Compte rendu des Rencontres de la fête libre - Ferme à wiki coop-tic

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Compte rendu des Rencontres de la fête libre - Ferme à wiki coop-tic
Compte rendu des Rencontres de la fête libre
22&23 novembre 2014, Bessais-le-Fromental, Village de Goules, centre de la France
Pour cette première édition des rencontres, un peu plus de 60 sound systems et collectifs, plus de 100 personnes,
avaient fait le déplacement pour ce week-end d’échange et de réflexions. Merci à tous d’avoir cru en ce projet!
S’il faut tirer un bilan global de cette première, c’est qu’un moment de ce genre était vraiment attendu et qu’il y
a une envie énorme d’échanger et de construire ensemble l’avenir de la free party, au-delà de tout ce qui fait nos
différences au quotidien, dans nos soirées, nos régions et nos styles respectifs.
Une première aussi, car il y avait tellement de choses à échanger, à débattre que clairement, un week-end n’a pas
suffi et qu’un paquet de choses restent à dire.
En attendant une prochaine rencontre nationale, le travail se poursuit dans les ateliers par mail et par téléphone.
Un rendez-vous est pris en mars pour un point au niveau national aussi… à suivre donc.
Bilan des ateliers :
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Atelier « organisation et communication au niveau national », samedi, 25 participants
Ateliers « actions nationales », samedi et dimanche, 55 participants
Atelier « conscience festive et évolution de la fête libre », samedi, 30 participants
Atelier « Manifeste/charte de la fête libre », dimanche, 30 participants
Atelier « organisation et communication au niveau national », 25 participants,
L’atelier est tombé d’accord sur le fait que la question de l’organisation et de la communication au niveau national
est un point essentiel car ce n’est que soudés et unis que les collectifs techno pourront faire avancer la situation
et changer la donne à grande échelle.
Des propositions de mutualisation de moyens ou même d’organisation de « coopérative » pour soutenir les sons
au niveau national ont été faites, mais il semble prématuré de se lancer dans des opérations de ce genre au niveau
national tant qu’une véritable dynamique commune n’existe pas encore.
Unanimement, il apparaît qu’il serait contraire à l’esprit qui anime les collectifs de mettre en place une structure
nationale pyramidale qui prenne des décisions qui s’imposent à tous.
Des regroupements existent ou ont existé en France : le Coll-soundz, le Cassoulet, Korngheol ont disparu, mais
d’autres sont actifs à l’heure actuelle (Le Collectif des sound systems bretons, le Collectif des sound system
d’Aquitaine –Réagis-son, le Collectif de la fête libre dans le sud, les Insoumis en IDF…).
C’est sur ces collectifs que doit s’appuyer la concertation au niveau national, elle ne peut être que la somme de
ces énergies qui sont en lien direct avec les sons sur le terrain !
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De même, nous sommes tous tombés d’accord pour dire qu’il ne servait à rien de créer un énième forum national
car ceux qui existent vivent déjà à peine, mais qu’il est plus important de se voir et se rencontrer pour parler de
vive voix. Il vaut mieux quelques réunions bien animées.
Les collectifs existant sont déjà en relation et doivent renforcer leurs liens.
Pour avoir une vraie couverture au niveau national, il faut aider les sound systems à s’organiser et se structurer
au niveau des régions ou il n’y a rien pour l’instant.
La première décision concrète de ces rencontres va être l’organisation de réunions dans les régions où il l’y a pas
de réseau organisé (Nord, est, sud-est…) pour rencontrer les sons de ces régions et les inciter à s’unir.
Des réunions seront organisées dans les mois à venir, avec les représentants des sons locaux et des représentants
des collectifs déjà organisés pour partager les expériences, apprendre à se connaître et les aider à s’organiser
ensemble. Freeform assurera les aspects « logistiques » de ces réunions.
Un point sera fait au printemps pour voir si ces réunions ont servi et quelles sont les avancées dans chaque région.
Atelier « actions nationales », samedi et dimanche, 55 participants
Le Débat
Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il y en assez de cette stigmatisation du mouvement, assez des saisies
qui sont souvent abusives et ne servent qu’à énerver les passionnés sans rien régler. Nous sommes donc partis de
ce constat et avons essayé de débattre et de trouver des solutions pour montrer notre désaccord sur ces sujets!
