Outre-mer, - L`ADEME en Guadeloupe

Transcription

Outre-mer, - L`ADEME en Guadeloupe
bonne
année
2015 !
N° 81 - décembre 2014 - janvier 2015
Le magazine à destination des entreprises
et des collectivités territoriales
La consommation
des Français en 2030,
par Bruno Lechevin
/ P. 02
04 / Réseau de chaleur Nouveau cap pour les Bassins à flot 05 / Bâtiment Logements sociaux basse consommation 05 / Valorisation
Des serres chauffées par cogénération 06 / Longueur d’avance Soutenir les réseaux électriques intelligents 14 / Tableau de bord
Outre-mer,
le grand potentiel /
P. 07
>
02
Décryptage
ADEME & VOUS /
Réduire de 17 % l’empreinte carbone
totale de la consommation d’ici à 2030,
c’est possible !
BRUNO LECHEVIN
a Président de l’ADEME
Vous venez de rendre publique
une étude prospective sur l’impact
environnemental des évolutions de la
consommation. Qu’apporte-t-elle de
nouveau par rapport aux précédents
travaux prospectifs de l’Agence ?
Bruno Lechevin : Cette étude constitue le
quatrième volet de nos travaux prospectifs 2030-2050, que nous avons initiés
en 2012 et qui ont largement contribué à
enrichir le débat sur la transition énergétique. Elle est consacrée aux changements
techniques, économiques et sociaux souhaitables sous l’angle moins étudié de la
consommation des ménages. Par rapport
aux précédents travaux, il s’agissait aussi
d’établir un état des lieux de l’ensemble
des impacts environnementaux dus à la
consommation, en intégrant ceux générés
hors de France par les produits importés.
En fonction des hypothèses retenues, le
résultat d’ici à 2017 serait une réduction
globale de l’empreinte carbone de 17 %.
N’est-on pas loin de l’objectif de réduire
par 4 les émissions de gaz à effet de
serre d’ici à 2050 ?
B. L. : Ce résultat peut paraître en deçà
de certains engagements comme le
Facteur 4 d’ici à 2050, mais notre périmètre d’étude inclut pour la première
fois les impacts des importations (qui
représentent plus de 40 % des émissions), alors que les engagements ne
portent que sur les émissions qui ont
lieu sur le territoire français. De plus,
notre année de référence étant 2007,
l’estimation d’une baisse de moins de
17 % a été calculée sur une période de
moitié inférieure à celle de l’objectif du
Facteur 4. De fait, en tenant compte de
l’augmentation démographique, cette
baisse correspond à une diminution de
près de 25 % de l’empreinte carbone par
personne. Les autres impacts environnementaux évalués dans cette étude sont
quant à eux faiblement décroissants ou
stables : - 2 % pour l’acidification des sols
et de l’eau, - 4 % pour l’oxydation photochimique et une relative stabilité pour la
production de déchets.
Dans quels secteurs la réduction de
l’empreinte carbone est-elle la plus
sensible, selon vos hypothèses ?
B. L. : Dans l’habitat et la mobilité, les secteurs les plus énergivores, on enregistre
respectivement une baisse conséquente
de l’ordre de 35 % et de 25 %. Dans l’alimentation et la consommation de produits non alimentaires, la diminution
Scénario pour 2030, ambitieux mais réaliste
L’ADEME a publié un scénario à l’horizon
2030 d’une consommation plus respectueuse
de la planète et plus économe en ressources.
À partir d’hypothèses ambitieuses, mais
réalistes par rapport aux tendances de
consommation observées actuellement
et en référence aux objectifs fixés par la
loi de transition énergétique, ce scénario
montre qu‘il est possible de réduire d’environ
17 % l’empreinte carbone totale de la
consommation des Français d’ici 2030.
Ce qui, du fait de l’évolution démographique,
correspond à 25 % par ménage.
+
www.ademe.fr/publications
www.ademe.fr/presse
est inférieure à 10 %. Pour le secteur de
l’habitat, nous avons retenu les objectifs
annuels de 500 000 logements rénovés
et de 500 000 logements neufs et performants d’ici à 2017. Nous avons également prévu le doublement des constructions neuves en bois d’ici à 2030, ainsi
que la réduction à 50 % de la part des
maisons individuelles au profit du petit
collectif. Dans le domaine de la mobilité,
nous prévoyons une part de marchés de
10 % de véhicules électriques et de 22 %
de véhicules hybrides. Nous misons sur le
développement des transports en commun (28 % des déplacements en 2030)
et sur celui des véhicules en autopartage, en location ou en covoiturage (10 %
des déplacements urbains en 2030). En
matière d’alimentation, le gaspillage alimentaire, qui représente aujourd’hui un
tiers tout au long du cycle de vie, devrait
être réduit de 60 % et le rééquilibrage des
régimes alimentaires devrait favoriser
les produits de saison et les ressources
locales. La consommation des produits
non alimentaires serait, elle, marquée
par l’allongement de la durée de vie des
équipements électriques et électroniques (+ 20 %) et par une diminution de
la consommation électrique (- 22 %).
Les hypothèses renvoient à des
changements profonds de mentalité
et à de nouvelles pratiques
d’organisation sociale. Comment
voyez-vous la généralisation de ces
évolutions encore marginales ?
B. L. : Le passage d’une culture du quantitatif à une culture du qualitatif, du durable
et du recyclage implique un changement
de notre rapport à l’objet et à sa possession. Nous n’en sommes qu’au début et
beaucoup de progrès restent à faire pour
rompre avec la logique productiviste.
Mais sous le double effet de la prise de
03
N°81 - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015
c
<
L’ADEME ORGANISE
JUSQU’AU 19 MARS 2015
PLUSIEURS RÉGIONS DE FRANCE
DÉCHETS ET MATIÈRES PREMIÈRES :
UN ENJEU ÉCONOMIQUE POUR
LES ENTREPRISES
L’ADEME et le ministère du
Développement durable ont souhaité
proposer aux entreprises un cycle de
conférences gratuites dans plusieurs
régions de France. Objectif : démontrer
l’intérêt économique à réduire ses
déchets d’activité en s’appuyant sur des
retours d’expériences concrets. Rendezvous sur www.reduisonsnosdechets.fr
pour consulter le programme et vous
inscrire.
18-19 MARS 2015
PALAIS DU PHARO - MARSEILLE (13)
COLLOQUE NATIONAL
ÉNERGIE INDUSTRIE
L’ADEME organise son tout premier
colloque national de la performance
énergétique dans l’industrie.
Cet événement a pour objectif d’offrir
aux acteurs concernés un espace
de rencontres et d’échanges sur
l’innovation, les bonnes pratiques
énergétiques, les démarches de
management (SMEn), l’obligation
d’audit énergie... Alternant plénières
et ateliers, ce colloque privilégiera les
retours d’expériences et les échanges,
pour contribuer à identifier les réponses
possibles.
