Télécharger l`intégralité du N°232
Transcription
Télécharger l`intégralité du N°232
COUV 232_Mise en page 1 22/08/12 11:56 Page1 햲 햳 햴 햷 햸 햵 No 232 - Juillet/Août 2012 햶 Projet2_Mise en page 1 23/08/12 10:56 Page1 265Sommaire232_Mise en page 1 24/08/12 09:55 Page1 SOMMAIRE/SOMMARY TUNNELS ORGANE OFFICIEL DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES TUNNELS ET DE L’ESPACE SOUTERRAIN OFFICIAL ORGAN OF THE FRENCH TUNNELLING AND UNDERGROUND SPACE ASSOCIATION Dépôt légal 2 ème semestre 2012 ET ESPACE SOUTERRAIN Revue bimestrielle n° 232 Bi-monthly magazine Juillet/Août 2012 ÉDITORIAL AFTES INFO 267-- ASSOCIATIONS SŒURS /PARTNER ASSOCIATIONS 373-- Prix scientifique ABTUS 2010/2011 268-- ABTUS scientific prize 2010/2011 Didier De Bruyn • Modélisation numérique de la fracturation dans un matériau “soil mix”* Gust Van Lysebetten CHANTIERS / WORKSITES 357-- Réhabilitation de collecteur pluvial ARMCO 3000 & 3250 mm par tubage en profilé PE renforcé acier Rib Loc Numerical modelling of fracturing in soil mix material • Stockage géologique du CO2 : étude hydromécanique de l’étanchéité des puits Anne-Catherine Dieudonné Geological CO2 storage: hydro-mechanical study of shaft sealing Olivier Pouvesle, Eric Vandame Rehabilitation of a rainwater drain using reinforced steel PE profile piping RECOMMANDATION DU GT32 DE L'AFTES RECOMMENDATION OF AFTES' WG32 Recommandation sur la caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques 274 CONGRÈS-CONFÉRENCES /TECHNICAL EVENTS 378-- Ildefonso P. De Matias Jimenez, Jean PIRAUD AGENDA 383-- MetroDuo, a new concept combining express metro and local train Congrès, Colloques, journées d’études TECHNIQUE / TECHNICAL 364-- WTC 2012 Bangkok MetroDuo, un nouveau concept pour combiner métro express et omnibus Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leur auteur. Tous droits de reproduction, traduction, adaptation, totales ou partielles sous quelques formes que ce soit, sont expressément réservés. Articles are signed under the sole responsability of their authors. All reproduction, translation and adaptation of articles (partly or totally) are subject to copyright. © I.F.S. I.F.S. - INNOVATIVE FIRE SYSTEMS 21, rue de Verdum - 57180 TERVILLE Téléphone : +33 (0) 382 53 18 11 innovativefiresystems.com Quelques chantiers réalisés en 2012 : La Défense A14xA86 - paroi moulée et gaines extraction Tunnel de Dullin - chambres de tirage Tunnel de Violay - by pass et sous stations Tunnel immergé de Bjorvika (Norvège) La Défense A14xA86 - niches des panneaux de signalisation Gare RFF des Gobelins joints coupe-feu Tunnel de Bielsa-Arangouet - façades de refuges Technical events TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Recommendation on the characterisation of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks 315 265 266GeostockIdetec_Mise en page 1 23/08/12 11:04 Page1 267Edito_Mise en page 1 23/08/12 11:06 Page3 EDITORIAL “ “ TRADUTTORE, TRADITORE ” LOST IN TRANSLATION? ” R a relecture de la recommandation du GT32 sur la caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques et, surtout, de sa traduction anglaise, aura, comme disait l’humoriste, nécessité un « certain » temps (au moins deux mois…) et un « certain » nombre de correcteurs (au moins dix), mais le résultat devrait être à la hauteur de ces efforts. Certes, traduction n’est pas bijection et même dans un texte de la plus haute importance tel que celui du traité de Lisbonne de 2009 où il est pourtant clairement exprimé que seuls les deux textes français et anglais font foi, on trouve – en cherchant bien – quelques exemples de « discrepancies » (différences, divergences) ! En réalité, la fidélité d’une traduction n’est pas la reprise du « mot à mot » mais du « sens à sens » et un bon traducteur doit absolument comprendre parfaitement les mots du domaine dans lequel écrivent les auteurs. Pas facile ! C’est même là toute la difficulté de relier la lettre à l’esprit. Plus que pour d’autres GT, le texte français du GT32, dans son souci de lever bien des ambiguïtés qui rendent complexe la construction collective d’une approche des risques, comporte beaucoup de termes extrêmement précis et souvent tellement proches l’un de l’autre que leur différenciation en devient très subtile et c’est cette subtilité que doit restituer la traduction. C’est pourquoi notre seule ambition, en publiant une version anglaise de cette Recommandation, est d’aider nos amis lecteurs anglophones ; à titre de réciprocité, nous leur demandons de nous proposer toutes les corrections qu’ils jugent importantes. Un des objectifs de l’AFTES est d’élargir son ouverture vers l’international : cela passe par l’utilisation, sinon par la maîtrise, de la langue de Shakespeare. Nous connaissons les antiennes sur le maintien de la langue française dans plusieurs instances internationales (récemment aux J.O de Londres !), mais nous ne devons pas perdre de vue que la langue anglaise occupe de plus en plus tous les terrains et que nous devons rester « in », c’est-à-dire « dans la course » ! eviewing the GT32 Recommendation on the characterisation of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks – and more particularly, the English translation – required considerable time (at least two months) and a considerable number of proof-readers (at least ten), but the result is expected to be commensurate with this degree of effort. Translation is never word for word, and even in texts as important as the 2009 Treaty of Lisbon – for which it is clearly stated that both the English and French texts are binding – close inspection reveals a number of discrepancies between the two. To be faithful, translation must not be a word-for-word undertaking but rather get the meaning across, and a good translator needs to understand the words used by authors writing about their specialist fields. This is not an easy task, and indeed embodies the difficulty of communicating the spirit as well as the letter. More than for other GT publications, the French text of GT32, in its efforts to remove many ambiguities that make difficult the collective construction of a risk assessment, includes many extremely accurate terms that are often so close to each other that distinguishing them becomes an extremely subtle affair – and it is precisely this subtlety that translation must convey. Our sole aim in publishing an English version of this important Recommendation is to help our English-speaking readers. In return, we invite them to suggest any corrections they deem important. One of the aims of AFTES is to broaden its international scope. Inevitably, this will involve using (if not mastering) the English language. We are all familiar with the mantra that French must be maintained in some international bodies (as we saw recently at the London Olympics), but we cannot lose sight of the fact that English is increasingly gaining ground and we must stay in the race! Bonne lecture et bonne rentrée ! Enjoy this issue as you return from holiday! L Maurice Guillaud, Rédacteur en chef / Editor Directeur de publication : Yann LEBLAIS - Rédacteur en chef : Maurice GUILLAUD - Comité de rédaction : Nicole BAJARD, CETU / Rédactrice du site AFTES - Anne BRISSAUD, Responsable communication NFM Technologies - Didier DE BRUYN, Vice-Président ABTUS - Michel DUCROT, EIFFAGE TP - Pierre DUFFAUT, Ingénieur-conseil - Denis FABRE, professeur CNAM - Bernard FALCONNAT, Administrateur AFTES - Jean-Paul GODARD, Cadre de direction honoraire RATP / Secrétaire ITACUS - Jean-Bernard KAZMIERCZAK, INERIS - Benjamin LECOMTE, VINCI Construction - Alain MERCUSOT, CETU / Secrétaire Général AFTES - Gilles PARADIS, SNCF IGOA Tunnels - Jean PIRAUD, ANTEA - Patrice SALVAUDON, Expert judiciaire - François VALIN, Comité MEP, AFTES - Michèle VARJABEDIAN, XELIS - AFTES - Siège social : AFTES - 15, rue de la Fontaine au Roi - 75011 PARIS - Tél. : +33 (0)1 44 58 27 43 [email protected] - Adhésion : Secrétariat AFTES : Sakina MOHAMED Site Web : www.aftes.asso.fr - SPECIFIQUE - Edition : 33, place Décurel - F 69760 LIMONEST - Maquette : Estelle PORCHET Publicité : Catherine JOLIVET - [email protected] Tél. : 33 (0)4 37 91 69 50 - Télécopie : 33 (0)4 37 91 69 59 - Abonnement : [email protected] M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 267 268_272AftesInfo_Mise en page 1 23/08/12 11:17 Page268 AFTES INFO M Construction du premier tunnel routier du Gothard en 1976 - 1977 / Construction of the first Gothard road tunnel in 1976 - 1977. Dernière minute/Latest news Tramway de Nice A45 Saint-Etienne/Lyon link Feu vert pour la ligne 14 La commission d'enquête publique a donné le feu vert à la construction de la seconde ligne de tramway de Nice. Cette ligne Est-Ouest de 8,6 km comprendra la construction au tunnelier d'un tunnel de 3,6 km sous le Boulevard Grosso et la place Arson dans le centre-ville. Une procédure négociée a été initiée en juin dernier et le contrat n'a pas encore été attribué. L'excavation du tunnel devrait démarrer début 2013 pour une inauguration de la ligne fin 2016. Le coût total du projet est estimé à 450 millions d'euros dont 250 millions pour le tunnel. On April 24 the Ministry of Transportation has issued the tender for the concession of the A45 motorway link between Saint-Etienne and Lyon. This concession includes the construction and operation for a maximum period of 55 years of this 48 km long section which includes 4 tunnels, Bruyères (1100 m), Lavoué (600 m), Crêt Até (1400 m) and Mouille (600 m), and viaducts for a total length of 4.2 km. La commission d'enquête a donné son feu vert à la poursuite du projet de prolongation de la ligne 14 du métro parisien sur une longueur en souterrain de 5,5 km entre St Lazare et Saint-Ouen. Il doit maintenant être approuvé par l'État et la construction pourrait débuter fin 2013, pour un coût total estimé à 1,2 milliard d'euros. Rénovation du tunnel de Neuilly The inquiry commission gave the green light to proceed with the project of extending the Paris metro line 14 over a length of 5.5 kilometers underground between St Lazare and Saint-Ouen. It must now be approved by the State and construction could begin late 2013, for a total cost estimated at 1.2 billion euros. Nice tramway The public inquiry commission has approved the construction of the second tramway line in Nice. This 8.6 km long East-West line will include the construction with a TBM of a 3.6 km long tunnel located downtown under the Boulevard Grosso and Arson Square. A negotiation procedure was initiated last June and the contract has not yet been awarded. Excavation of the tunnel should start early 2013 and the inauguration of the line is expected end 2016. The total project cost is estimated at 450 million euros, including 250 million for the tunnel. L'appel d'offres pour réaliser les travaux de remise à niveau de la sécurité du tunnel de Neuilly sur Seine sur la RN 13 a été publié. Les travaux sur ce tunnel bi-tube de 440 m font partie du programme d'amélioration de la sécurité des tunnels d'Ile de France, comprenant au total 22 ouvrages. Les travaux dans le tunnel de Neuilly concernent le remplacement des équipements électriques et de ventilation, la protection incendie de la structure du tunnel ainsi que la construction de deux nouvelles sorties de secours. Les travaux de rénovation devraient durer 28 mois. Liaison A45 Le ministère des Transports a publié le 24 avril dernier l'appel d'offres pour la concession de la liaison autoroutière A45 entre Saint-Étienne et Lyon. Cette concession comprend la construction et l'exploitation pendant une période maximale de 55 ans de cette section de 48 km incluant les tunnels de Bruyères (1100 m), Lavoué (600 m), Crêt Até (1400 m) et Mouille (600 m), ainsi que des viaducs d'une longueur cumulée de 4,2 km. Appels d'offres pour la ligne rouge La société du GRAND PARIS prévoit de publier prochainement les premiers appels d'offres pour les stations et les tunnels dans le cadre de la première phase du projet de Grand Paris Express. Les appels d'offres concerneront une section de 62 km de tunnels de la ligne rouge entre Le Bourget et Pont de Sèvres via Noisy-Champs et 23 stations. La société du GRAND PARIS a déclaré qu'il s'agirait d'appels d'offres multidisciplinaires pour des équipes combinant des architectes et des bureaux d'études spécialisés en travaux souterrains. Renovation of the Neuilly tunnel The tender for the work to upgrade the safety of the Neuilly-sur-Seine tunnel on the RN 13 has been published. Work on this 440 m-long twin-tube tunnel is part of the program to improve safety of the 22 tunnels of Ile de France. Work in the Neuilly tunnel involves the replacement of electrical and ventilation equipments, fire protection of the tunnel structure and the construction of two new emergency exits. The renovation work is expected to last 28 months. 268 Paris, green light for Line 14 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Grand Paris -Tenders for the red line The Société du Grand Paris plans to publish soon the first tender documents for stations and tunnels under the first phase of the Grand Paris Express project. Tenders will concern a section of the red line between Le Bourget and Pont de Sèvres via Noisy-Champs including 62 km of tunnels and 23 stations. The Société du Grand Paris said tenders would be multidisciplinary and made for teams combining architects and consultants specialized in underground work. 268_272AftesInfo_Mise en page 1 23/08/12 11:17 Page269 AFTES INFO Percement à Saverne L'excavation du premier tube du tunnel de Saverne de 4 km de long situé sur la LGV Est est terminée. Le groupement Dodin Campenon Bernard Construction/ Spie Batignolles TPCI / Vinci Construction Terrassement / Valerian / Strabas / GTM / Bonnard & Gardel / Campenon Bernard Dodin Ingenierie / Alain Spielmann / Antea/ Lassus Paysage et Cegelec a débuté en novembre 2010 les travaux de la section de 106 km entre Baudrecourt et Vendenheim. Le tunnel est creusé avec un tunnelier Herrenknecht qui a progressé à une cadence moyenne de 22,5 m par jour. Breakthrough in Saverne The excavation of the first tube of the 4 km long Saverne tunnel located on the LGV Est (Eastern High Speed Railway Line) is completed. The JV Dodin Campenon Bernard Construction / Spie Batignolles TPCI / Vinci Construction Terrassement / Valerian / Strabas / GTM / Bonnard & Gardel / Campenon Bernard Dodin Ingénierie / Alain Spielmann / Antea / Lassus Paysage and Cegelec began in November 2010 the work of the 106 km long section between Baudrecourt and Vendenheim. The tunnel is excavated with a Herrenknecht TBM which progressed at an average rate of 22.5 m per day. Appel d'offres pour le métro de Rennes La société en charge du métro de Rennes, SEMTCAR, a publié un appel d'offres pour la construction de la section forée de la ligne B du métro. Ce lot comprend l'excavation au tunnelier d'un tunnel mono tube de 7,7 km de long avec un diamètre d'environ 9 m, creusé à une profondeur comprise entre 9 et 20 m entre le puits d'accès sur le site de La Courrouze et le puits de sortie sur le boulevard de Vitré. Neuf stations seront creusées sur cette section forée. Les négociations avec les entrepreneurs potentiels débuteront début 2013 et les offres finales devraient être présentées à l'été 2013. L'excavation au tunnelier devrait débuter en 2015. SEMTCAR publiera d'autres appels d'offres pour : une section en tranchée couverte et des stations au Sud-Ouest (1 lot), une section en tranchée couverte et des stations au Nord-Est (1 lot), un viaduc de 2,8 km (1 lot) et la construction de 3 stations en surface (1 lot). Tender for the Rennes metro SEMTCAR, the company in charge of the Rennes metro, has issued a tender for the construction of the tunnel section of the metro line B. This lot includes the excavation with an approx-9m diameter TBM of a 7.7 km long single tube tunnel, dug at a depth of between 9 and 20 m from the access shaft on the La Courrouze site to the exit shaft on the Boulevard de Vitré. Nine stations will be excavated along this section. Negotiations with potential contractors will begin early 2013 and final offers should be presented in summer 2013. The TBM excavation is expected to begin in 2015. SEMTCAR will issue further tenders for: a cut and cover section and stations in the Southwest (1 lot), a cut and cover section and stations in the North East (1 lot), a 2.8 km viaduct (1 lot) and the construction of three on-ground stations (1 lot). International ALLEMAGNE / GERMANY- Statistiques de construction d'ouvrages souterrains / Statistics on the construction of underground structures ouvrages les plus longs seront le tunnel bi-tube de Schindhau sur la B27 (2,3 km) et le tunnel bi-tube de Duttenberg (2 km) sur la A98. Dans le Land de Hesse, plusieurs tunnels sont planifiés sur la A44, dont le tunnel bi-tube de Hirschagen de 4,1 km de long ; la consultation pour les travaux de construction de ce tunnel devrait débuter prochainement. En Bavière, près de 25 km de tunnels routiers sont envisagés, même si les tunnels de la B2 (Starnberg, Oberau, Kramer et Auerberg) ne seront pas construits dans un futur proche car Munich n'a pas été choisie pour accueillir les JO d'hiver de 2018. A Leipzig, plusieurs tunnels et tranchées couvertes pour la «Stadtstrasse» à quatre voies d'une longueur cumulée de 13 km seront nécessaires. Environ 20 km de tunnels ont été ajoutés depuis l'année dernière dans les statistiques qui ne comportaient que 148 km de projets de tunnels routiers et autoroutiers. As every year STUVA, the German research center on underground public transportation, has just published its statistics on the construction and renovation of tunnels. In total 151 km of new railway tunnels are planned. The most important are those of Stuttgart 21 and the new high speed railway line between Stuttgart and Wendlingen / Ulm. In 2011, construction began for several tunnels of the NurembergErfurt line, but not for the 6.8 km long Pegnitz tunnel (4.9 km tunnel and 1.9 km cut-and-cover). With regard to urban transport, the common section of the S-Bahn in Munich should be built between 2013 and 2019. This project includes the construction of a 7.2 km long twin-tube tunnel and an 850 meters cut-and-cover for the lot PFA1/2, and a twin-tube tunnel of 1.9 km plus a 2 x 246 m trench for the lot PFA3. Consultation of contractors for the construction of the stations has already started. Among the major renovation projects of railway tunnels, there is the Kaiser Wilhelm tunnel built in 1874 for which work should begin once the new tunnel will be commissioned. With regard to road and highway tunnels, a total of 167 km of tunnels and cut-and-cover trenches are listed. Among the largest projects there is the crossing of the Elbe River over a length of 13 km on the highway A20 in Schleswig-Holstein. The construction work of this tunnel should last six years for an estimated cost of 907 million Euros. The main tunnel projects are located in BadenWürttemberg for a cumulative total of 49 km; the longest tunnels will be the Schindhau two-tube tunnel on the B27 (2.3 km) and the Duttenberg twin-tube tunnel (2 km) on the A98. In the Hesse Land, several tunnels are planned on the A44, including the 4.1 km long Hirschagen twin-tube tunnel; consultation for the construction of this tunnel should begin soon. In Bavaria, nearly 25 km of road tunnels are planned, although the tunnels on the B2 (Starnberg, Oberau, Kramer and Auerberg) will not be built in the near future because Munich has not been chosen to host the 2018 Winter Olympics. In Leipzig, for the four-lane "Stadtstrasse", several tunnels and cut-and-cover trenches of a total length of 13 km will be needed. Since last year, about 20 km of tunnels have been added in the statistics which included only 148 km of roads and highway tunnel projects. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Comme chaque année la STUVA, le centre de recherche sur les transports en souterrain allemand, vient de publier ses statistiques concernant la construction et la rénovation des tunnels. Au total 151 km de nouveaux tunnels ferroviaires sont en projet. Les plus importants sont celui de Stuttgart 21 et la nouvelle ligne à grande vitesse entre Stuttgart et Wendlingen/Ulm. En 2011, la construction a débuté pour plusieurs tunnels de la ligne Nuremberg-Erfurt, mais pas les travaux du tunnel de Pegnitz de 6,8 km (4,9 km au tunnelier et 1,9 km en tranchée couverte). En ce qui concerne les transports urbains, la section commune du S-Bahn de Munich devrait être construite entre 2013 et 2019. Ce projet comprend la construction d'un tunnel bi-tube de 7,2 km et d'une tranchée couverte de 850 m, dans le lot PFA1/2, ainsi qu'un tunnel bi-tube de 1,9 km et une tranchée de 2 x 246 m, dans le lot PFA 3. La consultation des entreprises pour la construction des stations a déjà démarré. Parmi les principaux projets de rénovation de tunnels ferroviaires, figure celle du tunnel de Kaiser Wilhelm construit en 1874, dont les travaux devraient débuter une fois que le nouveau tunnel sera mis en service. En ce qui concerne les tunnels routiers et autoroutiers, au total 167 km de tunnels et de tranchées couvertes sont répertoriés. Parmi les projets les plus importants figure la traversée de l'Elbe sur une longueur de 13 km sur l'autoroute A20 dans le Schleswig-Holstein. Les travaux de construction de ce tunnel devraient durer 6 ans pour un coût estimé à 907 millions d'euros. Les principaux projets de tunnels sont situés en BadeWurttemberg pour un total cumulé de 49 km; les 269 268_272AftesInfo_Mise en page 1 23/08/12 11:17 Page270 AFTES INFO M ITALIE / ITALY- ALLEMAGNE / GERMANY- Analyse coûts/bénéfices du Lyon-Turin / Cost / profit analysis of the Lyon-Torino Percement du XFEL / Breakthrough on the XFEL L'excavation du laboratoire européen de recherche de rayons X (XFEL), comprenant un tunnel de 5,8 km situé dans la région de Hambourg, est terminée. Les travaux, réalisés par le groupement Hochtief / Bilfinger & Berger, avaient débuté en 2010. Ce laboratoire de recherche, qui permettra de générer des rayons X ultracourts, devrait être mis en service en 2015. Le Commissaire Italien aux Transports, M. Mario Virano, a présenté le 26 avril dernier l'analyse coûts/bénéfices de la liaison Lyon-Turin. L'analyse conclut que, si cette ligne est construite, le trafic ferroviaire du fret sera de 39,9 millions de tonnes par an en 2035, contre 15,5 millions dans le cas contraire. De plus, cette nouvelle liaison devrait permettre une augmentation d'environ 2 millions du nombre des passagers. Après la publication de ces résultats, le Ministre italien du Développement, des Infrastructures et des Transports, M. Corrado Passera, a confirmé le soutien total du gouvernement italien au projet Lyon-Turin. The Italian Commissioner for Transport, Mario Virano, submitted on April 26 the cost / profit analysis of the Lyon-Torino project. The analysis concludes that if this line is built, the rail freight traffic will be 39.9 million tons/year in 2035, against 15.5 million in the opposite case. In addition, this new link should lead to an increase of passengers by about 2 million. After the publication of these results, the Italian Minister of Development, Infrastructure and Transport, Corrado Passera, confirmed the full support of the Italian government to the Lyon-Torino project. The excavation of the European X-ray research Laboratory (XFEL), including a 5.8 km tunnel located in the Hamburg area has been completed. The work, carried out by the JV Hochtief / Bilfinger & Berger, began in 2010. This research laboratory, which will generate ultrashort X-rays, should be commissioned in 2015. ROUMANIE / ROMANIA- Avancement sur le métro de Bucarest / Progress on the Bucharest Metro La société en charge du réseau du métro de Bucarest, Metrorex SA, devrait démarrer cet automne la procédure d'appels d'offres pour la construction d'une extension de la ligne 6 du métro. Cette extension de 16 km entre la station 1er Mai et l'aéroport Henri Coanda comprendra 14 stations et son coût est estimé à 1 milliard d'euros. Les travaux devraient durer 5 ans. D'autre part, Metrorex SA a confié au groupement Astaldi / Somet / Tiab, le contrat de construction d'une extension de 1,3 km de la ligne 4 du métro entre Bazilescu, Laminorului et Straulesti. La section en souterrain sera creusée au tunnelier et comprendra deux stations et un dépôt. Les travaux devraient débuter fin 2012 et durer 30 mois. Le montant du contrat est de 164 millions d'euros. Metrorex SA, the company in charge of the subway network in Bucharest, is expected to start this fall the tender procedure for the construction of an extension of the Metro Line 6. This 16 km extension between the station 1st of May and the Henri Coanda airport will include 14 stations and its cost is estimated at 1 billion Euros. Work should last 5 years. Moreover, Metrorex SA awarded to the JV Astaldi / Somet / Tiab the contract to build a 1.3 km extension of the Metro Line 4 between Bazilescu, Laminorului and Straulesti. The underground section, to be excavated by a TBM, will have two stations and a depot. Work should start in late 2012 and last 30 months. The contract amount is 164 million Euros. 270 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 268_272AftesInfo_Mise en page 1 23/08/12 11:17 Page271 AFTES INFO BELGIQUE / BELGIUM- Rénovation du tunnel Léopold II / Renovation of the Leopold II tunnel Le gouvernement de la Région de Bruxelles a donné son feu vert au projet de rénovation du tunnel routier Léopold II à Bruxelles. Ce tunnel mono tube de 2,5 km inauguré en 1986 est le plus long tunnel routier du pays et son trafic est de 65000 véhicules par jour. Selon les conclusions des autorités de transport de la Région, BRUXELLES MOBILITÉ, les travaux concernent la rénovation des installations de vidéo surveillance, ventilation, signalisation, éclairage, détection incendie, radio communication, d'équipements électriques et de contrôle. Ils comprendront également la rénovation des voies de circulation, des sorties et des abris de secours. De plus, de nouveaux abris et extracteurs de fumées seront installés ainsi qu'un nouveau système de détection d'incidents. Le coût total de cette rénovation est estimé à 105 millions d'euros et elle sera réalisée dans le cadre d'un partenariat public-privé comprenant les études, la construction, l'installation, le financement et la maintenance pendant 25 ans. La consultation devrait intervenir l'année prochaine et le démarrage des travaux en 2014 pour 3 ans. The Government of the Brussels Region gave the green light to the renovation project of the Leopold II road tunnel in Brussels. This 2.5 km long single-tube tunnel opened in 1986 is the longest road tunnel in the country and its traffic is 65,000 vehicles per day. According to the conclusions of the Regional transport authorities (Brussels Mobility), the work involves the renovation of video surveillance, ventilation, signage, lighting, fire detection, radio communications, electrical and control systems. They will also include the renovation of roads, exits and emergency shelters. In addition, new shelters, fume extractors and a new incident detection system will be installed. This renovation will cost approximately 105 million Euros and will be performed under a public-private partnership including studies, construction, installation, financing and maintenance over 25 years. The consultation should take place next year; work should begin in 2014 and last three years. BELGIQUE / BELGIUM- Inauguration de Diabolo / Inauguration of Diabolo Le projet ferroviaire Diabolo a été inauguré le 7 juin dernier et sa mise en service a eu lieu le 10 juin. Le projet Diabolo est une connexion ferroviaire souterraine entre l'aéroport de Bruxelles et la ligne Schaerbeck-Malines. La longueur de tunnel est de 2,7 km en direction de Bruxelles et de 2,4 km en direction d'Anvers. Les travaux ont été réalisés par le groupement Cei-de Meyer / MBG / Wayss & Freytag / Vinci Construction Grands Projets / Smet Tunnelling. The Diabolo railway project was inaugurated on June 7 and commissioning took place on June 10. The Diabolo project is an underground rail link between Brussels Airport and the Schaerbeck-Mechelen line. The tunnel length is 2.7 km towards Brussels and 2.4 km towards Antwerp. The work was carried out by the JV Cei-Meyer / MBG / Wayss & Freytag / Vinci Construction Grands Projets / Smet Tunnelling. RUSSIE / RUSSIA- Accord Andra - Rosatom / Agreement Andra - Rosatom 2011 of the law on radioactive waste management in Russia, Rosatom has initiated the restructuring of the authorities in charge of the management of radioactive waste, with the goal of reaching a perfect control of security in order to better ensure the protection of man and environment. The MoU focuses on exchanges of expertise: Rosatom wishes to rely on the experience and know-how of Andra in the fields of inventory and storage of radioactive waste, technology, security and relations with elected officials and people involved. Andra and Rosatom share the same concerns on reducing the volumes of radioactive waste to be stored; exchanges are also planned on treatment technologies and waste recycling. Andra (National Agency for Radioactive Waste Management) has signed in Moscow a cooperation agreement with Rosatom. Following the vote in July TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012a M L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a signé à Moscou un accord de coopération avec Rosatom. A la suite du vote en juillet 2011 de la loi sur la gestion des déchets radioactifs en Russie, Rosatom a engagé la restructuration des instances chargées de la gestion des déchets radioactifs, avec l’ambition d’une parfaite maîtrise de la sûreté afin de mieux assurer la protection de l’homme et de l’environnement. Le protocole d’accord porte sur des échanges d’expertise : Rosatom souhaite pouvoir s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire de l’Andra en matière d’inventaire et de stockage des déchets radioactifs, dans les domaines technologiques, de la sûreté et des relations avec les élus et les populations concernées. L’Andra et Rosatom partagent les mêmes préoccupations de réduction des volumes de déchets radioactifs à stocker ; des échanges sont également prévus sur les technologies de traitement et de recyclage des déchets. 271 268_272AftesInfo_Mise en page 1 23/08/12 11:17 Page272 AFTES INFO M RUSSIE / RUSSIA- Tunnelier pour Moscou / TBM for Moscow NFM Technologies va fournir un tunnelier à pression de terre de 6,6 m de diamètre pour excaver une section de tunnel bi-tube de 6,2 km entre les stations Khodynskoe Pole et Delovoy Tsentr sur la deuxième ligne circulaire du métro. Ce tunnelier construit pour l'entreprise SMU Engeocom sera livré fin 2012. Le projet fait partie de l'ambitieux programme d'extension du métro comprenant la construction de 70 km de nouvelles lignes. NFM Technologies will supply a 6.6 m-diameter EPB TBM to excavate a 6.2 km-long twin-tube tunnel section between Khodynskoe Pole and Delovoy Tsentr stations on the second metro circle line. This TBM, manufactured for the company SMU Engeocom, will be delivered late 2012. The project is part of the ambitious metro extension scheme which includes the construction of 70 km of new lines. SUISSE / SWITZERLAND- Deuxième tunnel routier au Gothard / Gotthard second road tunnel La Confédération suisse a décidé de construire un deuxième tunnel routier au Gothard. En effet, le tunnel existant de 16,9 km de long reliant les cantons d'Uri et du Tessin, inauguré en 1980, nécessite d'être rénové et les travaux conduiront à sa fermeture pendant une période comprise entre deux ans et demi et trois ans et demi. La Confédération considère qu'à long terme, la construction d'un deuxième tunnel, estimée à 2,3 milliards d'euros y compris les travaux nécessaires à l'exploitation du tunnel actuel jusqu'à l'ouverture du nouveau, est la meilleure solution tant en terme de coût que de sécurité. Entreprise/Business DUCROCQ INGENIERIE PROCESS Fusion Systra - Inexia - Xelis effective / The merger Systra - Inexia - Xelis is effective Département Travaux ferroviaires et souterrains La fusion entre Systra, Inexia, filiale d’ingénierie de la SNCF, et Xelis, filiale d’ingénierie de la RATP, est effective depuis le 1er juillet 2012. Une fusion qui s’est déroulée rapidement, depuis l’annonce de l’accord RATP-SNCF pour la refondation de Systra en octobre 2010. Cette consolidation des expertises des trois entreprises en fait le numéro 1 du marché français de l’ingénierie des transports publics, avec un leadership incontesté dans les domaines de la grande vitesse, de la rénovation de réseaux ferroviaires, du métro automatique et des ouvrages souterrains en milieu urbain complexe. Systra est classée numéro 2 mondial en ingénierie des transports ferroviaires et urbains à l’international. L’intégration des 3 entités a permis de passer d’un CA de Systra de 257,8 M€ en 2010, à 416 M€ en 2011, avec un carnet de commandes record de 807 M€ se répartissant pour moitié en France et moitié à l’international. La marge opérationnelle s’élève à 23,5 M€, soit 5,7 %. Conception et réalisation d’équipements destinés aux travaux de construction d’ouvrages souterrains et de pose de voies The merger between Systra, Inexia (engineering subsidiary of SNCF) and Xelis (engineering subsidiary of RATP) took effect on 1 July 2012: a merger that proceeded quickly since the announcement in October 2010 of the RATPSNCF agreement for the restructuring of Systra. This consolidation of expertise of the three companies makes Systra number one on the French market in public transport engineering, with an undisputed leadership in the areas of high speed, renovation of railway networks, automatic subways and underground structures in complex urban environments. Systra is ranked number 2 worldwide in rail and urban transport engineering. The integration of the three entities allowed to grow from a turnover of 257.8 M € for Systra in 2010 to € 416 million in 2011, with a record order book of € 807 million distributed half in France half internationally. The operating margin amounts to € 23.5 million i-e 5.7%. 272 The Swiss Confederation has decided to build a second road tunnel at the Gotthard. Indeed, the 16.9 km-long existing tunnel connecting the cantons of Uri and Ticino, opened in 1980, needs to be renovated and the work will lead to its closure for a period of between two and a half and three and a half years. The Confederation considers that in the long term, building a second tunnel, estimated at 2.3 billion Euros including the work necessary to operate the existing tunnel until the new one opens, is the best solution in terms of both cost and safety. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Z.A. Ecuires - B.P. 59 62170 Montreuil-sur-mer - France Tél. (33) 03 21 90 02 60 www.ducrocq-ingenierie-process.com 273ArcadisAst_Mise en page 1 23/08/12 11:11 Page1 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:23 Page274 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Recommandation sur la caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques Texte présenté par Gianpino Walter BIANCHI (SEA Consulting) et Jean PIRAUD (ANTEA), animateurs du Groupe de travail GT32-2 Ce document a été réalisé avec la collaboration de : Alain ROBERT (CETU) et Emmanuel EGAL (BRGM) et les contributions de : François BERBET (Bouygues Construction), Lorenzo BRINO (LTF), Gilbert CASTANIER (EDF), Yves CHAMEROIS (SNCF), Daniel COLLOMB (BG Ing. Conseils), Michel DUCROT (Eiffage TP), Elisabeth DEMAS (Coyne & Bellier), Denis FABRE (CNAM), Stefano FUOCO (SWS), Cédric GAILLARD (CETU), Bernard GAUDIN (Egis Tunnels), Jean-Louis GIAFFERI (Expert Géologue), Patrick LACOMBE (SNCF), Hervé LE BISSONNAIS (Terrasol), Nathalie MONIN (LTF), Patrick PIERRON (Géo-CSP), Christian PLINE (Geodata), Jacques ROBERT (Arcadis), Adrien SAITTA (Egis Tunnels), Hubert TOURNERY (Egis Tunnels), Philippe VASKOU (Géostock), Christophe VIBERT (Coyne & Bellier) Sont à remercier pour leur participation à la relecture du document : Andrew BOURGET (Egis Tunnels), Roger COJEAN (Ecole des Mines-ParisTech), Jean-Louis DURVILLE (CGEDD), Attilio EUSEBIO (Geodata), Jean-Bernard KAZMIERCZAK (Ineris), Georg SCHAEREN (Norbert) et Thierry YOU (Géostock) Les réflexions de l’AFTES sur les risques liés au sous-sol ont suscité l’intérêt du Comité Français de Mécanique des Sols et de Géotechnique (CFMS), du Comité Français de Mécanique des Roches (CFMR) et du Comité Français de Géologie de l’Ingénieur et de l’environnement (CFGI). A leur demande, ces trois comités ont été associés à une relecture de la présente recommandation et ont proposé des modifications. Ils considèrent en effet que ce texte, bien que rédigé dans l’optique « ouvrages souterrains », peut être facilement utilisé ou adopté pour d’autres types d’ouvrages fortement conditionnés par les risques liés au sous-sol. Le texte qui suit a été validé par le Comité technique de l’AFTES le 23/07/12. L'AFTES recueillera avec intérêt toute suggestion relative à ce texte. Synthèse 1 - Objet de la Recommandation- . . . . . . . . . . . . . . . . . .277- 4.2 - Conduite générale des études . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .288 1.1 - Constat de la situation actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .277 4.3 - Phase études préliminaires (EP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .289 1.2 - Délimitation du champ de la Recommandation . . . . . . . . . .277 4.4 - Phase avant-projet (AVP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .289 1.3 - Objectifs visés par la Recommandation . . . . . . . . . . . . . . .277 4.5 - Phase projet (PRO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .290 4.6 - Phase assistance au contrat de travaux (ACT) . . . . . . . . . .290 2 - Terminologie- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .278- 4.7 - Cas de la conception / construction ou autres processus de dévolution anticipés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .291 2.1 - Vocabulaire adopté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .278 2.2 - Commentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .279 5 - Bibliographie- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .292- 3 - Méthodologie du management des risques- . . . . . . .281- 6 - Annexes- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .293- Avertissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .281 1 - Correspondance avec les textes existants . . . . . . . . . . . . . . .293 3.1 - Bilan des connaissances et des incertitudes géotechniques .282 2 - Qualité des données et fiabilité des interprétations . . . . . . . .295 3.2 - Appréciation des risques géotechniques . . . . . . . . . . . . . . .283 3 - Elaboration du modèle géologique et représentation graphique des incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .300 3.3 - Traitement du risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .286 4 - Incertitudes et risques hydrogéologiques . . . . . . . . . . . . . . .307 274 4 - Application de l’analyse des risques à chaque phasedu projet- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .287- 5 - Incertitudes et risques liés aux paramètres géotechniques .309 4.1 - Correspondance entre missions d'ingénierie géotechnique et Loi MOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .287 7 - Méthodes de quantification des risques . . . . . . . . . . . . . . . . .312 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 6 - Récapitulation des sources de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . .310 8 - Liste des sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .314 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page275 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Synthèse La présente Recommandation se place dans la continuité des travaux antérieurs de l’AFTES qui s’intéressaient aux problèmes posés par les incertitudes propres aux travaux souterrains : • la Recommandation du GT1 sur la « Caractérisation des massifs rocheux » (2003), • celle du GT32 lui-même, qui avait déjà réfléchi à la « Prise en compte des incertitudes géologiques dans les DCE » (GT32-1 2004), • celle du GT25, consacrée aux bonnes pratiques en matière de maîtrise des coûts et de contractualisation des projets (2007). Elle se justifie par le fait qu’il n’existe pas encore de méthodologie partagée pour caractériser les incertitudes géotechniques, ni pour encadrer les analyses de risques, et parce que les nouveaux types de contrats (conception-construction, PPP, concession…) ont parfois conduit à des dérives et des illusions quant aux modes d’affectation de ces risques. Or l’AFTES est convaincue que les incertitudes et risques géotechniques affectant les projets d’ouvrages souterrains doivent être identifiés, représentés et évalués aussi tôt et objectivement que possible. Pour en maîtriser les effets, les méthodes constructives et leur mode de rémunération doivent être explicités dans le DCE, puis validés par les deux parties avant signature du marché de travaux. Le but de la Recommandation est donc d’inciter tous les acteurs à prévoir à l’avance des moyens nécessaires pour faire face aux évènements géotechniques incertains, afin que leur survenance impacte le moins possible le coût et le délai de réalisation de l’ouvrage. Le terme « géotechnique » est employé ici au sens large et englobe tout ce qui touche à la géologie, l’hydrogéologie et la géotechnique stricto sensu. Il peut être étendu par analogie aux « risques anthropiques » liés aux vieilles fondations, galeries, puits et vestiges divers. De même, les risques induits par les travaux souterrains sur le bâti avoisinant (objet du GT16 de l’AFTES) pourraient relever d’une démarche analogue. Terminologie Pour éviter des malentendus très fréquents, l’AFTES a pris le parti de préconiser l’emploi strict et exclusif de la terminologie qui a été définie au niveau international, en français et en anglais, par deux normes ISO : • ISO 31000 : 2009 (F) – « Management du risque - Principes et lignes directrices ». • ISO : Guide 73 : 2009 (E / F) – « Management du risque - Vocabulaire ». Ce vocabulaire, non spécifique à la géotechnique, est détaillé au chapitre 2 de la Recommandation ; il comprend une quinzaine de termes dont l’acception diffère parfois de ce que chacun croit être le langage courant, mais dont l’emploi permet d’éviter l’introduction de nouvelles définitions, qui ne feraient que rajouter à la confusion. A titre d’exemple, le risque est défini comme l’effet de l’incertitude sur l’atteinte des objectifs ; le niveau (gravité) de ce risque résulte d’une combinaison entre la vraisemblance de l’évènement considéré et ses conséquences. Méthodologie du management des risques L’AFTES considère que l’étude des incertitudes et risques géotechniques est un processus itératif, qui doit être répété à la fin de chaque phase du projet (par exemple EP, AVP, PRO…), avant de passer à la phase suivante. En effet, c’est sur la base de cette étude, et des conclusions qu’en tirera le maître d’ouvrage quant aux risques qu’il veut ou non assumer, que le maître d’œuvre décidera de lancer des reconnaissances complémentaires, de modifier le projet, de changer de méthode d’exécution, etc. Cette démarche suppose impérativement d’avoir fait des reconnaissances géotechniques suffisantes (même en cas de consultation anticipée des entreprises), car on ne peut pas affecter ou partager de manière loyale des risques qui n’auraient pas été correctement caractérisés auparavant. Elle comprend trois séquences successives, qui sont à répéter à chaque phase du projet, et qui sont schématisées sur le logigramme de la Figure 1 (page 281) : - Le bilan des connaissances et incertitudes géotechniques, - L’appréciation des risques qui en découlent, - Le traitement de ces risques. a) Bilan des connaissances et des incertitudes. Cette séquence recouvre en grande partie, en la complétant, l’établissement des cahiers A et B définis dans la première Recommandation du GT32 ; elle comprend quatre étapes : • La compilation des données factuelles, qu’elles aient été acquises spécifiquement pour le projet ou qu’elles proviennent de chantiers antérieurs ou de publications (c’est le cahier A) ; • L’analyse de la fiabilité des données, qui aboutit à retenir ou écarter certaines données pour établir les modèles géologiques et hydrogéologiques, et définir le contexte géotechnique ; cette analyse critique est à effectuer et consigner au début du cahier B ; • la rédaction du Mémoire de synthèse géotechnique (MSG), complété par le Profil en long géotechnique, l’ensemble constituant le cahier B ; • enfin, l’établissement du Registre des incertitudes géotechniques, qui est en quelque sorte le « négatif » du MSG ; ce registre récapitule toutes les inconnues et incertitudes sans analyser leurs conséquences en termes de génie civil ; il constitue le dernier chapitre du MSG. b) Appréciation des risques. Cette séquence peut être enclenchée dès que l’on a une première idée du mode de construction de l’ouvrage, c’est-à-dire une première esquisse du Mémoire de conception (cahier C). Elle se décompose en trois étapes : • L’identification des risques, qui consiste à passer en revue toutes les incertitudes et à imaginer leurs conséquences positives ou négatives sur les conditions de réalisation de l’ouvrage ; cette étape s’appuie sur TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Objet de la recommandation 275 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page276 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M l’expérience d’ouvrages antérieurs dans des terrains analogues, avec recherches bibliographiques et consultation d’experts ; • L’analyse des risques, qui consiste à quantifier au mieux (sinon à qualifier) la vraisemblance des évènements incertains et la gravité de leurs conséquences en terme de coût, délai, sécurité du chantier, impact environnemental... Comme les conséquences d’un évènement peuvent affecter différemment plusieurs objectifs, le niveau de risque qui en résulte varie selon les objectifs et priorités définis par le maître d’ouvrage. Pour illustrer cette analyse, on utilise souvent une matrice à deux entrées (vraisemblance * conséquences) avec des coefficients multiplicateurs. • L’évaluation du risque consiste à comparer les résultats de l’analyse précédente avec les critères d’acceptabilité définis par le maître d’ouvrage ; elle permet de déterminer les risques nécessitant un traitement pour ramener leur gravité à une valeur acceptable. c) Traitement des risques. Cette séquence consiste à réduire l’importance d’un risque, voire à le supprimer en agissant sur un ou plusieurs leviers : réduction de la vraisemblance par de nouvelles reconnaissances, réduction des conséquences par modification du tracé, du profil, des méthodes, etc. Après application de ces mesures, le niveau du risque est à nouveau évalué et comparé aux critères du maître d’ouvrage, et ainsi de suite. Ce processus d’analyse itératif conduit à modifier et compléter à chaque fois le cahier C, notamment si des reconnaissances complémentaires ont été lancées pour tenter de réduire certaines incertitudes. Afin d'assurer la traçabilité des études, il convient d'établir et de tenir à jour un « Registre des risques », dans lequel sont reportées toutes les actions de traitement mises en œuvre avec leurs résultats escomptés. Application de la méthodologie à chaque phase du projet Le chapitre 4 de la Recommandation a pour but d’expliquer comment la méthodologie exposée ci-dessus s’applique à un projet classique régi par la loi MOP, avec consultation des entreprises au stade Projet. On rappelle d’abord la correspondance entre les phases d’études selon la loi MOP et les missions d’ingénierie géotechnique définies par la norme NFP 94-500. Le processus d’étude des risques est ensuite décliné pour chaque phase du projet : a) En phase Etudes préliminaires (EP). Cette phase, qui coïncide avec la mission géotechnique (G11) de la norme, comporte un inventaire et une identification complète des incertitudes et risques du projet, en s’inspirant de l’expérience de travaux antérieurs (c’est un travail d’expertise). Les documents résultants comprennent, outre le Dossier d’études préliminaires prévu par la loi MOP : • une fiche dûment renseignée pour chaque risque identifié, • le Registre des incertitudes et le Registre des risques potentiels pour le chantier, • le programme des actions de traitement à entreprendre, notamment des reconnaissances géologiques, hydrogéologiques et géotechniques. b) En phase Avant-projet (AVP). Cette phase comprend à la fois une Etude géotechnique d’Avant-projet (G12) et une première Etude géotechnique de 276 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 projet (G2), en vue d’une première estimation du coût de l’ouvrage. Le modèle géologique issu des reconnaissances permet de bien identifier les conditions géotechniques qui peuvent être source de risque et les principes généraux pour en limiter les conséquences (adaptation du tracé, du profil en long, lancement d’une galerie de reconnaissance, dispositions constructives plus robustes…). Ces analyses conduisent à remettre à jour le Registre des risques. c) Phase Projet (PRO). Cette phase comprend une actualisation de l’étude géotechnique de projet (G2), en vue d’aboutir à un projet bien défini. Doivent être décidées les investigations à prévoir à l’avancement, les valeurs-seuils associées aux méthodes d’exécution (convergences, tassements, vibrations) et les procédures d’auscultation. Comme il n’y aura plus a priori de reconnaissances nouvelles, le Registre des risques peut être finalisé. Il permettra au maître d’ouvrage de prendre la mesure des risques résiduels, de vérifier leur acceptabilité et d’arrêter sa stratégie définitive de gestion des risques et de la transcrire dans le marché de travaux. d) Phase Assistance au contrat de travaux (ACT). Cette phase consiste notamment à transcrire les dernières versions des documents antérieurs sous la forme des cahiers A, B et C du DCE, et à les compléter par les chapitres ou documents relatifs à la gestion des risques. Conformément au nouveau Fascicule 69 du CCTG (à paraître en 2012), c’est à ce stade que le maître d’œuvre doit rédiger le Plan de management des risques, qui doit notamment définir l’affectation des risques résiduels en accord avec le maître d’ouvrage. Enfin, des recommandations détaillées sont données en annexe 3 sur le processus d’élaboration des coupes géologiques, sur le type de données à y représenter et sur la manière de figurer les incertitudes. Après avoir défini la notion de Modèle géologique en 3D, on présente le contenu des documents successifs à établir, à savoir la Carte d’affleurements et la Carte géologique interprétée, le Schéma géologique de principe, puis la Coupe documentaire et la Coupe interprétative. Enfin, on insiste sur l’importance du Profil en long géotechnique, document récapitulatif qui est l’illustration et le complément indissociable du Mémoire de synthèse géotechnique. Réalésage de la descenderie de St-Martin-la-Porte suite à de grandes convergences. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page277 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 1 - Objet de la recommandation- 1.1 - Constat de la situation actuelle Depuis la fin des années 1990, l’AFTES s’est beaucoup préoccupée de l’incidence des incertitudes géologiques, hydrogéologiques et géotechniques sur les travaux souterrains ; elle a suscité à ce sujet la création de trois groupes de travail : • Le GT1 (Caractérisation des massifs rocheux), qui a défini un mode de description semi-quantitatif des massifs rocheux dans une optique de travaux souterrains ; ses recommandations ont été publiées en 2003 1 [1] ; • Le GT32, qui dans sa première configuration (dite GT32-1) a proposé une méthodologie pour prendre en compte ces incertitudes dans les Dossiers de Consultation des Entreprises (DCE), notamment en instituant les cahiers A, B et C dont le contenu est rappelé au § 4.6 (Recommandations publiées en 2004) [2] ; • Enfin, le GT25 (Maîtrise des risques et contractualisation), qui a examiné tout ce qui pouvait favoriser une bonne maîtrise du coût des projets et a formulé à cette fin un ensemble de recommandations à l’attention de tous les acteurs (texte publié en 2007) [3]. Cependant, il apparaît à l’expérience que la situation reste encore peu satisfaisante pour tout ce qui touche à la caractérisation des incertitudes, imprévus et risques liés au sous-sol : • La représentation graphique de ces incertitudes sur les coupes géologiques est souvent incomplète, ambiguë ou carrément absente ; • Dans les rapports, la description des incertitudes est souvent insuffisante, qu’elles portent sur les propriétés géotechniques (dispersion naturelle), sur la localisation des évènements (passage de failles) ou sur la fréquence des phénomènes aléatoires (traversée de karsts) ; • Souvent, le maître d’œuvre d’un projet d’ouvrage souterrain ne dispose pas en son sein d’une capacité d’ingénierie géotechnique suffisante, alors qu’il s’agit d’une composante indispensable pour mettre au point et gérer un contrat de travaux ; • Il n’y a pas de méthodologie reconnue et univoque pour prendre en compte ces incertitudes dans les rapports dits « Analyse des risques », qui sont devenus courants pour les projets de tunnels et sont même rendus quasiobligatoires par les assureurs internationaux (cf. ITIG, 2006) [9]; • Les nouveaux modes de contractualisation, notamment avec consultation précoce des entreprises, ont fait naître parfois l’illusion que le maître d’ouvrage pourrait ainsi transférer à l’entreprise la plupart des risques du sous-sol, voire alléger l’effort de reconnaissance qui lui incombe. En réalité, il n’en est rien : même en cas de consultation précoce, on ne peut procéder à une analyse sérieuse et à un partage équitable des risques que sur la base d’investigations géotechniques approfondies. Face à ce constat, l’AFTES a réactivé en 2009 le groupe de travail GT32, en vue de définir une méthodologie pour identifier et représenter au mieux les 1.2 - Délimitation du champ de la Recommandation La présente recommandation porte sur les incertitudes et risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques. Si ces trois termes ont été volontairement conservés dans le titre, c’est pour bien souligner que dans un projet de tunnel, l’analyse des risques doit faire appel à des expertises multiples situées au croisement des sciences de la Terre et des sciences physiques (Géologie, Géologie de l’ingénieur, Hydrogéologie, Mécanique des sols, Mécanique des roches…). Cependant, dans le corps du texte, on parlera plus simplement de « risques géotechniques », cet adjectif étant alors employé au sens large qui est le sien dans l’expression anglaise « Geotechnical Engineering », qui recouvre tous les volets liés au sous-sol. Les problèmes posés par les vestiges anthropiques (pieux, puits, galeries et ouvrages anciens…) qui entourent un ouvrage souterrain en projet ou en construction relèvent d’une démarche tout à fait analogue, car ils présentent eux aussi des incertitudes difficiles à lever quant à leur localisation, leur état et leur comportement. L’AFTES considère que les « risques anthropiques » liés à ces vestiges peuvent être traités selon la même méthodologie que celle qui va être proposée pour les risques géotechniques. L’approche de la présente recommandation doit également être appliquée aux incertitudes et risques liés aux avoisinants. Ce terme désigne les ouvrages et immeubles voisins ainsi que leurs fondations ; ces ouvrages, situés dans la Zone d’Influence Géotechnique (ZIG), peuvent soit affecter l’ouvrage à construire (en créant des hétérogénéités ou des reports de charge, par exemple), soit le plus souvent être affectés par lui (tassements ou fissuration du bâti, vibrations…). Cette approche sera complétée dans la Recommandation en cours d’élaboration par le groupe de travail GT16 de l’AFTES (« Effets des tassements et vibrations sur le bâti »). Enfin, la présente recommandation ne traite pas de la gestion contractuelle des risques, ni de leur partage éventuel et de leur rémunération en cours de travaux. Ces aspects sont du ressort du GT25 (« Contractualisation »), qui a été relancé en 2010 et dont les travaux se situent à l’aval du GT32. 1.3 - Objectifs visés par la Recommandation Les incertitudes et risques géotechniques affectant les projets d’ouvrages souterrains doivent être identifiés, représentés et évalués aussi tôt et objectivement que possible. Pour en maîtriser les effets, les méthodes constructives et leur mode de rémunération doivent être explicités dans le DCE, puis validés par les deux parties avant signature du marché de travaux. Le but recherché La recommandation publiée en 2003 (TOS N°177) a remplacé une précédente recommandation, sensiblement plus sommaire, publiée en 1978 (TOS N°28). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 1 incertitudes du sous-sol, puis analyser et traiter les risques qui en découlent pour les projets souterrains. 