Musée BerBère - Fondation Pierre Bergé

Transcription

Musée BerBère - Fondation Pierre Bergé
Porte de maison, Anti-Atlas (détail), Musée Berbère, Jardin Majorelle, Marrakech.
Musée BerBère
Jardin Majorelle
Musée Librairie Café Boutique
o u v e rt t o u s l e s j o u r s
Hiver : 8h – 17h30 Été : 8h – 18h Le mois de Ramadan : 9h – 17h
Rue Yves Saint Laurent, Avenue Yacoub El Mansour, Guéliz, Marrakech
Tél : + 212 (0)5 24 31 30 47 www.jardinmajorelle.com
DOSSIER DE PRESSE
LE MUSÉE BERBÈRE
Jardin Majorelle, Marrakech
INAUGURATION OFFICIELLE
Samedi 3 décembre 2011 à 18h30
Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI
Le Jardin Majorelle et Monsieur Pierre Bergé,
Président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
ont l’honneur d’annoncer l’inauguration officielle du Musée Berbère
en présence de Monsieur Fréderic Mitterrand,
Ministre de la Culture et de la Communication
de la République Française.
PRESSE
Samedi 3 décembre 2011 de 14h30 à 16h
Visite privée du Musée Berbère
Rencontre avec Monsieur Pierre Bergé
et l’équipe scientifique du Musée
SOMMAIRE
I. PRÉSENTATION DU PROJET
II. LE MUSÉE BERBÈRE
1. INTRODUCTION AU MONDE BERBÈRE
2. LES SAVOIR-FAIRE
3. LES PARURES
4. L’APPARAT
III. LES INFORMATIONS PRATIQUES
IV. LE JARDIN MAJORELLE
V. LA FONDATION PIERRE BERGÉ - YVES SAINT LAURENT
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I. PRÉSENTATION DU PROJET
Pour la première fois au Maroc, un musée présentera exclusivement une collection
d’objets berbères provenant de diverses régions du Maroc, du Rif jusqu’au Sahara.
L’équipe scientifique qui a accompagné la conception du musée est composée
de : Salima Naji, architecte et docteur en anthropologie à Rabat ; Romain Simenel,
ethnologue, chercheur à l’Institut de recherche et de développement à Rabat ;
Ahmed Skounti, anthropologue à l’Institut national des sciences de l’archéologie et
du patrimoine à Rabat.
La rénovation du Musée ainsi que la scénographie ont été réalisées par
Christophe Martin, architecte français, qui a aussi conçu la présentation de
l’exposition Yves Saint Laurent et le Maroc*, vue par plus de 65 000 visiteurs. À ses
côtés, Björn Dahlström, muséologue français, a conçu le projet muséal.
Au cœur du Jardin Majorelle, l’ancien musée d’art islamique a été entièrement
rénové pour devenir le Musée Berbère et abriter cette collection d’art berbère
dans des conditions de présentation et de conservation conformes aux normes
muséographiques internationales.
Sur une surface d’exposition de 200 m2, le Musée présente plus de 600 objets, en
un panorama exigeant sur la culture berbère au Maroc.
Cartes, textes explicatifs – en français, anglais et arabe -, photographies, films
d’archives et documents audiovisuels spécifiquement conçus pour le musée
accompagnent les visiteurs tout au long du parcours.
Quatre salles thématiques
1. Introduction au monde berbère
2. Les savoir-faire (artisanat, objets quotidiens, de fêtes ou cérémoniaux)
3. Les parures (un panorama exhaustif des bijoux berbères du Maroc)
4. L’apparat (costumes et tissages, armes, portes, tapis et instruments de musique berbères)
* Exposition Yves Saint Laurent et le Maroc présentée au Jardin Majorelle du 28 novembre 2010 au 15
mars 2011 puis à la Villa des Arts, Fondation ONA, Casablanca du 15 avril 2011 au 15 juillet 2011.
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LE MUSÉÉ BERBÈRE
Depuis mon arrivée à Marrakech en 1966, je n’ai cessé d’être fasciné par la culture
et l’art berbères. Au cours des années, j’ai collectionné, admiré cet art qui s’étend
sur plusieurs pays à la fois. À juste titre, les Berbères ont toujours été fiers de leur
culture qu’ils n’ont cessé de revendiquer malgré les vicissitudes qu’ils rencontraient.