© Bernard Tribondeau
L’ADEME PARTICIPE
27-28 JANVIER 2015
PARIS
LES RENCONTRES DE LA MOBILITÉ
INTELLIGENTE - CONGRÈS NATIONAL
DES SERVICES DE TRANSPORTS
INTELLIGENTS (STI)
Cette édition aura pour thème :
les défis de la mobilité pour tous.
Ces rencontres réuniront les grands
acteurs de l’exploitation durable des
systèmes de transport terrestre :
acteurs économiques, décideurs
politiques et institutionnels,
scientifiques et médias.
« L’interdiction de
l’obsolescence programmée
constitue une avancée symbolique. »
Bruno Lechevin
conscience environnementale et de la
crise, nous sommes en train de changer
de paradigme en douceur. L’interdiction
de l’obsolescence programmée, prévue
dans le projet de loi sur la transition énergétique, constitue en ce sens une avancée symbolique. Indépendamment des
évolutions technologiques vertueuses
en matière environnementale, le refus
du gaspillage au profit de la durabilité
des produits (recyclage, réparation…),
le développement du multi-usage et
des services mutualisés préfigurent un
mode de consommation durable et solidaire bénéfique au plus grand nombre.
Le développement de ces pratiques
implique l’émergence concomitante d’un
nouveau modèle économique, où l’on
produira et consommera différemment et
plus sobrement. D’ores et déjà, l’ADEME
travaille à leur généralisation en favorisant les expérimentations de terrain, qui
enrichissent sa réflexion sur une nouvelle
forme d’ingénierie sociale. /
,
Toutes les manifestations sur
www.ademe.fr/manifestations
Avec le Fil d’actu,
suivez l’info par mail.
Inscription sur
www.ademe.fr
projets
qui démarrent
OÙ ?
Sur une ancienne friche industrielle du
nord de Bordeaux.
QUI ?
La Ville de Bordeaux, la Communauté
urbaine de Bordeaux, l’ASL Bassin
à flot, Mixener et l’ADEME.
POURQUOI ?
Utiliser des solutions propres et
durables pour alimenter un réseau
de chaleur de 10 km.
© Eden Promotion
3
ADEME & VOUS /
70 %
des besoins en eau chaude sanitaire et chauffage des
nouveaux bâtiments seront couverts par ces solutions.
1
©ANMA / image 01Plan
>
Réseau de chaleur
Nouveau cap pour
les Bassins à flot
Situé à Bordeaux, le quartier des Bassins à flot est une ancienne
friche industrielle. « Son projet de réaménagement est d’autant plus
intéressant qu’il prévoit de développer un écoquartier à part entière,
largement alimenté à l’aide d’énergies renouvelables ou fatales »,
précise Éric Aufaure, ingénieur Bâtiment à l’ADEME. L’aménageur
entend en effet utiliser un vaste réseau de chaleur (long de 10 km)
structuré en deux parties : l’une, alimentée par des énergies fatales
issues d’une usine de traitement des eaux, l’autre par une chaufferie bois. « La partie liée à l’usine de traitement sera par ailleurs
équipée d’une plateforme d’échangeurs associée à une boucle d’eau
tempérée, reliée à 55 pompes à chaleur (elles-mêmes rattachées à
55 bâtiments), afin de rehausser la chaleur issue de l’eau et couvrir
une large partie des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire des logements », poursuit Alain Mestdagh, ingénieur Énergie
renouvelables à l’ADEME.
Au total, 750 000 m2 de surface (logements, équipements…) seront
desservis par ce réseau. « Sa mise au point a demandé du temps et
l’ADEME a travaillé aux côtés des partenaires pour définir les meilleures solutions techniques, affiner le dimensionnement du réseau et
ainsi optimiser son fonctionnement », ajoute Éric Aufaure. Ce projet a
également bénéficié d’un soutien financier global de plus de 2,5 millions d’euros, accordés par l’Agence dans le cadre du Fonds Chaleur. /
@
[email protected]
[email protected]
+
www.bassins-a-flot.fr
2
OÙ ?
À Royan, en
Charente-Maritime.
QUI ?
Le bailleur social
Habitat 17, Eden
Promotion, la
communauté
d’agglomération
de Royan, le CG de
Charente-Maritime
et l’ADEME.
POURQUOI ?
Construire les
premiers logements
sociaux à énergie
positive de la région.
©ANMA / image 01Plan
120 ¤
par an, c’est le
montant – très
modeste – de la
facture énergétique
pour l’habitant.
3
Bâtiment
Logements sociaux
basse consommation
Lauréat du Programme de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment (PREBAT), le projet mené par Eden Promotion affiche des objectifs ambitieux :
construire les 15 premiers logements sociaux collectifs à énergie positive de la région Poitou-Charentes. « La performance
énergétique de ce bâtiment sera de 30 kWhep/m²/an sur les
cinq usages réglementaires. Une installation photovoltaïque de
36 kWc permettra au bâtiment d’être à énergie positive, note
Guillaume Dufil, ingénieur à l’ADEME Poitou-Charentes. Les choix
structurels, l’isolation par l’extérieur et par l’intérieur ont permis
de limiter les ponts thermiques, le triple vitrage a été implanté
sur la facade nord et le confort d’été a été traité. » Quatorze
panneaux solaires thermiques assureront la production de
chauffage et de l’eau chaude sanitaire des appartements ; l’appoint sera garanti par une chaudière à granulés de bois. « Très
efficace, ce projet ne fait appel à aucune innovation particulière et est donc facilement reproductible », souligne Guillaume
Dufil. L’ADEME a effectué un accompagnement technique en
vue d’étudier plus précisemment l’éclairage naturel, d’optimiser l’acoustique des bâtiments et de prendre en considération
l’énergie grise du bâtiment. Elle a par ailleurs soutenu le projet
à hauteur de 237 000 euros (sur les 2,2 millions du coût total).
Cette aide permettra de limiter les surcoûts induits par certains
choix techniques. /
@
[email protected]
OÙ ?
À Bessières,
en Midi-Pyrénées.
QUI ?
Le centre de
traitement/valorisation
Econotre (filiale de
SITA), l’entreprise
maraîchère SAS FIBAQ
et l’ADEME.
POURQUOI ?
Récupérer la chaleur
fatale issue d’un centre
d’incinération pour
chauffer 10, voire
15 hectares de serres.
3 650 t
équivalent pétrole et
7 800 t éq. CO2 seront
évitées par cette
valorisation.
Le saviezvous ?
APPEL À PROJET
Vers des bâtiments responsables à l’horizon 2020
L’ADEME a lancé, dans le cadre du PREBAT, un second appel à projets de recherche
(APR) pour soutenir et accélérer l’innovation technologique et organisationnelle
dans le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire). L’APR est décliné en cinq
thématiques : solutions packagées industrialisées pour la rénovation ; mesures des
consommations d’énergie et des impacts environnementaux ; autoconsommation
et mutualisation énergétique ; traitement du confort des usagers ; et études socioéconomiques visant la massification de la rénovation. Priorité est donnée à la
rénovation en site urbain et aux bâtiments neufs précurseurs (à énergie positive).
Date limite de dépôt des dossiers : 20 janvier 2015, à 16 h.
