bulletin 33 sans photos - Oreille et Vie
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bulletin 33 sans photos - Oreille et Vie
Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 N° 33 - janvier 2007 Oreille et Vie, Association des Malentendants et Devenus Sourds du Morbihan 11 P Maison des Associations 12 rue Colbert 56100 LORIENT tél/fax 02 97 64 30 11 e-mail [email protected] site Internet : http://oreille.et.vie.free.fr 1 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Sommaire Lettre aux adhérents...................................................................................................................... 3 Quelles aides financières pour les sourds et les malentendants ? ................................................ 4 Les réponses à l’enquête............................................................................................................ 4 Présentation des grandes lignes ................................................................................................ 6 de la loi du 11/02/05 .................................................................................................................. 6 Les aides financières.................................................................................................................10 Les échanges.............................................................................................................................14 Interventions des représentants du Conseil Général et de la mairie de Lorient......................15 Quelques informations pratiques .............................................................................................15 Les activités de l’automne 2006....................................................................................................16 Le loto .......................................................................................................................................16 Formation aux premiers secours ..............................................................................................16 Le forum des associations à Lorient ........................................................................................17 Sous-titrage télévisé ..................................................................................................................18 Carnet........................................................................................................................................19 Tribune libre : Acquérir des audioprothèses............................................................................... 20 Echos de la section 35 ..................................................................................................................21 Calendrier Date 28 janvier 31 mars 28 avril mai ou septembre Objet Assemblée Générale et Galette des Rois Conférence : « Quelles aides financières pour les sourds et les malentendants ? » Lieu Auray (sous toute réserve) Pontivy, Questembert Josselin Les permanences A Lorient le mardi de 14 h à 16 h et le jeudi de 10 h à 12 h Maison des Associations porte E 2ème étage gauche Permanence téléphonique : les lundis, jeudis et vendredis de 14 h 30 à 16 h A Vannes ( tél 02 97 63 77 71 hors permanences) les 1er et 3ème mercredi du mois 10 h 11 h 30 Maison Départementale de l'Autonomie Le Ténénio rue du Docteur J.F. Audic A Pontivy ( tél 02 97 27 30 55 hors permanences) le quatrième vendredi du mois de 15 h à 16 h à la Mairie Service de transcription de la parole en temps réel Renseignements tous les jours au siège de l’association. 2 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 LETTRE AUX ADHÉRENTS Au moment où j’écris ces lignes, la date de l’Assemblée Générale approche et la préparation s’accélère. Vos réponses aux différents appels à prendre une part active dans la marche d’Oreille et Vie apportent des motifs d’espoir pour l’avenir de l’association : - des propositions d’aide pour diverses tâches effectuées au bureau comme la permanence téléphonique ou la mise sous pli des courriers, - surtout la volonté exprimée par quelques-uns de s’impliquer dans le Conseil d'Administration ou dans l’une ou l’autre commission. La rapidité avec laquelle beaucoup d’entre vous renouvelez votre adhésion est également un signe d’attachement à l’association. La réorganisation nécessaire de l’animation de l’association va ainsi pouvoir s’engager. Elle demandera du temps : ce sera un des enjeux de l’année 2007 si l’Assemblée Générale en décide. Cette année 2007 est, pour la France, une année électorale importante, une importance qui touche directement les malentendants et les devenus sourds. En effet, il nous faut concrétiser les intentions inscrites dans la loi du 11 février 2005. Il faut aussi en souligner les insuffisances pour pouvoir aller au-delà : obtenir une réelle prise en compte de la surdité et de ses conséquences. Est-il normal par exemple qu’un service d’urgences renvoie chez elle, sans aucun conseil, sans aucune voie de prise en charge, une personne qui se présente en pleine nuit pour une surdité totale brusque ? Est-il normal que la prévention de la surdité soit encore balbutiante ? Est-il normal qu’il ne soit pas, ou rarement, proposé de rééducation orthophonique aux adultes malentendants qui ont des difficultés à s’adapter aux appareils de correction auditive ? Est-il normal que la majorité des malentendants financent l’essentiel de leurs prothèses auditives ? Est-il normal que nous soyons encore laissés à la porte des salles de cinéma ou de réunions faute d’une accessibilité adaptée ? Des progrès ont été réalisés certes, mais la liste est encore longue des insuffisances dans la prise en compte de la surdité et de ses conséquences, tant au niveau de la Santé publique qu’au niveau de l’insertion, au quotidien, dans la vie professionnelle sociale, culturelle et aussi cultuelle. Gageons que nous serons plus nombreux, cette année, à nous rassembler dans le Morbihan, mais aussi dans toute la France, pour faire avancer nos demandes. Notre section d’Ille et Vilaine prend son envol en devenant association à part entière. Souhaitons que ses rangs s’étoffent rapidement et qu’elle soit vite reconnue par l’ensemble des collectivités et des services du département. Contrairement aux numéros précédents, ce bulletin ne comporte pas de rubrique « projets pour les mois à venir ». En effet ces projets, en particulier ceux qui sont présentés par le Conseil d'Administration sortant, doivent être votés à l’Assemblée Générale. Vous serez informés à temps des dates des différentes activités. Bonne année 2007 Jeanne GUIGO 3 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 QUELLES AIDES FINANCIÈRES POUR LES SOURDS ET LES MALENTENDANTS ? C’était le thème de la réunion-conférence du 9 décembre dernier. L’information sur cette conférence n’a pu se faire de façon aussi complète que souhaité. Cependant près de 50 personnes étaient présentes. Nous reproduisons l’essentiel des informations données au cours de la réunion présidée par Martine ESPI. « Cette réunion fait suite à une enquête près des personnes malentendantes ou sourdes initiée par Oreille et Vie au printemps dernier. Le but était de mesurer le degré d’information et de satisfaction des personnes malentendantes ou sourdes. Nous avons reçu 117 réponses. Il était demandé, à la dernière question, « Seriez-vous intéressés par une réunion d’information sur les nouvelles dispositions ? » 74 personnes, soit près de 63 %, ont répondu « oui ». Notre réunion d’aujourd’hui veut répondre à cette demande. Nous remercions Monsieur Guy-Paul DAVIGO, délégué départemental de l’Association des Paralysés de France (APF) d’avoir accepté de nous présenter les aspects de la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » qui sont communes à toutes les personnes handicapées. » Pour commencer, M. Jacky BOITEUX, va vous donner un bref compte-rendu des réponses à l’enquête. Martine ESPI Les réponses à l’enquête Les conditions de l’enquête Les moyens de diffusion ont été : - le canal interne par l’envoi des questionnaires aux adhérents, en les invitant à la diffuser, - une mutuelle, - 2 caisses de retraite, Médéric et AG2r, - le site Internet de l’association, - diverses manifestations (réunions, forums). Carte d’identité et situation auditive. • Les plus de 60 ans représentent 71 % des réponses (50,4 % ont plus de 70 ans). • Les moins de 60 ans sont 29 % : la surdité atteint toutes les tranches d’âge, même si elle est davantage présente après 60 ans. Le service social du groupe Médéric a assuré une large diffusion de l’enquête et une proportion importante des réponses proviennent de ses allocataires. 