bulletin 33 sans photos - Oreille et Vie

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bulletin 33 sans photos - Oreille et Vie
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
N° 33 - janvier 2007
Oreille et Vie, Association des Malentendants
et Devenus Sourds du Morbihan
11 P Maison des Associations 12 rue Colbert 56100 LORIENT
tél/fax 02 97 64 30 11 e-mail [email protected]
site Internet : http://oreille.et.vie.free.fr
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Sommaire
Lettre aux adhérents...................................................................................................................... 3
Quelles aides financières pour les sourds et les malentendants ? ................................................ 4
Les réponses à l’enquête............................................................................................................ 4
Présentation des grandes lignes ................................................................................................ 6
de la loi du 11/02/05 .................................................................................................................. 6
Les aides financières.................................................................................................................10
Les échanges.............................................................................................................................14
Interventions des représentants du Conseil Général et de la mairie de Lorient......................15
Quelques informations pratiques .............................................................................................15
Les activités de l’automne 2006....................................................................................................16
Le loto .......................................................................................................................................16
Formation aux premiers secours ..............................................................................................16
Le forum des associations à Lorient ........................................................................................17
Sous-titrage télévisé ..................................................................................................................18
Carnet........................................................................................................................................19
Tribune libre : Acquérir des audioprothèses............................................................................... 20
Echos de la section 35 ..................................................................................................................21
Calendrier
Date
28 janvier
31 mars
28 avril
mai ou septembre
Objet
Assemblée Générale et Galette des Rois
Conférence : « Quelles aides financières
pour les sourds et les malentendants ? »
Lieu
Auray (sous toute réserve)
Pontivy,
Questembert
Josselin
Les permanences
A Lorient le mardi de 14 h à 16 h et le jeudi de 10 h à 12 h
Maison des Associations porte E 2ème étage gauche
Permanence téléphonique : les lundis, jeudis et vendredis de 14 h 30 à 16 h
A Vannes ( tél 02 97 63 77 71 hors permanences) les 1er et 3ème mercredi du mois 10 h 11 h 30
Maison Départementale de l'Autonomie Le Ténénio rue du Docteur J.F. Audic
A Pontivy ( tél 02 97 27 30 55 hors permanences)
le quatrième vendredi du mois de 15 h à 16 h à la Mairie
Service de transcription de la parole en temps réel
Renseignements tous les jours au siège de l’association.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
LETTRE AUX ADHÉRENTS
Au moment où j’écris ces lignes, la date de l’Assemblée Générale approche et la préparation
s’accélère.
Vos réponses aux différents appels à prendre une part active dans la marche d’Oreille et Vie
apportent des motifs d’espoir pour l’avenir de l’association :
- des propositions d’aide pour diverses tâches effectuées au bureau comme la permanence
téléphonique ou la mise sous pli des courriers,
- surtout la volonté exprimée par quelques-uns de s’impliquer dans le Conseil d'Administration ou
dans l’une ou l’autre commission.
La rapidité avec laquelle beaucoup d’entre vous renouvelez votre adhésion est également un signe
d’attachement à l’association.
La réorganisation nécessaire de l’animation de l’association va ainsi pouvoir s’engager. Elle
demandera du temps : ce sera un des enjeux de l’année 2007 si l’Assemblée Générale en décide.
Cette année 2007 est, pour la France, une année électorale importante, une importance qui touche
directement les malentendants et les devenus sourds. En effet, il nous faut concrétiser les
intentions inscrites dans la loi du 11 février 2005. Il faut aussi en souligner les insuffisances pour
pouvoir aller au-delà : obtenir une réelle prise en compte de la surdité et de ses conséquences.
Est-il normal par exemple qu’un service d’urgences renvoie chez elle, sans aucun conseil, sans
aucune voie de prise en charge, une personne qui se présente en pleine nuit pour une surdité totale
brusque ?
Est-il normal que la prévention de la surdité soit encore balbutiante ?
Est-il normal qu’il ne soit pas, ou rarement, proposé de rééducation orthophonique aux adultes
malentendants qui ont des difficultés à s’adapter aux appareils de correction auditive ?
Est-il normal que la majorité des malentendants financent l’essentiel de leurs prothèses auditives ?
Est-il normal que nous soyons encore laissés à la porte des salles de cinéma ou de réunions faute
d’une accessibilité adaptée ?
Des progrès ont été réalisés certes, mais la liste est encore longue des insuffisances dans la prise en
compte de la surdité et de ses conséquences, tant au niveau de la Santé publique qu’au niveau de
l’insertion, au quotidien, dans la vie professionnelle sociale, culturelle et aussi cultuelle.
Gageons que nous serons plus nombreux, cette année, à nous rassembler dans le Morbihan, mais
aussi dans toute la France, pour faire avancer nos demandes.
Notre section d’Ille et Vilaine prend son envol en devenant association à part entière. Souhaitons
que ses rangs s’étoffent rapidement et qu’elle soit vite reconnue par l’ensemble des collectivités et
des services du département.
Contrairement aux numéros précédents, ce bulletin ne comporte pas de rubrique « projets pour les
mois à venir ». En effet ces projets, en particulier ceux qui sont présentés par le Conseil
d'Administration sortant, doivent être votés à l’Assemblée Générale. Vous serez informés à temps
des dates des différentes activités.
Bonne année 2007
Jeanne GUIGO
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
QUELLES AIDES FINANCIÈRES POUR LES
SOURDS ET LES MALENTENDANTS ?
C’était le thème de la réunion-conférence du 9 décembre dernier. L’information sur cette
conférence n’a pu se faire de façon aussi complète que souhaité. Cependant près de 50
personnes étaient présentes. Nous reproduisons l’essentiel des informations données au cours
de la réunion présidée par Martine ESPI.
« Cette réunion fait suite à une enquête près des personnes malentendantes ou sourdes initiée par
Oreille et Vie au printemps dernier. Le but était de mesurer le degré d’information et de satisfaction des
personnes malentendantes ou sourdes. Nous avons reçu 117 réponses. Il était demandé, à la dernière
question, « Seriez-vous intéressés par une réunion d’information sur les nouvelles dispositions ? » 74
personnes, soit près de 63 %, ont répondu « oui ». Notre réunion d’aujourd’hui veut répondre à cette
demande.
Nous remercions Monsieur Guy-Paul DAVIGO, délégué départemental de l’Association des Paralysés
de France (APF) d’avoir accepté de nous présenter les aspects de la loi du 11 février 2005 pour
« l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » qui
sont communes à toutes les personnes handicapées. »
Pour commencer, M. Jacky BOITEUX, va vous donner un bref compte-rendu des réponses à
l’enquête.
Martine ESPI
Les réponses à l’enquête
Les conditions de l’enquête
Les moyens de diffusion ont été :
- le canal interne par l’envoi des questionnaires aux adhérents, en les invitant à la
diffuser,
- une mutuelle,
- 2 caisses de retraite, Médéric et AG2r,
- le site Internet de l’association,
- diverses manifestations (réunions, forums).
Carte d’identité et situation auditive.
• Les plus de 60 ans représentent 71 % des
réponses (50,4 % ont plus de 70 ans).
• Les moins de 60 ans sont 29 % : la surdité
atteint toutes les tranches d’âge, même si elle est
davantage présente après 60 ans.
Le service social du groupe Médéric a assuré
une large diffusion de l’enquête et une proportion importante des réponses proviennent de ses allocataires.
48 % des réponses indiquent « je vis seul » : ce ne
sont pas obligatoirement des personnes retraitées :
- parmi les 40-59 ans, 10 (sur 23) vivent seuls
- la proportion est plus forte chez les 26-39 ans.
Est-ce que la solitude, accentuée par la surdité,
explique un plus grand nombre de réponses chez
les personnes seules ?
Ce mode de diffusion oblige à lire les
résultats avec beaucoup de précaution : la
répartition de âges d’une part, des niveaux
de surdité d’autre part, ne correspond pas à
la réalité de la population déficiente auditive
telle qu’elle ressort d’enquêtes menées par
des instituts spécialisés. Cependant elle
donne des indications fort intéressantes.
