Ethan et Joel dits « Les frères » Coen

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Ethan et Joel dits « Les frères » Coen
Les Frères Coen
Les Frères Coen : biographie
Après des études à l'Institute of Film and TV de New York, Joel
Coen commence sa carrière comme assistant monteur sur le film
d'horreur Evil Dead de Sam Raimi. En 1984, il écrit avec son frère
Ethan le long métrage Sang pour sang, auréolé du Grand Prix du
Festival de Sundance. Leur style est déjà présent dans ce premier
film : cynisme, sens de l'absurde, suspense omniprésent.
Photographié par Barry Sonnenfeld, (réalisateur plus tard de La
Famille Adams et de Wild Wild West
West entre autres) le film cumule les scène fortes : l’enterrement vivant d’une victime qui refuse de
mourir, les traits de lumière traversant la chambre par les trous réalisés par les balles de revolver.
Frances McDormand, devenue en 1984 la femme de Joel Coen, y tient le rôle principal. Les deux
frères deviennent alors extrêmement populaires dans le milieu du septième art mais parviennent à
garder leur indépendance créative. Ils fonctionnent régulièrement de la même manière, Joel seul à la
réalisation, Ethan accompagnant son frère à l'écriture et s'occupant également de la production.
Ils signent ensuite Arizona Junior et Miller’s Crossing (s’inspirant de La Clé de Verre de Dashiell
Hammett), mais c’est Barton Fink en 1991 qui leur apporte la consécration en raflant à Cannes la
Palme d'Or, le Prix de la Mise en Scène et le Prix d’interprétation pour John Turturro. La razzia est
telle que le règlement du Festival sera ensuite modifié pour ne pas attribuer plusieurs récompenses à
un même film. Barton Fink est un drame paranoïaque sur les affres du créateur devant la page
blanche. Film kafkaïen, le plus sombre de frère Coen, il est à la fois le portrait de l’artiste confronté à
une panne d’inspiration et une vision démoniaque et absurde d’Hollywood. Ironie du sort, c’est après
cette fable furieusement anti-hollywood que les studios américains leur proposent de réaliser un film
avec plus de moyens financiers. Ainsi naît Le Grand Saut, leur plus gros et unique échec. Présenté en
ouverture à Cannes en 1994, le film déçoit.
Après cette escapade manquée à Hollywood, les Frères Coen reviennent au polar mêlé
d’humour noir et signent avec Fargo leur plus grand succès. The Big Lebowski en 1998 est une
comédie burlesque dans laquelle Jeff Bridges et John Goodman interprètent des personnages de
loosers sympathiques, de fous de bowling, de véritables glandeurs en somme. Ils signent ici un film
drôlissime avec notamment la scène de remise de rançon la plus ratée de l’histoire du cinéma et des
seconds rôles délirants (John Turturro en Jésus, joueur de bowling chambreur, Julianne Moore en
artiste déjantée et le malheureux Steve Buscemi). En 2000 sort la comédie loufoque O’Brother portée
par George Clooney. L’année suivante, ils réalisent un drame en noir et blanc The Barber : l’homme
qui n’était pas là. En 2003, ils retrouvent George Clooney pour Intolérable Cruauté.
Défenseurs d'un cinéma très personnel, les Frères Coen s’entourent régulièrement des mêmes
collaborateurs : Tim Robbins, Steve Buscemi, John Turturro, John Goodman, George Clooney ou
Frances McDormand. En 2004, ils reviennent avec une nouvelle comédie Ladykillers dans laquelle
Tom Hanks tient le rôle principal. En 2006, ils participent au recueil de courts métrages sur
Paris intitulé Paris je t’aime avec le film Tuileries. Au Festival de Cannes 2007, ils présentent No
Country For Old Men, un drame sanglant adapté du roman de Cormac McCarthy.
