Musée BerBère - Fondation Pierre Bergé
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Musée BerBère - Fondation Pierre Bergé
Porte de maison, Anti-Atlas (détail), Musée Berbère, Jardin Majorelle, Marrakech. Musée BerBère Jardin Majorelle Musée Librairie Café Boutique o u v e rt t o u s l e s j o u r s Hiver : 8h – 17h30 Été : 8h – 18h Le mois de Ramadan : 9h – 17h Rue Yves Saint Laurent, Avenue Yacoub El Mansour, Guéliz, Marrakech Tél : + 212 (0)5 24 31 30 47 www.jardinmajorelle.com DOSSIER DE PRESSE LE MUSÉE BERBÈRE Jardin Majorelle, Marrakech INAUGURATION OFFICIELLE Samedi 3 décembre 2011 à 18h30 Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI Le Jardin Majorelle et Monsieur Pierre Bergé, Président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent ont l’honneur d’annoncer l’inauguration officielle du Musée Berbère en présence de Monsieur Fréderic Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication de la République Française. PRESSE Samedi 3 décembre 2011 de 14h30 à 16h Visite privée du Musée Berbère Rencontre avec Monsieur Pierre Bergé et l’équipe scientifique du Musée SOMMAIRE I. PRÉSENTATION DU PROJET II. LE MUSÉE BERBÈRE 1. INTRODUCTION AU MONDE BERBÈRE 2. LES SAVOIR-FAIRE 3. LES PARURES 4. L’APPARAT III. LES INFORMATIONS PRATIQUES IV. LE JARDIN MAJORELLE V. LA FONDATION PIERRE BERGÉ - YVES SAINT LAURENT 1 I. PRÉSENTATION DU PROJET Pour la première fois au Maroc, un musée présentera exclusivement une collection d’objets berbères provenant de diverses régions du Maroc, du Rif jusqu’au Sahara. L’équipe scientifique qui a accompagné la conception du musée est composée de : Salima Naji, architecte et docteur en anthropologie à Rabat ; Romain Simenel, ethnologue, chercheur à l’Institut de recherche et de développement à Rabat ; Ahmed Skounti, anthropologue à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine à Rabat. La rénovation du Musée ainsi que la scénographie ont été réalisées par Christophe Martin, architecte français, qui a aussi conçu la présentation de l’exposition Yves Saint Laurent et le Maroc*, vue par plus de 65 000 visiteurs. À ses côtés, Björn Dahlström, muséologue français, a conçu le projet muséal. Au cœur du Jardin Majorelle, l’ancien musée d’art islamique a été entièrement rénové pour devenir le Musée Berbère et abriter cette collection d’art berbère dans des conditions de présentation et de conservation conformes aux normes muséographiques internationales. Sur une surface d’exposition de 200 m2, le Musée présente plus de 600 objets, en un panorama exigeant sur la culture berbère au Maroc. Cartes, textes explicatifs – en français, anglais et arabe -, photographies, films d’archives et documents audiovisuels spécifiquement conçus pour le musée accompagnent les visiteurs tout au long du parcours. Quatre salles thématiques 1. Introduction au monde berbère 2. Les savoir-faire (artisanat, objets quotidiens, de fêtes ou cérémoniaux) 3. Les parures (un panorama exhaustif des bijoux berbères du Maroc) 4. L’apparat (costumes et tissages, armes, portes, tapis et instruments de musique berbères) * Exposition Yves Saint Laurent et le Maroc présentée au Jardin Majorelle du 28 novembre 2010 au 15 mars 2011 puis à la Villa des Arts, Fondation ONA, Casablanca du 15 avril 2011 au 15 juillet 2011. 2 LE MUSÉÉ BERBÈRE Depuis mon arrivée à Marrakech en 1966, je n’ai cessé d’être fasciné par la culture et l’art berbères. Au cours des années, j’ai collectionné, admiré cet art qui s’étend sur plusieurs pays à la fois. À juste titre, les Berbères ont toujours été fiers de leur culture qu’ils n’ont cessé de revendiquer malgré les vicissitudes qu’ils rencontraient. À Marrakech, pays berbère, dans le Jardin Majorelle créé par un artiste qui a peint tant de scènes, d’hommes et de femmes berbères, c’est naturellement que l’idée de ce Musée s’est imposée. C’est avec plaisir et fierté que nous l’ouvrons au public pour lui faire partager notre enthousiasme et l’emmener sur les traces d’une culture toujours vivante. Pierre Bergé Jacques Majorelle, Femme Berbère, Marrakech, 1921. 