Les niveaux de surdité : (tableau page suivante)
Là encore ces résultats ne correspondent pas à la
réalité de la population des sourds et malentendants où on compte plus de la moitié de
surdités légères. Mais l’enquête a plus attiré les plus
atteints : ce sont les plus gênés qui se sont sentis
concernés.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
niveau de surdité
légère
moyenne
sévère
profonde ou totale
Non réponses
nombre % du total
16
13,6 %
47
39,8 %
41
34,7 %
12
10,2 %
4
3,4 %
Notons la forte proportion de réponses provenant de sourds sévères ou profond : 45 %
Les appareillages auditifs
67 % en portent : plus des 2/3, dont 55 des
contours d’oreille (7 sur 10 appareillés)
Ceux qui n’en portent pas se trouvent dans
toutes les niveaux de surdité. Ainsi 1/3 de
ceux qui se disent sourds moyens et 1/4 de
ceux qui se disent sourds sévères n’ont pas
d’appareil : c’est énorme !
Il ne suffit pas d’avoir des appareils, il faut
les porter. Les trois quarts de ceux qui ont
des appareils les portent tous les jours. 7 (6
%) indiquent qu’ils ne les portent jamais.
Des reproches aux appareils de
correction auditive ?
38 en font (près de 1 sur 3). Ils portent
essentiellement sur le prix, les remboursements insuffisants. Puis viennent les
réglages.
27 des personnes ayant répondu souffrent
d’un autre handicap. Lequel ? nous n’avions
pas demandé de le préciser.
Les aides techniques et humaines et la
vie sociale
Seuls 22 % ont mis qu’ils connaissent les
aides techniques pour sourds et malentendants. Les réponses aux questions suivantes
font penser que le terme « aide technique »
est mal compris. Ainsi téléphone à amplificateur et casque pour la télévision sont
mieux connus et utilisés. Mais les outils
spécifiques comme les boucles magnétiques
et le sous-titrage spécial à la télévision le
sont moins.
21 personnes (18 %) disent vouloir adopter
prochainement ces aides techniques,
mais 42 % « ne savent pas ».
Qui informe ?
- Les audioprothésistes et les associations sont à
peu près à égalité (26 %).
- Viennent ensuite les médecins ORL (20 %).
Pour les réunions,
- 33 % connaissent la boucle magnétique
- 26 % la transcription,
des outils que connaissent les membres d’Oreille et
Vie qui ont répondu.
L’aide humaine n’est pas mieux connue,
notamment la transcription de la parole.
Il semble que les associations aient une part importante dans l’information sur ces aides humaines.
Au niveau de la vie sociale, on rencontre des
difficultés :
Nombre % du total
En famille ou avec des
amis
Pour les réunions
Pour mes démarches
Au travail
Pour l’accès aux soins
Autres
68
57,6 %
66
35
23
21
14
55,9 %
29,7 %
19,5 %
17,8 %
11,9 %
C’est sans doute une des raisons qui explique que,
parmi les loisirs, arrivent largement en tête
jardinage, bricolage, télévision… des loisirs que
l’on prend seul… Cependant 36 citent les voyages
et 33 les activités en groupe.
44, plus de 1 sur 3, feraient d’autres activités s’ils
pouvaient mieux comprendre.
Financements et la législation.
Plus de 2 réponses sur 3 ont répondu « non » à la
question « pensez-vous connaître toutes les
possibilités de financement ? ».
Quand aux nouvelles dispositions législatives et
réglementaires, ce sont 79 %, près de 8 sur 10, qui
disent ne pas les connaître.
Une très grande majorité des réponses (7 sur 10)
indiquent qu’il est fait confiance à Oreille et Vie
pour donner une bonne information.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Présentation des grandes lignes
de la loi du 11/02/05
« pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées »
par Guy-Paul DAVIGO
Etant délégué départemental de l’Association
des Paralysés de France (APF), je retrouve avec
vous des points communs, notamment l’isolement, créé par le handicap. C’est bien pour
rompre cet isolement que les associations se
battent. Depuis que je connais Oreille et Vie, j’ai
beaucoup appris sur l’accessibilité pour les
déficients auditifs, en parti-culier sur la
transcription.
La loi du 11/02/05 pour-suit et marque une
évolu-tion sociétale importante. On est en effet
passé de la charité à l'assistance, puis à la
solidarité, avec la loi du 30/06/75, et enfin, en
février 2005, aux principes de la nondiscrimination, de la citoyenneté, de l'accès à
tout pour tous. Une évolution qui, en France
est marqué par plusieurs lois :
- la loi de janvier 2002 garantissant l'exercice des
droits et libertés individuels à toute personne
prise en charge par des établissements sociaux et
médico-sociaux ;
- la loi du 04/03/02, relative aux droits des
malades et à la qualité du système de santé
précisant que toute personne handicapée a le
droit à la solidarité de la collectivité nationale ;
- la loi du 18/01/05 de programmation pour la
cohésion sociale et les lois de décentralisation
qui transfèrent les pouvoirs de l'état vers les
collectivités locales, établissant de ce fait une
démocratie de proximité.
La loi du 11/02/05 précise, dans les dispositions générales, la définition du handicap et
garantit le droit d’accès aux droits fondamentaux.
« Constitue un handicap [...] toute limitation
d'activité ou restriction de participation à la vie en société
subie dans son environnement par une personne en raison
d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une
ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,
cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un
trouble de santé invalidant ».
6
« Toute personne handicapée a droit à la solidarité de
l'ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit,
en vertu de cette obligation, l'accès aux droits
fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que
le plein exercice de sa citoyenneté. »
La loi crée un nouveau droit, le droit à compensation. « La personne handicapée a droit à la
compensation des conséquen-ces de son handicap quelles
que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge
ou son mode de vie. » (...)
L’accessibilité
Accès a tout pour tous
Accés à l'école, à l’université, à l'emploi, au
cadre bâti, aux transports, au stationnement, à
la voirie... pour tous les types de handicaps
(réaffirmation et précision dans la nouvelle loi).
NB :Les villes ou regroupement de communes de plus
de 5000 habitants ont obligation d’avoir une
commission communale d’accessibilité (CCA).
Egalité de traitement
Les conditions d'accès des personnes handicapées doivent être les mêmes que pour tous. En
cas de dérogation ne permettant pas d'appliquer ce principe (bâtiments existants), les
moyens alternatifs d'accessibilité doivent
présenter une qualité d'usage équivalente.
Ainsi la loi va transformer en profondeur
les institutions départementales en créant de
nouvelles instances pour assurer l'accueil,
l'information, l'évaluation et l'accès aux droits.
L’accueil, l’information, l’évaluation et
l’accès aux droits sont assurés par les
Maisons Départementales des Personnes
Handicapées (MDPH), la Commission des
Droits et de l'Autonomie des Personnes
Handicapées (CDAPH), la Caisse Nationale de
Solidarité pour l'Autonomie (CNSA). Dans le
Morbihan la MDPH est appelée Maison
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Départementale de l'Auto-nomie (MDA) (située rue du
Dr Audic, Vannes).
La Maison Départementale de l’Autonomie est l'unique accès aux droits et prestations
destinés aux personnes en situation de handicap.
Elle a 8 missions principales :
- Information - Accueil - Ecoute
- Aide à la définition du projet de vie
- Évaluation des besoins
- Élaboration du Plan de compensation
- Attribution des prestations et / ou orientation
- Suivi de la décision de la CDAPH
- Accompagnement - Conciliation
Nous avions, avant la loi, deux commissions, la
CDES et la COTOREP, et le site pour la vie
autonome. Aujourd'hui nous avons une MDPH
(=MDA) avec une équipe pluridisciplinaire
d’évaluation, une Commission des Droits et de
l'Autonomie (CDAPH) un Fonds départemental
de compensation.
• La CDAPH fait partie de la MDA et doit :
- se prononcer sur l’orientation de la personne
handicapée et les mesures propres à assurer
son insertion scolaire, professionnelle ou
sociale ;
- apprécier son taux d’incapacité ;
- justifier l'attribution des allocations, AEEH
(enfants) et AAH (adultes) et éventuellement
son complément ;
- attribuer la prestation de compensation ;
- apprécier la capacité au travail et reconnaître
la qualité de travailleur handicapé ;
- statuer sur l'accompagnement des personnes
handicapées de plus de 60 ans hébergées dans
des structures pour personnes handicapées.
Fonctionnement de la CDAPH
- Information de la personne concernée :
La personne qui a déposé un dossier, ou son
représentant, est informée, au moins deux
semaines à l’avance, de la date et du lieu de la
séance à laquelle la commission se prononcera
sur sa demande. Elle peut se faire assister ou
représenter par la personne de son choix.