Après donc divers témoignages où tout le monde a pu donner son avis sur la situation et ce que chacun a pu faire
dans sa région pour défendre le mouvement à son échelle, il est apparu clairement qu’une action nationale devait
voir le jour. Presque tout le monde est d’accord pour dire que les teknivals illégaux ne sont pas la bonne solution
pour alimenter nos revendications, et le désir de pousser le public à défendre les valeurs de la free est important
aux yeux de tous. Les teknivals ont une image festive et non revendicative, autant pour le public que pour la presse
et les autorités. L’exemple des manifestives a été évoqué, mais l’impact que celles-ci ont ne correspond pas aux
attentes des personnes présentes.
Le désir de trouver quelque chose de nouveau est donc primordial, un renouveau de l’action, quelque chose qui
ne s’est pas encore fait !!!
Les actions choisies
Après toutes ces réflexions, deux projets ont eu le soutien de la majorité des participants :
1 Organisation de manifestations fixes, revendicatives (et non festives), pour faire valoir nos droits et nos valeurs.
Montrer que nous sommes aussi autre chose que des gens derrière ou devant des « caissons » et ne sachant et
ne voulant que faire la fête.
Une action de rassemblement revendicatif et pacifique devant les préfectures est donc choisie. Elle aura lieu le
10 janvier, partout en France, dans le maximum de villes possibles. Des déclarations de rassemblements seront
faites pour que le message soit bien entendu par les autorités.
Il faudra donc prévoir des banderoles pour bien communiquer auprès du public nos revendications, et un plan de
communication presse sera mis en place pour annoncer publiquement nos intentions, donner rendez-vous au
public, annoncer la date choisie et le lieu pour chaque département.
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2 : Deuxième action, plus « festive », prévue pour février/mars, mais tout en restant revendicative et en montrant
notre « ras le bol » de la répression au public et aux autorités.
Organisation de « flash teufs » ou « teufs-éclairs », rassemblements ponctuels et brefs (1 heure maximum) dans
4 à 5 grandes villes françaises, dans des lieux fortement fréquentés avec distributions de tracts aux passants et
invitations aux médias. L’idée est de montrer un aspect positif de notre culture, sans violence mais en plein centre,
au cœur de la ville dans laquelle nous devrions avoir une place comme les autres cultures.
Des équipes ont été créées pour assurer la mise en place des actions, leur coordination et la communication de
ces 2 actions.
Atelier « conscience festive et évolution de la fête libre », 30 participants
1/Les assos RDR sont intervenues pour expliquer leur fonctionnement. Du coté des sound systems il y a une
demande de pouvoir facilement les contacter et les faire venir sur site lors de leurs manifestations. Leur présence
dans les teufs est un vrai message aux autorités au sujet de la prise en compte du problème des drogues et c’est
apprécié du public
Les sons proposent d'informer les teuffeurs, dès la donation, de la présence d’un stand RDR à leur teuf, plutôt que
de les laisser le découvrir par hasard.
Les sound systems émettent également le souhait d'être informés et formés eux-mêmes sur la prévention des
risques.
2/Au sujet des associations de premiers secours : peu de sons font appel à ces organismes (Croix rouge, croix
blanche....) car trop chers mais ils seraient heureux de les faire venir si les coûts étaient moins élevés. A noter
l’initiative des collectifs bretons qui sont en train de développer leur propre organisme de premiers secours et
certains sons qui installent dans leurs soirées des infirmeries, avec tente, lit de camp, des personnes formées au
brevet de secourisme et ligne de téléphone afin de pouvoir gérer les premières urgences en attendant les secours.
Cela a aussi un impact positif sur l’image de la soirée donnée aux forces de l’ordre et riverains.
3/Un travail de sensibilisation du public aux « bonnes pratiques » doit être fait. L’éducation et la sensibilisation
des teufeurs ce n’est pas forcément la mission des sound systems, mais tout le monde est d’accord pour diffuser
des tracts d’information dans les soirées. Il faudra travailler sur un texte commun à écrire et diffuser.
