Transformation énergétique - Cinq grandes tendances au coeur des

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Transformation énergétique - Cinq grandes tendances au coeur des
Transformation énergétique
Cinq grandes tendances
au cœur des décisions
d’affaires
Fournir des services fiables, rentables et durables de façon sécuritaire est
particulièrement difficile au Canada en raison de la géographie variée. Nous
assistons actuellement à une véritable transformation entière du secteur de
l’énergie et des services publics, et ce, à un rythme et une envergure sans
précédent.
Des forces environnementales, politiques, sociales et technologiques sont à l’œuvre – poussant
les dirigeants d’entreprises à examiner leur modèle d’affaires et à mettre en place des programmes de
changement. Selon le récent sondage Global Power & Utilities de PwC, 76 % des dirigeants du secteur
croient que le modèle d’affaires subira une transformation radicale au cours des cinq prochaines années.
Voici un aperçu des cinq «grandes tendances » qui préoccupent les dirigeants cette année :
Par Nochane Rousseau
Associé et leader, Énergie,
Services publics, Mines et Produits
industriels – Québec, PwC
1. Accélération de la pénurie
de talents
2. Nouvelles technologies, nouvelles
menaces
[email protected]
Les données démographiques dans les services
publics indiquent généralement que 40 % de
la main-d’œuvre a atteint ou approche l’âge
d’admissibilité à la retraite. Cette situation
est exacerbée par l’émergence des nouvelles
technologies qui exigent des compétences
particulières aussi bien dans les bureaux que sur
le terrain. Au fur et à mesure que la conjoncture
économique s’améliore et que la rotation de la
main-d’œuvre s’accélère, il est de plus en plus
difficile d’attirer et de retenir les jeunes talents.
La technologie change la donne dans le
secteur, et les chefs d’entreprises comptent sur
les avancées technologiques pour affronter
les forces du changement. L’introduction
de nouvelles fonctionnalités dans la chaîne
d’approvisionnement en électricité – les réseaux
intelligents, par exemple – ont néanmoins prêté le
flanc à de nouvelles cyberattaques.
Alors que le secteur se bat contre de grandes
difficultés liées aux talents, une approche
proactive permettant d’alimenter le bassin de
talents pourrait consister à intervenir en amont
dans le secteur de l’éducation afin d’attirer et,
idéalement, de retenir les talents. Au Canada, on
a constaté que dans certains cas, cela commençait
dès l’école secondaire. Par ailleurs, le recours
aux stratégies d’impartition est désormais très
répandu. Cela n’est pas nécessairement pour une
question de rentabilité, mais découle plutôt du
fait que les compétences et les ressources sont
tout simplement inexistantes.
Actuellement, il existe un écart entre les capacités
du secteur en matière de cyber-risques et sa
vulnérabilité. Certains chefs de l’information des
entreprises de services publics ne comprennent
pas complètement la nature de ces écarts, les
exigences réglementaires ainsi que la vitesse
à laquelle ces vulnérabilités évoluent. Selon
le rapport 2014 Global State of Information de
PwC, seulement 48 % des répondants du secteur
de l’énergie et des services publics ont déclaré
avoir mis en place une équipe multidisciplinaire
qui se réunit régulièrement pour communiquer
et mobiliser l’entreprise sur la question de la
sécurité de l’information. Cela se traduit par des
leaders qui prennent des décisions peu éclairées
sur les vulnérabilités, soumettant ainsi les
entreprises à un risque accru.
Pour contrer ces menaces, il faudra investir
afin de mettre à niveau les infrastructures
technologiques vieillissantes. L’élément le plus
important serait toutefois de mettre en place une
culture consistant à gérer les cyber-risques de
façon proactive.
