Chapitre 17 Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et
Transcription
Chapitre 17 Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et
Chapitre 17 Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et certains troubles des mécanismes immunitaires (Traduction de la p 191) Aperçu du chapitre Les maladies du sang et des organes hématopoïétiques sont classées dans le chapitre 3 d’ICD10-CM. L’anémie est la maladie la plus commune traitée dans le chapitre 3. Elle peut être causée par une perte de sang aiguë ou chronique, par une maladie chronique ou à la suite d’une chimiothérapie. L’anémie par perte aiguë de sang peut arriver après chirurgie ou traumatisme. L’utilisation de la terminologie précise est importante dans la classification des anémies. Une grande variété de codes est associée à l’anémie falciforme : Il est important de distinguer l’anémie falciforme du Sickle-cell trait (drépanocytose latente). D’autres formes de drépanocytose incluent la maladie HbSS et la thalassémie. Les troubles de la coagulation sont un autre type de maladie du sang. Ils affectent la durée de formation et la capacité à former un caillot. Une hypercoagulabilité est aussi possible. Certaines maladies peuvent accroître ou diminuer la production de globules blancs (leucocytes). Ces maladies sont classées selon que leur compte est bas ou élevé. Ce qu’il faut connaître Après l’étude de ce chapitre, vous devez être capable de : Coder les différents types d’anémie. Comprendre quand coder ou ne pas coder les troubles de la coagulation lorsque certains traitements médicamenteux sont utilisés. Faire la distinction entre les différentes pathologies des globules blancs et les différents types de globules blancs. Les termes à connaître Anémie : une pathologie du sang dans laquelle la quantité d’hémoglobine dans les globules rouges est insuffisante ou dans laquelle le volume des globules rouges est insuffisant. 1 Anémie aplasique : une pathologie dans laquelle l’insuffisance en globules rouges est due à une incapacité de la moelle à les produire. Pancytopénie : un type d’anémie aplasique dans laquelle les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes sont tous déficients. Anémie falciforme: maladie héréditaire des globules rouges transmises aux enfants lorsque les parents sont porteurs du trait génétique. Sickle-cell trait (drépanocytose latente): pathologie qui apparaît quand l’enfant reçoit le trait d’un seul parent. Thrombocytopénie : déficience en plaquettes, cellules importantes dans la formation du caillot sanguin. Rappelez-vous Diverses pathologies peuvent être classées comme anémie. Si la terminologie du dossier médical est non spécifique ou prête à confusion, soyez sûre de contrôler le diagnostic avec le médecin. (Traduction de la p192) Introduction Les maladies du sang et des organes hématopoïétiques, dont la moelle osseuse, les tissus lymphatiques, les plaquettes et les facteurs de coagulation, sont classées dans le chapitre 3 d’ICD-10-CM. Le chapitre 3 contient également certaines pathologies concernant le système immunitaire, dont l’immunodéficience excepté le syndrome du virus de l’immunodéficience humaine acquise (HIV). Les maladies néoplasiques, telles que les leucémies, sont classées dans le chapitre 2 d’ICD-10-CM, avec les autres maladies néoplasiques. Les maladies du sang et des organes hématopoïétiques compliquant la grossesse, l’accouchement et le post-partum sont reclassées dans le chapitre 15 d’ICD-10-CM. Par exemple, l’anémie de la grossesse est codée O99.01- et un code complémentaire du chapitre 3 est ajouté pour préciser le type d’anémie. Les troubles hématologiques du fœtus et du nouveau-né sont classés dans le chapitre des pathologies périnatales, chapitre 16 d’ICD-10-CM. Anémie 2 La pathologie que le codeur rencontre le plus souvent dans le chapitre 3 d’ICD-10-CM est l’anémie. L’anémie réfère soit à une réduction de la quantité d’hémoglobine, soit à une réduction du volume des globules rouges, pathologie qui arrive quand l’équilibre entre la perte et la production de globules rouges est rompu. Un déclin de