+
www.prebat.net
www.ademe.fr/appels-propositions
<
Valorisation
Des serres
chauffées par
cogénération
©Horconex
© Eden Promotion
05
Situé à 30 kilomètres de Toulouse, le
centre de traitement et de valorisation
Econotre a trouvé un partenaire qui
exploitera la chaleur fatale issue de ses
installations. « Le défi à relever était triple,
rappelle Gérard Bardou, ingénieur à l’ADEME
Midi-Pyrénées. Il s’agissait de trouver une
entreprise ayant besoin d’un volume de
chaleur important, en mesure de s’implanter
au cœur d’une zone rurale et, enfin, capable
d’apporter un gros investissement initial
nécessaire à ce projet. » L’entreprise
maraîchère SAS FIBAQ répondait à ces
trois exigences. Construites sur 10 puis
15 hectares, ses serres seront chauffées
grâce à la chaleur, jusqu’alors perdue,
produite par l’incinérateur de déchets
ménagers implanté à quelque 300 mètres
de là. « Econotre assurera le raccordement
entre le centre de traitement et les serres
et fournira jusqu’à 34 000 MWh par an. À
terme, les serres produiront 4 000 tonnes
de légumes, en priorité destinées au marché
régional, et recruteront 80 employés pour
assurer leur bon fonctionnement. » D’un
coût total de 2,4 millions d’euros, ce projet
de chauffage répond en tous points aux
exigences du Fonds Chaleur. Il reçoit donc
de l’ADEME une aide de 800 000 euros. /
@
[email protected]
+
www.ademe.fr
06
Longueur d’avance
ADEME & VOUS /
© Robert Decelis Ltd
>
c
Soutenir les réseaux
électriques intelligents
AMI
Investissements d’Avenir
- Recyclage et valorisation
des déchets
Les réseaux électriques
intelligents sont
une condition au
développement des
EnR et à leur insertion
harmonieuse dans le
réseau.
Cet AMI traite de la gestion,
du recyclage et de la valorisation
des déchets.
CLÔTURE :
Prometteurs, les réseaux électriques intelligents
(smart grids) font l’objet d’un nouveau programme de
financement. Aux côtés d’une vingtaine d’agences
européennes, l’ADEME soutient cette initiative.
Objectif de cet appel : soutenir
des technologies qui ne sont pas
encore diffusées à grande échelle
mais existantes à une échelle
industrielle ou quasi industrielle,
en France ou à l’étranger.
ENCOURAGER LE DÉVELOPPEMENT DES SMART GRIDS
CLÔTURE :
Intitulé ERA-Net SmartGrids Plus, ce projet européen s’inscrit dans le cadre du fonds de
recherche et d’innovation H2020. « Prévu pour durer cinq ans, ERA-Net SmartGrids Plus
est financé par la Commission européenne et les agences régionales ou nationales, comme
l’ADEME, issues de vingt pays de l’Union, explique Marion Bertholon, ingénieur Réseaux électriques intelligents à l’Agence. Il vise notamment à renforcer la coopération des pays européens
en la matière et à construire une filière européenne à part entière. »
13 FÉVRIER 2015 À 16 H
Appel à projets
de recherche
CIDe 2014 - Connaissance
des Impacts de la
Gestion des Déchets
- Impacts sanitaires
et environnementaux
globaux de la gestion
des déchets
02
UNE ENVELOPPE DE 45 MILLIONS D’EUROS
Au total, ERA-Net SmartGrids Plus bénéficie d’un budget de l’ordre de 40 millions d’euros, qui
permettra d’accompagner quinze à vingt projets. « L’ADEME participera à hauteur de 10 millions
d’euros, dont trois de subventions. L’Agence prendra également part à la sélection nationale des
projets. À cette occasion, elle pourra échanger avec leurs porteurs afin, le cas échéant, de les aider
à affiner leur proposition pour accroître leurs chances de bénéficier de ce soutien financier. »
La troisième édition de CIDe
concerne autant les impacts
sanitaires que les impacts
environnementaux globaux.
CLÔTURE :
03
,
,
CONSTRUIRE UNE VISION EUROPÉENNE
* L’appel à projets ouvrira en janvier 2015 et sera clos en juin 2015.
16 JANVIER 2015
Appel à projets
Nouvelles technologies
émergentes
01
L’Agence s’intéresse de longue date à la question des réseaux électriques intelligents. Elle a
initié quatre appels à manifestations d’intérêt sur le sujet et financé 16 projets de démonstrateurs avec les Investissements d’Avenir ; un cinquième appel étant par ailleurs en cours. « De
nombreuses questions restent encore à approfondir. La dimension européenne des projets sera
particulièrement utile aux industriels français dans leurs choix de solutions », constate Marion
Bertholon. Les porteurs de projet français ont jusqu’au 8 avril 2015* pour envoyer à l’ADEME leur
première ébauche et proposer un consortium solide, dans lequel figurera au moins un partenaire
issu d’un autre pays européen. Dans l’idéal, les projets devront à la fois proposer une solution
technologique innovante, un modèle d’affaires pertinent et veiller à ce que la solution proposée
soit acceptable pour le public qui en bénéficiera ou les mettra en œuvre. /
APR – APPELS À PROJETS /
@
[email protected]
[email protected]
+
http://eranetsmartgridsplus.eu/
6 MARS 2015 À 12 H
Retrouvez tous les appels à projets
sur www.ademe.fr/appels-propositions
@
Avec le Fil d’actu,
suivez l’info par courriel.
Inscription sur www.ademe.fr/
ademe-et-vous-abonnement
N°81 - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015
11 %
des effectifs et 9 % du budget
d’intervention de l’ADEME
(hors Investissements d’Avenir)
sont alloués aux Outre-mer.
Source : ADEME
C’est le moment d’agir
22 %
C’est le taux de pénétration des
énergies renouvelables dans la
production électrique en Outre-mer
(totale brute, soit 7,6 TWh).
80 %
07
>
environ, c’est le taux de dépendance
des Outre-mer en matière d’énergie.
Source : ADEME
© Aleksandr Lazarev et Fruttipics/Thinkstock, Imaton, SDLR et Pakhnyushchyy/Fotolia / Vignette : CoraMax/Shutterstock
Source : ADEME
Outre-mer,
le grand potentiel
08 • CONTEXTE À la pointe des énergies renouvelables et résolument orientés vers la maîtrise des
consommations, les territoires d’Outre-mer participent à la transition énergétique. 10 • ACTIONS
Catherine Luciani et Jean-Michel Bordage présentent les résultats des initiatives de maîtrise des
consommations d’énergie et les perspectives d’action en Guadeloupe et Martinique. 12 • TERRAIN
Exemples en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, en Guyane, en Martinique et à La Réunion.
08
C’est le moment d’agir
ADEME & VOUS /
© McPhoto/Agefotostock
>
01
Outre-mer, l’avant-garde de
Des Antilles à l’Amérique du Sud, du Pacifique à l’Océan indien et jusqu’à
l’Antarctique, la France d’Outre-mer est plurielle, associant de multiples
spécificités culturelles, géographiques, climatiques et politiques. À la pointe
dans les énergies renouvelables et résolument orientés vers la maîtrise des
consommations, ces territoires participent pleinement à la transition énergétique.