3 1. INTRODUCTION AU MONDE BERBÈRE Les Imazighen (singulier Amazigh) ou Berbères sont les habitants de l’Afrique du Nord dont ils forment le fondement. Objet de mythes, de légendes et d’histoires, leur origine remonte aux Proto-méditerranéens d’il y a plus de 9000 ans. Ce qui fait leur unité, c’est avant tout leur langue et leur diversité culturelle, qu’ils ont entretenues, à l’image de leur terre, à la fois africaine et méditerranéenne. Au Maroc, ils offrent cette même caractéristique, reflet d’une nature diverse et d’une longue histoire tumultueuse. En contact avec les peuples de la Méditerranée, les Berbères créent des royaumes auxquels échappe souvent un large territoire où s’organisent parallèlement des communautés tribales puissantes, démocratiques et belliqueuses. Ces deux aspects de l’organisation sociopolitique ont marqué l’histoire récente, deux fois millénaire, du pays. À l’inverse des royaumes antiques, païens et méditerranéens, et des premières principautés hétérodoxes, les empires berbères sont musulmans et continentaux. Le judaïsme se maintient et l’islam sunnite, majoritaire, prend progressivement une coloration berbère, avec ses confréries, ses zaouïas, ses marabouts et ses rites. La culture berbère trouve ses origines dans la lointaine protohistoire du Maroc. Elle se voit dans le lien indéfectible à la terre, le sens de la communauté, le rapport au sacré, la commensalité et l’hospitalité. Elle accueillera diverses influences qui forgeront son visage d’aujourd’hui qu’elles soient méditerranéennes, africaines, orientales, européennes ou internationales. Région d’Imilchil, Haut Atlas. 4 Véritable creuset de l’histoire et de la culture du pays, la langue berbère, langue afro-asiatique, a survécu à bien des langues antiques comme le grec, le phénicien, le latin ou l’égyptien. Autrefois écrite, elle est aujourd’hui essentiellement de tradition orale. Elle a fait jusqu’à maintenant l’objet d’une forte érosion mais elle est encore parlée par une bonne partie des Marocains. Véritable signe d’identité, elle cristallise les revendications et déchaîne les passions. La reconnaissance récente de la berbérité du pays semble augurer de la volonté de sa préservation pour les générations futures, y compris son alphabet dit tifinagh, plusieurs fois millénaire. L’exposition s’articule autour de trois sections : (1) les savoir-faire matériels et immatériels qui transforment divers matériaux en objets et ustensiles usuels ou cérémoniaux ; (2) les parures qui présentent une collection de bijoux illustrant les croyances et les savoirs accumulés depuis des millénaires ; (3) l’apparat que donnent à voir les costumes, les armes, les tissages, les portes décorées des demeures. Les objets invitent au voyage à travers l’art berbère des régions rurales du Maroc. Ils témoignent de la riche diversité et de la créativité de cette culture. Ahmed Skounti Anthropologue à l’Institut National des Sciences, de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat. 5 6 Berbère du Moyen Atlas, région de Midelt. « Quant aux vertus morales, on peut citer le respect du voisinage, la protection des hôtes, l’observation des obligations et des engagements pris, la fidélité aux promesses et aux traités, la fermeté dans le malheur, l’indulgence pour les défauts d’autrui, le renoncement à la vengeance, la bonté pour les malheureux, le respect pour les vieillards, la vénération pour les hommes de science, la haine de l’oppression, la fermeté devant les États, la détermination de l’emporter dans les choses du pouvoir, le dévouement à Dieu pour les choses de la religion. » Ibn Khaldun (1332-1406) Peuples et Nations du Monde, « Ibar 6 » 7 2. LES SAVOIR-FAIRE Les objets attestent ici de la riche diversité des savoir-faire berbères. La variété des réalisations artisanales s’exprime dans le travail du bois, du cuir, de la poterie et de la vannerie. Dans les objets domestiques du quotidien ou de fête, comme dans les objets rituels, les décors géométriques dominants sont parfois associés à des représentations anthropomorphiques. Savoir-faire, vitrine vannerie et tissage. Musée Berbère, Jardin Majorelle. 