277 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page278 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M est d’inciter tous les acteurs à prévoir à l’avance des moyens et procédures adaptés pour faire face aux évènements géotechniques incertains, afin que leur survenance impacte le moins possible le coût et le délai de réalisation de l’ouvrage. Pour contribuer à cet objectif, la recommandation du GT32 vise principalement à: • Préciser la terminologie en matière d’incertitudes et de risques liés au sous-sol (objet du chapitre 2) ; • Etablir une méthodologie pour l’étude des risques (chapitre 3) ; • Situer la place de ces analyses de risques dans le déroulement des projets selon les procédures françaises classiques, en particulier celles régies par la loi MOP (Maîtrise d’Ouvrage Publique), depuis les études préliminaires jusqu’à la préparation du DCE (chapitre 4) ; • Faire des propositions en vue d’améliorer certaines pratiques et outils nécessaires comme l’analyse de la fiabilité des reconnaissances, la représentation graphique des incertitudes sur les coupes géologiques, etc. (cf. annexes). Ainsi, les annexes 1 à 7 associées au présent document regroupent un ensemble de préconisations portant sur des points particuliers non traités dans le texte de la Recommandation avec le degré de détail requis. Ces préconisations n’interfèrent pas avec la démarche générale exposée dans le corps du texte, mais doivent être considérées comme des aides ou des outils utiles à sa mise en application. Elles portent sur les points suivants : 1 - Correspondance de la Recommandation du GT32.R2F1 avec les textes existants 2 - Qualité des données et fiabilité des interprétations 3 - Elaboration du modèle géologique et représentation graphique des incertitudes 4 - Incertitudes et risques hydrogéologiques 5 - Incertitudes et risques liés aux paramètres géotechniques 6 - Récapitulation des sources de risque 7 - Méthodes de quantification des risques 2 - Terminologie- 2.1 - Vocabulaire adopté Comme l’ont montré les premières discussions du groupe de travail, chaque ingénieur a une acception particulière de termes tels que : incertitude, aléa, risque, etc. ; chacun leur attribue un sens plus ou moins inspiré du langage courant, tout en étant persuadé que cette acception est comprise par tous de la même manière. Or c’est loin d’être le cas, d’où des malentendus permanents en la matière. Il a donc paru indispensable d'adopter un référentiel très strict et le plus partagé possible. C'est pourquoi il a été convenu de se baser sur les définitions ISO, largement reconnues au niveau international. Le texte de la présente Recommandation utilise donc strictement le vocabulaire défini dans une norme et un guide ISO : • ISO 31000 : 2009(F) – « Management du risque - Principes et lignes directrices » [10]. • ISO : Guide 73 : 2009 (E / F) – « Management du risque - Vocabulaire » [11]. Ci-dessous sont reprises, en italique gras, les définitions des principaux termes empruntés aux documents ISO ; les notes mentionnées en italique maigre appartiennent également à la norme ISO. Il s'agit d'extraits (sans modification, ni commentaire) du texte français de la norme, qui a été également publiée en anglais. Risque : effet de l'incertitude sur l'atteinte des objectifs → Note 1 - Un effet est un écart, positif ou négatif, par rapport à une attente. → Note 5 2 - L'incertitude est l'état, même partiel, de défaut d'information 2 278 concernant la compréhension ou la connaissance d'un événement, de ses conséquences ou de sa vraisemblance. → Note 2 - Les objectifs peuvent avoir différents aspects (par exemple buts financiers, de santé et de sécurité, ou environnementaux) et peuvent concerner différents niveaux (niveau stratégique, niveau d'un projet, d'un produit, d'un processus ou d'un organisme tout entier). → Note 3 - Un risque est souvent caractérisé en référence à des évènements et des conséquences potentiels ou à une combinaison des deux. → Note 4 - Un risque est souvent exprimé en termes de combinaison des conséquences d'un événement (incluant des changements de circonstances) et de sa vraisemblance. Source de risque : tout élément qui, seul ou combiné à d'autres, présente un potentiel intrinsèque d'engendrer un risque. Appréciation du risque : ensemble du processus d'identification du risque et d'évaluation du risque. Identification des risques : processus de recherche, de reconnaissance et de description des risques. → Note 1 - L'identification des risques comprend l'identification des sources de risques, des évènements, de leurs causes et de leurs conséquences potentielles. → Note 2 - L'identification des risques peut faire appel à des données historiques, des analyses théoriques, des avis d'experts et autres personnes compétentes et tenir compte des besoins des parties prenantes. Les numéros de notes figurant dans la norme ISO ont été conservés, même s’il est apparu plus logique d'en modifier l'ordre de présentation. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page279 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Analyse du risque : processus mis en œuvre pour comprendre la nature d'un risque et pour déterminer le niveau de risque. → Note 1 - L'analyse du risque fournit la base de l'évaluation du risque et les décisions relatives au traitement du risque. Niveau de risque : importance d'un risque ou d'une agrégation de risques exprimée en termes de combinaison des conséquences et de leur vraisemblance. Conséquence : effet d'un événement affectant les objectifs. → Note 1 - Un événement peut engendrer une série de conséquences. → Note 2 - Une conséquence peut être certaine ou incertaine et peut avoir des effets positifs ou négatifs sur l'atteinte des objectifs. → Note 3 - Les conséquences peuvent être exprimées de façon qualitative ou quantitative. → Note 4 - Des conséquences initiales peuvent déclencher des réactions en chaîne. Vraisemblance : probabilité que quelque chose se produise. → Note 1 - Dans la terminologie du management du risque, le mot « vraisemblance » est utilisé pour indiquer la possibilité que quelque chose se produise, que cette possibilité soit définie, mesurée ou déterminée de façon objective ou subjective, qualitative ou quantitative, et qu'elle soit décrite au moyen de termes généraux ou mathématiques (telle une probabilité ou une fréquence sur une période donnée). → Note 2 - Le terme anglais « likelihood » (vraisemblance) n'a pas d'équivalent direct dans certaines langues et c'est souvent l'équivalent du terme « probability » (probabilité) qui est utilisé à la place. En anglais cependant le terme « probability » (probabilité) est souvent limité à son interprétation mathématique. Par conséquent, dans la terminologie du management du risque, le terme vraisemblance est utilisé avec l'intention qu'il fasse l'objet d'une interprétation aussi large que celle dont bénéficie le terme « probability » (probabilité) dans de nombreuses langues autres que l'anglais. Évaluation du risque : processus de comparaison des résultats de l'analyse du risque avec les critères de risque afin de déterminer si le risque et/ou son importance sont acceptables ou tolérables. → Note 1 - L'évaluation du risque aide à la prise de décision relative au traitement du risque. Critères de risque : termes de référence vis à vis desquels l'importance du risque est évaluée. → Note 1 - Les critères de risques sont fondés sur des objectifs de l'organisme ainsi que sur le contexte externe et interne. → Note 2 - Les critères de risques peuvent être issus de normes, de lois, de politiques, et d'autres exigences. Traitement du risque : processus destiné à modifier un risque. → Note 1 - Le traitement du risque peut inclure : - un refus du risque en décidant de ne pas démarrer ou poursuivre l'activité porteuse du risque ; - l'élimination de la source du risque ; - une modification de la vraisemblance ; - une modification des conséquences ; - un partage du risque avec une ou plusieurs autres parties (incluant des contrats et un financement du risque) ; - un maintien du risque fondé sur un choix argumenté. → Note 2 - Les traitements du risque portant sur les conséquences négatives sont parfois appelées « atténuation du risque », « élimination du risque », « prévention du risque » et « réduction du risque ». Risque résiduel : risque subsistant après le traitement du risque. → Note 1 : Un risque résiduel peut également être appelé « risque pris ». 2.2 - Commentaires 2.2.1 - Exemple de risque : cas d’un tunnelier en roche dure Les définitions listées au § 2.1 ci-avant, strictement extraites de la norme ISO 31000, ne sont pas très intuitives et nécessitent une certaine pratique pour devenir familières. Pour aider à l'appropriation de ces termes, un exemple (simplifié) de risque illustrant l'emploi des principaux termes est présenté ci-après. Soit un projet de tunnel à réaliser au moyen d'un tunnelier dans une seule unité géologique constituée d'une roche dure très peu fracturée. La conception du tunnelier repose, pour partie, sur la valeur de la résistance à la compression simple de la matrice rocheuse ; celle-ci est déterminée à partir d'essais de laboratoire effectués sur des échantillons prélevés dans des sondages carottés. La source du risque est une sous-estimation de la valeur de la résistance à la compression simple. L'évènement redouté est l'occurrence d'une ou plusieurs zones de terrain où l'abattage se révèlerait beaucoup plus difficile qu'attendu, en raison d’une valeur de résistance en compression simple sensiblement plus élevée que prévu. Les conséquences de cet évènement par rapport aux attentes sont principalement : ➨ la chute de la cadence d'avancement, ➨ une usure et donc une consommation d'outils plus importantes, ➨ un allongement du délai de réalisation, ➨ un surcoût induit par la surconsommation d'outils et l'allongement du délai. Ces conséquences sont d'autant plus importantes que les zones présentant TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Événement : occurrence ou changement d'un ensemble particulier de circonstances. → Note 1 - Un événement peut être unique ou se reproduire et peut avoir plusieurs causes. → Note 2 - Un événement peut consister en quelque chose qui ne se produit pas. → Note 3 - Un événement peut parfois être qualifié « d'incident » ou « d'accident ». 279 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page280 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M une valeur de résistance à la compression simple plus élevée sont longues et nombreuses et que l'écart entre les valeurs réelles et la valeur de projet est grand. La vraisemblance du risque (probabilité pour que une ou plusieurs zones présentent une valeur de résistance à la compression simple plus élevée que la valeur retenue pour le projet) dépend de plusieurs facteurs : ➨ le nombre et la répartition des sondages carottés le long du projet, ➨ le nombre d'essais effectués (population statistique), ➨ l'homogénéité du matériau constituant l'unité géologique, ➨ la dispersion des valeurs mesurées. La vraisemblance est d'autant plus faible que : ➨ le matériau constituant l'unité géologique concernée présente une grande homogénéité, ➨ les sondages sont nombreux et répartis de manière adéquate sur toute la longueur du projet, ➨ le nombre d'essais est élevé et qu’ils sont bien répartis sur tous les sondages, ➨ la distribution statistique des valeurs mesurées présente une forte homogénéité (courbe de Gauss très serrée). Traitement du risque Lors des phases d'études préliminaires, le niveau de risque est important parce que le contexte géologique n'est que sommairement connu et l'incertitude est très élevée. A ce stade les mesures de traitement consistent en une première campagne de reconnaissance visant à élaborer un modèle géologique sommaire. Lors des phases d'études suivantes et jusqu'à la mise au point du projet, le traitement vise à réduire la vraisemblance du risque en multipliant les sondages et les mesures de résistance. Lors de l'élaboration du contrat de travaux, le traitement du risque consiste par exemple en : ➨ un choix prudent de la fourchette des valeurs de projet pour la résistance à la compression simple : valeur maximale mesurée, moyenne majorée d'un ou deux écarts types, etc. ; ➨ une conception également prudente du tunnelier, qui prendrait en compte une marge supplémentaire par rapport à la valeur maximale de la résistance à la compression simple ; ➨ éventuellement, l'abandon du creusement au tunnelier. 2.2.2 - A propos du terme « Incertitude » Dans les documents ISO, l'incertitude est définie comme étant « … l'état, même partiel, de défaut d'information concernant la compréhension ou la connaissance d'un événement, de ses conséquences ou de sa vraisemblance. » (cf. § 2.1. Définition du Risque, Note 5). Dans la suite de la présente Recommandation, le terme « incertitudes» (au pluriel) est utilisé selon une acception correspondant plutôt au résultat de l'incertitude définie ci-avant, c'est à dire pour désigner des évènements dont les occurrences (nombre et localisation) et/ou les conditions géotechniques associées sont affectées par cet état d'incertitude. 280 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 2.2.3 - Comparaison avec d’autres documents traitant du risque L'annexe 1 présente une comparaison des termes utilisés dans plusieurs documents traitant de la prise en compte des risques : la précédente Recommandation du GT 32-1, le document AFNOR NF X 50-117, le « Code of Practice » de l'ITIG, le manuel RFF pour la maîtrise des risques et les Guidelines ITA/AITES (2004) [7]. Les tableaux d'équivalence présentés dans cette annexe révèlent une assez bonne cohérence entre les divers documents ; cependant, il apparaît que certains termes importants sont parfois utilisés dans des acceptions différentes, ce qui rend nécessaire l'adoption d'une référence unique, d'où le choix fait dans la présente Recommandation de s'en tenir strictement à la terminologie de l'ISO 31000 [Ref. 10 et 11]. En complément, le GT32.R2F1 propose que l'utilisation du terme « gravité », qui n'appartient pas au vocabulaire proposé par l'ISO 31000, soit néanmoins admise pour qualifier l'ampleur des conséquences. 2.2.4 - Recommandation du GT32-1 Du point de vue de la forme, la précédente recommandation du GT32-1 nécessitera d'être corrigée pour être mise en conformité avec la terminologie retenue ici (cf. Annexe 1, § 1). Fortes venues d'eau en galerie (aménagement hydroélectrique du Pont-Ventoux). 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page281 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 3 - Méthodologie du management des risquesAvertissement La méthodologie du management des risques définie ci-après se superpose au processus d’étude de l’ouvrage souterrain considéré, pour constituer une démarche unique de conception intégrant totalement la problématique des risques. Il convient de souligner que la démarche de Management des Risques proposée ici est applicable à toutes les étapes d'un projet, et qu'il s'agit d'un processus itératif à conduire tout au long du déroulement des études. Pour conduire une telle démarche de conception, qui intègre bien l'ensemble des enjeux (géométrie, géotechnique, méthodes de construction, coût, délai, planification et contractualisation, etc.), il faut : ➨ que le « concepteur » en charge des études de conception soit constitué d'une équipe pluridisciplinaire maîtrisant toutes les compétences nécessaires ; ➨ que les études soient menées de manière globale, concomitante et interactive, sans sectorisation des missions ; ➨ que soit appliqué un processus itératif jusqu'à aboutissement des études de conception. Le concepteur doit avoir toujours présent à l’esprit que le massif environnant dans lequel est creusé l’ouvrage est une partie de l’ouvrage lui-même, au même titre que les éléments structuraux d’apport amenés au cours de la construction de l’ouvrage (soutènements, revêtements, etc). De ce fait, pour une géométrie fonctionnelle donnée (section d’intrados d’un profil type par exemple), le choix de la méthode de construction et le dimensionnement de l’ouvrage sont directement et étroitement liés aux caractéristiques géotechniques du massif qui seront rencontrées tout au long du projet. Figure 1 - Logigramme de synthèse de méthodologie de management du risque. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M L’inadaptation éventuelle des méthodes de construction vis-à-vis des conditions géotechniques effectivement rencontrées peut avoir des conséquences extrêmement pénalisantes. C’est la raison essentielle pour laquelle, lors des études d’un projet de tunnel, la partie génie civil ne peut et ne doit jamais être dissociée de la partie géotechnique : les deux sont nécessairement étroitement imbriquées, et ceci dès les études préliminaires. La méthodologie de management des risques géotechniques que l’AFTES recommande d’appliquer aux études comporte trois grandes phases : • L’établissement d’un Bilan des connaissances géologiques, hydrogéologiques et géotechniques (§ 3.1) ; • L’Appréciation des risques géotechniques à partir de la synthèse des données ; cette phase comporte elle-même trois étapes : identification, analyse et évaluation des risques (§ 3.2) ; • Le Traitement des risques géotechniques (§ 3.3). L’ensemble de ces opérations est schématisé sur le logigramme ci-contre (fig. 1). 281 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page282 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M 3.1 - Bilan des connaissances et des incertitudes géotechniques Le bilan des connaissances et des incertitudes géologiques, hydrogéologiques et géotechniques peut être assimilé à la phase de « Présentation des données géotechniques dans le Mémoire de Synthèse», telle que décrite dans la première recommandation du GT32-1 de l’AFTES [2] ; cette phase comporte elle-même quatre étapes : • Présentation des données brutes disponibles ; • Appréciation de leur fiabilité ; • Synthèse et interprétation ; • Récapitulation (« registre ») des incertitudes et notamment des lacunes de connaissance. 3.1.1 - Présentation des données brutes disponibles Au cours de cette première étape, il faut procéder à un recensement aussi exhaustif que possible de toutes les données documentaires, qu'elles soient d'ordre géologique, hydrogéologique et géotechnique, ou qu'elles concernent des chantiers effectués dans des terrains similaires ; s'y ajoutent bien sûr les résultats des investigations spécifiques conduites dans le cadre du projet. Il faut indiquer clairement la nature et la quantité de données disponibles, leur distribution, leur provenance et leur date d’acquisition. Par exemple, la carte des affleurements ainsi que la carte géologique, établies selon les recommandations décrites dans l'annexe 3, font partie intégrante des données brutes à prendre en compte. Pour ce qui concerne les paramètres géotechniques, et en référence à la Recommandation du GT1 de l'AFTES relative à la caractérisation des massifs rocheux, ces données brutes sont en fait les valeurs significatives issues des reconnaissances (par valeurs significatives, on entend les valeurs mesurées par les essais, dont ont été écartées, après justification, les valeurs non représentatives). Le mode de rendu de ces données est important. On privilégiera une présentation sous forme de tableaux et d'histogrammes de valeurs regroupant par exemple les données qui concernent des terrains ou des faciès identiques. D'une manière générale, le nombre total des mesures pour chaque sorte de paramètres doit toujours être mentionné. En sus de la synthèse, la totalité des données brutes doit pouvoir être mise à disposition des intervenants sur le projet, y compris les valeurs classées comme non représentatives. 3.1.2 - Fiabilité des données La deuxième étape consiste à faire une évaluation critique de la qualité des différents types de données disponibles : images de télédétection, observations de terrain, forages, investigations géophysiques, essais en laboratoire et in situ, ouvrages de reconnaissance (puits ou galeries), retours d'expérience d'ouvrages avoisinants, etc. Cette étape est fortement recommandée afin de bien définir la contribution de ces données à l’élaboration du modèle géologique, hydrogéologique et géotechnique. Il convient également d'évaluer 282 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 l'importance des lacunes de connaissance, c'est à dire de « ce qu'on ne connaît pas ». Cette évaluation peut être qualitative, semi-quantitative ou quantitative ; parmi les facteurs à prendre en compte pour évaluer la fiabilité, on peut citer la complexité du contexte géologique local, la nature des reconnaissances ainsi que leur répartition et "densité" spatiale (cf. annexe 2). C’est à cette étape que l’on peut choisir de ne pas retenir certaines données, choix qui doit être dûment justifié, à l’exemple d’un dossier type GBR (Geotechnical Baseline Report). 3.1.3 - Synthèse et interprétation La 3 ème étape consiste, sur la base des connaissances disponibles à ce stade, à établir un modèle géologique, hydrogéologique et géotechnique qui restitue l’idée que se fait le concepteur du contexte géologique et des conditions de réalisation attendues. Ce modèle est destiné à se préciser et s'enrichir au fur et à mesure du développement des reconnaissances. La présentation de ce modèle comporte l’établissement de deux types de documents : • un rapport, où sont exposées les hypothèses que le concepteur considère comme les plus vraisemblables à l'issue de son analyse de toutes les données. Ce rapport doit comporter des chapitres détaillés et distincts sur la Géologie, l’Hydrogéologie et la Géotechnique ; • des documents graphiques : modèles géologique et hydrogéologique et surtout profil en long géotechnique prévisionnel, le tout complété par des coupes transversales autant que nécessaires et, le cas échéant, par une coupe horizontale au niveau du projet. C'est dans ces documents que les incertitudes d'interprétation sont signalées, notamment sur les éléments graphiques (cf. annexe 3). Le profil en long géotechnique prévisionnel présente, conformément à la Recommandation du GT1 de l'AFTES, un découpage de l'ouvrage en tronçons ou sous-ensembles géotechniques réputés homogènes sur toute leur longueur du point de vue des diverses applications au projet : conception, dimensionnement, méthodes de construction, etc. Ce profil en long comporte également des informations concernant la variabilité des paramètres au sein de chaque sous-ensemble, telles que : • la dispersion des paramètres, afin de permettre la mise au point des méthodes (excavation, marinage, soutènement, etc.) ; • les valeurs caractéristiques (au sens du GT1) retenues pour les différentes grandeurs géotechniques. Ces valeurs peuvent être différentes selon la problématique considérée (abattage, soutènement, convergence, tassements, etc.) ; • les fourchettes de variation des principaux paramètres. Dans les cas où les incertitudes géologiques peuvent conduire à des modèles géologiques significativement différents entre eux, il est recommandé de proposer, au droit des zones incertaines, deux profils en long géotechniques prévisionnels correspondant aux deux hypothèses les plus contrastées, la situation réelle pouvant se situer entre les deux. L'étude des risques sera effectuée en parallèle sur les deux profils en long. Si nécessaire, le ou les profil(s) prévisionnel(s) peuvent être complété(s) par des schémas explicatifs jugés utiles pour la bonne compréhension du contexte géologique. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page283 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 3.1.4 - Registre des incertitudes géotechniques La 4 ème étape consiste à récapituler les incertitudes décelées à l'issue de l'opération précédente et à les regrouper dans un « Registre des incertitudes » 3. A titre d'illustration, la liste (non exhaustive) ci-dessous présente les principales incertitudes susceptibles de figurer dans ce registre : ⇒ incertitudes correspondant aux lacunes de connaissance géologiques, hydrogéologiques et géotechniques : elles concernent les zones où le niveau de connaissance est insuffisant pour proposer un modèle fiable ; ⇒ incertitudes portant sur la localisation d'évènements certains, par exemple des contacts entre formations géologiques ou entre faciès différents au sein d'une même formation, zones singulières telles que failles, chevauchement, zones de cisaillement, etc. ; ⇒ incertitudes portant sur les conditions géotechniques (extension, nature et caractéristiques des matériaux constitutifs, hydrogéologie, etc.) associées à des évènements certains et éventuellement sur leur localisation (par exemple des zones singulières bien identifiées par ailleurs : failles, etc.) ; ⇒ incertitudes sur l'occurrence d'évènements incertains (possibles ou probables) bien identifiés, mais dont le nombre, la localisation ou les conditions géotechniques associées ne sont pas connues, par exemple : des zones singulières (failles, etc.), des zones à fortes irruptions d'eau, des karsts ou des filons de quartz, etc. ; ⇒ incertitudes résultant de la dispersion (variabilité) naturelle des propriétés du terrain. Ce Registre des incertitudes se limite à un recensement des incertitudes décelées, sans en analyser les conséquences. Il doit porter sur l'ensemble de la Zone d'Influence Géotechnique (ZIG) qui est spécifique à chaque site et à chaque ouvrage projeté. Cette zone, définie dans la NF P 94-500 [8], correspond au volume de terrain au sein duquel il y a interaction entre l'ouvrage (du fait de sa réalisation ou de son exploitation) et l'environnement (sol, nappe phréatique, ouvrages et bâtiments environnants, etc.). L'étendue de la ZIG dépend des conditions géotechniques, du diamètre de l'excavation, de la profondeur mais aussi des méthodes envisagées pour la réalisation. Cette étendue n'est donc pas intrinsèque au site et est susceptible de varier en fonction des différentes options envisagées pour la réalisation ; elle doit donc être constamment actualisée. A l'achèvement de cette première phase de « Bilan des connaissances et des incertitudes géotechniques », les éléments élaborés lors des quatre étapes décrites ci-dessus sont rassemblés dans un seul et même document comportant à la fois un rapport et des pièces graphiques, sans oublier le Registre des incertitudes. Lors de l'établissement du contrat de travaux, ce document unique constitue le Mémoire de Synthèse Géologique, Hydrogéologique et Géotechnique (tel que le définissait le fascicule 69 du CCTG), ou Mémoire de Synthèse Géotechnique (MSG) au sens du GT32.R2F1 de l’AFTES [2]. 3.2 - Appréciation des risques géotechniques Pour chacun des risques considérés, la phase d'appréciation du risque (au 3.2.1 - Identification du risque Extraits de la norme ISO 31000 : 2009 (§ 5.4.2 de la norme : Identification du risque) : « ...Cette étape a pour objectif de dresser une liste exhaustive des risques basée sur les évènements susceptibles de provoquer, de stimuler, d'empêcher, de gêner, d'accélérer ou de retarder l'atteinte des objectifs… Il convient que l'identification du risque comporte l'examen des réactions en chaîne des conséquences particulières, y compris les effets en cascade et cumulatifs. Il convient également d'examiner un large éventail de conséquences, même si la source ou la cause du risque peut ne pas être évidente. Tout en identifiant ce qui peut se produire, il est nécessaire d'examiner les causes possibles et les scénarios des conséquences éventuelles. Il convient d'étudier toutes les causes et conséquences significatives. Il convient que l'organisme utilise des outils et techniques d'identification des risques adaptés à ses objectifs et ses aptitudes, et aux risques auxquels il est exposé. Il est essentiel que les informations utilisées pour l'identification des risques soient pertinentes et à jour. Il convient autant que possible qu'elles soient accompagnées d'une documentation appropriée. Il convient que les personnes ayant les connaissances appropriées participent à l'identification des risques. » L'identification des risques nécessite donc l'analyse des incertitudes vis-à-vis de leurs effets sur les résultats attendus. A priori toutes les incertitudes constituent des sources de risques, mais il arrive que certaines soient quasiment sans effet. On peut citer comme exemple l'incertitude portant sur la localisation du contact entre deux formations géologiquement distinctes mais géotechniquement semblables, contact qui n'appellera donc aucune modification des dispositions constructives ; la position du contact, bien qu'incertaine, n'aura aucune incidence sur l'atteinte des objectifs. Ainsi, seules peuvent être identifiées comme des risques les incertitudes dont les écarts induits par rapport aux modèles géologique ou hydrogéologique (ou au profil en long géotechnique prévisionnel) sont suffisamment significatifs pour engendrer des conséquences notables. Ces écarts peuvent être soit des opportunités si ces changements de circonstances sont favorables pour le projet, soit des risques (au sens courant du terme) si ces changements sont néfastes pour le projet. L'étape d'Identification des risques consiste donc à rechercher, parmi les incertitudes recensées, celles qui sont susceptibles de conduire à l'occurrence d'évènements dont les conséquences constitueraient des changements de circonstances par rapport à celles prises en compte dans les modèles géologique/hydrogéologique et dans le profil en long géotechnique retenus. Dans bon nombre d'études de risques, le Registre des incertitudes géotechniques est souvent dénommé à tort « Registre des risques ». TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 3 sens de l’ISO et du présent document) comporte trois étapes distinctes : • l'identification du risque, • l'analyse du risque (au sens strict du terme), • l'évaluation du risque. 283 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page284 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Pour chacune des incertitudes retenues, il peut être imaginé plusieurs scénarios comme par exemple : ➨ pour un évènement donné, un nombre d'occurrences variable, des localisations différentes ou encore des conséquences plus ou moins graves ; ➨ pour une « méconnaissance géologique », diverses hypothèses de configuration du contexte géologique. Pour aider à l'identification des risques, il est très utile de procéder à une recherche bibliographique sur les retours d'expérience d'ouvrages souterrains construits à proximité immédiate et/ou dans des conditions géotechniques et environnementales similaires. La recherche et l'analyse des retours d'expérience sont effectuées au fur et à mesure que les reconnaissances fournissent une description détaillée du modèle géologique et du profil en long géotechnique prévisionnels. Une telle démarche est très profitable pour mieux identifier les risques, juger de la pertinence des méthodes à mettre en œuvre et orienter les reconnaissances à effectuer. 3.2.2 - Analyse du risque Extraits de la norme ISO 31000: Novembre 2009 (§ 5.4.3 de la norme : « Analyse du risque ») : « …L'analyse du risque fournit des données pour évaluer les risques et prendre la décision de les traiter ou non, et permet de choisir les stratégies et méthodes de traitement les plus appropriées. L'analyse du risque peut aussi contribuer à la prise de décisions quand il faut effectuer des choix et que les options impliquent différents types et niveaux de risque. L'analyse du risque implique la prise en compte des causes et sources de risque, de leurs conséquences positives et négatives, et de la vraisemblance que ces conséquences surviennent. Il convient d'identifier les facteurs affectant les conséquences et leur vraisemblance, ainsi que d'autres attributs du risque. Un événement peut avoir des conséquences multiples et affecter des objectifs multiples. Il convient de prendre en compte les moyens de maîtrise des risques existants, leur efficacité et leur performance. Il convient que la façon dont les conséquences et leur vraisemblance sont exprimées ainsi que la manière dont elles sont combinées afin de déterminer le niveau de risque, correspondent au type de risque, aux informations disponibles et à l'objectif de l'appréciation du risque. Il convient de veiller à la cohérence avec les critères de risque. Il est également important de tenir compte de l'interdépendance des différents risques et de leurs sources. Il convient que le degré de confiance dans la détermination du niveau de risque et de sa sensibilité à des conditions préalables et à des hypothèses soit pris en compte dans l'analyse et communiqué effectivement aux décideurs et, si nécessaire, aux autres parties prenantes. Il convient que les facteurs, comme une divergence d'opinions entre experts, une incertitude, la disponibilité, la qualité, la quantité et la validité de la pertinence des informations ou les limites des modélisations soient mentionnés, voire soulignés. L'analyse du risque peut être menée à différents niveaux de détail en fonction du risque, de la finalité de l'analyse et des informations, des données et des sources disponibles. L'analyse peut être qualitative, semi-quantitative, quantitative, ou une combinaison des trois, selon les circonstances... » L'étape Analyse du risque comporte donc trois opérations : • la quantification des conséquences associées à un événement identifié comme un risque ; • la quantification de la vraisemblance de cet événement et/ou de ses conséquences ; • la détermination du niveau de risque (importance du risque) par combinaison des conséquences et de la vraisemblance. 3.2.2.1 - Quantification des conséquences associées à un évènement Pour procéder à l'appréciation des risques, le concepteur doit, pour chaque événement identifié, imaginer un ou plusieurs scénarios décrivant les circonstances engendrées par l'occurrence de l'évènement. Cette description des circonstances doit être suffisamment détaillée pour permettre d'en évaluer correctement toutes les conséquences. Les conséquences d'un même événement peuvent affecter plusieurs objectifs et chacun de ces objectifs de manière différente. Il convient donc, pour chaque événement, de procéder à une analyse de ses conséquences sur chacun des objectifs visés. Selon les cas, les objectifs peuvent être multiples 4 : coût, délai, environnement, sécurité, performance, juridique, image, etc. En pratique et pour les seuls risques géotechniques, il apparaît que les objectifs généraux les plus pertinents demeurent la sécurité du chantier, le coût, le délai, la performance et l'environnement. Le plus souvent, la conséquence est estimée comme étant le surcoût et/ou l'allongement des délais induits par les actions constructives nécessaires pour traiter l'évènement rencontré. Des exemples de méthodes de quantification des conséquences sont donnés en annexe 7. 3.2.2.2 - Quantification de la vraisemblance d'un évènement L'étape suivante consiste à déterminer la « vraisemblance » de l'évènement identifié et/ou de ses conséquences. La vraisemblance peut concerner soit l'évènement et ses conséquences, soit seulement ses conséquences : ⇒ Dans le premier cas, il s'agit par exemple d'un événement identifié comme possible avec, en cas d'occurrence, des conséquences pouvant être diverses. Il convient alors d'envisager plusieurs hypothèses d'occurrence se différenciant par la gravité des conséquences ; ⇒ Dans le second cas, l'évènement est certain mais ses conséquences indéterminées. Ce peut être le cas d'une faille dont l'occurrence est certaine mais dont la localisation et/ou la gravité sont mal connues. La vraisemblance de l'évènement lui-même est fonction de plusieurs facteurs qui caractérisent le niveau de connaissance et qu'il appartient au concepteur d'analyser : ➨ le volume des reconnaissances effectuées, leur pertinence (adéquation des reconnaissances au contexte étudié) et leur qualité d’exécution ; ➨ la proximité géographique des reconnaissances par rapport à l'ouvrage ; ➨ la complexité du contexte géologique. 4 Dans le document « Guidelines for tunneling risk management » établi par le WG2 de l'AITES, il est proposé sept catégories de conséquences (cf. § 7.3.2) distinguées suivant le domaine concerné. De son côté, RFF retient quatre classes de conséquences (coût, délai, performance et « autre »). 284 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page285 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Au final, la valeur de la vraisemblance dépend essentiellement de la qualité du modèle géologique et de sa capacité à bien représenter la réalité ou s’en approcher au mieux. Le tableau ci-après donne pour la vraisemblance une détermination soit qualitative soit quantitative sous forme d'une probabilité. Note pour la matrice Échelle de vraisemblance Probabilité indicative, à moduler en fonction du projet étudié 4 Possible 1/5 = 20 % 3 Peu probable 1/20 = 5 % 2 Très peu probable 1/50 = 2 % 1 Improbable 1/200 = 0,5 % Plusieurs approches pouvant être utilisées pour déterminer la valeur de la vraisemblance sont décrites en annexe 2. 3.2.2.3 - Détermination du niveau de risque (importance du risque) Le « niveau de risque » (NR) qualifie l'importance du risque et s'exprime le plus souvent par la combinaison de la vraisemblance avec la conséquence, évaluées l'une et l'autre par le concepteur. La combinaison de la vraisemblance et des conséquences peut être soit « qualitative, semi-quantitative, quantitative, ou une combinaison des trois, selon les circonstances ». Le niveau de risque peut être déterminé soit objectif par objectif, soit pour un ensemble d'objectifs, c'est à dire en faisant la somme des impacts des conséquences sur les différents objectifs. Le niveau de risque est très fréquemment présenté sous la forme d'une matrice des risques à deux entrées (conséquence et vraisemblance), comme indiqué au § 3.2.3c. ci-après. b) Rôle du concepteur et du maître d’ouvrage C'est au maître d'ouvrage qu'il appartient de fixer les valeurs des critères à retenir pour évaluer l’acceptabilité du risque. Ces critères et les valeurs seuils retenues peuvent être différents selon les objectifs attendus. Ce peut être par exemple : ➨un coût maximal (ou ayant une très faible probabilité d’être dépassé), exprimé en valeur absolue ou en pourcentage du montant total de l'estimation ; ➨ un délai maximal (ou ayant une très faible probabilité d’être dépassé), exprimé soit en valeur absolue, soit en pourcentage du délai global, soit encore par une date butoir telle la date de mise en exploitation de l’ouvrage ; ➨ une atteinte à l'image du projet jugée inacceptable (impacts environnementaux inacceptables par exemple). Le critère peut également, pour un même risque, porter sur une agrégation des conséquences propres à chacun des objectifs attendus. Le concepteur procède alors à l'évaluation du risque en comparant le niveau de risque qu'il a estimé (par la combinaison de la vraisemblance et de la conséquence) aux critères de risque formulés par le maître d'ouvrage. Pour chacun des risques, le maître d'ouvrage peut adopter deux attitudes : 1) Refuser le risque et demander au concepteur : ⇒ soit de reprendre l'élaboration du projet en s'affranchissant totalement de la source du risque (en modifiant le tracé en plan et/ou le profil en long, par exemple) ; ⇒ soit de procéder à un complément de reconnaissance, destiné à préciser les valeurs de la vraisemblance et de la conséquence afin d'approfondir la détermination du niveau de risque. 2) Accepter le risque, avec ou sans traitement : ⇒ dans le premier cas, le maître d'ouvrage demande au concepteur de traiter le risque pour en réduire l'impact ; ⇒ dans le deuxième cas, le maître d'ouvrage décide de « prendre le risque » lui-même, en intégrant la possibilité d'une majoration des coûts et délais de réalisation estimés par le concepteur. 3.2.3 - Évaluation du risque « Sur la base des résultats de l'analyse du risque, le but de l'évaluation du risque est d'aider les décideurs à déterminer les risques nécessitant un traitement et la priorité dans la mise en œuvre des traitements. L'évaluation du risque consiste à comparer le niveau de risque déterminé au cours du processus d'analyse aux critères de risque établis lors de l'établissement du contexte. Sur la base de cette comparaison, il est possible d'étudier la nécessité d'un traitement. Dans certains cas, l'évaluation du risque peut déboucher sur la décision d'entreprendre une analyse plus approfondie... » c) La matrice des risques Pour aider à la décision du maître d'ouvrage, la présentation de l'évaluation des risques par le concepteur peut se faire sous la forme d'une « matrice des risques », fixant les critères d'acceptabilité en fonction du niveau de risque (NR). La matrice des risques présentée ci-après n’est qu’un exemple d’illustration possible de l’évaluation des risques : dans cet exemple, les quatre niveaux de risque (associés chacun à une couleur pour améliorer l’appréciation visuelle) sont définis en fonction du produit de la vraisemblance et de la conséquence. La matrice des risques est propre à chaque projet et à chaque maître d’ouvrage, son utilité étant vraiment une aide à la décision. Il est toutefois recommandé que les classes de vraisemblance et les classes de conséquences soient en nombre pair afin d’éviter un positionnement central. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M a) Textes de référence Extraits de la norme ISO 31000 (cf. § 5.4.3 de la norme : Évaluation du risque) : 285 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page286 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Vraisemblance Matrice des risques Possible 4 8 12 16 Peu probable 3 6 9 12 Très peu probable 2 4 6 8 Improbable 1 2 3 4 Faibles Moyennes Fortes Très fortes Tableau 1 - Exemple de matrice des risques à deux entrées (vraisemblance et conséquence) et 4 niveaux de risque. Les coefficients ne sont donnés qu’à titre indicatif et doivent être adaptés en fonction de chaque projet. Conséquences Une légende des couleurs correspondant aux différents niveaux de risque est présentée ci-dessous : Indice NR (Niveau de risque) Qualification indicative du niveau de risque à adapter en fonction de chaque projet Risque négligeable / Mineur Aucune action requise, les facteurs de risque doivent faire l’objet d’un suivi spécifique par le biais de procédures adaptées. 2 < NR < 5 Risque significatif (mais a priori acceptable) La construction peut débuter, les facteurs de risque doivent faire l’objet d’un suivi spécifique par le biais de procédures adaptées et le projet doit éventuellement être complété par une série de mesures prédéfinies pouvant faire l’objet d’adaptations durant la phase d’exécution. 5 < NR < 10 Risque important (à surveiller) La construction ne peut pas débuter avant que le risque soit réduit ou annulé. Des solutions sont possibles sans changement important du projet. Risque inacceptable La construction ne peut pas débuter avant que le risque soit réduit ou annulé. Si le risque ne peut être maîtrisé, il est possible que le projet soit abandonné ou modifié. NR < 2 NR > 10 Tableau 2 - Exemple de définition et qualification indicative des niveaux de risque (à adapter en fonction de chaque projet). Il faut souligner que la superposition de risques jugés chacun acceptables peut aboutir à un niveau de risque jugé globalement inacceptable. Il faut également rappeler que la matrice n’étant qu’un élément d’aide à la décision, chaque cas doit ensuite être réévalué pour confirmation ou non de la classification du Niveau de Risque ainsi obtenue. 3.3 - Traitement du risque 3.3.1 - Texte de référence Extraits de la norme ISO 31000 : Novembre 2009 (§ 5.5 de la norme : Traitement du risque) : § 5.5.1 - Généralités - : « Le traitement du risque implique le choix et la mise en œuvre d'une ou de plusieurs options de modification des risques. Une fois mis en œuvre, les traitements engendrent ou modifient les moyens de maîtrise du risque. Le traitement du risque implique un processus itératif : - évaluer un traitement de risque ; - décider si les niveaux de risques résiduels sont tolérables ; - s'ils ne sont pas tolérables, générer un nouveau traitement de risque ; - et apprécier l'efficacité de ce traitement. Les options de traitement du risque ne s'excluent pas nécessairement les unes les autres, ni ne sont appropriées à toutes les circonstances. Ces options peuvent inclure : - un refus du risque marqué par la décision de ne pas commencer ou poursuivre l'activité porteuse du risque, - la prise ou l'augmentation d'un risque afin de poursuivre une opportunité, - l'élimination de la source de risque, 286 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 - une modification de sa vraisemblance, - une modification des conséquences, - un partage du risque avec une autre partie (y compris les contrats et le financement du risque), - et un maintien du risque fondé sur un choix argumenté ». § 5.5.2 - Sélection des options de traitement du risque : « La sélection de l'option de traitement du risque la plus appropriée implique de comparer les coûts et les efforts de mise en œuvre par rapport aux avantages obtenus, compte tenu des obligations légales, réglementaires et autres exigences comme la responsabilité sociale et la protection de l'environnement naturel. Il convient que les décisions tiennent aussi compte des risques dont le traitement n'est pas justifiable au plan économique, par exemple certains risques graves (conséquences hautement négatives) mais rares (faible vraisemblance)... ». 3.3.2 - Actions de traitement Le traitement du risque vise donc à en réduire l'importance, voire à le supprimer totalement. Les actions possibles peuvent être : ➨ l'élimination de la source du risque, moyennant par exemple une reconnaissance spécifique permettant de supprimer l'incertitude au droit du site ; ➨ la modification de la vraisemblance, moyennant également des reconnaissances complémentaires permettant de préciser le modèle géologique ; ➨ la réduction des conséquences d'un évènement sur les conditions de réalisation, par la mise en œuvre de dispositions techniques préventives ou une modification des méthodes constructives ; ➨ la mise en œuvre d'une méthode de détection précoce de la survenance d'un événement et la définition préventive des dispositions techniques curatives. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page287 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Après application de ces mesures, il est procédé à une nouvelle évaluation de chaque risque. Si, en dépit des mesures de traitement, le risque demeure inacceptable, un nouveau processus de « traitement du risque » est lancé. suivante. Les versions successives du Registre des risques établies pendant les différentes étapes du projet doivent être conservées par le maître d'ouvrage, dans le but d’assurer la traçabilité de l’évolution de l’analyse des risques. Il est à noter que lors des phases de conception, l'essentiel des actions de traitement consiste soit en des reconnaissances visant à réduire les incertitudes, soit en des adaptations du projet lui-même, visant à le rendre plus robuste vis-à-vis des conséquences de ces incertitudes. Lors de la phase de réalisation, le traitement des risques résiduels prend la forme de mesures d'anticipation (reconnaissances à l'avancement) et de dispositions constructives spécifiques prédéfinies. Afin d'assurer la traçabilité de tout le processus de management des risques, il convient d’établir un « Registre des risques », dont un cadre est proposé dans l’annexe 7. Ce Registre doit indiquer de manière exhaustive toutes les mesures de traitement mises en œuvre, avec leurs résultats en matière de réduction des risques, ainsi que les mesures décidées dans le cadre de la phase d'étude en cours et à mettre en œuvre lors de la phase de conception Une galerie de reconnaissance supprime presque toutes les incertitudes géologiques. 4 - Application de l’analyse des risques à chaque phase du projet4.1 - Correspondance entre missions d'ingénierie géotechnique et Loi MOP Le tableau ci-après met en correspondance les missions-types d'ingénierie géotechnique, telles que décrites dans la norme NF P 94-500 (décembre 2006) [8], avec les phases d'études définies dans la loi MOP (et ses textes d'application) [4]. Cette loi française définit les conditions d'exercice de la maîtrise d’œuvre des constructions (bâtiments ou ouvrages d'infrastructures) réalisées Étape pour le compte de clients publics. Bien que cette loi MOP ne concerne que les projets français établis pour certains maîtres d'ouvrage publics, les différentes phases d'études reportées dans le tableau suivant sont bien représentatives de l'évolution des phases de conception d'un projet, même si celui-ci n'est pas soumis à la loi MOP. L'appellation « Maître d'œuvre » utilisée dans le cadre de la loi MOP correspond de manière plus générale au concepteur de l’ouvrage. Missions-types d'ingénierie géotechnique (norme NFP 94-500) « Étude Géotechnique Préliminaire de site - G 11 » 1 2 « Étude Géotechnique d'Avant Projet - G 12 » (a) « Étude Géotechnique de Projet – G 2 - Phase Projet » (b) « Étude Géotechnique de Projet – G 2 - Phase Projet » (b) ou Actualisation et approfondissement autant que nécessaire « Étude Géotechnique de Projet -G 2- Phase Assistance aux Contrats de Travaux » (c) 3 « Étude et Suivi Géotechnique d'Exécution -G 3 – Phase Étude » (d) « Supervision Géotechnique d'Exécution - G 4-Phase Supervision de l'étude d'exécution » (e) « Étude et Suivi Géotechnique d'Exécution G 3 – Phase Suivi » (d) « Supervision Géotechnique d'Exécution - G 4-Phase Supervision du suivi d'exécution » (e) « Supervision Géotechnique d'Exécution - G 4 - Phase Supervision du suivi d'exécution » (e) Phase d'études de la Loi MOP Études Préliminaires (EP) Études d'Avant Projet (AVP) Études de Projet (PRO) Assistance au MOA pour la passation du contrat (ACT) Études d'exécution (EXE) Visa des études d'exécution (VISA) Direction de l'exécution du contrat de travaux (DET) Assistance aux opérations de réception (AOR) a) A propos des études géotechniques préalables (G1) qui regroupent l'étude géotechnique de site (G11) et l'étude géotechnique d'avant-projet (G12), le texte de la norme précise que « Ces missions excluent toute approche des quantités, délais et coûts d'exécution des ouvrages géotechniques, laquelle entre dans le cadre d'une mission d'étude géotechnique de projet (étape 2). Elles sont normalement à la charge du maître d'ouvrage ». Sachant que selon la loi MOP, le coût prévisionnel de l'ouvrage est établi à l'achèvement de l'étude d'avant-projet, il convient de réaliser, dès cette phase « Avant-Projet » de la loi MOP, une étude géotechnique de projet G2. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 287 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page288 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Dans le même esprit, la faisabilité des travaux souterrains étant essentiellement fonction des conditions géotechniques, il peut s'avérer nécessaire de procéder, dès la phase des études préliminaires, à une étude géotechnique d'avant-projet (G12). b) Pour les ouvrages souterrains, l'étude géotechnique de projet G2 est pratiquement toujours intégrée à la mission de maîtrise d'œuvre générale (ainsi que le mentionne le texte de la norme). C'est dans le cadre de cette mission G2 que l'essentiel du Mémoire de Synthèse Géotechnique (MSG) est rédigé, ou tout au moins que sont rassemblés tous les éléments nécessaires à cette rédaction. c) Le DCE comporte notamment les investigations géotechniques complémentaires à réaliser en phase d'exécution, les différentes valeurs-seuils associées aux méthodes (convergence, tassements, vitesses de vibration, etc.), ainsi que les procédures d'auscultation nécessaires pour assurer le suivi des mesures et le contrôle du respect des valeurs-seuils. La définition de l'ensemble de ces dispositions fait partie intégrante de l'étude géotechnique de projet G2 (cf. Norme 94-500 : Tableau 2 et chapitre 8) établie par le maître d'œuvre. d) Cette mission est à la charge de l'entreprise. e) Cette mission de supervision s'apparente à un contrôle extérieur à la charge du maître d'ouvrage. 4.2 - Conduite générale des études 4.2.2 - Extrait de la norme NFP 94-500 relatif au « traitement des risques » 4.2.1 - Place de l’étude des risques dans le déroulement du projet Dans le cadre de l'étude d'un projet, l'analyse des risques est globale, c'est à dire qu'elle concerne l'ensemble des risques, qu’ils soient de type politique, réglementaire, foncier, environnemental, organisationnel, technique, etc. Même au sein des aspects techniques, l'analyse des risques géotechniques n’en constitue qu'une partie, certes très importante compte tenu du rôle joué par les conditions géologiques, hydrogéologiques et géotechniques dans la construction d'un tunnel. Lors des phases de conception, c'est à dire depuis les études préliminaires jusqu'au projet (de la mission type G11 à la mission G2), l’analyse des risques géotechniques ne concerne que le concepteur et le maître d'ouvrage (celui-ci éventuellement accompagné de son assistant à maître d'ouvrage, ou AMO). Le concepteur, réputé sachant, doit communiquer au maître d'ouvrage, tout au long du processus d'étude, les éléments qui lui sont nécessaires pour qu’il puisse décider, en fonction de ses propres critères de risque, de la stratégie à adopter. Il convient donc d'appliquer à chaque phase d'étude ou à chaque mission type d'ingénierie géotechnique la méthodologie proposée au chapitre 3, avec ses trois grandes étapes : ⇒ Bilan des connaissances et recensement des incertitudes ⇒ Appréciation des risques = Identification + Analyse + Évaluation de chaque risque ⇒ Traitement des risques La nature et le contenu des documents sanctionnant les diverses composantes de l’étude des risques sont détaillés au § 4.6 pour ce qui est du DCE. Ces documents sont bien entendu plus succincts dans les phases initiales du projet, mais il est souhaitable de les individualiser dès que possible, au moins sous forme de chapitres distincts, car ce sont des documents vivants qui ont vocation à être développés, corrigés et enrichis tout au long du projet. ...« Face à chaque risque identifié, il convient de définir les actions préventives possibles pour le réduire (réduction des incertitudes ou de l'impact potentiel de ces incertitudes), les dispositions à mettre en œuvre pour détecter sa survenance le plus tôt possible (programme de suivi et de contrôle avec valeurs seuils associées) et les actions curatives pour en minimiser l'impact s'il se réalise (adaptation du projet). Le traitement des risques est adapté à chaque phase de déroulement du projet. Le canevas de traitement habituel est le suivant : - le risque associé à un évènement 5 majeur est réduit ou annulé par des mesures appropriées (modification du projet) dès le stade de l'avantprojet (étape1) ; - le risque associé à un évènement important est réduit ou annulé par des mesures appropriées au stade du projet (étape 2) : adaptation du projet, suivi spécifique avec des mesures prédéfinies et des valeurs seuils associées, ainsi que des adaptations possibles à mettre en phase d'exécution ; - le risque associé à un évènement résiduel a un impact, généralement faible, sur la qualité, les coûts, la sécurité et les délais, et peut justifier une solution d'optimisation au stade de l'exécution (étape 3). La gestion des risques (et donc de leur coût potentiel) est axée sur leur détection le plus en amont possible et sur le contrôle de l'efficacité des solutions prévues. Elle s'appuie sur les actions suivantes : a) au stade de la conception de l'ouvrage : - évaluation des incertitudes et de la variabilité des paramètres influents ; - reconnaissance de l'environnement, en particulier des avoisinants potentiellement concernés ; - définition des éventuelles dispositions constructives complémentaires à mettre en œuvre si le contexte géotechnique ou le comportement de l'ouvrage observé n'est pas conforme aux prévisions ; - définition des adaptations possibles avec recherche d'opportunités ; - prise en compte des risques inhérents par leur budgétisation ; - maintenance inhérente à certains types d'ouvrages géotechniques ; b) pendant l'exécution des travaux : suivi et contrôle géotechnique en continu (en fonction des valeurs seuils associées) ; c) après travaux : mise en œuvre éventuelle de la maintenance inhérente à certains types d'ouvrages géotechniques, adaptée au contexte géotechnique du site et à la spécificité de l'environnement de l'ouvrage. » 5 Afin d'assurer la cohérence avec le vocabulaire préconisé par la norme ISO 31000, le terme « évènement » remplace ici le terme « aléa » figurant dans la norme NFP 94-500. 288 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page289 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 4.2.3 - Conduite des reconnaissances et autres investigations Le management des risques géotechniques tout au long du processus de conception d'un projet (depuis les études préliminaires jusqu'au DCE), puis de sa réalisation, suppose qu'à chaque phase d'étude soient effectuées des reconnaissances pertinentes et approfondies visant à réduire le plus possible l'importance des risques résiduels. Il convient donc d'apporter une attention particulière au déroulement de ces reconnaissances depuis la mise au point du programme jusqu'à la réception des résultats. Le programme doit répondre au besoin, c'est à dire décrire précisément les méthodes et moyens à mettre en œuvre les mieux adaptés pour lever les incertitudes. Après les premières campagnes de reconnaissance générale, il faut privilégier les investigations ciblées sur les risques identifiés à partir du modèle géologique et du retour d’expérience de travaux antérieurs en terrains analogues. Les prestations à effectuer, les procédures à suivre ainsi que les rendus exigés doivent également être décrits très précisément dans les documents de consultation, afin de garantir l'atteinte des résultats attendus. Lors du jugement des offres des prestataires, il convient de vérifier que les références et les moyens humains et matériels figurant dans l'offre permettent bien d'assurer la qualité des prestations. Le contrôle de l'exécution permet également de s'assurer que les procédures sont respectées et que les prestations sont bien réalisées conformément à la commande. Enfin la présentation des résultats doit souligner les marges d'incertitude. 4.3 - Phase Études préliminaires (EP) Rappelons que l’un des objectifs fixés par la norme NFP 94-500 pour une mission « d'étude géotechnique préliminaire de site » (G11) est de procéder à une première identification des risques. Au stade des études préliminaires, il faut donc procéder : ⇒ au recensement de toutes les données géologiques, hydrogéologiques et géotechniques par l'intermédiaire d'une enquête documentaire visant le site et les ouvrages avoisinants (périmètre de la ZIG) ; ⇒ à une visite du site et de ses alentours afin de vérifier directement les caractéristiques géologiques du site du projet ; ⇒ sur la base des informations ainsi recueillies, à l'identification des principales incertitudes et des risques associés. à préciser le contexte géologique, hydrogéologique et géotechnique ainsi que la gravité des problèmes géotechniques susceptibles d'être rencontrés. Ce programme est déduit d'un modèle géologique préliminaire synthétisant les données disponibles, ainsi que les incertitudes et inconnues encore (très) nombreuses à ce stade. Documents à fournir : La norme NFP 94-500 définit très précisément (cf. § 7.1 de la norme) le contenu de l'étude géologique préliminaire de site qui est nécessaire à l'établissement du Dossier d'études préliminaires au sens de la loi MOP. En complément au rapport défini au § 7.1.3. de la norme, le dossier d'études préliminaires doit comporter de manière formalisée : ➨ le « Registre des incertitudes » qui recense toutes les incertitudes concernant le modèle géologique préliminaire établi à l'issue de cette première phase d'étude ; ➨ le « Registre des risques » qui fournit une appréciation et une évaluation des risques identifiés à partir du Registre des incertitudes, c'est à dire l'identification, l'analyse et l'évaluation de ces risques ; ➨ le programme des actions de traitement à conduire pour réduire le niveau des risques résiduels et les rendre ainsi acceptables. L'attention est attirée sur le niveau d'expertise que requiert également ce travail, pour éviter deux écueils : ➨ éliminer trop hâtivement une solution ou variante par excès de pessimisme (ou de prudence), alors que des études appropriées auraient pu révéler que moyennant certaines dispositions il s'agissait d'une solution techniquement et économiquement acceptable ; ➨ sous-estimer ou ne pas détecter de très graves difficultés sur une solution ou variante qui ultérieurement, après études et reconnaissances, pourrait se révéler beaucoup plus délicate et coûteuse que ne le prévoyait l'étude préliminaire. Remarque : Dans certains cas complexes, il peut s'avérer nécessaire d'approfondir l'Étude Géotechnique Préliminaire de site (G11), et de procéder dès cette phase à une Étude Géotechnique d'Avant Projet (G12), afin de consolider l'appréciation de la faisabilité technique et à un coût raisonnable de l'ouvrage projeté. Il peut alors être nécessaire de procéder dès cette phase à des reconnaissances lourdes : sondages, voire galerie de reconnaissance (cf. note a du § 4.1). 