Schéma d’organisation de la MDA
N°
vert
===========================>
Direction
Gestion
Accueil
Général
Suivi
Evaluation
MDA
Les fonctions
et la gestion des prestations
Suivi
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pôle enfance handicapée
Pôle prestation de compensation et orientation
Pôle monde du travail
11 Allée Joseph Broussais Vannes
Rue du Dr Audic, 56000 Vannes
Rue de Rohan – Parc Pompidou
Accueil
spécialisé
Gestion
Commissions
Evaluation
AEEH (enfants)
Scolarisation et formation d’un enfant
handicapé
Orientation- Maintien en institut médicoéducatif au titre de l’amendement Creton
Auxiliaire de vie scolaire, matériel
pédagogique adapté, scolarité et des
conditions d’examen, Transport scolaire
Cartes pour enfants handicapés
Invalidité, stationnement, priorité
Reconnaissance d’une obligation
d’assistance assurée par un membre de
la famille
Accueil
spécialisé
Gestion
Commissions
Evaluation
Orientation vers :
- un établissement médico-social
- un service social ou médico-social
Prestation de compensation ou
renouvellement ACTP
Reconnaissance d’une obligation
d’assistance assurée par un membre de la
famille
- Synthèse de l'évaluation :
L'un des membres de l’équipe pluridisciplinaire
présente devant la commission la synthèse de
Accueil
spécialisé
Gestion
Commissions
Evaluation
Allocation Adultes handicapés et
compléments
Travail, emploi et formations
professionnelles
Reconnaissance de la Qualité de
Travailleur Handicapé (RQTH)
Cartes pour adultes handicapés
Carte d’invalidité, de stationnement et
Carte de priorité
l’instruction de la demande qui comprend le
bilan de l’évaluation et le plan personnalisé de
formation.
- Motivation de la décision et notification :
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Chaque décision est motivée et précise la durée
d'ouverture des droits. Celle-ci ne peut être
inférieure à un an, ni supérieure à 5 ans. La
décision doit être notifiée immédiatement à la
personne concernée et aux organismes
intéressés. Le silence gardé pendant plus de 4
mois à partir du dépôt de la demande vaut
décision de rejet. Pour l’année 2006, ce délai est
porté à 6 mois.
• L'équipe pluridisciplinaire de la commission des droits et de l'autonomie a pour
missions :
- d’évaluer les besoins de compensation de la
personne sur la base de son projet de vie
- d’élaborer un plan personnalisé de compensation
- de soumettre le plan personnalisé de compensation à la décision de la CDAPH.
Cette équipe réunit des compétences dans les
domaines médical, paramédical, psychologique,
du travail social, de la formation scolaire et
universitaire, de l'emploi et de la formation
professionnelle.
Un des membres de l’équipe coordonne son
organisation et son fonctionnement ; il définit
les compétences ou les professionnels à
mobiliser.
La MDA peut faire appel, par convention, à des
professionnels ou à des organismes (équipes
médicales expertes, établissements ou services
médico-sociaux).
La Caisse Nationale de Solidarité pour
l’Autonomie contribue au financement de
l’accompagnement de la perte d’autonomie des
personnes âgées et handicapées, à domicile et
en établissement.
Pour chaque situation un plan personnalisé de
compensation doit être élaboré en commun
selon un schéma pré-défini.
• La Prestation de compensation (PCH) est
destinée à financer un ou plusieurs des 5 éléments suivants : aides humaines, aides techniques, aménagement du logement, du véhicule,
surcoûts de transport, charges spécifi-ques ou
exceptionnelles, aides animalières.
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1°/Les besoins d'aides humaines peuvent
être reconnus dans les trois domaines suivants :
actes essentiels de la vie quotidienne, surveillance, frais supplémentaires liés à l'exercice
d'une activité professionnelle ou d'une fonction
élective.
Montant maximum : 5266 € / mois
Tarif horaire maxi x temps quotidien maxi x 365 / 12 mois
Les actes essentiels de la vie quotidienne sont :
la toilette, l’habillage, l’alimentation, l’élimination, les déplacements, la participation à la vie
sociale.
La notion de participation à la vie sociale comprend les
déplacements extérieurs et la communication afin
d'accéder notamment aux loisirs, à la culture, à la vie
associative, etc.
2°/« Les aides techniques sont tout instrument,
équipement ou système technique adapté ou spécialement
conçu pour compenser une limitation d'activité
rencontrée par une personne du fait de son handicap,
acquis ou loué par la personne handicapée pour son
usage personnel. »
Montant maximum 3960 € / 3 ans
si le devis dépasse 3000 €, le montant maximal est majoré
du tarif de cette aide diminuée de la prise en charge accordée
par la sécurité sociale.
3°/Peuvent être pris en compte pour le
logement :
- les frais d'aménagements qui concourent a
maintenir ou améliorer l'autonomie de la personne (adaptation, accessibilité, installation des
équipements nécessaires) et les coûts du déménagement si l'aménagement est trop coûteux ;
- l'aménagement du domicile de la personne
qui l'héberge peut être pris en charge lorsque la
personne handicapée réside chez un aidant
familial ;
- l'adaptation des deux logements en cas de
séparation des parents.
Peuvent être pris en compte pour le véhicule :
l’aménagement du véhicule utilisé par la
personne, qu’elle soit conducteur ou passager,
ainsi que les options ou accessoires liés au
handicap.
Pour l’aménagement du poste de conduite d’un
véhicule nécessitant le permis de conduire, la
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
prestation n’est servie que si le permis de
conduire porte la mention de ce besoin
Concernant les surcoûts de transport, seuls
sont pris en compte ceux qui sont liés à des
transports réguliers, fréquents ou pour le départ
annuel en congés. Sont déduites de l'évaluation
les dépenses ouvrant droit à une prise en charge
par d'autres organismes.
Montant maximum
- logement : 10 000€/10 ans
- véhicule ou surcoûts : 5 000 €/5 ans
4°/ Les charges spécifiques ou les charges
exceptionnelles susceptibles d'être prises en
compte sont les dépenses permanentes et prévisibles liées au handicap et n'ouvrant pas droit à
une prise en charge à un autre titre de la
prestation de compensation.
Montant maximum
- Charges spécifiques : 100 €/mois
A noter : Les actuels bénéficiaires de l’Allocation
compensatrice pour tierce personne peuvent choisir d’en
conserver le bénéfice tant qu’ils remplissent les conditions
d’attribution. Elle n’est plus cumulable avec la
prestation de compensation.
Le Fonds départemental de compensation finance les frais de compensation
restant à la charge de la personne après
attribution de la prestation de compensation,
dans la limite de 90 % du montant des factures.
Il est en cours de mise en place dans le
Morbihan.
Les contributeurs de ce fonds peuvent être : le
département, l’Etat, les organismes d’assurances
maladies et d’allocations familiales, les mutuelles,
les fonds liés à l’insertion professionnelle… Le
comité de gestion détermine l’emploi des sommes
versées à ce fonds et est composé des contributeurs
du fonds départemental.
- Charges exceptionnelles :1 800 €/3 ans
Les Ressources
5°/Attribution et entretien des aides animalières : maximum 3 000 €/5 ans
Elles sont constituées par l’Allocation Adulte
Handicapé (AAH), le complément de ressources et la majoration pour vie autonome.
voir les tableaux à la page suivante
Le calcul de la PCH inclut le plan personnalisé de compensation, la prestation de compensation et le Fonds départemental. Il s’effectue
en fonction des besoins et des ressources de la
personne puis du financement de la sécurité
sociale.
NB : Seules sont prises en compte les ressources liées
aux produits financiers et aux produits du patrimoine.
Le taux de prise en charge de la PCH est de
100% si les ressources prises en compte sont
inférieures ou égales à deux fois le montant
annuel de la majoration tierce personne de la
pension d’invalidité, 80% si elles sont
supérieures à ce plafond.
Les bénéficiaires
En 2006 : les adultes de 20 à 59 ans
D’ici 3 ans au plus : les enfants de 0 à 20 ans
Dans 5 ans au plus : les personnes âgées de 60
ans au plus
Pour conclure
C'est bien dans cette évolution sociétale et
environnementale que les démarches associatives prennent toute leur dimension, avec des
actions de revendication, de terrain et de
proximité. Il faut aussi tenir compte de la mise
en place d'une démocratie de proximité, car la
loi du 11/02/05 implique d'avantage les
partenariats locaux en transférant aux collectivités locales de nombreuses responsabilités.
C'est pourquoi, il s'agit bien de se faire
entendre, même si ce mot a pour vous une
autre signification), pour permettre aux personnes en situation de handicap, d'accéder à la
pleine citoyenneté, et leur faciliter l'accès à tout
pour tous dans le cadre du droit commun.