01
Avec un coût de
production cinq à dix
fois plus élevé qu’en
Métropole, le coût
de revient de
l’énergie est un
élément majeur
en Outre-mer.
ussi divers soient-ils, les territoires d’Outre-mer* ont
cependant une caractéristique commune : ce sont tous des
îles, excepté la Guyane, à la frontière du Brésil et du Suriname.
« C’est un environnement très spécifique, car ces territoires ne sont
pas interconnectés avec d’autres pays ou régions pour assurer leur
approvisionnement énergétique. La Guyane est elle-même séparée des
États qui l’entourent et doit aussi compter sur des ressources produites
localement ou, pour les hydrocarbures, importés », détaille Guy Fabre,
directeur de l’Action régionale Sud et Outre-mer de l’ADEME. L’approche
des questions énergétiques dans les départements et collectivités
d’Outre-mer (DOM-COM) est donc radicalement différente de celle
de la Métropole, où près de 80 % de l’électricité est issue du nucléaire.
« Les DOM-COM sont encore largement dépendants des “fossiles”
(fioul et charbon) pour produire de l’électricité, constate Guy Fabre.
A
Ce qui induit un contenu carbone très élevé : de 300 à 800 mg CO2/kWh,
contre 50 en Métropole. Ceci explique les exigences très fortes du
Grenelle de l’Environnement, qui fixait comme objectif pour ces territoires d’atteindre l’autonomie énergétique en 2030. »
MAÎTRISER LA DEMANDE EN ÉNERGIE
Au-delà du contenu carbone, le coût de revient de l’énergie est aussi
un élément majeur. Le kilowattheure produit dans les Outre-mer est,
selon les territoires, cinq à dix fois plus cher qu’en Métropole. Grâce
aux dispositifs fiscaux mis en place, notamment la Contribution
aux Charges de Service Public de l’Électricité (CSPE), les Ultramarins
peuvent ainsi payer le courant au même tarif que les consommateurs
de l’Hexagone. Autres facteurs différenciants : la situation géographique et le climat. La quasi-totalité des habitants des territoires
© Hamilton/REA
la transition énergétique
09
N°81 - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015
1/3
65 %
des consommations d’énergie en Guyane
sont destinées au froid et à la climatisation.
Source : ADEME
C’est le poids du secteur des
transports dans les consommations
finales d’énergie en Guadeloupe,
par exemple, contre 29 % dans
le bilan national.
© McPhoto/Agefotostock
Source : ADEME
02
Malgré les
contingences
techniques, le
taux d’énergies
renouvelables en
Outre-mer dépasse
largement celui de
la Métropole.
des Outre-mer (excepté Saint-Pierre-et-Miquelon et certaines zones
de la Réunion) vit sous des latitudes où le besoin de « froid » – issu
de systèmes fonctionnant à l’électricité – prime largement sur les
nécessités de chaleur. La mobilité est un autre facteur déterminant
avec, compte tenu des caractéristiques locales, des réseaux de
transports collectifs qui restent à développer. Face à ces problématiques, la maîtrise de la demande en énergie (MDE) est impérative et
l’ADEME la favorise. « Nous travaillons au plus près des consommateurs – particuliers, entreprises, collectivités – avec, comme nous le
faisons en Métropole, des relais tels que les Espaces Info-Énergie (EIE), les chambres de commerce et d’industrie, les chambres
d’artisanat, les acteurs du secteur agricole, etc. », commente
Guy Fabre. Les actions de l’Agence se doublent de programmes
02
Contexte
Repères
>
67 familles
ont participé au Défi Familles
à Énergie Positive en Martinique
pendant cinq mois en 2014
(20 % d’économie d’énergie
réalisées, soit 130 € gagnés
sur la facture annuelle).
Source : ADEME
de sensibilisation, notamment dans le secteur du bâtiment, pour
encourager des pratiques ancestrales de rafraîchissement de l’air
(ventilation naturelle transersante, entre autres), alternative à la
climatisation fortement énergivore.
FAIRE VALOIR LES RESSOURCES NATURELLES
La maîtrise de la demande en énergie est associée au développement
des énergies renouvelables (EnR). L’enjeu est double : consommer
moins d’énergie, et surtout une énergie plus sobre. Dans ce domaine,
les territoires d’Outre-mer bénéficient de nombreux atouts. Les ressources éoliennes sont présentes sur l’ensemble des DOM-COM, sauf
en Guyane, qui compense par des capacités de production hydrauliques massives lui permettant d’atteindre près de 70 % d’énergies
renouvelables dans son bouquet énergétique. L’énergie des mers est
exploitée à la Réunion, en Guadeloupe et en Polynésie Française, en
particulier pour produire du froid en tirant profit des eaux profondes
à très basse température. Dans les Caraïbes, la géothermie est une
ressource essentielle, tandis que la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion
et la Nouvelle-Calédonie peuvent compter sur la biomasse.
,
© Hamilton/REA
UNE VITRINE TECHNOLOGIQUE
ZOOM SUR /
Habilitation énergétique en Guadeloupe
et en Martinique
Depuis respectivement 2009 et 2011, les Régions Guadeloupe et Martinique
sont habilitées, au titre de l’article 73-3 de la Constitution, en matière de
maîtrise des consommations d’énergie et de développement des énergies
renouvelables. Cette habilitation leur a permis d’adapter les dispositions
nationales en fonction de leurs spécificités locales : par exemple, de créer
des réglementations thermiques et un diagnostic de performance énergétique
adaptés, de réglementer l’installation de chauffe-eau solaires et la qualité des
climatiseurs importés, ou encore de fixer les critères de développement des
énergies renouvelables sur leur territoire.
,
+
www.ademe.fr
@
[email protected]
« Chacun des territoires ultramarins bénéficie donc de fortes potentialités. Cependant, la production d’électricité renouvelable est aussi
dépendante de la structure du réseau, qui n’accepte que 30 % d’EnR
intermittentes, afin de ne pas fragiliser la qualité de service », souligne
Guy Fabre. Malgré ces contingences techniques, le taux d’énergies
renouvelables en Outre-mer dépasse largement celui de la Métropole. « Nous avons, en France métropolitaine, beaucoup à apprendre
des initiatives prises dans ces territoires, qui sont très concernés par
les enjeux climatiques, les problématiques de réchauffement de la
planète. Ainsi, la maîtrise des consommations d’énergie ainsi que des
ressources et de la matière à travers l’économie circulaire relève déjà
de comportements nécessaires », conclut Guy Fabre. Enfin, pleinement
engagés dans la transition énergétique et écologique, les Outre-mer
sont aussi vecteurs de développement économique, en faisant partager aux États voisins le savoir-faire français en matière d’efficacité
énergétique et de production d’énergie « verte ». L’Outre-mer, une
vitrine technologique sur le monde. /
* L’ADEME est présente dans six départements et collectivités d’Outre-mer, via ses directions
régionales (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) ou via des représentations territoriales
(Mayotte, Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et Nouvelle-Calédonie).
