origine et de la nature du son, leur perte est irréparable et provoque la surdité.
La cochlée exerce une action multiple:
- elle amplifie les vibrations qui lui parviennent,
- elle les analyse,
- elle les dirige, selon leur fréquence, vers les fibres nerveuses
qui lui sont connectées,
- enfin, elle transforme le son en message nerveux
Le nerf auditif prolonge ce système et conduit l’impulsion de la cochlée vers le
cerveau qui comprendra et interprètera le message nerveux, générant ainsi la
sensation auditive.
4
Aigu, grave, fort, faible…
Les sons sont composés de vibrations caractérisées par leur intensité et leur fréquence.
Exprimée en décibels (dB) sur une échelle allant de 0 dB à 120 dB, l'intensité
nous permet de juger de la puissance d'un son (idée de volume). L'intensité de
0 dB est le niveau au-dessous duquel aucun son n'est perceptible par l’oreille
humaine alors que 120 dB est un niveau nocif pour elle, constituant la limite supérieure des sons de notre environnement.
Chaque son a une identité propre qui lui permet d’être reconnu et sa source
identifiée. Si cette réalité originale tient à l'intensité du son, elle dépend principalement des fréquences qui le composent: certaines sources sonores émettent sur une seule fréquence (coup de marteau), d’autres sur toute une palette
(par ex. le piano).
Le son le plus complexe est la parole, laquelle offre de nombreuses fréquences en
continuel mélange et changement. Comprendre la parole exige une oreille et un
cerveau en très bonne santé, pour que la
coopération soit parfaite.
La surdité se manifeste lorsqu’il y a un
trouble de coopération, ce qui se traduit, en premier lieu, par une difficulté de
compréhension. En effet, le plus grand
défi des personnes malentendantes est
de comprendre plus que d’entendre.
oreille-cerveau
Les fréquences perçues par l'homme s’échelonnent de 20 à 20 000 hertz. Ce
sont elles qui donnent la sensation de grave et d'aigu (respectivement basses
et hautes fréquences).
5
Le bruit
oreille-cerveau
Le bruit ne peut être identifié à aucun son
particulier ; tous les sons, même les plus
mélodieux et les plus utiles, deviennent du
bruit, lorsqu'ils sont disharmonieux, chaotiques, désagréables ou lorsqu'ils sont trop
forts et ressentis comme nocifs. Le bruit
est une cause de stress et la première des
pollutions.
6
Notre environnement habituel regorge de sons gênants. C'est ainsi que la télévision du voisin, une circulation routière intense, des marteaux-piqueurs... provoquent un désagrément qualifié de nuisance sonore. Si les sons dérangeants
ne génèrent pas de trouble de l'audition, ils sont à l'origine de troubles psychologiques : anxiété, irritabilité, dépression ...
Certains sons gênants au niveau élevé sont des nuisances collectives objectivement reconnues comme telles (circulation routière ou abords des gares et
des aéroports). Ces nuisances nécessitent des mesures de protection dont les
pouvoirs publics doivent se préoccuper.
D'autres peuvent aussi créer de l’inconfort malgré leur faible niveau; la gêne ne
concernant qu’un petit nombre de personnes, ils sont devenus indésirables du
fait de leur durée, de leur apparition inopportune (la nuit par ex.), ou du fait de
leur association avec un autre désagrément (basses ou hautes fréquences
émises par un appareil électrique p.ex.). Dans de tels cas, il est difficile d'évaluer la gêne et une mesure acoustique est nécessaire ; une comparaison du résultat avec la réglementation devrait permettre de dire si ces bruits doivent être
atténués ou tolérés.
Les sons dont le niveau est inférieur à 85 dB, n'altèrent pas l'audition et ne peuvent pas provoquer de surdité. Lorsque ce seuil est dépassé, les sons, quelle
que soit leur origine, sont considérés comme du bruit, et sont susceptibles de
provoquer des dégâts auditifs.
Risques auditifs
Les niveaux sonores élevés et durables résultent de l’activité humaine (travail
ou loisirs). La nature ne produit pas de tels sons. L'oreille n'est donc pas naturellement équipée pour supporter durablement des sons forts, et il est compréhensible qu'un niveau élevé altère le système auditif dans sa partie la plus
intime et fragile, l'oreille interne.
Au-delà, plus le niveau est élevé, plus le risque est grand et la dégradation rapide ;
elle peut survenir en quelques minutes lorsque le niveau dépasse 110 dB : c'est
le traumatisme sonore aigu. L'exposition au bruit conduit à la surdité traumatique
accompagnée quelquefois d'acouphènes et d'hyperacousie.
danger
à partir de
85
oreille-cerveau
Le risque auditif commence à 85 dB, niveau pour lequel les dégâts n'apparaissent qu'au terme de plusieurs années d'exposition.
décibels
7
3
Si mon audition est altérée
audition altérée
nt d’u-n Les causes
e
i
v
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Nombreuses sont les causes de la surLa mamage causé message dité : de naissance ou acquise, brusque
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ou progressive, avec ou sans cause aptème urs plus at rmé
o
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est so fus. La parier.
L’altération des cellules ciliées de l'oreille
et conte en prem
n
i
interne
crée des surdités de perception.
atte
8
L’usage de certains médicaments dits ototoxiques, certaines maladies ainsi que le bruit (volumes sonores exagérés) sont les principales causes de la perte irréparable
des cellules ciliées. Si, au cours de la
vie, les cellules ciliées ont tendance à
disparaître naturellement avec l’âge,
provoquant une presbyacousie qui apparaît souvent progressivement, vers
60 ans, les facteurs agressifs, le bruit
en particulier, accélèrent le phénomène et provoquent une presbyacousie précoce.