À Marrakech, pays berbère, dans le Jardin Majorelle créé par un artiste qui a peint
tant de scènes, d’hommes et de femmes berbères, c’est naturellement que l’idée de
ce Musée s’est imposée.
C’est avec plaisir et fierté que nous l’ouvrons au public pour lui faire partager notre
enthousiasme et l’emmener sur les traces d’une culture toujours vivante.
Pierre Bergé
Jacques Majorelle, Femme Berbère, Marrakech, 1921.
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1. INTRODUCTION AU MONDE BERBÈRE
Les Imazighen (singulier Amazigh) ou Berbères sont les habitants de l’Afrique du
Nord dont ils forment le fondement. Objet de mythes, de légendes et d’histoires, leur
origine remonte aux Proto-méditerranéens d’il y a plus de 9000 ans. Ce qui fait leur
unité, c’est avant tout leur langue et leur diversité culturelle, qu’ils ont entretenues, à
l’image de leur terre, à la fois africaine et méditerranéenne.
Au Maroc, ils offrent cette même caractéristique, reflet d’une nature diverse et d’une
longue histoire tumultueuse. En contact avec les peuples de la Méditerranée, les
Berbères créent des royaumes auxquels échappe souvent un large territoire où
s’organisent parallèlement des communautés tribales puissantes, démocratiques et
belliqueuses. Ces deux aspects de l’organisation sociopolitique ont marqué l’histoire
récente, deux fois millénaire, du pays. À l’inverse des royaumes antiques, païens et
méditerranéens, et des premières principautés hétérodoxes, les empires berbères
sont musulmans et continentaux. Le judaïsme se maintient et l’islam sunnite,
majoritaire, prend progressivement une coloration berbère, avec ses confréries, ses
zaouïas, ses marabouts et ses rites.
La culture berbère trouve ses origines dans la lointaine protohistoire du Maroc.
Elle se voit dans le lien indéfectible à la terre, le sens de la communauté, le rapport
au sacré, la commensalité et l’hospitalité. Elle accueillera diverses influences qui
forgeront son visage d’aujourd’hui qu’elles soient méditerranéennes, africaines,
orientales, européennes ou internationales.
Région d’Imilchil, Haut Atlas.
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Véritable creuset de l’histoire et de la culture du pays, la langue berbère, langue
afro-asiatique, a survécu à bien des langues antiques comme le grec, le phénicien,
le latin ou l’égyptien. Autrefois écrite, elle est aujourd’hui essentiellement de
tradition orale. Elle a fait jusqu’à maintenant l’objet d’une forte érosion mais elle est
encore parlée par une bonne partie des Marocains. Véritable signe d’identité, elle
cristallise les revendications et déchaîne les passions. La reconnaissance récente
de la berbérité du pays semble augurer de la volonté de sa préservation pour les
générations futures, y compris son alphabet dit tifinagh, plusieurs fois millénaire.
L’exposition s’articule autour de trois sections : (1) les savoir-faire matériels et
immatériels qui transforment divers matériaux en objets et ustensiles usuels ou
cérémoniaux ; (2) les parures qui présentent une collection de bijoux illustrant
les croyances et les savoirs accumulés depuis des millénaires ; (3) l’apparat que
donnent à voir les costumes, les armes, les tissages, les portes décorées des
demeures. Les objets invitent au voyage à travers l’art berbère des régions rurales
du Maroc. Ils témoignent de la riche diversité et de la créativité de cette culture.
Ahmed Skounti
Anthropologue à l’Institut National des Sciences,
de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat.
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Berbère du Moyen Atlas, région de Midelt.
« Quant aux vertus morales, on peut citer le respect du
voisinage, la protection des hôtes, l’observation des
obligations et des engagements pris, la fidélité aux promesses
et aux traités, la fermeté dans le malheur, l’indulgence
pour les défauts d’autrui, le renoncement à la vengeance,
la bonté pour les malheureux, le respect pour les vieillards,
la vénération pour les hommes de science, la haine de
l’oppression, la fermeté devant les États, la détermination de
l’emporter dans les choses du pouvoir, le dévouement à Dieu
pour les choses de la religion. »
Ibn Khaldun (1332-1406)
Peuples et Nations du Monde, « Ibar 6 »
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2. LES SAVOIR-FAIRE
Les objets attestent ici de la riche diversité des savoir-faire berbères. La variété des
réalisations artisanales s’exprime dans le travail du bois, du cuir, de la poterie et
de la vannerie. Dans les objets domestiques du quotidien ou de fête, comme dans
les objets rituels, les décors géométriques dominants sont parfois associés à des
représentations anthropomorphiques.