48 % des réponses indiquent « je vis seul » : ce ne sont pas obligatoirement des personnes retraitées : - parmi les 40-59 ans, 10 (sur 23) vivent seuls - la proportion est plus forte chez les 26-39 ans. Est-ce que la solitude, accentuée par la surdité, explique un plus grand nombre de réponses chez les personnes seules ? Ce mode de diffusion oblige à lire les résultats avec beaucoup de précaution : la répartition de âges d’une part, des niveaux de surdité d’autre part, ne correspond pas à la réalité de la population déficiente auditive telle qu’elle ressort d’enquêtes menées par des instituts spécialisés. Cependant elle donne des indications fort intéressantes. Les niveaux de surdité : (tableau page suivante) Là encore ces résultats ne correspondent pas à la réalité de la population des sourds et malentendants où on compte plus de la moitié de surdités légères. Mais l’enquête a plus attiré les plus atteints : ce sont les plus gênés qui se sont sentis concernés. 4 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 niveau de surdité légère moyenne sévère profonde ou totale Non réponses nombre % du total 16 13,6 % 47 39,8 % 41 34,7 % 12 10,2 % 4 3,4 % Notons la forte proportion de réponses provenant de sourds sévères ou profond : 45 % Les appareillages auditifs 67 % en portent : plus des 2/3, dont 55 des contours d’oreille (7 sur 10 appareillés) Ceux qui n’en portent pas se trouvent dans toutes les niveaux de surdité. Ainsi 1/3 de ceux qui se disent sourds moyens et 1/4 de ceux qui se disent sourds sévères n’ont pas d’appareil : c’est énorme ! Il ne suffit pas d’avoir des appareils, il faut les porter. Les trois quarts de ceux qui ont des appareils les portent tous les jours. 7 (6 %) indiquent qu’ils ne les portent jamais. Des reproches aux appareils de correction auditive ? 38 en font (près de 1 sur 3). Ils portent essentiellement sur le prix, les remboursements insuffisants. Puis viennent les réglages. 27 des personnes ayant répondu souffrent d’un autre handicap. Lequel ? nous n’avions pas demandé de le préciser. Les aides techniques et humaines et la vie sociale Seuls 22 % ont mis qu’ils connaissent les aides techniques pour sourds et malentendants. Les réponses aux questions suivantes font penser que le terme « aide technique » est mal compris. Ainsi téléphone à amplificateur et casque pour la télévision sont mieux connus et utilisés. Mais les outils spécifiques comme les boucles magnétiques et le sous-titrage spécial à la télévision le sont moins. 21 personnes (18 %) disent vouloir adopter prochainement ces aides techniques, mais 42 % « ne savent pas ». Qui informe ? - Les audioprothésistes et les associations sont à peu près à égalité (26 %). - Viennent ensuite les médecins ORL (20 %). Pour les réunions, - 33 % connaissent la boucle magnétique - 26 % la transcription, des outils que connaissent les membres d’Oreille et Vie qui ont répondu. L’aide humaine n’est pas mieux connue, notamment la transcription de la parole. Il semble que les associations aient une part importante dans l’information sur ces aides humaines. Au niveau de la vie sociale, on rencontre des difficultés : Nombre % du total En famille ou avec des amis Pour les réunions Pour mes démarches Au travail Pour l’accès aux soins Autres 68 57,6 % 66 35 23 21 14 55,9 % 29,7 % 19,5 % 17,8 % 11,9 % C’est sans doute une des raisons qui explique que, parmi les loisirs, arrivent largement en tête jardinage, bricolage, télévision… des loisirs que l’on prend seul… Cependant 36 citent les voyages et 33 les activités en groupe. 44, plus de 1 sur 3, feraient d’autres activités s’ils pouvaient mieux comprendre. Financements et la législation. Plus de 2 réponses sur 3 ont répondu « non » à la question « pensez-vous connaître toutes les possibilités de financement ? ». Quand aux nouvelles dispositions législatives et réglementaires, ce sont 79 %, près de 8 sur 10, qui disent ne pas les connaître. Une très grande majorité des réponses (7 sur 10) indiquent qu’il est fait confiance à Oreille et Vie pour donner une bonne information. 5 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Présentation des grandes lignes de la loi du 11/02/05 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » par Guy-Paul DAVIGO Etant délégué départemental de l’Association des Paralysés de France (APF), je retrouve avec vous des points communs, notamment l’isolement, créé par le handicap. C’est bien pour rompre cet isolement que les associations se battent. Depuis que je connais Oreille et Vie, j’ai beaucoup appris sur l’accessibilité pour les déficients auditifs, en parti-culier sur la transcription. La loi du 11/02/05 pour-suit et marque une évolu-tion sociétale importante. On est en effet passé de la charité à l'assistance, puis à la solidarité, avec la loi du 30/06/75, et enfin, en février 2005, aux principes de la nondiscrimination, de la citoyenneté, de l'accès à tout pour tous. Une évolution qui, en France est marqué par plusieurs lois : - la loi de janvier 2002 garantissant l'exercice des droits et libertés individuels à toute personne prise en charge par des établissements sociaux et médico-sociaux ; - la loi du 04/03/02, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé précisant que toute personne handicapée a le droit à la solidarité de la collectivité nationale ; - la loi du 18/01/05 de programmation pour la cohésion sociale et les lois de décentralisation qui transfèrent les pouvoirs de l'état vers les collectivités locales, établissant de ce fait une démocratie de proximité. La loi du 11/02/05 précise, dans les dispositions générales, la définition du handicap et garantit le droit d’accès aux droits fondamentaux. « Constitue un handicap [...] toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ». 6 « Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l'ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l'accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté. » La loi crée un nouveau droit, le droit à compensation. « La personne handicapée a droit à la compensation des conséquen-ces de son handicap quelles que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie. » (...) L’accessibilité Accès a tout pour tous Accés à l'école, à l’université, à l'emploi, au cadre bâti, aux transports, au stationnement, à la voirie... pour tous les types de handicaps (réaffirmation et précision dans la nouvelle loi). NB :Les villes ou regroupement de communes de plus de 5000 habitants ont obligation d’avoir une commission communale d’accessibilité (CCA). Egalité de traitement Les conditions d'accès des personnes handicapées doivent être les mêmes que pour tous. En cas de dérogation ne permettant pas d'appliquer ce principe (bâtiments existants), les moyens alternatifs d'accessibilité doivent présenter une qualité d'usage équivalente. Ainsi la loi va transformer en profondeur les institutions départementales en créant de nouvelles instances pour assurer l'accueil, l'information, l'évaluation et l'accès aux droits. L’accueil, l’information, l’évaluation et l’accès aux droits sont assurés par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA). Dans le Morbihan la MDPH est appelée Maison Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Départementale de l'Auto-nomie (MDA) (située rue du Dr Audic, Vannes). La Maison Départementale de l’Autonomie est l'unique accès aux droits et prestations destinés aux personnes en situation de handicap. Elle a 8 missions principales : - Information - Accueil - Ecoute - Aide à la définition du projet de vie - Évaluation des besoins - Élaboration du Plan de compensation - Attribution des prestations et / ou orientation - Suivi de la décision de la CDAPH - Accompagnement - Conciliation Nous avions, avant la loi, deux commissions, la CDES et la COTOREP, et le site pour la vie autonome. Aujourd'hui nous avons une MDPH (=MDA) avec une équipe pluridisciplinaire d’évaluation, une Commission des Droits et de l'Autonomie (CDAPH) un Fonds départemental de compensation. • La CDAPH fait partie de la MDA et doit : - se prononcer sur l’orientation de la personne handicapée et les mesures propres à assurer son insertion