Les causes de la perte auditive :
• le vieillissement : la presbyacousie, l’usure de l’ouïe, apparaît plus tard que
la presbytie. Elle touche un bon tiers des personnes de plus de 65 ans et la
moitié des plus de 80 ans
des
maladies : les otites (douloureuses ou non), l’otospongiose (sécrétion
•
par l’os d’une masse emprisonnant la chaîne des osselets), le neurinome
(tumeur non cancéreuse du nerf auditif), les virus engendrant une inflammation du nerf auditif ou une obstruction d’artère
des
traumatismes acoustiques: en conséquences de chocs violents sur
•
le crâne
Diverses autres causes :
traumatismes crâniens
accidents de plongée sous-marine ou d'avion
bruits trop forts et violents
expositions trop fréquentes et trop longues aux bruits (risques
professionnels, concerts, baladeurs)
• maladies diverses
• origine génétique
• médicaments : des substances dites
ototoxiques (toxiques pour les oreilles)
sont à éviter ou à utiliser avec précaution
en prenant l’avis de son médecin et en
lisant scrupuleusement les notices. Parmi
ces médicaments, citons: les antibiotiques,
les anti-inflammatoires non stéroïdiens,
les antipaludéens, l’aspirine, la streptomycine, l’acide acétysalicilique, la cisplatine,
la vancomycine, la quinine, et certains médicaments anticancéreux. Liste, à laquelle
il faut rajouter beaucoup de médicaments
surdosés ou pris trop longuement
par des personnes souffrant d’insuffisance rénale ou ayant une prédisposition à la surdité.
Il est recommandé de se renseigner
avec précision.
audition altérée
•
•
•
•
9
audition altérée
Classifications
10
On classe les surdités selon l'importance de la perte auditive; la déficience auditive est:
- légère lorsque la perte est de 21 à 40 dB. La parole est perçue à voix normale,
difficilement à voix basse, comme tous les sons faibles ou lointains
- moyenne pour 41 à 50 dB de perte (premier degré), la parole est entendue si
on élève la voix, mais mal comprise
Pour 51 à 70 dB (deuxième degré), le sujet comprend mieux s’il regarde sont
interlocuteur. Quelques bruits familiers sont encore perçus
- sévère pour 70 à 90 dB, le handicap est important. Seuls les bruits forts et les
voix proches sont perçus
- profonde pour plus de 90 dB. A ce stade, et jusqu’à 120 dB de perte, la
parole n’est plus du tout perçue et seuls les bruits très puissants sont entendus sans être nécessairement identifiés.
Après les différences de degré, il y a les différences de nature. Un autre classement s’établit selon la partie de l'oreille qui est altérée. La surdité est dite :
- de transmission lorsque l'oreille moyenne (ou externe) est atteinte. Les sons
sont mal transmis à l'oreille interne. Ces surdités sont opérables ou facilement
appareillables
- de perception lorsque la cochlée est altérée. Inopérable, l’appareillage est la
seule solution
- mixte lorsque se combinent les cas de figure précédents.
L'hyperacousie est comme la perception de sons à un niveau plus élevé que la
normale, rendant l'audition déplaisante voire douloureuse.
Cette hypersensibilité est associée aux surdités de perception. Ne s'appliquant
qu’aux sons forts, elle n’est pas systématiquement identifiée. L'hyperacousie est
quelquefois associée aux acouphènes.
Il est rare que l'hyperacousie soit très prononcée, mais lorsqu'elle l'est, elle rend
intolérables des sons normaux de la vie courante et constitue un obstacle à la
vie sociale.
4
Contrôler son ouïe
Tout le monde peut devenir sourd du jour au lendemain, à la suite d'un accident
ou d'une maladie. Dans ce cas, la perte d'audition est immédiatement perçue.
La surdité se caractérise toujours par une perception sonore
atténuée. Lorsque, progressivement, la perte auditive s'installe,
c’est souvent l’entourage qui
s’en rend compte. Il s’agit de
consulter un médecin spécialiste (ORL) qui, par un examen
audiométrique simple, mesurera
l’atténuation. Cet examen consiste à faire entendre au patient des sons de différentes fréquences et intensités de sorte que puisse être localisé le seuil d’audition du patient. Les résultats figurent sur un audiogramme, document qui met
en évidence les pertes sur les différentes fréquences.
Chaque personne malentendante entend mal à sa façon et différemment des
deux oreilles. Certaines n’entendent pas les fréquences aiguës, d’autres pas
les graves, d’autres encore sont gênées sur l’ensemble des fréquences ou perçoivent des sons très déformés. Il y a également celles qui ne supportent pas
le bruit et celles que perturbent les acouphènes (bruits internes tels que bourdonnements, sifflements, chuintements, ou autres…).
contrôler son ouïe
Que faire ?
Il ne sert à rien de crier pour être compris d’une personne malentendante. Ce
serait comme s’adresser en hurlant à quelqu’un qui parle une autre langue.
Quant à l’appareil acoustique, pour être efficace, il doit pouvoir amplifier les fréquences touchées.
Souvent, la personne ne se plaint pas de la baisse d’audition progressive et,
contrairement à d’autres formes de handicap, sa surdité n’est pas visible. Les
modifications comportementales qui peuvent être observées sont parfois confondues avec une dégradation du caractère ou un début de sénilité précoce.
11
Symptômes
Le plus souvent la surdité s’installe progressivement. La personne touchée ne
s’en rend généralement compte que parce que l’entourage le lui signale en s’appuyant sur certains signes qui ne trompent pas :
•
•
•
•
avoir l’impression que les gens articulent mal
éprouver des difficultés à suivre une conversation à plusieurs
ne plus entendre clairement le chant des oiseaux
se faire dire que le volume sonore de la radio ou de la télévision est
trop élevé.
contrôler son ouïe
Le confort auditif dépend de diverses conditions extérieures (tantôt favorables
tantôt gênantes) dont l'intensité du son ou la clarté du message font partie.
12
Si l’audition est intacte, l'oreille est très tolérante envers les niveaux sonores.
Le système auditif est capable de distinguer les fréquences, permettant ainsi
d'écouter ce que l'on veut entendre. Seules des situations extrêmes génèrent
de l’inconfort. De ce fait, faibles ou fortes, les intensités extrêmes créent une
gêne. Dans une conversation animée entre plusieurs personnes, il est souvent
possible de comprendre chacune d'elles avec de la concentration, mais on
ressent de l’inconfort lorsque le milieu est bruyant, que tous les intervenants
Attirez l’attention et exprimez-vous
chacun à votre tour sans couper la parole
à votre interlocuteur.
Utilisez d’autres termes
ou changez la forme de la phrase
si vous n’avez pas été compris.
parlent en même temps, ou encore lorsque les locaux présentent une forte réverbération sonore.