4.4 - Phase Avant-projet (AVP) Cette revue initiale des risques, qui doit être aussi exhaustive que possible, constitue un travail d'expertise qui nécessite une grande expérience des travaux souterrains, avec un recours permanent à des cas vécus dont les conditions de réalisation s'apparentent à celles du projet considéré. Pour chacun des risques il doit être établi une fiche décrivant : ⇒ les sources de risque ; ⇒ la vraisemblance d'occurrence de l'évènement redouté ; ⇒ les conséquences de l'évènement en cas d'occurrence ; ⇒ les traitements possibles du risque pour en abaisser le niveau. Pour cette phase, il est procédé dans un premier temps à une mission d'« Étude Géotechnique d'Avant Projet » (G12), qui suit une démarche quasi identique à celle de la phase précédente à deux différences près : ⇒ les données sont plus nombreuses et (en principe) plus pertinentes puisqu'il s'agit des résultats de reconnaissances et d'études spécifiques au projet (décidées à l'issue de la phase précédente ou au début de celle-ci) ; ⇒ la démarche d'appréciation des risques et de choix des traitements commence à intégrer les méthodes de construction envisagées et réciproquement. A ce stade des études préliminaires, le traitement des risques vise essentiellement à proposer un programme de reconnaissances et d'études destinées Il en résulte d'une part un modèle géologique plus détaillé et (en principe) plus fiable, et un tableau de description des risques également plus détaillé ; M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 289 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page290 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M on identifie particulièrement les évènements 6 majeurs et les principes généraux pour en limiter les conséquences. Il faut noter que la description des risques est également fonction de la méthode d’exécution envisagée et qu’elle pourra aboutir à l’exclusion de certaines méthodes d’exécution. Dans un second temps, la loi MOP précisant que le coût prévisionnel de l'ouvrage doit être établi à l'achèvement de l'étude d'Avant Projet, il convient que dès cette phase la mission G12 soit prolongée par une mission d'Étude Géotechnique de Projet (G2), qui permette d'aboutir à une conception déjà suffisamment approfondie pour permettre une telle estimation. Cette mission G2 se distingue des précédentes par un niveau de connaissance nettement plus élevé (des reconnaissances spécifiques ont déjà été entreprises), par la prise en compte de méthodes d'exécution déjà définies, par le dimensionnement des ouvrages et par l'identification des évènements importants et dispositions prévues pour en réduire les conséquences (cf. note a du § 4.1). Documents à fournir. Comme pour la phase précédente, la norme NFP 94-500 définit très précisément (cf. § 7.2 de la norme) le contenu de l'Étude géotechnique d'avant-projet nécessaire à l'établissement du dossier d'Avant-Projet (AVP) au sens de la loi MOP. De la même façon, en complément aux prestations définies au § 7.2.2. de la norme, le dossier d'Avant-Projet (AVP) doit comporter de manière formalisée les mêmes documents que le dossier d'Études Préliminaires mais avec, bien évidemment, un niveau d'élaboration plus élevé grâce aux informations recueillies lors des actions de reconnaissance et de traitement apportées entre les deux phases. 4.5 - Phase Projet (PRO) Au cours de cette phase, l'étude géotechnique de projet G2 établie durant la phase précédente est actualisée et finalisée, en intégrant notamment les compléments de reconnaissances et les dispositions visant à minimiser les risques. En principe, le projet est parfaitement défini à l'issue de cette phase, sauf dans certains cas où la mise au point de certains détails se fait dans le cadre de l'établissement du DCE. C'est également à l'issue de cette phase qu'est établi, dans sa forme quasi définitive, le tableau de recensement et de présentation des risques proposé ci-après (cf. Annexe 7). L'attention est attirée sur le fait que c'est sur la base de ce tableau des risques que le Maître d'Ouvrage arrête définitivement sa stratégie de gestion des risques (acceptation des risques résiduels et détermination des provisions associées), avant de passer au contrat de travaux. Il y a donc nécessité pour le Maître d'Œuvre de procéder pour chacun des risques à une analyse fine des scénarios et conséquences possibles, à leur description détaillée et à leur estimation en termes de surcoût et d'allongement des délais, afin d’éclairer au mieux la stratégie du maître d'ouvrage. Documents à fournir. Comme pour les deux phases précédentes, la norme NFP 94-500 définit très précisément (cf. § 8.2 de la norme) le contenu de l'étude géotechnique de projet nécessaire à l'établissement du dossier de Projet (PRO) au sens de la loi MOP. De la même façon, en complément aux 6 290 prestations ainsi définies au § 8.2 de la norme, le dossier de Projet (PRO) doit comporter de manière formalisée les mêmes documents que pour les dossiers d'Études Préliminaires et d'Avant-Projet, mais sous une forme tout à fait aboutie, puisqu'en principe cette phase constitue la dernière phase d'étude et que, sauf cas particulier, il n'est plus procédé à des études et reconnaissances au delà de cette phase autres que des reconnaissances complémentaires exigées pour le traitement de certains risques et les reconnaissances à l'avancement réalisées en cours de travaux. Les risques non totalement traités à l'issue de cette phase sont donc tous des risques résiduels, dont le niveau doit être porté à la connaissance du Maître d'Ouvrage pour en vérifier l’acceptabilité. Pour ce faire, il est recommandé pour cette dernière phase d'étude de récapituler l’ensemble des risques examinés dans un tableau (Registre des risques) du type de celui présenté en annexe 7, en présentant de manière détaillée la vraisemblance et les conséquences sur chacun des objectifs du maître d’ouvrage ; ce dernier tableau servira de base au Plan de management des risques à construire dans le cadre de la mise au point du DCE et du contrat. Rappel : Comme déjà mentionné (cf. § 4.1, note c), l'Etude géotechnique de projet définit les investigations géotechniques complémentaires à réaliser en phase d'exécution, les différentes valeurs-seuils associées aux méthodes (convergence, tassements, vitesses de vibration, etc.) ainsi que les procédures d'auscultation nécessaires pour assurer le suivi des mesures et le contrôle du respect des valeurs seuils. Enfin, à ce stade, il peut être souhaitable que le maître d'ouvrage mobilise (s'il ne l'a pas fait auparavant) son assureur. 4.6 - Phase Assistance au contrat de travaux (ACT) Ce paragraphe se limite à la phase de consultation et n’aborde pas le mode de rémunération des risques résiduels, qui relève du GT25 de l’AFTES. Pour présenter l'ensemble des éléments participant à la prise en compte des incertitudes et risques géotechniques dans un projet d'ouvrage souterrain, il est proposé une architecture copiée sur celle de la première Recommandation du GT32-1 de l’AFTES (2004), qui proposait de décomposer le dossier géotechnique du DCE en trois cahiers A, B et C. 4.6.1 - Données brutes (Cahier A) Toutes les données brutes disponibles relatives à la géologie, l’hydrogéologie et la géotechnique sont regroupées dans un dossier factuel dénommé « Cahier A ». Ce cahier inclut également les données relatives aux vestiges anthropiques (puits, galeries, fossés, vieilles fondations). En outre, il est proposé de traiter de manière identique les données brutes relatives à l’existence, la localisation et l’état pathologique des ouvrages avoisinants appartenant à la ZIG et susceptibles d'être affectés par les travaux Afin d'assurer la cohérence avec le vocabulaire préconisé par la norme ISO 31000, le terme « évènement » remplace ici le terme « aléa » figurant dans la norme NFP 94-500. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page291 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 (tels que bâti de surface, infrastructures superficielles ou souterraines, etc.) ; ces données ont vocation à être recensées comme les données géotechniques et à être intégrées au dossier factuel dit « Cahier A ». 4.6.2 - Synthèse et Registre des incertitudes (Cahier B) Cette ignorance est parfois dissimulée par la fourniture d'un registre des risques censé compenser le faible niveau de connaissance. Cette démarche n'est pas satisfaisante ; en effet, l'expérience montre que lors de l’élaboration d’un projet, le déficit de reconnaissance génère souvent une première vision simpliste et optimiste du modèle géologique, vision qui cache sa très forte incertitude. Conformément au Fascicule 69 du CCTG -Travaux et à la première Recommandation du GT32, l'interprétation des données géotechniques faite par le maître d’œuvre et la représentation qu'il se fait du contexte géologique et des conditions de réalisation attendues font l'objet du Mémoire de synthèse géotechnique (MSG). Ce document a vocation à être contractualisé (cf. Fascicule 69) et c’est celui que la première Recommandation du GT32-1 dénommait « Cahier B ». Le « Registre des incertitudes » décrit plus haut (§ 3.1.4) peut constituer le dernier chapitre de ce Mémoire. Les premières reconnaissances ont alors souvent pour effet de faire augmenter significativement l’incertitude « ressentie » par les concepteurs : cela traduit le fait qu’ils prennent conscience de la complexité de la réalité grâce à ces premières informations extraites du terrain. Cela signifie qu’à l’exception de certains contextes géologiques déjà bien reconnus par ailleurs, il convient d’être très réservé sur les études de risques faites avec peu de reconnaissances : elles sont souvent très éloignées de la réalité. Comme pour les données géotechniques, l'interprétation des données concernant les avoisinants et l'appréciation qu'a le concepteur de leur état et de leur sensibilité peuvent être intégrées au Mémoire de synthèse géotechnique (Cahier B). La maîtrise des risques repose donc avant tout sur la pertinence des reconnaissances et sur l’exploitation qui en est faite. Une consultation réalisée sur des bases incertaines ne permet pas au maître d’ouvrage de s’assurer de la compatibilité des risques éventuels avec le respect de ses objectifs. 4.6.3 - Mémoire de conception et Registre des risques (Cahier C) Par ailleurs, les maîtres d’ouvrages peuvent parfois croire à tort que le fait d’impliquer le constructeur dans la conception va lui faire porter tous les risques inhérents à la construction du projet. En réalité, on ne peut pas transférer contractuellement des risques qui n’ont pas été caractérisés, au moins sous la forme d’évènements potentiels, tout comme un assureur ne peut assurer que des risques caractérisés (évènements et conséquences, vraisemblances). Pour qu’un acteur (maître d’ouvrage ou constructeur) puisse assumer ou transférer un risque, d’une façon ou d’une autre, il est nécessaire qu’il dispose des informations permettant d’identifier les évènements potentiels et leurs conséquences, donc d’un niveau de connaissance du contexte approprié. Si, lors de l’apparition d’un risque, il est démontré que les informations disponibles ne permettaient pas de l’identifier et de le caractériser, celui qui assumera en dernier recours les conséquences de cette « imprévisibilité » sera bien le maître d’ouvrage. Le « Registre des risques », présenté sous la forme d'un tableau comme indiqué dans la Phase PRO (cf. § 4.5 ci-dessus), pourrait soit constituer le dernier chapitre de ce « Cahier C », soit faire l'objet d'un document à part, soit être intégré au « Plan de management des risques » prévu dans la nouvelle version du Fascicule 69, à paraître en 2012. Ce Registre des risques constituerait ainsi la base de données nécessaire à l'élaboration du Plan de management des risques, notamment pour les dispositions de rémunération envisagées. Un exemple de présentation de ce Registre des risques est donné en annexe 7. 4.7 - Cas de la conception / construction ou autres processus de dévolution anticipés Il est observé de plus en plus fréquemment le recours à des processus dans lesquels la dévolution du contrat de construction se situe très en amont des travaux, la mise en concurrence et les offres qui en résultent étant souvent réalisées alors que le niveau de connaissance est très faible. Dans ces cas de figure, le niveau d’incertitude et de risque est potentiellement très fort, et de toutes façons mal connu des maîtres d’ouvrage (ou des concédants), mais également des soumissionnaires. Face à cette situation, certains maîtres d’ouvrage pourront imaginer de transférer tous les risques possibles et imaginables en les caractérisant selon des fourchettes très larges visant à couvrir tous les cas de figure ; ils devront alors de toute façon vérifier préalablement que l’apparition de ces risques reste compatible avec leurs objectifs, ce qui sera rarement le cas. Par ailleurs, ils ne pourront pas formellement transférer ces risques, puisque les concurrents ne disposeront pas des éléments leur permettant de les caractériser et seront donc incapables de définir leur niveau de couverture. Cela conduira donc à pousser les concurrents qui décideront de répondre aux appels d’offre à des paris souvent non réellement assumés, qui aboutiront à des contrats malsains et non loyaux entre les acteurs, donc au non-management des risques. Enfin, il est important de rappeler que ces processus non classiques de dévolution des contrats ont été conçus pour des configurations spécifiques qui doivent être justifiées et juridiquement valides. Elles n’apportent pas en tant que telles de solution ou d’améliorations dans la gestion des risques d’un projet. Au contraire, on peut même considérer que les opérations à fortes TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M A l’aval des cahiers A et B, la première recommandation du GT32 a défini un cahier C ou « Mémoire de conception », dans lequel le maître d’œuvre présente et justifie les dispositions constructives proposées dans le DCE, lesquelles peuvent éventuellement être adaptées voire modifiées par l’entreprise dans son offre. C'est dans ce document que sont indiquées toutes les mesures de traitement des risques imposées ou proposées par le maître d’œuvre, notamment les actions destinées à préserver l’environnement ( bâti, ouvrages existants, eaux souterraines et superficielles, faune) vis-à-vis de conséquences dommageables des travaux entrepris. 291 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page292 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M incertitudes (donc à forts risques) se prêtent mal à ce type d’approche et de contractualisation, pour les raisons décrites ci-dessus, mais également parce que : • On ne peut pas demander aux constructeurs de manager les risques du maître d’ouvrage, au sens de « les identifier, évaluer leurs conséquences, choisir le mode de traitement et/ou de couverture » : les intérêts normaux et légitimes des constructeurs ne sont pas ceux du maître d’ouvrage ; • Si chaque concurrent propose sa propre analyse et sa propre couverture des risques, les principes d’égalité et d’équité du jugement des offres seront très difficiles à respecter dans le cas d’ouvrages à fortes incertitudes, d’où un très fort risque juridique, sauf à faire du critère financier le principal critère. Dans ce cas, cela reviendra à retenir l’offre qui intègre le moins de risques, ce qui aboutira ici aussi au non-management des risques par le maître d’ouvrage, donc à des dérives non maîtrisées des coûts et des délais. b) lors du déroulement de la consultation : pouvoir juger de la pertinence du processus de management des risques proposés par le concepteur/ réalisateur, et apprécier en particulier les mesures de traitement adoptées ou prévues, ainsi que la gravité des conséquences des risques résiduels sur ses objectifs. Dans les cas où, pour des raisons impératives, le maître d’ouvrage doit choisir ce type de procédure, les principes de management des risques développés dans la présente Recommandation restent pertinents. Pour mener à bien le c) lors de la réalisation : suivre le déroulement des travaux, et être en mesure de juger de l'acceptabilité des éventuelles demandes en rémunération complémentaire présentées par le concepteur-réalisateur. processus décrit, le maître d’ouvrage devra se donner les moyens de disposer d’une forte compétence en géotechnique et en travaux souterrains, pour : a) préalablement au lancement de la consultation : effectuer les campagnes de reconnaissances des données fondamentales (géologie-hydrogéologiegéotechnique, ouvrages existants, bâti, etc.), dont le niveau sera approprié à la complexité du contexte mais qui devront être encore plus détaillées que dans un cas classique, parce que la conception du concepteur-réalisateur ne sera «valide» que dans le cadre de la pertinence de ces données ; 5 - BibliographieRecommandations de l’AFTES [1] AFTES (2003) – Recommandations du GT1 : Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains. Revue Tunnels & OS, n° 177, pp. 138-186. [2] AFTES (2004) – Recommandations du GT32 : Prise en compte des risques géotechniques dans les DCE. Revue Tunnels & OS, n° 185, pp. 316-327. [3] AFTES (2007) – Recommandations du GT25 : Comment maîtriser les coûts de son projet. Revue Tunnels & OS, n° 201, pp. 128-168. Textes normatifs, règlementaires et autres recommandations [4] Loi MOP – Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 modifiée relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée [5] Normes suisses : SIA 197 - Projets de tunnels ; bases générales SIA 199 - Etude du massif encaissant pour les travaux souterrains SIA 118/198 - Conditions générales pour constructions souterraines [6] AFNOR – Fascicule de documentation n° FD X 50-117 (avril 2003) : « Management de projet – Gestion du risque » [7] ITA/AITES, Working Group N° 2 (2004) - Guidelines for Tunneling Risk Management – Tunneling & Underground Space Technology, N° 19, p. 217-237 [8] Norme AFNOR n° NFP 94-500 (déc. 2006) – Missions d’ingénierie géotechnique, classification et spécifications. [9] ITIG (2006) – Code of Practice for Risk Management of Tunnel Works. Recommandations de l’International Tunnelling Insurance Group, versions anglaise et française publiées dans la revue Tunnels & OS, n° 214, nov. 2009, pp. 188-224. 292 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 [10] Norme ISO 31000 : 2009 (F) – Management du risque ; principes et lignes directrices [11] Norme ISO Guide 73 : 2009 (E / F) – Management du risque ; vocabulaire [12] Ministère de l’Ecologie – Fascicule 69 (Travaux en souterrain) du CCTGTravaux – Nouvelle version (qui introduit le principe d’un Plan de management des risques). A paraître en 2012. Autres publications [13] Piraud, J. (1996) – Vers une meilleure maîtrise de l’incertitude propre aux coupes géologiques prévisionnelles. Journées d’études AFTES, Chambéry, pp. 245-250. Ed. Spécifique [14] Lombardi G. (2002) – Les risques géotechniques dans l’évaluation financière des tunnels non urbains. Revue Tunnels & Ouvrages souterrains, n° 173, pp. 321-325. [15] Bianchi, G.W, Perello P, Venturini G., Dematteis A. (2009) – Determination of reliability in geological forecasting for tunnel projects: the method of the R-index and its application on two case studies. Proc. ITA-AITES World Tunnel Congress, Budapest, pp. 23-28. [16] Bieth, E., Gaillard C., Rival F., Robert, A. (2009) – Geological Risk: a methodological approach and its application to 65 km of tunnels under the French Alps – AITES/ITA World Tunnel Congress, Budapest. [17] Robert, J. (2009) – L’accompagnement géotechnique indispensable pour la réussite d’un projet – 17ème Congrès int. de Mécanique des sols et d’ing. géotechnique, Alexandrie, vol. 3, pp. 2711-2714. [18] Gaillard C., Humbert E., Rival F., Robert A., (2011) Le management des risques géotechniques est-il toujours pertinent ? - Congrès international AFTES, Lyon – 17-19 octobre 2011. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page293 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 6 - Annexes- Annexe 1 - Correspondance avec les textes existants L'annexe n°1 a pour objectif de comparer la présente Recommandation aux autres documents traitant de la gestion des risques, notamment à la précédente recommandation GT32-1. A) En ce qui concerne les trois cahiers, la présente recommandation n°GT32. R2F1 est en total accord avec la GT32-1, dans la mesure où l'organisation du dossier géotechnique en trois cahiers A, B et C est conservée et même partiellement (ou totalement) étendue aux phases d'études amont. 1 - Recommandation du GT32-1 Publiée en 2004 [Réf. 2], la Recommandation GT32-1 sur la « Prise en compte des risques géotechniques dans les dossiers de consultation des entreprises pour les projets de tunnels » ne traite, comme son nom l'indique, que de l'établissement du DCE. Dès sa parution, cette Recommandation a été appliquée et elle est actuellement largement partagée par la profession. Aussi conviendrait-il, pour en conserver l'intérêt, de la réviser à la fois sur le fond et sur la forme, afin de la rendre cohérente avec la présente Recommandation n°GT32.R2F1. 1.1 - Mise en cohérence sur la forme L'application de la terminologie rigoureuse retenue dans le cadre de la norme ISO 31000 conduit à devoir reformuler certains termes ou expressions. Quelques exemples : • « aléa » est à remplacer par risque ou évènement, • « incertitude » est à remplacer le plus souvent par risque, • « difficultés » est à remplacer par conséquences ou évènements, • « probabilité d'occurrence » est à remplacer par vraisemblance. Enfin, la révision de la recommandation GT32-1 présentera l'opportunité de rectifier certains points de rédaction, telles que : • Au § 1 « Objet de la recommandation », la note évoque une terminologie propre aux risques naturels (comportant le terme aléa notamment) qui n'est jamais appliquée dans le texte (en dehors du terme aléa). • Dans la même note – cf. § 1 « Objet de la recommandation » - il est indiqué « on évitera d'utiliser le terme d'accident géologique pour parler… », alors qu'au § 5.2, 3 ème section : « Description des incertitudes non levées », on utilise précisément cette expression et qu'elle apparaît également en légende d'une figure « Éboulement de front ». L’AFTES confirme que ce terme est ambigu et à éviter. B) En ce qui concerne la distinction des incertitudes de type 1, 2 et 3, il convient de profiter de l'approfondissement de la réflexion conduit dans le cadre de la présente recommandation et de substituer à cette distinction de trois types d'incertitudes, la liste et la description des incertitudes présentées au § 3.1.4 « Registre des incertitudes » du texte de la recommandation. L’AFTES va entreprendre une révision de la recommandation du GT32-1. C) En ce qui concerne l'application aux DCE que ne traite pas la présente recommandation n° GT32.R2F1, la révision de la recommandation GT32-1 devra veiller à être cohérente avec le texte du nouveau fascicule 69 (à paraître courant 2012) et celui du document d'application (à rédiger). 2 - Document AFNOR : FD X 50-117 Il s'agit d'un fascicule de documentation et non d'une norme. Ce document intitulé « Management de projet – Gestion du risque » [Réf. 6] s'applique dans le cadre de la mise en œuvre d'un processus de management des risques d'un projet. 2.1 - Mise en cohérence sur la forme Le « risque d'un projet » y est défini comme « événement dont l'apparition n'est pas certaine et dont la manifestation est susceptible d'affecter les objectifs du projet ». Cette définition demeure très proche de la définition du risque dans la norme ISO. Par ailleurs, il est assez facile d'établir une grille de correspondance entre les principales définitions (cf. tableau ci-après) en soulignant toutefois que le terme « gravité », qui est utilisé ici (ainsi que dans le manuel RFF examiné plus loin) pour caractériser l'ampleur de la conséquence, n'a pas d'équivalent dans la norme ISO qui ne retient pas cette notion. AFNOR FD X 50-117 avril 2003 AFTES GT32.R2F1 « risque de projet » « risque » « gravité » « Ampleur des conséquences » « criticité » « niveau de risque » « probabilité d'apparition » « vraisemblance » « estimation des risques » « analyse des risques » « évaluation des risques » « évaluation des risques » « risque résiduel » « risque résiduel » 1.2 - Mise en cohérence sur le fond TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Parmi les principaux apports de la recommandation GT32-1, il pouvait être noté : • la présentation des éléments constituant le dossier géotechnique suivant trois cahiers A, B et C (et notamment la création de ce dernier cahier C : Mémoire de Conception) ; • la distinction de trois types d'incertitudes : incertitudes de type 1, de type 2 et de type 3, ces dernières étant assimilées aux « Imprévus » au sens « Évènements imprévisibles » ; • l'application aux DCE. 293 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page294 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Ce document AFNOR propose également une classification des évènements en quatre catégories comme présenté dans le tableau ci-dessous : Non Identifiable Événement virtuel imprévu Identifiable Non Quantifiable aléa Identifiable Quantifiable risque Manuel RFF AFTES GT32.R2F1 problème Événement déjà réalisé Il faut souligner que l'acception de « risque » retenue dans la recommandation n°GT32.R2F1 se distingue de cette classification dans la mesure où elle traite également des évènements identifiés dont les conséquences ne sont que très difficilement quantifiables, et pour lesquels il est nécessaire d'imaginer plusieurs scénarios correspondant à des conséquences de gravité variable. 2.2 - Mise en cohérence sur le fond A la distinction près indiquée ci-dessus, la démarche proposée dans la présente recommandation GT32.R2F1 s'inspire beaucoup des éléments développés dans ce document AFNOR. 3 - Recommandations de l’ITIG pour la gestion des risques en travaux souterrains « acceptabilité » « acceptabilité » « action de traitement » « action de traitement » « aléa » « événement redouté » « cause » « source de risque » « conséquences » « conséquence » « criticité » « niveau de risque » « probabilité » « vraisemblance » « gravité » « ampleur des conséquences » 4.2 - Mise en cohérence sur le fond La démarche proposée par le document RFF mérite d'être prise en compte et constitue certainement une excellente base pour construire une méthodologie détaillée du processus de management des risques. 3.1 - Mise en cohérence sur la forme 5 - ITA WG2 : Guidelines for tunneling risk management Bien qu'utilisant des termes différents ou les mêmes termes mais avec des définitions différentes, le document de l'ITIG (International Tunnelling Insurance Group) présente un vocabulaire très proche de celui de la Recommandation du GT32.R2F1. Il est assez facile de construire une grille d'équivalence entre termes (cf. tableau ci-après), en soulignant toutefois qu'il existe une certaine ambiguïté pour le terme « évaluation des risques », qui ne présente pas la même signification selon les documents. 5.1 - Mise en cohérence sur la forme Bien que la différence de langue puisse poser des problèmes de traduction, on observe une bonne correspondance entre la Recommandation du GT32.R2F1 et les termes et définitions utilisés dans ses Guidelines par le groupe de travail WG2 de l’AITES [7] ; il est assez facile de construire une grille d'équivalence entre termes, comme l’indique le tableau ci-après : International Tunnelling Insurance Group [Réf. 9] AFTES GT32.R2F1 ITA-AITES Guidelines AFTES GT32.R2F1 « risque » « niveau de risque » « hazard » « source de risque » « conséquence » « conséquence » « risk analysis » « analyse des risques » « probabilité » « vraisemblance » « risk evaluation » « évaluation du risque » « risk assessment » « appréciation du risque » « péril » ou « danger » « source de risque » « évaluation des risques » « analyse des risques » ? « évaluation des risques » 3.2 - Mise en cohérence sur le fond La démarche proposée dans la Recommandation du GT32.R2F1 est tout à fait cohérente avec celle décrite dans le document de l'ITIG. 4 - Manuel RFF de maîtrise des risques (Document interne RFF) 4.1 - Mise en cohérence sur la forme Ce document RFF est destiné aux opérations effectuées en maîtrise d’ouvrage 294 directe. Bien qu'utilisant des termes différents (ou les mêmes termes mais avec des définitions différentes), il présente un vocabulaire très proche de celui de la recommandation du GT32.R2F1 et il est assez facile de construire une grille d'équivalence entre termes : M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 5.2 - Mise en cohérence sur le fond La démarche proposée dans la Recommandation du GT32.R2F1 est cohérente avec celle décrite dans le Guidelines de l’ITA-AITES. Le document ITA-AITES fournit aussi des considérations relatives à la gestion des risques pendant la phase d’Appel d’Offre et de finalisation du contrat, alors que ces aspects ne sont pas traités dans la Recommandation du GT32 car prises en compte dans le cadre du GT25. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page295 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Annexe 2 - Qualité des données et fiabilité des interprétations 1 - Evaluation de la fiabilité des données et prévisions géotechniques Comme il a été dit au § 3.1.2, l’analyse de la fiabilité des données représente l’une des tâches principales pour apprécier correctement l’état des connaissances, et pour définir les incertitudes géotechniques. L’expérience montre que la définition d’un modèle géologique, hydrogéologique et géotechnique, et la fiabilité des prévisions qui en résulte, est toujours entachée d’un certain degré d’incertitude, qui peut être liée à deux groupes de variables : • le contexte géologique, hydrogéologique et géotechnique, et en particulier sa complexité ; • la qualité des investigations. Dans ce qui suit seront décrits les facteurs à prendre en compte pour évaluer la fiabilité des données et des prévisions, ainsi que deux méthodes actuellement utilisées pour procéder à cette évaluation. 1.1 - Complexité du contexte géologique, hydrogéologique et géotechnique Les contextes géologiques peuvent montrer des degrés de variabilité et donc de complexité très différents. A titre d’exemple, on peut trouver aux deux extrémités : 1. Des contextes simples, comme certains massifs granitiques et gneissiques, de caractéristiques géotechniques homogènes ou peu variables (sauf celles liées à l’état d’altération) ; certains bassins sédimentaires constitués par des couches horizontales d’épaisseur constante rentrent a priori dans cette catégorie, sauf en cas d’importantes variations latérales de faciès ; 2. Des contextes très complexes, comme les massifs caractérisés par une tectonique intense, à la fois ductile et cassante, comportant plusieurs phases de plis et plusieurs systèmes de failles et/ou avec une variation géotechnique significative entre les différents lithotypes. En vue d’encadrer les degrés de complexité des contextes géologiques, on peut distinguer : • la complexité du contexte lithologique et stratigraphique, • la complexité du contexte tectonique ductile, • la complexité du contexte tectonique cassant, • la complexité du contexte hydrogéologique. L’interaction entre les différents degrés de complexité de ces contextes lithologiques et tectoniques peut permettre de décrire et de représenter la totalité des situations géologiques. fonction du type d’investigation ou de reconnaissance, et des méthodes d’exécution de chacune d’elles. En vue d’évaluer la qualité des données qui en résultent, il est indispensable de décrire et de classifier les divers types d’investigations mises en œuvre. Les principales d’entre elles sont brièvement décrites ci-après : • Relevés géologiques de surface : pour ceux-ci, la qualité des données est déterminée par l’extension de la zone investiguée, l’échelle des relevés, le pourcentage d’affleurement, le type de relevés réalisés (lithologiques, structuraux, etc.) ; • Forages : la qualité des données est définie par le type de forage (complètement ou partiellement carotté, ou en destructif), la profondeur par rapport à celle du projet, la distance par rapport à l’axe de l’ouvrage, la localisation par rapport aux zones critiques, la nature des relevés structuraux (« réorientés » ou non), la présence d’essais in situ dans le forage, etc. ; • Investigations géophysiques : la qualité dépend de la longueur des profils investigués, de la distance par rapport au tracé, de la profondeur d’investigation, ainsi que de la méthode adoptée ; • Ouvrages existants : dans le cas où de tels ouvrages existent, il faut évaluer leur distance par rapport à l’ouvrage en projet, la disponibilité de données sur les travaux effectivement réalisés, l’analogie avec le contexte géologique du projet, etc. ; • Puits et galeries de reconnaissance : dans un contexte géologique complexe, ce type d’ouvrage (parfois incorporé ultérieurement à l’ouvrage) peut s’avérer la seule méthode permettant de réduire notablement les incertitudes géologiques. 2 - Evaluation de la fiabilité des prévisions par la méthode du R-Index Diverses méthodes destinées à évaluer le plus précisément possible la fiabilité des prévisions géologiques et géotechniques ont été publiées au cours des dernières années. Ci-après est présentée la méthode du R-Index, ou de l’Indice de Fiabilité (cf. Bianchi et al., 2009 ; Perello et al., 2005) [15]. Une autre méthode d’analyse, qui contient aussi une évaluation de la fiabilité, est représentée par la méthode de monétarisation des risques géotechniques, développée par le CETU (cf. Bieth, Gaillard et al., 2009) [16], [18], et décrite dans l’annexe 7. La méthode du R-Index a été conçue pour mettre en relation la qualité des investigations géologiques avec la complexité du cadre géologique du projet. La première étape consiste à subdiviser le tracé en secteurs de longueur homogène, qui ne dépendent donc pas des conditions géologiques rencontrées. Dans les étapes suivantes, deux types de paramètres sont analysés pour chaque secteur : d’une part les paramètres d’investigation, d’autre part les « paramètres du système », notamment ceux qui permettent de définir le cadre géologique et sa complexité. 1.2 - Qualité des investigations et des données Les paramètres d’investigation comprennent les éléments suivants : • Relevés géologiques de surface : extension de la zone investiguée, échelle TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M L’expérience montre que la qualité des données peut être très inégale en 295 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page296 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M des relevés, pourcentage d’affleurement, type de relevés réalisés (géologique, géologique et structural, etc.) ; • Sondages réalisés : nombre, type (carotté ou destructif, avec ou sans diagraphie…), profondeur comparée à la profondeur de l’ouvrage, distance par rapport au tracé ; • Investigations géophysiques réalisées : méthode utilisée, longueur des sections réalisées, distance par rapport au tracé, profondeur investiguée. L’analyse des paramètres d’investigation permet ainsi de définir, pour chaque secteur, un index de qualité des reconnaissances réalisées. Les paramètres du système sont représentés par les éléments suivants : • La complexité du contexte lithologique, qui est liée aux variations latérales et verticales d’épaisseur des couches ; • La complexité du contexte structural ductile, liée au nombre et au type des phases de déformation ductile de la roche ; • La complexité du contexte structural cassant, liée au nombre et au type de zones de failles présentes dans le secteur étudié. De même, l’analyse des paramètres du système permet de définir, pour chaque secteur, un index de complexité du cadre géologique. La phase suivante consiste à faire une corrélation, pour chaque secteur analysé, entre les paramètres d’investigation et les paramètres du système, afin de vérifier la capacité des investigations réalisées à fournir des prévisions fiables en fonction de la complexité du système. La corrélation entre ces divers paramètres est réalisée au moyen de matrices d’interaction, qui sont souvent utilisées pour les problèmes de type statistique en géologie appliquée. Le résultat final est donc un indice de fiabilité (R-Index) affecté à chaque secteur du tracé, indice qui varie de 0 à 10. La définition des différents degrés de fiabilité est fournie dans le tableau suivant : Valeur du Fiabilité R-Index 7,5 - 10 5 - 7,5 2,5 - 5 0 - 2,5 296 Description Bonne à très bonne Les limites et les failles reportées dans un tel secteur sont certainement présentes et seront rencontrées dans un intervalle de ± 25-50 m ; l’épaisseur des niveaux lithologiques peut avoir une erreur de 10-20%. Moyenne à bonne Les limites et les failles reportées dans un tel secteur sont certainement présentes et seront rencontrées dans un intervalle de ± 50-100 m ; l’épaisseur des niveaux lithologiques peut avoir une erreur de 30-50%. Outre celles indiquées, pourraient être présentes d’autres failles mineures. Faible à moyenne Les limites et les failles reportées dans un tel secteur sont certainement présentes et seront rencontrées dans un intervalle de ± 100-200 m ; l’épaisseur des niveaux lithologiques peut avoir une erreur de 50-100%. Outre celles indiquées, pourraient être présentes d’autres failles principales. Peu ou pas fiable Les limites et les failles reportées dans un tel secteur pourraient être absentes, alors que d’autres éléments pourraient être présents. L’épaisseur des niveaux lithologiques n’est pas définie. Pourront être présents d’autres éléments géologiques en dehors de ceux qui sont prévus. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 3 - Comment améliorer la fiabilité des prévisions géologiques ? On trouvera ci-après une liste de recommandations à caractère général, que nous donnons à titre indicatif et qui visent à améliorer la qualité des données et la fiabilité des prévisions géologiques et géotechniques qui en sont issues. a) Levés géologiques de surface : • Extension suffisante de la zone levée (qui dépend de la structure géologique globale) • Relevés géologiques et structuraux avec caractérisation des zones de faille • Echelle d’analyse adaptée à la phase du projet Du fait du développement de la modélisation 3D (voir ci-dessous), l’acquisition de nouvelles données permettra de plus en plus souvent de tester et de mettre à jour quasiment en direct les interprétations et modèles du secteur étudié. b) Forages : • Nombre suffisant de forages pour caractériser toute la longueur du tracé • Carottage sur toute la longueur du forage • Longueur du forage adaptée à la profondeur de l’ouvrage • Distance réduite par rapport à l’axe de l’ouvrage • Echantillonnage représentatif des différentes unités géotechniques identifiées • Réalisation d’essais in situ pour une caractérisation détaillée du massif c) Investigations géophysiques : Les investigations géophysiques permettent souvent d’optimiser l’implantation des forages ; il est donc souhaitable de les réaliser en premier et éventuellement de faire une mise à jour de leur interprétation une fois que l’on dispose des résultats des investigations directes. • Nombre suffisant de sections pour caractériser toute la longueur du tracé • Profondeur d’investigation adaptée à la profondeur de l’ouvrage • Distance réduite par rapport à l’axe de l’ouvrage • Dans les zones tectoniquement complexes, analyse structurale avec méthode de réorientation des structures dans leur position réelle • Privilégier les méthodes à haute résolution • Utiliser une méthode adaptée au type d’information recherché et à la profondeur de l’ouvrage • Etalonnage indispensable sur des sondages carottés pour toute méthode d’investigation indirecte • Interprétation couplée du géophysicien et du géologue d) Réalisation du modèle géologique et modélisation 3D : Afin d’améliorer l’interprétation d’une zone étudiée, il est nécessaire de multiplier les coupes géologiques (longitudinale, horizontale et transversales) et d’en assurer la cohérence. A ce titre, le recours à la modélisation 3D est certainement appelé à se développer, notamment dans les zones complexes, pour tester et améliorer la cohérence des données et des interprétations dans l’espace 3D. La vigilance est cependant nécessaire quant à la fiabilité des prévisions issues de l’extrapolation de surfaces géologiques par modèles numériques 3D : ces outils n’ont pas fonction à proposer une solution unique, et ne sont pas suffisants à eux seuls pour assurer la qualité d’un modèle géologique. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page297 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 e) Planning des reconnaissances : On insistera encore sur la grande importance des reconnaissances effectuées en tout début d’étude, si l’on veut encore avoir le temps d’optimiser le projet, notamment en modifiant son tracé. 4 - Fiche d’évaluation « Qualité des reconnaissances » La fiche « Qualité des Reconnaissances » donnée ci-après a été bâtie sur le modèle des Protocol Sheets élaborés par la Commission « Design Methodology » de la Société internationale de Mécanique des roches (ISRM Rock Engineering Design Methodology Commission). Ces fiches recouvrent des domaines aussi précis que les conditions géologiques, les contraintes en place, les fractures et les failles, les propriétés du massif, etc. C’est donc selon une approche de type « check-list » qu’une centaine de questions ont été élaborées spécifiquement pour le domaine de la reconnais- sance des ouvrages souterrains. L’objectif est d’aider à conduire et évaluer une campagne de reconnaissance, depuis l’élaboration du programme et le suivi sur site, jusqu’à la procédure d’analyse des résultats. De manière plus pragmatique, cette fiche constitue une sorte de pense-bête visant essentiellement à s’assurer qu’aucun élément technique majeur n’a été oublié et que les procédures de suivi et d’analyse des reconnaissances correspondent aux bonnes pratiques établies par la profession. La fiche « Qualité des Reconnaissances », qui reste qualitative, a vocation à être utilisée très tôt dans un projet, pour conduire une reconnaissance. Elle peut être remplie plusieurs fois en fonction de l’avancement d’un même projet. Ensuite, les résultats de la reconnaissance peuvent faire l’objet d’une estimation quantitative de leur fiabilité, par exemple grâce à une analyse de type R-Index (cf. § 2 de la présente Annexe). Dans la fiche, chaque ligne correspond à une question à laquelle il conviendrait idéalement de répondre par l’affirmative. Cependant, certaines questions sont très dépendantes de la phase de reconnaissance considérée et pourront de ce fait rester sans réponse, en particulier dans les études préliminaires. Néanmoins, et surtout lors des études d’avant-projet et de projet, les points restés sans réponse ou ayant une réponse négative doivent pouvoir être justifiés (par exemple reportés à une phase future, non appropriés au site, etc.) TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Le GT32 recommande donc que le géologue en charge de la modélisation soit le géologue du projet et non un spécialiste de modélisation extérieur au projet. Par ailleurs, rappelons qu’une modélisation 3D n’a de sens que si le nombre et la quantité de données factuelles sont représentatifs de la zone à étudier. 297 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page298 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M 298 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page299 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 299 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page300 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Annexe 3 - Elaboration du modèle géologique et représentation graphique des incertitudes 1 - Un constat peu satisfaisant Force est de constater que la représentation des objets géologiques incertains (interfaces, failles, changements de faciès, hétérogénéités locales…) est parfois maladroite, incomplète, ambigüe ou carrément absente – ce qui est source de malentendus et peut conduire à des contentieux. Sachant que la coupe géologique dessinée par le géologue sera souvent utilisée telle quelle par des ingénieurs calcul ou travaux, dont la culture géologique est souvent faible, il est indispensable de tenir compte de cette réalité dans le mode de représentation des informations géologiques. De plus, l’expérience montre que les commentaires et réserves faits par le géologue sont peu à peu oubliés (voire supprimés…) dans les documents successifs du projet, et que le Mémoire de synthèse géotechnique n’est pas véritablement lu ou assimilé par tous les intervenants. C’est ainsi que le profil en long géotechnique prévisionnel, que l’on voit affiché dans tous les bureaux de chantier, finit par acquérir un « statut » qui dépasse largement les intentions du géologue qui avait dessiné à l’origine le modèle géologique ayant servi de base à ce profil en long géotechnique. 2 - Processus d’élaboration des coupes géologiques Dès la première esquisse d’un projet de tunnel, on établit toujours une coupe géologique prévisionnelle. Ce document emblématique du projet souterrain va évoluer sensiblement au fur et à mesure de la progression des études, jusqu’à devenir un outil essentiel de pilotage du chantier. L’objet du présent chapitre est de définir quelques spécifications pour l’établissement de ces coupes géologiques, adaptées à chaque stade d’avancement du projet. Les différents types de coupes géologiques que l’on peut dessiner sont toutes issues de ce modèle, par intersection avec un plan de coupe. Pour bien faire – en particulier dans les sites à géologie complexe – il convient d’élaborer successivement les documents suivants : a) Une carte des affleurements et une carte géologique interprétée (voir § 4.1 ci-dessous) ; b) Un Schéma géologique de principe (ou “coupe géologique conceptuelle”) : c’est un simple dessin, clair mais sans échelle précise, qui est établi par le géologue dès la phase Etudes préliminaires ; son but essentiel est d’expliciter la logique géologique du site compte tenu de son histoire (genèse, tectonique, érosion, altération…). c) Une Coupe géologique documentaire : c’est un document de travail intermédiaire, à établir dès que l’on dispose de données de sondage et à compléter après chaque phase de reconnaissance. On y reporte à une échelle détaillée toutes les données factuelles disponibles : topographie, logs de sondages, diagraphies, piézométrie, résultats d’essais, horizons géophysiques, affleurements, galeries de reconnaissance… Cette coupe s’articule avec le plan d’implantation des sondages et éventuellement avec la carte d’affleurements. Son objectif est de permettre la confrontation, sur un même document, d’informations d’origine diverse, en vue d’esquisser le dessin des interfaces, de corréler des données dans l’espace à la lumière du modèle géologique, de déceler des valeurs aberrantes, etc. 2.1 - Du modèle géologique à la coupe géologique Fondamentalement, toute coupe géologique dérive d’un Modèle géologique, que l’on peut définir comme étant l’idée que l’on se fait, à un moment précis et à partir des données disponibles, de la configuration des terrains dans l’espace. Ce modèle est toujours une représentation approchée d’une réalité mal connue, que le géologue interprète au mieux sur la base de ses connaissances et de ses observations ; cette interprétation est bien sûr destinée à évoluer et à se préciser au fur et à mesure des reconnaissances. (cf. fig. 1). Dans l’esprit du géologue, le modèle géologique est forcément une construction en 3D. Pour le représenter, on avait recours autrefois à des coupes sériées, exceptionnellement à des maquettes. Aujourd’hui, l’informatique permet de donner au modèle une existence virtuelle, et de le visualiser dans tous les sens ; en outre, elle facilite la mise en cohérence géométrique entre les données de sondage, les affleurements et les coupes interprétatives, verticales ou horizontales ; enfin et surtout, elle permet de superposer en 3D l’emprise des ouvrages projetés avec la géologie. Ces avantages des modèles numériques sont d’autant plus évidents que la géologie et les ouvrages sont géométriquement complexes. 300 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 “Optimistes” “Réalistes” “Pessimistes” “Optimistes” “Réalistes” “Pessimistes” } } Limites des marnes valanginiennes Limites schistes tertiaires / calcaires et grès de la nappe de l’Axen Figure 1 - Exemple de représentation graphique de plusieurs hypothèses géologiques (projet de stockage de déchets radioactifs du Wellenberg, Suisse). 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page301 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 d) Une Coupe géologique interprétative : sur ce document, souvent à une échelle moins détaillée que la coupe documentaire, les données de base peuvent être en partie gommées au profit d’informations interprétées, qui représentent la meilleure prévision du géologue : dessin des interfaces les plus probables (avec si possible représentation graphique de l’incertitude), position supposée des failles, description graphique des rapports entre unités, style des déformations ductiles ou cassantes, etc. Afin d’éviter la perte d’information, les documents « c » et « d » peuvent être confondus en un document unique appelé coupe géologique prévisionnelle. 2.2 - Le profil en long géotechnique Une fois achevées les reconnaissances d’Avant-projet, il convient d’en récapituler les résultats sur une planche synthétique appelée « Profil en long géotechnique » (équivalent du terme « maquette géotechnique » utilisé dans les milieux ferroviaires). Ce document est dessiné à une échelle horizontale variable selon la complexité du site et l’avancement du projet (entre 1/10 000 et 1/2000, le plus souvent) ; il comprend deux parties : ⇒ en haut, la coupe géologique interprétative décrite ci-dessus. Elle incorpore, sous forme graphique et avec des notes ou encadrés, toutes les informations utiles pour que les incertitudes et les hétérogénéités géologiques soient bien mises en évidence ; ⇒ en bas, des lignes horizontales, qui décrivent au droit de chaque formation traversée ses caractéristiques lithologiques, hydrogéologiques et géotechniques, sous forme de valeurs moyennes et de commentaires (par ex. pourcentage d’occurrence de chaque classe de terrain, résistance moyenne +/- écart-type, exhaure probable par ml…). La présentation et le contenu souhaitable de ce profil en long géotechnique ont été détaillés dans la Recommandation AFTES/GT1 de 2003 (p. 168), mais ils peuvent varier notablement selon les sites. Dans la pratique, ce profil en long reste l’œuvre majeure du géotechnicien du projet : il doit donc être directement compréhensible et exploitable par les ingénieurs de génie civil chargés de la conception et de la réalisation de l’ouvrage. L’expérience montre qu’il deviendra leur principal outil de travail : c’est dire tout le soin qu’il faut apporter à son dessin, aux commentaires associés et aux termes utilisés dans sa légende. De plus, il est recommandé d’indiquer clairement dans un encadré que « Le présent Profil en long est un complément indissociable du Mémoire de synthèse géotechnique dont il est l’illustration », et de faire des renvois similaires dans ledit mémoire. données plus ou moins fiables et plus ou moins abondantes ; elles reflètent la compréhension par l’auteur de la géologie concernée, en cohérence avec les données disponibles, l’environnement géologique et les connaissances géologiques régionales (cf. Annexe 2). L’abondance et la pertinence des données influent bien sûr de façon primordiale sur la fiabilité du document, mais les retours d’expérience sur des contextes géologiques voisins, utilisés pour établir ce document, augmentent cette fiabilité. Dans le cadre de coupes géologiques destinées au génie civil, et à la différence des coupes « académiques » plus conceptuelles, il est particulièrement important d’être précis et rigoureux sur la géométrie des couches (épaisseurs, pendages, plis…), sur la localisation des contacts et des failles, ainsi que sur l’incertitude attachée à cette localisation ; en effet, les conséquences de ces incertitudes peuvent être très importantes vis-à-vis de la conception de l’ouvrage, de son mode de construction, etc. Le GT32 a donc formulé diverses recommandations sur la façon de représenter la géologie (et les incertitudes associées) sur les documents utilisés en génie civil. L’ambition est d’arriver in fine à une représentation graphique qui permette de visualiser à la fois la connaissance et la méconnaissance des terrains susceptibles d’être traversés par un ouvrage souterrain. D’une façon générale, le GT 32 recommande : • De distinguer clairement (et de conserver à part) d’une part les données factuelles qui ont permis au géologue de dessiner une carte ou une coupe, d’autre part les interprétations ; en effet, il pourra être utile aux autres intervenants (comme à d’autres géologues susceptibles de reprendre le projet) de savoir à partir de quelles données la carte ou la coupe a été établie. La meilleure façon de mettre en évidence le degré d’incertitude d’une carte ou d’une coupe est d’y faire figurer à la fois les données factuelles sûres qui ont servi à l’élaborer, et l’extrapolation proposée par le géologue ; • De veiller à ne reporter sur les cartes et les coupes que des figurés ou symboles non ambigus : il ne faut pas que ceux-ci soient considérés en eux-mêmes comme des éléments bien localisés (et géométriquement contraints) de la structure géologique du massif. Il s’agit en particulier des symboles relatifs aux cavités karstiques, aux plissements, aux filons et autres hétérogénéités, qui ne peuvent être représentés selon leur géométrie et leur localisation précises ; • De représenter au mieux sur les coupes, en particulier au niveau de l’ouvrage projeté, l’incertitude liée à l’existence et à la géométrie de l’objet géologique dessiné. 4 - Représentation graphique des données géologiques 3 - Recommandations générales 4.1 - Données à représenter sur la carte géologique Les cartes et coupes géologiques visent à représenter de manière continue la nature géologique du sous-sol à partir d’observations et données discontinues, plus ou moins abondantes et éparses. Il s’agit donc de documents interprétés, ou « modèles », qui représentent la géologie la plus vraisemblable en 2D. Les modèles en 3D répondent à la même logique mais seront traités plus loin du fait de leur plus grande complexité. Une carte ou une coupe géologique est construite par le géologue à partir de La carte géologique constitue le document de base de toute étude géologique ; elle est indispensable pour la construction des coupes géologiques et des modèles 3D. Dans la cadre de travaux souterrains, la carte géologique est un document intermédiaire peu utilisé par l’ingénieur de génie civil. Il est cependant utile d’observer certaines « règles » dans l’établissement de ces cartes, notamment M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 301 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page302 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Idéalement, toute carte géologique devrait s’accompagner d’une carte d’affleurements, soit sous forme de document séparé (de type « carte documentaire »), soit sur la carte géologique elle-même par une distinction des zones d’affleurements (teinte plus sombre/plus appuyée par exemple ou avec contour spécifique), comme sur la figure 2. nuités, dolines...) avec l’incertitude qui leur est liée (voir plus loin) ; • En profondeur, des observations directes peuvent être faites à partir de forages (notamment carottés) et éventuellement d’ouvrages souterrains existants (carrières, galeries minières ou hydrauliques…) ou de galeries de reconnaissance. Elles peuvent être très fiables pour ce qui est de l’information lithologique (à l’erreur de position près), mais moins précises pour ce qui est des données structurales (dont la mesure en « position réelle », en forage ou sur carottes, est toujours lourde et délicate). Sur la carte des affleurements devront aussi être indiqués les terrains meubles superficiels qui peuvent avoir des conséquences sur le projet (dépôts alluvionnaires, terrains glissés, mouvements de terrain actifs, faciès d’altération, etc.) ; de nombreux tunnels urbains sont entièrement creusés dans les formations dites superficielles (meubles ou indurées), qui sont alors à traiter comme toute autre formation géologique. Dans le cas des ouvrages profonds, la représentation des affleurements de formations superficielles a son importance lorsqu’elles sont suffisamment épaisses pour masquer complètement le substratum (leur représentation indique alors qu’aucune observation directe sur le substratum n’a pu être obtenue en surface). En plus des zones d’affleurement, il est utile de reporter sur la carte géologique Par ailleurs, les observations en forage ou galerie ne sont pas forcément faites dans le plan de coupe. Plus le forage est éloigné, plus l’incertitude liée à la projection sur le plan de coupe augmente ; en outre, il convient de choisir la meilleure direction de projection en fonction de l’orientation des couches, ce qui nécessite de connaître celle-ci. Les erreurs potentielles de projection introduisent donc une incertitude supplémentaire sur la représentation des couches. Il est donc recommandé de reporter les forages sur les coupes (avec leur trajectoire projetée), en distinguant graphiquement (trait plein) ceux qui sont « proches » du plan de coupe (distance à déterminer en fonction du contexte) de ceux (tiretés) qui s’en éloignent et en précisant la distance (en avant ou en arrière) par rapport au plan de coupe. pour éviter toute perte d’informations en cas de changement du géologue en charge du projet. La où c’est possible, il est utile de rajouter au-dessus de la coupe géologique un extrait de la carte des affleurements le long du tracé, de façon à présenter sur un même document la localisation des données factuelles utilisées (position des affleurements, des forages, etc.). La géophysique (sismique, magnétisme, gravimétrie…) peut fournir des informations indirectes sur la nature et la structure du sous-sol et la position des interfaces, à condition qu’il y ait des contrastes lithostructuraux importants. Mais les résultats de la géophysique ne sont utilisables que s’ils sont calés sur des sondages carottés et si la structure géologique n’est pas trop complexe ; si ces deux conditions sont réunies, ils peuvent apporter des informations de grande valeur sur la continuité (ou l’absence de continuité) des couches entre sondages. 