scolaire, professionnelle ou sociale ; - apprécier son taux d’incapacité ; - justifier l'attribution des allocations, AEEH (enfants) et AAH (adultes) et éventuellement son complément ; - attribuer la prestation de compensation ; - apprécier la capacité au travail et reconnaître la qualité de travailleur handicapé ; - statuer sur l'accompagnement des personnes handicapées de plus de 60 ans hébergées dans des structures pour personnes handicapées. Fonctionnement de la CDAPH - Information de la personne concernée : La personne qui a déposé un dossier, ou son représentant, est informée, au moins deux semaines à l’avance, de la date et du lieu de la séance à laquelle la commission se prononcera sur sa demande. Elle peut se faire assister ou représenter par la personne de son choix. Schéma d’organisation de la MDA N° vert ===========================> Direction Gestion Accueil Général Suivi Evaluation MDA Les fonctions et la gestion des prestations Suivi ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Pôle enfance handicapée Pôle prestation de compensation et orientation Pôle monde du travail 11 Allée Joseph Broussais Vannes Rue du Dr Audic, 56000 Vannes Rue de Rohan – Parc Pompidou Accueil spécialisé Gestion Commissions Evaluation AEEH (enfants) Scolarisation et formation d’un enfant handicapé Orientation- Maintien en institut médicoéducatif au titre de l’amendement Creton Auxiliaire de vie scolaire, matériel pédagogique adapté, scolarité et des conditions d’examen, Transport scolaire Cartes pour enfants handicapés Invalidité, stationnement, priorité Reconnaissance d’une obligation d’assistance assurée par un membre de la famille Accueil spécialisé Gestion Commissions Evaluation Orientation vers : - un établissement médico-social - un service social ou médico-social Prestation de compensation ou renouvellement ACTP Reconnaissance d’une obligation d’assistance assurée par un membre de la famille - Synthèse de l'évaluation : L'un des membres de l’équipe pluridisciplinaire présente devant la commission la synthèse de Accueil spécialisé Gestion Commissions Evaluation Allocation Adultes handicapés et compléments Travail, emploi et formations professionnelles Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) Cartes pour adultes handicapés Carte d’invalidité, de stationnement et Carte de priorité l’instruction de la demande qui comprend le bilan de l’évaluation et le plan personnalisé de formation. - Motivation de la décision et notification : 7 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Chaque décision est motivée et précise la durée d'ouverture des droits. Celle-ci ne peut être inférieure à un an, ni supérieure à 5 ans. La décision doit être notifiée immédiatement à la personne concernée et aux organismes intéressés. Le silence gardé pendant plus de 4 mois à partir du dépôt de la demande vaut décision de rejet. Pour l’année 2006, ce délai est porté à 6 mois. • L'équipe pluridisciplinaire de la commission des droits et de l'autonomie a pour missions : - d’évaluer les besoins de compensation de la personne sur la base de son projet de vie - d’élaborer un plan personnalisé de compensation - de soumettre le plan personnalisé de compensation à la décision de la CDAPH. Cette équipe réunit des compétences dans les domaines médical, paramédical, psychologique, du travail social, de la formation scolaire et universitaire, de l'emploi et de la formation professionnelle. Un des membres de l’équipe coordonne son organisation et son fonctionnement ; il définit les compétences ou les professionnels à mobiliser. La MDA peut faire appel, par convention, à des professionnels ou à des organismes (équipes médicales expertes, établissements ou services médico-sociaux). La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie contribue au financement de l’accompagnement de la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées, à domicile et en établissement. Pour chaque situation un plan personnalisé de compensation doit être élaboré en commun selon un schéma pré-défini. • La Prestation de compensation (PCH) est destinée à financer un ou plusieurs des 5 éléments suivants : aides humaines, aides techniques, aménagement du logement, du véhicule, surcoûts de transport, charges spécifi-ques ou exceptionnelles, aides animalières. 8 1°/Les besoins d'aides humaines peuvent être reconnus dans les trois domaines suivants : actes essentiels de la vie quotidienne, surveillance, frais supplémentaires liés à l'exercice d'une activité professionnelle ou d'une fonction élective. Montant maximum : 5266 € / mois Tarif horaire maxi x temps quotidien maxi x 365 / 12 mois Les actes essentiels de la vie quotidienne sont : la toilette, l’habillage, l’alimentation, l’élimination, les déplacements, la participation à la vie sociale. La notion de participation à la vie sociale comprend les déplacements extérieurs et la communication afin d'accéder notamment aux loisirs, à la culture, à la vie associative, etc. 2°/« Les aides techniques sont tout instrument, équipement ou système technique adapté ou spécialement conçu pour compenser une limitation d'activité rencontrée par une personne du fait de son handicap, acquis ou loué par la personne handicapée pour son usage personnel. » Montant maximum 3960 € / 3 ans si le devis dépasse 3000 €, le montant maximal est majoré du tarif de cette aide diminuée de la prise en charge accordée par la sécurité sociale. 3°/Peuvent être pris en compte pour le logement : - les frais d'aménagements qui concourent a maintenir ou améliorer l'autonomie de la personne (adaptation, accessibilité, installation des équipements nécessaires) et les coûts du déménagement si l'aménagement est trop coûteux ; - l'aménagement du domicile de la personne qui l'héberge peut être pris en charge lorsque la personne handicapée réside chez un aidant familial ; - l'adaptation des deux logements en cas de séparation des parents. Peuvent être pris en compte pour le véhicule : l’aménagement du véhicule utilisé par la personne, qu’elle soit conducteur ou passager, ainsi que les options ou accessoires liés au handicap. Pour l’aménagement du poste de conduite d’un véhicule nécessitant le permis de conduire, la Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 prestation n’est servie que si le permis de conduire porte la mention de ce besoin Concernant les surcoûts de transport, seuls sont pris en compte ceux qui sont liés à des transports réguliers, fréquents ou pour le départ annuel en congés. Sont déduites de l'évaluation les dépenses ouvrant droit à une prise en charge par d'autres organismes. Montant maximum - logement : 10 000€/10 ans - véhicule ou surcoûts : 5 000 €/5 ans 4°/ Les charges spécifiques ou les charges exceptionnelles susceptibles d'être prises en compte sont les dépenses permanentes et prévisibles liées au handicap et n'ouvrant pas droit à une prise en charge à un autre titre de la prestation de compensation. Montant maximum - Charges spécifiques : 100 €/mois A noter : Les actuels bénéficiaires de l’Allocation compensatrice pour tierce personne peuvent choisir d’en conserver le bénéfice tant qu’ils remplissent les conditions d’attribution. Elle n’est plus cumulable avec la prestation de compensation. Le Fonds départemental de compensation finance les frais de compensation restant à la charge de la personne après attribution de la prestation de compensation, dans la limite de 90 % du montant des factures. Il est en cours de mise en place dans le Morbihan. Les contributeurs de ce fonds peuvent être : le département, l’Etat, les organismes d’assurances maladies et d’allocations familiales, les mutuelles, les fonds liés à l’insertion professionnelle… Le comité de gestion détermine l’emploi des sommes versées à ce fonds et est composé des contributeurs du fonds départemental. - Charges exceptionnelles :1 800 €/3 ans Les Ressources 5°/Attribution et entretien des aides animalières : maximum 3 000 €/5 ans Elles sont constituées par l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), le complément de ressources et la majoration pour vie autonome. voir les tableaux à la page suivante Le calcul de la PCH inclut le plan personnalisé de compensation, la prestation de compensation et le Fonds départemental. Il s’effectue en fonction des besoins et des ressources de la personne puis du financement de la sécurité sociale. NB : Seules sont prises en compte les ressources liées aux produits