Sous une forme décapante et parfois surréaliste, les Frères du cinéma indépendant américain
éclairent la face cachée des Américains. Ils mettent en scène des ratés, ceux qui ne gagnent jamais,
des monomaniaques et autres timbrés qui font de leur pays un continent d’excès et de mauvais goût.
Une rigolade qui tourne souvent vinaigre.
Filmographie
Sang pour sang (1985)
Policier avec John Gets, Frances McDormand, Dan Hedaya…
Scénario de Ethan et Joel Coen
Réalisé par Joel Coen
Aux confins du Texas, Marty, gérant d’un bar minable, se ronge les sangs en pensant à sa femme
Abby qui le trompe avec Ray, son employé. Il engage Visser, un détective privé, pour les surprendre,
puis lui propose une belle somme d’argent pour les liquider. Mais les choses vont mal tourner pour
tout le monde. C’est une suite de rebondissements inattendus, traités avec une macabre perfection et
maintenus par un suspense sans faille. Dés ce premier film, les Frères Coen ont déjà trouvé leur
formule : le film noir teinté de sarcasme, l’ironie doublée d’une obscure tendresse pour des losers
irrécupérables.
Arizona Junior (1987)*
Comédie, film d’aventure avec Nicolas Cage, Holly Hunter, Trey Wilson…
Scénario et réalisation de Joel Coen
Hi, impénitent cambrioleur de supermarchés, passe beaucoup de temps dans la prison de Tempe en
Arizona. Il y rencontre un jour Ed, charmante femme policier, dont il tombe éperdument amoureux.
Terminé les braquages, il se marie et part pour l'usine qui ressemble somme toute à la prison. Hi et
Ed voudraient un enfant mais Ed est stérile. Or, un jour, des quintuplés font la une de la presse locale.
Hi et Ed décident d'en voler un. Sur cinq, cela ne se verra pas trop…
Avec Arizona Junior, Joel Coen signe une comédie loufoque et irrésistible. Dans cette aventure, le
bébé volé passe entre les mains de personnages plus barrés les uns que les autres. Dans cette
faune, Nicolas Cage et Holly Hunter forment un couple à la fois déjanté et touchant dans la tendresse
et l’amour qu’ils dégagent.
Miller’s Crossing (1991)
Policier, drame avec Gabriel Byrne, Marcia Gay Harden, John Turturro
Réalisé par Joel Coen
Scénario de Ethan et Joen Coen
À l'époque de la Prohibition, le gangster Tom Reagan, bras droit d'un caïd irlandais, trahit et manipule
son entourage, l'utilisant à ses propres fins, même par la violence, afin de se faire une place.
Réalisé durant leur période de manque d’inspiration dont ils parleront dans Barton Fink, Miller’s
Crossing s’inspire de la Moisson Rouge de Dashiell Hammett. Avec ce film, les Frères Coen, tout en
mélangeant drame et policier, reviennent à un style qu’ils affectionnent, le film noir des années 40.
Barton Fink (1991)*
Comédie dramatique, thriller avec John Turturro, John Goodman, Judy Davis
Scénario et réalisation de Joel et Ethan Coen
1941. Barton Fink, un jeune auteur de théâtre, vient de remporter un vif succès avec sa première
pièce. Son agent lui propose un contrat à Hollywood. Mais Fink refuse d'entrer dans le système
hollywoodien, puis se laisse finalement séduire. Il est chargé par le producteur Jack Lipnick d'écrire un
scénario pour une série B située dans le monde du catch. Il s'installe dans un étrange hôtel à la fois
fantomatique et surréaliste où il fait rapidement connaissance de son étrange voisin, Charlie
Meadows.
Plus qu’une critique des formatages des genres prônée par Hollywood, Barton Fink est une réflexion
sur la création artistique, son inspiration et sa concrétisation. C’est un film pesant, sombre, flirtant
avec le malsain – l’étrange voisin incarné par John Goodman – mais également un film
impressionnant dont la fragilité est parfaitement retranscrite par la performance de John Turturro.
