Les Habits neufs du Roi

Les Habits neufs du Roi
Spectacle Jeune Public
UN SPECTACLE JEUNE PUBLIC
J’ai eu l’occasion à deux reprises de créer une pièce chorégraphique à
destination du jeune public en répondant à deux commandes.
Bics et plumes, en 2009 pour le jeune ballet du CNSMD de Lyon, réunissait
15 jeunes danseurs en fin de formation. La pièce se composait de courts
scènes colorées, s’appuyant sur les différentes manières de dessiner dans
l’espace, comme une suite de règles du jeu.
Un nouveau monde, en 2014, pour la compagnie d’enfants les Orteils de
sable, basée à Saint Etienne. En suivant le fil dramaturgique de la 9ème
symphonie de Dvorak, dite du nouveau monde, je m’étais appuyé sur
l’imagination, les doutes et les rêves de ce groupe de neuf jeunes danseurs.
Aujourd’hui j’ai envie de créer une pièce chorégraphique à destination du
jeune public pour la compagnie sans les contraintes d’une commande.
Je souhaite m’inspirer d’un conte, d’une narration. Profiter du fil de l’histoire,
s’amuser sur le texte, les mots, rêver les personnages et inventer les images
suggérées par l’écriture.
Après avoir lu plusieurs contes de Grimm, Perrault, les contes de la rue
Broca ou des légendes de différentes régions, mon imaginaire a été saisi
par une histoire d’Andersen : Les habits neufs de l’empereur.
A partir de 6 ans
Durée : 45 minutes environ
Jauge : 200
Distribution
Chorégraphie : Yan Raballand
Interprètes : Evguénia Chtchelkova, Benjamin Coyle,
Aurélien Le Glaunec
Lumières : David Debrinay / Thibaut Garnier
Scénographie : Alice Duchange
Musique : Madame Miniature
Coproductions
Le Rive Gauche, Scène conventionnée danse de Saint Etienne du Rouvray
KLAP, Maison pour la danse à Marseille, Le Fracas, CDN de Montluçon
Avec le soutien de l’Opéra théâtre de Saint Etienne, du Dancing / Cie
Beau Geste et de la Cie Propos / Denis Plassard
L’HISTOIRE
C’est l’histoire d’un roi qui adore sa garde robe. Il y passait la plupart de son
temps et n’avait d’autres distractions... Un jour deux escrocs arrivent dans
son royaume et décident de profiter de ce goût incommensurable pour les
belles toilettes. Ils se font alors passer pour d’habiles tisserands capables
de fabriquer une étoffe des plus incroyables. Soyeuse et légère à souhait,
elle aurait la propriété particulière d’être invisible pour quiconque serait bête
ou incapable dans son emploi...
Le roi commanda sur le champ de nouveaux habits, ravi de pouvoir
distinguer les gens intelligents des imbéciles et repérer qui est bon à rien ...
Il les paya grassement et les faux artisans se mirent à l’ouvrage dans leur
atelier. Ils se mirent donc à tisser ... du vide !
Le roi, impatient de voir comment avançait le travail et curieux de vérifier les
propriétés magiques de cette étoffe, envoya son bon vieux ministre, sage,
érudit et dévoué pour constater le chantier. Il ne vit rien, rien du tout. Mais il
ne dit rien, de peur d’être pris pour un imbécile... Et l’incroyable mensonge
commença... Il félicita les tisserands pour leur ouvrage et s’empressa de
relater au roi les merveilleux motifs et les merveilleuses couleurs du tissu.
Lorsque les nouveaux habits furent enfin prêts, ce fut l’heure de l’essayage
pour le roi. Les tisserands lui demandèrent de se devetir pour pouvoir
passer la nouvelle tenue «c’est aussi léger qu’une toile d’araignée, on a
l’impression de ne rien porter !». Bien entendu, le roi ne vit rien non plus
mais se garda bien de le dire. Et toute la cour s’émerveilla devant le vide,
vantant les couleurs, les motifs et la finesse du tissus.
«- Vous devriez porter ces nouveaux habits lors du défilé ! proposa un
conseiller.
- Qu’il en soit ainsi !»
Et le roi défila nu dans les rues du royaume, tout le monde le complimentait
sur sa tenue car personne ne voulait passer pour un imbécile ou un bon à
rien ...
Jamais les habits du roi n’avaient eu un tel succès.
Soudain, on entendit la voix d’un enfant «mais il n’a rien sur lui !»
Mais le roi continua, fier, à marcher nu dans les rues du royaume.