financiers et aux produits du patrimoine. Le taux de prise en charge de la PCH est de 100% si les ressources prises en compte sont inférieures ou égales à deux fois le montant annuel de la majoration tierce personne de la pension d’invalidité, 80% si elles sont supérieures à ce plafond. Les bénéficiaires En 2006 : les adultes de 20 à 59 ans D’ici 3 ans au plus : les enfants de 0 à 20 ans Dans 5 ans au plus : les personnes âgées de 60 ans au plus Pour conclure C'est bien dans cette évolution sociétale et environnementale que les démarches associatives prennent toute leur dimension, avec des actions de revendication, de terrain et de proximité. Il faut aussi tenir compte de la mise en place d'une démocratie de proximité, car la loi du 11/02/05 implique d'avantage les partenariats locaux en transférant aux collectivités locales de nombreuses responsabilités. C'est pourquoi, il s'agit bien de se faire entendre, même si ce mot a pour vous une autre signification), pour permettre aux personnes en situation de handicap, d'accéder à la pleine citoyenneté, et leur faciliter l'accès à tout pour tous dans le cadre du droit commun. Quel que soit le handicap, il reste encore un chemin à parcourir pour que les personnes handicapées accèdent à la pleine citoyenneté. Je vous remercie de toute votre attention. Ressources Les bénéficiaires de l’AAH 9 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Personnes qui travaillent AAH + meilleur cumul avec leurs revenus professionnels Personnes qui travaillent en entreprises spécialisées ou en établissements au service d’aide par le travail Rémunération directe : Entreprise adaptée : Smic minimum, ESAT (ex CAT): référence au Smic fixée par décret. Personnes pouvant travailler à la recherche d’un emploi AAH + majoration vie autonome (101,80 € / mois) Personnes qui ne peuvent pas travailler Garantie de ressources personne handicapée : AAH à taux plein ou en complément d’un avantage vieillesse invalidité ou d’une rente d’accident du travail + Complément de ressources (166,51 € / mois, soit 80 % du Smic net) Personnes qui vivent en établissement Montant restant à la personne accueillie : de 30 à 35 % au lieu de 12 % de l’AAH (montant fixé par décret) Les conditions requises pour percevoir un complément de ressources Avant la loi Nouveau dispositif Majoration vie autonome Complément de ressources Percevoir l’AAH à taux plein ou en complément d’un avantage vieillesse ou d’invalidité ou d’une rente d’accident du travail Disposer d’un logement indépendant Avoir une capacité de travail < 5% Avoir une aide au logement Avoir une aide au logement Ne pas avoir perçu de revenu d’activité professionnelle depuis une durée d’un an. La reprise d’une activité entraîne l’arrêt du versement. Les aides financières auxquelles peuvent prétendre les personnes atteintes de surdité par Jeanne GUIGO. Il me revient de vous présenter les aides financières accordées pour une surdité. Je ne reviens pas sur l’AAH, son complément et la majoration pour vie autonome : les règles sont les mêmes pour tous. J’indique seulement que la carte d’invalidité, pour une surdité sans autre handicap, est accordée quand la perte auditive atteint 80 décibels sur les deux oreilles. Ainsi, si une oreille est morte et si la perte sur l’autre est de 70 décibels, le taux d'invalidité est inférieur à 80 % (pas de carte d’invalidité). Par contre de nombreux malentendants qui présentent une surdité moins importantes ont le statut de travailleur handicapé. 1. Les aides financières auxquelles tous peuvent prétendre. 10 On pense d’abord aux appareils de correction auditive, parfois aux implants, notamment les implants cochléaires. L’enquête a montré que les autres aides techniques sont assez peu connues et encore moins utilisées : flashes ou systèmes vibrants, réveils vibrants et/ou lumineux, téléphones spéciaux, avec forte amplification et/ou boucle magnétique, systèmes FM complémentaires aux appareils de correction auditive… Le marché des aides techniques pour les déficients auditifs est en pleine évolution. La compensation de la surdité concerne aussi ceux qui ne peuvent pas entendre ou comprendre. En ce cas une « aide humaine à la communication », est indispensable : certains en ont besoin pour aller rencontrer les professeurs de Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 leurs enfants, pour d’autres ce sera un rendezvous avec le banquier, ou avec un notaire... Il y a aussi les réunions : certaines (petits groupes) relèvent de l’aide humaine individuelle, pour d’autres il faut prévoir l’accessibilité, c’est à dire la transcription ou un interprète pour tous. Je puis témoigner des difficultés rencontrées avec une surdité pro-fonde et j’affirme que, comme toute personne souffrant d’un handicap, il est normal qu’un mal-entendant ou un sourd bénéficie de la solidarité nationale. Les aides financières auxquelles tous peuvent prétendre sont celles qui concernent les appareils de correction auditive. A. La Caisse d'Assurance Maladie Alors que les tarifs étaient figés depuis bien longtemps, et grâce notamment à l’action des associations, on a vu des évolutions à partir de l’année 2000 avec les 2 changements suivants pour les enfants jusqu’à leur 20ème anniversaire (au lieu de 16) et pour les adultes atteints de cécité, la base de remboursement est proche du prix réel des appareils. Depuis août 2004, les appareils ont été répartis en 4 classes et la base de remboursement varie de 900 à 1400 euros selon la classe, des tarifs qui font office de prix de référence pour un certain nombre d’organismes : Maison Départementale de l'Autonomie, AGEFIPH... • Depuis mai 2002 (arrêté du 23 avril), pour les adultes (20 ans et plus) qui ne souffrent pas de cécité, l’aide financière est accordée pour les 2 appareils. (Jusqu’à cette date le remboursement était le même que l’on appareillât une ou les deux oreilles). La base de remboursement par appareil est de 199,71 €. Cela signifie que la majorité des malentendants (ceux qui ne bénéficient pas du 100%) reçoivent, de la Sécu, 129,81 € par appareil. Ceux qui sont remboursés à 100 % reçoivent 199,71 euros par appareil. En outre : • chacun a le droit à un forfait annuel pour les frais d’entretien courants (le plus souvent l’achat de piles) de 36,58 euros par appareil et par an ; • des remboursement minimes sont accordés pour certaines réparations (embout, écouteur ou vibrateur, micro). Leur avantage est qu’elles permet-tent d’obtenir un complément par la mutuelle. Les bénéficiaires de la CMU ont droit à un appareil auditif analogique gratuit tous les deux ans, dans la limite d’un prix maximum de 443,63 €. En cas d’achat d’un appareil plus complexe et plus cher, le complément est à leur charge. En cas d’appareillage en stéréophonie, le deuxième appareil est pris en charge à 100 % sur la base de 199,71 € (site Internet de la Sécurité Sociale). Pour les implants cochléaires, le coût de l’opération, de l’appareillage, des réglages et de la rééducation sont actuellement pris en charge par les centres autorisés à pratiquer l’opération. Lors du changement de processeur les pratiques varient d’un centre à l’autre. Mais la réglementation est en train de changer… et on ne sait pas comment ça va évoluer. B. La mutuelle La prestation versée par la mutuelle varie d’une mutuelle à l’autre et, au sein d’une même compagnie, selon le contrat. Les mutuelles les moins généreuses, en fait celles qui n’ont pas pris en considération la surdité, se contentent de verser la différence entre 199,71 euros et 129,81 euros. D’autres prévoient en plus un forfait qui varie d’un contrat à l’autre. Il existe des mutuelles d’entreprise, sans doute peu nombreuses, qui prennent en charge la totalité de la dépense. 