@
[email protected]
>
10
C’est le moment d’agir
ADEME & VOUS /
Catherine Luciani / directrice d’ADEME Guadeloupe
Jean-Michel Bordage / directeur d’ADEME Martinique
“Des résultats très
encourageants”
Catherine Luciani et Jean-Michel Bordage présentent les résultats des initiatives
de maîtrise des consommations d’énergie et les nouvelles perspectives d’action
en Guadeloupe et en Martinique.
Comment les Régions ont-elles contribué à ces performances ?
J.-M. B. : L’implication de la Région dans les questions énergétiques
est essentielle. Elle couvre le domaine réglementaire, avec l’habilitation énergétique. Le dispositif se conjugue avec la création d’une
agence de l’énergie dont l’ADEME est membre fondateur. Enfin, une
société d’économie mixte régionale a été créée afin de développer
prioritairement les projets EnR. Les autres collectivités se dotent
d’outils d’intervention.
C. L. : L’engagement de la Région Guadeloupe est très fort, particulièrement depuis 2009 où elle est devenue la première région
habilitée dans le domaine de l’énergie. Son engagement se traduit par
des décisions réglementaires fortes et par sa participation active à la
stratégie partenariale ADEME-Région-EDF.
Quelles ont été les initiatives emblématiques ?
C. L. : En Guadeloupe, la Région et l’ADEME ont sensibilisé les particuliers à la MDE grâce à une communication régionale de grande
Aller plus
loin
PUBLICATIONS /
a L’habilitation énergétique en Guadeloupe sur www.guadeloupe-energie.gp
a Le PRERURE en Guyane sur www.cr-guyane.fr
a Charte Soley’Eko partenariat Région/EDF/ADEME (chauffe-eau solaires)
a Opticlim, Batipéi présents à la Réunion, à Mayotte, en NouvelleCalédonie… www.nouvelle-caledonie.ademe.fr
a Agricultures d’Outre-mer : améliorer la performance énergétique des
exploitations sur www.presse.ademe.fr
SITES /
a guadeloupe.ademe.fr, ademe-guyane.fr, martinique.ademe.fr,
polynesie-francaise.ademe.fr et nouvelle-caledonie.ademe.fr
a www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens les aides pour l’Outre-mer
a www.iedom.fr/iedom publications, rapports annuels, lettres et études
a www.afd.fr/home/outre-mer la stratégie de l’Agence française
de Développement
a www.outre-mer.gouv.fr
OUTILS /
a Travaux d’économies d’énergie au centre commercial Village de Jarry
guadeloupe.ademe.fr/mediatheque/videos
a Fiche pratique Comment réduire la consommation électrique de
vos meubles frigorifiques ? (2014) sur www.polynesie-francaise.ademe.fr
ampleur. La mise en place d’une véritable mobilisation territoriale et le
portage de nos messages auprès des communautés d’agglomération
est aussi un axe de travail important. De plus, nous menons depuis
deux ans des projets de maîtrise des consommations dans les bâtiments tertiaires et les hôpitaux. Ceci se concrètise entre autres par
des programmes de rénovation énergétique et l’accompagnement de
constructions HQE (haute qualité environnementale).
J.-M. B. : La réglementation a permis de progresser, avec une forte
implication des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dans le domaine de l’énergie, et l’intégration de cette
problématique dans le cadre de Plans Climat-Énergie territoriaux
(PCET) accompagnés par l’ADEME. Des programmes comme Cit’ergie
sont déployés en pilote en Martinique avec succès auprès des
collectivités. Par ailleurs, les bailleurs sociaux ont aussi été
sensibilisés à la MDE.
© ADEME
Quels sont les résultats de la politique Énergie lancée par
l’ADEME en Guadeloupe et Martinique ces dernières années ?
Catherine Luciani : Les résultats sont très encourageants en
Guadeloupe, puisque nous observons depuis 2010 une stabilisation
des consommations d’électricité et de carburants, alors que celles-ci
étaient en croissance de 4 % par an en moyenne sur la période 20002010. Ces performances dépassent notre objectif, qui consistait à
limiter cette hausse à 2 % annuels. Elles résultent de l’accompagnement technique et financier de l’ADEME, mais aussi de l’engagement
du FEDER, d’EDF et du rôle moteur de la Région. Par ailleurs, la part
des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique de l’archipel
est passée de 8,6 % en 2010 à plus de 20 % en 2014.
Jean-Michel Bordage : La Martinique est sur la bonne voie, avec plus
de 7 % d’EnR contre 2,7 % en 2010, grâce notamment aux efforts
accomplis dans le domaine du solaire. La politique de maîtrise de la
demande en énergie (MDE) a également porté ses fruits avec une
demande d’électricité en baisse. Les GWh économisés représentent
près de 6 % de la consommation électrique de l’île. Ces résultats
démontrent que la dynamique est engagée, mais également que nous
devons maintenir nos efforts et tenir compte des différents facteurs
explicatifs et notamment de l’évolution du PIB.
>
Actions
Bien sûr, c’est même une priorité pour rafraîchir sans climatiser ou climatiser
économe ! En Guadeloupe, par exemple, 45 % des logements et la quasitotalité des bâtiments tertiaires sont équipés en climatisation, ce qui
représente 30 % de la consommation électrique des bâtiments. Les priorités
portent sur l’isolation du toit et la protection des façades exposées et
l’installation d’eau chaude solaire, d’une climatisation très performante quand
c’est indispensable ou d’une ventilation efficace. La rénovation thermique
concerne aussi la précarité énergétique et la réhabilitation des logements
insalubres, encore très nombreux en Outre-mer.
La formation est également un levier de progrès essentiel…
J.-M. B. : Oui, et l’ADEME soutient des formations de différentes
natures. Selon les besoins des acteurs, il peut s’agir de sessions
sur la HQE, la norme ISO 50001 – un système de management de
l’énergie –, l’approche de la MDE dans les entreprises ou encore des
formations plus spécifiques sur les transports.
C. L. : La formation se concrétise en Guadeloupe par des journées
techniques, des séminaires et des cursus de formation. Les derniers concernaient le bâtiment bioclimatique en milieu caribéen et
l’ISO 50001. En parallèle, deux diplômes universitaires se sont créés
à l’Université des Antilles et de la Guyane, sur l’architecture durable et
l’efficacité énergétique dans les bâtiments, ainsi que deux diplômes
d’ingénieurs sur les systèmes énergétiques et les matériaux, auxquels l’ADEME participe. Enfin, la mise en place de formations pour
les professionnels du bâtiment, sur la pose de chauffe-eau solaires
et l’isolation, est un objectif prioritaire pour 2015.
Quelles sont les nouvelles perspectives d’action ?
C. L. : Nous devons, en Guadeloupe, accentuer nos efforts sur le
transport, qui représente 65 % de la consommation finale d’énergie de l’archipel. Il nous faut également poursuivre nos efforts de
réduction des consommations d’électricité auprès des grands
consommateurs et dans le bâtiment. Enfin, concernant les EnR,
l’enjeu est de tirer pleinement profit de toutes nos ressources (PV,
éolien, géothermie, biomasse, énergies des mers…), qui offrent un
potentiel de développement économique local mais aussi à l’export.