la production peut résulter de différentes causes, dont l’âge, l’hémorragie ou la destruction cellulaire. La classification des anémies requiert une terminologie précise. Quand le diagnostic établi d’anémie n’est qualifié en aucune manière, le codeur doit revoir le dossier médical pour rechercher une information plus complète dans le rapport de laboratoire ou de pathologie ou lors d’une consultation d’hématologie avant que le code d’anémie non spécifiée ne soit attribué. Rappelez-vous cependant que le code d’anémie ne peut pas être assigné sur base de la seule mention du diagnostic ; quand il apparaît qu’un type d’anémie plus précis est présent, le codeur doit vérifier la concordance avec le médecin. Anémie par déficit L’anémie par déficit en fer est classée dans la catégorie D50. Ce type d’anémie peut être dû soit à une perte chronique de sang (D50.0) dans des pathologies comme l’hémorragie gastrointestinale chronique ou dans les ménorragies, soit à une prise alimentaire inadéquate de fer (D50.8). Si la cause n’est pas spécifiée, le code D50.9 est attribué. Notez cependant qu’une anémie par manque de fer secondaire à une perte aiguë de sang est codée D62 Anémie aiguë post-hémorragique, plutôt que dans la catégorie D50. Les autres anémies déficitaires sont codées en fonction du type de déficit, tel que vitamine B12 (catégorie D51), folate (catégorie D52) ou autre déficit nutritionnel (catégorie D53) avec un 4° caractère indiquant le type spécifique de déficit tel que carence alimentaire en folate ou déficience en vitamine B12 par déficit en facteur intrinsèque. De plus, le code D52.1 Anémie par déficit en folate due aux médicaments requiert qu’un code des catégories T36-T50 soit codé, le 5° ou 6° caractère de valeur « 5 » identifiant le médicament. (Traduction de la p 193) Exercice 17.1 Codez les diagnostics et interventions qui suivent. N’attribuez pas les codes de cause externe de morbidité. 1 Anémie hypochrome, microcytaire, avec déficit en fer, de cause inconnue D50.9 3 2 Anémie macrocytaire secondaire à une malabsorption sélective de vit B12, avec protéinurie D51.1 Anémie sur perte de sang aiguë Il est important de distinguer l’anémie par perte de sang chronique de l’anémie par perte de sang aiguë, car ces pathologies sont codées de manière totalement différente dans ICD-10CM. L’anémie par perte de sang aiguë résulte d’une perte de sang soudaine et significative sur une brève période de temps. Ceci peut arriver à la suite d’un traumatisme, tel qu’une lacération ou une rupture de la rate ou un autre traumatisme de viscère abdominal dans lequel aucune perte de sang externe n’est notée. Une anémie par perte de sang aiguë doit être étayée par une documentation évidente de la pathologie telle qu’un dosage d’hémoglobine et/ou d’hématocrite significativement bas. Une anémie par perte de sang aiguë peut survenir à la suite d’une chirurgie sans être nécessairement une complication de la chirurgie et ne devrait pas être codée comme complication postopératoire à moins que le médecin ne le note comme tel. Beaucoup d’interventions chirurgicales, telle que la mise en place d’une prothèse de hanche, comportent habituellement une perte de sang considérable comme évènement attendu au cours de l’intervention. Ceci peut résulter ou non en anémie ; le code d’anémie doit être assigné uniquement si l’anémie est documentée par le médecin. Si, selon le jugement clinique du médecin, la chirurgie comporte une perte de sang attendue et que le médecin ne décrit pas que le patient souffre d’anémie ou de complication de chirurgie, n’assignez pas de code pour la perte de sang. Si les taux sanguins postopératoires sont suffisamment bas pour suggérer une anémie, il est approprié de demander au médecin si le diagnostic d’anémie doit être ajouté. Cependant, le codeur ne peut présumer que la mention d’une perte de sang et/ou d’une transfusion au cours de la chirurgie soit une indication d’une présence d’anémie. La transfusion est parfois réalisée à titre préventif. Quand une anémie postopératoire est documentée sans spécification de perte de sang aiguë, le code par défaut est D64.9 Anémie, non spécifiée. Le code D62 Anémie aiguë post-hémorragique devrait être assigné quand l’anémie postopératoire est due à une perte de sang aiguë. Quand ni la liste des diagnostics établis, ni le dossier médical n’indiquent si la perte de sang est aiguë ou chronique, le code D50.0 Anémie par déficit en fer secondaire à une perte de sang (chronique) devrait être attribué. (Traduction de la p194) Exercice 17.2 4 Codez les diagnostics et interventions qui suivent. N’attribuez pas les codes de cause externe de morbidité. 