2. La prestation de compensation et la surdité A. Quels sont les déficients auditifs qui y sont droits ? Conditions d’âge : avoir 20 ans ou plus et moins de 60 ans Cet âge maximum est porté à 75 ans si on peut justifier d’une reconnaissance de handicap avant l’âge de 60 ans. Peuvent aussi y prétendre les personnes âgées de plus de 60 ans qui ont une activité professionnelle. Conditions de handicap : il faut que soient 11 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 reconnues une difficulté absolue ou 2 difficultés graves dans la réalisation des activités inscrites dans une liste qui comprend quatre domaines : - mobilité, - entretien personnel, - communication, - tâches et exigences générales, relations avec autrui. Le domaine qui concerne le déficient auditif (sans autre handicap) est bien sûr la communication. Quatre activités y sont inscrites dont deux nous concernent : - entendre (percevoir les sons et comprendre) - utiliser les appareils et techniques de communications : le téléphone en fait partie. Il aura fallu la vigilance des associations et de leurs représentants nationaux pour que ce domaine de la communication, qui intéresse aussi les personnes handicapées mentales ou psychiques, soit pris en considération. Au départ il ne faisait pas partie des « actes essentiels de la vie » ! Ainsi les sourds profonds, pour lesquels entendre est une difficulté absolue, peuvent prétendre à la prestation de compensation. Pour les sourds sévères (entre 70 et 90 décibels de perte auditive), un document laisse à penser que ce n’est pas automatique. Cependant il indique que pour une personne dont la perte auditive est de 70 décibels, la difficulté à « entendre » est grave ainsi que la difficulté pour téléphoner. Cela donne deux difficultés graves et donc l’accès à la PCH : il faut l’espérer… Selon ce même document, pour juger des capacités des demandeurs, les personnes qui étudient les dossiers doivent tenir compte de l’audiogramme réalisé sans appareillage. L’audiométrie verbale, devrait également être prise en considération. Ainsi des personnes qui ont une surdité moyenne avec des difficultés de compréhension, peuvent pouvoir bénéficier de la prestation de compensation. B. Que donne cette prestation ? Aides financières pour l’acquisition d’aides techniques Dans le Morbihan, au 28 septembre 2006, 37 % des demandes de Prestation de Compensation 12 du Handicap en aides techniques concernaient la surdité. Le plus grand nombre des demandes concerne les appareils auditifs. Les aides suivent des tarifs officiels. Pour les appareils auditifs, le montant de l’aide varie selon le type d’appareil et le niveau de perte auditive, comme le montre le tableau. Perte auditive Classe type d’appareil A B C D lunettes auditives Boîtier sup à 70 dB inf à 70 dB 399,42 399,42 599,13 599,13 199,71 199,71 299,57 299,57 399,42 399,42 199,71 199,71 Le versement de la PCH arrive après celui de la Sécurité Sociale. Le montant finalement attribué est égal au montant inscrit dans le tableau diminué de ce qu’a versé l’Assurance Maladie. On voit que le maximum que l’on peut espérer pour un appareil, entre la Caisse d’Assurance Maladie et la PCH, est de 600 euros (arrondi) par appareil (classe D). Pour mémoire, le prix d’achat dans cette classe est d’au moins 1400 euros l’appareil, souvent 1500 voire 1800 euros. Un exemple pour bien comprendre. X, sourde sévère, a déposé un dossier à la MDA 56 pour l’acquisition de prothèses auditives de classe D (tableau page suivante) Cette personne bénéficie aussi d’un remboursement de sa mutuelle et d’un prise en charge de l’AGEFIPH. Mais il lui restait à sa charge 411 euros par appareil. Or la règle est que le montant qui reste à la charge soit de 10 % de la dépense, soit ici 150 euros par appareil. Qui paie la différence ? C’est là qu’intervient le Fonds Départemental de Compensation Montant du devis Tarif PCH Prestation CPAM Montant de la PCH un appareil 1500 € 599,13 € 199,71 € 599,13 – 199,71 = 399,42 € total 3000 € 1198,26 € 399,42 € 798,84 € Normalement, la personne devrait obtenir un complément de ce fonds, mais elle n’en a pas Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 été encore avisée. Est-ce le fonds de compensation ? nous ne le savons pas encore. Diverses autres aides techniques figurent également dans la liste des tarifs applicables, alors qu’elles ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale. On trouve ainsi divers types de téléphones amplificateurs ou avec visiophonie, des « boucles » (s’agit-il de boucles magnétiques ?), les « systèmes infra rouge » (s’agit-il des casques d’écoute de télévision ?), les systèmes d’alerte. Il est paradoxal que les système FM ne figurent pas dans la liste. Et il manque aussi tout le volet des implants cochléaires et les autres implants. Mais on trouve une catégorie « autres aides techniques ne figurant pas dans la liste » qui permet d’étendre la liste des produits relevant de la PCH. Exemple : la même personne a aussi sollicité une aide pour équiper son appartement d’un système de flashes, aide technique qui n’est pas listée. On lui a accordé un financement. Voici le détail. Montant du devis Montant de la PCH Reste à charge 356 € 267 € 89 € Financement de l’aide humaine Pour les déficients auditifs, c’est la grande nouveauté de cette PCH : les personnes dont la surdité dépasse 70 décibels, donc ceux qui ont une surdité sévère ou profonde, peuvent bénéficier de 30 heures par mois d’aide humaine à la communication, dans le mode de communication de leur choix. Ainsi les sourds qui communiquent en français, (la grande majorité des devenus sourds), peuvent avoir une aide pour payer un opérateur en transcription de la parole et les sourds signants peuvent avoir une aide pour un interprète. Le montant de PCH pour cette aide humaine dépend du statut de l’aidant : membre de la famille (sous certaines conditions), mandataire, prestataire. En outre, ce montant est faible (moins de 15 euros de l’heure dans le meilleur des cas) : il ne peut suffire à payer un interprète ni un transcripteur. Qui paiera la différence ? Le service de transcription d’Oreille et Vie est un exemple de prestataire. Mais il faut obtenir un agrément pour lequel nous rencontrons des difficultés car la réglementation est mal adaptée. Le dossier de demande de PCH peut être obtenu à la MDA à Vannes, au CCAS de sa commune, près des associations de personnes handicapées, à la médecine du travail… 3. Les autres aides possibles Pour les travailleurs handicapés du secteur privé (salarié ou chef d’entreprise), l’AGEFIPH accorde des aides financières pour aménager le poste de travail. Après un désengagement par rapport aux prothèses auditives, elle a reconnu que ces prothèses sont indispensables pour le travail. Elle accorde désormais une aide égale à la moitié du coût de des appareils, dans la limite de 950 euros par appareil. Un système équivalent se met en place dans la fonction publique. Les prestations complémentaires Les personnes qui ont des petits revenus, et sans condition d’âge, peuvent déposer une demande de prestation extra légale ou complémentaire à sa Caisse d’Assurance Maladie, à sa Mutuelle et à sa Caisse de Retraite complémentaire. Ces prestations peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction des revenus et des dépenses du ménage. Pour les Caisses d’Assurance Maladie, le plafond des revenus est proche des minima sociaux. Les mutuelles et les Caisses de Retraite se montrent moins strictes et prennent en compte la situation de la personne. Mais certaines compagnies n’ont pas d’enveloppe pour les audioprothèses. Comment les obtenir ? Il faut d’abord déposer un dossier de demande d’aide extra légale à sa Caisse d’Assurance Maladie. Si les revenus dépassent le plafond, elle oppose un refus. On dépose alors le dossier, 13 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 avec la notification du refus, à sa Mutuelle et/ou à sa Caisse de Retraite. Certaines caisses acceptent d’intervenir pour d’autres aides techniques, notamment pour les systèmes FM, coûteux. Si la personne bénéficie de la PCH, ces démarches sont faites par la MDA. Pour les autres, il faut présenter soi-même les dossiers. Et l’APA ? Seuls les bénéficiaires de l’APA (Aide Personnalisée pour l’Autonomie) peuvent prétendre à une aide à l’acquisition d’aides techniques pour leur domicile. Il s’agit de personnes dont le taux de dépendance est déjà relativement élevé. Les appareils auditifs semblent être pris en compte, peut-être aussi d’autres équipement comme les flashes. Pour conclure On voit qu’il est possible, parfois au prix d’un réel parcours du combattant, d’obtenir une aide financière non négligeable pour acquérir des audioprothèses et des aides techniques. Les progrès sont réels, mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements de la prise en considération des réels besoin des personnes atteintes de surdité, quel qu’en soit le niveau. J’ose un souhait en terminant : que les personnes concernées se mobilisent : rien ne changera profondément sans un réelle mobilisation des malentendants et des