Quel que soit le handicap, il reste encore un
chemin à parcourir pour que les personnes
handicapées accèdent à la pleine citoyenneté.
Je vous remercie de toute votre attention.
Ressources
Les bénéficiaires de l’AAH
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Personnes qui travaillent
AAH + meilleur cumul avec leurs revenus professionnels
Personnes qui travaillent en entreprises
spécialisées ou en établissements au service d’aide par le travail
Rémunération directe :
Entreprise adaptée : Smic minimum,
ESAT (ex CAT): référence au Smic fixée par décret.
Personnes pouvant travailler à la
recherche d’un emploi
AAH
+ majoration vie autonome (101,80 € / mois)
Personnes qui ne peuvent pas travailler
Garantie de ressources personne handicapée :
AAH à taux plein ou en complément d’un avantage vieillesse
invalidité ou d’une rente d’accident du travail + Complément de
ressources (166,51 € / mois, soit 80 % du Smic net)
Personnes qui vivent en établissement
Montant restant à la personne accueillie :
de 30 à 35 % au lieu de 12 % de l’AAH (montant fixé par décret)
Les conditions requises pour percevoir un complément de ressources
Avant la loi
Nouveau dispositif
Majoration vie autonome
Complément de ressources
Percevoir l’AAH à taux plein ou en complément d’un avantage vieillesse ou d’invalidité ou d’une rente
d’accident du travail
Disposer d’un logement indépendant
Avoir une capacité de travail < 5%
Avoir une aide au logement
Avoir une aide au logement
Ne pas avoir perçu de revenu d’activité
professionnelle depuis une durée d’un an.
La reprise d’une activité entraîne l’arrêt du versement.
Les aides financières
auxquelles peuvent prétendre les personnes atteintes de surdité
par Jeanne GUIGO.
Il me revient de vous présenter les aides financières accordées pour une surdité.
Je ne reviens pas sur l’AAH, son complément
et la majoration pour vie autonome : les règles
sont les mêmes pour tous. J’indique seulement
que la carte d’invalidité, pour une surdité sans
autre handicap, est accordée quand la perte
auditive atteint 80 décibels sur les deux oreilles.
Ainsi, si une oreille est morte et si la perte sur
l’autre est de 70 décibels, le taux d'invalidité est
inférieur à 80 % (pas de carte d’invalidité).
Par contre de nombreux malentendants qui
présentent une surdité moins importantes ont
le statut de travailleur handicapé.
1. Les aides financières auxquelles
tous peuvent prétendre.
10
On pense d’abord aux appareils de correction
auditive, parfois aux implants, notamment les
implants cochléaires. L’enquête a montré que
les autres aides techniques sont assez peu connues et encore moins utilisées : flashes ou systèmes vibrants, réveils vibrants et/ou lumineux,
téléphones spéciaux, avec forte amplification
et/ou boucle magnétique, systèmes FM complémentaires aux appareils de correction auditive… Le marché des aides techniques pour les
déficients auditifs est en pleine évolution.
La compensation de la surdité concerne aussi
ceux qui ne peuvent pas entendre ou comprendre. En ce cas une « aide humaine à la communication », est indispensable : certains en ont
besoin pour aller rencontrer les professeurs de
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
leurs enfants, pour d’autres ce sera un rendezvous avec le banquier, ou avec un notaire...
Il y a aussi les réunions : certaines (petits
groupes) relèvent de l’aide humaine individuelle, pour d’autres il faut prévoir l’accessibilité,
c’est à dire la transcription ou un interprète
pour tous.
Je puis témoigner des difficultés rencontrées
avec une surdité pro-fonde et j’affirme que,
comme toute personne souffrant d’un
handicap, il est normal qu’un mal-entendant ou
un sourd bénéficie de la solidarité nationale.
Les aides financières auxquelles tous peuvent
prétendre sont celles qui concernent les
appareils de correction auditive.
A. La Caisse d'Assurance Maladie
Alors que les tarifs étaient figés depuis bien
longtemps, et grâce notamment à l’action des
associations, on a vu des évolutions à partir de
l’année 2000 avec les 2 changements suivants
pour les enfants jusqu’à leur 20ème anniversaire (au lieu de 16) et pour les adultes
atteints de cécité, la base de remboursement
est proche du prix réel des appareils.
Depuis août 2004, les appareils ont été répartis
en 4 classes et la base de remboursement varie
de 900 à 1400 euros selon la classe, des tarifs
qui font office de prix de référence pour un
certain nombre d’organismes : Maison Départementale de l'Autonomie, AGEFIPH...
• Depuis mai 2002 (arrêté du 23 avril), pour
les adultes (20 ans et plus) qui ne souffrent
pas de cécité, l’aide financière est accordée
pour les 2 appareils. (Jusqu’à cette date le remboursement était le même que l’on appareillât
une ou les deux oreilles). La base de remboursement par appareil est de 199,71 €. Cela
signifie que la majorité des malentendants (ceux
qui ne bénéficient pas du 100%) reçoivent, de la
Sécu, 129,81 € par appareil. Ceux qui sont
remboursés à 100 % reçoivent 199,71 euros par
appareil. En outre :
• chacun a le droit à un forfait annuel pour
les frais d’entretien courants (le plus souvent
l’achat de piles) de 36,58 euros par appareil et
par an ;
• des remboursement minimes sont accordés
pour certaines réparations (embout, écouteur
ou vibrateur, micro). Leur avantage est qu’elles
permet-tent d’obtenir un complément par la
mutuelle.
Les bénéficiaires de la CMU ont droit à un
appareil auditif analogique gratuit tous les deux
ans, dans la limite d’un prix maximum de
443,63 €. En cas d’achat d’un appareil plus
complexe et plus cher, le complément est à leur
charge. En cas d’appareillage en stéréophonie,
le deuxième appareil est pris en charge à 100 %
sur la base de 199,71 € (site Internet de la Sécurité
Sociale).
Pour les implants cochléaires, le coût de
l’opération, de l’appareillage, des réglages et de
la rééducation sont actuellement pris en charge
par les centres autorisés à pratiquer l’opération.
Lors du changement de processeur les pratiques
varient d’un centre à l’autre.
Mais la réglementation est en train de changer… et on ne sait pas comment ça va évoluer.
B. La mutuelle
La prestation versée par la mutuelle varie d’une
mutuelle à l’autre et, au sein d’une même
compagnie, selon le contrat. Les mutuelles les
moins généreuses, en fait celles qui n’ont pas
pris en considération la surdité, se contentent
de verser la différence entre 199,71 euros et
129,81 euros. D’autres prévoient en plus un
forfait qui varie d’un contrat à l’autre.
Il existe des mutuelles d’entreprise, sans doute
peu nombreuses, qui prennent en charge la
totalité de la dépense.
2. La prestation de compensation et
la surdité
A. Quels sont les déficients auditifs qui y
sont droits ?
Conditions d’âge : avoir 20 ans ou plus et
moins de 60 ans Cet âge maximum est porté à
75 ans si on peut justifier d’une reconnaissance
de handicap avant l’âge de 60 ans. Peuvent aussi
y prétendre les personnes âgées de plus de 60
ans qui ont une activité professionnelle.
Conditions de handicap : il faut que soient
11
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
reconnues une difficulté absolue ou 2 difficultés graves dans la réalisation des activités
inscrites dans une liste qui comprend quatre
domaines :
- mobilité,
- entretien personnel,
- communication,
- tâches et exigences générales, relations avec
autrui.
Le domaine qui concerne le déficient auditif
(sans autre handicap) est bien sûr la communication. Quatre activités y sont inscrites dont
deux nous concernent :
- entendre (percevoir les sons et comprendre)
- utiliser les appareils et techniques de communications : le téléphone en fait partie.
Il aura fallu la vigilance des associations et de
leurs représentants nationaux pour que ce
domaine de la communication, qui intéresse
aussi les personnes handicapées mentales ou
psychiques, soit pris en considération. Au
départ il ne faisait pas partie des « actes
essentiels de la vie » !
Ainsi les sourds profonds, pour lesquels
entendre est une difficulté absolue, peuvent
prétendre à la prestation de compensation.