Le Grand Saut (1994)
Comédie dramatique avec Tim Robbins, Jennifer Jason Leigh, Paul Newman…
Scénario de Joel et Ethan Coen
Réalisé par Joel Coen
Suite au suicide de leur président, les membres du conseil d'administration d'un empire industriel
décident de nommer un idiot à leur tête afin que les actions chutent et qu'ils puissent les racheter à
bas prix.
Le Grand Saut est une critique féroce du capitalisme américain. Produit par Joel Silver (L’arme fatale,
Piège de cristal), co-écrit par Sam Raimi et gratifié d’un casting imposant (Tim Robbins, Paul Newman
et Jennifer Jason Leigh), ce cinquième film est malgré tout le plus gros échec des Frères Coen, à la
fois public et critique.
Fargo (1996)*
Policier, thriller, drame avec William H. Macy, Frances McDormand, Steve Buscemi…
Scénario de Joel et Ethan Coen
Réalisé par Joel Coen
Brainerd, Minnesota. Il suffit de regarder le paysage pour voir qu’ici il ne se passe rien : du blanc,
encore du blanc, la neige occupe tout le paysage.
Jerry Lundegaard, un vendeur de voitures d'occasion aurait pu s’en sortir et rester dans la moyenne,
mais ses voitures, il ne les vend pas. Il engage alors deux malfrats pour qu'ils enlèvent son épouse
Jean. Le riche beau-père paiera pour la libération de sa fille. Il pourra ainsi partager avec les
ravisseurs la rançon. Un plan simple, classique, mais rien ne va se passer comme prévu. S’ensuit un
déchaînement de meurtres et de violence. Le tout est servi avec une grosse dose d’humour – noir – et
de dérision envers ces personnages un peu simples, paumés dans leur trou glacial, englués dans leur
quotidien enneigé.
The Big Lebowski (1998)*
Comédie, policier avec Jeff Bridges, John Goodman, Steve Buscemi…
Scénario de Ethan et Joel Coen
Réalisé par Joel Coen
Jeff Lebowski, surnommé le Dude (le tocard), est un paresseux qui passe son temps à boire des
coups avec son copain Walter et à jouer au bowling, jeu dont il est fanatique. Un jour deux gros bras
débarquent chez lui pour lui réclamer l’argent que sa femme doit à un certain Jackie Treehorn. Avant
qu'il n'ait le temps de leur expliquer qu'il n'est pas marié et qu'ils doivent le confondre avec un autre
Jeff Lebowski, un millionnaire, un des malfrats fait pipi sur son tapis. Enragé de voir son tapis souillé,
le Dude part alors en quête d'un dédommagement auprès de son richissime homonyme et s'engage
dans une spirale de mauvais choix particulièrement infernale qui le mènera au centre d'une affaire
d'enlèvement où se croisent des nihilistes barrés, une artiste barge et peu farouche, un producteur de
films pornos et une demi-douzaine d'autres personnages du même acabit. Tout cela alors que le
championnat de bowling bat son plein. Un régal d’humour intelligent magnifiquement interprété.
O’ Brother (2000)*
Comédie (musicale ?) avec George Clooney, John Turturro, Tim Blake Nelson…
Scénario de Ethan et Joel Coen
Réalisé par Joel Coen
Dans le Mississippi profond, pendant la Grande Dépression, trois prisonniers enchaînés s'évadent du
bagne : Ulysses Everett McGill, le gentil et simple Delmar et l'éternel râleur Pete. Ils tentent l'aventure
de leur vie pour retrouver leur liberté et leur maison. N'ayant rien à perdre et unis par leurs chaînes, ils
entreprennent un voyage semé d'embûches et riche en personnages hauts en couleur. Mais ils
devront redoubler d'inventivité pour échapper au mystérieux et rusé shérif Cooley, lancé à leur
poursuite...