8 Sacoche, choukara. Rif. Réchaud, kanoun. Rif. Bottes d’homme. Aït Ouaouzguite, Siroua. 9 Chaire de mosquée, minbar. Anti-Atlas. 10 3. LES PARURES Expression de l’identité tribale et du statut social de la femme qui les porte, elles sont aussi une forme d’épargne disponible selon les aléas économiques d’une société paysanne. Elles ont en commun d’être réalisées en argent selon trois techniques et décors propres à chaque région : moulage, ciselage et filigrane, puis émaillage, niellage, gravure et sertissages de cabochons de couleur. C’est le domaine d’artisans bijoutiers remarquables, souvent itinérants. Les colliers sont composés par les femmes qui associent, selon un mode propre à leur région, ambre, corail, amazonite et éléments d’argent. Autant de matériaux et de formes symboliques aux vertus prophylactiques. Parures, Maroc septentrional et Haut Atlas. Musée Berbère, Jardin Majorelle. 11 Parure du Souss. Parure de tête. Anti-Atlas central. « La coutume de ces femmes est de porter aux oreilles, anneaux ou bagues d’argent massif. Certaines d’entre elles en portent jusqu’à quatre. Elles usent aussi, pour attacher leurs habillements sur les épaules, de certains anneaux en forme de boucles d’une grosseur telle qu’ils viennent à peser une once. Elles portent encore aux doigts et aux jambes certains cercles d’argent, mais les nobles et les riches seulement, parce que les pauvres, n’ayant pas le moyen de s’offrir de si gros bijoux, n’en portent que de fer ou de cuivre. » Léon L’Africain (1488-1530) Description de l’Afrique 12 4. L’APPARAT Du Rif au Sahara, les groupes berbères, sédentaires ou nomades, manifestent un goût très affirmé pour l’apparat. Vêtements, parures et accessoires attestent de leur identité. Dans le cadre d’un système très codifié, tissages, couleurs, armes et bijoux, motifs propres à chaque groupe, hommes et femmes berbères créent leur « habit de fête ». C’est ainsi que lors de grands rassemblements – mariages, moussems – ce n’est pas l’uniformité qui s’offre au regard, mais une chaleureuse et exubérante variété de silhouettes. Apparat, silhouettes berbères. Musée Berbère, Jardin Majorelle. 13 Femme Aït Atta, Sud-est et homme Zemmour, Moyen Atlas. 14 Tapis berbères et femme de Beni Sbih. Musée Berbère, Jardin Majorelle. 15 Tambourin, bendir. Sud du Maroc. Porte de maison et détail de fibules peintes. Anti-Atlas. 16 L’équipe scientifique Salima Naji Architecte et docteur en anthropologie, Rabat Romain Simenel Ethnologue, chercheur à l’institut de recherche et développement, Rabat Ahmed Skounti Anthropologue, Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, Rabat Le Musée Berbère Architecture-scénographie Christophe Martin Muséologie Björn Dahlström Reconstitution costumes Valérie Simonneau avec Sarah Pinson Audiovisuel Cyril Métreau Eclairage Sébastien Debant Graphisme Anthea Pender 17 III. LES INFORMATIONS PRATIQUES Jardin Majorelle et Musée Berbère Avenue Yacoub El Mansour Rue Yves Saint Laurent 40090 Marrakech – Maroc Ouvert tous les jours de 8h à 17h30 Accès handicapés pour le Jardin et le Musée Tarifs Entrée du Jardin : 40 DH Entrée du musée : 25 DH La librairie La librairie du Musée propose un ensemble d’ouvrages de référence relatifs à la culture berbère. Contacts Jardin Majorelle, Marrakech Quito Fierro Responsable de la Communication Tél. : +212 (0)5 2431 3047 Fax : +212 (0)5 2430 1894 Mobile : +212 (0)6 61 44 21 32 [email protected] Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Paris Laetitia Roux Responsable de la Communication 5, avenue Marceau, 75116 Paris Tél. : +33 (0)1 44 31 64 17 Fax : +33 (0)1 47 20 62 13 [email protected] 18 IV. LE JARDIN MAJORELLE Histoire En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) s’installe dans la médina de Marrakech (alors sous protectorat français) dont il tombe amoureux. En 1922, il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech et fait construire sept ans plus tard la Villa Boussafsaf d’architecture classique marocaine. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, qui l’acquièrent en 1980, la rebaptiseront Villa Oasis. En 1931, Majorelle fait construire par l’architecte Paul Sinoir son atelier style Art déco d’une étonnante modernité. Il y aménage une habitation au premier étage et un vaste atelier d’artiste au rez-dechaussée pour peindre ses immenses décors. Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique autour de sa villa, structuré autour d’un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, planté d’une végétation Vue du Jardin Majorelle © Claire de Virieu. luxuriante où se nichent des centaines d’oiseaux. Ce jardin est une oeuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous ... et orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas... En 1937 l’artiste crée un bleu outremer à la fois intense et clair : le bleu Majorelle, dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu’il ouvre au public en 1947. A la suite d’un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l’abandon. En 1980, Pierre Bergé et Yves Saint acquièrent le Jardin pour le sauver d’un projet immobilier et lui redonner vie. Après le décès d’Yves Saint Laurent en 2008, Pierre Bergé décide de faire don du Jardin Majorelle à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Le Jardin accueille plus de 600 000 visiteurs par an, touristes et citoyens marocains ; il est ouvert tous les jours de l’année et emploie plus de 70 personnes. Le jardin reçoit gratuitement sur demande les élèves de toutes les écoles du Maroc. Les profits qu’il dégage soutiennent d’autres projets au Maroc. 19 Majorelle, une oasis marocaine par Madison Cox Le jardin Majorelle, situé dans l’oasis de Marrakech, dans le désert du sud marocain, est l’un des jardins les plus enchanteurs, mystiques même, de ce siècle. Créé en l’espace de quarante ans, l’ensemble, entouré de murs, consiste en un labyrinthe d’allées qui s’entrecoupent et de niveaux qui s’enchevêtrent, de bâtiments mauresques et de style Art déco aux couleurs hardies, tout cela dans un gigantesque et opulent amoncellement de plantes et d’arbres exotiques provenant des contrées les plus lointaines. Conçu à la fois comme un sanctuaire et comme un laboratoire par le peintre français Jacques Majorelle, il est unique en son genre et d’une force rare. […] Comme Claude Monet, Majorelle fut l’un des plus grands collectionneurs de végétaux de son époque et son jardin lui servit de toile de fond pour ses tableaux. Tout comme Monet, toujours à l’affût de nouvelles plantes, Majorelle finança des expéditions botaniques. Il importa des variétés rares et correspondit avec d’autres collectionneurs avec des jardins botaniques du monde entier. […] Vue du Jardin Majorelle © Claire de Virieu. * Madison Cox : Paysagiste et auteur de plusieurs livres sur les jardins dont Artist’s Gardens et Private Gardens of Paris. Texte extrait du livre Majorelle, textes de Pierre Bergé et Madison Cox. Photographies de Claire de Virieu. Imprimerie nationale Editions, Paris, 2007 20 Les boutiques du Musée et du Jardin La boutique du musée propose une très large sélection d’ouvrages consacrés principalement au Maroc. Toutes les formes d’art liées à ce pays sont représentées : architecture, arts décoratifs (travail du bois, du plâtre, du zellige...), art des jardins, bijoux, costumes, photographie... Une importante section est consacrée à la mode et particulièrement à Yves Saint Laurent qui, avec Pierre Bergé, a restauré