4.3 - Représentation de la géologie interprétée Figure 2 - Extrait de carte géologique interprétée avec indication des affleurements. finale (ou au moins sur la carte documentaire) tous les points d’observation géo-référencés (GPS) et numérotés. Des informations particulières relatives à ce point d’observation pourront être directement reportées sur la carte (mesure structurale par exemple). La présence de ces points d’observations sur la carte des affleurements atteste de leur observation directe. Ces points et leur géolocalisation devront par ailleurs être consignés dans une base de données, ou un tableau type Excel, fournis avec les documents cartographiques. 4.2 - Données à représenter sur les coupes géologiques Les coupes géologiques sont construites à partir de données de surface et de profondeur : • En surface, c’est la carte géologique qui permet de localiser les contacts, les failles et autres données spécifiques (plissements, familles de disconti- 302 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 4.3.1 - Les figurés symboliques Le choix d’un figuré sur une carte ou une coupe géologique n’est pas anodin : • des figurés anisotropes peuvent être utilisés pour représenter l’anisotropie des roches (alternances de bancs sédimentaires, schistosité principale…) ; mais cette utilisation n’est justifiée que si l’on a une bonne idée de l’orientation réelle de cette anisotropie. Reporter sur une coupe une orientation potentiellement erronée peut induire en erreur les ingénieurs utilisateurs de la coupe ; • la représentation de replis multiples du terrain par un figuré de plis a sans doute moins d’implications, mais il est quand même nécessaire de préciser s’il s’agit d’un « figuré symbolique » mettant en évidence l’existence répétée de plis, ou s’il s’agit de plis réels observés in situ ; • dans le cas d’une formation hétérogène, les hétérogénéités (enclaves de taille variable, gros bancs, variations latérales de faciès, cavités karstiques) ne seront représentés que lorsque leur présence est attestée (ou fortement supposée) à l’emplacement où elles sont reportées. Dans le cas contraire, 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page303 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 la présence de ces hétérogénéités sera indiquée dans le texte de la légende, et éventuellement par un figuré purement symbolique et non ambigu (et localement par un signal d’alerte, cf. plus loin). D’une manière générale, plutôt que d’utiliser des figurés potentiellement ambigus, il est préférable de différencier les formations géologiques par des couleurs « à plat » (ou des niveaux de gris) et de réserver les figurés à des cas très particuliers. Une autre solution consiste à représenter le style tectonique de détail dans des « zooms », entourés par des cercles, comme si l’on donnait un coup de loupe sur une zone particulière. 4.3.2 - La légende La légende des cartes et coupes géologiques revêt une très grande importance : elle doit être complète, suffisamment détaillée, très soignée, et surtout cohérente avec le texte du rapport. Des renvois explicatifs avec commentaires peuvent être utiles. 4.3.3 - Les compléments graphiques Sur une coupe géologique (et éventuellement sur une carte), il peut être utile d’attirer l’attention sur les caractéristiques de la roche par un panneau d’alerte du type ci-dessous (en l’occurrence, roche très plissée selon une géométrie mal déterminée). (fig. 3). Figure 3 - Exemple de panneau d’alerte Ce type de panneau d’alerte peut être utilisé pour signaler la présence locale d’une zone très fracturée, ou très karstifiée (en complément des informations fournies par la légende) ; ces données doivent également figurer sur les lignes horizontales situées sous le profil en long géotechnique, avec de gros points ou étoiles rouges pour prévenir le lecteur. Il peut être également utile d’introduire des représentations graphiques complémentaires sur la coupe géologique (ou sur un document séparé), par exemple sous forme de vignettes (fenêtres « grossissantes » centrées sur des secteurs clés) ou de coupes perpendiculaires. Des renvois à d’autres documents (écrits ou graphiques) sont aussi encouragés. n’ont pas tout à fait la même signification s’il s’agit d’un contour ou d’une faille) : a) Pour les contours géologiques, l’incertitude figurée va concerner surtout la trace cartographique du contour (et non son existence, sauf dans certains cas) : ⇒ Trait plein : il est réservé aux contacts directement observés sur le terrain (ceux-ci seront mis en évidence par les affleurements reportés ou par un point d’observation) ; l’incertitude de localisation est quasi nulle ou négligeable à l’échelle de représentation choisie ; ⇒ Trait en tiretés serrés : le contour est dessiné avec une précision moyenne (selon une incertitude chiffrée dépendante de l’échelle de représentation et à préciser au cas par cas) ; ⇒ Trait en tiretés plus espacés, avec éventuellement des points d’interrogation intercalés : le contour est dessiné avec une grande imprécision, son existence même dans la zone considérée est douteuse. Dans certains cas, le géologue peut dessiner en tiretés plusieurs hypothèses possibles, sur plusieurs feuilles ou sur des encadrés séparés. (cf. fig. 1). Lorsque la présence d’une formation est douteuse, un point d’interrogation au niveau de la formation représentée (et pas simplement au niveau du contact) est souhaitable. Et en cas de gros doute sur la nature géologique du sous-sol, mieux vaut ne rien dessiner du tout (zone blanche avec des « ? ») que de proposer une géologie très vraisemblablement fausse. Cette option de laisser des zones blanches sur les coupes doit cependant être réservée aux coupes dessinées en phases amont, ou dans des cas extrêmes où une inconnue majeure subsiste encore. Des méconnaissances « mineures » peuvent être globalisées en les incluant au sein d’une formation à caractère hétérogène dans le descriptif de cette dernière. Une alternative est de proposer plusieurs lithologies possibles, en inscrivant plusieurs notations de roches sur fond blanc (sur la carte), ou en dessinant plusieurs coupes distinctes (sur la coupe géologique). Dans le cas d’un passage progressif d’une formation à l’autre, un figuré en pointillé peut être adopté : il ne donne pas d’information sur la précision de la localisation (moins importante dans ce cas-là) mais uniquement sur la nature progressive du contact. 5.1 - Utilisation de l’épaisseur des traits b) Pour les failles, l’incertitude porte à la fois sur leur existence et sur leur trace cartographique : ⇒ Trait plein : la faille a été vue (sur le terrain ou par imagerie aérienne/satellitaire) ou clairement déduite (par décalage des terrains) au moins localement, et elle est dessinée avec une bonne précision ; ⇒ Trait en tiretés serrés : l’existence de la faille est probable, et son tracé plus ou moins précis ; ⇒ Trait en tiretés plus espacés avec des « ? » intercalés : l’existence de la faille est hypothétique ainsi que sa trace. Que ce soit pour les cartes ou les coupes géologiques, la représentation des incertitudes se fait habituellement en différenciant le type de trait qui marque les contours géologiques et les failles. Nous recommandons trois niveaux de représentation pour chacun de ces éléments linéaires (sachant que ces niveaux Actuellement, que ce soit pour les contours ou les failles, cette figuration en différents types de traits est très souvent pratiquée de manière partielle (seulement deux types de traits) ; elle est en général excessivement optimiste (abus des traits pleins). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 5. - Représentation de l’incertitude liée aux interfaces géologiques 303 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page304 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M 5.2. - Représentation de l’épaisseur des failles L’épaisseur des zones broyées associées aux failles recoupées par un projet de tunnel est une variable qui intéresse fortement les ingénieurs. Un figuré en hachures croisées (croisillons) est couramment utilisé et bien adapté pour représenter ces zones broyées, lorsqu’elles sont effectivement observées (et d’épaisseur adaptée à l’échelle du document). Mais le plus souvent ces zones broyées ne sont pas observables en surface (recouvrement par des formations superficielles). Les forages carottés sont alors le meilleur moyen de les caractériser. La représentation de l’épaisseur des failles par un trait d’épaisseur proportionnelle à cette épaisseur ne se pose vraiment que pour les coupes à échelle très détaillée : pour visualiser une faille de 5 m (c'est-à-dire la représenter par une épaisseur visible minimale de 2 mm), il faut que l’échelle soit au moins le 1/ 2500. Sinon, c’est le figuré utilisé qui pourra éventuellement permettre de distinguer les failles « majeures » ou « mineures », voire des indications chiffrées (sur la coupe) quant à l’épaisseur de la faille. Mais on se doit d’être prudent en ce qui concerne la distinction faite sur certaines cartes ou coupes entre failles majeures et mineures : du point de vue de l’ingénieur, la distinction devrait être principalement basée sur leurs caractéristiques géotechniques, alors que le géologue cartographe s’intéresse plus à leur rôle géodynamique. Dans le cadre des projets de tunnels, il faudra donc être clair sur la nature et la signification des failles reportées sur les coupes géologiques. 5.3 - Représentation par les positions extrêmes des contacts Pour bien mettre en évidence le degré d’incertitude sur les contours et les failles, une autre solution consiste à représenter les positions extrêmes possibles (autrement dit, ce qu’on appelle souvent la « fourchette d’incertitude »). La plupart du temps, ce sera le géologue qui estimera cette fourchette à partir des données disponibles à proximité, de sa connaissance régionale et de son expérience. Cette estimation est donc interprétative mais les interrogations du géologue sont clairement exprimées par le mode de représentation : le géologue est tenu « de transcrire la part de doute ou d’ignorance dans sa compréhension de la géologie souterraine », et ce dans l’intérêt bien compris du maître d’ouvrage. 5.3.1 - Représentation des hypothèses extrêmes Les incertitudes et interrogations peuvent être figurées à travers la présentation de plusieurs (généralement deux) interprétations relativement contrastées, comme cela est Figure 4 - Coupe géologique du tunnel sous la Manche calculée entre les PK 7 et 10,5 ; la courbe médiane au milieu du fuseau rouge représente la cote la plus probable du toit de l’Argile du Gault ; la demi-largeur du fuseau d’incertitude est égale à l’écart-type d’estimation. 304 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 pratiqué en Suisse. (cf. fig. 1). Ces différentes interprétations ont pu être présentées en tant qu’hypothèses « extrêmes » (dans les limites du réalisme), ou d’hypothèses « optimiste » et « pessimiste » que l’on peut définir, comme n’ayant que « peu de chance » d’être dépassées de chaque côté (autrement dit, la réalité a « de grandes chances » d’être à l’intérieur des hypothèses maximales et minimales). A noter que cette notion de configuration géologique optimiste ou pessimiste présuppose déjà une idée des conséquences en termes de génie civil. Certes, la représentation d’hypothèses extrêmes ne permet pas d’intégrer la variabilité de l’incertitude tout au long du tracé et constitue un choix limitatif de la part du géologue ; mais ce choix a le gros avantage d’être simple, très compréhensible, et d’attirer immédiatement l’attention. Le plus souvent, la multitude des scénarios envisageables est quasiment impossible à représenter sur une coupe géologique. Il est très difficile et sans doute illusoire de vouloir quantifier la probabilité qu’a la réalité de se trouver entre les extrêmes, sauf lorsqu’un contexte géologique simple et des données abondantes permettent de faire une estimation géostatistique basée sur un calcul rigoureux. Dans ce cas, les hypothèses extrêmes peuvent être assimilées aux bornes de l’intervalle de confiance compris entre (m + σ) et (m - σ), m étant la moyenne estimée et σ l’écart-type d’estimation. La probabilité de rencontrer la réalité dans cet intervalle est égale à 68 % lorsque la répartition des écarts suit la loi normale ; si l’on avait pris comme bornes (m ± 2σ), cette probabilité monterait à 96 %. C’est cette démarche qui a été utilisée pour calculer et dessiner automatiquement la coupe géologique la plus probable au droit du tunnel sous la Manche (cf. figure 4). 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page305 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 5.3.2. - Autres types de représentation des incertitudes Il est souhaitable de représenter de manière détaillée, tout au long d’une coupe, l’incertitude relative à la localisation de chaque objet géologique (contact entre deux couches, faille, etc.). Pour cela, il faut d’abord d’imaginer les positions extrêmes du contact, telles qu’elles ont été définies ci-dessus. A noter qu’un passage progressif entre deux formations peut être représenté de la même manière. Quatre types possibles de représentation de ces positions extrêmes sont décrits ci-après : Représentation n° 1 : La fourchette d’incertitude est représentée sur l’ensemble de la coupe, au niveau de chaque contact ou faille (fig. 5). La bande d’incertitude qui en résulte peut se réduire à un trait, tant en surface (affleurement) qu’en profondeur (par ex. au droit d’un forage ayant recoupé un contact net entre les formations A et B). Représentation n° 3 : On ne représente plus ici les positions extrêmes des contacts par leur géométrie réelle en coupe verticale, mais par des signes conventionnels reportés sur un bandeau placé sous la coupe principale. Deux types de signes peuvent être utilisés (fig. 7) : Type 3a : la barre d’incertitude. On reporte sur le bandeau une barre centrée sur la position la plus probable du contact. Cette méthode permet de représenter l’incertitude même en cas de contacts rapprochés, en décalant légèrement les différentes barres pour qu’elles ne se chevauchent pas (quitte à élargir le bandeau). Ce mode de représentation peut être simplifié lorsque l’épaisseur des couches successives est bien connue et que l’incertitude porte uniquement sur leur position : on ne représente alors qu’une seule barre d’incertitude pour toute la série stratigraphique. Ce type de représentation est bien adapté lorsqu’il ne concerne que quelques contacts, mais il peut devenir rapidement illisible en cas de multiplication des contacts (chevauchement des bandes d’incertitude). Barres d’incertitude sur la position des contacts Contact A/B : position estimée la plus probable et zone de position possible (bande d’incertitude). Figure 5 - Représentation n° 1 : coupe géologique avec bande d’incertitude sur la position d’un contact. Représentation n° 2 : La représentation des incertitudes de position sur les contacts (ou les failles) est faite uniquement à la cote du projet, sur une « mini-coupe » placée sous la coupe principale et réduite à une étroite zone verticale le long du tracé (fig. 6) ; l’incertitude est exprimée par une bande plus ou moins large correspondant à la zone au niveau de laquelle l’une ou l’autre des formations en contact peut être rencontrée. Ce type de représentation a l’avantage de ne représenter les incertitudes qu’à la cote du projet, car c’est bien là qu’on veut les connaître. Mais on retrouve l’inconvénient indiqué plus haut en cas de contacts proches et/ou multiples (chevauchement des bandes d’incertitudes). Zones d’incertitude figurées par la limite +/- inclinée rejoingnant les positions min et max des contacts. Figure 7 - Représentations 3a et 3b : coupe géologique et bandeaux de position des contacts à la cote du projet, avec barre d’incertitude (3a) ou trait oblique (3b). Type 3b : le trait oblique. On reporte sur le haut et le bas du bandeau les positions extrêmes du contact au niveau du projet et on les relie par un trait oblique, dont la pente est par conséquent d’autant plus forte que l’incertitude est faible. L’avantage de cette méthode est de bien visualiser les contrastes d’incertitude tout au long de la coupe, et d’être applicable à des successions de contacts géologiques même très serrés (cf. fig. 8). Le type de représentation 3b demande à être bien explicité en légende, car il est moins intuitif que le type 3a : l’expérience montre en effet que les gens non initiés confondent souvent ce bandeau d’incertitude avec une coupe géologique horizontale à la cote du tunnel, ce qui n’est pas le cas. A titre d’exemple, on trouvera sur la figure 8 un extrait de coupe géologique prévisionnelle avec représentation de l’incertitude par traits obliques. Contact A/B : position estimée la plus probable et bande d’incertitude. Figure 6 - Représentation n° 2 : coupe géologique verticale et « mini-coupe » à la cote du projet avec bande d’incertitude. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 305 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page306 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M devrait être illustré par le profil géologique en long, une ou plusieurs coupes transversales et une coupe horizontale à la cote du projet. L’ensemble de ces coupes constitue une représentation plus complète, par rapport au profil en long seul, du modèle géologique du projet ; cependant, ces coupes restent une représentation discontinue de la géologie en 3D. Dans un tel modèle, la représentation des incertitudes sur les contacts pourra se faire sur chacune des coupes géologiques, selon les procédures exposées plus haut. Figure 8 - Exemple de coupe géologique prévisionnelle avec représentation de l’incertitude par traits obliques. 5.3.3 - Cas des contacts tangents au plan vertical du tracé d’un projet linéaire Les représentations précédentes sont adaptées pour des contacts faisant un angle assez fort avec le plan vertical du tracé, contacts qui seront de toute façon recoupés par le projet. Dans le cas de contacts tangents à ce plan, l’incertitude sur un contact peut impliquer que celui-ci sera ou ne sera pas recoupé par le projet. Deux moyens peuvent rendre compte de cette incertitude : • en joignant une coupe horizontale (éventuellement réduite à un bandeau étroit) à la coupe verticale, sur laquelle le caractère tangent du contact (avec éventuellement sa bande d’incertitude) apparaîtra clairement ; • et/ou en indiquant les autres formations qui peuvent être traversées si le contact n’est pas recoupé par le projet : le schéma de la figure 8 bis illustre cette possibilité , en association avec une représentation de type « Trait oblique ». Incertitude sur la position des contacts PK 9 Pk maximum jmCM Pk minimum Autres formations possibles jmC, I, tsD, tGsb Degré de confiance sur la présence de la formation : 1-élevé, 2-moyen, 3-faible Figure 8 bis - Schéma de représentation d’une formation pouvant ou non être traversée (de type « Trait oblique »). 5.4 - Représentation des incertitudes dans l’espace 3D Pour les projets d’ouvrages linéaires, la représentation de la géologie en 3D se fait le plus souvent à partir de plusieurs coupes 2D sécantes entre elles, afin d’une part de bien visualiser la géologie autour du projet, d’autre part d’assurer la cohérence géométrique de l’ensemble. Idéalement, chaque projet 306 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Des tentatives pour représenter de manière à peu près continue la géologie en 3D ont toujours existé à travers la réalisation manuelle de blocs-diagrammes, mais c’est l’avènement du numérique qui a permis de rentrer vraiment dans la modélisation et la représentation géologique continue en 3D. Depuis la fin du vingtième siècle, des logiciels de modélisation 3D sont apparus et se développent régulièrement : leur utilisation est amenée très certainement à se développer au fur et à mesure que leurs potentialités et leur facilité d’utilisation vont progresser. Cependant, un travail de modélisation 3D restera toujours une opération complexe et dans le cas d’ouvrages linéaires, il est probable que la modélisation 3D restera limitée à des secteurs ciblés, soit du fait d’une géologie complexe, soit du fait de la complexité variable des ouvrages de génie civil. La modélisation numérique 3D est avant tout un outil qui permet de vérifier la cohérence des données et des interprétations, et de proposer de nouvelles interprétations. Dans le cas de projets qui concernent non pas un linéaire mais un volume souterrain (sites de stockage souterrain, cavernes hydroélectriques, gares souterraines…), il est utile et il sera de plus en plus demandé de modéliser et représenter en 3D l’ensemble de la zone concernée. La représentation graphique des incertitudes sur les contacts pour l’ensemble d’une zone modélisée en 3D ne peut plus se faire sous forme de bandes d’incertitude, limitées par construction au 2D. Il faut donc concevoir une représentation sous forme d’une zone volumique d’incertitude le long des contacts, limitée par les positions extrêmes estimées de ces contacts. Pour plus de lisibilité du modèle, cette représentation doit être restreinte aux contacts considérés comme majeurs du point de vue de l’incidence géotechnique. Là aussi, on peut choisir de représenter les positions extrêmes plausibles des contacts majeurs sur des modèles séparés. D’autres modes de représentation 3D de l’incertitude sont également possibles dans le cas où l’on utilise des méthodes de modélisation « stochastiques ». Dans ce cas on construit automatiquement via le logiciel de modélisation n modèles géologiques, tous compatibles avec les données, mais constituant autant de variantes possibles de la réalité. Si l’on traduit ces modèles en termes de voxels, on peut calculer pour chaque cellule 3D la probabilité d’être dans une formation donnée. On a ainsi accès à une représentation volumique de l’incertitude. On peut par exemple représenter l’ensemble des cellules 3D qui ont une probabilité >80% d’être dans une formation F, ce qui délimite un objet 3D qui peut être de forme très complexe. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page307 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Annexe 4 - Incertitudes et risques hydrogéologiques Pour les travaux souterrains, les principaux aspects hydrogéologiques à prendre en compte, comme sources potentielles d’incertitude ou de risque, concernent : • Les caractéristiques hydrogéologiques du massif rocheux, notamment sa perméabilité ; • Les caractéristiques des eaux souterraines (composition chimique, température, etc.) ; • La charge hydraulique à la cote de l’ouvrage ; • Le débit d’exhaure prévisionnel, avec l’impact des venues d’eau sur les opérations de creusement et la gestion des eaux d’exhaure ; • Les aspects environnementaux (impact des ouvrages sur les sources et les réseaux superficiels, risque de tarissement de ces derniers, risques de pollution à l’aval, etc.). 1 - Caractéristiques hydrogéologiques du massif La perméabilité en grand du massif et en particulier celle des différents lithotypes présents au droit de l’ouvrage peut représenter une source d’incertitude et de risque importante, car elle influe directement sur la prévision du débit des venues d’eau pendant le creusement. Il est donc important de distinguer et de caractériser les différentes unités hydrogéologiques en fonction de la perméabilité des terrains. Les méthodes pour mesurer ces perméabilités ont été décrites dans la recommandation du GT1 « Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains » [1]. Les sources d’incertitude et de risque les plus importantes sont liées à une mauvaise connaissance des valeurs de perméabilité ou à une variation de ces valeurs au sein du massif. L’incertitude relative à la perméabilité et à sa variation au sein d’un même lithotype doit être bien indiquée et représentée dans les profils géotechniques et dans le Mémoire de synthèse géotechnique. Un exemple de représentation des variations de perméabilité des unités hydrogéologiques est présenté sur les figures 9 et 9 bis. Pour une analyse des risques pertinente, il est nécessaire d’évaluer les effets liés à une mauvaise évaluation de la perméabilité et de définir les dispositions permettant de réduire ces effets (investigations et essais de perméabilité complémentaires, équipements spécifiques dans le tunnel, traitement préalable des terrains, etc.). 2 - Caractéristiques chimiques et physiques des eaux souterraines Les principales caractéristiques chimiques et physiques des eaux souterraines comprennent : • La composition chimique des eaux, dont dépend leur comportement vis-à-vis des matériaux ; • Les valeurs de température, notamment en présence d’eaux hydrothermales ou de gradients thermiques élevés (tunnels profonds). Les incertitudes et les risques correspondants sont liés principalement à la détermination des valeurs de ces caractéristiques, les essais pour déterminer ces paramètres étant le plus souvent peu nombreux pour des raisons de logistique (nécessité de forages profonds, échantillonnage difficile, etc.). Les principaux risques sont les suivants : • En ce qui concerne la composition chimique des eaux : - L’agressivité vis-à-vis du béton liée par exemple à la présence de sulfates, magnésium, ion ammonium, CO2 libre, dureté ; - L’agressivité vis-à-vis de l’acier (saturation en O2, rapport HCO3/Ca, pH, indice Larson) ; - Le pouvoir incrustant (indice de saturation en CaCO3), particulièrement important pour la conception du système de drainage du tunnel. • En ce qui concerne les valeurs de température, notamment pour les eaux à température élevée : - L’impact des eaux d’exhaure sur l’environnement ; - Les difficultés liées à la nécessité d’évacuer séparément les eaux les plus chaudes. Pour mieux appréhender ces risques, il doit être prévu dès la phase de conception une étude approfondie de la ressource en eau (campagne de prélèvements d’eau pour analyses chimiques, suivi mensuel des caractéristiques physiques telles que débit, température et conductivité des points d’eau), et en phase Figure 9 - Exemple de représentation des variations de perméabilité des unités hydrogéologiques. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Fondamentalement, l’Hydrogéologie (c'est-à-dire l’étude des eaux souterraines) fait partie intégrante de la Géologie de l’ingénieur au sens large et elle en est même un élément essentiel. 307 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page308 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M - La quantification des valeurs de perméabilité et de charge hydraulique du massif rocheux par des essais type Lugeon ou « slug test » entre packers ; - L’installation de cellules piézométriques à différentes profondeurs, pour mesurer la charge dans le massif à différents niveaux et identifier la présence éventuelle de nappes différentes. 4 - Débit d’exhaure Vu l’impact des venues d’eau à fort débit et/ou à forte pression sur les opérations de creusement, ainsi que sur la gestion des eaux d’exhaure (débit instantané, temporaire et permanent), les incertitudes liées à ce facteur peuvent être à l’origine de risques importants. Fig 9 bis - Répartition statistique des perméabilités mesurées en sondage dans la Craie Bleue du Cénomanien (Tunnel sous la Manche). travaux un contrôle systématique des caractéristiques des eaux. Il faut pouvoir adapter en temps voulu les méthodes d’exécution et prévoir les mesures préventives à mettre en œuvre pour limiter les impacts ; dans certains cas, des mesures de compensation doivent avoir été étudiées à l’avance afin d’être prêt à les mettre en œuvre dans les plus brefs délais, en cas de perturbation avérée de la ressource en eau. 3 - Charge hydraulique La valeur de la charge hydraulique à la cote de l’ouvrage représente une des données les plus importantes vis-à-vis de la conception de l’ouvrage lui-même. Dans le cas des tunnels superficiels (on considère comme superficiels les tunnels avec une couverture et donc une charge hydraulique inférieure à 20 m), l’impact lié à l’incertitude sur la charge peut être considéré comme mineur. Par contre, pour ce qui concerne les tunnels profonds, cet aspect revêt une importance majeure : la détermination de la charge hydraulique peut représenter un des objectifs principaux des reconnaissances. Les incertitudes concernant la charge hydraulique sont principalement liées aux facteurs suivants : • L’incertitude liée à la définition des caractéristiques structurales du massif, notamment des caractéristiques hydrauliques des discontinuités et du degré d’interconnexion de ces discontinuités ; • Les variations de la perméabilité dans le massif, liées notamment aux structures principales (zones de faille et/ou de fracturation). Pour réduire le degré d’incertitude, il est indispensable de prévoir une campagne de reconnaissance spécifique pour la détermination des caractéristiques hydrogéologiques du massif, en particulier : - La mise en place d’un réseau de suivi de la ressource en eau en surface, y compris essais de traçage pour comprendre les circulations aquifères ; 308 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Différentes méthodes sont disponibles pour estimer les valeurs du débit, lié principalement à la perméabilité du massif, à la charge hydraulique et accessoirement à la section de creusement. Ces informations doivent être clairement indiquées sur les lignes horizontales du profil en long géotechnique (§ Annexe 3). Elles peuvent être avantageusement complétées par : • l’estimation des débits instantanés attendus au front de taille ; • l’estimation des débits spécifiques stabilisés à l’arrière du front (exprimé par exemple en l/s/100 m de tunnel ou l/min/10 m de tunnel) ; • la mise en évidence des points critiques (zones à très fort débit) ; • l’estimation des conditions de recharge de la nappe (venues d’eau pérennes ou destinées à drainer progressivement le massif). Dans le processus d’analyse des risques, l’eau à elle seule n’est que rarement un problème crucial : les seuls impacts sont alors la gêne apportée aux travaux, le règlement d’indemnités éventuelles suite au tarissement de points d’eau, la pose de conduites supplémentaires, le pompage et le traitement des eaux d’exhaure, etc. Ces impacts sont plus importants en cas d’interception d’un conduit karstique majeur et dans le cas de creusement en attaque descendante. Enfin, les effets néfastes de l’eau peuvent être fortement amplifiés en cas de conditions géotechniques défavorables (terrains incohérents susceptibles d’être soutirés, terrains très perméables sous faible couverture, etc.). 5 - Aspects environnementaux Les risques pour l’environnement liés à la gestion des eaux d’exhaure pendant le creusement des tunnels sont nombreux, mais le but de la présente Recommandation n’est pas de les décrire et de les analyser en détail. Il faut toutefois souligner que ces risques doivent être clairement analysés et pris en compte pendant les différentes étapes du projet, notamment vis-à-vis : ⇒ de l’impact des travaux et des ouvrages définitifs sur les sources et autres points d’eau utilisés pour l’alimentation en eau du voisinage (risque de tarissement) ; ⇒ de l’impact des ouvrages sur les cours d’eau superficiels (risque de pollution). 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page309 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Annexe 5 - Incertitudes et risques liés aux paramètres géotechniques Les incertitudes géotechniques dans les projets d’ouvrages souterrains peuvent être classées en deux catégories principales : • Les incertitudes géotechniques qui dérivent des incertitudes du modèle géologique ; • Les incertitudes liées à l’indétermination ou à la variabilité des paramètres géotechniques des unités géotechniques identifiés. 1 - Comment transposer l’incertitude géologique sur le profil géotechnique ? Comme le profil en long géotechnique se base lui-même sur la coupe géologique interprétative (cf. annexe 3), il doit pouvoir retranscrire les incertitudes géologiques concernant : • la position des contacts entre les différents lithotypes et donc entre les différentes unités géotechniques, • la présence/absence de zones de faille ou d’autres points critiques, • la présence éventuelle de lithotypes (et d’unités géotechniques) différents de ceux prévus. L’incertitude sur la présence d’une faille peut être figurée sur le profil en long géotechnique de la même manière que sur la coupe géologique, par des types de trait spécifiques (tiretés). L’existence possible de lithotypes différents de ceux prévus peut être représentée sur les lignes horizontales sous le profil géotechnique en élargissant les caractéristiques géotechniques aux lithologies alternatives qui peuvent être rencontrées dans la zone concernée. En ce qui concerne la position des contacts géologiques, la limite entre deux tronçons de qualité géotechnique contrastée est généralement localisée de façon précise, sans tenir compte de l’incertitude sur le contact qui marque le contraste géotechnique et qui est éventuellement figurée sur la coupe géologique (représentation 1 de la figure 10). Un moyen de remédier à cette lacune serait de prévoir, au niveau des « lignes horizontales », une zone de transition équivalente à la zone d’incertitude sur la position du contact géologique (représentation 2 de la figure 10). Les caractéristiques géotechniques QAB (« Q » pour « qualité ») de cette zone de transition seraient équivalentes à celles de l’une (QA) ou de l’autre (QB) des formations en contact (les deux hypothèses doivent être prises en compte). Ce type de représentation serait valable pour tout type de propriétés des terrains (hydrogéologie, géomécanique …) et s’appliquerait aussi à une faille de position incertaine (la zone de transition figurerait la zone de localisation possible de la faille). Une autre solution consiste à reporter dans les lignes de caractéristiques géotechniques la barre d’incertitude du contact entre les différentes unités géotechniques. Comme pour les coupes géologiques, les incertitudes géologiques peuvent également être transcrites sur le profil géotechnique en représentant plusieurs profils alternatifs intégrant différentes hypothèses, favorables ou défavorables d’un point de vue géotechnique. Ce type d’approche est intéressant parce qu’il permet de développer les étapes d’analyse suivantes (analyse du risque, analyse des coûts du projet par analyse probabiliste telle que le système DAT, etc.), et ce pour chacun des scénarios identifiés ; il permet donc de confronter l’impact technique et économique de ces différents scénarios. Cependant, l’inconvénient de ce type de représentation, on l’a vu, est de ne pas pouvoir prendre en compte les multiples combinaisons d’hypothèses interprétatives de la géologie. 2 - Comment représenter les incertitudes liés à la variabilité des paramètres géotechniques Ce type d’incertitude concerne directement la définition des paramètres géotechniques fondamentaux pour la caractérisation du massif et des sous-ensembles homogènes du point de vue géotechnique (« unités géotechniques »), ainsi que les paramètres qui peuvent influencer le comportement du massif. 2.1 - Conséquences de l’incertitude sur les paramètres Caractéristiques géotechniques : Représentation 1 Représentation 2 Figure 10 - Exemple de représentation de l’incertitude liée au contact entre deux unités géotechniques de caractéristiques différentes. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Barre d’incertitude sur la position du contact A/B Les paramètres concernés ont été décrits en détail dans les Recommandations du GT1 « Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains » [1] et du GT 7 « Le choix des paramètres et essais géotechniques utiles à la conception, au dimensionnement et à l’exécution des ouvrages creusés en souterrain ». Pour chaque catégorie de paramètres, les incertitudes peuvent avoir les conséquences suivantes : ⇒ les paramètres d’identification (poids volumique, teneur en eau, porosité, limites d’Atterberg, granulométrie, état d’altération, etc.) : les sources de risque liés à l’indétermination/variabilité de ces paramètres comprennent, entre autres, le comportement du massif pendant le creusement, le choix d’un type de tunnelier (pression d’air/de boue/de terre) et de la stratégie de confinement du front, le processus de marinage, le type de traitement du terrain, etc. ; 309 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page310 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M ⇒ les paramètres mécaniques : paramètres de résistance (résistance à la compression uniaxiale, résistance à la traction, cohésion, angle de frottement), paramètres de déformabilité (module élastique, coefficient de Poisson). Les risques peuvent être liés à la prévision du comportement du massif pendant le creusement, au choix et à la distribution des profils types, etc. ; ⇒ les paramètres des discontinuités (orientation, espacement, extension, rugosité / ondulation, altération des épontes, ouverture, nature du remplissage, présence d’eau). Ces paramètres sont déterminants pour évaluer la résistance globale du massif à partir des valeurs de la roche intacte. En conséquence, une indétermination sur les paramètres des discontinuités implique une forte incertitude sur la définition de la résistance du massif et donc de son comportement au creusement ; ⇒ paramètres d’excavabilité (dureté, forabilité, abrasivité, fragmentabilité, dégradabilité, etc.) : ces paramètres influent directement sur les conditions d’abattage de la roche. Les risques liés à ces paramètres comprennent par exemple l’équipement d’une tête de coupe avec des outils non adéquats, la nécessité d’un changement des outils plus fréquent que prévu, une puissance de la machine insuffisante, une valorisation des matériaux différente par rapport aux prévisions, etc. 2.2 - Représentation des incertitudes sur le profil en long géotechnique Rappelons d’abord que les paramètres géotechniques – du moins les principaux d’entre eux – doivent être représentés par des valeurs moyennes, par des valeurs représentatives de leur dispersion, mais aussi par une valeur caractéristique qui doit être déterminée pour chaque unité géotechnique (cf. GT1, GT7 et GT32.1). En conséquence, l’incertitude liée aux valeurs des paramètres géotechniques peut être illustrée de plusieurs façons sur les lignes horizontales du profil en long : ⇒ Par l’indication de la valeur caractéristique ; ⇒ Par une variation possible, en plus ou en moins, par rapport à la valeur caractéristique ; cette variation peut être exprimée en valeur absolue (par exemple 25 ± 5 MPa) ou en pourcentage (25 MPa ± 20%) ; ⇒ Par une fourchette de valeurs, dans le cas où une estimation de la valeur caractéristique n’est pas possible ou n’est pas considérée comme suffisamment fiable ; ⇒ Par des indications complémentaires dans le rapport de synthèse, notamment sur le nombre et la répartition statistique des valeurs mesurées, sur leur dispersion par rapport à la valeur moyenne, etc. Annexe 6 - Récapitulation des sources de risque Après examen, l‘AFTES a considéré qu’il serait illusoire, voire dangereux, de vouloir dresser une liste quasi exhaustive de tous les risques possibles liés au sous-sol et susceptibles d’affecter un projet d’ouvrage souterrain. En effet, le danger serait qu’une telle liste soit utilisée « mécaniquement » comme une check-list, qui dispenserait le projeteur de réfléchir sur les conditions géotechniques du projet et l’inciterait à oublier que chaque ouvrage souterrain est une sorte de prototype. Nous avons cependant rassemblé dans le tableau ci-après, qui n’est bien sûr pas exhaustif, les sources de risques géotechniques les plus fréquentes en tunnel. Ce tableau est basé sur la description des massifs rocheux recommandée 310 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 par le GT1 de l’AFTES. Il donne dans la colonne « Exemples » une liste non limitative de configurations géologiques conduisant souvent à l'apparition de risques, parce que les paramètres géotechniques concernés sont variables, multiples et/ou difficiles à déterminer précisément. L'attention est tout particulièrement attirée sur les sources de risques d'origine anthropique, qui sont des sources de risques fréquentes et souvent méconnues, car les éléments nécessaires à une bonne prévision ne sont pas facilement accessibles, leur trace documentaire est le plus souvent inexistante ou inaccessible, et leur répartition parfois plus aléatoire que celle des phénomènes géologiques naturels. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page311 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 Tableau des sources de risques (classées suivant la Recommandation du GT1 de l’AFTES) Domaine de recensement Sources de risque Paramètres Exemples d'évènements Résistance Alternance marnes/calcaires, terrains volcaniques ou volcano-sédimentaires, Altération inattendue (météorique ou hydrothermale), etc. Cohésion Faciès pulvérulents dans formation cohérente (lentille sableuse dans un grès), Poche de karst à remplissage argileux, Niveau de cendres/tufs dans des terrains volcaniques indurés, etc. Dureté Silex dans la craie, Filons de quartz dans des schistes métamorphiques, etc. Abrasivité Abrasivité excessive de la roche : Quartzite, Grès très dur, Granitoïde riche en quartz, Filons isolés, etc. Évolution Matériau évolutif Gonflement ou délitage des matériaux après excavation (argile gonflante), Minéraux d’origine hydrothermale, etc. Autre ... ... ... Classe d'orientation (OR) Modification de la géométrie des discontinuités, d’origine tectonique (bloc basculé, rejet, plis, etc.) ou sédimentaire (modification de la stratification, etc.) Densité de discontinuités (ID) Zone fracturée, Bande ou zone de cisaillement, etc. ... ... Perméabilité Venue d'eau importante allant jusqu’à l’inondation, Débourrage hydraulique, Tarissement des sources Charge hydraulique Charge de nappe élevée par rapport aux prévisions. Granularité Bloc rocheux inclus dans une formation meuble, Bloc erratique dans une formation fluvioglaciaire, etc. Contraintes Variation des classes CN 1 à CN3, Anisotropie de contraintes dans le massif rocheux, Décompression, Convergence, etc. Géométrie des contacts Variation de l’épaisseur des couches, Vallée fossile, Cavité karstique vide ou remblayée, Approfondissement du niveau d’altération météorique, Remontée du substratum sous les formations superficielles meubles, etc. Caractéristiques physico-chimiques de l'eau Agressivité des eaux souterraines, Phénomènes de colmatage chimique, Développements bactériens, Pollution des eaux superficielles, etc. ... ... Gaz Émanations de gaz nocifs (H2S, CO2) et/ou consommation de l’oxygène (pyrites) pouvant induire l’asphyxie, Présence de gaz explosifs (CH4), etc. Contraste La matrice Les discontinuités Changement à l'échelle du front Autre ... Contraste Le massif (Sol ou Roche) Variation Autre ... Contraste Cohésion/Perméabilité/ Tassements en surface, Endommagement du bâti en surface Granularité Autre Évolution Matériau de nature spécifique et évolutif (gestion du marin) Amiante, Radioactivité (présence de radon), Présence de particules siliceuses, Production d’acide sulfurique par altération de pyrites, etc. Autre Origine anthropique Vestiges archéologiques, Fondations anciennes, Palplanches Pieux, Tirants, Carrières souterraines abandonnées, Fossés et douves remblayés, Bombes, Sol pollué, Fragilité du bâti de surface, etc. ... ... ... TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Le respect de la sécurité et de l'environnement 311 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page312 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M Annexe 7 - Méthodes de quantification des risques 1 - Quantification des conséquences 3 - Détermination du niveau de risque Comme recommandé au paragraphe 3.2.3b du texte principal (rôle du concepteur et du maître d’ouvrage), il appartient au maître d’ouvrage de définir les critères destinés à évaluer l’acceptabilité du risque. Pour une approche quantitative, on peut proposer par exemple de multiplier la vraisemblance V (exprimée sous forme d'une valeur numérique comprise entre 0 et 1) par le coût estimé C du traitement des conséquences. Le niveau de risque R = V x C associé à un événement peut alors incorporer plusieurs types de conséquences, éventuellement pondérées, telle que : C = αC1 (délai) + βC2 (coût) + γC3 (objectif autre) Pour chacun des objectifs visés par le maître d’ouvrage, il est recommandé que l'impact des conséquences soit hiérarchisé suivant un barème de 1 à 4, comme l'illustre le tableau ci-dessous : Note pour Echelle des la matrice conséquences des risques Délai (1-2), exprimé en dépassement Coût (2), exprimé en dépassement Image (2), exprimé en rayonnement dans les médias 4 Très fortes t > 3 mois C > 50% Monde 3 Fortes 1 mois < t < 3 mois 10% < C < 50% Continent 2 Moyennes 1 semaine < t < 4 s 5% < C < 10% Pays 1 Faibles t < 1 semaine C < 5% Local A chacune de ces notes (1 à 4) correspond un qualificatif, ainsi que des intervalles de valeurs pour quantifier la gravité des conséquences vis-à-vis des objectifs. Il va de soi que pour un même évènement, le degré de gravité peut être différent d'un objectif à l'autre. Par exemple, pour la rencontre d’une faille, il faudra en imaginer les caractéristiques : puissance, orientation, nature des matériaux de remplissage, importance des venues d'eau associées, etc. Plusieurs hypothèses pourront être faites quant à ces caractéristiques. A partir de ces nouvelles données, le projeteur définira ultérieurement le traitement à appliquer (cf. § 3.3 « Traitement du risque »). Néanmoins, pour être en mesure d'évaluer l'impact du risque considéré, le projeteur devra, sur la base de ces nouvelles données, déterminer en fonction des dispositions constructives prévues, les conséquences diverses en terme de coût et de délai et hiérarchiser ces conséquences. 2 - Quantification de la vraisemblance En pratique, comme pour les conséquences et comme indiqué sur le tableau ci-dessous, la vraisemblance peut être hiérarchisée selon 4 classes, notées de 1 à 4 et correspondant à quatre plages de valeurs de probabilité. 312 Note pour la matrice Échelle de vraisemblance Probabilité indicative, à moduler en fonction du projet étudié 4 Possible 1/5 = 20 % 3 Peu probable 1/20 = 5 % 2 Très peu probable 1/50 = 2 % 1 Improbable 1/200 = 0,5 % M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 A ces appréciations qualitatives correspondent des valeurs numériques variant de 1 à 4 pour la vraisemblance comme pour les conséquences. La combinaison de ces valeurs conduit alors à une matrice carrée du type de celle présentée ci-après, où le niveau du risque peut être exprimé qualitativement via le produit des deux notes (c’est cette matrice qui donnée à titre indicatif au § 3.2.3 du texte principal). Matrice des risques Vraisemblance (1) les dépassements de délai sont indiqués pour un projet d’une durée de l’ordre d’un an. (2) valeurs indicatives : à adapter en fonction du projet. Autres Pour une approche qualitative, il peut être proposé une présentation matricielle avec la vraisemblance et les conséquences exprimées de manière qualitative : • possible, peu probable, très peu probable et improbable pour la vraisemblance ; • faibles, moyennes, fortes, très fortes pour les conséquences. Possible 4 8 12 16 Peu probable 3 6 9 12 Très peu probable 2 4 6 8 Improbable 1 2 3 4 Faibles Moyennes Fortes Très fortes Conséquences On trouvera ci-après un exemple de calcul du niveau de risque, construit à partir des tableaux de valeurs proposés pour quantifier les conséquences (§ 1) et la vraisemblance (§ 2). Soit un événement redouté A, présentant une vraisemblance de 1/20 et des valeurs de conséquences de 18 M€, soit environ 15 % du montant total du coût de construction et de 4 mois de dépassement de délai ; • les tableaux de correspondance ci-dessus donnent une valeur de vraisemblance de 3 et des valeurs de conséquences de 3 (fortes) pour le coût et de 4 (catastrophique) pour le délai ; • La détermination du niveau de risque NR donne ainsi 9 pour le coût et 12 pour le délai, résultats à comparer aux valeurs des critères d'acceptabilité retenues par le maître d’ouvrage (cf. § 3.2.3 du texte principal : Évaluation du risque). A noter qu'il aurait également été possible de déterminer directement le produit Vraisemblance*Conséquences (18 M€ x 0,15 ou 4 mois x 0,15), et de comparer le résultat à une grille d’acceptabilité établie en valeur absolue. 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page313 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 4 - Autres représentations du niveau de risque 4.1 - Méthode probabiliste de type DAT (Decision Aid for Tunnelling) © Laboratoire de Mécanique des Roches, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (LMR-EPFL) Outre la matrice des risques avec cases colorées en fonction du niveau de risque, le niveau de risque peut être représenté graphiquement sur un diagramme synthétique, donnant la répartition statistique des coûts et des délais possibles de réalisation de l’ouvrage. Cette représentation est l’un des résultats les plus explicites de l’application de la méthode DAT (Decision Aid for Tunnelling), système développé à l’origine par le MIT et l'EPFL, puis par Geodata à Turin. Le maître d’ouvrage peut ainsi visualiser une fourchette coût/délai de réalisation de son ouvrage en fonction de la variabilité déterminée pour chacun des paramètres géotechniques retenus. à l'élaboration du modèle géologique. Cette démarche s'inspire de celle de la méthode R-index. L’analyse du modèle géologique permet d’attribuer à chaque tronçon du tunnel une note caractérisant sa complexité géologique (Cx). La note est d'autant plus faible que la complexité du modèle géologique est grande. La fiabilité des informations issues de tous les types de reconnaissances qui ont servi à élaborer le modèle géologique est mentionnée sous la forme d'une note (Fi), dépendant de la nature et de la proximité des sources de connaissance. La note est d'autant plus basse que le niveau de fiabilité des informations est faible. Le niveau de connaissance est obtenu par le rapport de la fiabilité des sources de connaissance et de la complexité du contexte géologique (NC = Fi / Cx). Élaboré de cette manière, le niveau de connaissance est ainsi justifié en tout point du tunnel et peut être modifié aisément lors de l'intégration de nouvelles données dans le modèle, suite à des reconnaissances ultérieures. Dans un second temps, après un recensement des événements redoutés et de leur localisation le long du profil en long en fonction du pas d'analyse, la vraisemblance de chaque événement est estimée de manière qualitative. Cette méthode repose sur la qualité d'expertise du concepteur et est liée au niveau de connaissance du site. Le niveau de connaissances (NC) est intégré à la vraisemblance dans le calcul du niveau de risque. Figure 11 - Exemple de diagrammes de simulation du coût et du délai de construction d’un tunnel, réalisés avec la méthode DAT. 4.2 - La méthode de monétarisation des risques géotechniques Cette méthode, développée au CETU, vise à monétariser les risques géotechniques et à les représenter graphiquement sur le profil en long géotechnique [16], [18]. Cette méthode discrétise le modèle géologique et présente les résultats du management des risques, à savoir le niveau de connaissance (NC) et la provision pour risques (PR), en fonction d'un pas d'analyse. Dans un premier temps, un indice du niveau de connaissance (NC) est défini. Il représente une mesure de la complexité du contexte géologique, ainsi que de la pertinence et de la fiabilité des sources d'information qui ont servi Puis, pour chaque événement redouté qui a été identifié, on estime de façon réaliste les conséquences financières de l’évènement en se basant sur une description détaillée de celui-ci. La détermination du niveau de risque pour chaque pas d’analyse correspond à la somme des produits (vraisemblance x conséquence) de tous les événements. Le mode de représentation proposé facilite la mise en évidence des résultats les plus marquants ; ainsi, sur la figure 11, on voit tout de suite les secteurs du tunnel où le niveau de connaissance NC (représenté par une courbe) est faible et où la provision pour risques PR (en histogramme) est élevée. Ces graphiques synthétiques, qui restituent bien la démarche de management des risques, sont à lire de manière combinée entres les deux paramètres NC et PR. La localisation des risques principaux à l'échelle du projet est alors aisée. Figure 12 - Exemple de représentation synthétique des risques géotechniques sur un profil en long. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 313 274a302RECO FR_Mise en page 1 23/08/12 14:24 Page314 RECOMMANDATION DE L’AFTES N°GT32.R2F1 M 5 - Registre des risques On trouvera ci-dessous une présentation possible du tableau récapitulatif du processus de management des risques. Pour chaque risque pris individuellement (représenté par une ligne), il convient de renseigner les diverses colonnes qui représentent les tâches successives du processus. Un tel tableau est par nature évolutif, et il peut arriver qu’un risque donné soit supprimé en cours de projet, du fait de l’adoption de mesures constructives adaptées pour Phases de conception Date : Risque Identification Études Préliminaires Études d'Avant Projet Source de risque Vraisemblance le traiter. Cependant, les versions successives du tableau doivent absolument être conservées afin d’assurer la traçabilité du processus d’identification et de traitement des risques. Lors de l’établissement du Plan de management des risques, le tableau doit être complété par des colonnes supplémentaires, non figurées ici, consacrées à l’affectation des risques entre les parties contractantes, ainsi qu’au mode de rémunération de leur traitement et des leurs conséquences. Études de Projet DCE Conséquences Niveau de risque Mise au Point du Marché Traitement préventif Niveau de risque Méthode résiduel de détection Traitement curatif Risque 1 Risque 2 … La phase de conception est précisée en cochant la case correspondante. Le contenu du tableau, à renseigner à chaque analyse de risque, est explicité ci-après en détaillant le libellé de chaque colonne. Identification : Texte libre décrivant au mieux le risque identifié après analyse du contexte spécifique à l'ouvrage considéré : géologie, hydrogéologie, géotechnique, environnement, avoisinants, etc. Source de risque : Référence à un ou plusieurs « types d'évènements », tels que ceux définis dans le tableau de l’annexe 6 Vraisemblance : Expression qualitative avec 4 niveaux. Conséquences : Description détaillée des conséquences possibles en cas d'occurrence de l'évènement redouté, sous la forme de plusieurs scénarios quant aux conditions de réalisation susceptibles d'être rencontrées, avec éventuellement pour chaque scénario un indice de gravité exprimé qualitativement avec 4 niveaux. Niveau de risque : Résultat de la combinaison de la vraisemblance et de la gravité des conséquences, avec éventuellement un indice d'importance exprimé quantitativement (note de 1 à 16). Traitement préventif : Dispositions prévues pour réduire ou supprimer le risque : abandon de la solution, modification de l'implantation, modification du tracé en plan et/ou du profil en long, programme de reconnaissances et d'études pour préciser la vraisemblance et/ou les conséquences – Choix de méthodes minimisant les conséquences en cas d'occurrence de l'évènement redouté, etc. A l'exécution : Reconnaissances à l'avancement, auscultation etc. Niveau de risque résiduel : niveau de risque après traitement préventif, accepté par le maître d’ouvrage ou par l’entreprise s’il y a transfert explicite du risque Traitement curatif : Dispositions constructives appropriées et/ou adaptation des méthodes initiales en vue de réduire la gravité des conséquences en cas d'occurrence de l'évènement redouté. Annexe 8 - Liste des sigles et abréviations ACT : Phase “Assistance à la passation du contrat de travaux” AITES : Association internationale des Tunnels et de l’Espace souterrain AMO : Assistant au maître d’ouvrage AVP : Phase “Avant-projet” CCAG : Cahier des clauses administratives générales (Ministère français de l’Ecologie) CCTG : Cahier des clauses techniques générales (Ministère français de l’Ecologie) CGEDD : Conseil Général de l’Écologie et du Développement Durable CFGI : Comité français de Géologie de l’ingénieur et de l'Environnement CFMR : Comité français de Mécanique des roches CFMS : Comité français de Mécanique des sols et de Géotechnique DCE : Dossier de consultation des entreprises EP : Phase “Etudes préliminaires” GBR : Geotechnical Baseline Report 314 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 GT : Groupe de travail (de l’AFTES) ISRM : International Society of Rock Mechanics ITA : International Tunneling Association ITIG : International Tunneling Insurance Group MOP : Maîtrise d’ouvrage publique MSG : Mémoire de synthèse géotechnique PPP : Partenariat public-privé PRO : Phase “Projet” RFF : Réseau ferré de France TOS : Tunnels & Ouvrages Souterrains (revue de l’AFTES) devenue en 2008 Tunnels & Espace Souterrain. WG : Working Group (de l’AITES) ZIG : Zone d’influence géotechnique 315a355RECO UK_Mise en page 1 24/08/12 09:59 Page315 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M Recommendation on the characterisation of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks Text submitted by Gianpino Walter BIANCHI (SEA Consulting) and Jean Piraud (ANTEA), leaders of Working Group GT32-2 Contributors: Alain ROBERT (CETU) and Emmanuel EGAL (BRGM) with additional material from: François BERBET (Bouygues Construction), Lorenzo BRINO (LTF), Gilbert CASTANIER (EDF), Yves CHAMEROIS (SNCF), Daniel COLLOMB (BG Ing. Conseils), Michel DUCROT (Eiffage TP), Elisabeth DEMAS (Coyne & Bellier), Denis FABRE (CNAM), Stefano FUOCO (SWS), Cédric GAILLARD (CETU), Bernard GAUDIN (Egis Tunnels), Jean-Louis GIAFFERI (Chartered Geologist), Patrick LACOMBE (SNCF), Hervé LE BISSONNAIS (Terrasol), Nathalie MONIN (LTF), Patrick PIERRON (Géo-CSP), Christian PLINE (Geodata), Fabien RIVAL (DREAL Rhône-Alpes, formerly of CETU), Jacques ROBERT (Arcadis), Adrien SAITTA (Egis Tunnels), Hubert TOURNERY (Egis Tunnels), Philippe VASKOU (Geostock), Christophe VIBERT (Coyne & Bellier) With thanks for assistance from the following reviewers: Andrew BOURGET (Egis Tunnels), Roger COJEAN (Ecole des Mines-ParisTech), Jean-Louis DURVILLE (CGEDD), Attilio EUSEBIO (Geodata), Jean-Bernard KAZMIERCZAK (Ineris), Georges SCHAEREN (Norbert) and Thierry YOU (Geostock) The work of AFTES on risks relating to underground space has attracted interest on the part of the French Committee for Soil Mechanics and Geotechnical Engineering (Comité Français de Mécanique des Sols et de Géotechnique, CFMS), the French Committee for Rock Mechanics (Comité Français de Mécanique des Roches, CFMR) and the French Committee of Engineering Geology and the Environment (Comité Français de Géologie de l’Ingénieur et de l’environnement, CFGI). At their request, these three commissions have also reviewed this recommendation and suggested a number of changes. This is because while they recognise that this text has been drafted with “underground works” in mind, they also believe that it may easily be used or adapted for other types of structure for which risks relating to underground space are a major factor. The French original of the following text was validated by AFTES’ Technical Committee on 23/07/12. AFTES welcomes all suggestions relating to this text. Summary 1 - Purpose of the Recommendation- . . . . . . . . . . . . . . .318- 4.2 - General conduct of studies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .329 1.1 - Review of the current situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .318 4.3 - Preliminary studies phase (EP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .330 1.2 - Scope of the Recommendation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .318 4.4 - Preliminary Design phase (AVP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .330 1.3 - Objectives of the Recommendation . . . . . . . . . . . . . . . . . . .318 4.5 - Project phase (PRO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .331 4.6 - Assistance with awarding contracts of works phase (ACT) . .331 2 - Terminology- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .319- 4.7 - Case of design / construction or other advance assignment processes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .332 2.1 - Vocabulary used . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .319 2.2 - Comments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .319 5 - Bibliography- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .333- 3 - Rick management methodology- . . . . . . . . . . . . . . .321- 6 - Appendices- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .334- Important note . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .321 1 - Relationship with existing texts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .334 3.1 - Review of Geotechnical Knowledge and Uncertainties . . . .323 2 - Quality of data and reliability of interpretations . . . . . . . . . .336 3.2 - Geotechnical risk assessment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .324 3 - Development of the geological model and graphical representation of uncertainties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .341 3.3 - Risk treatment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .327 4 - Hydrogeological risks and uncertainties . . . . . . . . . . . . . . . .348 4 - Application of risk analysis in each phaseof the project . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .328- 5 - Uncertainties and risks relating to geotechnical parameters . .350 4.1 - Correspondence between geotechnical engineering missions and the French Public Works procurement law (MOP) . . . .328 7 - Methods used to quantify risks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .353 6 - Summary of risk sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .351 8 - Acronyms and abbreviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .355 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page316 M AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Summary Purpose of the recommendation This Recommendation follows on from previous work by AFTES investigating the problems raised by uncertainties that are specific to underground works: • Recommendation GT1 on “Characterization of rock masses useful for the design and the construction of underground structures” (2003), • research by GT32 itself, including its work “Taking into account geological uncertainties in Tender Documents” (GT32-1 2004), • work by GT25 concerning best practices in terms of cost control and project contractualisation (2007). It is needed because as yet, there is no shared method to characterise geotechnical uncertainties or to provide a framework for risk analysis. In addition, new types of contract such as Design & Build, PPPs, concession agreements and so on have sometimes resulted in discrepancies or potentially misleading information in terms of the way these risks are assigned. AFTES is of the firm opinion that the geotechnical risks and uncertainties that affect underground works projects must be identified, represented and evaluated as soon, and as objectively, as possible. To control the effects of such factors, construction methods and method of payment must be detailed in the DCE, then validated by both parties prior to signature of the contract of works. The aim of this Recommendation is thus to encourage all stakeholders to provide the resources required to cater for uncertain geotechnical events in advance, so that when these occur, they will have the least possible impact on costs and construction lead times for the structure in question. The term “geotechnical” is being used here in its broadest sense, to include all issues relating to geology and hydrogeology as well as geotechnics in the strict sense of the term. It may be extended by analogy to “anthropic risks” relating to old foundations, galleries, shafts and other remains. It could also be similarly extended to cover risks created by underground works on neighbouring buildings (the purpose of AFTES GT16). Terminology To minimise all-too-frequent misunderstandings, AFTES has decided to recommend the strict and exclusive use of the terminology defined at the international level in French and English by two ISO standards: • ISO 31000: 2009 (F) – “Management du risque - Principes et lignes directrices”. • ISO: Guide 73: 2009 (E / F) – “Risk Management - Vocabulary”. This vocabulary, which is non-specific to geotechnics, is detailed in chapter 2 of the Recommendation. It includes fifteen or so terms. These may sometimes differ from what is widely believed to be common usage, but their use makes it possible to avoid the introduction of new definitions which are liable to confuse matters further. 316 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 For instance, risk is defined as the effect of uncertainty on objectives; the level (seriousness) of this risk is the result of a combination of the likelihood of the event under consideration and its consequences. Risk management methodology AFTES is of the opinion that studying geotechnical uncertainties and risks is an iterative process that must be repeated at the end of each project phase (e.g. EP, AVP, PRO, etc.) before moving on to the next one. Indeed, this study and the conclusions the project owner draws from it with regard to the risks the latter may or may not wish to bear will form the basis for proposals by the project manager for additional survey work, changes to the project, the mode of construction, and so on. This approach assumes that adequate geotechnical survey work has been carried out (even in the event of advance contractor consultation): risks that have not been properly defined beforehand cannot be fairly assigned or shared. It comprises three successive sequences, to be repeated for each phase of the project. These are shown in the logical diagram that forms Figure 1 (page 322): - The review of geotechnical knowledge and uncertainties - The resulting risk assessment - Treatment of these risks. a) Review of knowledge and uncertainties. This sequence largely covers and supplements the establishment of Books A and B defined in the first GT32 Recommendation. It comprises four stages: • Compilation of factual data, whether gathered specifically for the project or derived from previous worksites or publications (Book A). • Analysis of the reliability of data, following which data may be adopted or rejected to establish geological and hydrogeological models and define the geotechnical context this critical analysis is to be carried out and recorded at the start of Book B. • Drafting the Summary Geotechnical Report (MSG), supplemented by the longitudinal geotechnical profile. Together, these items form Book B. • Lastly, drafting the Register of Geotechnical Uncertainties, which in a sense is the “negative” of the MSG. This register lists all the unknowns and uncertainties without analysing their consequences in terms of civil engineering and forms the last chapter of the MSG. b) Risk assessment. This sequence can be engaged as soon as a first idea of the mode of construction of the work has been formed, in other words a first draft of the Design Report (Book C). This consists of three stages: • Risk identification. This involves reviewing all the uncertainties and imagining all the positive or negative consequences these might have on the conditions in which the structure is to be built. This stage draws on experience with previous structures in similar rock or soil, including bibliographical research and consultation with experts. • Risk analysis. As much as is possible, this involves quantifying (or at least 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page317 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 qualifying) the likelihood of uncertain events and the seriousness of their consequences in terms of costs, lead times, worksite safety, environmental impact and so on. Since the consequences of an event may affect different objectives in different ways, the resulting level of risk varies depending on the objectives and priorities defined by the project owner. To illustrate this analysis, a matrix with two inputs (likelihood x consequences) is often used, combined with multiplying factors. • Risk evaluation involves comparing the results of the previous analysis with the acceptability criteria defined by the project owner. It makes it possible to determine which risks require treatment to bring their seriousness down to an acceptable level. stronger construction solutions, and so on. This analysis will lead to the Register of Risks being updated. c) Risk treatment. This sequence involves reducing the level of a risk, or even eliminating it altogether, by using the following types of means: reducing likelihood by carrying out additional investigations, reducing consequences by modifying tunnel axis, layout, profile, methods used and so on. Once these measures have been applied, the level of risk is again evaluated and compared to the project owner’s criteria, and so on. This iterative analysis process involves amending and supplementing Book C at every stage, particularly if new survey work has been launched in an attempt to reduce some uncertainties. To ensure study traceability, a “Register of Risks” should be established and maintained, in which to log all treatment actions implemented, along with their expected outcomes. d) ‘Assistance with awarding contracts of works’ phase (ACT). This phase consists chiefly in establishing the most recent versions of previous documents as books A, B and C of the DCE, supplemented by chapters or documents relating to risk management. Pursuant to the new Fascicle 69 of the CCTG (to be published in 2012), it is at this stage that the project manager must draft the Risk Management Plan. This must set out the assignment of residual risks in agreement with the project owner. Application of this method in each phase of the project The purpose of chapter 4 of the Recommendation is to explain how the method set out above should be applied to a standard project governed by the French Public Works Procurement Law (MOP), with contractor consultation at the Project stage. Firstly, the way MOP design phases relate to geotechnical engineering missions set out in French standard NFP 94-500 is reviewed. The risk study process is then detailed for each project phase: c) Project phase (PRO). This phase includes an update to the Project Geotechnical Investigation (G2) in order to have a clearly defined project. Issues to be settled include the investigations to be carried out as works progress, threshold values appropriate to the construction methods used (convergence, settlement, vibrations, etc) and the inspection procedures. Since there should not be any more new surveying, the Register of Risks can be finalised. This allows the project owner to measure the residual risks, check whether these are acceptable, and define its definitive risk management strategy. Lastly, detailed recommendations are supplied in appendix 3. These cover the way geological cross-sections are drawn, the type of data to be shown on them and how uncertainties should be shown. After a definition of what constitutes a 3D Geological Model, there is a presentation of the successive documents to be drafted: the map of outcrops and the interpreted geological map, the Outline Geological Diagram, followed by the Documentary Cross-Section and the Interpretative Cross-Section. Lastly, the importance of the Longitudinal Geotechnical Profile is emphasised. This is a summary document that is an illustration of the Summary Geotechnical Report and an indispensable complement to the latter. a) Preliminary Study phase (EP). This phase corresponds to geotechnical mission (G11) in the relevant standard. It comprises an inventory and complete identification of risks and uncertainties for the project, drawing on the experience of prior works (i.e. expert analysis). In addition to the Preliminary Study File specified by the MOP law, the resulting documents include: • a completed data sheet for each risk identified; • the Register of Uncertainties and the Register of Potential Risks for the worksite; • the programme of treatment actions to be undertaken, notably geological, hydrogeological and geotechnical investigations. Collapse at the top of a tunnel excavation head (St-Martin-la-Porte gallery). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M b) Preliminary Design phase (AVP). This phase includes both a Preliminary Design Geotechnical Study (G12) and an initial Project Geotechnical Investigation (G2) with the aim of providing an initial cost estimate for the structure. The geological model derived from investigation campaigns allows geotechnical conditions that may be a source of risk to be properly identified, as well as the general principles to minimise their consequences. These may include altering the route, the longitudinal profile, carrying out a survey gallery, using 317 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page318 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M 1 - Purpose of the recommendation1.1 - Review of the current situation Since the late 1990s, AFTES has been very concerned with the impact of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties on underground works. Consequently, it has set up three working groups: • GT1 (Characterisation of rock formations), which has established a method for semi-quantitative description of rock formations from the point of view of underground works; its recommendations were published in 2003 1; • GT32, which in its first configuration (known as GT32-1) suggested a methodology for taking into account these uncertainties in Tender Documents (DCE), in particular by establishing Books A, B and C, the content of which is set out in § 4.6 (Recommendations published in 2004) [2]; • Lastly, GT25 (control of risks and contractualisation), which examined everything which could favour good control of project costs and made a recommendation to this end for the attention of all stakeholders (text published in 2007) [3]. In the light of experience however, it appears that the situation is still far from satisfactory for all aspects relating to the characterisation of uncertainties, unforeseen circumstances and risks relating to underground space: • The graphical representation of these uncertainties on geological cross-sections is often incomplete, ambiguous or completely lacking; • In reports, the description of uncertainties is often insufficient, whether they relate to geotechnical properties (natural dispersion), the location of events (crossing faults), the frequency of unpredictable phenomena (crossing karst cavities). • Often, the prime contractor of an underground structure project does not have sufficient geotechnical engineering capacity, despite this being a vital component for developing and managing a works contract; • There is no recognised, unequivocal methodology for taking these uncertainties into account in so-called “Risk analysis” reports. These have become commonplace for tunnel projects and are even virtually mandatory for international insurance companies (cf. ITIG, 2006) [9]; • The new methods of contractualisation, particularly with early contractor consultation, have sometimes led to the illusion that the contracting authority could thereby transfer to the contractor most of the risks relating to underground space, and even reduce the investigation efforts incumbent upon it. In fact this is not the case: even in the event of advance consultation, it is not possible to proceed with a serious analysis and fair allocation of the risks other than on the basis of thorough geotechnical investigations. Faced with these findings, in 2009, AFTES reactivated working group GT32, with a view to establishing a methodology for properly identifying and representing uncertainties related to underground space, then analysing and dealing with the risks arising from them for underground projects. 1 318 1.2 - Scope of the Recommendation This recommendation relates to geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks. These three terms have been deliberately kept in the title to underscore the fact that in a tunnel project, risk analysis must call on a range of expertise that lies at the meeting-point of earth science and physical science (Geology, Geological engineering, Hydrogeology, Soil mechanics, Rock Mechanics, etc.). However, the body of the text speaks simply of “geotechnical risks”, this adjective being used in its broad English sense of “Geotechnical Engineering”, covering all aspects relating to underground space. The problems posed by anthropic remains (piles, shafts, galleries and old infrastructures, etc.) surrounding a planned underground structure or one under construction require a similar procedure, as they also involve uncertainties which are difficult to resolve due to their location, state and behaviour. AFTES is of the opinion that “anthropic risks” relating to these remains can be dealt with using the same methodology as that suggested for geotechnical risks. The approach of this recommendation must also be applied to uncertainties and risks relating to the surroundings. This term refers to the neighbouring structures and buildings and their foundations; these structures, located in the Zone of Geotechnical Influence (ZIG), may either affect the structure to be constructed (by disrupting uniformity or affecting load distribution, for example), or more often, be affected by it (settlement or cracking in built structures, vibrations, etc.). This approach may usefully be supplemented by the Recommendation currently being drawn up by AFTES working group GT16 (“Effects of settlement and vibrations on built structures”). Lastly, this recommendation does not deal with contractual risk management, nor the way in which this can be shared or compensated for financially during the course of works. These aspects are within the remit of GT25 (“Contractualisation”), which was relaunched in 2010 and whose work follows on from that of GT32. 1.3 - Objectives of the Recommendation Geotechnical risks and uncertainties that affect underground works projects must be identified, represented and evaluated as soon, and as objectively, as possible. To control the effects of such factors, construction methods and their method of payment must be detailed in the DCE, then validated by both parties prior to signature of the contract of works. The aim is to encourage all stakeholders to provide the resources and procedures required to cater for uncertain geotechnical events in advance, so that when these occur, they will have the least possible impact on costs and construction lead times for the structure in question. The recommendation published in 2003 (TOS No.177) replaced a previous recommendation, of a much more summary nature, published in 1978 (TOS No.28). M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page319 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 To contribute to this objective, the GT32 recommendation aims mainly to achieve the following: • Specifying terminology in terms of uncertainties and risks relating to underground space (see chapter 2); • Establishing a methodology for examining risks (chapter 3); • Identifying the place of these risk studies in project procedure according to regular French procedures, in particular those governed by the MOP law (Public Works Procurement), from preliminary design work through to preparation of the DCE (chapter 4); • Making proposals with a view to improving certain practices and tools required, such as analysis of the reliability of investigations, graphical representation of uncertainties on geological cross-sections, etc. (cf. appendices). Appendices 1 to 7 of this document bring together a set of recommendations relating to particular points not dealt with in the text of the Recommendation in the required amount of detail. These recommendations do not interfere with the general approach set out in the body of the text, but should be taken as aids or tools which are useful for applying it. They relate to the following main points: 1 - Relationship of the GT32.2 Recommendation with existing texts 2 - Quality of data and reliability of interpretations 3 - Development of the geological model and graphical representation of uncertainties 4 - Hydrogeological risks and uncertainties 5 - Uncertainties and risks relating to geotechnical parameters 6 - Summary of risk sources 7 - Methods used to quantify risks 2 - Terminology - 1.1 - Vocabulary used As the initial discussions of the working group have shown, each engineer has a particular understanding of terms such as: uncertainty, unexpected event, risk, etc.; each engineer ascribes a meaning to these terms roughly based on everyday language, convinced that their understanding is the same as everybody else’s. This however is far from being the case, and this leads to constant misunderstandings in this area. It has therefore appeared vital to adopt a very strict reference list used as widely as possible. For this reason, it has been agreed that the ISO definitions, which have broad international recognition, will be used. The text of this Recommendation makes strict use of the vocabulary defined in an ISO standard and guide: • ISO 31000: 2009(F) – “Management du risque - Principes et lignes directrices” [9]. • ISO: Guide 73: 2009 (E / F) – “Risk Management - Vocabulary” [10]. The definitions of the main terms used in ISO documents (in bold type) are provided below in italics; the notes mentioned are also part of the ISO standard. They are excerpts (without edits or comments) of the French version of the standard, which has also been published in English. Risk: effect of uncertainty on objectives → Note 1 - An effect is a deviation from the expected - positive and/or negative. → Note 5 2 - Uncertainty is the state, even partial, of deficiency of information Risk source: element which alone or in combination has the intrinsic potential to give rise to risk. Risk assessment: overall process of risk identification and risk evaluation. Risk identification: process of finding, recognizing and describing risks. → Note 1: Risk identification involves the identification of risk sources, events, their causes and their potential consequences. → Note 2: Risk identification can involve historical data, theoretical analysis, informed and expert opinions, and stakeholders’ needs. Event: occurrence or change of a particular set of circumstances. → Note 1: An event can be one or more occurrences, and can have several causes. → Note 2: An event can consist of something not happening. The numbers of notes appearing in the ISO standard have been kept, although it has been deemed more logical to alter the order of presentation. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 2 related to understanding or knowledge of an event, its consequence, or likelihood. → Note 2 - Objectives can have different aspects (such as financial, health and safety, and environmental goals) and can apply at different levels (such as strategic, organization-wide, project, product or process). → Note 3 – Risk is often characterized by reference to potential events and consequences or a combination of these. → Note 4 – Risk is often expressed in terms of a combination of the consequences of an event (including changes in circumstances) and the associated likelihood of occurrence. 319 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page320 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 → Note 3: An event can sometimes be referred to as an “incident” or “accident”. Risk analysis: process to comprehend the nature of risk and to determine the level of risk. → Note 1: Risk analysis provides the basis for risk evaluation and decisions about risk treatment. Level of risk: magnitude of a risk or combination of risks, expressed in terms of the combination of consequences and their likelihood. M → Note 2: Risk treatments that deal with negative consequences are sometimes referred to as “risk mitigation”, “risk elimination”, “risk prevention” and “risk reduction”. Residual risk: risk remaining after risk treatment → Note 1: Residual risk can also be known as “retained risk”. 2.2 - Comments 2.2.1 - An example of risk: the case of a TBM in hard rock Consequence: outcome of an event affecting objectives. → Note 1: An event can lead to a range of consequences. → Note 2: A consequence can be certain or uncertain and can have positive or negative effects on objectives. → Note 3: Consequences can be expressed qualitatively or quantitatively. → Note 4: Initial consequences can escalate through knock-on effects. Likelihood: chance of something happening. → Note 1: In risk management terminology, the word “likelihood” is used to refer to the chance of something happening, whether defined, measured or determined objectively or subjectively, qualitatively or quantitatively, and described using general terms or mathematically (such as a probability or a frequency over a given time period). → Note 2: The English term “likelihood” does not have a direct equivalent in some languages; instead, the equivalent of the term “probability” is often used. However, in English, “probability” is often narrowly interpreted as a mathematical term. Therefore, in risk management terminology, likelihood is used with the intent that it should have the same broad interpretation as the term “probability” has in many languages other than English. Risk evaluation: process of comparing the results of risk analysis with risk criteria to determine whether the risk and/or its magnitude is acceptable or tolerable. → Note 1: Risk evaluation assists in the decision about risk treatment. Risk criteria: terms of reference against which the significance of a risk is evaluated. → Note 1: Risk criteria are based on organizational objectives, and external and internal context. → Note 2: Risk criteria can be derived from standards, laws, policies and other requirements. Risk treatment: process to modify risk. → Note 1: Risk treatment can involve: - avoiding the risk by deciding not to start or continue with the activity that gives rise to the risk; - removing the risk source; - changing the likelihood; - changing the consequences; - sharing the risk with another party or parties (including contracts and risk financing; - retaining the risk by informed decision 320 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 The definitions listed in § 2.1 above, quoted verbatim from ISO standard 31000, are not very intuitive and require a certain amount of use to become familiar. To help with learning these terms, a simplified example of a risk illustrating the use of the main terms is presented below. The case is that of a tunnel to be excavated using a TBM in a single geological unit composed of hard rock with virtually no fractures. The design of the TBM depends in part on the unconfined compressive strength (UCS) values of the rock matrix; this is determined by means of laboratory tests conducted on core samples. One risk source is an under-estimation of unconfined compressive strength (UCS) values. The event in question is the occurrence of one or more areas of terrain where resistance to cutting proves to be much more difficult than expected, due to uniaxial compressive strength being much higher than expected. The consequences of this event with respect to expectations are mainly as follows: ➨ slower rate of progress ➨ greater wear and tear on tools and therefore higher tool consumption ➨ longer completion times ➨ additional costs due to excessive tool consumption and longer completion times. These consequences are exacerbated when there are many, long areas with higher uniaxial compressive strength and when the difference between the actual value and forecast value is large. The likelihood of risk (the probability that one or more areas have a higher unconfined compressive strength value than the value used for the project) depends on several factors: ➨ the number and distribution of core samples along the project, ➨ the number of tests conducted (statistical population), ➨ the uniformity of the material forming the geological unit, ➨ the dispersion of measured values. Likelihood is all the lower when: ➨ the material forming the geological unit concerned is highly uniform, ➨ there are many surveys, spread adequately along the project, ➨ there is a high number of tests which are also well distributed over all boreholes, 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page321 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 ➨ the statistical distribution of values measured is highly uniform (narrow Gauss curve). of GT32-1, AFNOR NF X 50-117, the ITIG “Code of Practice”, the RFF Book for risk control and ITA/AITES Guidelines (2004) [6]. Risk treatment During preliminary study phases, the level of risk is high because the geological context is known only summarily and there is a very high degree of uncertainty. At this stage the treatment measures consist in an initial investigation campaign aimed at drawing up a summary geological model. During the ensuing study phases until the project is finalised, the treatment is aimed at reducing the likelihood of risk by increasing the number of samples and strength measurements. When the works contract is drawn up, the risk treatment may consist, for instance, of the following: ➨ a prudent choice regarding the projected values for the unconfined compressive strength : maximum measured value, mean plus one or two standard deviations, etc.; ➨ in addition, a prudent TBM design, taking into account an additional margin with respect to the maximum unconfined compressive strength; ➨ possibly, abandoning TBM excavation. The tables of equivalent terms presented in this appendix indicate fairly good consistency between the different documents; however, it appears that certain important terms are sometimes used with different meanings. This has made it necessary to adopt a single reference, which has led to the choice made in this Recommendation in favour of strict use of the ISO 31000 terminology [9]. In addition, GT32.R2F1 suggests the use of the term “seriousness”, which is not included in the vocabulary suggested by ISO 31000, but is nonetheless accepted to describe the magnitude of consequences. 2.2.4 - GT32-1 recommendation From the point of view of its form, the previous recommendation of GT32-1 will need to be corrected to bring it into line with the terminology determined here (cf. Appendix 1, § 1). 2.2.2 - The term “Uncertainty” In ISO documents, uncertainty is defined as “... the state, even partial, of deficiency of information related to, understanding or knowledge of, an event, its consequence, or likelihood.” (cf. § 2.1. Definition of Risk, Note 5). In the following part of this Recommendation, the term “uncertainties” (in the plural) is used to mean the result of the uncertainty defined above, i.e. to refer to events the occurrences of which (number and location) and/or the related geotechnical conditions are affected by this state of uncertainty. 2.2.3 - Comparison with other documents dealing with risk Appendix 1 presents a comparison of the terms used in a number of documents dealing with how risks are taken into account: the previous Recommendation A frequent risk: falling blocks at excavation front. 3 - Risk management methodology- The risk management methodology defined below should be used in conjunction with the design process for the underground structure in question to form a single design procedure fully incorporating the issue of risks. To conduct such a design procedure, including all the different issues (geometry, geotechnics, construction methods, costs, lead times, planning and contractualisation, etc.), the following is necessary: ➨ the “designer” in charge of design studies must be constituted of a multidisciplinary team with all the necessary skills; ➨ the studies must be conducted in a global, concomitant and interactive manner, without the missions being compartmentalised; ➨ an iterative process must be applied through to completion of the design studies. The designer must bear in mind at all times that the surrounding formation in which the structure is excavated is a part of the structure itself, as are the structural elements added during the construction of the structure (supports, linings, etc.). This means that for a given functional geometry (the inside cross-section of a typical profile for example), the choice of construction method and dimensioning of the structure are closely and directly linked TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Important note 321 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page322 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 to the geotechnical characteristics of the formation which will be encountered throughout the duration of the project. Any unsuitability of construction methods with regard to the geotechnical conditions actually encountered may have extremely detrimental consequences. This is the essential reason why, during the studies for a tunnel project, the civil engineering aspect cannot and must never be disassociated from the geotechnical aspect: both are necessarily closely intertwined, right from the preliminary studies. The geotechnical risk management methodology which AFTES recommends should be applied for studies comprises three major phases: • Compiling a Knowledge Review covering geological, hydrogeological and geotechnical data (§ 3.1); • Geotechnical risk assessment based on the summary of data; this phase in turn comprises three stages: risk identification, analysis and evaluation (§ 3.2); • Geotechnical risk treatment (§ 3.3). COMPLEMENTARY INVESTIGATIONS M All these operations are shown on the flowchart below. It should be emphasised that the Risk Management procedure suggested here is applicable to all stages of a project, and that it is an iterative process to be conducted throughout the study process. REVIEW OF KNOWLEDGE AND UNCERTAINTIES § 3.1 ANALYSIS OF RAW DATA RELIABILITY OF THE DATA SUMMARY AND INTERPRETATION REGISTER OF UNCERTAINTIES RISK ASSESSMENT RISK IDENTIFICATION RISK TREATMENT RISK ANALYSIS DEFINITION AND UPDATE DEFINITION OF RISK MITIGATION MEASURES OF THE RISK RISK EVALUATION REGISTER (Appendix 7) DEFINITION OF RESIDUAL RISK Figure 1 - Flowchart summarising risk management methodology. 322 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 (Appendix 7) 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page323 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 The review of geological, hydrogeological and geotechnical knowledge and uncertainties may be viewed as being equivalent to the “Presentation of geotechnical data in the Summary Report” stage, as described in the first AFTES GT32-1 recommendation [2]. This phase itself comprises four stages: • Presentation of the raw data available; • Assessment of its reliability; • Summary and interpretation; • Summary (“register”) of uncertainties and in particular gaps in knowledge. 3.1.1 - Presentation of the raw data available During this first stage, as complete as possible a list must be drawn up comprising all documentary data, whether this be geological, hydrogeological or geotechnical in nature, and relating to worksites conducted in similar terrain; the results of specific investigations conducted for the project should of course be added to these data. The nature and quantity of available data, their distribution, source and date of acquisition must be clearly stated. For example, the map of outcrops and the geological map, drawn up according to the recommendations set out in appendix 3, form an integral part of the raw data to be taken into account. With respect to geotechnical parameters, and with reference to the AFTES GT1 Recommendation relating to the characterisation of rock formations, these raw data correspond to the significant values provided by investigations (‘significant values’ means values measured by tests once non-representative values have been removed with justification). The way in which data are presented is important. A presentation in the form of tables and bar charts of values is to be preferred, for instance to present data about identical rock types or facies. Generally speaking, the total number of measurements for each sort of parameter must always be specified. In addition to the summary, it must be possible to place all raw data at the disposal of those working on the project, including values classified as non-representative. 3.1.2 - Data reliability The second stage consists of conducting a critical evaluation of the quality of the different types of data available: remote detection images, site observations, boreholes, geophysical investigations, laboratory and in situ tests, investigation in shafts or galleries, experience feedback from neighbouring structures, etc. This stage is highly recommended to correctly define the contribution of these data to drawing up the geological, hydrogeological and geotechnical model. It is also appropriate to evaluate the extent of gaps in knowledge, i.e. “what is not known”. This evaluation may be of a qualitative, semi-quantitative or quantitative type; among the factors to be taken into account to evaluate reliability, the complexity of the local geological context, the nature of investigation works as well as the physical distribution of this work and its spatial “density” may be mentioned (cf. appendix 3). At this stage the choice may be made not to retain certain data; proper reasons for any such decision must be supplied, as for a GBR (Geotechnical Baseline Report) type file. 3.1.3 - Summary and interpretation The third stage consists in drawing up a geological, hydrogeological and geotechnical model, on the basis of knowledge available at this stage, displaying the designer’s idea of the geological context and expected construction environment. This model is designed to become more specific and detailed as the investigation works advance. The presentation of this model includes producing two types of documents: • a report, detailing the hypotheses deemed the most likely by the designer based on their analysis of all the data. This report should include distinct, detailed chapters on Geology, Hydrogeology and Geotechnics; • graphical documents: geological and hydrological models and especially provisional longitudinal geotechnical profiles, along with as many crosssections as necessary and, if required, a horizontal cross-section of the project. It is in these documents that uncertainties with respect to interpretation should be pointed out, in particular on graphical elements (cf. appendix 3). The provisional longitudinal geotechnical profile presents, in compliance with the AFTES GT1 Recommendation, a break-down of the structure into sections or geotechnical sub-sections deemed to be uniform along their entire length from the point of view of the various applications for the project: design, dimensioning, construction methods, etc. This longitudinal profile should also include information about the variability of the parameters within each sub-section, such as the following: • the dispersion of parameters, to allow the finalisation of methods (excavation, mucking, temporary support, etc.); • the characteristic values (as defined by GT1) chosen for the various geotechnical magnitudes. These values may be different depending on the issue under consideration (excavation, temporary support, convergence, settlement, etc.); • the limits within which the main parameters vary. In the event of the possibility of geological uncertainties leading to significantly different geological models, two provisional longitudinal geotechnical profiles should be proposed, corresponding to the most contrasting hypotheses, in uncertain areas, with the actual situation probably located somewhere between them. The risk study will be conducted for the two provisional longitudinal geological profiles. If necessary, the provisional geological profile(s) may be supplemented by explanatory diagrams deemed to be useful for a proper understanding of the geological context. 3.1.4 - Register of Geotechnical Uncertainties The fourth stage consists of summarising the uncertainties identified at the end of the previous operation and bringing them together in a “Register of TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 3.1 - Review of Geotechnical Knowledge and Uncertainties 323 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page324 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Uncertainties”3. To illustrate this, the non-exhaustive list below sets out the main uncertainties likely to feature in this register: ⇒ uncertainties corresponding to gaps in geological, hydrogeological and geotechnical knowledge: these relate to areas where the level of knowledge is insufficient to offer a reliable model; ⇒ uncertainties relating to the location of certain events, for example contacts between geological formations or different facies within the same formation, singular areas such as faults, overlapping, shearing zones, etc.; ⇒ uncertainties relating to geotechnical conditions (extension, nature and characteristics of component materials, hydrogeology, etc.) associated with certain events and possibly their location (for example areas that have been identified as singular in other respects: faults, etc.); ⇒ uncertainties as to the occurrence of well-identified uncertain events (possible or probable), the number, location and related geotechnical conditions of which are not known, for example: singular areas (faults, etc.), areas with high water inrush, karst cavities, quartz seams, etc.; ⇒ uncertainties due to the natural dispersion (variability) of ground properties. This Register of Uncertainties should be limited to a list of the uncertainties identified, without analysing the consequences. It must relate to the entire Zone of Geotechnical Influence (ZIG) which is specific to each site and each planned structure. This zone, defined in NF P 94-500 [8], corresponds to the volume of terrain within which there is interaction between the structure (due to its construction or operation) and the environment (soil, groundwater, surrounding structures and buildings, etc.). The scope of the ZIG depends on the geotechnical conditions, the diameter of excavation, depth and the methods envisaged for construction. This scope is therefore not intrinsic to the site and is liable to vary according to the different options envisaged for the construction, so it must be constantly updated. On completion of this first phase of “Review of Geotechnical Knowledge and Uncertainties”, the elements drawn up during the four stages described above are brought together in a single document including both a report and diagrams, as well as the Register of Uncertainties. When the works contract is drawn up, this single document constitutes the Summary Geological, Hydrogeological and Geotechnical Report (as defined in CCTG Fascicle 69), or Summary Geotechnical Report (MSG). 3.2 - Geotechnical risk assessment For each of the risks under consideration, the risk assessment phase (as defined by ISO and this document) includes three distinct phases: • risk identification, • risk analysis (in the strict sense of the term), • risk evaluation. 3 324 M 3.2.1 - Risk identification Excerpts from ISO 31000 standard: 2009 (§ 5.4.2 of the standard: risk identification): “...The aim of this stage is to make a comprehensive list of risks based on events likely to cause, enhance, prevent, degrade, accelerate or delay the achievement of objectives..... Risk identification should include an examination of chain reactions of particular consequences, including knock-on and cumulative effects. A wide range of consequences should also be examined, even if the source or cause of the risk may not be obvious. Whilst identifying what may happen, it is necessary to examine the possible causes and hypotheses of potential consequences. All significant causes and consequences should be examined. The organisation should use risk identification tools and techniques to suit its objectives and aptitudes, and the risks to which it is exposed. All the information used for risk identification must be relevant and upto-date. Whenever possible this should be backed up by appropriate documentation. The people with the appropriate knowledge should take part in risk identification.” Risk identification therefore requires the analysis of uncertainties with respect to their effects on expected results. Normally all uncertainties are a source of risk, but some of them may have virtually no effect at all. One example is the uncertainty relating to the location of the contact between two geologically distinct but geotechnically similar formations. This contact will not therefore require any change in construction plans; the position of the contact, although uncertain, will have no bearing on the achievement of objectives. It follows that only uncertainties for which the deviations induced with respect to the geological and hydrogeological models (or the provisional longitudinal geotechnical profile) are sufficiently significant to cause notable consequences, need to be identified as risks. These deviations may be opportunities if these changes in circumstances are favourable for the project, or risks (in the usual sense of the term) if these changes are detrimental to the project. The risk identification stage therefore consists of ascertaining which of the uncertainties listed are likely to lead to the occurrence of events of which the consequences would constitute a change of circumstance with respect to those taken into account in the geological/hydrogeological models and in the provisional longitudinal geotechnical profile chosen. For each of the uncertainties identified, several hypotheses may be formed, e.g.: ➨ for a given event, a variable number of occurrences, different locations or more or less serious consequences; In a large number of risk studies, the Register of Geotechnical Uncertainties is often improperly called the “Register of Risks”. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page325 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 ➨ for a “lack of geological knowledge”, various configuration hypotheses for the geological context. To help with risk identification, it is very useful to conduct bibliographical research on experience feedback from underground works built very close to and/or in similar geotechnical and environmental conditions. Research and analysis of experience feedback is carried out as and when investigations supply a detailed description of the geological model and provisional longitudinal geotechnical profile. This kind of approach is highly profitable for better risk identification, as well as to judge the relevance of the methods to be used and direct the investigations to be carried out. 3.2.2 - Risk analysis Excerpts from ISO 31000 standard: November 2009 (§ 5.4.3 of the standard: “Risk analysis”): “ …Risk analysis supplies the data for evaluating risks and taking the decision to treat them or not, and enables the most appropriate treatment strategies and methods to be chosen. Risk analysis may also contribute to decision-making when choices must be made and the options involve different types and levels of risk. Risk analysis involves risk causes and sources being taken into account, as well as their positive and negative consequences and the likelihood of these consequences occurring. The factors affecting the consequences and their likelihood must be identified, as well as other attributes of risk. An event may have a number of consequences and affect a number of objectives. The existing risk control methods must be taken into account, as well as their efficiency and performance. The way in which the consequences and their likelihood are expressed and the way in which they are combined in order to determine the level of risk must correspond to the type of risk, the information available and the risk assessment objective. Consistency with risk criteria must be ensured. It is also important to take into account the interdependence of the different risks and risk sources. The level of confidence in the determination of the level of risk and its sensitivity to prior conditions and hypotheses should be taken into account in the analysis. Decision-makers should be informed of this as well as other stakeholders if necessary. Factors, such as a difference in expert opinion, uncertainty, the availability, quality, quantity and validity of the relevance of information and the limits of modelling should be mentioned or even emphasised. Risk analysis may be conducted to different levels of detail according to the risk, the purpose of the analysis as well as the information, data and sources available. This analysis may be qualitative, semi-quantitative or quantitative type, or a combination of the three, depending on the circumstances ...” The Risk analysis stage includes three operations: • quantification of the consequences arising from an event identified as a risk; • quantification of the likelihood of this event and/or consequences; • determination of the level of risk (significance of the risk) by combining the consequences and likelihood. 3.2.2.1 - Quantification of the consequences arising from an event To proceed with risk assessment, the designer must draw up one or more hypotheses for each event identified, describing the circumstances caused by the occurrence of the event. This description of circumstances must be sufficiently detailed to allow proper evaluation of all the consequences. The consequences of the same event may affect several objectives and each of these objectives in a different way. For each event, an analysis of its consequences on each of the objectives should therefore be conducted. Depending on the case, there may be a number of objectives 4: cost, lead time, environment, safety, performance, legal issues, image, etc. Practically speaking, for geotechnical risks only, the most relevant general objectives are site safety, cost, lead time, performance and the environment. The consequence is usually estimated as being the additional costs and/or extra time required by the construction work necessary to treat the event encountered. Examples of methods for quantifying consequences are provided in appendix 7. 3.2.2.2 - Quantification of the likelihood of an event The following stage consists of determining the “likelihood” of the identified event and/or its consequences. Likelihood may concern the event and its consequences, or only the consequences: ⇒ One example of the first case is an event identified as being possible, with a range of possible consequences if the event occurs. Several occurrence hypotheses should then be envisaged according to the seriousness of the consequences: ⇒ In the second case, the event is certain but its consequences are unsure. This may be the case for a fault, the occurrence of which is certain, but the location and/or seriousness of which are not precisely known. The likelihood of the event itself depends on a number of factors characterising the level of knowledge; the designer is responsible for analysing the following: ➨the amount of investigation works carried out, its relevance (appropriate type of investigation for the context being examined) and its quality of execution; ➨the geographical proximity of investigation works to the structure; ➨the complexity of the geological context. In the document “Guidelines for tunneling risk management” produced by AITES WG2, seven categories of consequence are suggested (cf. § 7.3.2), distinguished according to the field concerned. RFF opts for four categories of consequences (cost, lead time, performance and “other”). 4 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 325 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page326 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 In short, likelihood depends essentially on the quality of the geological model and its capacity to adequately represent reality and be as close to it as possible. The table below provides qualitative or quantitative determination of likelihood in the form of probability. Matrix score Likelihood scale Indicative probability, to be adjusted according to the project being studied 4 Possible 1/5 = 20% 3 Unlikely 1/20 = 5% 2 Highly unlikely 1/50 = 2% 1 Improbable 1/200 = 0.5% Several approaches that may be used to determine the likelihood value are described in appendix 2. M b) Role of the designer and project owner It is the project owner’s responsibility to establish the criteria to be used to evaluate the acceptability of the risk. These criteria and the given threshold values may be different depending on the expected objectives. For example, they may be as follows: ➨maximum cost (or with very small likelihood of it being more), expressed as an absolute value or as a percentage of the total estimated amount; ➨maximum time (or with very small likelihood of it being more), expressed as an absolute value, as a percentage of the total time or as a deadline such as the commissioning date for the structure; ➨adverse effects on the project image deemed to be unacceptable (unacceptable environmental impact, for example). For the same risk, the criterion may also relate to the aggregated consequences for each of the expected objectives. The designer then proceeds with risk evaluation by comparing their estimated level of risk (by combining the likelihood and consequence) to the risk criteria expressed by the project owner. For each of the risks, the project owner may take two attitudes: 3.2.2.3 - Determining the level of risk (significance of the risk) The “level of risk” (‘NR’) qualifies the significance of the risk and is usually expressed by combining the likelihood with the consequence, both of which are evaluated by the designer. The combination of the likelihood and consequences may be “qualitative, semi-quantitative, quantitative or a combination of the three, depending on the circumstances.” The level of risk may be determined either objective by objective, or for a set of objectives, i.e. by adding together the impact of the consequences on the different objectives. The level of risk is very frequently presented in the form of a two-variable risk matrix (consequence and likelihood), as shown in § 3.2.3c. below. 3.2.3 - Risk evaluation a) Reference texts Excerpts from standard ISO 31000 (cf. § 5.4.3 of the standard: Risk evaluation): “ Based on the results of the risk analysis, the aim of the risk evaluation is to help decision-makers determine the risks requiring treatment and priority for the implementation of treatments. Risk evaluation consists of comparing the level of risk determined during the analysis process with the risk criteria established when the background was established. On the basis of this comparison, the necessity of treatment can be studied. In certain cases, risk evaluation may lead to the decision to undertake a more thorough analysis... ” 326 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 1) Refuse the risk and request that the designer: ⇒ either revises the project, eliminating the risk source entirely (by modifying the planned alignment and/or longitudinal profile, for example); ⇒ or carries out more investigation works, with the aim of accurate identification of likelihood and consequence values in order to determine the level of risk more accurately. 2) Accept the risk, with or without treatment: ⇒ in the first case, the project owner asks the designer to treat the risk to reduce its impact; ⇒ in the second case, the project owner decides to “take the risk”, incorporating the possibility of increasing the production costs and lead times estimated by the designer. c) The risk matrix To help with the project owner’s decision, the risk evaluation presentation by the designer may take the form of a “risk matrix”, establishing the acceptability criteria according to the level of risk (LR). The risk matrix presented below is supplied simply for the purposes of illustrating risk evaluation. In this example, the four levels of risk (each associated with a colour to improve visual appreciation) are defined in terms of likelihood multiplied by consequence. Each project and project owner has its own risk matrix, as its usefulness relates solely to help with decision making. It is nonetheless recommended that there should be an even number of likelihood categories and consequence categories in order to avoid a central positioning. 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page327 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Likelihood Risk matrix Possible 4 8 12 16 Not likely 3 6 9 12 Very Unlikely 2 4 6 8 Improbable 1 2 3 4 Slight Medium Significant High Table 1 - Example of a two-variable risk matrix (likelihood and consequence) and 4 levels of risk. The coefficients are supplied for illustrative purposes only and must be adjusted according to each project. Consequences A colour legend corresponding to the different levels of risk is presented below: RN index Indicative qualification of the level of risk to be adjusted according to each project Negligible / minor risk No action required, the risk factors must be subject to specific monitoring by means of procedures. 2 < NR < 5 Significant risk (but in principle acceptable) Construction work may commence; risk factors must be subjected to specific monitoring by means of procedures and the project may possibly be supplemented by a series of predefined measures which may undergo adjustments during the execution. 