Les personnes malentendantes, en situation d’inconfort permanent, sont plus
exigeantes sur les conditions d'écoute. Pour elles, si la parole paraît souvent
trop ténue, les sons forts peuvent être douloureux, et les graves perturbent la
compréhension. Bien adaptées, les aides auditives corrigent bien ces causes de
gêne, et constituent le moyen le plus fiable pour parvenir au confort souhaité.
La malaudition faisant perdre la capacité d'analyser des sons émis simultanément, le message sonore doit être d’autant plus clair.
- régler convenablement le volume de son appareil auditif
- s’assurer que les conditions sont propices (champ direct, source sonore
à proximité)
- éviter les lieux bruyants ou réverbérants et toute superposition de sons
- parler légèrement plus fort, sans lever la voix, plus lentement
- parler de face ou de léger profil, sans exagérer l’articulation ni masquer
sa bouche, pour favoriser la lecture labiale.
Eliminez les bruits de fond
en fermant portes et fenêtres et
évitez de parler dans le brouhaha.
Mettez à disposition
des moyens techniques (fax, téléphones
pour malentendants, téléscrits, relais
téléphonique procom, etc.)
contrôler son ouïe
Pour améliorer les conditions d’écoute, il suffit simplement de :
13
5
Les conséquences de la surdité
Isolement et repli sur soi
surdité
Perdre l’ouïe place la personne en situation de
handicap au-delà de ce qu'on imagine habituellement : handicap sensoriel, handicap
de communication, handicap social.
• Le malentendant a tendance à se retirer progressivement et rapidement de la
vie sociale (repas de famille, sorties au
restaurant, soirées ou activités entre amis,
etc.) et professionnelle. Cette mise à
l’écart est due non seulement à la perte auditive mais également à l’impact psychologique occasionné (peur de ne pas comprendre,
crainte d'une moquerie, ou de gêner), hormis le
fait que la concentration exigée pour comprendre ce
qui se passe est la cause d’une grande fatigue.
Un appareillage approprié et la lecture labiale peuvent enrayer le phénomène.
• Quoique compensée par le visuel, cette exclusion de l’ambiance sonore
coupe le malentendant du monde extérieur : les difficultés de compréhension
(parfois extrêmes) peuvent lui faire adopter une attitude et un comportement
particulier de nature à susciter la curiosité ou le rejet
• Le fait de pouvoir localiser l’origine d’un son, identifier les bruits, suivre une
conversation, procure une certaine assurance. En baissant, la perception auditive plonge la personne dans l’insécurité.
14
Comment compenser ?
Les progrès technologiques et médicaux permettent souvent de compenser ou
d’alléger les difficultés.
Dans les cas de surdités de perception et surdités mixtes, la situation est plus
complexe. Le message transmis par la cochlée étant dénaturé, le cerveau peut
alors très difficilement le décoder. La chirurgie s’avère inefficace.
L'appareillage reste dès lors le meilleur moyen et l’aide la plus bénéfique
pour sortir de l’isolement en aidant
l’audition. Il est donc souhaitable
d'encourager le malentendant à envisager cette solution, malgré ses
contraintes.
surdité
Dans les surdités de transmission, s’agissant d’une mauvaise transmission
du signal sonore par l'oreille
moyenne, accessible au chirurgien,
il est possible d’envisager une opération. Si on n'a pas recours à la chirurgie, il faut se tourner vers la
technologie car la faiblesse de la
transmission est facilement compensée par l'amplification de l'aide
auditive. L'appareillage se révèle
alors très efficace.
Ces aides technologiques à elles
seules peuvent ne pas suffir. Le complément indispensable à tout appareillage reste la lecture labiale.
15
6
Les acouphènes
acouphènes
S’il est un mal encore mystérieux, c’est bien les
acouphènes. Impossibles à guérir actuellement, ils
peuvent faire l’objet de traitements palliatifs. Comme
ils peuvent disparaître spontanément.
Les acouphènes sont des bruits non objectifs qui
sont perçus malgré l'absence de source sonore; ces
sons peuvent varier en intensité, en durée, en fréquence…
Souvent ils s’expriment comme des bruits courants : bourdonnement, sifflement, eau qui coule, bruit de moteur ou de train, cigales.
16
Autrefois considéré comme une hallucination, on sait aujourd'hui que l'acouphène n'en est pas une. Que ses causes soient d’ordre psychologique, somatique ou neurologique, qu’il trouve son origine dans les voies auditives ou
soit le fruit d’un traumatisme sonore (oreille interne), l’acouphène est une réalité
de plus en plus répandue, pourtant encore impossible à guérir.
Parfois lié au vieillissement, il peut très bien surgir spontanément. Il suit souvent
une exposition prolongée au bruit (les musiciens sont très exposés et comptent
beaucoup d’acouphéniques). Il peut aussi être associé à diverses pathologies
de l’oreille et l’hypertension...
On estime qu’environ 20% de la population souffre d’acouphène. Certaines manifestations peuvent être continuelles (24h/24) et si intenses qu’elles sont invalidantes, pouvant mener au suicide.
Pourtant, bien des choses peuvent être entreprises. Le plus souvent, il faut essayer les diverses méthodes offertes sur le marché (relaxation, sophrologie,
etc.). S’ajoutant à l’assistance psychologique, il existe des procédés basés sur
le masquage de l'acouphène par un effet physique (bruit blanc) ou psychique.
De récentes recherches et découvertes (INSERM/CNRS en mars 2005) montrent que des solutions sont sur le point de voir le jour, notamment en ce qui
concerne la reconstruction des cellules ciliées. Cependant, il faudra patienter
pour en voir une application clinique généralisée.
7
L’aide acoustique:
avec qui ? avec quoi ?
Aides humaines et aides techniques : perdre l’audition place l’individu en situation de handicap. Dans la plupart des cas, cette situation peut être compensée, voire surmontée. Plusieurs intervenants peuvent apporter leur
concours à cette réussite qu’est la préservation d’une vie sociale et relationnelle
satisfaisante.
Que faire, avec qui ?