Pour les sourds sévères (entre 70 et 90 décibels de perte auditive), un document laisse à
penser que ce n’est pas automatique. Cependant
il indique que pour une personne dont la perte
auditive est de 70 décibels, la difficulté à « entendre » est grave ainsi que la difficulté pour
téléphoner. Cela donne deux difficultés graves
et donc l’accès à la PCH : il faut l’espérer…
Selon ce même document, pour juger des
capacités des demandeurs, les personnes qui
étudient les dossiers doivent tenir compte de
l’audiogramme réalisé sans appareillage.
L’audiométrie verbale, devrait également être
prise en considération. Ainsi des personnes qui
ont une surdité moyenne avec des difficultés
de compréhension, peuvent pouvoir bénéficier
de la prestation de compensation.
B. Que donne cette prestation ?
Aides financières pour l’acquisition d’aides
techniques
Dans le Morbihan, au 28 septembre 2006, 37 %
des demandes de Prestation de Compensation
12
du Handicap en aides techniques concernaient
la surdité. Le plus grand nombre des demandes
concerne les appareils auditifs.
Les aides suivent des tarifs officiels. Pour les
appareils auditifs, le montant de l’aide varie
selon le type d’appareil et le niveau de perte
auditive, comme le montre le tableau.
Perte auditive
Classe type d’appareil
A
B
C
D
lunettes auditives
Boîtier
sup à 70 dB inf à 70 dB
399,42
399,42
599,13
599,13
199,71
199,71
299,57
299,57
399,42
399,42
199,71
199,71
Le versement de la PCH arrive après celui de la
Sécurité Sociale. Le montant finalement attribué
est égal au montant inscrit dans le tableau
diminué de ce qu’a versé l’Assurance Maladie.
On voit que le maximum que l’on peut espérer
pour un appareil, entre la Caisse d’Assurance
Maladie et la PCH, est de 600 euros (arrondi)
par appareil (classe D). Pour mémoire, le prix
d’achat dans cette classe est d’au moins 1400
euros l’appareil, souvent 1500 voire 1800 euros.
Un exemple pour bien comprendre.
X, sourde sévère, a déposé un dossier à la MDA
56 pour l’acquisition de prothèses auditives de
classe D (tableau page suivante)
Cette personne bénéficie aussi d’un remboursement de sa mutuelle et d’un prise en charge de
l’AGEFIPH. Mais il lui restait à sa charge 411
euros par appareil. Or la règle est que le
montant qui reste à la charge soit de 10 % de la
dépense, soit ici 150 euros par appareil.
Qui paie la différence ? C’est là qu’intervient le
Fonds Départemental de Compensation
Montant du devis
Tarif PCH
Prestation CPAM
Montant de la
PCH
un appareil
1500 €
599,13 €
199,71 €
599,13 – 199,71
= 399,42 €
total
3000 €
1198,26 €
399,42 €
798,84 €
Normalement, la personne devrait obtenir un
complément de ce fonds, mais elle n’en a pas
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
été encore avisée.
Est-ce le fonds de compensation ? nous ne le
savons pas encore.
Diverses autres aides techniques figurent
également dans la liste des tarifs applicables,
alors qu’elles ne sont pas prises en charge par la
Sécurité Sociale.
On trouve ainsi divers types de téléphones
amplificateurs ou avec visiophonie, des
« boucles » (s’agit-il de boucles magnétiques ?),
les « systèmes infra rouge » (s’agit-il des casques
d’écoute de télévision ?), les systèmes d’alerte.
Il est paradoxal que les système FM ne figurent
pas dans la liste. Et il manque aussi tout le volet
des implants cochléaires et les autres implants.
Mais on trouve une catégorie « autres aides
techniques ne figurant pas dans la liste » qui
permet d’étendre la liste des produits relevant
de la PCH.
Exemple : la même personne a aussi sollicité
une aide pour équiper son appartement d’un
système de flashes, aide technique qui n’est pas
listée. On lui a accordé un financement. Voici le
détail.
Montant du devis
Montant de la PCH
Reste à charge
356 €
267 €
89 €
Financement de l’aide humaine
Pour les déficients auditifs, c’est la grande
nouveauté de cette PCH : les personnes dont la
surdité dépasse 70 décibels, donc ceux qui ont
une surdité sévère ou profonde, peuvent bénéficier de 30 heures par mois d’aide humaine à la
communication, dans le mode de communication de leur choix.
Ainsi les sourds qui communiquent en français,
(la grande majorité des devenus sourds), peuvent avoir une aide pour payer un opérateur en
transcription de la parole et les sourds signants
peuvent avoir une aide pour un interprète.
Le montant de PCH pour cette aide humaine
dépend du statut de l’aidant : membre de la
famille (sous certaines conditions), mandataire,
prestataire. En outre, ce montant est faible
(moins de 15 euros de l’heure dans le meilleur
des cas) : il ne peut suffire à payer un interprète
ni un transcripteur. Qui paiera la différence ?
Le service de transcription d’Oreille et Vie est
un exemple de prestataire. Mais il faut obtenir
un agrément pour lequel nous rencontrons des
difficultés car la réglementation est mal adaptée.
Le dossier de demande de PCH peut être
obtenu à la MDA à Vannes, au CCAS de sa
commune, près des associations de personnes
handicapées, à la médecine du travail…
3. Les autres aides possibles
Pour les travailleurs handicapés du secteur
privé (salarié ou chef d’entreprise), l’AGEFIPH
accorde des aides financières pour aménager le
poste de travail. Après un désengagement par
rapport aux prothèses auditives, elle a reconnu
que ces prothèses sont indispensables pour le
travail. Elle accorde désormais une aide égale à
la moitié du coût de des appareils, dans la limite
de 950 euros par appareil.
Un système équivalent se met en place dans la
fonction publique.
Les prestations complémentaires
Les personnes qui ont des petits revenus, et
sans condition d’âge, peuvent déposer une
demande de prestation extra légale ou complémentaire à sa Caisse d’Assurance Maladie, à sa
Mutuelle et à sa Caisse de Retraite complémentaire. Ces prestations peuvent varier d’une
personne à l’autre en fonction des revenus et
des dépenses du ménage.
Pour les Caisses d’Assurance Maladie, le
plafond des revenus est proche des minima
sociaux. Les mutuelles et les Caisses de Retraite
se montrent moins strictes et prennent en
compte la situation de la personne. Mais
certaines compagnies n’ont pas d’enveloppe
pour les audioprothèses.
Comment les obtenir ?
Il faut d’abord déposer un dossier de demande
d’aide extra légale à sa Caisse d’Assurance Maladie. Si les revenus dépassent le plafond, elle
oppose un refus. On dépose alors le dossier,
13
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
avec la notification du refus, à sa Mutuelle
et/ou à sa Caisse de Retraite.
Certaines caisses acceptent d’intervenir pour
d’autres aides techniques, notamment pour
les systèmes FM, coûteux.
Si la personne bénéficie de la PCH, ces
démarches sont faites par la MDA. Pour les
autres, il faut présenter soi-même les dossiers.
Et l’APA ?
Seuls les bénéficiaires de l’APA (Aide Personnalisée pour l’Autonomie) peuvent prétendre à
une aide à l’acquisition d’aides techniques pour
leur domicile. Il s’agit de personnes dont le taux
de dépendance est déjà relativement élevé. Les
appareils auditifs semblent être pris en compte,
peut-être aussi d’autres équipement comme les
flashes.
Pour conclure
On voit qu’il est possible, parfois au prix d’un
réel parcours du combattant, d’obtenir une aide
financière non négligeable pour acquérir des
audioprothèses et des aides techniques.
Les progrès sont réels, mais nous n’en sommes
qu’aux balbutiements de la prise en considération des réels besoin des personnes atteintes de
surdité, quel qu’en soit le niveau.
J’ose un souhait en terminant : que les personnes concernées se mobilisent : rien ne changera profondément sans un réelle mobilisation
des malentendants et des sourds.
Information complémentaire
apportée par Madame ROUDAUT,
représentant le Groupe Médéric et l’ARCCO.
Si vous avez une caisse de retraite complémentaire comme Agircc ou Arcco, vous pouvez en
obtenir une aide qui n’est pas négligeable.
Quant aux mutuelles, elles ont un fonds social
de solidarité et il est possible d’avoir une aide
supplémentaire. Cela fonctionne pour les
appareils auditifs mais aussi pour d’autres
accessoires (flashes, etc.).
Les échanges
1ère question : Je viens d’avoir un implant, les piles ne sont
pas remboursées et je dois imposer ces frais à ma famille.
Dans le cadre de la loi 2005, pourrais-je avoir cette aide en
complément de l’aide technique qui nous est fournie ?