1 Anémie par perte de sang sur ulcère gastrique chronique D50.0 + K25.4 2 Anémie chronique, secondaire à une perte de sang sur adénomyose D50.0 + N80.0 3 Anémie post-hémorragique sur perte de sang aiguë à la suite d’une perforation d’ulcère duodénal chronique hémorragique D62 + K26.6 Anémie sur pathologie chronique Les patients avec pathologies chroniques présentent souvent une anémie qui peut être la cause d’une admission ou d’un contact avec les services de santé. Le traitement est souvent orienté vers l’anémie et non vers la pathologie sous-jacente. Les codes pour ces types d’anémie sont classés comme suit : Anémie sur pathologie rénale chronique: coder en premier lieu la pathologie rénale chronique sous-jacente (CKD) avec un code de la catégorie N18 pour indiquer le stade de la pathologie chronique, et un code D63.1. Anémie dans les pathologies néoplasiques : coder en premier lieu le néoplasme (C00-D49) responsable de l’anémie et le code D63.0. Le code D63.0 est le code pour anémie dans, due à ou associée à un néoplasme et non le code à utiliser pour l’anémie sur chimiothérapie antinéoplasique qui est un effet secondaire. Anémie sur autre pathologie chronique : codez en premier lieu la pathologie chronique sousjacente suivie du code D63.8. Anémie sur chimiothérapie L’anémie induite pour chimiothérapie antinéoplasique est classée sous le code D64.81 Anémie due à une chimiothérapie antinéoplasique. Ce type d’anémie est rarement un processus hémolytique et pas vraiment un processus aplasique. La chimiothérapie antinéoplasique induit des changements généralement à court terme et habituellement ne diminue pas la cellularité médullaire jusqu’à l’aplasie. Quand l’admission (ou le contact) est justifiée par le traitement de l’anémie, effet secondaire de chimiothérapie, et que le traitement concerne uniquement l’anémie, le code approprié de l’effet secondaire doit être mentionné en premier lieu, suivi des codes appropriés pour l’anémie et le néoplasme. L’anémie sur chimiothérapie ne doit pas être confondue avec l’anémie aplasique due à une chimiothérapie antinéoplasique qui est codée D61.1 Anémie aplasique sur médicament. Une anémie sur médicament pour laquelle le médicament en cause n’est pas précisé est codée selon le type de l’anémie (ou D64.9 si le type d’anémie n’est pas précisé). 5 (Traduction de la p195) Anémie aplasique L’anémie aplasique (D60.- et D61.-) est causée par une incapacité de la moelle à produire des globules rouges. Ce problème peut être congénital, mais habituellement il est idiopathique ou acquis. Ceci peut être dû à une pathologie sous-jacente telle qu’un néoplasme malin ou une infection (par exemple, hépatite virale). Il peut également être causé par une exposition aux rayons, aux produits chimiques ou à des médicaments, et il résulte souvent du traitement d’un cancer. L’anémie due à des médicaments est codée D61.1, anémie aplasique induite par des médicaments. L’anémie aplasique sur infection, rayons, autres agents externes ou toxique est codée D61.2. L’anémie aplasique idiopathique est codée D61.3. Quand le type d’anémie n’est pas spécifié mais qu’elle apparaît être liée à un néoplasme ou au traitement de celui-ci, le médecin doit être interrogé pour voir si le code d’anémie aplasique peut être approprié. La pancytopénie (D61.81) est le type d’anémie aplasique avec une déficience des 3 lignées sanguines. Quand un patient présente une anémie (déficience en globules rouges), une neutropénie (déficience en globules blancs) et une thrombocytopénie (déficience