L’oto-rhino-laryngologiste (ORL) est le médecin spécialisé pour les affections de
l’oreille et les questions d’audition. Il examine l’oreille, teste l’audition (seuils d’audibilité sur 4 fréquences, compréhension
de la parole, discrimination, tolérance au bruit) et s’inquiète de la gêne éprouvée. C’est lui qui « officialise » la perte auditive, tant vis-à-vis du patient que de
l’administration (AI/AVS). Il joue un rôle important vis-à-vis de l’entourage pour
faire comprendre les enjeux de cette nouvelle réalité. Son diagnostic permettra d’identifier les causes probables, la nature et le degré de la surdité. Il attribue un degré (1, 2 ou 3) au handicap constaté et prescrit le port d’un appareil
acoustique ou la pose d’un implant. L’ORL prescrit également les cours privés
de lecture labiale afin qu’ils soient pris en charge par l’AI.
aide acoustique
L’ORL
L’audioprothésiste
Le choix et la pose de l’appareil auditif est l’aspect technique de la réhabilitation.
L’audioprothésiste est le spécialiste de la correction auditive. C’est à lui que revient la tâche d’aider la personne malentendante à trouver l’appareil qui lui
convient.
Il lui incombe de comprendre les besoins de la personne malentendante, de lui
proposer un choix d’appareils conformes à l’ordonnance médicale, de faciliter
son adaptation à l’appareil après qu’un nombre suffisants d’essais, de tests et
17
de réglages appropriés aient été faits et de la renseigner sur les aides (techniques et moyens auxiliaires, lecture labiale).
Un appareillage réussi peut demander une dizaine de visites. Pour cela, la personne devrait noter soigneusement les circonstances d’utilisation de l’appareil
en test, en faire part à son audioprothésiste pour qu’il affine les réglages.
Le psychologue
aide acoustique
Pour certaines personnes, la perte auditive s’étend au-delà de la perception
sensorielle. Cette situation peut être si grave qu’une aide supplémentaire est
nécessaire pour faire le travail de deuil et d’acceptation (en termes d’estime et
d’image de soi). L’intervention du psychologue n’est pas à sous estimer tant la
perte auditive peut avoir des effets traumatisants.
Que faire, avec quoi ?
Les appareils auditifs sont la solution qui correspond
à la quasi-totalité des cas selon le degré de surdité
et le contexte d’utilisation. La gamme des possibilités étant vaste, il existe en Suisse 4 classes d’appareils répartis selon leurs performances et niveaux
de prix.
Un appareil acoustique procure une aide bienvenue, et nécessaire à mener sa
vie quotidienne en préservant le maximum de
confort. Choisissez votre appareil :
• Avec une position « T » (bobine téléphonique) de
sorte que le son puisse être capté directement à sa
source lorsqu’une boucle magnétique est installée
comme c’est de plus en plus le cas dans les cinémas, lieux de culte, salles de spectacles, universités, aux guichets CFF, etc…
18
• Après avoir essayé plusieurs modèles, de fabriquants différents (chacun ayant sa manière de traiter le son). Ce qui est important est de trouver le son
qui vous convient. N’hésitez pas à prendre le temps
qu’il faut pour cela. N’achetez jamais un appareil qui
soit un moindre mal
Les appareils sont principalement des amplificateurs
de son qui permettent d’améliorer les performances
auditives de l’oreille. Numériques ou analogiques,
d’un fabriquant à l’autre, les appareils ne traitent pas
le son de la même façon. Il est donc important pour
la personne malentendante de prendre le temps
de trouver LE son qui lui convient à ce moment-là.
Les appareils de dernières générations (quasiment
tous numériques) permettent une différenciation de
plus en plus fine des sources sonores. Ils peuvent
distinguer entre la parole et les bruits ambiants, les
sons faibles et forts étant automatiquement, et de
mieux en mieux régulés.
aide acoustique
• Visible, pour que vos interlocuteurs prennent
conscience de votre réalité et puissent adapter leur
comportement en conséquence.
Il est généralement recommandé de se faire appareiller les deux oreilles pour autant que faire se peut.
19
Dédramatiser
l'appareil auditif
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De nos jours, il existe des appareils
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et des prothèses pour bien des cas,
6
100
permettant aux personnes diminuées
sur le plan physique ou sensoriel de vivre normalement : prothèses de la hanche,
dentaires, cardiaques (pacemaker), cannes, béquilles, lunettes, etc., et aussi
des appareils auditifs (prothèse auditive).
aide acoustique
II n'est pas plus « déshonorant » de porter un appareil auditif... que des
lunettes. Plus de 50000 personnes s’appareillent chaque année en Suisse.
Rien de plus ordinaire. Pourtant, paradoxalement, certaines personnes hésitent
à porter leur appareil auditif en public.
20
Une personne qui dissimule ainsi sa surdité augmentera d’autant plus ses difficultés que les autres ne perçoivent pas forcément son handicap. Mieux vaut le
déclarer franchemen. Refuser isole davantage.
Quelle prise en charge ? (au 1.1.2008)
Le prix d’un appareil acoustique peut varier de 1 à 4 (adaptation comprise).
Pour les personnes en âge actif, l’assurance invalidité (AI) assure le remboursement d’un ou deux appareils adaptés à la réalité de la personne, les frais de réparation et d’entretien (forfait annuel pour les piles) et remplace l’appareil au plus
tôt après 6 ans.
Pour les personnes qui se font appareiller alors qu’elles ont déjà atteint l’âge de
la retraite, l’AVS contribue à hauteur de 75% du prix d’un seul appareil adéquat.
Les prestations complémentaires, si la personne y a droit, assument les 25%
restant à la charge des assurés. Piles et réparations sont à la charge des retraités. Le renouvellement des appareils est prévu au plus tôt après 5 ans d’utilisation. Une personne appareillée avant l’âge de la retraite conserve ses droits
acquis auprès de l’AI.
La personne malentendante qui souhaite faire l’acquisition d’un appareil plus
performant que celui qui lui est conseillé, et dont le montant dépasse les maxima
prévus par l’AI et l’AVS, aura la différence à sa charge. De même une personne
soumise au régime AVS qui désire un deuxième appareil devra le payer entièrement. (Voir notre brochure « AVS-AI»).
La lecture labiale est considérée comme un moyen auxiliaire (voir chapitre 8).
L’appareillage peut être complété par un certain
nombre de solutions techniques, souvent simples,
qui aident les personnes dans leur vie quotidienne.