sourds. Information complémentaire apportée par Madame ROUDAUT, représentant le Groupe Médéric et l’ARCCO. Si vous avez une caisse de retraite complémentaire comme Agircc ou Arcco, vous pouvez en obtenir une aide qui n’est pas négligeable. Quant aux mutuelles, elles ont un fonds social de solidarité et il est possible d’avoir une aide supplémentaire. Cela fonctionne pour les appareils auditifs mais aussi pour d’autres accessoires (flashes, etc.). Les échanges 1ère question : Je viens d’avoir un implant, les piles ne sont pas remboursées et je dois imposer ces frais à ma famille. Dans le cadre de la loi 2005, pourrais-je avoir cette aide en complément de l’aide technique qui nous est fournie ? Mr DAVIGO : Dans le cadre de la loi 2005 on peut avoir des avantages pour les impôts avec la carte d’invalidité. J. GUIGO : Ces avantages ne sont pas négligeables. Pour les piles et l’assurance, il n’y a rien d’inscrit. Cela vaudrait la peine de poser la question à la MDA, voire de déposer un dossier car pour les implants cochléaires le coût des piles est très important. Cela peut entrer dans la rubrique entretien du matériel. Mr DAVIGO : Toutes les personnes concernées par un handicap peuvent questionner la MDA. Les conséquences d’un handicap doivent être compensées. L’évolution des technologies arrangera les choses et les coûts vont diminuer. Les appareils chers ne sont peut-être pas suffisamment demandées. 14 2ème question : Que faut il faire pour avoir la personne qui fera la transcription lors d’une réunion à la banque où à la mairie ? J. GUIGO : L’aide à la communication écrite en accompagnement individuel peut-être revêtir plusieurs formes : - écrit manuel ; - écrit dactylographié sans le grand écran. Mme Thiery m’a déjà accompagnée avec l’ordinateur mais sans projection. Le montant de la prestation est de 3,10 €/h pour un « aidant familial » 11,02 €/h pour un mandataire (une personne que l’on emploie sois-même la prise de notes), de 14,43 €/h pour un prestataire. La PCH est versée par mois à la personne. Elle paye ensuite le mandataire ou prestataire. 3ème question : Faut-il montrer les factures à la MDA ? J. GUIGO : Il semble qu’il n’y ait pas de contrôle pour les aides humaines à la Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 communication, contrairement aux aides techniques. Interventions des représentants du Conseil Général et de la mairie de Lorient Mr POULAIN qui représente M. Joseph Kerguéris, Président du Conseil Général. Différentes choses sont mises en place et à venir : la MDA comme guichet uni-que, de nouvelles prestations, une infor-mation très forte au-près des collectivités, des architectes et des électriciens pour l’é-quipement des salles. On a construit, à Plouay, une nouvelle mairie, et suite aux contacts que j’ai eus avec Jeanne GUIGO, la salle de Conseil va être équipée d’une boucle magnétique. L’électricien va contacter votre association pour connaître les prestataires. C’est par des associations comme la vôtre que l’on pourra évoluer. J. GUIGO : Merci. Je signale aussi que, lorsque les personnes envoient un fax à la MDA parce qu’elle ne peut pas téléphoner, il faudrait que la réponse arrive presque aussi vite que dans le cas d’une communication téléphonique. Mme CHAPPE Il faut laisser le temps à la MDA de se mettre en place. Il faut que tous, vous restiez vigi-lants. Nous savons très bien qu’il faut beaucoup de patience et qu’il faut continuer à sensibiliser les pou-voirs publics. Nous gardons espoir et nous faisons confian-ce à ceux qui pren-nent des dispositions. Merci à Oreille et Vie et à Jeanne Guigo, ainsi qu’aux autres associa-tions car nous ne pouvons rien faire sans vous. Quelques informations pratiques Electricité : Toute personne titulaire d'un contrat de fourniture d'électricité d'une puissance inférieure ou égale à 9 kVA bénéficier d'un tarif social pour sa consommation d'électricité dans sa résidence principale sous certaines conditions de revenus Information par téléphone 0 800 333 123 (appel gratuit) Téléphone: une réduction peut être accordée, sur les lignes fixes. aux bénéficiaires du RMI, de l'AAH ou de l'ASS. Montant mensuel de la réduction a été fixé à : 4,21 HT pour l'année 2006. La CAF, la MSA ou l'Assedic fait parvenir aux intéressés une attestationnt accompagnée d'une notice d'information. Montants mensuels des allocations depuis le 1/01/07 : AAH : 621,27 € Majoration pour vie autonome : 103,63 € Garantie de Ressources : 179,31 € Allocation d’Education : de 89,79 à 681,88 €. 15 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 LES ACTIVITÉS DE L’AUTOMNE 2006 Le loto Le loto d’Oreille et Vie est devenu un rendezvous incontournable tant pour les adhérents, pour les grands joueurs que pour un nombre important de personnes sourdes. Le Conseil d'Administration le préparait depuis plusieurs mois afin d’acquérir tous les lots nécessaires et prévoir l’organisation. Pensons entre autre au bar que Martine et René DANIEL se chargent d’approvisionner en boissons. Mais ils ne peuvent tout faire seul : un loto ne peut se faire dans de bonnes conditions sans le concours de nombreux bénévoles : une quinzaine d’adhérents ou de conjoints avaient répondu à l’appel à service et ont montré leur efficacité tant pour préparer et ranger la salle que pour les ventes de cartes et de tickets, le service au bar… Une mention particulière à Mireille Fonte qui a accepté, presque au pied levé, d’être l’opératrice en transcription du jour : sans l’affichage des numéros sortis, c’est tout un objectif de notre loto qui n’est pas atteint : faire jouer ceux qui n’entendent pas. Et Je n’oublie pas Denise et Mireille qui, non seulement se proposent comme animatrices bénévoles, mais font une énorme publicité dans les différents lotos qu’elles fréquentent. C’est grâce à eux tous que l’édition 2006 a été à la hauteur des éditions des années précédentes. Et le bénéfice est au rendez-vous, bien qu’un peu inférieur que l’an dernier : environ 1 900 euros. Formation aux premiers secours Nous nous sommes retrouvés à quelques adhérents le samedi 18 novembre pour une initiation aux premiers secours effectuée par Luc Hubert, ex-directeur des secouristes de la Croix-Rouge, et quatre coéquipiers, secouristes également. Malgré une rapide organisation, nous étions 7 adhérents (contacts avait été pris avec ceux qui s’étaient déjà inscrits lors de l’Assemblée Générale de 2005). Nous étions tous à 10h à l’entrée de la base de sous-marins. Luc, formateur au Centre d’Etudes et de Pratiques de la Survie en mer (le CEPS), nous l’a fait visiter : nous avons eu la chance de le découvrir (radeaux de survie, combinaisons, cabine d’évacuation d’urgence, etc). Le but de cette visite était , pour Luc, de mieux comprendre nos besoins en communication. Nous avons mangé sur place, puis de 13h30 à 17h, nous avons reçu des éléments théoriques : - sur la protection (reconnaissance du danger, protection de soi et des badauds, de la victime, dégagement d’urgence de la victime en fonction du contexte) ; - sur l’alerte (différents numéros d’urgence, comment alerter et que dire) ; - sur l’intervention sur une victime inconsciente et sur une victime en arrêt respiratoire ; 16 A l’aide de la boucle magnétique, de la transcription et des photocopies, chacun a pu entendre et comprendre ces informations. Ensuite chacun a s’est exercé sur des mannequins pour effectuer un bilan de la conscience, pratiquer un bouche à bouche et un massage cardiaque. Le bilan est plutôt satisfaisant. Il y a eu beaucoup de questions, notamment autour de deux points auxquels il faut encore réfléchir : l’alerte car les services d’urgences n’ont pas la possibilité de recevoir les messages textes, puis le bilan de conscience car une personne sourde qui porte secours ne peut pas entendre les propos de la victime. Cette formation sera sans doute renouvelée début 2007. Merci pour la bonne implication des participants. Cécile Ferrand Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Le forum des associations à Lorient Les 2 et 3 décembre, s’est tenu, à Lorient, le forum des Associations. Oreille et Vie y tenait un stand. Le forum avait lieu cette année dans l’enceinte de la Maison des associations. Certains stands avaient pris place dans le vaste chapiteau dressé dans la cour, tandis que d’autres se tenaient dans les salles attenantes. Nous nous trouvions dans une petite salle en compagnie de trois autres associations, non loin des baffles de la sono (à fond la caisse !)