J.-M. B. : Nos objectifs consistent à maintenir en continu l’évolution
des consommations, auprès de tous les acteurs et dans tous les
Le véhicule électrique : une
bonne idée en Outre-mer ?
,
En Outre-mer, l’électricité est produite en grande majorité par des énergies
fossiles : en Martinique, par exemple, un véhicule électrique rechargé à partir
du réseau émet autant de CO2 qu’un véhicule thermique ! De plus, la recharge
rapide et simultanée d’un grand nombre de véhicules risque de déséquilibrer
les réseaux électriques, qui sont fragiles dans les zones non interconnectées.
Le coût global d’usage du véhicule électrique rechargé écologiquement
doit être évalué. Ainsi, en Outre-mer, l’ADEME soutient les opérations
expérimentales de véhicules électriques rechargés par des énergies
renouvelables, associées à une démarche d’optimisation des déplacements. /
secteurs, et à diffuser les bonnes pratiques et les formations
adaptées au contexte local. La MDE est source de création d’emplois
et de richesse, un aspect fondamental à mobiliser et à démultiplier
pour la Martinique, où une importante partie de la population et des
entreprises connaîssent des difficultés économiques. /
@
[email protected]
[email protected]
© ADEME
VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES /
La rénovation thermique
des bâtiments est-elle aussi
un enjeu en Outre-mer ?
© ADEME
gp
,
« L’engagement de la Région Guadeloupe
est très fort, particulièrement depuis 2009
où elle est devenue la première région
habilitée dans le domaine de l’énergie. »
Catherine Luciani
« Nos objectifs consistent à maintenir en
continu l’évolution des consommations
et à diffuser les bonnes pratiques et les
formations adaptées au contexte local. »
Jean-Michel Bordage
>
12
C’est le moment d’agir
ADEME & VOUS /
Des SMS pour économiser l’énergie
en Nouvelle-Calédonie
Afin de mieux gérer les pics de consommation énergétique durant la saison chaude,
la Nouvelle-Calédonie a mis en place un système d’alerte par SMS aux habitants inscrits,
afin de les inciter à réduire leur consommation immédiate.
En Nouvelle-Calédonie, 80 % de l’électricité
produite est d’origine thermique. Le territoire
ne disposant pas de ressources fossiles, il est
fortement dépendant des importations. Le prix de
l’électricité et donc l’économie de l’archipel sont
ainsi particulièrement vulnérables à la volatilité des
coûts du pétrole et du charbon.
D’où la nécessité d’utiliser l’énergie de manière
rationnelle, avec sobriété. C’est l’objectif de l’opération
Energ’éco, lancée fin 2012 par Synergie (syndicat
des producteurs d’énergies renouvelables) avec
le soutien financier du Comité territorial pour la
maîtrise de l’énergie (CTME), composé de l’ADEME
et de la Direction de l’industrie, des mines et de
l’énergie (DIMENC). Concrètement, Energ’éco vise à
atténuer les pics de consommation en faisant appel
à la participation volontaire des Calédoniens.
Au final, l’enjeu est d’équilibrer la production
d’électricité en évitant le démarrage de moyens
de production coûteux. L’opération est basée
sur l’envoi d’alertes SMS lors des pics, incitant les
participants à réduire leurs consommations. En 2014,
plus de 2 000 habitants s’étaient inscrits sur le site
www.energeco.gouv.nc. L’ambition pour 2015 est
d’aller plus loin dans la démarche, en promouvant un
message simple : la bonne gestion de l’énergie est
avant tout une attitude de tous les instants, et pas
seulement en cas d’alerte SMS ! /
@
[email protected]
+
www.nouvelle-caledonie.ademe.fr
https://maitrise-energie.nc/energeco
L’hôpital polynésien rationnalise
ses consommations énergétiques
Après un diagnostic énergétique, le Centre hospitalier de la Polynésie française
a entrepris différentes actions dans le but de réaliser des économies d’énergie.
calorifique issue de trois chaudières d’une puissance unitaire de 500 kW… Des caractéristiques
impressionnantes avec, à la clé, une consommation
de 26 113 MWh en 2013 (soit 5 % de la demande
totale d’électricité de l’île), dont 44 % exclusivement
dédiés à la production de froid. Le tout pour une
© Isabelle Com
© Isabelle Com
Inauguré en 2009, le Centre hospitalier
de la Polynésie française (CHPF), situé sur
l’île de Tahiti, possède de multiples spécificités
énergétiques : réseau de distribution électrique
structuré par une boucle haute tension, climatisation
assurée par cinq groupes « froids », production
facture d’environ 7,8 millions d’euros. Pour accompagner le CHPF dans une meilleure gestion de ses
consommations, l’ADEME, dans le cadre du partenariat avec la Polynésie française, a soutenu techniquement et financièrement la réalisation d’un
diagnostic énergétique sur les 38 400 m2 de l’établissement. À la suite de cette initiative, l’hôpital
a mis en place de multiples actions permettant de
réduire de 10 % ses besoins électriques et de 21 %
la consommation de fioul. Le programme doit se
poursuivre, avec la mise en place d’une installation
de chauffe-eau solaire collectif et d’un dispositif
de climatisation par eau de mer (Sea Water Air
Conditioning ou SWAC) devant couvrir l’intégralité
des besoins de froid du CHPF. Le SWAC est un
système innovant qui permet de refroidir l’air grâce
à de l’eau de mer pompée à 900 mètres de profondeur.
Ces deux actions bénéficient de subventions au
titre du Fonds Chaleur. /
@
[email protected]
[email protected]
+
www.polynesie-francaise.ademe.fr
13
N°81 - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015
>
Terrain
La consommation d’électricité
maîtrisée en Guyane
Le projet d’électrification de hameaux isolés dans le Haut
Maroni en Guyane a été associé à un plan d’action de maîtrise
de l’énergie. Une opération exemplaire et reproductible.
La communauté de communes de l’ouest
guyanais (CCOG) a lancé un projet d’électrification de cinq écarts amérindiens
(hameaux isolés non reliés au réseau), grâce
à des centrales hybrides solaire-Diesel qui devraient
être installées pour fin 2015. Pour préparer le plus
en amont l’arrivée de cette électricité domestique,
la CCOG et EDF ont lancé, avec l’ADEME et ses
partenaires début 2014, un plan d’action de
maîtrise de l’énergie sur le Haut Maroni. Il s’agit de
favoriser des modes de consommation électrique
sobres, respectueux de l’environnement et des
habitudes socioculturelles des populations. De
La Martinique, région
pilote pour Cit’ergie®
La CACEM* a obtenu en décembre 2014
le label Cit’ergie® qui récompense le processus
de management de la qualité de la politique
énergétique et climatique de la collectivité.