5 < NR < 10 Major risk (to be monitored) Construction work may not commence until the risk has been reduced or removed. Solutions are possible without major changes to the project. Unacceptable risk Construction work may not commence until the risk has been reduced or removed. If the risk cannot be controlled, the project may be abandoned or altered. NR < 2 NR > 10 Table 2 - Illustrative example of definition and qualification of levels of risk (to be adjusted according to each project). It should also be pointed out that since the matrix is only one element to aid with decision-making, each case must then be reassessed for confirmation or otherwise of the classification of the resulting Level of Risk. 3.3 - Risk treatment 3.3.1 - Reference text Excerpts from standard ISO 31000: November 2009 (§ 5.5 of the standard: Risk treatment): § 5.5.1 - Overview: “Risk treatment implies the choice and implementation of one or more options for modifying risks. Once implemented, treatments produce or modify risk control resources. Risk treatment implies an iterative process: - evaluating risk treatment; - deciding whether the levels of residual risk are tolerable; - if they are not tolerable, generating a new risk treatment; - and appraising the efficacy of the treatment. Risk treatment options are not necessarily mutually exclusive, and are not appropriate for all circumstances. These options may include the following: - refusal of the risk, marked by the decision not to commence or pursue the activity involving the risk, - taking or increasing a risk in order to pursue an opportunity, - eliminating the risk source, - altering its likelihood, - altering its consequences, - risk-sharing with another party (including contracts and funding of the risk), - and maintaining the risk based on a reasoned choice.” § 5.5.2 - Selection of risk treatment options: “Selection of the most appropriate risk treatment options involves comparing the implementation costs and efforts with respect to the advantages gained, taking into account legal and regulatory obligations and other requirements such as social responsibility and protection of the natural environment. Decisions should also take into account risks whose treatment cannot be justified from an economic point of view, for example certain serious risks (highly negative consequences) which are however rare (low likelihood)....”. 3.3.2 - Treatment actions Risk treatment therefore aims at reducing the importance of risk, or eliminating it altogether. Possible actions may include the following: ➨ eliminating the risk source, for instance by performing a specific investigation enabling uncertainty to be eliminated locally ➨ altering likelihood, also by means of additional investigation enabling the geological model to be further clarified ➨ reducing the consequences of an event on the circumstances of completion, through the implementation of preventive technical measures or modification of construction methods ➨ implementation of an early detection method for the occurrence of an event and early definition of remedial technical measures. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M It should be emphasised that the coexistence of several risks, each of which is deemed individually to be acceptable, may lead overall to a level of risk deemed to be unacceptable. 327 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page328 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M Following application of these measures, a fresh evaluation of each risk is conducted. If, despite the treatment measures, the risk remains unacceptable, a new “risk treatment” process is launched. versions of the Register of Risks established during the different project phases must be maintained by the project owner, with the aim of ensuring traceability of the changes in risk analysis. It should be noted that during design phases, most treatment actions consist either in investigations aimed either at reducing uncertainty, or adjusting the process itself, with the aim of making it as robust as possible with respect to the consequences of these uncertainties. During the construction phase, residual risk treatment takes the form of anticipatory measures (investigation while progressing) and predefined specific construction procedures. In order to ensure the traceability of the entire risk management process, it is appropriate to establish a “Register of Risks”, for which a framework is suggested in appendix 7. This Register must provide a comprehensive list of all the treatment measures implemented, with their results in terms of risk reduction, as well as the measures decided during the study phase in progress and to be implemented during the subsequent design phase. The successive An investigation gallery eliminates almost all geological uncertainties. 4 - Application of risk analysis in each phase of the project- 4.1 - Correspondence between geotechnical engineering missions and the French Public Works procurement law (MOP) The table below shows the correspondence between typical geotechnical engineering missions, as described in standard NF P 94-500 (December 2006) [8] and the study phases defined in the French Public Works procurement law (and its application legislation) [4]. This law lays down the conditions for project management for construction works (buildings or infrastructure) completed Stage 1 2 for public clients. Although this Public Procurement Law relates only to French projects established for certain public Project Owners, the different phases of studies shown in the following table are a good representation of the developments in the design phases of a project, even if the project is not subject to the Public Procurement Law. “Project Engineer” is used in the Public Procurement Law to refer more generally to the designer of the structure. Typical geotechnical engineering missions (standard NFP 94-500) “Preliminary Geotechnical Site Study - G 11” Preliminary Studies (EP) “Preliminary Design Geotechnical Study - G 12” (a) “Project Geotechnical Investigation Study – G 2 - Project Phase” (b) Preliminary Design (AVP) “Project Geotechnical Investigation Study – G 2 - Project Phase” (b) or Updating and more thorough examination wherever necessary Project Geotechnical Investigation Study – G 2 - Works Contract Assistance Phase” (c) 3 MOP law study phase “Geotechnical study and monitoring for the works phase -G 3 – Study Phase” (d) “Geotechnical supervision for the works phase G 4 Phase “Works studies supervision phase” (e) “Geotechnical study and monitoring for the works phase G 3 – Monitoring Phase” (d) Geotechnical supervision for the works phase - G 4 Phase - Works supervision phase” (e) “Geotechnical supervision for the works phase - G 4 - Works supervision phase” (e) Project Studies (PRO) Assistance with awarding contracts of works (ACT) Construction studies (EXE) Approval of construction studies (VISA) Supervision of construction department (DET) Acceptance assistance (AOR) a) With respect to Initial Geotechnical Investigation Studies (G1) including the Geotechnical Site Study (G11) and the Preliminary Design Geotechnical Study (G12), the wording of the standard specifies that “These missions exclude any examination of construction quantities, lead times and costs of construction of geotechnical structures, which form part of a Project Geotechnical Investigation assignment (stage 2). The cost of these is normally incumbent upon the Project Owner.” Given that according to the MOP Public Procurement Law, the provisional cost for works is established on completion of the preliminary design studies, it is appropriate to conduct a G2 Project Geotechnical Investigation at the time of this MOP law “Preliminary Study” phase. In the same spirit, as the feasibility of underground works depends essentially on the geotechnical conditions, it may prove necessary to proceed with a Preliminary Design Geotechnical Study (G12) at the preliminary design phase. 328 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page329 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 b) For underground works, the G2 Project Geotechnical Investigation is almost always incorporated into the general project management mission (as stated in the wording of the standard). It is during this G2 assignment that the essential part of the Summary Geotechnical Report (MSG) is drafted, or at least that the elements required to draft it are gathered. c) The DCE includes, notably, additional geotechnical investigations to be completed during the construction phase, the different threshold values depending on the methods (convergence, settlement, vibration velocities, etc.), as well as the necessary inspection procedures to ensure measures are monitored and to control adherence to threshold values. The definition of all these provisions forms an integral part of the G2 Project Geotechnical Investigation (cf. Standard 94-500: Table 2 and chapter 8) drawn up by the Project Engineer. d) The cost of this mission is incumbent upon the contractor. e) This supervision mission is similar to an external control, and its cost is borne by the Project Owner. 4.2.1 - Place of the risk study in the project procedure For the purposes of project study work, risk analysis is global, i.e. it concerns all risks, whether they are of a political, regulatory, land, environmental, organisational or technical nature, etc. Even within technical aspects, the analysis of geotechnical risks forms only one part, which is nonetheless very important given the role played by geological, hydrogeological and geotechnical conditions in the construction of a tunnel. During the design phases, i.e. from the preliminary studies until the project (missions G11 through to G2), the geotechnical risk analysis concerns only the designer and Project Owner (the latter may be assisted by their engineer’s assistant (‘AMO’). Throughout the study process, the designer, who is deemed to be knowledgeable, must supply the Project Owner with the elements which are necessary for the latter to decide on the strategy to be adopted, based on their own risk criteria. For each study phase or geotechnical engineering mission, the methodology described in chapter 3 should be applied, with its three major stages: ⇒ Review of knowledge and listing uncertainties ⇒ Risk assessment = Identification + Analysis + Evaluation of each risk ⇒ Risk treatment The nature and content of the documents supporting the various components of the risk study are set out in § 4.6 for the DCE. These documents are of course more succinct in the initial phases of the project, but they should be individualised as soon as possible, at least in the form of distinct chapters: these are living documents that should be developed, corrected and added to throughout the project. 4.2.2 - Excerpt from the NFP 94-500 standard relating to “risk treatment” “...For each identified risk, the possible preventive action for reducing it (reduction of uncertainties and the potential impact of these uncertainties) should be defined, as well as the provisions to be implemented to detect its occurrence as soon as possible (monitoring and control programme with associated threshold values) and remedial action to minimise the impact if it occurs (adjustment of the project). Risk treatment is adjusted to each phase of progress of the project. The usual treatment pattern is as follows: - the risk associated with a major event 5 is reduced or removed by appropriate measures (project modifications) from the preliminary design phase onwards (stage 1); - the risk associated with an important event is reduced or removed by appropriate measures during the project stage (stage 2): adjustment of the project, specific monitoring with predefined measures and related threshold values, as well as possible adjustment to be introduced during the construction phase; - the risk associated with a residual event usually has a minor impact on quality, costs, safety and lead times and may be grounds for an optimisation solution, during the construction stage (stage 3). Risk management (and the ensuing management of potential costs) is based on detecting them as early as possible and controlling the effectiveness of the solutions planned. This is based on the following actions: a) in the design stage of the structure: - evaluation of the uncertainties and variability of major parameters - environmental surveying, in particular for partially concerned surrounding areas - definitions of any additional construction provisions to be implemented if the geotechnical situation or observed behaviour of the structure does not comply with the provisions - definition of possible adjustments and investigating potential opportunities - taking inherent risks into account by budgeting for them - maintenance inherent to certain types of geotechnical structures b) during the performance of works: continuous geotechnical monitoring and control (as appropriate for related threshold values) c) after works: any implementation of maintenance inherent to certain types of geotechnical structures, to suit the geotechnical situation of the site and the specific characteristics of the surroundings of the structure.” In order to ensure consistency with the vocabulary recommended by standard ISO 31000, the term “event” replaces the term “unexpected event” used in standard NFP 94-500. 5 4.2.3 - Conducting surveys and other investigations Geotechnical risk management throughout the project design process (from the preliminary studies through to the DCE) and during construction supposes that at each stage of study, relevant and thorough soil investigation is conducted. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 4.2 - General conduct of studies 329 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page330 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 This is aimed at reducing the significance of residual risks as much as possible. Particular attention should therefore be paid to these investigation processes from the establishment of the programme through to receipt of the results. The programme must respond to the need, which means accurately describing the methods and resources to be implemented, best suited to eliminating uncertainties. After the initial general investigation campaigns, priority must be given to targeted investigations for identified risks based on the geological model and the experience feedback from previous works in similar terrains. The services to be delivered, the procedures to be followed and the reports required must also be described very accurately in the consultation documents, in order to guarantee that the expected results are achieved. When the service providers’ bids are examined, checks must be made to ensure that the references and human and material resources featuring in the bid enable quality of the service to be guaranteed. Control of execution also ensures procedures are adhered to and that the services are indeed performed in accordance with the order. Lastly, presentation of the results must highlight the uncertainty margins. 4.3 - Preliminary studies phase (EP) It should be noted that one of the objectives set by standard NFP 94-500 for a “Preliminary Geotechnical Site Study” (G11) is to proceed with an initial identification of risks. At the preliminary studies phase, the following should therefore be carried out: ⇒ listing all geological, hydrogeological and geotechnical data, by means of a documentary survey covering the site and neighbouring structures (within the ZIG perimeter); ⇒ an inspection of the site and its surroundings in order to directly check the geological characteristics of the project site; ⇒ on the basis of the information gathered, identifying the main uncertainties and related risks. M Documents to be supplied: Standard NFP 94-500 defines very specifically (cf. § 7.1 of the standard) the content of the preliminary site geological study which is necessary for compiling the Preliminary Studies File as defined by the MOP law. In addition to the report as specified in § 7.1.3. of the standard, the preliminary studies file must include formalised material: ➨ the “Register of Uncertainties” listing all the uncertainties relating to the preliminary geological model drawn up following this first study phase; ➨ the “Register of Risks” providing an assessment of the identified risks based on the Register of Uncertainties, i.e. the identification, analysis and evaluation of these risks; ➨ the programme of treatment actions to be conducted to reduce the level of residual risks so as to make these acceptable. Attention is drawn to the level of expertise also required by this work to avoid two pitfalls: ➨ eliminating a solution or alternative too hastily due to a view which is too pessimistic (or too cautious), when appropriate studies could have shown that with certain provisions this would have been a technically and economically acceptable solution; ➨ underestimating or failing to detect very serious difficulties with a solution or alternative which at a later point, after studies and investigation, could prove to be far more complex and costly than shown by the preliminary study. Comment: In certain complex cases, it may prove necessary to proceed with a more thorough Preliminary Geotechnical Site Study (G 11), and at this point also proceed with a Preliminary Design Geotechnical Study (G12), in order to consolidate the assessment of the technical feasibility and of the planned structure at a reasonable cost. It may then prove necessary to proceed with major investigation work at this phase: core drilling, or even exploratory adit (cf. note a of § 4.1). 4.4 - Preliminary Design phase (AVP) This initial risk review, which must be as comprehensive as possible, is expert work, requiring extensive experience of underground works and making constant reference to cases experienced in construction conditions similar to those of the project concerned. For each of the risks, a sheet must be drawn up, describing the following: ⇒ the risk sources; ⇒ the likelihood of occurrence of any adverse event; ⇒ the consequences of the event should it occur; ⇒ possible risk treatment to reduce the level of risk. At this stage of preliminary studies, risk treatment is essentially aimed at offering an investigation and study programme to specify the geological, hydrogeological and geotechnical situation as well as the seriousness of the geotechnical problems likely to be encountered. This programme is based on a preliminary geological model summarising the available data, as well as the uncertainties and unknown factors, which are still (very) numerous at this stage. 6 330 For this phase, initially there is a “Preliminary Design Geotechnical Study” (G12). This follows a procedure which is virtually identical to that of the previous phase apart from two differences: ⇒ there is more data which is (in principle) more relevant as this data shows the findings of investigation work and specific studies for the project (decided on either at the end of the previous phase or at the beginning of this phase); ⇒ the risk assessment and choice of treatment procedure starts to take into account the construction methods envisaged and vice versa. The result of this is, firstly, a more detailed geological model which is (in principle) more reliable and, secondly, a table describing the risks which is also more detailed; in particular, major events 6 are identified, along with the general principles for limiting their consequences. It should be noted that the risk description also depends on the construction method envisaged; this may lead to In order to ensure consistency with the vocabulary recommended by standard ISO 31000, the term “event” replaces the term “unexpected event” used in standard NFP 94-500. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page331 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Secondly, since the MOP law specifies that the provisional cost of works must be established on completion of the Preliminary Design survey, at this phase the G12 mission should be followed by a Project Geotechnical Investigation (G2), leading to a design which is sufficiently thorough to enable an estimation of this nature. This G2 mission is distinct from the previous ones due to the clearly higher level of knowledge (specific surveying has already been carried out), taking into account the construction methods which have already been defined, dimensioning of structures and the identification of major events and measures planned to reduce their consequences (cf. note a of § 4.1). Documents to be supplied. As for the previous phase, standard NFP 94-500 lays down very specifically (cf. § 7.2 of the standard) the content of the Preliminary Design Geotechnical Study necessary for compiling the Preliminary Design file (AVP) as specified by the MOP law. Similarly, in addition to the services laid down by § 7.2.2. of the standard, the Preliminary Design file (AVP) must include a formalised presentation of the same documents as the Preliminary Survey file, including of course, a greater degree of detail using the information gathered during the investigation and treatment works conducted between the two phases. 4.5 - Project phase (PRO) During this phase, the Project Geotechnical Investigation (G2) carried out during the previous phase is updated and finalised, including in particular the additional investigation work and the measures aimed at minimising the risks. In principle, the project is fully defined at the end of this phase, except in certain cases where certain details are finalised when the DCE is compiled. It is also at the end of this phase that the table shown below listing and presenting the risks is drawn up in its almost final form (cf. Appendix 7). Attention is drawn to the fact that this table of risks forms the basis upon which the Project Owner makes the final decision as to the risk management strategy (acceptance of residual risks and determining related measures), before moving on to the contract of works. It is therefore necessary for the project manager to proceed with a detailed analysis of possible scenarios and consequences for each of the risks, describing these in detail and estimating their possible additional costs and extended lead times, in order to inform the Project Owner’s strategy as much as possible. Documents to be supplied. As for the two previous phases, standard NFP 94-500 lays down very specifically (cf. § 8.2 of the standard) the content of the Preliminary Design Geotechnical Study necessary for compiling the Project file (PRO) as specified by the MOP law. Similarly, in addition to the services laid down by § 8.2. of the standard, the Project file (PRO) must include a formalised presentation of the same documents as the Preliminary Survey and Preliminary Design files, but in a more finalised form, as in principle this phase is the final study phase and, except in particular cases, there is no investigation or design work after this phase other than additional investigation work required for the treatment of certain risks and on-progress investigations during the course of works. The risks not fully treated at the end of this phase are therefore all residual risks, the level of which must be brought to the attention of the project owner to check their acceptability. To do this, for this final study phase a summary table of all the risks examined is recommended (Register of Risks) such as the one presented in appendix 7, setting out in detail the likelihood and consequence for each of the project owner’s objectives. The project owner should use this table as a basis for the Risk Management Plan to be drawn up for the finalisation of the DCE and contract. NB: As already stated (cf. § 4.1, note c), the Project Geotechnical Survey defines the additional geotechnical investigations to be conducted during the construction phase, the different threshold values associated with the methods (convergence, settlement, vibration velocities, etc.) as well as the necessary inspection procedures to ensure measures are monitored and to check adherence to threshold values. Lastly, at this stage, it may be desirable for the project owner to involve its insurers (if this has not already been done). 4.6 - Assistance with awarding contracts of works phase (ACT) This paragraph is limited to the consultation phase and does not deal with the means of remuneration for residual risks, which is within the remit of AFTES GT25. To present all the elements playing a part in taking into account uncertainties and geotechnical risks in an underground works project, an architecture replicating that of the first AFTES GT32-1 recommendation (2004) is suggested. This suggested breaking down the DCE geotechnical file into three Books A, B and C. 4.6.1 - Raw data – Book A All the available raw data relating to geology, hydrogeology and geotechnics is grouped together in a factual file known as “Book A”. This Book also includes data relating to anthropic remains (shafts, galleries, pits and old foundations). In addition, it is suggested that raw data relating to the existence, location and pathological condition of neighbouring structures belonging to the ZIG and likely to be affected by the works (such as surface constructions, above and below-ground infrastructures, etc.) should be treated in the same way; this data should be listed as geotechnical data and included in the factual file known as “Book A”. 4.6.2 - Summary and Register of Uncertainties - Book B Pursuant to Fascicle 69 of the CCTG – Works and the first GT32 recommendation, the interpretation of geotechnical data by the project manager and their view of the geological situation and expected construction conditions are the subject of the Summary Geotechnical Report (MSG). This document has been designed to be made contractual (cf. Fascicle 69) and was referred to as “Book B” in the first GT32 recommendation. The “Register of Uncertainties” described above (§ 3.1.4) may constitute the last chapter of this Report. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M the exclusion of certain construction methods. 331 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page332 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 As for geotechnical data, the interpretation of the data relating to the surroundings and the designer’s assessment of their condition and sensitivity may be included in the Summary Geotechnical Report (Book B). 4.6.3 - Design Report and Register of Risks – Book C Following on from Books A and B, the first GT32-1 recommendation defined a “Book C” or “Design Report”, in which the project manager presents and gives grounds for the construction provisions proposed in the DCE. These may be adjusted or modified by the contractor in its offer. This document lists all the risk treatment measures required or proposed by the project manager, in particular action aimed at protecting the environment (buildings, existing structures, underground and surface water, wildlife) with respect to harmful consequences of the works undertaken. The “Register of Risks”, presented in the form of a table as shown in the PRO phase (cf. § 4.5 below), may form the final chapter of this “Book C”, be the subject of a separate document, or be included in the “Risk Management Plan” planned in the new version of Fascicle 69, to be published in 2012. This Register of Risks would thus form the database required for drawing up the Risk Management Plan, in particular for the envisaged remuneration provisions. An example for the presentation of the Register of Risks is provided in appendix 7. 4.7 - Case of design / construction or other advance assignment processes Use of processes in which the construction contract is assigned well before the works is observed increasingly frequently, with the call for tender and resulting bids often carried out with very little investigation work having been done. In these cases, the level of uncertainty and risk is potentially very high, and in any case poorly known by the project owners (or concession awarder), as well as by tenderers. This lack of knowledge is sometimes obscured by the provision of a Register of Risks that is supposed to compensate for the low level of knowledge. This approach is not satisfactory; indeed, experience shows that when a project is drawn up, the lack of investigation work often leads to an initial view of the geological model that is simplistic and optimistic, concealing its high degree of uncertainty. Often, initial investigation work in this case have the effect of significantly increasing the level of uncertainty “felt” by designers: this means that they become aware of the complexity of the actual situation as they acquire initial information drawn from the terrain. The upshot of this is that apart from certain geological situations which have already been investigated elsewhere, it is appropriate to treat risk studies compiled when little investigation work has been done with extreme caution, as they are often far removed from the actual situation. Risk control is therefore based above all on the relevance of investigation work and the use made of this work. Consultation carried out on the basis of uncer- 332 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M tain information does not allow the project owner to ensure the compatibility of possible risks and compliance with its objectives. Furthermore, project owners can sometimes erroneously believe that involving the construction company in the design will make the contractor liable for all risks inherent in the construction of the project. In fact, it is not possible to contractually transfer risks which have not been defined, at least in the form of potential events, just as an insurance firm will insure only clearly defined risks (events, consequences, and likelihoods). To enable a stakeholder (project owner or construction company) to bear or transfer a risk in any manner whatsoever, they must have the information enabling potential events and their consequences to be identified, and therefore an appropriate level of knowledge of the situation. If, on occurrence of a risk, it is proven that the information available did not allow this risk to be identified and defined, the consequences of this “unforeseeable event” will be borne by the project owner. Given this state of affairs, some project owners may envisage transferring all possible, imaginable risks, defining these them very broadly, aiming to cover all eventualities. However, to do so they must then check beforehand that the occurrence of these risks remains compatible with their objectives; in actual fact, this will rarely be the case. In addition, they may not formally transfer these risks, since bidders do not have the information enabling them to define these risks and will therefore be incapable of defining their level of cover. As a result, bidders who decide to respond to calls for tender will take gambles which they are not really in a position to shoulder. This leads to unfair, unhealthy contracts between stakeholders, and therefore to unmanaged risks. Lastly, it is important to note that these non-conventional processes for assigning contracts have been designed for specific situations which must have proper grounds and be legally valid. They do not provide solutions or improved risk management for a project in and of themselves. On the contrary, it may even be considered that operations with high levels of uncertainty (with high risk) are unsuited to this type of approach and contract. This is for the above reasons and also due to the following factors: • Construction companies cannot be asked to manage the project owner’s risks, in the sense of “identifying them, evaluating their consequences, choosing the means of treating them and/or covering them”: the normal, legitimate interests of construction companies are not those of the project owner; • If each bidder offers its own analysis and risk cover, the principles of equality and fairness of bids are very difficult to observe in the case of structures with high levels of uncertainty, leading to very high legal risks, unless the financial criterion is made the main criterion. If it is, this will mean choosing the bid involving the least risk, which in turn will lead to risks not being managed by the project owner, and thus to uncontrolled drift in costs and lead times. If the project owner has to choose this type of procedure for unavoidable reasons, the risk management principles developed in this Recommendation remain relevant. To carry through the process described, the project owner must ensure it benefits from a high level of competence in geotechnics and underground works, so that the following can be achieved: 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page333 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 a) prior to launch of the consultation: carrying out investigation campaigns for fundamental data (geology-hydrogeology-geotechnics, existing structures, buildings, etc.), the level of which must be appropriate to the complexity of the situation. This must be even more detailed than in a conventional case, because the design by the designer and construction company will be “valid” only if this data is relevant. b) during the consultation process: being able to judge the relevance of the risk management process implemented by the designer and construction company, and more particularly assess the treatment measures adopted or planned, as well as the seriousness of the consequences of residual risks with respect to its objectives. c) during construction: monitoring the progress of works, and being able to judge the acceptability of any requests for additional remuneration presented by the design-construction company. 5 - Bibliography- AFTES Recommendations Other publications [1] AFTES (2003) – GT1 recommendations: Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains. Revue Tunnels & OS, no. 177, pp. 138-186. [2] AFTES (2004) – GT32-1 recommendations: Prise en compte des risques géotechniques dans les DCE. Revue Tunnels & OS, no. 185, pp. 316-327. [3] AFTES (2007) – GT25 recommendations: Comment maîtriser les coûts de son projet. Revue Tunnels & OS, no. 201, pp. 128-168. [13] Piraud, J. (1996) – Vers une meilleure maîtrise de l’incertitude propre aux coupes géologiques prévisionnelles. AFTES study days, Chambéry, pp. 245-250. Editions Spécifique. [14] Lombardi G. (2002) – Les risques géotechniques dans l’évaluation financière des tunnels non urbains. Revue Tunnels & Ouvrages souterrains, no. 173, pp. 321-325. [15] Bianchi, G.W, Perello P, Venturini G., Dematteis A. (2009) – Determination of reliability in geological forecasting for tunnel projects: the method of the R-index and its application on two case studies. Proc. ITA-AITES World Tunnel Congress, Budapest, pp. 23-28. [16] Bieth, E., Gaillard C., Rival F., Robert, A. (2009) – Geological Risk: a methodological approach and its application to 65 km of tunnels under the French Alps – AITES/ITA World Tunnel Congress, Budapest. [17] Robert, J. (2009) – L’accompagnement géotechnique indispensable pour la réussite d’un projet – 17th International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Alexandria, vol. 3, pp. 2711-2714. [18] Gaillard C., Humbert E., Rival F., Robert A., (2011) Le management des risques géotechniques est-il toujours pertinent ? - AFTES International congress, Lyon – 17-19 October 2011. [4] MOP law – Amended law 85-704 of 12 July 1985 relating to public sector contracting and its relationship with private project management. [5] Swiss standards: SIA 197 - Tunnel projects; general basis SIA 199 - Study of surrounding rock formations for underground works SIA 118/198 - General conditions for underground constructions [6] AFNOR – Documentary fascicle no. FD X 50-117 (April 2003): “Management de projet – Gestion du risque” [7] ITA/AITES, Working Group No. 2 (2004) - Guidelines for Tunneling Risk Management – Tunneling & Underground Space Technology, No. 19, p. 217-237 [8] AFNOR standard no. NFP 94-500 (Dec. 2006) – Geotechnical engineering missions, classification and specifications. [9] ITIG (2006) – Code of Practice for Risk Management of Tunnel Works. Recommendations of the International Tunnelling Insurance Group, English and French versions published in Tunnels & OS, no. 214, Nov. 2009, pp. 188-224. [10] ISO 31000 standard: 2009 (F) – Management du risque; principes et lignes directrices [11] ISO standard Guideline 73: 2009 (E / F) – Risk management; vocabulary [12] Ministry of Ecology – Fascicle 69 (Travaux en souterrain) of CCTG-Travaux – New version (introducing the principle of a Risk Management Plan). To be published in 2012. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Standards, regulatory texts and other recommendations 333 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page334 M AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 6 - Appendices- Appendix 1 - Correlations with existing literature The purpose of Appendix 1 is to compare this Recommendation with other documents dealing with risk management, more particularly the previous Recommendation, GT32-1. A) As to the three Books, this recommendation, GT32 R2F1, is in full agreement with GT32-1, in that structuring the geotechnical file into three books A, B and C has been preserved and extended either fully or in part to the preliminary design phases. 1 - GT32-1 recommendation Published in 2004 [Ref. 2], Recommendation GT32-1, “Prise en compte des risques géotechniques dans les dossiers de consultation des entreprises pour les projets de tunnels”, (“Taking into account geotechnical risks in tender documents for tunnel projects”) took into account only the drafting of tender documents (DCE), as its name indicates. This Recommendation was applied immediately on publication and is currently widely used in the profession. In order to preserve the benefit of this Recommendation, it should be revised in terms of both form and content, in order to make it consistent with this Recommendation, GT 32.R2F1. 1.1 - Consistency in terms of form C) Regarding the application to tender documents (DCE), which is not dealt with by this recommendation, GT32.R2F1, care should be taken to ensure that any revision of recommendation GT32-1 is consistent with the text of the new fascicle 69 (to be published in 2012) and its application document (yet to be drafted). The application of the strict terminology selected for standard ISO 31000 involves rewording certain terms and expressions. Examples: • “unforeseen event” should be replaced by “risk” or “event” • “uncertainty” should usually be replaced by “risk”, • “difficulties” should be replaced by “consequences” or “events”, • “probability of occurrence” should be replaced by “likelihood”. 2 - AFNOR document: FD X 50-117 Lastly, revision of Recommendation GT32-1 is an opportunity to rectify a number of copywriting issues, including the following: • In § 1 “Purpose of the recommendation”, the note discusses specific terminology for natural risks (including the term “unforeseen event” (‘aléa’)), which, apart from this specific term, is never used in the text. • In the same note – cf. § 1 “Purpose of the recommendation”, the following is stated: “the term “geological accident” should not be used to refer to…”, whereas in § 5.2 section 3, “Description of persistent uncertainties”, this exact term is used; it also features in the legend for a figure entitled “Collapse of the cutting face”. AFTES confirms that this term is ambiguous and should be avoided. 2.1 - Consistency in terms of form 1.2 - Consistency in terms of content The main contributions of recommendation GT32-1 include the following: • presentation of the elements making up the geotechnical file in three books, A, B and C, (and particularly the creation of this third book C: Design Report); • distinguishing three types of uncertainty: type 1, type 2 and type 3 uncertainties, with the latter equivalent to “unforeseen” in the sense of “unforeseen events”; • their application to DCE. 334 B) Concerning the distinction made between type 1, 2 and 3 uncertainties, the further examination carried out in this recommendation offers an opportunity to replace this categorisation into three types of uncertainty by the list and description of uncertainties presented in § 3.1.4, “Register of Uncertainties” in the text of the recommendation. AFTES will undertake a review of recommendation GT32-1. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 This is a documentary fascicle rather than a standard. The document, entitled “Management de projet – Gestion du risque” (Project management - Risk management) [Ref. 6] is applicable during the implementation of a project risk management process. “Project risk” is defined in this fascicle as an “event the occurrence of which is not certain, and the manifestation of which is liable to affect the project’s objectives”. This definition is very close to the definition of risk supplied in the ISO standard. Moreover, it is relatively simple to establish a correlation between the principal definitions (see the table below, although the term “seriousness”, used here and in the RFF manual examined subsequently, used to define the magnitude of the consequence, has no equivalent in the ISO standard, which does not make use of this concept). AFNOR FD X 50-117 April 2003 AFTES GT32.R2F1 “project risk” “risk” “seriousness” “Magnitude of consequences” “criticality” “level of risk” “probability of occurrence” “likelihood” “risk estimation” “risk analysis” “risk evaluation” “risk evaluation” “residual risk” “residual risk” 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page335 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 This AFNOR document also suggests classifying events into four categories, as presented in the table below: Non-identifiable Virtual event unexpected Identifiable Non-quantifiable unforeseen event Identifiable Quantifiable Risk problem Event that has occurred It should be emphasised that the acceptance of “risk” adopted in recommendation GT32 R2F1 differs from this classification to the extent that it also deals with identified events of which the consequences are very difficult to quantify, and for which it is necessary to envisage multiple scenarios corresponding to consequences with varying degrees of seriousness. 2.2 - Consistency in terms of content Apart from the distinction specified above, the approach proposed in recommendation GT32 R2F1 draws very largely on elements developed in this AFNOR document. 3 - ITIG recommendations for risk management for underground works direct project ownership. Although it uses different terms (or the same terms with differing definitions), its vocabulary is very similar to that of the GT32.R2F1 recommendation and it is relatively simple to establish correlation between terms: RFF Manual AFTES GT32.R2F1 “acceptability” “acceptability” “treatment action” “treatment action” “unexpected event” “event in question” “cause” “risk source” “consequences” “consequence” “criticality” “level of risk” “probability” “likelihood” “seriousness” “Magnitude of consequences” 4.2 - Consistency in terms of content The approach put forward in the RFF document is worth taking into consideration and certainly represents an excellent basis on which to establish a detailed methodology of the risk management process. 5 - ITA WG2: Guidelines for tunneling risk management 3.1 - Consistency in terms of form Although it uses different terms (or the same terms with different definitions), the International Tunnelling Insurance Group (ITIG) document features vocabulary that is very similar to the GT32.R2F1 Recommendation. It is relatively simple to establish correlation between terms (see the table below), although it should be emphasised that a degree of ambiguity exists regarding the term “risk evaluation”, whose meaning differs depending on the document in question. International Tunnelling Insurance Group [Ref. E 9] AFTES GT32.R2F1 “risk” “level of risk” “consequence” “consequence” “probability” “likelihood” “peril” or “danger” “risk source” “risk evaluation” “risk analysis” ? “risk evaluation” 5.1 - Consistency in terms of form Although the language difference may result in translation issues, a fair degree of correspondence may be observed between the GT32-2 Recommendation and terms and definitions used in the ITA’s working group WG2’s Guidelines [7]. It is relatively easy to establish correlation between terms as shown in the table below: ITA-AITES Guidelines AFTES GT32.R2F1 “hazard” “risk source” “risk analysis” “risk analysis” “risk evaluation” “risk evaluation” “risk assessment” “risk assessment” 5.2 - Consistency in terms of content 3.2 - Consistency in terms of content The approach put forward in the GT32.R2F1 Recommendation is entirely consistent with that described in the ITIG’s document. 4 - RFF risk control manual (Internal RFF document) The approach put forward in the GT32.R2F1 Recommendation is consistent with that described in the ITA-AITES Guidelines. The ITA-AITES document also provides considerations relating to risk management during the call for tender phase and finalisation of the contract, but these aspects are not dealt with in the GT32 Recommendation, since they are taken into account by GT25. 4.1 - Consistency in terms of form This RFF document is destined for use with operations carried out under M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 335 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page336 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M Appendix 2 - Data quality and reliability of interpretations 1 - Assessment of the reliability of data and anticipation of geotechnical conditions As stated in § 3.1.2, analysis of the reliability of data is one of the most important tasks if the state of knowledge is to be properly assessed and geotechnical uncertainties defined. Experience shows that defining a geological, hydrogeological and geotechnical model and the reliability of the forecasts derived from it always involves a certain degree of uncertainty. This may relate to two groups of variables: • the geological, hydrogeological and geotechnical context, particularly its complexity • the quality of investigations. This section describes the factors to be taken into account when assessing the reliability of data and the anticipations of future conditions. It also describes two methods currently in use to carry out this assessment. 1.1 - Complexity of the geological, hydrogeological and geotechnical context Geological contexts may involve very different degrees of variability and thus complexity. Two extreme examples may be given: 1. Simple contexts, such as certain granite and gneiss formations with geotechnical characteristics that are either uniform or only slightly variable (except those relating to the degree of alteration); certain sedimentary basins comprised of horizontal layers with a constant thickness usually fall within this category, except in the event of significant lateral variations in facies; 2. Highly complex contexts, such as formations characterised by intense tectonics that are both ductile and brittle, including multiple folding and a number of fault systems and/or with significant geotechnical variation between the different lithological types. To provide a framework for the degrees of complexity in geological contexts, the following may be distinguished: • the complexity of the lithological and stratigraphic conditions, • the complexity of the ductile tectonics, • the complexity of the brittle tectonics, • the complexity of the hydrogeological context. Interaction between the different degrees of complexity of these lithological and tectonic contexts allows all geological situations to be described and represented. 1.2 - Quality of the investigations and data Experience shows that data quality may vary widely depending on the type 336 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 of investigation and survey work and the methods used to carry these out. In order to assess the resulting data quality, the various types of investigations used must be described and classified. The main types of investigation are described in brief below: • Surface geological mapping: in this case, data quality is determined by the size of zone investigated, the scale of the mapping, the percentage of outcrops, and the type of measurements taken (lithological, structural, etc.); • Boreholes: data quality is here defined by the type of borehole (full or partial core sampling or destructive), the depth compared to that of the project, the distance from the axis of the project, location with respect to critical zones, the nature of structural measurements (“reoriented” or not), the occurrence of in situ tests in boreholes, etc; • Geophysical investigations: quality here depends on the length of the profiles investigated, the distance from the project alignment, the depth of the investigation and the method used; • Existing underground structures: if such structures exist, the distance from the projected structure must be appraised, as must the availability of data carried out during the excavation, similarities with the geological context of the project, etc; • Exploratory shafts and galleries: in complex geological contexts, this type of structure (which sometimes forms part of the final main structure) may be the only method enabling geological uncertainties to be significantly reduced. 2 - Assessment of the reliability of forecasts using the R-Index method A number of methods designed to evaluate the reliability of geological and geotechnical forecasts as accurately as possible have been published in recent years. The method known as the R-Index (for “Reliability Index”) is shown below (cf. Bianchi et al., 2009; Perello et al., 2005) [15]. Another method of analysis,which also involves the evaluation of reliability, is represented by the method for cost estimate of geotechnical risks, developed by CETU (cf. Bieth, Gaillard et al., 2009) [16], [18], described in Appendix 7. The R-Index method was designed to correlate the quality of geological investigations with the complexity of the project’s geological setting. The first stage involves subdividing the tunnel axis into sections of uniform length, irrespective of the encountered geological conditions. In the following stages, two types of parameters are analysed for each section: firstly, the investigation parameters, and secondly the “system parameters”, more particularly those allowing the geological setting and its complexity to be defined. The investigation parameters comprise the following elements: • Surface geological mapping: the size of zone investigated, the scale of the mapping, the percentage of outcrops, and the type of survey (geological, geological/structural, etc.); 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page337 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Analysis of investigation parameters makes it possible to define a quality index for the investigation works carried out for each section. The system parameters are represented by the following elements: • The complexity of the lithological context: this relates to the lateral and vertical variation of thickness of lithological layers; • The complexity of the ductile structural context: this relates to the number and type of ductile deformation phases; • The complexity of the brittle structural context: this relates to the number and type of fault systems occurring in each section. Similarly, analysis of the system parameters makes it possible to define a complexity index for the geological setting in each section. The following phase involves establishing a correlation between the investigation parameters and system parameters for each section being analysed. The aim of this is to check whether the investigations carried out are capable of providing reliable forecasts in the light of the complexity of the system. Correlation between these various parameters is established by means of interaction matrices, often used for problems of a statistical nature in applied geology. The final result is thus a Reliability Index (R-Index) value ranging between 0 and 10 assigned to each section of the project layout. The various degrees of reliability are supplied in the table below: R-Index Reliability Value 7,5 - 10 5 - 7,5 Description Good to very good Limits and faults reported in this kind of section are definitely present and will be encountered within an interval of ± 25-50 m; the margin of error for the thickness of lithological layers may be between 10 and 20%. Average to good Limits and faults reported in this kind of section are definitely present and will be encountered within an interval of ± 50-100 m; the margin of error for the thickness of lithological levels may be between 30 and 50%. In addition to those indicated, other minor faults may be present. 2,5 - 5 Poor to average 0 - 2,5 Unreliable or not at all reliable Limits and faults reported in this kind of section are definitely present and will be encountered within an interval of ± 100-200 m; the margin of error for the thickness of lithological layers may be between 50-100%. In addition to those indicated, other principal faults may be present. Limits and faults reported in this kind of section may be absent, and other elements may be present. The thickness of lithological layers is not defined. Geological elements other than those forecast may be present. 3 - How to improve the reliability of geological forecasts? A list of general recommendations is given below. These are supplied for informational purposes and are designed to improve data quality and reliability in the resulting anticipated geological and geotechnical forecasts. A. Surface geological measurements • An investigated area that is sufficiently large (the size will depend on the overall geological structure) • Geological and structural measurements including characterisation of fault zones • Analysis on a scale consistent with the project phase With the development of 3D modelling (see below) the acquisition of new data will increasingly make it possible to test and update interpretations and models for the section under consideration, virtually in real time. B. Boreholes • A sufficient number of boreholes to characterise the entire length of the project alignment • Core sampling for the entire length of the boreholes • Boreholes whose length is appropriate for the depth of the structure • As close as possible to the project alignment • Representative sampling of the various geotechnical units identified • Conducting in situ testing for detailed characterisation of the formation C. Geophysical investigations Geophysical investigations often make it possible to optimise the location of boreholes. Consequently, the former should be carried out first, with their interpretation updated if necessary once the results of direct investigations are available. • A sufficient number of sections to characterise the entire length of the project alignment • An investigation depth that is appropriate to the depth of the structure • As close as possible to the axis of the project • In zones that are tectonically complex, structural analysis using a method to reorient structures in their real position • High-resolution methods to be preferred • Using a method that is appropriate to the type of information being sought and the depth of the project • Benchmarking using core samples is vital for all indirect investigation methods • Interpretation carried out jointly by the geophysicist and the geologist D. Establishing a geological model and 3D modelling In order to improve interpretation of a zone under investigation, multiple geological cross-sections (longitudinal, horizontal and transverse) should be carried out and their consistency checked. 3D modelling will certainly come to be used more widely in this respect, particularly for complex zones, to test and improve the consistency of data and interpretation within 3D space. However, care must still be taken to ensure reliability of the anticipated geological predictions resulting from TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M • Boreholes: their number, type (cored boreholes or destructive, with or without diagraphy, etc.), their depth with respect to the depth of the tunnel and their distance from the alignment; • Geophysical investigations: the method used, the length of the sections, the distance from the alignment and the depth of investigations. 337 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page338 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 extrapolation of geological surfaces using 3D digital models: the purpose of these tools is not to provide a single solution, and in isolation they are not sufficient to ensure the quality of the geological model. GT32 recommends that the geologist responsible for modelling should be the project geologist and not a modelling specialist from outside the project. Moreover, it should be noted that 3D modelling is only meaningful if the amount and types of factual data are representative of the zone under consideration. E. Investigation planning. Once again, the extremely important nature of investigation works carried out right at the beginning of design work is emphasised, in order to have time to optimise the project, particularly by modifying the alignment or layout of the project. 4 - “Quality of Investigation” assessment sheet The “Quality of Investigation” sheet below has been established on the model of the Protocol Sheets developed by the ISRM’s Rock Engineering Design Methodology Commission. These sheets deal with such specific fields as geological conditions, local stress conditions, fractures and faults, rock mass properties and so on. 338 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Some 100 questions have been developed using a checklist type approach, specifically with regard to surveying underground works. The aim is to provide assistance in the conduct and assessment of investigations campaigns, from establishment of the programme and site monitoring through to the procedures used to analyse the results. More pragmatically, this sheet can serve as a reminder, destined mainly to ensure that no major technical elements have been forgotten and that procedures for monitoring and analysing investigation work are in line with established best professional practice. The “Quality of Investigation” sheet is qualitative in nature, and should be used very early in a project where investigations are required. It may be completed several times during the development and progress of a single project. The investigation results may then be the subject of a quantitative estimation of their reliability, for instance using analysis such as the R-Index (cf. Appendix 1). On this sheet, each line corresponds to a question; ideally, it should be possible to answer each question in the affirmative. However, some questions are highly dependent on the survey phase under consideration; as a result, no answer may be possible for some questions, particularly during the preliminary study phase. Nevertheless, especially during preliminary design and project phases, explanations of points that remain unanswered or with a negative answer should be provided (for instance, deferred to a subsequent phase, deemed non appropriate for the site, etc.) 