Mr DAVIGO : Dans le cadre de la loi 2005 on
peut avoir des avantages pour les impôts avec la
carte d’invalidité.
J. GUIGO : Ces avantages ne sont pas
négligeables. Pour les piles et l’assurance, il n’y a
rien d’inscrit. Cela vaudrait la peine de poser la
question à la MDA, voire de déposer un dossier
car pour les implants cochléaires le coût des
piles est très important. Cela peut entrer dans la
rubrique entretien du matériel.
Mr DAVIGO : Toutes les personnes
concernées par un handicap peuvent questionner la MDA. Les conséquences d’un handicap
doivent être compensées. L’évolution des technologies arrangera les choses et les coûts vont
diminuer. Les appareils chers ne sont peut-être
pas suffisamment demandées.
14
2ème question : Que faut il faire pour avoir la personne qui
fera la transcription lors d’une réunion à la banque où à la
mairie ?
J. GUIGO : L’aide à la communication écrite en
accompagnement individuel peut-être revêtir
plusieurs formes :
- écrit manuel ;
- écrit dactylographié sans le grand écran.
Mme Thiery m’a déjà accompagnée avec l’ordinateur mais sans projection.
Le montant de la prestation est de 3,10 €/h
pour un « aidant familial » 11,02 €/h pour un
mandataire (une personne que l’on emploie
sois-même la prise de notes), de 14,43 €/h pour
un prestataire.
La PCH est versée par mois à la personne. Elle
paye ensuite le mandataire ou prestataire.
3ème question : Faut-il montrer les factures à la MDA ?
J. GUIGO : Il semble qu’il n’y ait pas de
contrôle pour les aides humaines à la
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
communication,
contrairement
aux
aides
techniques.
Interventions des représentants du Conseil Général
et de la mairie de Lorient
Mr POULAIN qui représente M. Joseph Kerguéris, Président du Conseil Général.
Différentes choses sont mises en place et à
venir : la MDA comme guichet uni-que, de
nouvelles prestations, une infor-mation très
forte au-près des collectivités, des architectes et
des électriciens pour l’é-quipement des salles.
On a construit, à Plouay, une nouvelle mairie, et
suite aux contacts que j’ai eus avec Jeanne
GUIGO, la salle de Conseil va être équipée
d’une boucle magnétique. L’électricien va
contacter votre association pour connaître les
prestataires. C’est par des associations comme
la vôtre que l’on pourra évoluer.
J. GUIGO : Merci. Je signale aussi que, lorsque
les personnes envoient un fax à la MDA parce
qu’elle ne peut pas téléphoner, il faudrait que la
réponse arrive presque aussi vite que dans le cas
d’une communication téléphonique.
Mme CHAPPE
Il faut laisser le temps à la MDA de se mettre
en place. Il faut que tous, vous restiez vigi-lants.
Nous savons très bien qu’il faut beaucoup de
patience et qu’il faut continuer à sensibiliser les
pou-voirs publics. Nous gardons espoir et nous
faisons confian-ce à ceux qui pren-nent des
dispositions.
Merci à Oreille et Vie et à Jeanne Guigo, ainsi
qu’aux autres associa-tions car nous ne pouvons
rien faire sans vous.
Quelques informations pratiques
Electricité : Toute personne titulaire d'un contrat de fourniture d'électricité d'une puissance inférieure ou égale à 9 kVA
bénéficier d'un tarif social pour sa consommation d'électricité dans sa résidence principale sous certaines conditions de
revenus Information par téléphone 0 800 333 123 (appel gratuit)
Téléphone: une réduction peut être accordée, sur les lignes fixes. aux bénéficiaires du RMI, de l'AAH ou de l'ASS.
Montant mensuel de la réduction a été fixé à : 4,21 HT pour l'année 2006.
La CAF, la MSA ou l'Assedic fait parvenir aux intéressés une attestationnt accompagnée d'une notice d'information.
Montants mensuels des allocations depuis le 1/01/07 : AAH : 621,27 €
Majoration pour vie autonome : 103,63 €
Garantie de Ressources : 179,31 €
Allocation d’Education : de 89,79 à 681,88 €.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
LES ACTIVITÉS DE L’AUTOMNE 2006
Le loto
Le loto d’Oreille et Vie est devenu un rendezvous incontournable tant pour les adhérents,
pour les grands joueurs que pour un nombre
important de personnes sourdes.
Le Conseil d'Administration le préparait depuis
plusieurs mois afin d’acquérir tous les lots
nécessaires et prévoir l’organisation. Pensons
entre autre au bar que Martine et René
DANIEL se chargent d’approvisionner en
boissons. Mais ils ne peuvent tout faire seul : un
loto ne peut se faire dans de bonnes conditions
sans le concours de nombreux bénévoles : une
quinzaine d’adhérents ou de conjoints avaient
répondu à l’appel à service et ont montré leur
efficacité tant pour préparer et ranger la salle
que pour les ventes de cartes et de tickets, le
service au bar… Une mention particulière à
Mireille Fonte qui a accepté, presque au pied
levé, d’être l’opératrice en transcription du
jour : sans l’affichage des numéros sortis, c’est
tout un objectif de notre loto qui n’est pas
atteint : faire jouer ceux qui n’entendent pas.
Et Je n’oublie pas Denise et Mireille qui, non
seulement se proposent comme animatrices
bénévoles, mais font une énorme publicité
dans les différents lotos qu’elles fréquentent.
C’est grâce à eux tous que l’édition 2006 a été à
la hauteur des éditions des années précédentes.
Et le bénéfice est au rendez-vous, bien qu’un
peu inférieur que l’an dernier : environ 1 900
euros.
Formation aux premiers secours
Nous nous sommes retrouvés à quelques adhérents le samedi 18 novembre pour une initiation aux
premiers secours effectuée par Luc Hubert, ex-directeur des secouristes de la Croix-Rouge, et quatre coéquipiers, secouristes également. Malgré une rapide organisation, nous étions 7 adhérents (contacts avait
été pris avec ceux qui s’étaient déjà inscrits lors de l’Assemblée Générale de 2005).
Nous étions tous à 10h à l’entrée de la base de
sous-marins. Luc, formateur au Centre d’Etudes et de Pratiques de la Survie en mer (le
CEPS), nous l’a fait visiter : nous avons eu la
chance de le découvrir (radeaux de survie, combinaisons, cabine d’évacuation d’urgence, etc).
Le but de cette visite était , pour Luc, de mieux
comprendre nos besoins en communication.
Nous avons mangé sur place, puis de 13h30 à
17h, nous avons reçu des éléments théoriques :
- sur la protection (reconnaissance du danger,
protection de soi et des badauds, de la victime,
dégagement d’urgence de la victime en fonction
du contexte) ;
- sur l’alerte (différents numéros d’urgence,
comment alerter et que dire) ;
- sur l’intervention sur une victime inconsciente et sur une victime en arrêt respiratoire ;
16
A l’aide de la boucle magnétique, de la transcription et des photocopies, chacun a pu entendre et comprendre ces informations. Ensuite
chacun a s’est exercé sur des mannequins pour
effectuer un bilan de la conscience, pratiquer un
bouche à bouche et un massage cardiaque.
Le bilan est plutôt satisfaisant. Il y a eu beaucoup de questions, notamment autour de deux
points auxquels il faut encore réfléchir : l’alerte
car les services d’urgences n’ont pas la possibilité de recevoir les messages textes, puis le bilan
de conscience car une personne sourde qui
porte secours ne peut pas entendre les propos
de la victime.
Cette formation sera sans doute renouvelée
début 2007. Merci pour la bonne implication
des participants.
Cécile Ferrand
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Le forum des associations à Lorient
Les 2 et 3 décembre, s’est tenu, à Lorient, le forum des Associations. Oreille et Vie y tenait un
stand.
Le forum avait lieu cette année dans l’enceinte
de la Maison des associations. Certains stands
avaient pris place dans le vaste chapiteau dressé
dans la cour, tandis que d’autres se tenaient
dans les salles attenantes. Nous nous trouvions
dans une petite salle en compagnie de trois
autres associations, non loin des baffles de la
sono (à fond la caisse !)... et des cages à oiseaux
aux chants mélodieux (pour qui pouvait les
entendre !).
Comme à l’habitude, affichettes, documentation, vidéo, quelques aides techniques exposées…ont attiré l’attention des visiteurs de
passage ; et bien sûr, l’aide humaine était
disponible pour tenter de résoudre les préoccupations de chacun.