en plaquettes), seul le code de la pancytopénie (D61.81-) doit être assigné. Quand la pancytopénie est induite par des médicaments, ICD-10-CM distingue celle qui est due à une chimiothérapie anticancéreuse (D61.810) de celle induite par d’autres médicaments (D61.811). Le code D61.09 Autre anémie aplasique constitutionnelle est assigné si la pancytopénie est congénitale plutôt que due à une maladie chronique. N’assignez pas un code de la sous-catégorie D61.81 si la pancytopénie est due à ou associée à une anémie aplasique (D61.9), à une infiltration de la moelle osseuse (D61.82), à une aplasie congénitale pure avec atteinte de la lignée rouge (D61.01), due à une leucémie à hairy cell (C91.4-), à la maladie HIV (B20.-), à une anémie leucoérythroblastique (D61.82), à des syndromes myélodysplasiques (D46.-), ou à une maladie myéloproliférative (D47.1). Exercice 17.3 1 Anémie aplasique sur exposition accidentelle au benzène (contact ultérieur) T52.1x1D + D61.2 2 Anémie myélophtisique D61.82 3 Contact initial pour anémie due à une chimiothérapie D64.81 + T45.1x5A 4 Pancytopénie due à un traitement par methotrexate pour arthrite rhumatoïde (contact initial) D61.811 + T45.1x5A + M06.9 (Traduction de la p196) 6 Anémie falciforme et thalassémie Dans le codage des anémies falciformes, il est important de comprendre la différence entre l’anémie falciforme (ou maladie) (D57.0-, D57.1-, D57.2-, D57.4-, D57.8-) et le trait génétique ou drépanocytose latente (D57.3). L’anémie falciforme est une maladie héréditaire des globules rouges ; la maladie est transmise aux enfants quand les 2 parents sont porteurs du trait génétique. La drépanocytose latente apparaît quand l’enfant reçoit le trait d’un seul de ses parents. Les patients avec drépanocytose latente ne développent généralement pas la maladie ; ils sont porteurs du trait. Quand le dossier médical contient à la fois les termes « trait d’anémie falciforme » et « anémie falciforme », seul le code d’anémie falciforme est assigné. Un code de la sous catégorie D57.0, maladie Hb-SS avec crise ou la sous-catégorie D57.21 Anémie falciforme/maladie Hb-C est attribué lorsque des crises vaso-occlusives ou autres sont présentes. Ces sous-catégories sont ensuite subdivisées pour préciser le type de crise, tel que syndrome thoracique aigu (D57.01 ou D57.211) ou séquestration splénique (D57.02 ou D57.212). Si une pathologie telle qu’une embolie cérébro-vasculaire arrive, un code doit être attribué pour indiquer sa présence. Une autre forme de ce type d’anémie est la thalassémie. Des codes spécifiques sont disponibles pour la thalassémie avec crise (D57.41-) ou sans crise (D57.40). Les codes de la sous-catégorie D57.41- ont un 6° caractère permettant de préciser le type de crise. D’autres formes de ces pathologies incluent la maladie Hb-SD et Hb-SE qui sont classées dans la sous-catégorie D57.8. Les codes de la sous-catégorie D57.8 ont un caractère supplémentaire pour préciser la présence d’une crise et du type de crise. La thalassémie est une maladie génétique du sang qui résulte d’un défaut du gène qui contrôle la production d’un certain type d’hémoglobine. Il existe plusieurs formes de thalassémie. Chaque type possède différents sous-types. Le gène défectueux doit être hérité des 2 parents pour qu’un individu développe une thalassémie majeure. La thalassémie mineure survient quand le gène défectueux est hérité d’un seul parent. Les individus présentant cette forme sont porteurs de la maladie mais ne développent habituellement pas de symptôme. ICD-10-CM fournit un code unique pour les différents types de thalassémie, tels que la thalassémie alpha (D56.0), la thalassémie béta (D56.1), la thalassémie béta-delta (D56.2), la thalassémie mineure (D56.3), la thalassémie avec l’hémoglobine E-delta (D56.5) et les thalassémies autres (D56.8). Le code D56.9 Thalassémie non spécifiée, est rapporté quand le type de thalassémie n’est pas identifié. Cependant, le trait thalassémique non autrement spécifié est codé D56.3 Thalassémie mineure. Exercice 17.4 7 Codez les diagnostics et interventions qui suivent. N’attribuez pas les codes de cause externe de morbidité. 