Ces aides techniques sollicitent souvent la vision,
sens de compensation de l’ouïe. Il peut s’agir de :
- flash et avertisseurs lumineux (à rythmes
différenciés pour signaler les sonneries de
téléphone, porte d’entrée, fax, etc…)
- les réveils ou coussins vibreurs pour assurer le réveil matinal
- le sous-titrage à la télévision
- les boucles magnétiques
- les téléphones adaptés (si la personne peut encore téléphoner).
aide acoustique
LES MOYENS AUXILIAIRES
Les boucles magnétiques
Il s’agit d’un système qui permet aux personnes dont l’appareil est équipé d’une
position «T» de recevoir le son directement dans leur appareil auditif en étant
coupées de tout bruit ambiant.
On trouve de tels systèmes dans les cinémas, les théâtres, lieux de culte,…ce
qui favorise le maintien d’une vie sociale et culturelle. Mais il est possible d’en
faire l’acquisition pour un usage domestique (télévision).
(Voir notre brochure « Boucles magnétiques»).
21
8
Lecture labiale
La lecture labiale est l’art de savoir lire sur les lèvres.
En parlant, tout le monde fait avec la bouche des mouvements qui
impliquent les lèvres, les mâchoires et la langue.
Généralement, les gens croient
que les sourds savent
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lire sur les lèvres,
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comme par une sorte
d’enchantement immédiat. Rien n’est plus faux.
Ce qui est vrai, c’est
qu’une compensation visuelle de la perte auditive se
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place.
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Mais il ne suffit pas de regarder les lèvres pour savoir les
lire. Lors des cours que donnent les enseignantes spécialisées, la personne qui entend
mal apprend à percevoir et à interpréter ces mouvements dans
le détail, repérer les sons invisibles, éviter les sosies labiaux, etc.
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S’aidant des sons encore entendus
(grâce aux restes auditifs, ou à l’appareil) et d’un travail intellectuel de reconstitution des phrases (suppléance mentale), elle apprendra à reconnaître le message émis et, de ce fait, à mieux le comprendre.
22
Simplifiez-vous la communication
Apprendre peut être une détente et un divertissement propice à favoriser la rencontre d’autres personnes concernées par le même handicap.
Forom écoute organise dans toute la Suisse romande des cours de lecture labiale. Ces cours sont donnés par des enseignantes spécialisées, continuellement formées en la matière. Voir notre brochure « Lire sur les lèvres ».
Ces cours peuvent être :
• Individuels
• Collectifs hebdomadaires et mensuels :
à raison d’un cours de 2 heures par semaine pendant 10 semaines ou 10 mois.
Ces cours subventionnés par l’Ofas (Office fédéral des assurances sociales)
peuvent être organisés dès lors qu’un minimum de 5 personnes s’intéresse à y
participer
• Collectifs intensifs :
plusieurs week-ends ou semaines sont organisés dans différents cantons pour
permettre aux personnes intéressées à se trouver « en immersion » d’améliorer
leurs compétences dans un climat relationnel plus intense.
Pour les inscriptions et renseignements, s’adresser à forom écoute.
lecture labiale
Complément à l’appareillage, la lecture labiale
est un outil indispensable à qui veut se sentir à
l’aise dans les situations les plus courantes de
communication difficile que l’on rencontre en
société. Outre une meilleure confiance en soi,
et estime de soi, la lecture labiale offre une
prévention contre le repli et l’isolement insidieux.
Ces cours peuvent être prescrits par l’ORL
lors de l’expertise pour appareillage.
Parlez-en à votre médecin.
23
9
Le dépistage
Il existe des examens rapides, fiables et mobiles qui peuvent être faits partout.
Le problème est que la perte auditive n’est pas considérée à sa juste proportion, souvent comme une gêne, mais pas comme un handicap « sérieux ».
Ecoles et entreprises devraient s’interroger sur la question…
dépistage
La perte auditive a des conséquences sérieuses sur l'acquisition du langage et
la scolarité. Un dépistage se fait souvent dès la naissance, puis au début de la
scolarité. Puis plus rien.
24
Pourtant la surdité concerne plus d'un nouveau-né sur 1000, 2 jeunes sur 1000
connaissent une surdité avant l’âge de 14 ans et 3 sur 700 présentent au moins
une surdité sévère avant l’âge adulte. Donc, les dépistages en milieu scolaire doivent être réguliers (annuels). Plus la prise en
charge d'un enfant sourd est précoce, dès les
premiers mois de vie, plus grandes sont ses
chances de parler correctement et de suivre une
scolarité normale.
- Bébés
Les jouets sonores peuvent permettre un dépistage facile lors des examens systématiques du
développement de l’enfant.
- Enfants
Dès l’entrée à l’école la médecine scolaire doit faire un test auditif. Au moindre
doute, il faudra consulter un ORL. Il existe des tests ludiques et indolores adaptés à l'âge de l'enfant. Souvent le déficit auditif chez l'enfant est dû à la présence de liquide dans l'oreille moyenne (otite séreuse). Ces cas sont réversibles.
Il faut y être attentif chez les enfants chroniquement enrhumés, ou qui respirent
principalement par la bouche. Un enfant qui ne parle pas à 18 mois, ne prononce pas de petites phrases à deux ans et demi, ou n'est pas compréhensible à 4 ans, doit bénéficier d'un examen auditif approfondi. Ainsi que dans les
cas où l'enfant ne répond pas lorsqu’on l'appelle ou fait systématiquement
répéter.
- Adultes
Lorsque la compréhension de la parole devient problématique, en particulier en
milieu bruyant, signe le plus courant de perte auditive, il faut procéder à un
contrôle auditif. Passé 60 ans, une personne sur deux présente une perte auditive significative. Mais seulement 30% des personnes âgées en ont
conscience.
Toutefois, actuellement 40% des personnes connaissant une perte auditive ont moins de 55 ans. L’influence sur la vie professionnelle, sur l’activité et sur le maintien sur la place de travail est considérable.
Aux écoles et entreprises
Si la perte auditive peut mettre l’enfant en situation d’échec scolaire...
dépistage
Le dépistage est donc nécessaire pour détecter la perte d'audition qui est
progressive et insidieuse. L'âge de découverte d'un problème auditif influence
considérablement le résultat obtenu avec des appareils auditifs. En effet, plus
le problème auditif est ancien, plus grande est la gêne pour comprendre la
parole.
...elle peut provoquer chez vos collaborateurs une sensible baisse de
performances qui pourrait être
comprise, à tort, comme une démotivation pour le travail ou l’entreprise. Il conviendra d’adopter une
attitude compréhensive et aidante.
La perte auditive n’est pas une perte
de compétences.