Savoir-faire, vitrine vannerie et tissage. Musée Berbère, Jardin Majorelle.
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Sacoche, choukara. Rif.
Réchaud, kanoun. Rif.
Bottes d’homme. Aït Ouaouzguite, Siroua.
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Chaire de mosquée, minbar. Anti-Atlas.
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3. LES PARURES
Expression de l’identité tribale et du statut social de la femme qui les porte, elles
sont aussi une forme d’épargne disponible selon les aléas économiques d’une
société paysanne. Elles ont en commun d’être réalisées en argent selon trois
techniques et décors propres à chaque région : moulage, ciselage et filigrane,
puis émaillage, niellage, gravure et sertissages de cabochons de couleur. C’est le
domaine d’artisans bijoutiers remarquables, souvent itinérants. Les colliers sont
composés par les femmes qui associent, selon un mode propre à leur région,
ambre, corail, amazonite et éléments d’argent. Autant de matériaux et de formes
symboliques aux vertus prophylactiques.
Parures, Maroc septentrional et Haut Atlas. Musée Berbère, Jardin Majorelle.
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Parure du Souss.
Parure de tête. Anti-Atlas central.
« La coutume de ces femmes est de porter aux oreilles,
anneaux ou bagues d’argent massif. Certaines d’entre elles
en portent jusqu’à quatre. Elles usent aussi, pour attacher
leurs habillements sur les épaules, de certains anneaux
en forme de boucles d’une grosseur telle qu’ils viennent
à peser une once. Elles portent encore aux doigts et aux
jambes certains cercles d’argent, mais les nobles et les riches
seulement, parce que les pauvres, n’ayant pas le moyen de
s’offrir de si gros bijoux, n’en portent que de fer
ou de cuivre. »
Léon L’Africain (1488-1530)
Description de l’Afrique
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4. L’APPARAT
Du Rif au Sahara, les groupes berbères, sédentaires ou nomades,
manifestent un goût très affirmé pour l’apparat. Vêtements, parures et
accessoires attestent de leur identité. Dans le cadre d’un système très
codifié, tissages, couleurs, armes et bijoux, motifs propres à chaque groupe,
hommes et femmes berbères créent leur « habit de fête ». C’est ainsi que
lors de grands rassemblements – mariages, moussems – ce n’est pas
l’uniformité qui s’offre au regard, mais une chaleureuse et exubérante variété
de silhouettes.
Apparat, silhouettes berbères. Musée Berbère, Jardin Majorelle.
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Femme Aït Atta, Sud-est et homme Zemmour, Moyen Atlas.
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Tapis berbères et femme de Beni Sbih. Musée Berbère, Jardin Majorelle.
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Tambourin, bendir. Sud du Maroc.
Porte de maison et détail de fibules peintes. Anti-Atlas.
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L’équipe scientifique
Salima Naji
Architecte et docteur en anthropologie, Rabat
Romain Simenel
Ethnologue, chercheur à l’institut de recherche et développement, Rabat
Ahmed Skounti
Anthropologue, Institut national des sciences de l’archéologie
et du patrimoine, Rabat
Le Musée Berbère
Architecture-scénographie
Christophe Martin
Muséologie
Björn Dahlström
Reconstitution costumes
Valérie Simonneau avec Sarah Pinson
Audiovisuel
Cyril Métreau
Eclairage
Sébastien Debant
Graphisme
Anthea Pender
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III. LES INFORMATIONS PRATIQUES
Jardin Majorelle et Musée Berbère
Avenue Yacoub El Mansour Rue Yves Saint Laurent
40090 Marrakech – Maroc
Ouvert tous les jours de 8h à 17h30
Accès handicapés pour le Jardin et le Musée
Tarifs
Entrée du Jardin : 40 DH
Entrée du musée : 25 DH
La librairie
La librairie du Musée propose un ensemble d’ouvrages de référence relatifs à la
culture berbère.