... et des cages à oiseaux aux chants mélodieux (pour qui pouvait les entendre !). Comme à l’habitude, affichettes, documentation, vidéo, quelques aides techniques exposées…ont attiré l’attention des visiteurs de passage ; et bien sûr, l’aide humaine était disponible pour tenter de résoudre les préoccupations de chacun. A ce dernier sujet, on retrouve à chaque occasion les mêmes thèmes variés : telle personne insatisfaite de ses appareils auditifs (on constate souvent une ignorance de la position T), telle autre venant se renseigner pour un parent âgé... ou encore trouver une solution pour mieux communiquer (cf. les 10 commandements du Bucodes)... se renseigner sur la lecture labiale…sur l’installation de voyants lumineux de sonnerie de téléphone... parler de ses acouphènes et tenter d’y remédier… demander des renseignements sur la langue des signes (deux personnes)... On sent bien le mal-être ainsi exprimé. Nous tentons à chaque « passage » d’apporter information et réconfort. Jeanne a dû parfois utiliser son ardoise Velléda, précieux secours pour qui n’a plus aucun reste auditif. Il faut noter que quelques personnes sont venues faire une visite de courtoisie, soit parce qu’elles étaient sensibilisées au problème, soit pour faire le jeu (lire ce qui suit) Parallèlement, un jeu de Quiz, avec 14 items sur la surdité, était proposé. Tout en jouant, le but était de tester les connaissances sur notre handicap. Les feuilles étaient soit distribuées à l’envi aux visiteurs du forum, soit laissées sur la table du stand. Il y eût environ 32 participants sur les deux jours... et parfois des surprises dans les réponses (lire par ailleurs). Les plus chanceux sont repartis ravis avec une sacoche Ag2R… ou une corde à sauter, d’autres ont eu droit à une dégustation de truffes en chocolat ou de Bêtises... de Cambrai. La fréquentation d’ensemble à ce forum a été très moyenne. Les uns mettant en cause le vent fort qui soufflait parfois en rafale (vrai), les autres une date inopportune ou un emplacement (du forum) inadéquat. N’empêche ! Même s’ils n’étaient pas nombreux, des gens sont venus à nous, contents d’avoir trouvé quelque réconfort au stand d’Oreille et Vie, ou d’autres simplement pour causer... ou pour jouer. Rendez-vous l’année prochaine. Roger Durand En relisant les réponses au Quizz… 32 personnes (environ) se sont piquées au jeu. Certaines ont fait la comparaison avec le jeu télévisé « Qui veut gagner des millions ». Il est vrai que pour un « profane », on peut supposer une part de logique ou de hasard. On peut aussi faire fausse route pour cause d’idées reçues... La comparaison s’arrête là. Il fallait évidemment une bonne dose de connaissance sur la surdité pour trouver les 14 items proposés. Les résultats : 8 items sur 14 ont recueilli plus de 50% de réponses fausses. Ils concernent : les prothèses auditives, les types de surdité, la tolérance au bruit, la lecture labiale, les naissances d’enfants sourds... Par contre ! Plus de la moitié des joueurs (24/32) ont obtenu au moins la moyenne (7points sur 14). Deux joueurs ont eu « tout bon ». Et seuls 2 joueurs sur 32 ont répondu que tous les sourds connaissent la langue des signes. L’item 12 remporte « la palme » ; une seule personne ayant répondu que nous étions des dangers publics en terme de conduite automobile. Ouf ! L’honneur est sauf. Roger DURAND 17 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 Sous-titrage télévisé Devant la carence de sous-titrage pour l’émission « Toute une histoire » des 21 et 22 11 06, notre ami Jean Chanrion a, une nouvelle fois, écrit au service des téléspectateurs de France 2, faisant part à l’association de son initiative. C’était juste avant le loto : n’était-ce pas une occasion d’obtenir rapidement des signatures pour appuyer la protestation de Jean ? Plus de 200 personnes ont signé les feuilles qui leur étaient proposées. Elles ont été envoyées, avec la lettre, au directeur de France 2, au Président du CSA (conseil national de l’audiovisuel) et au producteur des émissions de Jean-Luc Delarue. Le CSA et le directeur général de France 2 ont répondu à Jean Chanrion. Voici les différentes lettres. La lettre du Jean Chanrion, datée du 22 novembre A ma profonde désolation le magazine de Jean-Luc Delarue "Toute une histoire" du 21 11 06 et du 22 11 06 sur la maladie d'Alzheimer n'ont pas été sous-titrés : je me suis retrouvé devant des personnages discourant de façon silencieuse avec beaucoup d'émotion mais de façon incompréhensible pour moi, vu mon handicap : je ne suis même pas appareillé, ma surdité étant totale, aucun appareil ne peut y remédier Il se trouve que je suis particulièrement motivé par toutes les informations médicales concernant ces sujets : c'est raté pour ces deux fois en particulier. Je vous demande instamment d'intervenir auprès de votre personnel pour qu'il comprenne bien, qu'excuses ou pas, ce genre d'incident est très stressant pour une personne sourde car son environnement relationnel est très réduit, la solitude très grande et les émissions médicales rarement sous-titrées Le magazine "Envoyé spécial" présenté par G.Chenu et F.Joly, a également déjà fait de ma part l'objet de critiques (16 09 05) pour le même motif et je ne peux que les renouveler. J’ajouterais : la loi n°2005-102 du 11 février 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" fait obligation aux chaînes hertziennes de sous-titrer toutes les émissions dans un délai de 5 ans à dater de la promulgation de la loi. Le nombre des émissions sous-titrées par votre chaîne a un peu augmenté mais celles de Jean Luc Delarue, de G.Chenu et F.Joly seront-elles parmi les dernières à répondre à cette obligation, et avec la qualité que l'on est en droit d'attendre? Une fois de plus, on ne peut que constater le peu de cas qui est fait des personnes qui ont perdu l'ouïe. En vous remerciant de votre attention et en vous priant d'agréer l'expression de ma parfaite considération. La réponse de M. Antoine GREZAUD pour le CSA Monsieur, Vous avez bien voulu me faire part des problèmes de sous-titrage que vous avez pu constater sur l'émission « Toute une histoire » de Jean-Luc Delarue les 21 et 22 novembre dernier. Je vous en remercie. Sensible à ce type de dossier, je veillerai à ce que votre courrier soit transmis personnellement à M. Patrick de Carolis, Président Directeur général de France Télévisions, et M. Philippe Baudillon, Directeur général de France 2, en leur demandant d'y prêter la plus grande attention. Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées. 18 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 L’essentiel de la réponse de Philippe BAUDILLON, Directeur Général de France 2. D'une façon générale, je tiens à souligner que France 2 est, depuis plusieurs années, sensible à l'accessibilité des personnes sourdes et malentendantes aux émissions qu'elle propose. Notre chaîne développe d'année en année le volume d'émissions sous-titrées en télétexte, en mettant notamment l'accent sur les premières parties de soirée ainsi que sur l'information. De plus. depuis septembre 2006, France 2 propose en langage des signes deux éditions du journal, à 6h30 et 8h45, dans le cadre de « Télématin » Par ailleurs, Franœ 2 ouvre largement ses productions à des thèmes contemporains de société ainsi qu'à des destinées à l'origine de découvertes fondamentales pour le progrès des connaissanœs et de la communication entre les êtres, de toutes origines et toutes générations. Je vous informe qu'en 2007 notre chaîne proposera une fiction intitulée « L'enfant du secret» consacrée à la conception du langage des signes par l'Abbé de L'Epée. Chacun peut juger des réponses… et réagir… Adresse du CSA : Tour Mirabeau 39-43 quai André Citroën 75739 PARIS CEDEX 15 Tél : 01 40 58 38 00 Fax : 01 45 79 00 16 Site Internet : www.csa.fr Adresse de France 2 : 7 Esplanade Henri de France 75907 PARIS Cedex 15 Tél 01 56 36 22 57 fax : 01 56 22 53 49 Site Internet : www.france2.fr ou http://relations.france2.fr/ Une question légitime : que font les associations ? Il revient au BUCODES et à l’UNISDA, Union Nationale pour l’Insertion Sociale des Déficients Auditifs, (voir Résonnances n° 19 à 23) de porter les revendications des membres des associations auprès responsables nationaux. Une délégation de l’UNISDA a été reçue le 30 octobre 2006 et le 22 novembre à France