25
10
Distractions à risques
distractions à risques
Loisirs bruyants
26
Le risque dépend de la quantité d'énergie sonore à laquelle l'oreille se trouve
soumise; il ne dépend ni de la qualité du son, ni du plaisir que l'on prend à l'entendre ou l'écouter. Les jeunes doivent être conduits à réfléchir à leur relation aux
sons et au handicap de la surdité tant
par les parents que par les enseignants.
Les sons à risques ne se trouvent que
dans la vie professionnelle : industrie,
agriculture, artisanat, travaux publics,
armée..., et dans les loisirs: musique,
tir, sports mécaniques,...
SPORTS ET MUSIQUE
Les adeptes des sports mécaniques, du tir et de la chasse
semblent se protéger les oreilles
plus volontiers que les musiciens
en ce sens que le son est moins
important pour eux que pour ces
derniers. Toutefois, en l’absence
de
réglementation,
nous
sommes encore loin de la prudence systématique.
Les dangers de la musique sont moins évidents à percevoir
lorsqu’on la pratique, car la nocivité est occultée par le
plaisir de jouer. Quant à l’écoute, tout dépend des circonstances. Ce risque auditif peut-être extrêmement
grand en raison des effets de mode et du manque de
bon sens.
Sont mis en cause:
• l'attrait actuel pour les niveaux
sonores élevés; on ne conçoit plus
de danser à moins de 100 dB ; la
musique rock ou techno exige,
semble-t-il, 105-110 dB pour être
goûtée à sa juste valeur; dans les
concerts des niveaux supérieurs à
ces valeurs sont courants
• le « tuning » qui consiste à
équiper des voitures d’installations sonores surpuissantes permettant d'obtenir
plus de 150 dB dans un espace confiné. Absurdité totale d’un « héroïsme » d’un
genre nouveau
Tireurs sans protection: irresponsables !
• l'ignorance du grand public
à laquelle s’ajoute la complaisance des autorités: dans les fêtes de village, on
voit les enfants s'amuser à proximité d’enceintes acoustiques dont le niveau
dépasse allègrement 110 dB
distractions à risques
• le coût du matériel de sonorisation accessible aux privés qui a diminué et
gagné en puissance
• une réglementation trop tolérante et une insuffisance de contrôles.
L’ordonnance fédérale du 28 février 2007 sur la protection contre les nuisances
sonores prévoit une valeur moyenne limite de 93 dB au maximum par intervalle
de 60 minutes. Des dérogations peuvent être accordées par l’autorité à des
conditions particulières. En aucun cas, cependant, le niveau moyen de 100 dB
ne doit être dépassé.
27
11
La prévention
prévention
Ce n’est pas tant le matériel et sa puissance qui doivent être mis en cause, mais
l’usage inapproprié des volumes sonores qu’il est possible d’atteindre et leur
durée. Un certain nombre de gestes et précautions simples permettent de favoriser intelligemment sa santé auditive :
• éviter les établissements qui fondent leur réputation sur un niveau
sonore élevé
• s'éloigner suffisamment des enceintes acoustiques pendant les concerts,
• réduire autant que possible le son des walkman, Discman, chaîne HiFi,
auto-radio, et autres lecteurs MP3
• porter en discothèques, et en concerts, des protecteurs invisibles en
mousse, certes un peu contraignants, mais très efficaces
28
la limite générale
autorisée par
l'Ordonnance
fédérale est de
93dB
• réduire l'exposition et ne pas dépasser une durée hebdomadaire d'écoute
de 20 heures pour le discman ou l'auto-radio à niveau raisonnable,
ou 4 heures à volume maximum (100 dB), ou encore 2 h pour la soirée
en discothèque (103 dB)
• avoir toujours conscience du niveau sonore, du risque et de ses
conséquences.
Les surdités professionnelles
Il s’agit ici de surdités dites «traumatiques» provoquées par une exposition
longue et répétée, pour ne pas dire continuelle au bruit. Ces surdités de perception
ne sont pas opérables, et s’avèrent difficiles
à appareiller.
Je me protège les oreilles........
....nous, pas !
prévention
La nocivité du bruit est caractéristique de l’environnement industriel. Bien qu’il
existe des normes à respecter qui, si elles sont observées, permettent de diminuer les causes professionnelles de la surdité, le risque demeure important.
29
prévention
Les appareils tels que les ordinateurs, imprimantes, copieurs, etc., émettent
des bruits sournois continuels dont on ne s’aperçoit de l’impact qu’au moment où on les éteint.
Le confort, la santé et la sécurité passent
aussi par une qualité acoustique
des lieux de travail (bureaux,
usines, chantiers,…)
Actuellement le risque de surdité devrait être diminué du
fait des protections que les
entreprises doivent fournir à leurs ouvriers exposés à des niveaux sonores élevés. La Suva exerce des contrôles
auprès de ces entreprises.
Toutefois, couramment sur les chantiers, on constate que les ouvriers exposés
ne portent pas ces protections.
Pour les bruits très violents (chutes de métaux, presses industrielles, tirs de
mines,....) supérieurs à 120 dB, le port de protections est une question de bon
sens, et devrait être obligatoire. On estime que dans les pays industrialisés, 1/4
des ouvriers de l'industrie est soumis de manière prolongée à des bruits dépassant 85 dB.
Au travail, le bruit doit être réduit au plus bas niveau
possible compte tenu des moyens techniques existants
En France, la surdité est la deuxième maladie professionnelle et au moins 750 cas sont recensés chaque
année. Chaque cas de surdité professionnelle coûte en
moyenne 100 000 euros à l'employeur et aux organismes
sociaux.
30
12
Les malentendants au téléphone
Il est possible à chacun de téléphoner, même pour des personnes ayant une
forte diminution de ses capacités auditives. Pour tout renseignement relatif à la
manière de se servir des appareils conçus pour les malentendants, veuillez vous
adresser :
• à un audioprothésiste
• au service clientèle de votre opérateur téléphonique
• à un installateur électricien.
En ce cas, il y a lieu de placer le commutateur de fonction de l’appareil auditif
sur la position « normal ». Le récepteur téléphonique doit être tenu au-dessus
du pavillon de l’oreille en face de l’orifice d’admission di son de l’appareil auditif. Le bouton du récepteur à amplificateur intégré peut être tourné à volonté
pour amplifier ou diminuer le son.