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page339 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 339 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:29 Page340 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 340 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page341 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Appendix 3 - Development of the geological model and graphical representation of uncertainties 1 - A relatively unsatisfactory state of the art It must be observed that the representation of uncertain geological objects such as interfaces, faults, changes of facies and local heterogeneous features is sometimes clumsy, incomplete, ambiguous or completely lacking. This is a source of misunderstandings and may lead to disputes. Given that the geological cross-section drawn by the geologist will often be used “as it is” by design and works engineers, who have little geological knowledge, it is vital to bear this state of affairs in mind when representing geological information. Moreover, experience shows that the comments and reservations expressed by the geologist are gradually forgotten (or in some cases deleted) from successive project documents, and the Summary Geotechnical Report is not properly read or digested by all stakeholders. Consequently, the provisional longitudinal geotechnical profile, displayed in every site office, ends up acquiring a status far in excess of that intended by the geologist who originally drew the geological model that underpins this longitudinal geotechnical profile. 2 - Development of geological cross-sections A provisional geological cross-section is always established right at the outset of a tunnel project. This document is characteristic of any underground project, and will change significantly as studies progress, eventually becoming a vital tool in the conduct of the worksite. The purpose of this section is to define a number of specifications for establishing these geological cross- sections, as appropriate for each stage of progress of the project. In addition, most importantly, it allows the space taken up by the projected structures to be superimposed on the geology in 3D. The advantage of digital models is clear, particularly since both the geology and the structures in question are geometrically complex. All the various types of geological cross-sections that may be drawn are based on such a model, from which a cross-sectional segment is taken. For this to be properly done, particularly in geologically complex sites, the following documents should be established in succession: a) A map of outcrops and an interpreted geological map (see § 4.1 below) b) An Outline Geological Scheme (or “conceptual geological cross-section”). This is a clear, simple drawing (although with no precise scale), established by the geologist at the preliminary design phase. Its primary purpose is to explain the geological structure of the site with regard to its history (origins, tectonics, erosion, alterations, etc.). c) A Documentary Geological Profile: this is an intermediate working document, which should be drafted as soon as investigation data is available and implemented after each phase of surveying. On this, all the available factual data are displayed using a detailed scale: topography, core logs, diagraphy, piezometer readings, test results, geophysical horizons, outcrops, exploratory galleries, etc. This cross-section interfaces with the borehole location plan and, where applicable, with the outcrop map. Its purpose is to show information from a variety of origins together, on a single document, in order to sketch out the outline of interfaces, correlate data in space in the light of the geological model, identify wild values, etc. 2.1 - From the geological model to the geological cross-section Fundamentally, any geological cross-section is derived from a Geological Model. This may be defined as the idea established of the configuration of terrain in space, at a given time and on the basis of available data. This model is never more than an approximate representation of a little-known reality, interpreted as well as possible by the geologist on the basis of its knowledge and observations. Naturally, this interpretation will change and become more accurate as survey work progresses. “Optimistic” “Realistic” “Pessimistic” “Optimistic” “Realistic” “Pessimistic” } } Limits of the valanginian marls Limits tertiary schists / limestones and sandstones of the Axen formation Figure 1 - Example of graphic display of several geological hypothesises (radioactive waste storage project, Wellenberg, Switzerland). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M In the mind of the geologist, the geological model is necessarily threedimensional. In order to represent it, a series of cross-sections have been often used, or sometimes even models. Today, computer technology makes it possible to create a virtual model and visualise it from any angle. This also makes it easier to achieve geometrical consistency between investigation data, outcrops and interpretative vertical or horizontal cross-sections. 341 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page342 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 d) An Interpretative Geological Profile: on this document, often established on a less detailed scale than the documentary cross-section, initial data may be partially eliminated in favour of interpreted information, representing the geologist’s best guess: drawing the most probable interfaces (with, wherever possible, a graphical representation of the uncertainty), the supposed position of faults, a graphical description of the relations between units, whether deformation is ductile or brittle, etc. In order to prevent information loss, documents “c” and “d” above may be brought together into a single document, known as the provisional geological profile. 2.2 - The longitudinal geotechnical profile Once the preliminary design survey work has been completed, the results should be shown on a summary sheet known as a “Longitudinal Geotechnical Profile” (equivalent to the term “geotechnical model” used in the rail industry). This document is drawn at a horizontal scale that varies depending on the complexity of the site and the progress of the project (generally between 1/10,000 1/2,000). It comprises two parts: ⇒ at the top, the interpretative geological profile described above. In graphical format, and including notes and boxes, this incorporates all the relevant information enabling geological uncertainties and heterogeneous features to be clearly shown; ⇒ at the bottom, horizontal lines, describing, for each encountered geological formation, its lithological, hydrological and geotechnical characteristics in the form of mean values and comments (for instance, the percentage of occurrence of each class of terrain, mean strength +/standard deviation, probable discharge per lm, etc.). The presentation and content that is desirable in this longitudinal geotechnical profile has been detailed in AFTES’ 2003 GT1 Recommendation (p.168), but may vary considerably depending on the site. In practice, this longitudinal profile is still the major undertaking by the project’s geotechnician: this means that it must be immediately understandable and usable by civil engineers responsible for the design and construction of the underground structure. Experience shows that it will become their principal worktool: consequently, particular care must be taken with the drawing, the related comments and the terms used in the legend. Furthermore, it is recommended that the following text should feature in a box: “this Longitudinal Profile should not be taken in isolation from the Summary Geotechnical Report of which it is an illustration”; similar notes should be included in the latter. M Geological maps and cross-sections are established by geologists on the basis of data supplied in varying degrees of reliability and abundance. They reflect the author’s understanding of the geology in question, in line with available data, the geological environment and regional geographical knowledge (cf. Appendix 2). The abundance and relevance of data will of course have a primary influence on the reliability of the document. However, this reliability may be enhanced by feedback from neighbouring geological contexts that are also used to draw up the document. With regard to geological cross-sections destined for civil engineering, unlike more conceptual “academic” cross-sections, it is particularly important to be meticulous and accurate regarding the geometry of layers (thickness, incline, folds, etc), the location of contacts and faults, and the uncertainty of these locations. Indeed, the consequences of these uncertainties may be highly significant when it comes to design of the structure, its mode of construction, and so on. GT32 has therefore formulated a number of recommendations on the way to represent geology and the related uncertainties on documents used for civil engineering. The aim is that ultimately, a graphical representation should be achieved that makes it possible to see the extent of both knowledge and lack of knowledge regarding the terrain that may be crossed by an underground structure. In general, GT32 recommends the following: • Drawing a clear distinction between the factual data that enabled the geologist to draw a map or cross-section and the interpretations (and keeping these separate). Indeed, it may be important for other stakeholders (such as other geologists that may take on the project subsequently) to know what data has been used to draw up the map or cross-section. The best way of showing the degree of uncertainty of a map or crosssection is to feature both the certain factual data that has been used to draw it and the extrapolations made by the geologist; • Ensuring that maps and cross-sections feature only unambiguous figures and symbols. It should not be possible for these to be considered as properly located and geometrically constrained elements of the geological structure of the formation. In particular, this applies to symbols relating to karst cavities, folds, seams and other non-uniform features that cannot be represented with accurate geometry and location; • Representing the uncertainty with regard to the existence and/or geometry of the geological object shown as well as possible on cross-sections, particularly adjacent to the projected structure. 4 - Graphical representation of geological data 4.1 - Data to be shown on the geological map 3 - General recommendations Maps and geological cross-sections are designed to provide a continuous representation of the geological nature of underground space on the basis of discontinuous observation and data available in varying degrees of abundance and density. They are therefore interpreted documents or “models” providing a two-dimensional representation of the most likely geology. 3D models are constructed on the same basis; they will be dealt with subsequently, due to the fact that they are more complex. 342 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 The geological map constitutes the foundation document for any geological study. It is vital in order to establish geological profiles and 3D models. For underground works, the geological map is an intermediate document that will be little used by the civil engineer. However, it is worth observing a number of “rules” when drawing up these maps, particularly in order to avoid any information loss in the event of a change in the geologist responsible for the project. 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page343 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Ideally, any geological map should be accompanied by an outcrop map, either in the form of a separate document (a “documentary map”), or on the geological map itself, with outcrop zones distinguished by darker or closer shading, for instance, or with a specific outline, as shown figure 2. The outcrop map should also show superficial loose soil that may have an impact on the project (alluvial deposits, landslips, active soil movements, alteration facies, etc.); many urban tunnels are excavated entirely in socalled superficial formations (loose or cohesive) that should be dealt with like any other geological formation. For deep structures, representing outcrops for superficial formations is important when these are thick enough to completely conceal the bedrock (in this case, representing them indicates that no direct observation of the bedrock has been possible from the surface). • At depth, direct observations may be made using boreholes (particularly cored boreholes), and in some cases existing underground works (quarry workings, mineshafts, hydraulic shafts, etc.) or exploratory adits . These can be very reliable with respect to lithological information (except for positioning errors), but are less accurate with regard to structural data (measuring these in the “actual position” in a borehole or core sample is always a cumbersome and delicate task). Moreover, observations made in boreholes or exploratory adits are not always exactly located on the cross-section. The further away the borehole is, the greater the degree of uncertainty of the projection on the cross-sectional plane. Furthermore, the best projection direction must be chosen in line with the direction of the layers; this requires these must be known. Potential projection errors therefore introduce an additional degree of uncertainty in how the layers are represented. Consequently, it is recommended that boreholes should be indicated on cross-sections (along with their projected trajectory) by distinguishing (using an unbroken line) those that are “close” to the profile plane (with a distance to be determined on the basis of context) from those (using a dotted line) that are farther away (either in front or behind) with respect to the profile plane. Where possible, it is worth adding an excerpt from the outcrop map along the tunnel alignment above the geological cross-section, in such a way as to present the location of the factual data used (the position of outcrops, boreholes, etc) on a single document. Figure 2 - Part of an interpreted geological map with indication of outcrops. Geophysics (seismic elements, magnetism, gravimetry, etc.) may supply indirect information about the nature and structure of the soil and the location of interfaces, if there are significant litho-structural contrasts. However, the results of geophysics may only be used if they can be pegged to core samples and if the geological structure is not too complex: if both these conditions are fulfilled, they may supply highly valuable information as to the continuity of layers between boreholes (or lack thereof). 4.3 - Representing interpreted geology 4.2 - Data to be shown on geological profiles Geological profiles are established using both surface and below-ground data: • On the surface, the geological map makes it possible to locate contact points, faults and other specific data (faults, families of discontinuities, sinkholes, etc.) with the related degree of uncertainty (see below); 4.3.1 - Representation Care must be taken when choosing representations on a map or geological cross-section: • anisotropic representation may be used to represent the anisotropy of rocks (alternating sedimentary beds, the principal schistosity, etc.), but this is only worthwhile if there is a clear idea of the actual orientation of this anisotropy. Indicating a potentially erroneous orientation on a cross-section may lead the engineers that will be using the cross-section into error; • representing multiple folds of the terrain by a representation of folds probably has fewer implications, but clarification is required as to whether this is a “symbolic representation” showing the repeated existence of folding, or if it concerns actual folds that have been observed on site; • in the event of a non-uniform formation, heterogeneous aspects such as enclaves of varying sizes, major beds, lateral variations in facies, karst cavities and so on should only be shown if their presence is proven or TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M In addition to outcrop zones, all the numbered geo-referenced observation points (GPS) should be indicated on the final geological map (or at least on the documentary map). Particular information relating to these observation points can be indicated directly on the map (for instance, structural measurements). The presence of these observation points on the outcrop map indicates that they have been directly observed. These points and their geolocation should also be recorded in a database or Excel spreadsheet and supplied with the cartographic documents. 343 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page344 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 highly likely at the location at which they are indicated. If this is not the case, the presence of these heterogeneous aspects should be indicated in the legend, and perhaps by an unambiguous, symbolic representation (and, locally, by a warning signal, see below). More generally, rather than using potentially ambiguous representations, geological formations should be differentiated by plain colours (or shades of grey), with representations being reserved for highly specific cases. An alternative solution involves representing the detailed tectonic style in “close-ups”, surrounded by circles, as if a magnifying glass was being placed over a particular area. 4.3.2 - Legends Legends are extremely important on maps and geological cross-sections. They must be complete, sufficiently detailed, meticulous, and above all consistent with the text of the report. Explanatory notes and comments may also be of use. 4.3.3 - Additional graphical elements On geological cross-sections (and in some cases on maps), it may be worth drawing attention to the rock characteristics using a warning sign similar to that shown below (in this case, highly folded rock with poorly determined geometry). Figure 3 - Example of a warning sign On geological cross-sections (and in some cases on maps), it may be worth drawing attention to the rock characteristics using a warning sign similar to that shown above (in this case, highly folded rock with poorly determined geometry). This type of warning sign may be used to indicate the local presence of a highly fractured or extremely karstic zone (in addition to the information supplied in the legend). This data must also feature on the horizontal lines located beneath the longitudinal geotechnical profile, with large dots or red stars to alert readers. It may also be worth introducing additional graphical representations on the geological cross-sections (or on a separate document), for instance in the form of miniatures (“close-up” windows centred on key sectors) or perpendicular cross-sections. References to other written or graphical documents are also encouraged. 5 - Representing uncertainty relating to geological interfaces 5.1 - Line thicknesses For both maps and geological cross-sections, representing uncertainty is usually achieved by differentiating the type of line used to mark geological 344 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M contours and faults. We recommend three levels of representation for each of these linear elements (although it should be noted that these levels have slightly different meanings depending on whether they refer to contours or faults): a) For geological contours, the uncertainty represented relates mainly to the cartographic line of the contour (and not, generally speaking, to its existence): ⇒ Unbroken line: reserved for contact points that can be directly observed on site (shown by the outcrops indicated or by an observation point): there is little or no uncertainty as to their location at the scale of the representation in question; ⇒ Broken line: the contour has been drawn with average accuracy (with a numerical degree of uncertainty that depends on the scale of the representation, to be specified in each case); ⇒ A dotted line with, if appropriate, interspersed question marks: the contour has been drawn very approximately, and its existence in the zone under consideration is in doubt. In some cases, the geologist may draw a number of different scenarios in broken dotted lines, on a number of different sheets or in separate boxes (fig. 1). If there is doubt as to the presence of a formation, a question mark at the location of the represented formation (and not simply at the contact point) is desirable. In the event of major doubt as to the geological nature of the soil, it is preferable not to draw anything at all (a white area with question marks) rather than suggesting geology which is in all likelihood erroneous. However, the option of leaving empty areas on cross-sections should be reserved for cross-sections drawn in the preliminary stages or, in extreme cases, when there is an outstanding, major unknown. “Minor” gaps in knowledge may be brought together within a heterogeneous formation and detailed in the description of the latter. Another alternative is to suggest a number of different possible lithologies, marking various rock grades on a white background (on the map) or by drawing a number of different cross-sections (on the geological profile). For a gradual shift from one formation to another, a dotted representation may be used: this does not supply information as to the accuracy of the location (which is less important in this case) but only on the gradual nature of the contact. b) Concerning faults, uncertainty relates both to their existence and to their cartographic route: ⇒ Unbroken line: the fault has been seen (on-site or using aerial/satellite imagery) or clearly deduced (from observed displacement of ) at least locally, and has been drawn quite accurately; ⇒ Broken line: the fault probably exists, and its path is relatively accurate; ⇒ Dotted line with interspersed question marks: the existence and path of the fault is hypothetical. At present, for both contours and faults, representation using these different types of line is very often practised only partially, using only two types of line. Furthermore, it is generally over-optimistic, making too much use of unbroken lines. 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page345 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 5.2 - Representing fault thicknesses The thickness of the damage zones associated with faults crossed by a tunnel project is a variable which is of considerable interest to engineers. Hatching is commonly used and indeed appropriate to represent these damage zones, if they have actually been observed (and if the hatching is appropriate to the scale of the document). However, in most cases these fractured zones are not observable from the surface, since they are covered by shallow deposits. In this case, they are best characterised by means of cored boreholes. Representing fault thicknesses by a line whose thickness is proportional to the actual thickness is only an option on extremely detailed cross-sections. Showing a 5 m fault (by using a line with a minimum visible thickness of 2 mm) requires a scale of at least 1/2500. Otherwise, the type of representation used may make it possible to distinguish “major” and “minor” faults and even give numerical values (on the cross-section) for the full thickness. However, care should be taken when it comes to the distinctions made between major and minor faults on some maps and cross-sections. From an engineering perspective, the distinction should be based principally on faults’ geotechnical characteristics, whereas cartographic geologists tend to look more at their geodynamic role. For tunnel projects, it is therefore important to be clear as to the nature and significance of the faults indicated on geological cross-sections. 5.3 - Representation using extreme contact point positions These various interpretations may be presented as “extreme” hypotheses, within the bounds of realism, or as “optimistic” and “pessimistic” scenarios that can be defined as being “unlikely” to be exceeded at either end (in other words, reality is “highly likely” to lie somewhere between the optimistic and pessimistic scenarios). It should be noted that this concept of “optimistic” and “pessimistic” geological configurations already assumes some idea of the consequences in terms of civil engineering. It is true that representing extreme scenarios does not allow the varying degrees of uncertainty along the profile to be catered for, and means that the geologist has made a restricted choice. However, making such a choice has the major advantage of being simple, very easy to understand, and immediately attracting attention. In most cases, it is virtually impossible to represent the plethora of potential scenarios on a single geological cross-section. It is highly difficult, and probably illusory, to imagine that probability can be quantified any better than as falling between two extremes, except if a simple geological context and an abundance of data make it possible to carry out a geo-statistical estimation based on meticulous calculations. In this case, the extreme scenarios are equivalent to the bounds of the confidence interval comprised between (m + σ) and (m - σ), where m is the estimated mean and σ the standard error. The probability that reality will lie in this interval is equal to 68% for a standard deviation distribution; if the bounds are (m ± 2σ), this probability rises to 96%. This approach was used to automatically calculate and design the most probable longitudinal geological profile along the axis of the Channel Tunnel (cf. figure 4). To show the degree of uncertainty concerning contours and faults clearly, another solution involves showing the possible extreme positions (in other words, what is commonly referred to as the “uncertainty range”). In most cases, it will be the geologists who estimate this range on the basis of locally available data, their regional knowledge and their experience. Any such estimate is therefore interpretative, but the geologist’s doubts should be clearly expressed in the form of representation adopted. Geologists are required to “show the remaining level of doubt or ignorance with regard to their comprehension of underground geology” in the properly understood interest of the project owner. 5.3.1 - Representing extreme scenarios Uncertainties and questions may be shown by presenting multiple (generally two), relatively contrasting interpretations, as is the practice in Switzerland (fig. 1). Figure 4 - Geological longitudinal profile of the Channel Tunnel calculated between kilometre points PK 7 and 10.5; the median line in the middle of the red area represents the most probable elevation of the top of the Gault Clay; the half-width of the red uncertainty area is equal to the standard error. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 345 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page346 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 5.1.2 - Other types of uncertainty representation The degree of uncertainty relating to the location of each geological object (contact between two layers, fault, etc.) should be represented in detail along the entire length of a cross-section. To achieve this, the extreme positions of the contact point should be imagined, as defined above. It should be noted that a gradual transition between two formations may be represented in the same way. Four possible ways of representing these extreme positions are described below. Representation 1: The uncertainty range is shown on the whole of the longitudinal profile for each contact or fault (fig. 5). The resulting uncertainty range may be shown as a line, both on the surface (outcrops) and at depth (for instance, at a borehole which has passed through a clear contact point between formations A and B). M Representation 3: Here, the extreme locations of the contact points are not shown by their actual geometry on the vertical longitudinal profile, but by standard symbols indicated on a strip located beneath the principal cross-section. Two types of symbol may be used (fig. 7): Type 3a: the uncertainty bar. The strip features a bar centred on the most probable location of the contact point. This method allows uncertainty to be shown even in the event of close contact points, by slightly offsetting the various bars so that they do not overlap (enlarging the strip if necessary). This form of representation may be simplified if the thickness of successive layers is well known and the uncertainty relates only to their location. In this case, only one uncertainty bar is shown for the entire stratigraphic series. This type of representation is appropriate if it only concerns a few contact points, but can quickly become illegible in the event of multiple contact points, with overlapping uncertainty ranges. Tunnel axis Uncertainty bars on the contacts Tunnel axis Contact A/B : most probable estimated position and range of possible positions (uncertainty bar). Figure 5 - Representation 1: geological longitudinal profile with uncertainty range for a contact location. Representation 2: Representing the uncertain position of contact points or faults should be done only at the tunnel depth, on a “mini profile” located beneath the principal cross-section and confined to a narrow vertical area along the tunnel axis (fig. 6). The uncertainty is expressed by a strip of variable width, corresponding to the zone where formations in contact may be encountered. The advantage of this type of representation is that it only shows uncertainties at the project depth, which is precisely where they need to be ascertained. However, it also has the drawback mentioned above in the event of close and/or multiple contact points, with overlapping uncertainty ranges. Tunnel axis Contact A/B : most probable estimated position and uncertainty bar. Figure 6 - Representation 2: vertical geological cross-section and “mini-profile” at the elevation of the project with an uncertainty range. 346 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Uncertainty range represented with a line +/- inclined joinings the possible extreme positions of the contact. Figure 7 - Representations 3a and 3b: geological longitudinal profile and strips showing the location of contact points for the elevation of the project, with an uncertainty bar (3a) or oblique line (3b). Type 3b: oblique line. At the top and bottom of the strip, the extreme positions of the contact point are shown for the project, connected by an oblique line: the steeper its gradient, the lower the degree of uncertainty. The advantage of this method is that it clearly visualises the contrasting uncertainty along the cross-section, and it can be applied to successive geological contact points even when these are very close together (cf. fig. 8). 3b type representations must however be clearly explained in the legend, because they are less intuitive than 3a. Experience has shown that the uninitiated often confuse the uncertainty range with a horizontal geological crosssection at the tunnel depth, which is not the case. For instance, the following diagram (fig. 8) shows part of a provisional geological cross-section that indicates uncertainties using oblique lines. 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page347 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 the project area to be clearly displayed, and the geometric consistency of the setting to be ensured. Ideally, each project should be illustrated by the longitudinal geological profile, one or more transverse cross-sections and a horizontal cross-section at the elevation of the project. Together, compared to a single longitudinal profile, these crosssections constitute a more complete representation of the project’s geological model. However, these cross-sections cannot be anything more than a discontinuous representation of 3D geology. In such a model, uncertainties relating to contacts may be represented on each of the geological cross-sections, following the procedures set out above. Figure 8 - Example of provisional geological longitudinal profile showing uncertainty using oblique lines. 5.1.3 - Contacts which are tangent to the alignment of a linear project The preceding representations are appropriate for contact points that are at a considerable angle to the vertical plane of the alignment; these will crosscut by the tunnel axis. For contacts which are tangent to the alignment, uncertainty about a contact may relate to whether it will be cross cut by the tunnel axis. This uncertainty may be shown in one of two ways: • by attaching a horizontal section (which may take the form of a narrow strip) to the vertical profile, on which the tangent nature of the contact (with an uncertainty range as appropriate) is clearly shown; • and/or by showing other formations that may be encountered if the contact is not cross-cut by the project. Figure 8 bis shows this possibility, combined with an “oblique line” type representation. Uncertainty about the position of contact PK 9 maximum Pk jmCM minimum Pk However, 3D modelling will always be a complex operation. For linear structures, it is probable that 3D modelling will remain confined to specific sectors, due to either of complex geology or the variable complexity of civil engineering structures. 3D digital modelling is first and foremost a tool that enables the coherence of data and interpretations to be checked and new interpretations to be suggested. For projects that relate to underground volumes rather than linear structures (underground storage sites, hydroelectric caverns, underground stations, etc), 3D modelling and representation of the zone in question will be increasingly called for. Graphical representation of uncertainties relating to contacts within a zone modelled in 3D cannot take the form of uncertainty ranges, which by nature are two-dimensional. This means that a representation in the form of a 3D uncertainty area around contacts, bounded by the estimated extreme positions of these contact points, must be devised. To make the model clearer, this representation must be confined to contacts that are considered to be major in terms of geotechnical incidence. Here again, the plausible extreme positions of the major contacts may be represented on separate models. jmC, I, tsD, tGsb Degree of reliability about occurrence of formations: 1-high, 2-medium, 3-low Figure 8 bis - Diagram showing a formation that may or may not be crossed (“oblique line” style). 5.4 - Representing uncertainties in 3D space For projects involving linear structures, representing 3D geology is often based on a number of intersecting 2D cross-sections. This enables the geology in Other forms of representing uncertainty in three dimensions are also possible if “stochastic” modelling methods are used. In this case, the modelling software will automatically construct n geological models, all compatible with the data, and constituting n possible variations on reality. If these models are expressed in terms of voxels, the probability of each 3D cell lying within a given formation may be calculated. This opens the way for a 3D representation of uncertainty. For instance, all 3D cells with a probability of lying within a formation F in excess of 80% may be shown: they will form the boundary of a 3D object which has a highly complex shape. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Other possible formations There have always been attempts to represent 3D geology in an approximately continuous way, with the manual completion of block diagrams. However, the arrival of digital technology has really made it possible to tend towards continuous 3D geological modelling and representation. Since the end of the 20th century, 3D modelling software has appeared and is frequently being developed further. Use of such software will certainly increase as its potential and ease of use progresses. 347 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page348 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M Appendix 4 - Hydrogeological risks and uncertainties Fundamentally speaking, hydrogeology (the study of underground water) forms an integral part of engineering geology in its broadest sense, and is even one of its most important aspects. In terms of underground works, the principal hydrogeological aspects to be taken into account as potential sources of uncertainty or risk concern the following: • The hydrogeological characteristics of the rock formations, particularly their permeability; • The characteristics of underground water (chemical composition, temperature, etc); • The hydraulic load at the depth of the structure; • The foreseen inflow rate, with the impact of water ingress on excavation works and dealing with discharge water; • The environmental aspects (the impact of structures on springs and superficial hydrographic networks, the drown-dawn risk of the latter, the risks of downstream pollution, etc.). 1 - Hydrogeological characteristics of formations The overall permeability of a formation and more particularly, the permeability of the various lithological types interested by the underground structure, may be a major source of risk and uncertainty, since it has a direct influence on the foreseen water inflow rate during excavation. Consequently, it is important to distinguish and characterise the various hydrogeological units in terms of permeability. The methods used to measure this permeability have been described in the recommendation by GT1 “Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains” (“Characterising rock formations for designing and building underground works”) [1]. The most significant sources of uncertainty and risk relate to insufficient knowledge of permeability values and/or variations in these values within the rock mass. Uncertainty regarding permeability and its variations within a single lithological type must be properly indicated and represented in geotechnical profiles and in the Summary Geotechnical Report. One way of representing Hydrogeological Unit Low - Very low Unit 1 Unit 2 Unit 3 Unit 4 the various permeability values of hydrogeological units is shown in figure 9. For appropriate risk analysis, effects relating to poor evaluation of permeability must be assessed, and measures defined to reduce these effects (additional permeability investigations and tests, specific tunnel installations, prior treatment of soil, etc.). 2 - Chemical and physical characteristics of underground water The main chemical and physical characteristics of underground water include the following: • The chemical composition of water, which dictates its behaviour with regard to materials; • Temperature values, particularly in the case of hydrothermal water or high thermal gradients, for instance in deep tunnels. The related uncertainties and risks relate mostly to determining the values of these characteristics, since in general, few tests are carried out to ascertain these parameters for logistic reasons (the need for deep boreholes, sampling difficulties, etc.). The main risks are as follows: • With regard to the chemical composition of water: - Aggressivity with regard to concrete, with for instance, the presence of sulphates, magnesium, ammonia ions, free CO2 and hardness; - Aggressivity with regard to steel (O2 saturation, HCO3/Ca ratio, pH value, Larson index value); - The scaling tendency (the CaCO3 saturation index value), particularly important when designing the tunnel drainage system. • With regard to temperature values, particularly high-temperature water: - The impact of discharge water on the environment; - Difficulties relating to the need to drain the hot water separately. To become more aware of these risks, a detailed study of the water resource should be planned from the design stage (including a water sampling campaign for chemical analysis, monthly monitoring of physical characteristics such as flow rate, temperature and conductivity at water Permeability (AFTS classes) Occurrence of dissolution phenomena and karst points) as well as systematic control of water chaLow - Medium Medium - High High - Very high Low Medium High Low Medium High racteristics during the construction phase. It should be possible to adjust construction methods in due time and plan preventive measures to be implemented to minimise impacts; in some cases, compensatory measures need to have been studied beforehand so that they can be implemented as quickly as possible in the event of proven disruption of the water resource. Unit 5 Variation of permeability Lateral variations of permeability due to variation of fracture degree (rock mass) or of granulometry (deposits). 348 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Figure 9 - One way of representing permeability values within hydrogeological units. 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page349 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Various methods are available to estimate values of flow rate. These depend mostly on the permeability of the formation, the hydraulic head and to a lesser degree the cross-section of the excavation. This information must be clearly indicated on the horizontal lines of the longitudinal geotechnical profile (§ Appendix 3). The following information is also worth supplying: • estimated momentary inflow rates at the cutting face; • estimated specific, stabilised flow rates to the rear of the cutting face (expressed, for instance, in l/s/100 m of tunnel or l/min/10 m of tunnel); • clearly indicating critical points (zones with very high flow rates and high gradient or hydraulic charge); • estimating aquifer recharging conditions (perennial water ingress or progressively draining the rock mass). Fig 9 bis - Statistical distribution of permeability values measured in boreholes in the Cenomanian blue chalk (Channel tunnel). 3 - Hydraulic head Hydraulic head values at the elevation of the structure may be one of the most important data with regard to the design of the structure itself. In the event of shallow tunnels (defined as tunnels with an overburden, and thus a hydraulic head, of less than 20 m), the impact of uncertainty relating to the water head may be considered as minor. However, for deep tunnels, this aspect is of major importance. Determining the hydraulic head may be one of the main scopes of survey work. Uncertainties with regard to the hydraulic head are mainly linked to the following factors: • Uncertainty relating to defining structural characteristics of the rock mass, particularly the hydraulic characteristics of discontinuities and the degree to which these are interconnected; • Variations in permeability within the rock mass, particularly due to occurrence of fault and/or fracture zones. To reduce the degree of uncertainty, a specific survey campaign must be planned in order to determine the hydrogeological characteristics of the rock mass and terrains, particularly as regards the following: - Setting up a network to monitor the surface water resource, including tracing tests to model the underground water flows; - Quantifying permeability and hydraulic head values for the rock formation using Lugeon tests or slug testing between packers; - Installing piezometric cells at various depths to measure the water head in the formation at different levels and establish whether there are different aquifers. In terms of risk analysis, water is rarely a crucial problem in and of itself. Its impacts are confined to disruption to works, payment of compensation if water sources dry up, the installation of additional conduits, pumping, dealing with discharge water, and so on. These impacts are more significant if a major karst conduit is intercepted and/or in the event of downward excavation. Lastly, the adverse effects of water may be considerably magnified in the event of unfavourable geotechnical conditions, such as loose soil that may be washed away, highly permeable formation beneath a thin overburden, etc... 5 - Environmental aspects There are many risks to the environment relating to the management of discharge water during the excavation of tunnels. However, the purpose of this Recommendation is not to describe or analyse these in detail. Nonetheless, it should be emphasised that these risks must be clearly analysed and taken into account during the various stages of the project, specifically as regards the following: ⇒ the impact of works and final structures on springs and other water points used to supply the area with water (the risk draw-down of sources) ; ⇒ the impact of structures on superficial watercourses (risk of pollution). 4 - Flow rates Given the impact of water ingress at a high rate and/or pressure on excavation works, as well as on the management of discharge water (momentary, temporary and permanent rates) uncertainties relating to this factor may be at the origin of significant risks. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 349 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page350 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 M Appendix 5 - Uncertainties and risks relating to geotechnical parameters Geotechnical uncertainties in underground works projects may be classified into two broad categories: • Geotechnical uncertainties arising from uncertainties in the geological model; • Uncertainties relating to the indeterminate nature or variability of the geotechnical parameters of identified geotechnical units. 1 - How to express geological uncertainty on geotechnical profiles Since the longitudinal geotechnical profile is itself based on the interpretative longitudinal geological profile and geological cross-sections (cf. Appendix 3), it should feature a number of geological uncertainties: • the location of contacts between the different lithological types and thus between different geotechnical units; • the presence or absence of fault zones and other critical points; • the presence of any lithological types (or geotechnical units) that differ from those expected. Uncertainty as to the presence of a fault may be shown on the longitudinal geotechnical profile in the same way as on the longitudinal geological profile, by using various specific types of broken line. The possible existence of lithological types that differ from those expected may be represented on horizontal lines beneath the geotechnical profile by expanding the geotechnical characteristics to include alternative lithologies that may be encountered in the zone in question. As to the position of geological contacts, the boundary between two sections with highly different geotechnical qualities is generally located with precision, but does not take into account the uncertainty of the contacts denoting the geotechnical contrasts, which may feature on the longitudinal geological profile (representation 1 in figure 10). One way of remedying this omission is to include a transitional zone that is equivalent to the zone of uncertainty as to the position of the geological contact as part of the “horizontal lines” (representation 2 in figure 10). The geotechnical characteristics QAB (“Q” for “quality”) of this transitional zone will be equivalent to either one (QA) or the other (QB) of the formations in contact (both scenarios must be taken into account). This type of representation will be valid for all types of soil “properties” (such as hydrogeology and geo-mechanics) and may also be applied to faults whose position is uncertain (in this case the transitional zone would show the possible area within which the fault may be located). An alternative solution involves including the uncertainty bar for the contact point between the different geotechnical units in the lines of geotechnical characteristics. As for geological cross-sections, geological uncertainties may also be transposed onto the longitudinal geotechnical profile by showing a number of alternative profiles incorporating different scenarios that are favourable or unfavourable in geotechnical terms. This type of approach is of interest because it makes it possible to develop the subsequent analysis stages (risk analysis, analysis of the costs of the project using probabilistic analysis such as the DAT system, etc.) for each of the identified scenarios. This means the technical and economic impacts of the various hypotheses can be compared. However, as has already been seen, the drawback of this type of representation is that it cannot take into account the multiple combinations of interpretative scenarios concerning the geology. 2 - Representing uncertainties relating to variable geotechnical parameters This type of uncertainty is directly related to the definition of the fundamental geotechnical parameters used to characterise the formation and homogeneous sub-sections in geotechnical terms (“geotechnical units”) and parameters that may influence the behaviour of the formation. 2.1 - Consequences of uncertainty on parameters Tunnel axis Uncertainty bar about the position of A/B contact Geotechnical characteristics : Representation 1 Representation 2 Figure 10 - Representing uncertainty relating to the contact between two geotechnical units with differing characteristics. 350 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 The parameters in question have been described in detail in Recommendations by GT1 “Caractérisation des massifs rocheux utile à l’étude et à la réalisation des ouvrages souterrains” (“Characterising rock formations for the purposes of designing and building underground works”) [1] and GT7 “Le choix des paramètres et essais géotechniques utiles à la conception, au dimensionnement et à l’exécution des ouvrages creusés en souterrain” (“Choosing geotechnical parameters and tests to design, dimension and construct structures excavated underground”). For each category of parameter, uncertainties may have the following consequences: ⇒ identification parameters (unit weight, water content, porosity, Atterberg limits, granulometry, state of alteration, etc.): sources of risk relating to the indeterminacy/variability of these parameters include behaviour of the formation during excavation, the choice of TBM type 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page351 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 (EPB, slurry shield, hydroshield), the strategy for confining the face, mucking process, soil, treatment type, and so on; ⇒ mechanical parameters: strength parameters (uniaxial compressive strength, tensile strength, cohesion, friction angle), deformation parameters (modulus of elasticity, Poisson’s ratio). Risks may relate to forecasting the behaviour of the formation during excavation, the choice and distribution of support sections and so on; ⇒ discontinuity parameters (orientation, spacing, extension, roughness/ripple, alteration of wall rock, openings, type of filling, presence of water). These parameters play a key role in assessments of the overall strength of the formation on the basis of values for intact rock. Consequently, indeterminacy with regard to discontinuity parameters entails a high degree of uncertainty when defining the strength of the rock mass and its behaviour during excavation; ⇒ excavation parameters (hardness, drillability, abrasiveness, fragmentability, degradability, and so on): these parameters have a direct influence on the conditions for excavating and crushing techniques to break the rock. Risks relating to these parameters include equipping a cutterhead with inadequate tools, the need to change tools more frequently than planned, insufficient power for the machine, different use of excavated materials compared to forecasts, and so on. 2.2 - Representing uncertainties on longitudinal geotechnical profiles Firstly, it should be noted that geotechnical parameters (or at least the principal ones) should be represented by mean values and values that are representative of their dispersion, and also by a characteristic value that must be determined for each geotechnical unit (cf. GT1, GT7 and GT32.1). Consequently, there is a variety of ways in which uncertainty relating to geotechnical parameter values may be illustrated on longitudinal profile horizontal lines: ⇒ Indication of the characteristic value ⇒ Possible upward or downward variations compared to the characteristic value: such variations may be expressed in absolute terms (for instance, 25 ± 5 MPa) or as a percentage (25 MPa ± 20%); ⇒ By a range of values, if it is not possible to estimate the characteristic value or if this is not considered as being sufficiently reliable; ⇒ By supplementary indications in the summary report, particularly concerning the number and statistical distribution of the values measured, the dispersion from the mean value, and so on. Appendix 6 - Summary of risk sources However, in the following table, which is of course not comprehensive, we have listed the most frequent sources of geotechnical risk for tunnels. This table is based on the description of rock formations recommended by AFTES GT1. In the “examples” column, it supplies a non-comprehensive list of geological configurations that often lead to the appearance of risks due to the fact that the geotechnical parameters in question are variable, many and/or difficult to determine with any degree of accuracy. Attention is particularly drawn to the sources of risk of anthropic origin. These are frequent sources of risk that are often poorly known because the elements required for proper forecasting are not easily accessible, documentary records are more often than not non-existent or inaccessible, and their distribution is sometimes more random than that of natural geological phenomena. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M After due consideration, AFTES has decided that it would be illusory and even dangerous to seek to establish a virtually exhaustive list of all possible risks relating to underground space and liable to affect projects of underground structures. Indeed, the danger is that any such list might be used “mechanically” as a checklist, thereby dispensing project designers from fully considering the geotechnical conditions of the project and obscuring the fact that each underground structure is in some sense a prototype. 351 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page352 M AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Table of risk sources (classified according to the AFTES GT1 Recommendation) Field of investigation Risk sources Parameters Examples of events Strength Alternating marls/limestone, volcanic or volcanic/sedimentary soil, unexpected alteration (meteoric or hydrothermal), etc. Cohesion Cohesionless facies in a coherent formation (sandy lens in sandstone), karst void filled with clay, ash/tuff within indurate volcanic soil, etc. Hardness Chert nodules in chalk, seams of quartz in metamorphic shale, etc. Abrasiveness Extreme rock abrasiveness: Quartzite, very hard sandstone, quartz-rich granitoid, isolated seams, etc. Changes Changeable material Swelling or spalling of materials after excavation (swelling clay), minerals of hydrothermal origin, etc. Miscellaneous ... ... Orientation class (OR) Change in geometry of discontinuities, of tectonic or sedimentary origin (tilted block, slip, folds, etc) (changes in stratification, etc.) Density of discontinuities (ID) Fractured zone, shear strip or zone, etc. ... ... Permeability Major water ingress up to and including flooding, hydraulic clearing, springs drying up Hydraulic head Higher hydraulic head than forecast Grading Block of rock within a loose formation, erratic block in fluvioglacial landforms, etc. Stress Variation classes CN1 - CN3, stress anisotropy in the rock formation, decompression, convergence, etc. Contact point geometry Variation in layer thickness, fossil valley, empty or filled karst cavity, deeper level of meteoric alteration, up-swelling of bedrock beneath loose surface formations, etc. Contrast Matrix Discontinuities Changes across the whole of the face Miscellaneous Contrast Formation (Soil or Rock) Variation Physical and chemical Aggressivity of groundwater, chemical clogging phenomena, bacterial development, characteristics of water surface water pollution, etc. Miscellaneous ... ... Gas Emission of harmful gases (H2S, CO2) and/or consumption of oxygen (pyrites) liable to cause asphyxia, presence of explosive gases (CH4), etc. Contrast Cohesion/ Surface settlement, damage to built structures on the surface permeability/granularity Safety and environmental considerations Miscellaneous 352 Changes Specific materials subject to change (dealing with muck) Asbestos, radioactivity (presence of radon), presence of chert particles, production of sulphuric acid due to alteration of pyrite, etc. Miscellaneous Anthropic origin Archaeological remains, ancient foundations, sheet piling, anchors, abandoned underground quarry-workings, filled-in pits and moats, bombs, polluted soil, fragile surface structures, etc. ... ... ... M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page353 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 Appendix 7 - Methods used to quantify risks 1 - Quantifying consequences 3 - Determining the level of risk As recommended in paragraph 3.2.3b, “Role of the designer and project owner”, it is the responsibility of the project owner to define the criteria used to evaluate acceptability of a risk. For a quantitative approach, one solution involves multiplying the likelihood V (expressed in the form of a numerical value between 0 and 1) by the estimated cost C of treating the consequences. The level of risk R = V x C related to an event may incorporate various types of consequence, which can be weighted, including the following: C = αC1 (lead time) + βC2 (costs) + γC3 (other objective) It is recommended that for each of the objectives of the project owner, the impact of the consequences should be ranked on a scale of 1 to 4, as shown in the table below: Delay (1-2), Cost (2), expressed Image (2), Risk matrix Scale of expressed in terms in terms of the expressed in terms of score consequences of the overrun overrun media impact 4 Very high t > 3 months C > 50% Worldwide 3 High 1 month < t < 3 months 10% < C < 50% Continental 2 Medium 1 week < t < 4 weeks 5% < C < 10% Countrywide 1 Low t < 1 week C < 5% Local (1) deadline overruns are indicated for a project lasting approximately one year (2) indicative values: to be adjusted depending on the project Each of these scores (1 to 4) corresponds to a description and to a range of values, in order to quantify the seriousness of the consequences with regard to the objectives. Clearly, for a given event, the degree of seriousness may differ depending on the objective under consideration. For a qualitative approach, a matrix can be used, showing likelihood and consequences expressed qualitatively: • possible, unlikely, highly unlikely and improbable for likelihood • slight, medium, significant and highly significant for consequences. Other Each of these descriptions corresponds to a numerical value of between 1 and 4 for both likelihood and consequences. The combination of these values therefore results in a square matrix like that shown below, in which the level of risk may be expressed qualitatively by multiplying the two scores (this matrix is used to illustrate paragraph § 3.2.3 in the main body of the text). On the basis of this new data, the project designer can establish the treatment to be applied subsequently (cf. § 3.3 “Risk treatment”). Nevertheless, on the basis of this new data and depending on the planned construction arrangements, the project designer must determine the various consequences in terms of costs and delay and rank these in order to be able to evaluate the impact of the risk under consideration. 