et ouvert au public le Jardin Majorelle. La boutique est aussi une galerie d’art avec un large choix de photographies anciennes, d’aquarelles, de dessins, de gravures des 18ème et 19ème siècles. Les oeuvres ont été sélectionnées par Patrick Martin, qui a dirigé le département des Livres et Manuscrits de la maison de ventes aux enchères Christie’s pendant 17 ans. Ses critères de choix sont très précis : tout ce qui est montré dans la galerie doit avoir un lien avec le Maroc, les pays de l’Islam ou l’Afrique. Ainsi, depuis juillet sont proposées de rares photographies du Maroc des années 20 faites par le Studio Félix, premier studio de photographies ouvert à Marrakech. Un autre choix s’imposait dans cette boutique du musée : des gravures 18ème de fleurs et d’oiseaux du Maroc, par Wolfgang Knorr et Jean Michel Seligman, coloriées à l’époque. Quelques rares dessins de médinas et de paysages de campagne d’Adolphe Aze, artiste Français ayant voyagé en Algérie et au Maroc sont également présentés dans cet espace. Lorsque Pierre Bergé décide d’ouvrir en 2001 la boutique du Jardin Majorelle, son objectif est de proposer aux visiteurs des produits de l’artisanat marocain de très haute qualité ainsi que des objets dans l’esprit des créations d’Yves Saint Laurent. C’est tout naturellement qu’il confie la direction artistique de la boutique du Jardin Majorelle à Bernard Sanz en 2005. Riche de trente années d’expérience dans le monde de la mode masculine (Hermès, Yves Saint Laurent, Balmain), Bernard possède en outre une très bonne connaissance de l’artisanat marocain, acquise durant vingt ans d’allerretour réguliers entre Paris et le Maroc. Bernard Sanz vit aujourd’hui à Marrakech où il se consacre entièrement à la boutique du Jardin Majorelle. Passionné par le travail des brodeuses, des artisans du cuir, du bois et du fer, il est sans arrêt à la recherche des meilleurs avec lesquels il travaille en direct et sans intermédiaire. D’une exigence extrême sur la qualité, il accorde aussi une grande importance au facteur humain et tisse ainsi des liens solides avec ces personnes de talents. Au gré de ses rencontres, il développe la gamme des produits proposés à la boutique. 21 On y trouve un choix de tuniques en liberty, de vestes brodées, de jetés de canapés tissés main et brodés, de babouches en soie multicolores, tous réalisés à la main et par des artisans marocains. Bernard réalise lui-même des bijoux « couture » en y mélangeant des éléments traditionnels berbère. Yves Saint Laurent est bien sûr mis à l’honneur avec des produits dérivés où la couleur est omniprésente, comme les foulards Quatre Saisons, les colliers en coeur, des coussins brodés, des pochettes et des ceintures en passementerie. Accompagnant la volonté de Pierre Bergé de faire revivre un artisanat traditionnel de haute qualité, Bernard Sanz a remis au goût du jour les terres cuites réalisées traditionnellement par les femmes des montagnes du Rif marocain depuis l’époque phénicienne (6ème siècle avant notre ère). Ainsi, les grands-mères de cette région se sont remises à la poterie pour pouvoir former leurs petites filles. On trouve à la boutique une très belle sélection d’objets utilitaires de la vie quotidienne ainsi que des petits animaux stylisés, jouets que les femmes fabriquaient habituellement avec le reste de terre pour le plus grand plaisir des enfants. Toujours en matière de céramique, les magnifiques terres cuites du désert marocain de Tamgrout proposent un large choix de pièces de forme. La boutique accueille les visiteurs du Jardin Majorelle tout au long de l’année aux jours et horaires d’ouvertures du Jardin. Le Café Majorelle Dans sa cour marocaine ombragée, le Café Majorelle accueille les visiteurs pendant toute la durée d’ouverture du jardin. On y propose deux sortes de petits déjeuners (continental ou marocain) et un déjeuner à la carte (salades et plats chauds). On peut à toute heure savourer boissons fraîches et thé à la menthe. C’est le lieu idéal pour savourer un moment de plénitude sous les arbres et les bougainvillées blancs de la terrasse ou bien à l’intérieur dans les salons marocains de style bildi avec une cheminée qui réchauffe durant l’hiver. 