Avec bobine téléphonique
Il faut d'abord placer le commutateur de
fonction de l'appareil auditif sur la position
« T » ou éventuellement « MT », puis porter
la puissance de l'appareil auditif au maximum et régler le bouton du récepteur à
amplificateur intégré. Le récepteur téléphonique sera ensuite placé vers la partie
supérieure du pavillon de l'oreille ou à la
hauteur de la branche de lunettes sans le
coller à l’oreille.
téléphone
Téléphoner lorsqu’on porte un contour d’oreille ou des
lunettes auditives «sans T»
31
Téléphoner lorsqu'on porte
un intra-auriculaire
téléphone
L’intra-auriculaire logé dans le conduit
auditif n'étant généralement pas
pourvu d'une bobine téléphonique, on
tiendra le récepteur téléphonique «normalement», c'est-à-dire à une distance d'environ 2 cm de l'appareil
auditif.
32
Pour modifier la
puissance, on
augmentera ou
diminuera cette
distance et on
réglera le bouton
du récepteur.
Il se peut que la
coque, logée
dans le pavillon
auriculaire, soit
munie d'une bobine téléphonique.
Pour téléphoner,
on placera alors le commutateur sur la
position M ou T (consulter la notice
d’utilisation) et on procédera comme
ci-dessus.
Indication concernant le réglage de la courbe de réponse en fréquence
Il est indispensable d'amplifier la partie de la gamme de fréquences que le
malentendant perçoit le mieux. A cet effet, on demandera à l'audioprothésiste
de marquer d'une croix le réglage à exécuter par l'installateur.
H =
M=
T =
L =
amplifier les sons aigus
amplifier les sons de moyenne fréquence
amplifier les sons graves
amplifier tous les sons de manière linéaire
De nos jours, même celui qui entend mal ou pratiquement plus du tout peut téléphoner. La présente plaquette donne un simple aperçu des possibilités offertes en la matière aux personnes atteintes de surdité, mais elle ne saurait
toutefois tenir lieu de directives.
Les moyens de télécommunication actuels facilitent considérablement la vie des
personnes malentendantes, notamment par l’introduction du texte (sms). Les
normes internationales fixées par l’UIT (Union internationale des télécommunications) prévoient que les futurs standards des téléphones, ordinateurs etc. devront inclure d’office son, texte et image, avec une transmission en temps réel.
Une avancée significative…
téléphone
Il est possible pratiquement à chacun de téléphoner.
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13
Comment faire pour bien faire ?
En plus des soins, la surdité nécessite le patient soutien de tout l'entourage,
aussi bien familial que professionnel.
Attitudes relationnelles
comment faire
Pour qui n'en a pas l'habitude, la communication avec une personne sourde ou
malentendante ne paraît pas aisée. Tout semble se passer selon le schéma :
«Cette personne est sourde. Elle ne me comprend pas. Donc, il est inutile que
je lui parle »... En quelque sorte, la personne sourde rend l'autre muette !
Ce raisonnement, d'apparence logique, est faux. Même complètement sourde,
une personne peut vous comprendre si vous savez communiquer avec elle.
Face à une personne sourde, un sentiment d'impuissance est normal. Cette
impression peut être dominée. Une bonne méthode est d'en parler avec l'entourage de la personne sourde, amis, famille, collègues, etc.
La mise en commun des expériences de chacun peut aider à dépasser les
gênes, tout comme elle peut aider les personnes sourdes ou malentendantes
à mieux comprendre et assumer leurs difficultés propres.
Evitez surtout de rire lorsqu'une personne sourde prend un mot pour un autre.
Vous risquez d'accentuer le sentiment d'isolement et de rejet dont souffrent certains sourds. Ne comprenant pas ce qui se dit, ils peuvent avoir l'impression
que l'on se moque d'eux.
Communiquer est aussi difficile pour les sourds que pour les entendants.
Une bonne communication suppose des efforts réciproques.
Surmonter
Il existe quelques règles simples si vous voulez faciliter la communication des
personnes malentendantes et être compris d’elles.
34
Suppléer la baisse de l'audition, c'est d'abord l'accepter, faire face à cette
nouvelle situation en utilisant les moyens disponibles. L’ouïe, comme la vue,
doit faire l’objet de contrôles réguliers:
attendre peut faire prendre
des risques inconsidérés
Déclarez d’emblée votre difficulté. Cela aidera les autres
à prendre conscience de
cette réalité qui les implique,
et à mieux comprendre.
Expliquez à vos proches quelle est
cette nouvelle écoute, quelles situations sont confortables ou problématiques et indiquez quels moyens
permettront à tous d’être inclus dans
la communication.
comment faire
Les aides auditives ne
sont pas une honte. Les
débuts peuvent être difficiles
puisqu’il faut apprendre à
entendre différemment, et
éduquer le cerveau. Cet apprentissage sera facilité par
les bienfaits des cours de
lecture labiale.
35
14
L'entretien des appareils auditifs
L’entretien est une somme de petits gestes,
souvent simples et quotidiens qui peuvent influencer grandement la qualité de perception
des personnes appareillées. Quelques règles
simples vous sont proposées ci-après :
Chaque jour, essuyer l'appareil et son
embout avec un mouchoir propre.
Pour les contours d’oreille, il convient de séparer le coude de l'appareil. Nettoyer complètement l'embout avec de l'eau tiède et du
savon. Il existe aussi des pastilles effervescentes qui s'utilisent selon le même principe
que pour les appareils dentaires. Bien sécher
l'embout y compris le conduit interne avec une
petite soufflette.
Chaque mois, vérifier le bon état du
coude, du tube souple et de l'embout. Il ne
doit pas y avoir de fissures ou de percement.
Photo JFC
entretien
Durant la nuit, l'appareil doit être posé dans
un endroit protégé des risques de chutes et
des animaux domestiques. Il faut le laisser à
l'air libre, ou encore ouvrir le tiroir pile, car il a
besoin de sécher à cause de l'humidité provenant de la transpiration.
Une ou deux fois par an, le tube doit
être changé avant qu'il ne commence à durcir
et jaunir.
36
Pour les intra-auriculaires, essuyer à sec seulement. Voir le mode d'emploi de l'appareil.
Différents systèmes de nettoyage pour
prothèses auriculaires
L'appareil auditif craint la poussière et l'humidité.
