William Bouguereau, le peintre roi de la Belle Époque

PHOTO WIKIMEDIA
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PEINTURE / Charente-Maritime
William Bouguereau,
le peintre roi de la Belle Époque
u Didier JUNG*
Le Rochelais William Bouguereau est un peintre académique que les
historiens d’art classent dans la catégorie peu enviée des « pompiers »
où il voisine avec Cabanel, Gérôme, Meissonier et quelques autres.
Ci-dessus :
William Bouguereau,
vers 1875, BNF.
La Naissance de Vénus
(1879), huile sur toile,
Musée d’Orsay.
* Didier Jung est l’auteur d’une
monographie consacrée au
peintre, William Bouguereau,
le peintre roi de la Belle
Époque, publié en 2014 aux
éditions Le Croît vif.
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é à La Rochelle en 1825, Bouguereau
vouait une véritable adoration à sa
ville natale, où sa famille protestante, tardivement convertie au catholicisme, était implantée depuis plus
de trois siècles. Plusieurs de ses ancêtres y ont
exercé la profession d’orfèvre. Quand William
voit le jour, son père Théodore exploite un
commerce de vin à La Rochelle qu’il transfèrera ensuite à Saint-Martin-de-Ré, avant de se
reconvertir dans l’huile d’olive à Bordeaux.
N
Les affaires du père Bouguereau ne sont, hélas,
pas plus florissantes que sa situation matrimoniale, plutôt dégradée.
Le début d’une carrière
Pour épargner à leurs quatre enfants les perpétuelles querelles qui agitent le couple, mari et
femme décident de se séparer des trois aînés.
William est confié à treize ans à son oncle
Eugène, curé de Mortagne-sur-Gironde, qui
joue auprès de lui le rôle de précepteur, avant
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