22 V. LA FONDATION PIERRE BERGÉ - YVES SAINT LAURENT La Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, qui a vu le jour en 2002, est l’aboutissement de quarante années de création. Elle retrace la mode créée par Yves Saint Laurent, une mode qui révèle les ressorts de la société. En se servant des codes masculins, il apporta aux femmes la sécurité, l’audace tout en préservant leur féminité. Ces vêtements font partie de l’histoire du XXème siècle. Ils ont accompagné l’émancipation des femmes dans tous les domaines, privés, sociaux, politiques. Aujourd’hui, la Fondation transforme ces souvenirs en projets, poursuivant cette aventure commencée il y a longtemps. Reconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002, la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a pour vocation : • La conservation des 5 000 vêtements et 15 000 accessoires haute couture, et des 35 000 dessins et objets divers qui témoignent de la création d’Yves Saint Laurent • L’organisation d’expositions de mode, peinture, photographie, dessin etc. • Le soutien d’actions culturelles, artistiques et éducatives En 2010, la Fondation a reçu dans son patrimoine le Jardin Majorelle de Marrakech au Maroc, sauvé en 1980 par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, et qui accueillera en 2011 le Musée Berbère. 5 avenue Marceau F-75116 Paris tél. +33 1 44 31 64 00 www.fondation-pb-ysl.net 23 Prochaines expositions à la Fondation Costumes de Kabuki, collection Shochiku (titre provisoire) du 7 mars au 15 juillet 2012 Du côté de chez Jacques-Emile Blanche (titre provisoire) du 10 octobre 2012 au 27 janvier 2013 Expositions à la Fondation Gisèle Freund, L’Oeil frontière, Paris 1933-1940, 2011 Saint Laurent rive gauche, La révolution de la mode, 2011 David Hockney : Fleurs fraîches, 2010 Vanité. Mort, que me veux-tu ?, 2010 Les derniers Maharajas, 2010 Le costume populaire russe, 2009 Jean-Michel Frank, un décorateur dans le Paris des années 30, 2009 David Seidner Photographies, 2008 / 2009 Une Passion marocaine Caftans, Broderies, Bijoux, 2008 Yves Saint Laurent Théâtre, Cinéma, Music-hall, Ballet, 2007 / 2008 Yves Saint Laurent Nan Kempner, une américaine à Paris, 2007 Yves Saint Laurent Voyages Extraordinaires, 2006 / 2007 André Ostier Photographies, 2006 Yves Saint Laurent Smoking Forever, 2005 / 2006 Robert Wilson Les Fables de La Fontaine, 2004 / 2005 Yves Saint Laurent Dialogue avec l’art, 2004 Itinérance de la rétrospective Yves Saint Laurent, Petit Palais, 2010 Espagne Fondation MAPFRE, Madrid, du 5 octobre 2011 au 8 janvier 2012 Etats-Unis The Denver Art Museum, Denver, du 25 mars au 7 juillet 2012 5 avenue Marceau F-75116 Paris tél. +33 1 44 31 64 00 www.fondation-pb-ysl.net 24 Autres expositions à l’étranger Maroc Yves Saint Laurent et le Maroc, Jardin Majorelle Marrakech, du 27 november 2010 au 18 mars 2011 Yves Saint Laurent et le Maroc, Villa des Arts, Fondation ONA Casablanca, du 15 Avril au 17 juillet 2011 Brésil Viagens Extraordinarias, Centro Cultural de Brasil Rio, 2009 Etats-Unis Yves Saint Laurent Style, de Young Museum San Francisco, 2008 - 2009 Canada Yves Saint Laurent Style, Museum of Fine Arts Montréal, 2008 Espagne Dialogo con el Arte, Fondation Caixa Galicia La Coruña, 2008 Mécénat Festival d’Automne à Paris Palais de Tokyo : Modules Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent Musée du quai Branly Nuit Blanche 2010 Amis de Jean Cocteau Prix Jean Giono Médiathèque Musicale Mahler Institut Français de la Mode Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode 5 avenue Marceau F-75116 Paris tél. +33 1 44 31 64 00 www.fondation-pb-ysl.net 25