1 2 3 4 5 Hémophilie classique D66 Anémie falciforme Hb-SS D57.1 Anémie hémolytique héréditaire sphérocytaire D58.0 Thalassémie D56.9 Crise d’anémie falciforme avec syndrome thoracique aigu D57.01 (Traduction de la p197) Troubles de la coagulation Les troubles de la coagulation sont caractérisés par un temps de coagulation prolongé. Certains sont d’origine congénitale; d’autres sont acquis. Les pathologies de la sous-catégorie D68.31 Troubles hémorragiques dus à des anticoagulants circulants intrinsèques, anticorps ou inhibiteurs résultent de la présence d’anticoagulants circulants dans le sang qui interfèrent avec le processus normal de coagulation. Ces anticoagulants sont habituellement inhérents ou intrinsèques dans le sang, comme d’autres troubles de coagulation. L’hémophilie autoimmune, les inhibiteurs autoimmuns des facteurs de coagulation, ainsi que l’hémophilie secondaire et acquise sont codées D68.311. L’anticoagulant lupique avec trouble hémorragique (LAC), l’inhibiteur du lupus érythémateux disséminé (LED) avec trouble hémorragique et les anticorps antiphospholipides avec troubles hémorragiques sont codés D68.312. Le code D68.318 comprend les troubles hémorragiques dus à l’antithrombine, antiVIIIa, anti-IXa et d’autres anticoagulants intrinsèques circulants, anticorps ou inhibiteurs. Une hémorragie chez un patient traité par coumadine, héparine ou un autre anticoagulant ne veut pas dire que le trouble hémorragique est dû à la présence d’un anticoagulant circulant intrinsèque. Dans cette situation, attribuez le code T45.515- Effet secondaire d’anticoagulant, ou le code T45.525- Effet secondaire de médicament antithrombotique pour indiquer tout effet secondaire du médicament administré, avec le code D68.32 Trouble hémorragique sur anticoagulant circulant extrinsèque. Le code D68.31- n’est pas attribué pour le trouble hémorragique dû à un anticoagulant circulant extrinsèque ; il est attribué uniquement si le médecin documente spécifiquement un trouble hémorragique sur anticoagulant circulant intrinsèque. Une thrombocytopénie induite par l’héparine (D75.82) est un des effets secondaires les plus sévères d’un traitement par héparine. Le traitement par héparine est largement utilisé pour prévenir et traiter les troubles de la coagulation. Chez certaines personnes, l’héparine 8 déclenche une réaction auto-immune avec déficit plaquettaire sévère et trouble de la coagulation sévère. Les états d’hypercoagulabilité font référence à un groupe de troubles acquis ou congénitaux causés par un accroissement du taux de thrombine. Il y a une tendance accrue à la formation de caillot et il peut y avoir un dépôt de fibrine dans les petits vaisseaux. Ces pathologies sont divisées en états primaires ou secondaires d’hypercoagulabilité. Les troubles primaires d’hypercoagulabilité (D68.5-) sont des troubles congénitaux de facteurs anticoagulants spécifiques. Les troubles secondaires d’hypercoagulabilité (D68.6-) sont essentiellement des troubles acquis qui prédisposent à la thrombose au travers de mécanismes complexes et multifactoriels concernant les anomalies du flux sanguin ou des anomalies de la composition du sang ou des parois des vaisseaux. Des exemples de pathologies qui peuvent causer un état d’hypercoagulabilité secondaire sont les néoplasmes malins, la grossesse, les traumatismes, les troubles myéloprolifératifs et le syndrome anticorps antiphospholipides. Un temps de prothrombine prolongé ou d’autres anomalies du profil de coagulation ne doivent pas être codés comme des anomalies de coagulation. Le code R79.1 Profil de coagulation anormal est attribué pour ces résultats de laboratoire anormaux. Cependant, chez un patient traité par dérivés coumariniques, une augmentation du temps de saignement est un résultat attendu et donc le code R79.1 n’est pas attribué. Notez également que les dérivés coumariniques ne sont pas des anticoagulants circulants ; ils induisent l’anticoagulation par d’autres mécanismes. Voici des exemples d’attribution correcte des codes : K26.4 + T45.515A