Dans la continuité de son Plan Climat Énergie Territorial (PCET), la
CACEM s’est engagée en 2013 dans le processus de labellisation Cit’ergie®,
déclinaison du label European Energy Award (eea®), portée au niveau français
par l’ADEME. L’ambition de la CACEM était double : devenir une communauté
pilote en termes d’efficacité énergétique et de lutte contre le changement
climatique tout en renforçant son PCET grâce aux outils mis à disposition par
Cit’ergie. Via son PCET, la CACEM mène en effet différents projets innovants et
transverses : formalisation de l’Approche Environnementale de l’Urbanisme pour
tous les nouveaux projets, coopération internationale avec Haïti pour l’électrification à base de photovoltaïque, engagement contre la précarité énergétique
par le biais notamment des Espaces Info-Énergie, développement des transports en commun et des modes de déplacement doux… Avec le label Cit’ergie®,
la CACEM voit récompensées douze années de politique environnementale et
de développement durable menées avec l’accompagnement de l’ADEME. /
* La Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique rassemble les villes
de Fort-France, Lamentin, Saint-Joseph et Schoelcher.
nombreuses actions ont déjà été mises en place
en 2014 : création d’un poste de médiateur
interculturel « énergie » formé aux techniques de
sensibilisation à la maîtrise de l’électricité, publication
d’un dépliant thématique édité à 5 000 exemplaires
en langue wayana, formation sur la mise aux normes
des installations auprès d’une ou deux personnes
par hameau… Enfin, ce projet doit aussi contribuer au
développement local avec la structuration de filières
professionnelles de MDE et d’énergies renouvelables. /
@
[email protected]
+
www.ademe-guyane.fr
À la Réunion, la
grande distribution
gère son énergie
La Réunion a mis en place un système
automatisé de management d’énergie
pour les grandes et moyennes surfaces.
Destiné aux acteurs du secteur des grandes et moyennes
surfaces, grosses consommatrices d’énergie, le projet SEGA* a
été lancé par l’éditeur de logiciels TEEO, expert dans la mesure et le
management de l’énergie, en collaboration avec l’ADEME et la Région
Réunion. TEEO et le bureau d’études Optinergie ont proposé de développer une solution automatisée de collecte et d’analyse des informations énergétiques adaptée au secteur de la grande distribution, à
La Réunion, et à destination de ces décideurs. Cette solution s’appuie
sur l’outil Smart Sime de TEEO, un système d’information de management de l’énergie. Les principaux atouts du projet ? Mettre en œuvre
un système de management de l’énergie dans le cadre d’une démarche
ISO 50001 et promouvoir l’image de l’entreprise, engagée dans un
projet reconnu de maîtrise de l’énergie. Pour atteindre cet objectif,
l’ADEME anime un réseau de la performance énergétique. Sur l’île de
La Réunion, 18 magasins sont déjà engagés dans cette démarche. /
* Signature Énergétique pour une Gestion Automatisée
@
[email protected]
+
www.cacem.org
@
[email protected]
+
www.teeo.fr
14
Tableau de bord
Réemploi
et réutilisation
940 000
tonnes de biens ont été réemployés et
réutilisés en France en 2013, soit environ
10 % du gisement potentiel de produits en
fin d’usage.
250
1Md d'euros
16
C’est le chiffre d’affaires estimé et
36
extrapolé lié aux pratiques de réemploi et
de réutilisation. De même, 22 000 emplois
Équivalents temps plein (ETP), hors
bénévoles, seraient liés à ces pratiques.
97 %
des Français ont déjà pratiqué le réemploi
de quelque manière que ce soit.
100
94
76
56
50
27 24
10
%
Donner un produit, un objet dont vous ne vous
servez plus
Acheter un produit, un objet, qui a déjà servi,
d’occasion
Vendre un produit, un objet dont vous ne vous
servez plus
Glaner, c’est-à-dire récupérer des objets
abandonnés sur la voie publique
Troquer, échanger un produit, un objet dont
vous ne vous servez plus contre un objet déjà
utilisé
87%
des Français pensent, en 2013, que la
réparation est une façon de consommer
malin en temps de crise, 94 % que le
réemploi est un mode de consommation
qui a de l’avenir et 81 % que les produits
d’occasion sont tendance (6 points de plus
qu’en 2012).
Source : Étude Perception et pratiques des
Français en matière de réemploi et de réparation
des produits, menée par l’IFOP pour l’ADEME
ADEME & VOUS /
salariés
C’est le seuil au-dessus duquel les entreprises
sont soumises à l’obligation de mettre en
place une stratégie d’efficacité énergétique.
Dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la
croissance verte*, l’audit énergétique permet de repérer les gisements
d’économies d’énergie chez les plus gros consommateurs professionnels
(tertiaires et industriels). Si les investissements préconisés par l'audit
sont réalisés, les économies d'énergie peuvent permettre jusqu’à 30 %
d’économies, voire 50 % pour la part de la consommation liée au bâtiment,
et ces investissements contribuent à créer des emplois. Le premier audit
devra être réalisé avant le 5 décembre 2015, puis renouvelé tous les
quatre ans. Il devrait concerner près de 5 000 entreprises. Les sociétés
couvertes par un système de management de l’énergie certifié (norme
NF EN ISO 50001) en sont exemptées. L’ADEME et la Banque Publique
d’investissement peuvent aider les entreprises à réaliser les études et
à financer les travaux nécessaires.
* Décret du 26 novembre 2014 sur l’audit énergétique dans les grandes entreprises
Source : Ministère de l'Environnement, du Développement durable et de l'Énergie
Bois énergie
55 millions
de mètres cubes de bois sont consommés chaque année pour le
chauffage collectif et domestique, les chaufferies industrielles,
etc. Pour une maison individuelle sur trois, le bois est une source de
chauffage principale ou d’appoint. Lors du choix d’une chaudière, les
points clés si l’on veut conjuguer efficacité énergétique et réduction
de l’impact carbone sont le rendement (au moins 80 %) et les émissions
de particules (moins de 90 mg/m3). Pour s’y retrouver, le consommateur
peut se fier au label « Flamme verte », qui impose en outre des
exigences sur les émissions polluantes (CO et COV). L’amélioration
des performances des appareils de chauffage au bois a permis de
diminuer globalement leurs émissions polluantes : ainsi, l’émission de
particules assez fines (PM10) est passée de 200 000 tonnes par an
en 1990 à moins de 90 tonnes en 2012. Les émissions polluantes
(gaz et particules) de ces appareils diminuent encore s’ils sont bien
dimensionnés, installés par un professionnel qualifié et bien utilisés.
Enfin, le couplage avec une installation solaire, qui prendra le relai en
été, est idéal. /
Source : Guide pratique Se chauffer au bois, ADEME coll. Agir !