Contacts
Jardin Majorelle, Marrakech
Quito Fierro
Responsable de la Communication
Tél. : +212 (0)5 2431 3047
Fax : +212 (0)5 2430 1894
Mobile : +212 (0)6 61 44 21 32
[email protected]
Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Paris
Laetitia Roux
Responsable de la Communication
5, avenue Marceau, 75116 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 31 64 17
Fax : +33 (0)1 47 20 62 13
[email protected]
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IV. LE JARDIN MAJORELLE
Histoire
En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) s’installe dans la médina
de Marrakech (alors sous protectorat français) dont il tombe amoureux.
En 1922, il achète une palmeraie en
bordure de celle de Marrakech et fait
construire sept ans plus tard la Villa
Boussafsaf d’architecture classique
marocaine. Yves Saint Laurent et
Pierre Bergé, qui l’acquièrent en 1980,
la rebaptiseront Villa Oasis.
En 1931, Majorelle fait construire par
l’architecte Paul Sinoir son atelier style
Art déco d’une étonnante modernité. Il
y aménage une habitation au premier
étage et un vaste atelier d’artiste au
rez-dechaussée pour peindre ses
immenses décors.
Amoureux de botanique, il crée son
jardin botanique autour de sa villa,
structuré autour d’un long bassin
central, avec plusieurs ambiances
variées, planté d’une végétation
Vue du Jardin Majorelle © Claire de Virieu.
luxuriante où se nichent des centaines
d’oiseaux. Ce jardin est une oeuvre d’art vivante en mouvement, composé de
plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde
entier : cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers,
cocotiers, bananiers, bambous ... et orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en
céramique, allées, pergolas...
En 1937 l’artiste crée un bleu outremer à la fois intense et clair : le bleu Majorelle,
dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant
qu’il ouvre au public en 1947.
A la suite d’un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en
1962. Le jardin est alors laissé à l’abandon. En 1980, Pierre Bergé et Yves Saint
acquièrent le Jardin pour le sauver d’un projet immobilier et lui redonner vie.
Après le décès d’Yves Saint Laurent en 2008, Pierre Bergé décide de faire don du
Jardin Majorelle à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Le Jardin
accueille plus de 600 000 visiteurs par an, touristes et citoyens marocains ; il est
ouvert tous les jours de l’année et emploie plus de 70 personnes. Le jardin reçoit
gratuitement sur demande les élèves de toutes les écoles du Maroc. Les profits qu’il
dégage soutiennent d’autres projets au Maroc.
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Majorelle, une oasis marocaine
par Madison Cox
Le jardin Majorelle, situé dans l’oasis de Marrakech, dans le désert du sud
marocain, est l’un des jardins les plus enchanteurs, mystiques même, de ce
siècle. Créé en l’espace de quarante ans, l’ensemble, entouré de murs, consiste
en un labyrinthe d’allées qui s’entrecoupent et de niveaux qui s’enchevêtrent, de
bâtiments mauresques et de style Art déco aux couleurs hardies, tout cela dans un
gigantesque et opulent amoncellement de plantes et d’arbres exotiques provenant
des contrées les plus lointaines. Conçu à la fois comme un sanctuaire et comme un
laboratoire par le peintre français Jacques Majorelle, il est unique en son genre et
d’une force rare. […]
Comme Claude Monet, Majorelle fut l’un des plus grands collectionneurs de
végétaux de son époque et son jardin lui servit de toile de fond pour
ses tableaux. Tout comme Monet, toujours à l’affût de nouvelles plantes, Majorelle
finança des expéditions botaniques. Il importa des variétés rares et correspondit
avec d’autres collectionneurs avec des jardins botaniques du monde entier. […]
Vue du Jardin Majorelle © Claire de Virieu.
* Madison Cox : Paysagiste et auteur de plusieurs livres sur les jardins dont Artist’s Gardens et Private
Gardens of Paris. Texte extrait du livre Majorelle, textes de Pierre Bergé et Madison Cox.
Photographies de Claire de Virieu. Imprimerie nationale Editions, Paris, 2007
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Les boutiques du Musée et du Jardin
La boutique du musée propose une très large sélection d’ouvrages consacrés
principalement au Maroc. Toutes les formes d’art liées à ce pays sont représentées
: architecture, arts décoratifs (travail du bois, du plâtre, du zellige...), art des jardins,
bijoux, costumes, photographie... Une importante section est consacrée à la mode
et particulièrement à Yves Saint Laurent qui, avec Pierre Bergé, a restauré et ouvert
au public le Jardin Majorelle.