Ulcère duodénal avec hémorragie sur traitement par dérivé coumarinique, 1° contact K29.01 + T45.515D Gastrite aiguë avec hémorragie sur traitement par dérivé coumarinique, contact ultérieur Les cas qui suivent sont des exemples montrant l’attribution des codes : Un homme de 50 ans ayant un traitement par coumadine est admis pour hématémèse secondaire à une gastrite aiguë. Une augmentation du temps de prothrombine est rapportée, secondaire à l’effet du traitement anticoagulant. Le code K29.01 Gastrite aiguë avec hémorragie est attribué ; le code D68.3- n’est pas rapporté car il n’y a pas de troubles hémorragiques identifié. Aucun code n’est attribué pour l’augmentation du temps de saignement car il s’agit d’un effet attendu du traitement par coumadine. Notez de nouveau que les dérivés coumariniques ne sont pas des anticoagulants circulants; ils induisent l’anticoagulation par d’autres mécanismes. Un patient est admis à la suite de plusieurs épisodes d’hématémèse secondaires à un traitement par dérivés coumariniques. Aucune pathologie significative n’est trouvée. Le traitement par dérivé coumarinique est interrompu et aucune récidive d’hémorragie ne survient. Le code K92.0 Hématémèse, avec le code T45.515A Effet secondaire 9 d’anticoagulant, 1° contact, sont attribués pour indiquer que les dérivés coumariniques sont les agents externes responsables, suivi du code K92.0 Hématémèse. Le code D68.3- n’est pas attribué. Figure 17.1 Quatre types majeurs de cellules sanguines Globules blancs neutrophiles Globules blancs éosinophiles Globules blancs basophiles Globules rouges (Traduction de la p199) Pathologies des plaquettes Une thrombocytopénie est un déficit en cellules sanguines qui aident à la formation des caillots. Le purpura post-transfusion est la réponse du receveur qui produit des anticorps antiHPA (human platelet antigen) qui détruit les plaquettes après transfusion de dérivés sanguins provenant d’un donneur anti-HPA positif. Les auto-anticorps détruisent les plaquettes transfusées ainsi que celles du receveur et entrainent une thrombocytopénie sévère chez les femmes HPA-négatives qui ont été immunisées au cours d’une grossesse ou transfusion précédente. Le code D69.51 Purpura post-transfusion est attribué pour ces pathologies rares. Le code D69.59 Autre thrombocytopénie secondaire est attribué pour les thrombocytopénies secondaires causées par une dilution, des médicaments, une circulation extra-corporelle, une transfusion massive de sang, une alloimmunisation plaquettaire et d’autres thrombocytopénies secondaires. Maladies des globules blancs Les globules blancs (leucocytes) jouent un rôle important dans le système immunitaire humain en combattant les infections. Une grande diversité de pathologies peut affecter les globules blancs. Il existe différents types de globules blancs normaux dont les neutrophiles, les lymphocytes, les monocytes, les éosinophiles et les basophiles. Les maladies qui peuvent diminuer la production des globules blancs comprennent les toxicités médicamenteuses, les déficiences en vitamines, les maladies du sang, les infections (maladies virales, tuberculose, typhoïde) ou les anomalies de la moelle osseuse ; la diminution peut être cyclique (variation en sévérité, peut être due à des changements de biorythme). Les 10 anticorps peuvent attaquer les globules blancs à la suite de maladie ou suite à la prise de médicaments stimulant le système immunitaire. Un regroupement des globules blancs arrive dans certaines infections accablantes, dans les bypass cœur-poumon durant la chirurgie cardiaque, et au cours d’hémodialyse. Certaines maladies augmentent la production de globules blancs. Si tous les types de globules blancs sont affectés, on parle de leucocytose. Une leucocytose peut être causée par de l’infection, de l’inflammation, une réaction allergique, un néoplasme, des troubles héréditaires ou d’autres causes, comme par exemple des médicaments de type cortisone (prednisone), lithium et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. D’autres pathologies concernent plus spécifiquement certains