© Aduro
>
15
N°81 - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015
CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE
DANS LE BÂTIMENT RÉSIDENTIEL
EN 2010 ET 2030, PAR USAGE
En %
44,3 Mtep
40
32,6 Mtep
30
Scénarios énergétiques
11,7 Mtep
C’est la baisse de la consommation énergétique
20
10
0
2010
Chauffage
Eau chaude
Cuisson
2030
Éclairage
Climatisation
Électricité spécifique
dans le bâtiment résidentiel entre 2010 et 2030, selon le scénario de l’ADEME permettant d’envisager le facteur 4
en 2050 (émissions de gaz à effet de serre divisées par 4). Le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) représente
plus de 40 % de l’énergie finale consommée en France aujourd’hui. Pour réduire les consommations dans ce secteur
clé, l’hypothèse d’un plan ambitieux de construction neuve et de rénovations thermiques des bâtiments résidentiels
et tertiaires est retenue pour 2030. Les 350 000 logements construits chaque année atteindront en 2030 une
proportion inverse entre habitat collectif (40 % aujourd’hui) et individuel (40 % en 2030). Et 500 000 logements par
an devront faire l’objet d’une rénovation thermique. Pour le bâtiment tertiaire, on passerait de 22,1 Mtep en 2010
à 18,6 Mtep en 2030.
Source : Contribution de l'ADEME à l'élaboration de visions énergétiques 2030-2050
Scénarios énergétiques
De 44 à 15 Mtep
C’est la baisse de la consommation énergétique dans
les transports entre 2010 et 2050. Avec le secteur du
bâtiment (lire ci-dessus), c’est principalement grâce au secteur
des transports que le scénario de l’ADEME envisage d’atteindre
en 2050 le facteur 4 (émissions de gaz à effet de serre divisées
par 4). La consommation énergétique française globale diminuera
dans le même temps de 50 %. À noter que le secteur de l’agriculture
et de la forêt joue un rôle clé dans le scénario, par son impact sur
l’évolution des émissions de gaz à effet de serre et sa contribution
déterminante à la production d’énergie renouvelable. /
Source : Contribution de l'ADEME à l'élaboration de visions énergétiques
2030-2050
BILAN DE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE EN
2010, 2030 ET 2050, PAR SECTEUR
En Mtep
50
,3
44
40
,5
36 ,2
33
30
,7
26
20
44
,8
35
,6
32
,9
21
,1
22 6
,
18 ,6
15
15
10
9
3, 3 3
0
Industrie
2010
2030
Résidentiel
2050
Tertiaire
Transports
Agriculture
Consommation
80 %
des sapins vendus en France sont cultivés dans
l’Hexagone. Chaque année, six millions d’unités sont
vendus pour Noël, dont cinq millions de sapins végétaux.
Les plantations sont faites spécifiquement pour Noël,
pour la plupart dans le Morvan et le Jura. Si vous achetez
un sapin en pot, il devra être replanté dans les jours
qui suivent l’achat. Qu’il soit naturel ou artificiel,
évitez les arbres colorés, couverts de neige
artificielle ou de dorure : le flocage est en général
fait à partir de produits chimiques qui émettent
des composés organiques volatils (COV)
risquant de polluer votre logement, et ils ne
sont pas recyclables. Une fois les fêtes
passées, pensez à l’apporter dans
une déchèterie ou dans un des points
de collecte mis en place dans les espaces
verts municipaux, si votre ville
organise leur valorisation. Les
modèles artificiels (en plastique,
en métal ou en bois) devront
être choisis solides, de façon
à pouvoir être gardés
suffisamment longtemps
pour limiter l’impact
environnemental dû à
leur fabrication. /
Source : ADEME
© By-studio/fotolia
50
<
>
16
le kiosque
ADEME & VOUS /
Publications
c FORMATIONS /
Ambassadeurs prévention
Déchets
Acquérir une culture commune
partagée de la prévention, aborder
la prévention dans vos actions
locales de sensibilisation à la
gestion des déchets, mettre en
place des indicateurs de moyens
et de résultats.
Alléger l’empreinte
environnementale
de la consommation
en 2030
DU 2 AU 4 FÉVRIER 2015, LYON, GRATUIT
Animateurs plans et
programmes Déchets
Pour maîtriser la méthode et
les outils de mise en œuvre
opérationnelle des plans et des
programmes, et être en mesure
de coordonner leurs différentes
étapes constitutives.
+
www.ademe.fr/publications
Dans le but de contribuer à la réflexion sur une consommation durable, l’ADEME a réalisé un exercice
de prospective, s’attachant à donner une vision à l’horizon 2030 des changements technologiques, économiques et
sociaux nécessaires à la réduction de l’empreinte environnementale de la consommation des ménages français. Le
rapport de synthèse et le résumé présentent les hypothèses et enseignements principaux de ce travail. /
Réf. 8356 (résumé) et 8357 (rapport de synthèse) - Téléchargeables gratuitement
DU 3 AU 5 MARS 2015, PARIS, GRATUIT
AEU2, L’URBANISME
DURABLE : ASSISTANTS
À MAîTRISE D’OUVRAGE
Comprendre la démarche AEU2,
pouvoir l’adapter à un territoire,
comprendre le rôle de l’intervenant,
identifier les enjeux et être en
mesure de formuler des stratégies.
Stratégie Transport et Mobilité
période 2014-2017
DU 10 AU 12 MARS 2015, PARIS, 1425 € NET
L’ADEME a souhaité préciser ses orientations stratégiques prioritaires en
matière de transport et de mobilité pour la période 2014-2017, en se focalisant
sur ses domaines de compétence et ses métiers et en renforçant la cohérence et
la lisibilité de ses actions.
Téléchargeable gratuitement
www.ademe.fr/publications
CEP module 1 : prise de poste
Ce module vise à fournir aux
conseillers en énergie partagés
prenant leurs fonctions une vision
opérationnelle de leur métier, du
contexte et des jeux d’acteurs
dans lesquels ils vont opérer.
+
Emballages ménagers, données 2013
DU 28 AU 29 SEPTEMBRE 2015, PARIS, GRATUIT
Cette synthèse présente les principales données pour 2013 issues du tableau de
bord réalisé par l’ADEME, qui fournit des données sur la mise en marché, le recyclage
et la valorisation des emballages ménagers, ainsi que sur l’activité des sociétés
agréées. /
Réf. 82266 - Téléchargeable gratuitement
www.ademe.fr/publications
+
Retrouvez en ligne toutes les publications payantes ADEME sur la Librairie Eyrolles : www.eyrolles.com
À LIRE SUR LE SITE ADEME & VOUS
Rendez-vous sur le portail ADEME & VOUS ! Accessible à partir du site www.ademe.fr,
ou à l’adresse www.ademe-et-vous.ademe.fr, il vous présente la version en ligne du magazine
ADEME & VOUS, le Fil d’actu, la Lettre internationale, les lettres Recherche et Stratégie & études.
ADEME & VOUS RECHERCHE N° 9
Ce numéro fait le point sur les
avancées en matière de produits
biosourcés et de chimie du végétal,
qui peuvent avoir un réel impact
en matière de dépendance au
pétrole et d’amélioration du bilan
environnemental de l’industrie,
tout en étant créateurs d’emplois.
STRATÉGIE & ÉTUDES
N° 40
Orienter les capitaux vers une
économie « bas carbone », un appui
des pouvoirs publics nécessaire :
tel est le thème de ce numéro,
après le lancement, le 23 juin, de la
conférence bancaire et financière
pour la transition énergétique.
@
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