Une fillette sauvée de la noyade dans un camping de Fort

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Une fillette sauvée de la noyade dans un camping de Fort
RÉGION 5
LUNDI 1er AOÛT 2016 COURRIER PICARD
FOUILLES
Des archéologues picards en Sicile
En juillet, des apprentis archéologues de l’UPJV ont ouvert un site
de prospection, Halaesa, en Sicile pour les quatre prochaines années.
urant vingt jours, ils ont vécu
loin du confort. Levés à 5 heures
du matin, à pied d’œuvre de 6 à
13 heures, avec pour compagnon un
soleil de plomb dépassant allégrement les 30 degrés au voisinage du
zénith. Les protagonistes de cette
aventure ne sont pas les candidats
d’un nouveau jeu de téléréalité. Mais
des apprentis archéologues de l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
partis en Sicile durant le mois de
juillet. En compagnie d’un de leurs
professeurs, Michela Costanzi, ils ont
initié un programme de fouilles qui
durera quatre ans, dans la région de
Messine. C’est dans le cadre d’une
convention liant les autorités locales
à l’UPJV et à l’Université de Poitiers.
« Nous étions sur le site d’Halaesa, sur
le territoire de Tusa », résume Michela
Costanzi. Maître de conférences en
histoire et archéologie grecque,
celle-ci est aussi spécialiste de la Sicile. Elle ajoute : « Notre équipe était
composée de deux étudiants de l’UPJV,
Thomas Merceille et Maxime Jouenne.
Ils sont inscrits en Master Recherche
Histoire et Archéologie. Mais aussi d’un
étudiant de Poitiers, un de Tours et un
de Paris. Ainsi que d’un archéo-géologue, d’un topographe, de mon
confrère professeur à Poitiers Vincent
Michel et de moi-même. »
L’intérêt du site d’Halaesa, est
double. D’une part, cette pente de
colline qui a été habitée de 403 avant
J.C, jusque 900 après J.C, n’a pas été
colonisée par de l’habitat moderne.
L’accès en donc facilité. D’autre part,
D
« On voit se dessiner
des structures, des
reliefs qu’on ne voit
pas depuis le sol »
Michela Costanzi, professeure à
l’UPJV
Les chercheurs de l’UPJV et les autres membres de l’équipe ont procédé à tout le
travail préalable aux fouilles proprement dites. (DR)
Halaesa a été très peu fouillée. C’est
donc un terrain quasi vierge. Par
ailleurs, l’endroit possède deux acropoles. L’Université d’Oxford travaille
sur celle située au nord. L’expédition
française se concentre sur l’acropole
sud.
Un terrain
presque vierge
Mais aussi sur d’autres points du
site. « Notre but est de travailler sur le
fait religieux et urbain. De voir les
changements intervenus au fil du
temps sur les lieux de culte et sur l’ha-
bitat », explique Michela Costanzi.
Pour cette première saison, la mission a procédé à tout le travail préalable aux fouilles proprement dites.
Elles débuteront l’an prochain. Mais
sont en partie suspendues au mécénat. La prospection a commencé par
un sondage géomagnétique. Cette
technique permet, sans ouvrir le sol,
de « voir » les formes et les reliefs
qu’il renferme. Autre phase : la prospection pédestre. Là, les chercheurs
scrutent la surface du sol à l’affût
d’indices signalant un lieu de culte
ou de l’habitat. L’observation satelli-
taire est un autre mode de recherche.
« Ce sont des vues du ciel disponibles sur
internet. On voit se dessiner des structures, des reliefs qu’on ne voit pas depuis
le sol », détaille le professeur de l’UPJV.
Ainsi, une ligne de végétation moins
verte, moins dense, peut-elle révéler la
présence de murs sous la terre. Enfin,
des sondages tests ont été réalisés.
C’est ainsi que l’emplacement présumé
d’un lieu de culte a été marqué sur
l’acropole sud. Notamment grâce à la
découverte de statuettes d’argile.
L’équipe est aussi à la recherche du
théâtre de la ville antique. Au-delà de
l’aventure, ce chantier sicilien est une
entreprise vertueuse à plus d’un titre.
Pour les collectivités locales, la mise à
jour du patrimoine historique ouvre
des perspectives touristiques. Pour les
étudiants en archéologie, c’est l’assurance de stages pratiques, passage obligé dans leur formation. Pour l’UPJV,
comme pour son homologue de Poitiers, ce sont de nouveaux champs
d’étude qui s’ouvrent, avec à la clé des
publications et des colloques d’ores et
déjà annoncés pour 2017 et 2018.