Et ses conseillers le suivirent en portant la traine qui n’existait pas.
NOTE D’INTENTION
Ce qui a d’abord attiré mon attention c’est la scène du tissage du vide. Des
artisans qui travaillent à blanc, la chorégraphie de leurs mains et de leurs
corps. A partir de là mon imaginaire s’est mis en route. Qu’est-ce qu’une
danse d’habillage, de déshabillage ? Comment trouver la posture du roi ou
incarner la physicalité des escrocs ?
Puis il y a le moment ou tout bascule, le doute du ministre ... A aucun
moment (et dans aucune version) le bon vieux ministre ne soupçonne la
supercherie. Il doute immédiatement de lui-même et c’est à cet instant que
la graine du mensonge est plantée. J’imagine alors une danse du doute.
Comme une plongée introspective dans la tête du ministre ... une danse
plus intime, peut-être plus mystérieuse ou angoissante.
Je mène depuis des années des projets de médiation auprès de différents
publics, notamment les plus jeunes et je ne peux m’empêcher de faire le lien
avec le besoin qu’ont ces jeunes d’être accompagnés, rassurés, au moment
de faire le choix du mouvement. Ce qui me conduit à traiter la question du
libre arbitre.
Il y a aussi la scène drôle et pathétique ou le roi essaye du vide, du vent. Lui
qui voulait discerner les imbéciles des plus intelligents se retrouve pris à son
propre piège, poussé par toute sa cour à défiler nu dans la rue.
C’est une nudité toute relative puisque jamais il n’est dit que les escrocs lui
tissent des sous-vêtements dans cette étoffe invisible. Il s’agit ici d’avantage
de lire l’entêtement du roi qui le pousse à se ridiculiser.
J’imagine le texte en voix off, inclus dans une bande son, mêlant musiques
préexistantes et composition électroacoustique faite de prises de sons réels.
L’histoire nous sera donnée comme un fil rouge, nous permettant parfois
de planter le décor et parfois de rentrer dans un imaginaire plus grand.
J’imagine que la danse accompagnera le texte dans un même temps, mais
qu’elle pourra aussi devancer l’histoire et les mots.
Le son, musiques d’esthétiques ou de différentes ambiances sonores,
nous fera changer d’espace et de temps de la même manière que l’écriture
du conte. J’ai aussi envie d’une scénographie modulable, les éléments
pourraient être sur roulettes, parfois multi fonctionnels, donnant lieu à une
danse de l’espace, permettant des ellipses de temps et les changements
de perspectives.
Yan Raballand
2015 / 2016
• 19 septembre : Les Bulles Chorégraphiques - La Méridienne, Lunéville (54)
• 3 octobre : Le Bal Disco - Le Toboggan , Décines (69)
• 2 et 3 novembre : Les Habits neufs du Roi - Le Rive Gauche, St-Etienne du Rouvray (76)
• 15 et 16 décembre : Les Habits neufs du Roi - Festiv’Anges - KLAP, Marseille (13)
• 18 décembre 2015 : Le Bal Disco - Festiv’Anges - KLAP, Marseille (13)
• Du 20 au 23 janvier : Les Habits neufs du Roi - Opéra Théâtre de Saint-Etienne (42)
• Du 26 au 28 janvier : Les Habits neufs du Roi - Le Volcan, Le Havre (76)
• 29 janvier 2016 : Les Bulles Chorégraphiques - Scène Nationale Evreux Louviers (27)
• 30 janvier 2016: Le Bal Disco - Scène Nationale Evreux Louviers (27)
• 26 et 27 avril 2016 : Sens - Le Fracas , CDN de Montluçon (63)
• 29 avril 2016 : Les Habits neufs du Roi - Athanor, Montluçon (03)
• 10 au 13 mai 2016 : Les Habits neufs du Roi - Scène Nationale Evreux (27)
• 17 au 20 mai 2016 : Les Habits neufs du Roi - Scène Nationale Louviers (27)
• 2 et 3 Juin 2016 : Les Habits Neufs du Roi - Gisors (27)
Compagnie Contrepoint
8, rue de la Châtaigneraie
63110 Beaumont
Chorégraphe : Yan Raballand
Administration : Béatrice Barthélémy
Production / Diffusion : Raphaëlle Gogny
La compagnie Contrepoint est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la communication
DRAC Auvergne et par le Conseil Régional d’Auvergne.
Yan Raballand est artiste associé au Rive Gauche
Scène conventionnée danse de Saint Etienne du Rouvray
[email protected]
06 77 27 84 50
www.compagniecontrepoint.fr