A ce dernier sujet, on retrouve à chaque occasion les mêmes thèmes variés : telle personne
insatisfaite de ses appareils auditifs (on constate
souvent une ignorance de la position T), telle
autre venant se renseigner pour un parent âgé...
ou encore trouver une solution pour mieux
communiquer (cf. les 10 commandements du
Bucodes)... se renseigner sur la lecture labiale…sur l’installation de voyants lumineux de
sonnerie de téléphone... parler de ses acouphènes et tenter d’y remédier… demander des
renseignements sur la langue des signes (deux
personnes)...
On sent bien le mal-être ainsi exprimé. Nous
tentons à chaque « passage » d’apporter information et réconfort. Jeanne a dû parfois utiliser
son ardoise Velléda, précieux secours pour qui
n’a plus aucun reste auditif.
Il faut noter que quelques personnes sont
venues faire une visite de courtoisie, soit parce
qu’elles étaient sensibilisées au problème, soit
pour faire le jeu (lire ce qui suit)
Parallèlement, un jeu de Quiz, avec 14 items sur
la surdité, était proposé. Tout en jouant, le but
était de tester les connaissances sur notre
handicap.
Les feuilles étaient soit distribuées à l’envi aux
visiteurs du forum, soit laissées sur la table du
stand. Il y eût environ 32 participants sur les
deux jours... et parfois des surprises dans les
réponses (lire par ailleurs).
Les plus chanceux sont repartis ravis avec une
sacoche Ag2R… ou une corde à sauter, d’autres
ont eu droit à une dégustation de truffes en
chocolat ou de Bêtises... de Cambrai.
La fréquentation d’ensemble à ce forum a été
très moyenne. Les uns mettant en cause le vent
fort qui soufflait parfois en rafale (vrai), les
autres une date inopportune ou un emplacement (du forum) inadéquat. N’empêche ! Même
s’ils n’étaient pas nombreux, des gens sont
venus à nous, contents d’avoir trouvé quelque
réconfort au stand d’Oreille et Vie, ou d’autres
simplement pour causer... ou pour jouer.
Rendez-vous l’année prochaine.
Roger Durand
En relisant les réponses au Quizz…
32 personnes (environ) se sont piquées au jeu. Certaines ont
fait la comparaison avec le jeu télévisé « Qui veut gagner des
millions ». Il est vrai que pour un « profane », on peut
supposer une part de logique ou de hasard. On peut aussi
faire fausse route pour cause d’idées reçues...
La comparaison s’arrête là. Il fallait évidemment une bonne
dose
de connaissance sur la surdité pour trouver les 14 items
proposés.
Les résultats :
8 items sur 14 ont recueilli plus de 50% de réponses fausses.
Ils concernent : les prothèses auditives, les types de surdité,
la tolérance au bruit, la lecture labiale, les naissances
d’enfants sourds...
Par contre ! Plus de la moitié des joueurs (24/32) ont obtenu
au moins la moyenne (7points sur 14). Deux joueurs ont eu
« tout bon ». Et seuls 2 joueurs sur 32 ont répondu que tous
les sourds connaissent la langue des signes.
L’item 12 remporte « la palme » ; une seule personne ayant
répondu que nous étions des dangers publics en terme de
conduite automobile. Ouf ! L’honneur est sauf.
Roger DURAND
17
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
Sous-titrage télévisé
Devant la carence de sous-titrage pour l’émission « Toute une histoire » des 21 et 22 11 06,
notre ami Jean Chanrion a, une nouvelle fois, écrit au service des téléspectateurs de France 2,
faisant part à l’association de son initiative. C’était juste avant le loto : n’était-ce pas une
occasion d’obtenir rapidement des signatures pour appuyer la protestation de Jean ?
Plus de 200 personnes ont signé les feuilles qui leur étaient proposées. Elles ont été envoyées,
avec la lettre, au directeur de France 2, au Président du CSA (conseil national de l’audiovisuel) et
au producteur des émissions de Jean-Luc Delarue.
Le CSA et le directeur général de France 2 ont répondu à Jean Chanrion. Voici les différentes
lettres.
La lettre du Jean Chanrion, datée du 22 novembre
A ma profonde désolation le magazine de Jean-Luc Delarue "Toute une histoire" du 21 11 06 et du
22 11 06 sur la maladie d'Alzheimer n'ont pas été sous-titrés : je me suis retrouvé devant des
personnages discourant de façon silencieuse avec beaucoup d'émotion mais de façon incompréhensible pour moi, vu mon handicap : je ne suis même pas appareillé, ma surdité étant totale, aucun
appareil ne peut y remédier
Il se trouve que je suis particulièrement motivé par toutes les informations médicales concernant ces
sujets : c'est raté pour ces deux fois en particulier.
Je vous demande instamment d'intervenir auprès de votre personnel pour qu'il comprenne bien,
qu'excuses ou pas, ce genre d'incident est très stressant pour une personne sourde car son
environnement relationnel est très réduit, la solitude très grande et les émissions médicales rarement
sous-titrées
Le magazine "Envoyé spécial" présenté par G.Chenu et F.Joly, a également déjà fait de ma part
l'objet de critiques (16 09 05) pour le même motif et je ne peux que les renouveler.
J’ajouterais : la loi n°2005-102 du 11 février 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées" fait obligation aux chaînes hertziennes de
sous-titrer toutes les émissions dans un délai de 5 ans à dater de la promulgation de la loi.
Le nombre des émissions sous-titrées par votre chaîne a un peu augmenté mais celles de Jean Luc
Delarue, de G.Chenu et F.Joly seront-elles parmi les dernières à répondre à cette obligation, et avec
la qualité que l'on est en droit d'attendre?
Une fois de plus, on ne peut que constater le peu de cas qui est fait des personnes qui ont perdu
l'ouïe.
En vous remerciant de votre attention et en vous priant d'agréer l'expression de ma parfaite
considération.
La réponse de M. Antoine GREZAUD pour le CSA
Monsieur,
Vous avez bien voulu me faire part des problèmes de sous-titrage que vous avez pu constater sur
l'émission « Toute une histoire » de Jean-Luc Delarue les 21 et 22 novembre dernier.
Je vous en remercie.
Sensible à ce type de dossier, je veillerai à ce que votre courrier soit transmis personnellement à M.
Patrick de Carolis, Président Directeur général de France Télévisions, et M. Philippe Baudillon,
Directeur général de France 2, en leur demandant d'y prêter la plus grande attention.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
L’essentiel de la réponse de Philippe BAUDILLON, Directeur Général de France 2.
D'une façon générale, je tiens à souligner que France 2 est, depuis plusieurs années, sensible à
l'accessibilité des personnes sourdes et malentendantes aux émissions qu'elle propose. Notre chaîne
développe d'année en année le volume d'émissions sous-titrées en télétexte, en mettant notamment
l'accent sur les premières parties de soirée ainsi que sur l'information. De plus. depuis septembre
2006, France 2 propose en langage des signes deux éditions du journal, à 6h30 et 8h45, dans le
cadre de « Télématin »
Par ailleurs, Franœ 2 ouvre largement ses productions à des thèmes contemporains de société ainsi
qu'à des destinées à l'origine de découvertes fondamentales pour le progrès des connaissanœs et de
la communication entre les êtres, de toutes origines et toutes générations. Je vous informe qu'en
2007 notre chaîne proposera une fiction intitulée « L'enfant du secret» consacrée à la conception du
langage des signes par l'Abbé de L'Epée.
Chacun peut juger des réponses… et réagir…
Adresse du CSA : Tour Mirabeau 39-43 quai André Citroën 75739 PARIS CEDEX 15
Tél : 01 40 58 38 00 Fax : 01 45 79 00 16
Site Internet : www.csa.fr
Adresse de France 2 : 7 Esplanade Henri de France 75907 PARIS Cedex 15 Tél 01 56 36 22 57
fax : 01 56 22 53 49 Site Internet : www.france2.fr ou http://relations.france2.fr/
Une question légitime : que font les associations ?
Il revient au BUCODES et à l’UNISDA, Union Nationale pour l’Insertion Sociale des Déficients
Auditifs, (voir Résonnances n° 19 à 23) de porter les revendications des membres des associations
auprès responsables nationaux.
Une délégation de l’UNISDA a été reçue le 30 octobre 2006 et le 22 novembre à France Télévisions
(chaînes publiques), rencon-tres qualifiées « d’encourageantes » car « pour la première fois peut-être nous avons
eu le sentiment d’une vraie rencontre, d’un vrai dialogue, avec une réelle volonté
d’avancer » (Françoise QUERUEL). Voici quelques points extraits Le Cinéville de Vannes : suite
des compte-rendus.