Il ne faut jamais l'exposer à l'eau: le retirer pour la douche, la piscine, en
cas de pluie ou de forte transpiration.
Conseils d’ami
• Les piles durent de 10 à 20 jours, selon l'usage et le type de l'appareil.
Quoique facile, leur remplacement demande une certaine habileté manuelle.
En général, la pile est dans un petit «tiroir» articulé (voir le mode d'emploi de
l'appareil). La forme du tiroir empêche l'inversion de la pile (pôles +/-). Avant de
mettre la nouvelle pile, enlever la pastille adhésive de protection. Ouvrir et fermer
plusieurs fois le tiroir porte-pile, cela entretient les contacts.
• Les irritations : l'embout peut parfois provoquer une sensation de gêne dans
le conduit auditif. Il suffit souvent de mettre un peu de lait hypo-allergénique
dans le conduit auditif externe, le soir. Vérifier que le conduit auditif n'est pas
blessé ou irrité anormalement. Si l'irritation persiste, il faut consulter l'audioprothésiste ou un médecin.
entretien
Ne jamais jeter les piles (surtout celles contenant du mercure). Les remettre aux
audioprothésistes pour une destruction écologique.
Une autre source d'irritation peut être l'accumulation de cérumen dans l'oreille,
car l'embout de l'appareil auditif s'oppose à son écoulement naturel. Des bouchons de cérumen peuvent se former dans l'oreille ou dans l'embout.
La présence de poils dans l'oreille peut provoquer une démangeaison (les
faire épiler de façon durable par un dermatologue).
• Les sifflements : lorsqu'un appareil présente un défaut d'étanchéité, il produit un sifflement très aigu, insupportable pour l'entourage. Le malentendant
ne s'en rend pas forcément compte, car souvent il n'entend plus les sons aigus.
Ce sifflement (que les spécialistes nomment effet Larsen) traduit toujours un
problème. Voici comment procéder pour en trouver la cause.
37
Pour un contour d'oreille
Séparer l'appareil de son coude
(le coude est vissé ou clipé).
Boucher la sortie du son (emplacement du coude) avec le doigt et allumer l'appareil à la puissance maximale.
entretien
S'il y a un sifflement, l'appareil doit
être réparé par un audioprothésiste.
Sinon continuer la vérification, remettre le coude avec l'embout, boucher
l'extrémité de l'embout, remettre en
marche.
S'il y a une fuite sur le coude, le tube souple ou l'embout, cela se voit souvent
avec une loupe. Un tube souple durci et jauni n'est plus étanche et doit être
changé.
S'il n'y a pas de sifflement : c'est que l'embout n'est plus adapté à l'oreille.
L'embout et le tube souple se remplacent régulièrement, tous les ans environ.
Pour un intra-auriculaire
Boucher du doigt l'extrémité de l'embout.
Si un sifflement se produit, consulter
un audioprothésiste.
En bon état et bien adapté, l'appareil le plus puissant ne siffle pas.
38
Les limites des appareils auditifs
Comme les lunettes, l'appareil auditif est strictement personnel. Il est tout à fait
inutile d'essayer l'appareil d'une autre personne.
La mise au point d'un appareil auditif n'est pas toujours facile car le confort auditif est une notion subjective et l'audition peut évoluer avec le temps.
Souvent les audioprothésistes prêtent des appareils, afin de permettre aux personnes de s'y habituer, éventuellement de le changer, si le leur n'est plus adapté
à leurs besoins. Ensuite, des réglages individualisés peuvent être nécessaires
avant d'arriver à une audition optimale.
Pour un sourd profond, parfois pour un sourd sévère, l'appareil n'est qu'une
aide à la lecture labiale. A lui seul, il ne permet pas de comprendre.
Par ailleurs, les malentendants appareillés sont souvent victimes de l'appréciation erronée de leurs interlocuteurs :
entretien
Malgré des progrès constants, un appareil auditif ne permet pas de retrouver la
même audition qu'avant. Il a des limites, notamment dans un environnement
bruyant (en réunion, au restaurant, dans une rue très passante) ; il est moins efficace, car il amplifie tous les bruits.
« Il a un appareil, donc il entend normalement... »
RIEN N'EST PLUS FAUX.
39
15
Quelques adresses
FONDATION ROMANDE DES MALENTENDANTS
www.ecoute.ch
ARELL (ASSOCIATION ROMANDE DES ENSEIGNANTES EN LECTURE LABIALE)
www.arell.ch
AVACAH (ASSOCIATION VAUDOISE POUR LA CONSTRUCTION ADAPTÉE AUX HANDICAPÉS)
www.avacah.ch
PRO INFIRMIS
www.proinfirmis.ch
PRO SENECTUTE
adresses
www.pro-senectute.ch
ASSOCIATION SUISSE DES PARENTS D’ENFANTS DÉFICIENTS AUDITIFS
www.aspeda.ch
FONDATION A CAPELLA
www.a-capella.ch
ASSOCIATION SUISSE POUR LE LANGAGE PARLÉ COMPLÉTÉ (ALPC)
www.alpc.ch
FÉDÉRATION SUISSE DES SOURDS
www.sgb-fss.ch
SITE EN LANGUE DES SIGNES
www.pisourd.ch
ASSURANCES SOCIALES
40
www.avs-ai.ch
Sentez-vous libre de nous contacter :
forom écoute
5, avenue des Jordils
1006 Lausanne
021 614 60 50 (tél)
021 614 60 51 (fax)
[email protected]
www.ecoute.ch
...et de nous soutenir
Coordonnées bancaires
BCV (Banque Cantonale Vaudoise)
Compte A 5074.47.01 CHF CO Portfolio
IBAN CH78 0076 7000 A507 4470 1
CCP
20-1775-8 (compte principal)
20-5658-5 (compte dons)
Crédits photos:
Thrace: p. 5-9-14-16-17-24-26-27-29
Hoffmann: p.18-21
Chrétien: p. 4-6-8-15-18-19-30-31-32-36
Schofield: p.15
Pont: p. 35
Illustrations p. 12 et 13: Mix et Remix
41
www.pubatelier.ch
conception JF Chrétien
Quelques mots pour commencer
sommaire
1
la fondation romande
des malentendants
avenue des Jordils 5
1006 Lausanne
tél. 021 614 60 50
fax 021 614 60 51
www.ecoute.ch
CCP 20-5658-5
1

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