Télévisions (chaînes publiques), rencon-tres qualifiées « d’encourageantes » car « pour la première fois peut-être nous avons eu le sentiment d’une vraie rencontre, d’un vrai dialogue, avec une réelle volonté d’avancer » (Françoise QUERUEL). Voici quelques points extraits Le Cinéville de Vannes : suite des compte-rendus. - La volonté de de France Télévision est de toucher tous les genres de programmes et à toute heure. - France 3 se prépare au sous-titrage en direct. - Le coût du sous-titrage intégral prévu pour 2010 est évalué à 161 M€… ce qui représente, selon M6, 15 € par minute (ce qui est peu par rapport au coût total des productions). - Des évolutions techniques, pour le direct et pour améliorer la qualité en cours d’étude : des texts sont réalisés.. Suite à notre manifestation du 6 juillet devant le Cinéville de Vannes, 3 salles ont été équipées en boucle magnéti-que : les salles 1, 3 et 5. La salle 7 semble poser des difficultés techniques. Il reste à tester ces boucles et à obtenir une façon simple de connaître les titres des films qui passent dans ces salles. Si vous assister à une projection dans une des salles mentionnées, merci de faire part de vos impressions. Par ailleurs, L’UNISDA a fait du sous-titrage le thème de son congrès qui se tenait ce 18 janvier à Paris et a organisé une « semaine du sous-titrage » du 15 au 20 janvier. Hélas les annonces et programmes nous sont arrivés très tard ce qui n’a pas permis de les faire connaître et de mobiliser les adhérents des associations. Jeanne GUIGO Carnet Mme REVOST nous a fait part du décès de Monsieur REVOST, adhérent. Nous présentons nos condélances à Mme Revost. 19 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 TRIBUNE LIBRE : ACQUÉRIR DES AUDIOPROTHÈSES La tribune libre de Hubert Fonte (bulletin n°32) a suscité une réaction de Maxime Auffret. Nous la publions ci-dessous. Souhaitons que ce début de dialogue, par bulletin interposé, suscite d’autres textes sur ce sujet des appareils auditifs ou sur d’autres sujets. L'article décrivant le cheminement de Monsieur FONTE, dans le but de renouveler ses prothèses auditives, ne peut que recevoir l'approbation de la grande majorité des utilisateurs. Je me permets cependant d'y apporter mon point de vue. Notre ami ne traite que de l'aspect financier du problème. Personnellement, j'estime que celuici ne doit intervenir qu'en conclusion des critères à considérer au préalable et qui ne sont pas à négliger. Des prothèses auditives ne s'achètent pas comme une paire de lunettes ou un téléviseur... et l'aspect tarifaire aura, c'est évident, un rôle déterminant mais (au point de surprendre) il faut auparavant : - s'assurer que l'audioprothésiste contacté est un spécialiste et non un "touche à tout" qui réalisera accessoirement une vente Audio entre celles d'une paire de lunettes, d'une paire de jumelles ou d'un baromètre ; - s'assurer qu'il va assumer efficacement (et avec patience) le très délicat service après vente, beaucoup plus complexe dans ce domaine où chaque client est un cas particulier ; il va vraiment devoir créer la différence; et vous faire oublier qu'il y a entre Vous et Lui acte commercial et qu'il est à la tête d'une entreprise qu'il doit faire vivre ; - s'assurer qu'il peut garantir une certaine disponibilité au niveau de l'écoute et des conseils, qu'il dispose d'un matériel technique performant, et qu’il s’appuie sur une équipe compétente qui le soulage des manipulations annexes, ce qui réduit les temps d'attente lors des visites inévitables (et même recommandées), parfois fréquentes, car le mariage forcé déficience/appareillage - n'est pas toujours une union de tout repos !!! La finalité de 1'histoire, pour en revenir au prix, et même en faisant abstraction du vieil adage qui dit que "le bon marché est toujours cher", est qu'il ne faut pas perdre de vue que votre investissement doit correspondre à l'acquisition d'un appareil adapté à votre handicap pour un budget fixé (sans vous faire d'illusions sur les garanties, au-delà de celles des fabricants, que vous financez de vos propres deniers), mais en recherchant: - l'assurance d'obtenir une réelle écoute et un appui psychologique de la part de l'audioprothésiste ; - la certitude qu'une équipe pourra traiter efficacement vos problèmes (inévitables) de fonctionnement, et assurer une maintenance moralement réconfortante ; - la création d'un climat de confiance que le déballage de cinq devis glanés ici et là risque de compromettre. Par contre, une association comme "Oreille & Vie " peut efficacement vous accompagner sur le chemin de démarches constructives. En guise de conclusion Je procède actuellement au renouvellement d'appareils acquis… en 1996. Je n'ai aucune relation avec le monde de l'audioprothèse. Maxime AUFFRET Remarque : Bonne adaptation et prix sont les deux points clés d’un appareillage réussi. Concenrnant le choix du modèle et les réglages, les obligations des audioprothésistes sont inscrites dans un arrêté du 23 avril 2002 (JO du 4 mai). L’adaptation relève bien de la responsabilité de l’audioprothésiste. Les prix font actuellement l’objet d’études à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Des changements sont à prévoir. Jeanne GUIGO. 20 Oreille et Vie - Bulletin de liaison n° 33 – janvier 2007 ECHOS DE LA SECTION 35 par Florence LECAT-FOVEAU La section se transforme en association à part entière : Keditu?, association de malentendants et devenus sourds d'Ille et Vilaine voit le jour. Nous tenons à remercier l'équipe du Morbihan qui nous a soutenue et encouragée dans la voie de l'indépendance, comme elle avait déjà su le faire pour la section devenue Sourdine. Un grand merci notamment pour Jeanne GUIGO qui, présente dès le début de la section, nous a apporté beaucoup. Cette séparation de corps ne veut pas dire séparation d'esprit, et nous espérons bien garder des relations étroites : s'inviter à nos activités, faire front commun devant les instances régionales... Débat « Faire son deuil de la perte d'audition » Nous étions 8, dont une psychologue, à participer à ce débat. Celui ci fut enrichissant et devra certainement être renouvelé. Résultat des deux Conférences « Perdre l’audition au fil de l’âge » La deuxième session de la conférence s'est déroulée avec un succès comparable à la première (cf précédent bulletin). Nous pouvons vous préciser le retour effectif de cet évènement grâce aux questionnaires. Les pourcentages sont exprimés en fonction du nombre des personnes ayant répondu à la question posée. 200 personnes présentes, 188 formulaires donnés, 163 retournés, 143 renseignés (entièrement ou partiellement) : les personnes venues en couple n'ont renseigné qu'un seul formulaire. Le thème répond à un besoin évident : 2300 personnes de la couronne rennaise sud (hors rennes) invitées par courrier par les caisses de retraites et le Clic. 200 présents, soit 8,7% de personnes ce qui est un bon taux par rapport au taux usuel (5%). Le public préfère néanmoins se déplacer sur peu de distance : Plus de 55% des présents venaient des communes immédiatement mitoyennes (Chantepie, Cesson Sévigné, Rennes...) Un public majoritairement âgé entre 60 et 70 ans Parmi celles qui ont répondu (142) à la question sur l'âge, 12% avaient moins de 60 ans, 58% entre 60 et 70 ans, 29% entre 70 et 80 ans, et 2 personnes (moins de 1%) avaient plus de 80 ans. Motif du déplacement : soit concerné soit anticipation Sur 119 personnes ayant répondu à cette question, 59% anticipent, 44% sont concernées, 5% souhaitent rencontrer du monde. (plusieurs réponses possibles) Satisfaction : organisation 99% réponse aux attentes et aux questions 97% Clarté des propos des intervenants 98% Boucle magnétique utilisée par 4 personnes (3%), 49 personnes (43%) ont utilisé la transcription écrite Un bilan encourageant. Merci à tous ceux et celles qui ont participé à ces manifestations qu'elles soient venues d'Ille et Vilaine ou du Morbihan... Le Conseil d'Administration d’Oreille et Vie souhaite « bon vent » à la nouvelle association Keditu ? Notre association morbihannaise peut être fière d’avoir contribué à faire naître deux associations, une dans le Finistère et maintenant une en Ille et Vilaine. Ainsi la Bretagne devient la seule région de France à avoir une association de malentendants et devenus sourds dans chacun des départements. Le travail en commun continuera au sein du Bucodes et au niveau de la région. 21