3. La réglementation comme voie d’avenir
5. La nécessité de mieux exploiter les actifs
Dans une atmosphère qui exige de maintenir un équilibre entre les
intérêts divergents des parties prenantes, la réglementation apparaît
désormais comme la voie d’avenir. De leur côté, les gouvernements et
les décideurs politiques ont la lourde tâche de résoudre les énormes
difficultés liées à la disponibilité de l’approvisionnement, au caractère
abordable des services ainsi qu’aux incidences sur l’environnement. Il
n’en demeure pas moins que dans le sondage Global 2013 Power and
Utilities CEO Survey de PwC, 55 % des participants ont convenu qu’en
matière énergétique, les décideurs politiques « ont créé une bonne
dose d’incertitude d’un point de vue réglementaire qui décourage les
investissements. »
Les entreprises de services publics font face à divers obstacles en
ce qui concerne les actifs, notamment le vieillissement de ceuxci, l’instabilité des conditions du crédit, la nervosité des parties
prenantes et la volatilité du coût des intrants. Pour maintenir
des systèmes de services publics abordables et fiables, plus de
300 milliards de dollars de dépenses d’investissement seront
nécessaires au Canada d’ici 2030. Les actifs servant à la production,
en particulier, doivent subir des rénovations ou un remplacement
de l’ordre de 200 milliards de dollars et prévoir l’ajout d’énergies
renouvelables ou à faible émission de carbone pour compléter
les installations de production utilisant le charbon ou le gaz. Les
nouvelles formes d’énergie ainsi que l’émergence de la production
décentralisée auront une grande incidence sur les réseaux de
transport et de distribution.
L’investissement dans les actifs, par exemple, entraîne la hausse
des tarifs alors que les consommateurs rejettent l’idée d’une
augmentation des coûts de l’électricité. La question la plus
controversée en matière réglementaire touche probablement la
gestion environnementale. Alors que la diversification des sources
continue d’évoluer avec l’introduction du gaz de schiste et de
nouvelles formes d’énergie verte, des lignes de front se dessinent
en matière environnementale, et les gouvernements fédéral,
provinciaux et locaux devront s’y attaquer.
4. L’évolution des clients et de leurs attentes
Plus de 60 % des répondants au sondage pensent que leur stratégie
à l’égard de la clientèle n’est pas à la hauteur, estimant que des
améliorations « importantes » pourraient être apportées aux
relations avec les clients et au service à la clientèle. Désormais
tout-puissants à l’ère du numérique, les consommateurs s’attendent
à un service de qualité, à une gestion rapide des pannes et à une
facturation précise et intègre. Le renforcement des exigences
des clients force les entreprises à revoir leur approche en ce qui
concerne le marketing, la communication et le service sur le terrain,
tout en les obligeant à renforcer leur présence sur les médias
sociaux, les applications mobiles et les sites Web.
Pour suivre le rythme, les entreprises du secteur des services
publics pourraient devoir investir dans des technologies axées sur le
consommateur et repenser l’ensemble de leurs stratégies à l’égard
de la clientèle.
Parallèlement à la mise en œuvre des programmes de remplacement
et de rénovation, il faudra trouver un équilibre entre les attentes
concernant la performance des actifs, la sécurité, la production
et la fiabilité, d’une part, et la réduction des coûts d’entretien de
même que l’allongement de la durée de vie des actifs, d’autre part.
La durée de vie utile des actifs en matière de services publics peut
s’échelonner entre 25 et 100 ans. Par conséquent, il est important
de s’assurer de l’optimisation du portefeuille d’actifs, ce qui suppose
notamment de veiller à ce que l’actif adéquat soit construit de la
bonne façon et au meilleur coût. Avec le vieillissement des actifs au
Canada, des éléments centraux des infrastructures arrivent à la fin
de leur durée de vie utile, créant une demande en matière de projets
d’investissement d’une ampleur inégalée.
Les entreprises du secteur de l’énergie et des services publics
interviennent quotidiennement dans les médias, souvent à propos
de ces cinq enjeux. Ensemble, elles témoignent du profond
changement auquel le secteur est actuellement confronté. La
solution, pour évoluer dans ce paysage complexe et exigeant,
consiste à être proactif. C’est ainsi que les dirigeants pourront
prendre de l’avance dans le processus de transformation du modèle
d’affaires qui modifie la façon dont le secteur fonctionne, interagit
avec les parties prenantes et, en fin de compte, approvisionne le
Canada en énergie.
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