La boutique est aussi une galerie d’art avec un large choix de photographies
anciennes, d’aquarelles, de dessins, de gravures des 18ème et 19ème siècles. Les
oeuvres ont été sélectionnées par Patrick Martin, qui a dirigé le département des
Livres et Manuscrits de la maison de ventes aux enchères Christie’s pendant 17
ans. Ses critères de choix sont très précis : tout ce qui est montré dans la galerie
doit avoir un lien avec le Maroc, les pays de l’Islam ou l’Afrique. Ainsi, depuis
juillet sont proposées de rares photographies du Maroc des années 20 faites par
le Studio Félix, premier studio de photographies ouvert à Marrakech. Un autre
choix s’imposait dans cette boutique du musée : des gravures 18ème de fleurs
et d’oiseaux du Maroc, par Wolfgang Knorr et Jean Michel Seligman, coloriées
à l’époque. Quelques rares dessins de médinas et de paysages de campagne
d’Adolphe Aze, artiste Français ayant voyagé en Algérie et au Maroc sont également
présentés dans cet espace.
Lorsque Pierre Bergé décide d’ouvrir en 2001 la boutique du Jardin Majorelle, son
objectif est de proposer aux visiteurs des produits de l’artisanat marocain de très
haute qualité ainsi que des objets dans l’esprit des créations d’Yves Saint Laurent.
C’est tout naturellement qu’il confie la
direction artistique de la boutique du Jardin
Majorelle à Bernard Sanz en 2005. Riche de
trente années d’expérience dans le monde
de la mode masculine (Hermès, Yves Saint
Laurent, Balmain), Bernard possède en outre
une très bonne connaissance de l’artisanat
marocain, acquise durant vingt ans d’allerretour réguliers entre Paris et le Maroc.
Bernard Sanz vit aujourd’hui à Marrakech
où il se consacre entièrement à la boutique
du Jardin Majorelle. Passionné par le travail
des brodeuses, des artisans du cuir, du bois
et du fer, il est sans arrêt à la recherche des
meilleurs avec lesquels il travaille en direct et
sans intermédiaire. D’une exigence extrême
sur la qualité, il accorde aussi une grande
importance au facteur humain et tisse
ainsi des liens solides avec ces personnes
de talents. Au gré de ses rencontres, il
développe la gamme des produits proposés
à la boutique.
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On y trouve un choix de tuniques en liberty, de vestes brodées, de jetés de canapés
tissés main et brodés, de babouches en soie multicolores, tous réalisés à la main
et par des artisans marocains. Bernard réalise lui-même des bijoux « couture » en y
mélangeant des éléments traditionnels berbère.
Yves Saint Laurent est bien sûr mis à l’honneur avec des produits dérivés où la
couleur est omniprésente, comme les foulards Quatre Saisons, les colliers en coeur,
des coussins brodés, des pochettes et des ceintures en passementerie.
Accompagnant la volonté de Pierre Bergé de faire revivre un artisanat traditionnel
de haute qualité, Bernard Sanz a remis au goût du jour les terres cuites réalisées
traditionnellement par les femmes des montagnes du Rif marocain depuis l’époque
phénicienne (6ème siècle avant notre ère). Ainsi, les grands-mères de cette région
se sont remises à la poterie pour pouvoir former leurs petites filles. On trouve à la
boutique une très belle sélection d’objets utilitaires de la vie quotidienne ainsi que
des petits animaux stylisés, jouets que les femmes fabriquaient habituellement
avec le reste de terre pour le plus grand plaisir des enfants. Toujours en matière de
céramique, les magnifiques terres cuites du désert marocain de Tamgrout proposent
un large choix de pièces de forme.
La boutique accueille les visiteurs du Jardin Majorelle tout au long de l’année aux
jours et horaires d’ouvertures du Jardin.
Le Café Majorelle
Dans sa cour marocaine ombragée,
le Café Majorelle accueille les visiteurs
pendant toute la durée d’ouverture du
jardin. On y propose deux sortes de petits
déjeuners (continental ou marocain) et un
déjeuner à la carte (salades et plats chauds).
On peut à toute heure savourer boissons
fraîches et thé à la menthe. C’est le lieu idéal
pour savourer un moment de plénitude sous
les arbres et les bougainvillées blancs de la
terrasse ou bien à l’intérieur dans les salons
marocains de style bildi avec une cheminée
qui réchauffe durant l’hiver.
