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Retraites : seules 17% des entreprises
cotisent pour les conjoints de leurs expatriés
Par Jean-Philippe Dubosc
mardi 25 juin 2013 12:23
Lorsqu'ils envoient un salarié en mission à l'étranger, peu d'employeurs français se
soucient de la retraite du conjoint. A peine 17% d'entre eux versent des cotisation à
la retraite de base proposée par la Caisse des Français de l'étranger (CFE) pour le
compte de l'époux ou de l'épouse du collaborateur expatrié, selon le « Baromètre
expatriation » réalisé par le spécialiste de l'information retraite France Retraite.
D'après cette enquête menée auprès de 850 entreprises (dont un peu plus de 100
ont répondu), le ratio chute même à 4% en ce qui concerne les cotisations aux
retraites complémentaires du CRE (régime Arrco) et Ircafex (régime Agirc). «
Sachant que la durée moyenne d'expatriation est de deux ans, l'absence de
cotisations n'est pas anodine. Les conjoints étant très majoritairement des femmes,
elle aggrave les disparités de pension avec les hommes », souligne Denis
Guertault, directeur de l'activité Dirigeants et associé de France Retraite.
Certes, les conjoints ont toujours la possibilité de cotiser directement auprès de la
CFE, mais cela coûte très cher. Surtout, la plupart d'entre eux prennent conscience
qu'ils ne cotisent plus une fois... sur place. Or, les employeurs ont l'obligation
d'informer leurs salariés sur leur prévoyance et leur retraite ainsi que celles de leur
conjoint avant de les envoyer en expatriation. 57% des entreprises se contentent de
précisions dans l'avenant d'expatriation, 22% remettent une brochure à leurs futurs
expatriés, 17% leur offrent les services d'un spécialiste et seulement 4% vont jusqu'à
leur proposer un calcul personnalisé des impacts sur leurs futures retraites.
Il est vrai que les candidats à l'expatriation se soucient peu de leur retraite : ce sujet
arrive au troisième rang des requêtes les plus posées aux DRH (11% des
demandes), derrière le logement et la scolarité des enfants (34%) et la couverture
santé (31%). Ils s'en préoccupent généralement au moment de préparer leur départ
à la retraite. C'est-à-dire... trop tard. 74% des anciens expatriés posent des questions
sur leur retraite « longtemps après » leur retour, 4% « dès leur retour » et 22% «
jamais ».