- La volonté de de France Télévision est de toucher tous les
genres de programmes et à toute heure.
- France 3 se prépare au sous-titrage en direct.
- Le coût du sous-titrage intégral prévu pour 2010 est évalué à 161
M€… ce qui représente, selon M6, 15 € par minute (ce qui est peu
par rapport au coût total des productions).
- Des évolutions techniques, pour le direct et pour améliorer la
qualité en cours d’étude : des texts sont réalisés..
Suite à notre manifestation du 6 juillet
devant le Cinéville de Vannes, 3 salles ont
été équipées en boucle magnéti-que : les
salles 1, 3 et 5. La salle 7 semble poser
des difficultés techniques.
Il reste à tester ces boucles et à obtenir
une façon simple de connaître les titres
des films qui passent dans ces salles.
Si vous assister à une projection dans une
des salles mentionnées, merci de faire
part de vos impressions.
Par ailleurs, L’UNISDA a fait du sous-titrage le thème de son
congrès qui se tenait ce 18 janvier à Paris et a organisé une
« semaine du sous-titrage » du 15 au 20 janvier. Hélas les
annonces et programmes nous sont arrivés très tard ce qui n’a pas permis de les faire connaître et de
mobiliser les adhérents des associations.
Jeanne GUIGO
Carnet
Mme REVOST nous a fait part du décès de Monsieur REVOST, adhérent. Nous présentons nos
condélances à Mme Revost.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
TRIBUNE LIBRE
: ACQUÉRIR DES AUDIOPROTHÈSES
La tribune libre de Hubert Fonte (bulletin n°32) a suscité une réaction de Maxime Auffret. Nous la
publions ci-dessous. Souhaitons que ce début de dialogue, par bulletin interposé, suscite d’autres
textes sur ce sujet des appareils auditifs ou sur d’autres sujets.
L'article décrivant le cheminement de Monsieur
FONTE, dans le but de renouveler ses prothèses auditives, ne peut que recevoir l'approbation
de la grande majorité des utilisateurs. Je me permets cependant d'y apporter mon point de vue.
Notre ami ne traite que de l'aspect financier du
problème. Personnellement, j'estime que celuici ne doit intervenir qu'en conclusion des critères à considérer au préalable et qui ne sont pas
à négliger.
Des prothèses auditives ne s'achètent pas comme une paire de lunettes ou un téléviseur... et
l'aspect tarifaire aura, c'est évident, un rôle
déterminant mais (au point de surprendre) il
faut auparavant :
- s'assurer que l'audioprothésiste contacté est
un spécialiste et non un "touche à tout" qui
réalisera accessoirement une vente Audio entre
celles d'une paire de lunettes, d'une paire de
jumelles ou d'un baromètre ;
- s'assurer qu'il va assumer efficacement (et
avec patience) le très délicat service après vente,
beaucoup plus complexe dans ce domaine où
chaque client est un cas particulier ; il va vraiment devoir créer la différence; et vous faire
oublier qu'il y a entre Vous et Lui acte commercial et qu'il est à la tête d'une entreprise qu'il
doit faire vivre ;
- s'assurer qu'il peut garantir une certaine
disponibilité au niveau de l'écoute et des
conseils, qu'il dispose d'un matériel technique
performant, et qu’il s’appuie sur une équipe
compétente qui le soulage des manipulations
annexes, ce qui réduit les temps d'attente lors
des visites inévitables (et même recommandées), parfois fréquentes, car le mariage forcé déficience/appareillage - n'est pas toujours une
union de tout repos !!!
La finalité de 1'histoire, pour en revenir au prix,
et même en faisant abstraction du vieil adage
qui dit que "le bon marché est toujours cher",
est qu'il ne faut pas perdre de vue que votre
investissement doit correspondre à l'acquisition d'un appareil adapté à votre handicap pour
un budget fixé (sans vous faire d'illusions sur les
garanties, au-delà de celles des fabricants, que
vous financez de vos propres deniers), mais en
recherchant:
- l'assurance d'obtenir une réelle écoute et un
appui psychologique de la part de l'audioprothésiste ;
- la certitude qu'une équipe pourra traiter efficacement vos problèmes (inévitables) de fonctionnement, et assurer une maintenance moralement réconfortante ;
- la création d'un climat de confiance que le
déballage de cinq devis glanés ici et là risque de
compromettre.
Par contre, une association comme "Oreille &
Vie " peut efficacement vous accompagner sur
le chemin de démarches constructives.
En guise de conclusion
Je procède actuellement au renouvellement
d'appareils acquis… en 1996. Je n'ai aucune
relation avec le monde de l'audioprothèse.
Maxime AUFFRET
Remarque : Bonne adaptation et prix sont les deux points clés d’un appareillage réussi.
Concenrnant le choix du modèle et les réglages, les obligations des audioprothésistes sont inscrites dans un arrêté du
23 avril 2002 (JO du 4 mai). L’adaptation relève bien de la responsabilité de l’audioprothésiste.
Les prix font actuellement l’objet d’études à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Des
changements sont à prévoir.
Jeanne GUIGO.
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Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007
ECHOS DE LA SECTION 35
par Florence LECAT-FOVEAU
La section se transforme en association à part entière : Keditu?, association de malentendants
et devenus sourds d'Ille et Vilaine voit le jour.
Nous tenons à remercier l'équipe du Morbihan qui nous a soutenue et encouragée dans la voie de
l'indépendance, comme elle avait déjà su le faire pour la section devenue Sourdine.
Un grand merci notamment pour Jeanne GUIGO qui, présente dès le début de la section, nous a
apporté beaucoup.
Cette séparation de corps ne veut pas dire séparation d'esprit, et nous espérons bien garder des relations
étroites : s'inviter à nos activités, faire front commun devant les instances régionales...
Débat « Faire son deuil de la perte
d'audition »
Nous étions 8, dont une psychologue, à
participer à ce débat. Celui ci fut enrichissant et
devra certainement être renouvelé.
Résultat des deux Conférences « Perdre
l’audition au fil de l’âge »
La deuxième session de la conférence s'est
déroulée avec un succès comparable à la
première (cf précédent bulletin).
Nous pouvons vous préciser le retour effectif
de cet évènement grâce aux questionnaires. Les
pourcentages sont exprimés en fonction du
nombre des personnes ayant répondu à la
question posée.
200 personnes présentes, 188 formulaires donnés, 163 retournés, 143 renseignés (entièrement
ou partiellement) : les personnes venues en
couple n'ont renseigné qu'un seul formulaire.
Le thème répond à un besoin évident :
2300 personnes de la couronne rennaise sud
(hors rennes) invitées par courrier par les
caisses de retraites et le Clic. 200 présents, soit
8,7% de personnes ce qui est un bon taux par
rapport au taux usuel (5%).
Le public préfère néanmoins se déplacer sur
peu de distance :
Plus de 55% des présents venaient des communes immédiatement mitoyennes (Chantepie,
Cesson Sévigné, Rennes...)
Un public majoritairement âgé entre 60 et 70
ans
Parmi celles qui ont répondu (142) à la question
sur l'âge, 12% avaient moins de 60 ans, 58%
entre 60 et 70 ans, 29% entre 70 et 80 ans, et 2
personnes (moins de 1%) avaient plus de 80
ans.
Motif du déplacement : soit concerné soit
anticipation
Sur 119 personnes ayant répondu à cette
question, 59% anticipent, 44% sont concernées,
5% souhaitent rencontrer du monde. (plusieurs
réponses possibles)
Satisfaction :
organisation 99%
réponse aux attentes et aux questions 97%
Clarté des propos des intervenants 98%
Boucle magnétique utilisée par 4 personnes
(3%),
49 personnes (43%) ont utilisé la transcription
écrite
Un bilan encourageant. Merci à tous ceux et
celles qui ont participé à ces manifestations
qu'elles soient venues d'Ille et Vilaine ou du
Morbihan...
Le Conseil d'Administration d’Oreille et Vie souhaite « bon vent » à la nouvelle association Keditu ?
Notre association morbihannaise peut être fière d’avoir contribué à faire naître deux associations, une dans le
Finistère et maintenant une en Ille et Vilaine. Ainsi la Bretagne devient la seule région de France à avoir une
association de malentendants et devenus sourds dans chacun des départements.
Le travail en commun continuera au sein du Bucodes et au niveau de la région.
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