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V. LA FONDATION PIERRE BERGÉ - YVES SAINT LAURENT
La Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, qui a vu le jour en 2002, est
l’aboutissement de quarante années de création. Elle retrace la mode créée par
Yves Saint Laurent, une mode qui révèle les ressorts de la société. En se servant
des codes masculins, il apporta aux femmes la sécurité, l’audace tout en préservant
leur féminité. Ces vêtements font partie de l’histoire du XXème siècle. Ils ont
accompagné l’émancipation des femmes dans tous les domaines, privés, sociaux,
politiques.
Aujourd’hui, la Fondation transforme ces souvenirs en projets, poursuivant cette
aventure commencée il y a longtemps.
Reconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002,
la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a pour vocation :
• La conservation des 5 000 vêtements et 15 000 accessoires haute couture, et
des 35 000 dessins et objets divers qui témoignent de la création d’Yves Saint
Laurent
• L’organisation d’expositions de mode, peinture, photographie, dessin etc.
• Le soutien d’actions culturelles, artistiques et éducatives
En 2010, la Fondation a reçu dans son patrimoine le Jardin Majorelle de Marrakech
au Maroc, sauvé en 1980 par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, et qui accueillera
en 2011 le Musée Berbère.
5 avenue Marceau F-75116 Paris
tél. +33 1 44 31 64 00
www.fondation-pb-ysl.net
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Prochaines expositions à la Fondation
Costumes de Kabuki, collection Shochiku (titre provisoire)
du 7 mars au 15 juillet 2012
Du côté de chez Jacques-Emile Blanche (titre provisoire)
du 10 octobre 2012 au 27 janvier 2013
Expositions à la Fondation
Gisèle Freund, L’Oeil frontière, Paris 1933-1940, 2011
Saint Laurent rive gauche, La révolution de la mode, 2011
David Hockney : Fleurs fraîches, 2010
Vanité. Mort, que me veux-tu ?, 2010
Les derniers Maharajas, 2010
Le costume populaire russe, 2009
Jean-Michel Frank, un décorateur dans le Paris des années 30, 2009
David Seidner Photographies, 2008 / 2009
Une Passion marocaine Caftans, Broderies, Bijoux, 2008
Yves Saint Laurent Théâtre, Cinéma, Music-hall, Ballet, 2007 / 2008
Yves Saint Laurent Nan Kempner, une américaine à Paris, 2007
Yves Saint Laurent Voyages Extraordinaires, 2006 / 2007
André Ostier Photographies, 2006
Yves Saint Laurent Smoking Forever, 2005 / 2006
Robert Wilson Les Fables de La Fontaine, 2004 / 2005
Yves Saint Laurent Dialogue avec l’art, 2004
Itinérance de la rétrospective Yves Saint Laurent, Petit Palais, 2010
Espagne
Fondation MAPFRE, Madrid, du 5 octobre 2011 au 8 janvier 2012
Etats-Unis
The Denver Art Museum, Denver, du 25 mars au 7 juillet 2012
5 avenue Marceau F-75116 Paris
tél. +33 1 44 31 64 00
www.fondation-pb-ysl.net
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Autres expositions à l’étranger
Maroc
Yves Saint Laurent et le Maroc, Jardin Majorelle
Marrakech, du 27 november 2010 au 18 mars 2011
Yves Saint Laurent et le Maroc, Villa des Arts, Fondation ONA
Casablanca, du 15 Avril au 17 juillet 2011
Brésil
Viagens Extraordinarias, Centro Cultural de Brasil
Rio, 2009
Etats-Unis
Yves Saint Laurent Style, de Young Museum
San Francisco, 2008 - 2009
Canada
Yves Saint Laurent Style, Museum of Fine Arts
Montréal, 2008
Espagne
Dialogo con el Arte, Fondation Caixa Galicia
La Coruña, 2008
Mécénat
Festival d’Automne à Paris
Palais de Tokyo : Modules Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
Musée du quai Branly
Nuit Blanche 2010
Amis de Jean Cocteau
Prix Jean Giono
Médiathèque Musicale Mahler
Institut Français de la Mode
Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode
5 avenue Marceau F-75116 Paris
tél. +33 1 44 31 64 00
www.fondation-pb-ysl.net
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