4/Volonté de mobilisation pour changer l'image qui colle à notre milieu, en agissant à notre niveau sur l'opinion
publique : Par exemple, après une soirée qui s’est bien passée sur un terrain, aller faire un bilan avec les riverains,
la mairie ou les agriculteurs et montrer que tout s’est bien passé ; cela préparera le terrain pour les prochaines
fois.
5/ Développer le côté sanitaire/hygiène dans les soirées en implantant des toilettes sèches, de l’eau potable en
citerne... Ces moyens peuvent être fabriqués entre plusieurs sons et mutualisés à un niveau régional ou
départemental. Il y aussi des asso qui peuvent former et informer sur ce sujet. C’est important car cela augmente
le confort pour le public mais aussi l’image des fêtes auprès des riverains et des autorités.
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Atelier « Manifeste de la fête libre », 30 participants
L’atelier a commencé sur un problème de compréhension à cause du terme « charte ». Certains voyaient (et
souhaitaient) que cet atelier produise un document qui définirait les points de base de ce qu’est une « bonne »
organisation de soirée alors que le but était plus largement de définir ce que sont les valeurs de la free party. Ce
qui nous unis tous et qui fait que nous avons 95% en commun : le partage, une certaine conception de la fête et
de la musique etc… et permettre de créer un socle commun, une base pour lancer une dynamique d’union
nationale aussi !
Pour répondre à ces deux demandes et avancer, deux axes seront à prendre :
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Rédaction d’un « guide d’organisation » dont les sons qui débutent pourront s’inspirer -une
proposition faite par les autres ateliers aussi.
Changement de nom du projet « charte » pour passer à « MANIFESTE DE LA FÊTE LIBRE »,
proposition après la réunion mais qui est tellement importante qu’elle figure dans ce compte rendu.
Une fois ce point éclairci, l’atelier a fait un tour de table où chacun a défini en un mot ce qui lui paraissait essentiel
dans la free party. Voici la liste qui est sortie : Respect, environnement, conscience festive, musique électronique,
autogestion, pluralité des pratiques, alternatif, spontanéité, solidarité, entraide, amateurisme, bon sens, unité,
libre arbitre, sécurité, prévention, liberté, liberté sonore, passion, reconnaissance, organisation, xénophobie
festive, pas cher, autonomie, émancipation, éphémère, temporaire, émancipation, ouverture d’esprit,
transmission, ampleur, prix libre…
Il a été décidé de réunir ces mots et de les agencer pour former un « MANIFESTE DE LA FÊTE LIBRE » qui sera
proposé aux collectifs techno et aux sound systems comme une base de valeurs communes.
Le travail se poursuit par mail et sur un espace collaboratif en ligne qui doit être mis en place.
4 personnes se sont portées volontaires pour rédiger des textes de propositions qui seront amendées et validées
par tous ensuite.
L’idée est de sortir dans les semaines à venir un texte qui tienne la route et sera proposé à tous.
COLLECTIFS PARTICIPANTS AUX PREMIERES RENCONTRES NATIONALES DE LA FETE LIBRE :
716, AKD, Allawellsound6tm, Apache Sound system, Arakneed, Arenui, Artkaïd, Arts&Cultures 29, Babapunk
monsters, BASS, Biotek invaders, Bordel Sonore, Cancoillotte, CDS, Censuré, Center coast, Collectif de la fête libre,
Collectif des Sound System Bretons, Cosmik Azylum, Damage Kore, DAT, Decryp.T, Dominotek, Dream factory,
Easytek, Eligmatik, En ket 2 tek, FMR, Irm, JSST, Korzeam, La Horde Perchitude (La HP), LCP, Loufok 6tm,
Marmotek, Metek, Mongol tribe, Mouflon family, Mst, Nonem Organisation, Ornorm,, Parallèle Nocturne,
Poneytrotek, Protonik, Psykosquat, Réagi-sons (Collectif des sound system d'Aquitaine), Resistance Sonore, Rêve
Ephémère, Rêve Party, Stakitek, Stupetek, Symbiosis, Tantrik Bangkok, Technoplus - A l'ouest, Technoplus Paris,
Teknetium, Teknocif, Teknovores, Tlescop, TST, Unis sons, Uzinawatt…en espérant n’oublier personne, merci à
tous !
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