O’Brother est une relecture d’Ulysse d’Homère dans les aventures vécues par les trois personnages,
magnifiquement joués par des acteurs survoltés. George Clooney, qui se fait appeler Ulysse, est un
Everett clownesque, aux yeux roulants, moustaches à la Clark Gable, littéralement obsédé par la
Gomina qui doit graisser ses cheveux. À ses côtés, le fin John Turturro et l'étonnant Tim Blake Nelson
jouent à qui fera le plus épais péquenot.
Mais un des personnages importants du film est également la musique. Plus qu'un fil conducteur, elle
est, sous ses formes pré-rock (country, folk, gospel), à la fois moteur et carburant. D'elle peut naître
un gag (l'enregistrement désopilant des « Culs mouillés ») ou l'émotion (Tommy Johnson, le bluesman
qui a vendu son homme au diable, grattant un blues au coin du feu).
The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001)*
Policier, drame avec Billy Bob Thornton, Frances McDormand, James Gandolfini…
Scénario de Joel et Ethan Coen
Réalisé par Joel Coen
L'Homme qui n'était pas là. Voilà tout le drame d'Ed Crane, coiffeur sous la coupe de son beau-frère,
dans la petite ville de Santa Rosa, à la fin des années 40. Caméléon mutique sempiternellement
scotché à son poste de travail, il a fini par se confondre avec le décor, et ressembler aux photos sans
âme de son salon de coiffure. Mais sa transparence est un poison, sa discrétion une bombe à
retardement, son eau tranquille un marécage sans fond. Un soir de lassitude nauséeuse, Ed Crane
croit voir apparaître son sauveur, un voyageur qui lui propose de monter une affaire de nettoyage à
sec au plan simple : « Vous, la finance, moi, l'expérience. » Sans argent, Ed emploie les grands
moyens pour en trouver, à commencer par racketter anonymement l'amant de sa femme, Doris. Ed
s’exerce alors au chantage et aux pratiques les plus illicites. Après quarante ans de sommeil, le
volcan entre en éruption.
The Barber rend hommage aux films noirs des années 40-50. Il est filmé en noir et blanc comme les
chefs-d’œuvre de cette époque. La photographie est exemplaire, l’image très esthétique joue avec les
contrastes et la lumière. Mais la magie du film vient de la folie insidieuse du héros, le personnage
campé par Billy Bob Thornton est dangereusement fascinant dans son absence. À noter également la
musique de Beethoven qui incarne parfaitement le parcours intérieur de Crane.
Intolérable cruauté (2003)*
Comédie, romance avec George Clooney, Catherine Zeta-Jones, Julia Duffy…
Scénario de Ethan et Joel Coen, Robert Ramsey, Matthew Stone, John Romano
Réalisé par Joel Coen
Miles Massey est l'avocat que l'on s'arrache quand on veut divorcer. Sa renommée et son train de vie
témoignent de sa remarquable réussite. Mais Miles s'ennuie. Il ne va pas tarder à trouver un cas à sa
mesure.
Marylin Rexroth, future ex-femme d'un richissime investisseur immobilier pris en flagrant délit
d'adultère, comptait profiter de la vie et d'une belle pension. Mais Miles réussit à dispenser son client
du moindre dédommagement. Décidée à se venger, la jeune femme épouse aussitôt un magnat du
pétrole. Entre Miles et Marylin commence alors un match où tous les coups sont permis. C’est à qui
séduira l’autre pour mieux le réduire.
Après l’Amérique profonde (Arizona Junior, The Big Lebowski, O’Brother), Les Frères Coen nous
emmènent vers un Hollywood luxueux. Faussement classe, à vrai dire, car il est filmé avec causticité
et ironie. Aussi beaux soient-ils, les personnages n’échappent pas à la caricature (beau et fier de
l'être, Miles vérifie constamment, dans son miroir et même dans sa cuillère à soupe, la blancheur de
sa denture et Marilyn est une bombe sexuelle, mais un rien, dans son allure, dans ses vêtements,
révèle la poule de luxe qu'elle s'efforce de cacher tant bien que mal.) Les Frères Coen dévoilent ici
une fois de plus leur capacité à dessiner un personnage en quelques traits ainsi que leur vision
cynique de l’Amérique.
