Les Editions Célestines, La colonisation des imaginaires

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Le temps d’écriture s’achève .
La maîtresse ouvre les
présentations.
Elle lit à voix haute et claire,
pour tous, le texte de
chacun.
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Sa copine de droite rêve
d’un stylo Diddl ou d’un sac
Dora, ou l’inverse,
et les filles du CE1 sont en
expédition chez les Winx.
Au cinquième, sa gorge la pique : sans doute un poil du
hérisson bleu Sonic
qui est resté coincé entre
deux mots...
Au dixième texte, elle se met à
enfler : œdème de Quincke !
On appelle les pompiers de la
caserne toute proche,
piqûre express de corticoïdes,
gyrophare, évacuation sur les
urgences.
La maîtresse avait oublié de
faire le rappel de son vaccin
anti-pub, ça ne pardonne pas.
C’est pas sa faute, elle n’est
plus toute jeune, elle oublie,
elle préfère oublier peut-être
pour garder le sourire...
Lecture offerte
Une armada de petits personnages envahit la feuille, toute la famille des Pokémons y passe.
Il écrit ce qui lui passe par la tête.
Libres vraiment ce texte, ces
mots ?
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juillet 2008
(Blues pédagogique)
La colonisation
des imaginaires...
A côté, son voisin est déjà
parti dans la description détaillée d’un labyrinthe virtuel
où il a passé des heures à
vaincre des démons, à gagner ou perdre des « points
de vie », des armes, des
sorts.
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http://petitslivres.free.fr
pour le bon plaisir de
par
a été imprimé le
Les Editions Célestines,
Cet exemplaire de La colonisation des imaginaires
offert par Pascale Borsi,
publié par
Pascale Borsi
« Texte libre » a dit la maîtresse.
Paradoxal en ce lieu où l’on ne
choisit pas souvent de venir
ni de rester et encore moins ses
activités.
que si les textes sont toujours
libres les têtes, elles,
sont désormais emplies,
formatées, calibrées par un
nouvel ordre mondial,
une pensée unique tendue vers
des écrans plasma où l’obscur
objet du désir s’appelle « produit dérivé ».
partance lisent l’Appel des
Résistants :
« Créer c’est résister,
résister c’est créer »
Rideau
Sur le sien d’écran, un cathodique de l’ère vidéo-chrétienne,
des visages ridés déjà en
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