FRÉDÉRIC PETRONIO
FAITS-DIVERS
Une fillette sauvée de la noyade
dans un camping de Fort-Mahon
Hier, en fin d’après-midi, les secours ont été déclenchés dans un
camping de Fort-Mahon pour venir en aide à une fillette de cinq
ans, tombée dans la piscine du
camping quatre étoiles le Royon,
route de Quend a Fort-Mahon. Les
parents, originaires de région parisienne, installés sur les transats un
peu plus loin, ne s’aperçoivent de
rien. Mais sans bouée ni brassards,
la fillette qui ne sait pas nager
coule irrémédiablement. Ce sont
d’autres baigneurs qui la sortent
du bassin. Le surveillant de baignade commence le bouche à
bouche pour la réanimer tandis
que les secours sont appelés. La
La présence du surveillant de baignade a sauvé la vie de la petite fille.
fillette reprendra conscience avant
l’arrivée des pompiers de Fort-Mahon, puis de Berck-sur-Mer. Trans-
portée a l’hôpital, elle est désormais hors de danger.
Sur place, les officiers de la com-
munauté de brigade de gendarmerie de Rue ont rapidement écarté la
responsabilité du camping. Cet
établissement de plein air, qui propose entre autres services un club
« enfant » à ses clients, ne prend
pas l’animation à la légère. La directrice, Barbara Fabre, souligne
d’ailleurs : « Ce n’est pas obligatoire,
mais nous avons engagé un surveillant de baignade chaque saison
depuis la construction de la piscine
en 1997. C’est pour nous une sécurité. En revanche, il est du devoir des
parents de surveiller leurs enfants au
bord des plans d’eau de toute nature. »
MAGALI MUSTIOLI-HERCE
FAITS
DIVERS
ALLAINES
Il percute une voiture
en stationnement
Un accident de la route a eu lieu samedi 30 juillet, aux alentours de
23 heures, à Allaines, près de Péronne,
dans la Somme. Une voiture a percuté
un autre véhicule alors en stationnement, dans la Grande rue. Le conducteur responsable de l’accident avait un
taux d’alcoolémie délictuel. Il n’y a pas
eu de blessé.
MONTDIDIER
Un cyclomotoriste
gravement blessé
Un cyclomotoriste de 17 ans a percuté
une camionnette venant dans le sens
inverse, samedi 30 juillet, aux alentours de 18 h 20, sur la RD 935, à la sortie de Montdidier, dans la Somme. Le
cyclomotoriste a été héliporté au CHU
sud d’Amiens. Son pronostic vital n’est
pas engagé. L’opération a mobilisé les
pompiers de Montdidier et de Moreuil,
le chef de groupe d’Ailly-sur-Noye,
ainsi que les gendarmes et le Smur de
Montdidier, et le SAMU 80.
HOMBLIÈRES
Des tonneaux après
la sortie de route
Une vitesse excessive, selon la gendarmerie, serait à l’origine de cette
sortie de route. Hier, peu avant
14 heures, alors qu’il circule sur la départementale entre Homblières et
Fontaine-Notre-Dame, près de SaintQuentin, un homme de 50 ans a perdu
le contrôle de sa Clio. Celle-ci a effectué plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser sur le flanc, dans un champ
de betteraves. L’automobiliste, non
blessé, a tout de même été transporté
au centre hospitalier.
PROUVILLE
Un atelier de 300 m2
ravagé par les flammes
Un incendie s’est déclaré dans l’atelier
de Stéphane Crépin, situé au 11 rue des
Mazures à Prouville, hier, vers 14
heures. Le bâtiment de 300 mètres
carrés a totalement été détruit tout
comme le matériel qu’il abritait, notamment une mini-pelle, etc. Des panneaux photovoltaïques seraient à l’origine du sinistre. Les sapeurs-pompiers sont intevernus. En fin d’aprèsmidi, l’incendie était complètement
maîtrisé.
TALMAS
Accident et délit
de fuite
Il était 1 h 30 du matin, quand une Peugeot 106 stationnée à Talmas (Amiénois) a été percutée hier, par un 4x4
dont le conducteur a pris la fuite. Les
gendarmes ont ouvert une enquête.
TRE04.

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