Ladykillers (2004)*
Comédie avec Tom Hanks, Irma P. Hall, Marlon Wayans…
Scénario de Joel et Ethan Coen
Réalisé par Joel Coen
Le docteur Goldthwait Higginson Dorr III réunit un gang "d'experts" pour accomplir le casse du siècle.
Ses associés ? Un spécialiste en explosifs, un perceur de tunnel, un gros bras et un complice infiltré
qui risque d'être découvert...
Le QG de l'opération ? La cave d'une vieille dame, Mrs. Munson, qui fréquente assidûment l'église et
ne se doute de rien. Les cinq hommes se font passer pour des musiciens qui ont besoin d'un endroit
où répéter.
Le premier problème ? Dorr et ses associés sont des amateurs.
Le vrai problème ? Ils ont sérieusement sous-estimé leur hôtesse. Lorsque Mrs. Munson découvre
leurs projets et menace de les dénoncer aux autorités, les cinq malfrats décident de l'associer à
l'affaire. Après tout, se débarrasser d'elle ne devrait pas être un problème...
Ladykillers est un remake du classique Tueur de dames d’Alexander Mackendrick. S’ils respectent la
trame de l’œuvre originale, ils font des personnages de véritables branquignols. D’où une succession
de gags qui témoignent de l’humour propre aux Frères Coen, plein d’ironie et de dérision. On prend
plaisir à découvrir un Tom Hanks loin de ses rôles habituels, totalement débridé dans un registre
léger, mais quelquefois un peu bavard. Les autres acteurs sont à l’unisson, notamment Irma P. Hall en
Mamma black vraiment drôle qui a reçu le Prix du Jury au Festival de Cannes. Le film s’appuie sur
une belle bande originale entre gospel, blues et hip-hop.
Tuileries in Paris, je t’aime (2006)*
Scénario et réalisation de Joel et Ethan Coen
Vingt réalisateurs écrivent et réalisent chacun un film de cinq minutes, illustrant le thème intemporel
de la rencontre amoureuse aujourd'hui dans un arrondissement de Paris. Se tissent au fil des
quartiers, des histoires d'amour passager, voilé, mimé, vampirisé, malmené ou révélé...
Les Frères Coen y réalisent le film Tuileries pour lequel ils ont fait appel à l’un de leur acteur fétiche.
C’est un petit bijou sur le quai du métro Tuileries, où un Américain, qui a la tête de chien battu de
Steve Buscemi, se fait casser la gueule sous le regard indéchiffrable de la Joconde, dont il trimbalait
dans son sac une collection de cartes postales.
No Country for Old Men : non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (2008)
Drame, thriller avec Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin…
Scénario et réalisation de Joel et Ethan Coen
D’après l’œuvre de Cormac McCarthy
À la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps
remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée,
cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les
deux millions de dollars qu'il découvre à l'intérieur du véhicule, il déclenche une réaction en chaîne
d'une violence inouïe : à ses trousses, un tueur ultra violent et sans scrupules qui cherche à le
liquider.
Les Frères Coen signent ici un très beau film, violent et désabusé. Javier Bardem est très
impressionnant en tueur « qui n’a pas le sens de l’humour ». Il fait vraiment peur avec son visage figé,
sa voix grave, ses méthodes et armes spéciales et dégage une très grande violence. Cette violence,
le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusions, ne parvient pas à la contenir… Incarné par
Tommy Lee Jones, il donne toute sa gravité au film.
* Ces films sont disponibles à la médiathèque Robert Desnos
© www.allocine.fr pour les photos des films et les résumés, www.telerama.fr pour les critiques.
Médiathèque Robert Desnos, Esplanade de l’Europe.
Tel. 01.34.11.45.67

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