types de globules blancs comme la neutrophilie, la lymphocytose et la granulocytose. Le premier critère de classification des maladies des globules blancs est fait sur le comptage de ceux-ci, bas ou élevé. De plus, il existe des codes plus spécifiques selon le type de globules blancs affectés, comme montré dans les exemples qui suivent : Une neutropénie ou un taux bas de neutrophiles (catégorie D70) est subdivisé comme suit : congénital (D70.0), agranulocytose secondaire à une chimiothérapie antinéoplasique (D70.1), autre agranulocytose induite par les médicaments (D70.2), neutropénie due à une infection (D70.3), cyclique (D70.4), autre (D70.8) et non spécifiée (D70.9). Les diminutions des globules blancs (sous-catégorie D72.81-) sont classées comme suit : diminution des lymphocytes ou lymphocytopénie (D72.810) ; autre diminution des globules blancs concernant les basophiles, les éosinophiles, les monocytes ou les plasmocytes (D72.818) ; diminution des globules blancs non spécifiée (D72.819). Les augmentations du taux de globules blancs (sous-catégorie D72.82-) sont classées comme suit : lymphocytose ou augmentation des lymphocytes (D72.820) ; monocytose (D72.821) ; plasmocytose (D72.822) ; réaction leucémoïde incluant les basophiles, lymphocytes, monocytes, myélocytes ou réaction leucémoïde neutrophilique (D72.823) ; basophilie (D72.824) ; bandémie (D72.825) ; augmentation de globules blancs, autre (D72.828) et leucocytose non spécifiée (D72.829). Il est important de rappeler que ces codes ne doivent pas être attribués uniquement sur base des résultats de laboratoire. Le concours du médecin à propos de la signification des résultats de laboratoire devrait être obtenu avant l’attribution de ces codes. (Traduction de la p200) 11 Troubles du système immunitaire Les catégories D80 à D89 classent les différents troubles du système immunitaire, à l’exception des maladies associés à ou dues à l’HIV, qui sont classées à la catégorie B20. Les troubles immunitaires discutés dans ce chapitre comprennent les catégories suivantes : D80 Immunodéficience affectant principalement les anticorps D81 Immunodéficiences combinées D82 Immunodéficience associée à d’autres déficits majeurs D83 Immunodéficience variable commune D84 Autres immunodéficiences D86 Sarcoïdose D89 Autres troubles concernant les mécanismes immunitaires non classés ailleurs. Sarcoïdose La sarcoïdose est une maladie à début progressif dans laquelle des collections anormales de cellules inflammatoires (granulomes) forment des nodules dans différents organes du corps. La sarcoïdose peut asymptomatique ou chronique et son étiologie est inconnue. L’hypothèse actuelle est que chez les individus ayant une susceptibilité génétique, la sarcoïdose est causée par une altération de la réponse immunitaire après exposition à un agent environnemental, infectieux ou professionnel. Les granulomes peuvent apparaître dans les poumons, les ganglions lymphatiques, mais n’importe quel organe peut être affecté. Dans la catégorie D86 Sarcoïdose, ICD-10-CM propose des codes uniques pour les sites les plus communément affectés, comme les poumons (D86.0), les ganglions lymphatiques (D86.1), poumons et ganglions lymphatiques (D86.2), peau (D86.3), méninges (D86.81) ; nerfs crâniens (D86.82) ; l’uvée (D86.83) ; reins et uretères (D86.84) ; myocarde (D86.85) ; articulations (D86.86) ; muscles (D86.87) et d’autres sites incluant le foie (D86.89) ou non spécifiés (D86.9). (Traduction de la p201) Exercice 17.5 Codez les diagnostics qui suivent : 1 Pancytopénie congénitale D61.09 2 Neutropénie cyclique D70.4 3 Thrombocytopénie héréditaire D69.42 4 Anémie, neutropénie, thrombocytopénie (Pancytopenia) D61.818 5 Purpura de sensibilisation auto-érythrocytaire D69.2 6 Déficit immunitaire cellulaire avec thrombocytopénie et eczéma D82.0 7 Sarcoïdose avec atteinte pulmonaire et ganglionnaire D86.2 12 8 Anémie pernicieuse, type Addison D51.0 9 Gastrite aiguë avec hémorragie, exacerbée par un traitement par héparine, contact initial Table : heparin K29.01 + T45.515A 10 Syndrome lymphoprolifératif autoimmun D89.82 13