2 - Quantifying likelihood In practice, as for the consequences, and as shown in the table below, likelihood may be ranked into 4 classes, ranked from 1 to 4 and corresponding to 4 ranges of probability. Matrix score Likelihood scale Indicative probability, to be adjusted according to the project being studied 4 Possible 1/5 = 20 % 3 Unlikely 1/20 = 5 % 2 Highly unlikely 1/50 = 2 % 1 Improbable 1/200 = 0,5 % 4 8 12 16 Unlikely 3 6 9 12 Highly unlikely 2 4 6 8 Improbable 1 2 3 4 Slight Medium Significant Highly significant Consequences An example of a calculation of the level of risk established on the basis of the value tables supplied to quantify consequences (§ 1) and likelihood (§ 2) is shown below. Take a given event A, with a likelihood of 1/20 and consequences of €18 million, corresponding to approximately 15% of the total construction cost and four months’ time overrun; • the correspondence tables above return a likelihood value of 3 and a consequence value of 3 (significant) for the cost and 4 (catastrophic) for the lead time; • Determination of the level of risk (NR) returns a value of 9 for cost and 12 for delay. These results should be compared with the acceptability criteria selected by the project owner (cf. § 3.2.3 in the main body of the text, “Risk evaluation”). It should be noted that the Likelihood*Consequences multiple (€18 million x 0.15 or 4 months x 0.15) could also have been established directly, and this result compared to an acceptability chart drawn up in absolute values. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M For instance, if a fault is encountered, a number of characteristics need to be envisaged: strength, orientation, type of infill materials, amount of related water ingress, etc. A number of scenarios may be envisaged with regard to these characteristics. Likelihood Risk matrix Possible 353 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page354 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 4 - Other representations of the level of risk 4.1 - A probabilistic method: DAT (Decision Aid for Tunnelling) In addition to the risk matrix and its coloured boxes to represent the level of risk, this may also be represented in graphic form on a summary diagram showing the statistical distribution of possible costs and delays for completion of the structure. This representation is one of the most explicit results provided by the DAT (Decision Aid for Tunnelling) method, a system originally developed by MIT and EPFL, and subsequently by Geodata in Turin. This gives the project owner a visual representation of a range of costs/delays for completion of its structure, on the basis of the determined variability for each of the geotechnical parameters selected. M measurement of the complexity of the geological context, as well as the relevance and reliability of the sources of information used to draw up the geological model. This approach was inspired by the R-index method. Analysis of the geological model makes it possible to assign a score to each tunnel section, characterising its geological complexity (Cx). The greater the complexity of the geological model, the lower the score. Reliability of the information obtained from all types of survey used to draw up the geological model is indicated in the form of a score (Fi) that depends on the nature and proximity of the sources of knowledge. The more unreliable the information, the lower the score,. The extent of knowledge is established on the basis of the relationship between the reliability of these sources of knowledge and the complexity of the geological context (NC = Fi/Cx). © Laboratoire de Mécanique des Roches, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. By establishing the extent of knowledge in this way, supporting grounds can be provided for every point of the tunnel and easily modified as new data are incorporated into the model following subsequent survey work. Next, after listing possible events and their location along the longitudinal profile on the basis of the analysis step, the likelihood of each event is estimated qualitatively. This method relies on the degree of expertise of the designer and is also linked to the degree of knowledge of the site. The extent of knowledge (NC) is incorporated with likelihood when calculating the level of risk. Figure 11 - Example of diagrams simulating the cost and lead times for construction of a tunnel, produced using the DAT method. 4.2. - Cost estimation of geotechnical risks This method, developed by CETU, is designed to estimate costs of geotechnical risks and represent them in graphic form on the longitudinal geotechnical profile [16], [18]. The methods involves discretization of the geological model, and presents the results of risk management, namely the extent of knowledge (NC) and the provision of the risks (PR) on the basis of a stepby-step analysis. Firstly, an “extent of knowledge” (NC) index is defined. This represents a Then, for each possible event that has been identified, a realistic estimation of its financial consequences is made, based on a detailed description of the event itself. The level of risk for each analysis step is determined by summing the multiples (likelihood x consequence) of all the events. The suggested mode of representation makes it easy to highlight the most striking results. For instance, on figure 12, it is immediately obvious where in the tunnel the extent of knowledge NC (represented by a curve) is poor and where the provision for risks PR (shown as a histogram) is high. These summary charts offer a good representation of the risk management approach, and should be read taking into account both parameters, NC and PR. This makes it easy to locate the principal risks on the scale of the project. Provision for risks Figure 12 - Example of a longitudinal profile with synthetical representation of geotechnical risks. 354 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Extent of knowledge 315a355RECO UK_Mise en page 1 23/08/12 14:30 Page355 AFTES RECOMMENDATION N°GT32.R2A1 5- Register of Risks However, it is vital to preserve successive versions of the table in order to ensure traceability of the process of risk identification and treatment. One possible presentation of the summary table of the risk management process is shown below. For each individual risk (represented by a line), the various columns representing the successive tasks in the process should be completed. Such a table is by nature subject to change. A given risk may be eliminated during the project due to construction measures being adopted to manage it. Design phases Date: Risk Identification Preliminary Studies Preliminary Design Risk source Likelihood When the Risk Management Plan is drawn up, the table must be completed by additional columns (not shown here) relating to the assignment of risks to the contracting parties, as well as to the mode of remuneration chosen for their treatment and their consequences. Project Studies DCE Level of Preventive Consequences risk treatment Finalisation of the Tender Level of residual risk Method of detection Compensation treatment Risk 1 Risk 2 … The design phase is specified by ticking the appropriate box. The contents of the table, to be completed during each risk analysis, are detailed below with explanations of the title of each column. Identification: Free text that should provide the best possible description of the identified risk after the specific context of the structure and consideration has been analysed: geology, hydrogeology, geotechnics, environment, surroundings, etc. Risk source: Reference to one or more “types of event” including those defined in the table in Appendix 6 Likelihood: Qualitative expression using 4 levels. Consequences: Detailed description of the possible consequences if the event in question occurs, in the form of several scenarios relating to the construction conditions that may be encountered, with the possible inclusion of an index of seriousness for each scenario, expressed qualitatively with 4 levels. Level of risk: The result of combining the likelihood and the seriousness of the consequences with the possible addition of a significance index expressed quantitatively (a score of between 1 and 16). Preventive treatment: Measures planned to reduce or eliminate the risk: abandonment of the solution, altering the location, changing the alignment and/or longitudinal profile, survey and study programme to clarify the likelihood and/or consequences - selection of methods minimising the consequences if the event in question occurs, etc. During construction: Surveys as works progress, inspections, etc. Level of residual risk: the level of risk after preventive treatment, accepted by the project owner or the contractor if there has been an express transfer of the risk Curative treatment: Appropriate construction measures and/or adjustment of initial methods with a view to reducing the seriousness of the consequences if the event in question occurs. Appendix 8 - Acronyms and abbreviations DCE: Tender Documents (Dossier de Consultation des Entreprises) EP: Preliminary Studies phase (Etudes Préliminaires) GBR: Geotechnical Baseline Report GT: AFTES Working Group (Groupe deTravail) ISRM: International Society of Rock Mechanics ITA: International Tunneling Association ITIG: International Tunneling Insurance Group MOP: Project mission as per French Public Works Procurement Law (Maîtrise d’Ouvrage Publique) MSG: Summary Geotechnical Report (Mémoire de Synthèse Géotechnique) PPP: Private-public partnership PRO: Project phase RFF: French Rail Network (Réseau Ferré de France) TOS: Tunnels & Ouvrages souterrains (AFTES journal) WG: Working Group (ITA) ZIG: Zone of Geotechnical Influence (Zone d’Influence Géotechnique) TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M ACT: Phase covering assistance with awarding contracts of works (Assistance à la passation du Contrat de Travaux) AITES: International Tunnelling and Underground Space Association (ITA) AMO: Engineer’s Assistant (Assistant au Maître d’Ouvrage) AVP: Preliminary Design phase (Avant-Projet) CCAG: French Ecology Ministry’s General Terms of Contract (Cahier des Clauses Administratives Générales) CCTG: French Ecology Ministry’s General Technical Specifications (Cahier des Clauses Techniques Générales) CGEDD: French Council for Ecology and Sustainable Development (Conseil Général de l’Écologie et du Développement Durable) CFGI: French Committee of Engineering Geology and the Environmental (Comité Français de Géologie de l’Ingénieur et de l’environnement) CFMR: French Committee for Rock Mechanics (Comité Français de Mécanique des Roches) CFMS: French Committee for Soil Mechanics and Geotechnical Engineering (Comité Français de Mécanique des Sols et de Géotechnique) 355 356TerrasolHp_Mise en page 1 23/08/12 11:22 Page1 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:28 Page357 CHANTIERS/WORKSITES M Réhabilitation de collecteur pluvial ARMCO 3000 & 3250 mm par tubage en profilé PE renforcé acier Rib Loc Rehabilitation of a rainwater drain using reinforced steel PE profile piping Olivier POUVESLE HP BTP Eric VANDAME KMG - LinerTec Groupe Sekisui Les auteurs décrivent un procédé innovant de restauration de la structure mécanique et de la résistance à la corrosion de conduite endommagée. Ce procédé améliore également de manière significative les propriétés hydrauliques de la conduite. L’article décrit 3 applications de ce procédé au Pecq près de Paris, à Limoges et à Sidney ou l’opération remporta le prix NO-DIG décerné à Toronto en 2010. The authors describe an innovative process to restore both mechanical structure and near resistance of existing damaged pipes. The process also improves significantly the hydraulic properties of the repaired pipe. Three applications of the process are described, in Le Pecq near Paris, in Limoges and one in Sidney which was awarded the 2010 NO DIG prize in TORONTO. 1 - Projet- 1 - Project- La buse ARMCO Ø 3000 et 3250 mm qui constitue le collecteur pluvial part d’une chambre située entre le « drive Principaux intervenants Maîtres d’Ouvrage, Maître d’œuvre, Exploitant, Entreprises : • Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Région de Saint Germain en Laye (SIARSGL) regroupant les 9 communes de Saint Germain en Laye, Marly le Roi, Mareil-Marly, l’Etang la Ville, Fourqueux, Port Marly, Chambourcy (versant sud), Le Pecq (rive gauche) et Louveciennes (le Bas Prunay) • Bureau d’études : SAFEGE Poissy • Exploitant : Lyonnaise des Eaux du Pecq • Entreprises : HP-BTP (mandataire), KMG-LinerTec (sous-traitant) • Fournisseur : Sté Rib Loc 1.1 - Features of the existing structure The ARMCO Ø 3000 and 3250mm duct that makes up the rainwater drain starts from a chamber located between the Quick restaurant "drive in" and the builders' merchant Point P, avenue de Gaulle in Pecq. The Ø 600mm stopper for access to the upstream chamber is located under the meshing closure. The ARMCO duct passes under the D 186 then under an unused road (4m wide) and under the Participants Project Owners, Engineer, Operator, Contractors: • Saint Germain en Laye Region District Sewer Syndicate (SIARSGL) grouping together 9 towns: Saint Germain en Laye, Marly le Roi, Mareil-Marly, l’Etang la Ville, Fourqueux, Port Marly, Chambourcy (south side), Le Pecq (left bank) and Louveciennes (le Bas Prunay) • Design office: SAFEGE Poissy • Operator: Lyonnaise des Eaux (Le Pecq) • Contractors: HP-BTP (leader), KMG-LinerTec (sub-contractor) • Supplier: Rib Loc TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 1.1 - Caractéristiques de l'ouvrage existant in » du restaurant Quick et du marchand de matériaux Point P, avenue de Gaulle au Pecq. Le tampon Ø 600 mm d’accès à la chambre amont est situé sous la clôture grillagée. La buse ARMCO passe sous la D 186 puis sous une voie hors service (largeur 4 m) et sous la chaussée de 357 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:28 Page358 CHANTIERS/WORKSITES M la desserte privative des Pyramides dite « avenue de Saint Germain » enfin sous les parkings privés des Pyramides (complexe sportif et de relaxation) avant de se jeter en Seine. La buse est rectiligne, sous 1,5 à 2 m de couverture, hors nappe phréatique et sa pente est de 0,95 %. 13 branchements de Ø 150 à 1000 mm se jettent dans le collecteur. 1.2 - Nature des effluents Les effluents véhiculés sont principalement des eaux pluviales. 1.3 - Problématique Il s’agit de lisser la buse ARMCO pour en améliorer le fonctionnement et prévenir tout risque d’inondation en amont. 1. 4 - Objectifs Par sa surface lisse, le tubage hélicoïdal permet d’améliorer de l’ordre de 78 % les capacités hydrauliques de l’ouvrage. Le tubage hélicoïdal structurant permet également de rétablir la structure mécanique et la résistance à l’abrasion ainsi que de garantir l’étanchéité du collecteur pour une durée de vie minimum de 50 ans. 1.5 - Contraintes du chantier • Eviter de trop diminuer la section de l’ouvrage. • 2 changements de diamètre. • 13 arrivées de branchements. • Gestion des effluents ( by-pass des effluents en surface impossible du fait de la route D 186; travaux à réaliser par temps sec pour des raisons de sécurité; mise en charge par gros orages, etc.). • Accès à la chambre amont depuis la surface limitée du fait des activités économiques de Quick et Point P. • Travaux dans l’emprise du luxueux 358 complexe de loisirs des Pyramides. • Sécurité du personnel (Seine à l’aval) et des riverains (clients des Pyramides). 1.6 - La solution “Ribline” La solution proposée en variante par la Sté HPBTP et retenue par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Région de Saint Germain-enLaye consiste à tuber le collecteur existant en construisant un nouveau tuyau structurant et étanche avec espace annulaire par profilé PE renforcé acier, enroulé hélicoïdalement et soudé sur lui-même (procédé Ribline de la société Rib Loc). Le vide annulaire et les vides autour de la buse ARMCO sont comblés par du coulis ciment. roadway of the Pyramides private service lane known as the "avenue Saint Germain" finally under the Pyramides private car park (sports and spa complex) before flowing into the Seine. The duct is linear, under 1.5 to 2m cover, above water table, and its gradient is 0.95%. 13 connections with Ø 150 to 1000mm pour into the drain. 1.2 - Type of effluent The effluent carried is mainly rainwater. 1.3 - Problem issues This refers to smoothing the ARMCO duct to improve operation and prevent any risk of flooding upstream. 1. 4 - Goals La nouvelle conduite sera en profilé PE renforcé acier, de 40 mm d'épaisseur, annelé à l'extérieur et lisse à l'intérieur. La nouvelle canalisation est structurante. Elle remplace l'ancienne en supportant l'intégralité des sollicitations mécaniques pour une durée de vie minimum de 50 ans. L'étanchéité de la conduite est restaurée ; le débit hydraulique est notablement amélioré par la surface lisse du polyéthylène. NB : par son diamètre 2750 mm et les longueurs de ses 2 tirs de 237 et 44 m, ce chantier des Pyramides devrait constituer un nouveau record en tubage après celui de Sydney (cf § 3.2). 1.7 - Avantages du tubage Ribline Les avantages du tubage Ribline sont : • Non obturation du collecteur assurant ainsi la continuité de l’écoulement. • Absence d’intervention humaine dans la buse (hormis les éventuels M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 The spiral piping's smooth surface can improve the structure's hydraulic capacities by 78%. The structuring spiral piping can also restore the mechanical structure and its wear resistance in addition to guaranteeing the drain's sealing for a life span of at least 50 years. 1.6 - The “Ribline” solution The solution proposed as a variation by HPBTP and chosen by the Saint Germain-en-Laye Regional District Sewer Syndicate consists of casing the existing drain by building a new structuring and sealed pipe with annular space made of reinforced steel PE profile, coiled in a spiral and welded on itself (Rib Loc Ribline process) The annular space and the spaces around the ARMCO pipe are packed with cement grout. The new duct will be made of reinforced steel PE profile, 40mm thick, annealed on the outside and smooth on the inside. The new duct is structuring. It replaces the former structure and withstands all mechanical demands for a minimum life span of 50 years. Duct sealing is restored; the hydraulic flow is considerably improved by the polyethylene's smooth surface. Note: due to its 2750mm diameter and its 237 and 44m shaft lines, this Pyramides worksite should set a new piping record following the Sydney job (see § 3.2). 1.5 - Worksite constraints • Avoid reducing the structure cross section too much. • 2 changes of diameter. • 13 connection openings. • Effluent management (effluent bypass on the surface is impossible due to the D 186 road, works to be carried out in dry weather for safety reasons; over-loading during major storms, etc.). • Access to the chamber upstream from the surface is limited due to the Quick and Point P businesses • Works on the site of the Pyramides luxury leisure complex. • Employee (Seine downstream) and resident (Pyramides customers) safety. 1.7 - Advantages of Ribline piping The advantages of Ribline piping are: • Drain does not block thereby flow continuity is guaranteed. • No need for manpower on the pipe (except for possible preliminary work, checking the effluent level and the ballasting and provisional shoring of the piping before filling the annular space). • Less worksite area (shaft not as long, smaller storage surface) • Technique managing to avoid work from upstream. • And therefore less impact on the Pyramides complex. • Improvement of hydraulic capacities 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:28 Page359 CHANTIERS/WORKSITES travaux préparatoires, la surveillance du niveau de l’effluent ainsi que le lestage et l’étaiement provisoire du tubage avant remplissage du vide annulaire). • Moindre emprise de chantier (puits de faible longueur, surface de stockage réduite). • Technique permettant d’éviter d’intervenir depuis l’amont. • Et donc moindre impact sur la vie du complexe des Pyramides. • Amélioration des capacités hydrauliques (faible réduction de section, absence de pli). • Réhabilitation structurante (reprise de la totalité des efforts mécaniques). • Pas de risque de pollution accidentelle de la Seine par coulis de projection. Photo 1 - Club les Pyramides / Pyramides Club. 2 - Chantier & planningprévisionnel- Photo 2 - Arrivée en Seine / Seine entrance. Photo 3 - Changement de diamètre 3250 mm / 3000 mm / Change of diameter 3250mm / 3000mm. 2.1 - Chantier : 2.2 - Quelques chiffres • 33 tourets de 700 ml profilé PE renforcé acier • 78 m profilé = 1 m DN 2750 / 2830 mm = 192 Kg • Pose du tubage en 2 insertions de 237 et 44 m depuis un puits situé sur la voie abandonnée, parallèle à la D186 • 608 m3 de coulis de remplissage 2.3 - Planning • Mi- Août 2011 : travaux préparatoires : installation, création puits, nettoyage buse… • Du 5 Septembre au 14 Octobre : tubage Ribline • 14 Octobre : remplissage du vide annulaire par coulis 3 - Principe du tubageRiblineLe tubage Rib Loc est un procédé qui permet de réhabiliter sans tranchée les collecteurs gravitaires de 900 à 3000 mm avec une diminution de section minimale. Ce système consiste à fabriquer in situ une nouvelle canalisation structurante, insérée à un diamètre légèrement inférieur à celui de la canalisation détériorée (Fig. 1). L'espace annulaire est rempli par un coulis de ciment. (slight reduction in cross section, no creasing). • Structuring rehabilitation (withstanding all mechanical forces). • No risk of accidental pollution in the Seine from projection grout. 2 - Worksite & provisionalplanning2.1 - Worksite 281m Ø 3000 & 3250mm ARMCO type metal pipe to be rehabilitated Coulis / Grout Tubage avec espace annulaire / Casing with annular space Figure 1 - Le tubage Rib Loc / Rib Loc piping. road, parallel to the D186 • 608m3 of packing grout 2.3 - Schedule • Mid-August 2011: preparatory work: installation, shaft digging, pipe cleaning, etc. • From 5th September to 14th October: Ribline piping • 14th October: filling the annular space with grout 3 - Principle of Riblinepiping- 2.2 - Project data • 33 x 700ml drums of reinforced steel PE profile • 78m profile = 1m DN 2750 / 2830mm = 192 Kg • Pipe laying with 2 insertions of 237 and 44m from a shaft located on the abandoned Rib Loc piping is a process that can rehabilitate the 900 to 3000mm gravity drains without digging, with minimal reduction in cross section. This system consists of manufacturing new structuring channelling in situ, inserted at a slightly smaller diameter than the damaged TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 281 m Ø 3000 & 3250 mm buse métallique type ARMCO à réhabiliter 359 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:28 Page360 CHANTIERS/WORKSITES M La nouvelle canalisation est constituée par une bande continue en profilé PE renforcé acier, enroulée en spirale et soudée sur elle-même dans la canalisation détériorée formant ainsi un nouveau collecteur à la résistance exceptionnelle. Le profilé PE est composé d'une surface extérieure en forme de U, d'une surface intérieure lisse et de bords permettant de lier les spirales successives (Fig. 2). Nb : la légèreté du tuyau Ribline a permis de poser en une seule insertion 633 ml Ø 2400 mm puis 706 ml en 2009 près de Sydney (record primé par le prix mondial “sans tranchée” 2010). (cf § 3.2). Photo 4 - Profilé Ribline / Ribline Profiling. Enroulement du profilé PE Grâce à la machine d'enroulement placée dans le puits d’insertion, le profilé est enroulé à un diamètre légèrement inférieur au diamètre de la canalisation détériorée. Lorsque la longueur de profilé contenue sur un touret est insuffisante pour la longueur de canalisation à réhabiliter, un nouveau touret est amené sur chantier et les deux longueurs de profilé sont soudées bout à bout. 360 3.1.2 - Contexte et contraintes Un effondrement ponctuel en amont a permis de mettre en évidence les exfiltrations dues aux nombreuses perforations du radier (rouille) déstabilisant l’assise de la buse métallique. Les contraintes sont nombreuses et importantes : • Sous bretelle d’accès à l’autoroute A20 et sous voies sur berges • Impossibilité de détourner l’effluent en surface • Absence d’accès à l’ouvrage (hormis l’exutoire en Vienne) • 4 coudes de 20 à 41° • Minimiser les interventions dans le collecteur (risques d’effondrement) • Aucun rejet ne devant polluer la Vienne channelling (Fig. 1). The annular space is filled with cement grouting. 3.1.3 - Objectifs • Redonner son étanchéité et sa résistance mécanique à l’ouvrage • Consolider le sol environnant Coiling the PE profile Using the coiling machine placed in the insertion shaft, the profile is coiled to a diameter that is slightly less than the diameter of the damaged piping. Should the length of profile on a drum be insufficient for the length of piping to be rehabilitated, a new drum will be brought to the worksite and the two profile lengths will be welded end to end. 3.1.4 - Le procédé de tubage Ribline Suite à un appel d’offres (½ coque en radier et projection en voûte ) ouvert à variante, la Cté d’Agglomération a retenu la solution qui consiste à tuber le collecteur existant en construisant in situ un nouveau tuyau en profilé PE renforcé acier, enroulé hélicoïdalement et thermo-soudé sur lui-même (procédé Ribline). Le vide annulaire et les vides autour de la buse seront comblés par un coulis de ciment. 3.1 - Réhabilitation de collecteur visitable : Chantier du Pont saint André à Limoges 3.1.5 - Les avantages de la solution Ribline • Sans tranchée et sans obturation du collecteur • Faible poids (PE) et grande rigidité (nervures acier) • Avancement par rotation et flottaison, sans intervention humaine 3.1.1 - Données générales • 202 m Ø 2,5 m pluvial type ARMCO • Travaux Mai-Août 2009 par la société HPBTP 3.1.6 - Acteurs • Communauté d’Agglomération Limoges Métropole (Maître d’Ouvrage) M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 The new channelling is made up of a continuous strip of reinforced steel PE profile, coiled into a spiral and welded on itself inside the damaged channelling thereby forming a new and exceptionally strong drain. The PE profile is made up of a U-shaped outer surface, a smooth inner surface and edges that can link in successive spirals (Fig. 2). Note: the light weight of the Ribline pipe means that it can be laid in a single 633ml Ø 2400mm insertion then 706 ml in 2009 close to Sydney (record awarded the world no dig prize 2010). (cf § 3.2). 3.1 - Rehabilitation of accessible drain: St André Bridge worksite in Limoges 3.1.1 - General data • 202m Ø 2.5m ARMCO type rainwater • Work May-August 2009 by HPBTP 3.1.2 - Context and constraints A one-off collapse upstream demonstrated exfiltrations due to numerous foundation perforations (due to rust) destabilising the subbase of the metal pipe. There are many significant constraints: • Under the slipway for the A20 Motorway access and under roads over banks • Impossible to redirect the effluent on the surface • No access to the structure (except for the outlet in Vienne) • 4 x 20-41º bends • Minimise work on the drain (collapse risks) • No waste should pollute the Vienne 3.1.3 - Goals • Restore sealing and mechanical resistance to the structure • Consolidate the ground around it 3.1.4 - Ribline piping Following a call for tenders (½ hull in foundation and vaulted projection) open to alternatives, the Agglomeration Community solution was chosen consisting of casing the existing drain by building a new pipe in situ made of reinforced steel PE profile, coiled in a spiral and heat-welded on to itself (Ribline process). The annular space and the spaces around the pipe will be packed with cement grout. 3.1.5 - Advantages of the "Ribline" solution • No digging and drain not blocked • Lightweight (PE) and very rigid (steel ribs) • Progress by rotation and flotation, no workforce intervention 3.1.6 - Participants • Limoges Metropolis Agglomeration Community (Project Owner) • Collective Sewer and Natural Spaces Division (Project manager) • M3R (intermediary company) • HPBTP (joint contractor) • Rib Loc (Profiles, Ribline machine, technical assistance) 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:28 Page361 CHANTIERS/WORKSITES • Direction de L’Assainissement Collectif et des Espaces Naturels (Maitre d’œuvre) • M3R (entreprise mandataire) • HPBTP (co traitant) • Rib Loc (Profilés, machine Ribline, assistance technique) 3.1.7 - Example of a Rib Loc Ribline piping worksite Rehabilitation of 202m 2500mm rainwater piping on St André Bridge in Limoges Coude 3.1.7 - Exemple chantier de tubage « Ribline », procédé de la société Rib Loc Réhabilitation 202 m pluvial 2500 mm Pont saint André à Limoges. 7 + 19 + 22 m Ø 1540 / 1600 mm 51 + 102 m Ø 2000 / 2080 mm Photo 5 - Tubage 2000 / 2080 mm depuis la Vienne / 2000 / 2080 mm piping from the Vienne river. 3.2.1 - Données générales : • 5,5 km tubage Ø 2400 / 2480 mm • Travaux 2009 3.2.2 - Contexte et contraintes De l’hydrogène sulfuré s’est développé sur un des principaux collecteurs béton Ø 2515 mm de Sydney, appelé le NGRS. Les contraintes sont nombreuses et importantes : • Réhabilitation structurante • Tronçons jusqu’à 633 et 706 m sans regard intermédiaire • Impossibilité de stocker ou détourner l’effluent en surface ( emprise parc naturel ) • Emprises de chantier limitées 3.2.3 - Objectifs • Redonner à l’ouvrage sa résistance mécanique et sa résistance à la corrosion 3.2.4 - Le procédé de tubage Ribline : Suite à un appel d’offres, Sydney Water a retenu la solution qui consiste à tuber le collecteur existant en construisant in situ un nouveau tuyau structurant en profilé PE renforcé acier, enroulé hélicoïdalement et thermo-soudé sur lui-même (procédé Ribline). Le vide annulaire est ensuite comblé par un coulis ciment. 3.2.5 - Les avantages de la solution Ribline : • Sans tranchée et sans obturation du collecteur (continuité de l’écoulement) • Faible poids (PE) et grande rigidité (renforts acier) • Avancement par rotation (vis sans fin) et flottaison sur de grandes longueurs, sans intervention humaine NB : En rendant possible le tubage de très longs tronçons, ce chantier représente une avancée significative des techniques de réhabilitation sans 3.2 - Piping record: 706m Ø 2400mm laid in a single insertion in Sydney NO DIG prize in Toronto 2010 3.2.1 - General data • 5.5km piping Ø 2400 / 2480mm • 2009 works 3.2.2 - Context and constraints: Hydrogen sulphide developed on one of the main Ø 2515mm concrete drains in Sydney, known as the NGRS. There are many significant constraints: • Structuring rehabilitation • Sectors up to 633 and 706m without intermediary manholes • Impossible to store or divert the effluent on the surface (natural park) • Limited worksite locations 3.2.3 - Aims • Restore mechanical strength and corrosion resistance to the structure 3.2.4 - Ribline piping process Following a call for tenders, Sydney Water was chosen for the solution that consisted of casing the existing drain by building a new structuring pipe in situ made of reinforced steel PE profile, coiled in a spiral and heatwelded on to itself (Ribline process). The annular space was then packed with cement grout. 3.2.5 - Advantages of the "Ribline" solution: • No dig and drain not blocked (flow continuity guaranteed) • Lightweight (PE) and very rigid (steel supports) • Moves forward by rotation (worm drive) and flotation over great lengths, without workforce intervention Note: By making it possible to case very long sectors, this worksite represented significant progress in no dig rehabilitation techniques and was awarded the No Dig Toronto 2010 prize. 3.2.6 - Participants • Sydney Water (Project Owner and Manager) • Interflow (intermediary company) TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 3.2 - Record en tubage : 706 m Ø 2400 mm posés en une seule insertion à Sydney Prix NO DIG Toronto 2010 Vienne 361 357_362Rehabilitation_Mise en page 1 23/08/12 11:29 Page362 CHANTIERS/WORKSITES M tranchée et a reçu le prix No Dig Toronto 2010 du chantier sans tranchée de l’année. • Rib Loc (profiles, coiling cage and Ribline heat welding, technical assistance). t 3.2.6 - Acteurs • Sydney Water (Maître d’Ouvrage et d’Œuvre) • Interflow (entreprise mandataire) • Rib Loc (Profilés, cage d’enroulement et de thermo soudure Ribline, assistance technique). t Collecteur à réhabiliter / Drain to be rehabilitated Photo 6 - Puits d’insertion (réduit au minimum) / Insertion shaft, (shortened as much as possible). Tubage Ribline en cours de réalisation / Ribline piping in production Cage fixe d’enroulement Ribline / Fixed Ribline coiling cage Batardeau aval (contrôle H effluent) / Downstream bulkhead (H effluent control) Batardeau annelé / Annealed bulkhead Figure 2 - Avancement du tubage sur 703 m par rotation (couple de la machine d’enroulement) et flottaison / Piping moves forward over 703 m by rotation (coiling machine torque) and floatation. Photo 7 et 8 - Batardeau annelé à l’aval du tubage en cours de pose, l’égout reste en service durant le tubage / Annealed bulkhead downstream of the piping being laid, the sewer remains in operation during piping. 362 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 J’adhère à l’AFTES Membership Form La qualité de membre adhérent de l’AFTES, permet : • de recevoir la revue « Tunnels et Espace Souterrain », organe officiel de l’AFTES • de participer aux groupes de travail, aux journées d’études et aux visites de chantiers organisées par l’Association • l’accès à l’espace membre du site www.aftes.asso.fr, et le téléchargement libre et gratuit des recommandations élaborées par les groupes de travail de l’AFTES. ✁ 363BgAboAftes_Mise en page 1 23/08/12 11:33 Page1 The AFTES membership allows to : • receive the AFTES official publication « Tunnels et Espace Souterrain » • take part in the Working Groups, study sessions and site visits organized by AFTES • get access to the member's website www.aftes.asso.fr including free loading of the AFTES WG's recommendations. Membre Collectif Collective Member 1000 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue en 3 exemplaires. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (3 copies/issue) Membre Individuel Individual Member 150 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (1 copy/issue). Membre Retraité Retired Member 50 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (1 copy/issue). Edudiant Student 10 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue (qui ne pourra être expédiée qu’en France. Joindre la photocopie de la carte d’étudiant) Membership's fee includes mailing (France only) of the 6 magazine yearly issues. Nom/Surname : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom/First name : .................................. Dans le cas d’une adhésion d’un Membre Collectif, merci d’indiquer le nom et l’adresse du représentant de la société. If applying for Collective Membership, please state name and address of the company representative. Entreprise/Company, Fonction/Position : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse/Address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville/Town : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays/Country : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . REGLEMENT/PAYMENT Par Virement bancaire/By credit transfer : Code Banque 30002 - Code Agence 00423 - Compte 000 0000 829H - clé RIB 33 Joindre la copie du justificatif en cas de règlement par virement / Attach a copy of the proof in case of payment by transfer Par chèque bancaire à l’ordre de l’AFTES Bulletin d’adhésion à retourner à / Please complete and sign this form and send to : AFTES - Sakina Mohamed - 15 rue de la Fontaine au Roi - 75011 PARIS Date et signature 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page364 TECHNIQUE/TECHNICAL M MetroDuo, un nouveau concept pour combiner métro express et omnibus MetroDuo, a new concept combining express metro and local train Ildefonso P. DE MATIAS JIMENEZ Ancien président de l’ALAMYS (1) Ancien vice-président de l’UITP (2) Jean PIRAUD Antea Group, Orléans Le présent article expose un concept innovant de ligne de métro dédoublée, dénommé MetroDuo, destiné à répondre aux besoins des très grandes métropoles. Ce système a été imaginé par Ildefonso de Matías, lorsqu’il était directeur général de Metro de Madrid, avec le support technique d’une équipe d’ingénieurs de cette entreprise. Pour l’essentiel, l’article reprend ou résume la présentation de MetroDuo qui a été faite en 2010 dans la revue espagnole Revista de Obras Publicas (3). The present article develops an innovative concept of a twinned metro line called MetroDuo. It was developed by Ildefonso de Matias when he was general manager of the Madrid metro with the technical support of engineers of engineers of this company engineers working on the Madrid metro to meet the needs of large metropolises. This article essentially makes use of or summarises the text and figures given in an article published in 2010 in Revista de Obras Publicas (3). We woul companyd particularly like to express our gratitude for this authorisation. Le système MetroDuo consiste à inclure dans un même tunnel foré au tunnelier deux lignes de métro à double voie superposées : en haut une ligne omnibus, et en bas une ligne express dont les rames ne s’arrêtent qu’à une station sur 5. Pour les usagers, l’emploi combiné des deux lignes, dont les stations sont communes mais superposées, apporte un gain de temps substantiel, d’autant plus grand que la ligne est longue. La pertinence de ce concept est illustrée par référence aux problèmes posés par les projets de métro du Grand Paris Express. The MetroDuo system consists, within a same tunnel excavated by a TBM, in incorporating two double track metro lines placed over one another, with a local train line on the top level and an express line whose train sets only stop at every fifth station on the bottom level. For users, the combined use of the two lines sharing the same stations over two superposed levels saves a considerable amount of time, especially when the line is long. The relevance of this concept is illustrated by reference to the problems raised by the Grand Paris Express metro projects. 1 - Le système MetroDuo- 1 - The MetroDuo system- 1.1 - Quelle distance entre stations de métro ? Lorsqu’on crée une nouvelle ligne de métro, la question de la distance optimale entre stations se pose toujours : • soit on prévoit des interstations courtes (600 à 800 m, comme dans Paris intra-muros), ce qui permet de bien irriguer les quartiers desservis mais conduit à de faibles vitesses commerciales sur les longues distances ; • soit on éloigne les stations de plusieurs km, comme sur les lignes de métro express ; dans ce cas, la plupart des habitants qui veulent prendre le métro sont obligés de 1.1 - The best distance between stations When building a new metro line, one of the inevitable questions is how far apart the stations should be spaced. • Short distances of between 600 and 800m, as is the case in central Asociacion latinoamericana de Metros y subterràneos Union internationale des Transports publics (3) DE MATIAS JIMENEZ I.P. - MetroDuo - Revista de Obras Públicas, Madrid, Junio 2010, N° 3.511, pp. 35-52 (1) (2) 364 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 Paris, provide excellent neighbourhood service but result in slow commercial speeds over long distances. • Express metro lines have stations spaced several kilometres apart. This means that most people using the service have to use an additional mode of transport such as trams, buses, cars or bikes, or else 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page365 TECHNIQUE/TECHNICAL Dans les mégalopoles à la fois denses et très étendues (20 km ou plus), ce dilemme est toujours difficile à résoudre, d’autant plus que les habitants et élus des quartiers traversés par le projet exercent toujours une forte pression pour avoir « leur » station, souvent au détriment du fonctionnement d’ensemble. 1.2 - Présentation du concept MetroDuo C’est ce dilemme qui a conduit des ingénieurs madrilènes à imaginer « MetroDuo », un concept ingénieux qui combine à la fois une grande vitesse commerciale et une bonne desserte locale, et que l’on peut définir comme suit : • une ligne de MetroDuo comporte 4 voies utilisant une infrastructure commune, aussi bien sur son tracé souterrain (Fig. 1) que pour les stations (Fig. 2) ; • les doubles voies sont réparties sur deux niveaux superposés dans un même tunnel, et fonctionnent comme deux lignes séparées : une ligne locale (omnibus) en haut, une ligne régionale (express) en bas ; • les stations sont distantes de 700 m environ, mais les rames de la ligne express ne s’arrêtent qu’à une station sur 5 ou 7, où une correspondance rapide permet de rejoindre la ligne omnibus, qui s’arrête juste au-dessus ; ces stations d’interconnexion entre lignes express et omnibus sont implantées au droit de pôles urbains majeurs, ou à l’intersection avec d’autres lignes de métro. Sur une ligne de MetroDuo, des voyages directs sont toujours possibles par la ligne omnibus qui s’arrête partout. Mais le plus souvent on gagne du temps en empruntant la ligne express, au prix d’un ou deux changements, certes, mais les correspondances sont peu pénalisantes car il suffit de changer de niveau ; bien entendu, on gagne d’autant plus de temps que la distance totale à parcourir est grande. Figure 1 - Principe du tunnel de MetroDuo à 2 x 2 voies / Concept of the 2x2 track MetroDuo tunnel. walk quite some distance. The upside is that they have a much faster journey to the city centre, especially if they live in the more remote suburbs. For megacities, which cover areas 20km or more across as well as being densely built up, this dilemma is still harder to resolve, all the more so because local residents and councillors are constantly lobbying to have ‘their’ station – often to the detriment of overall efficiency. 1.2 - The MetroDuo concept Faced with this dilemma, Madrid’s engineers have come up with the MetroDuo’ system, an ingenious concept combining both high commercial speed and good local service. It may be defined as follows: • A MetroDuo line has four tracks using a shared infrastructure, both in terms of its underground route (Figure 1) and the stations (Figure 2). • The double tracks are laid out over two superimposed levels in a same tunnel and function as two separate lines: a local line (local train) at the top and a regional line (express) at the bottom. • The stations are at a distance of approximately 700 m from one another, but the express line train sets only stop at approximately one out of five or seven stations where an interchange provides the link with the local train line. These interconnection stations serving the express and local train lines are located next to large urban centres or at the junction with other intersecting lines. On a MetroDuo line, journeys can always be made directly using the local train line which stops at all stations. But, generally speaking, time can be saved by taking the express line. While this might call for one or two changes, connections are easy as all that is required is to change level. Naturally, the greater the distance to be covered, the more time is saved by taking the express line. 1.3 - MetroDuo field of application The MetroDuo system is essentially aimed at multi-million population cities with extensive suburbs (stretching out over tens of kilometres) but Figure 2 - Principe d’une station MetroDuo à deux niveaux / Concept of a 2-level MetroDuo station. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M gagner la station par un autre moyen de transport (tram, bus, vélo, voiture…), ou à défaut par une longue marche à pied ; mais en contrepartie, ils disposent d’une ligne beaucoup plus rapide pour gagner le centre-ville, surtout depuis des banlieues éloignées. 365 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page366 TECHNIQUE/TECHNICAL M 1.3 - Domaine d’applicationde MetroDuoLe système MetroDuo est destiné principalement aux villes multimillionnaires, très étendues (plusieurs dizaines de km) mais qui sont cependant assez denses pour justifier une desserte fine par métro. Il est particulièrement adapté aux villes polycentriques, ou allongées le long d’un corridor urbain à forte intensité de transport sur 20 à 50 km, ou encore aux villes jumelles ou contigües entre lesquelles des liaisons performantes sont indispensables. A noter qu’une ligne urbaine de MetroDuo à 4 voies peut facilement être étendue jusqu’à un aéroport lointain, mais en ne prolongeant que les 2 voies express hors de la zone dense. Ceci dit, d’autres solutions existent pour assurer une desserte fine entre les stations d’un métro express : tramway, bus, téléphérique…si tant est que leur implantation en surface soit possible. C’est pourquoi le système MetroDuo convient particulièrement lorsque l’on « part de zéro », par exemple dans de grandes métropoles en expansion rapide, très encombrées en surface mais dépourvues de boulevards adaptés aux transports en commun de surface. Par ailleurs, on peut penser que les autorités seront de plus en plus soucieuses de réduire le temps « perdu » par les habitants pour les transports internes, perdu car il pénalise l’efficacité économique, affecte leur santé, et a des conséquences familiales désastreuses à long terme. Rappelons à ce propos que les Espagnols ont acquis une maîtrise exceptionnelle des grands tunneliers, comme l’ont montré notamment les 120 km de nouvelles lignes de métro creusées à Madrid dans les années 1995-2007, pour l’essentiel au tunnelier ; c’est certainement l’une des raisons qui ont inspiré le concept de MetroDuo. En réalité, l’augmentation de diamètre entre les 8,40 m d’un métro classique à 2 voies et les 12 m nécessaires pour 4 voies a pour effet de doubler la section mais n’affecte guère la vitesse d’avancement (la moyenne prise en compte pour les projets de Madrid est de l’ordre de 600 m/mois) ; par suite, l’incidence sur le coût du tunnel n’est pas excessive, en dépit du surcoût important de la dalle intermédiaire. 2 - Génie civil d’une lignede MetroDuo- Pour ce qui est des stations de MetroDuo, le gros œuvre est identique quel que soit le type de station (locale ou locale+express). Cependant, les quais inférieurs des stations uniquement locales (celles où normalement les rames express ne s’arrêtent pas) sont équipés de façon sommaire (pas d’escalators), car elles ne sont mises en service qu’en cas de perturbation sur la ligne locale. Inversement, la ligne locale peut toujours suppléer la ligne express si cette dernière est perturbée ; cette possibilité d’entraide entre les deux lignes améliore considérablement la fiabilité globale du système. Avec des rames de 2,80 m de large, il Pour ce qui est de la profondeur du Le concept MetroDuo n’a pas eu encore reçu d’application concrète mais l’idée est activement étudiée par les villes de Santiago-du-Chili et de Sao-Paulo. 366 faut un tunnel de 11,50 à 12 m de diamètre intérieur pour loger les 4 voies superposés, ce qui peut se faire avec un tunnelier de moins de 13 m de diamètre. La mise en œuvre de telles machines ne présente plus aujourd’hui de difficultés ou de risques particuliers, comme l’ont montré les tunnels autoroutiers récemment réalisés à Paris (A86, Øext = 11,6 m) et à Madrid (A30, Øext = 15,2 m). M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 which are nevertheless sufficiently dense to justify a fine metro coverage. It is particularly well adapted to polycentric cities, cities stretching out along urban corridors with a high level of transport intensity over 20 to 50 kilometres, or towns that are twinned or contiguous and for which high performance links are indispensable. It should be noted that a four track MetroDuo urban line can easily be extended up to a remote airport simply by extending the two express lines. Having said that, there are other solutions to provide short links between high-speed metro stations (tramway, bus, cable-car, etc.) ... as far as surface conditions allow to set them up. For this reason, the MetroDuo concept is particularly adapted when “starting from scratch” like in fast-growing up megacities, very busy but without avenues adapted to ground-level mass transportation system. Morever, we may assume that public authorities will pay more and more attention tothe time “wasted” by people in the transportation since this affects the economy efficiency and their health with possible consequences such as disastrous family troubles in the long term. While the MetroDuo concept has not yet been applied in practice, the idea is actively being studied by cities such as Santiago de Chile and Sao Paulo. recently completed motorway tunnels in Paris (A86, Øext = 11.6 m) and Madrid (A30, Øext = 15.2 m). Concerning this point, it should be noted that the Spanish have acquired considerable skill in the use of large TBM, as recently seen with the 120 km of new metro lines excavated in Madrid from 1995 to 2007, essentially using TBM. This was, without any doubt, one of the reasons that inspired the MetroDuo concept. While the difference in diameter for the 8.4 m required by a standard metro and the 12 m necessary for four tracks has the effect of doubling the section, it has almost no influence on the drilling rate (the average speed for the Madrid projects was around 600 m/month). The impact on the cost of the tunnel is not excessive, despite the high additional cost of the intermediate slab. 2 - Civil engineering fora MetroDuo line- Insofar as the stations are concerned, the structural works for a MetroDuo are identical, no matter what the type of station (local or local+express). However, the express platforms in local service only stations (those where normally express train sets do not stop) are only provided with basic fittings (no escalators) as they will only be used if there are disturbances on the local line. Conversely, the local line can always fill in for the express line if there are disturbances on the latter. This possibility of mutual assistance between the two lines considerably increases the reliability of the MetroDuo system. A 2.80 m wide train set requires a tunnel with an 11.50 to 12 m interior diameter tunnel to house the four superimposed tracks. The work could be carried out by a TBM with a diameter of less than 13 m. The use of these types of machines no longer presents any particular difficulties or risks, as has been demonstrated by Concerning the depth of the tunnel, the usual rule leading to 1.5 m being left above the cap results in platforms that are 23 m deep for the local train line and 29 m deep for the express line. This is not excessive. It should also be noted that siting of the local line on the upper level presents a number of functional and environ- 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page367 TECHNIQUE/TECHNICAL tunnel, la règle usuelle conduisant à laisser 1,5 diamètre au-dessus de la calotte conduit à prévoir les quais à 23 m de profondeur pour la ligne omnibus et 29 m pour la ligne express, ce qui n’est pas excessif. On notera que l’implantation de la ligne locale au niveau supérieur présente divers avantages d’ordre fonctionnel et environnemental, notamment : • raccourcir l’accès aux quais depuis la surface pour la grande majorité des usagers, qui commencent en général leur voyage en prenant la ligne locale ; • limiter les vibrations et les courants d’air engendrés par la ligne express, qui roule plus vite et que l’on a donc intérêt à installer en profondeur. Nous n’avons parlé jusqu’ici que d’un tunnel foré mais on peut aussi imaginer une ligne de MetroDuo en tranchée couverte, quand le tissu urbain s’y prête : le surcoût lié au gros œuvre serait alors, en proportion, encore plus faible que pour un tunnel creusé au tunnelier, puisque le matériel d’excavation est identique. De même, pour un projet en viaduc, il est facile de concevoir une structure composée d’un caisson à inertie constante, avec deux voies à l’intérieur du caisson et deux voies au-dessus. n’empruntent que la ligne express) et un maximum (pour les trajets effectués exclusivement sur la ligne locale) ; les courbes intermédiaires en dents de scie représentent le temps de voyage d’un usager qui part de la station n° 2, 3 ou 4, change dès que possible pour prendre la ligne express, puis change une deuxième fois pour arriver à destination avec la ligne locale. On voit que le temps gagné sur un parcours combiné est déjà très satisfaisant dès que le trajet dépasse 15 km, et qu’il croît ensuite linéairement. Les calculs montrent aussi qu’en réduisant le nombre de stations express, on ne commence à réduire les temps de parcours que pour les longues distances. Il a été également calculé quel serait le nombre de rames nécessaires pour faire marcher une ligne de MetroDuo de 50 km, traversant une agglomération de type Moscou ou Mexico, avec des trains de 120 m, et en considérant un modèle de demande classique : trafic journalier de 1 million de voyages par jour, avec mental advantages, and in particular: • reduces the access distance to the platforms from the surface for a large majority of users who generally begin their journey on the local line; • reduces vibrations and air currents caused by the express line which goes faster and should therefore be placed as deeply as possible. So far we have considered only a bored tunnel. However, a cut-andcover MetroDuo line could also be envisaged if the city layout is appropriate. The additional cost of structural works would be proportionally lower than for a tunnel excavated with a TBM, because the same excavation plant can be used throughout. Similarly, for a viaduct, it would be easy to devise a constant-inertia box structure with two tracks inside the box section and two above. 3 - Travel time andexpected traffic volumeThe Madrid metro technical department carried out a parametric study on travel times that could be provide by a 50 km-long MetroDuo line. This was based on a regular distribution of local stations (one every 700 m) and express stations (one every 2,800 m), with an express train speed taken at 100 km/h. Figure 4 shows that the travel time varies between a minimum (for certain trips that only use the express line) and a maximum (for trips exclusively made on the local line which can, in any case, provide direct links). The sawtooth curves shown in figure 4 below represent the travel time for a passenger leaving from station no. 2, 3 or 4, changes as soon as possible to take the express line and then changes a second time to arrive at his destination on the local line. It can be seen that the time saved using a combined trip is already highly satisfactory (15 mn) when the trip is longer than 15 to 20 km and then increases in a linear manner. Calculations also reveal that a reduction in the number of express stations only begins to reduce travel times over long distances. Calculations were also made to ascertain the number of train sets needed 3 - Temps de parcours ettrafic escomptés- Figure 3 - Temps de parcours sur une ligne MetroDuo, en fonction de la distance (en mètres) / Travel time on a MetroDuo line, according to distance (m). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M Afin de chiffrer les avantages économiques du concept MetroDuo, une étude paramétrique a été réalisée par Metro de Madrid sur les temps de parcours que pourrait offrir une ligne de 50 km, en supposant une répartition régulière des stations locales (tous les 700 m) et des stations express (tous les 2800 m) ; la vitesse de croisière des rames express a été prise à 100 km/h. Sur la figure 3, on note que le temps de parcours varie entre un minimum (pour les rares trajets qui 367 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page368 TECHNIQUE/TECHNICAL M deux pointes journalières donnant une intensité de trafic maximale de 44 000 voyageurs/heure/sens. Le même calcul a été fait en parallèle pour une ligne classique à automatisme intégral devant écouler le même trafic. Le nombre de rames nécessaires est indiqué dans le tableau 1 : Ligne classique, automatisée Standard automatic line to operate a 50 km MetroDuo line crossing through a conurbation such as Moscow or Mexico using 120 m long trains. The calculations used a classic demand model: daily traffic of a million trips per day, with two maximum traffic peak periods of 44,000 passengers/ hour/direction. The same calculation was carried out in parallel using a classic fully automated line designed to carry the same traffic. The number of train sets necessary is given in table 1: Ligne MetroDuo de même capacité / MetroDuo line with same capacity Ligne omnibus Local train line Ligne express Express line 27,0 26,8 48,2 1 h 51 mn 1 h 53 mn 1 h 2 mn Intervalle entre rames (sec.) Period between train sets (sec.) 105 262 175 Nombre de rames nécessaire Number of trains necessary 12 52 43 95 43 600 17 500 26 100 43 600 Vitesse commerciale (km/h) Transit speed (km/h) Temps de voyage aller Time taken for a one-way trip Capacité de transport (voyageurs/heure/sens) Transport capacity (passengers per hour per direction) Total MetroDuo Tableau 1 : Données d’exploitation d’une ligne MetroDuo de 50 km, comparée à une ligne classique / MetroDuo line operational data when compared with a standard line. Ce tableau fait apparaître deux avantages majeurs du système MetroDuo : • pour assurer le même trafic, on n’a besoin que de 95 rames avec MetroDuo, soit 25 % de moins qu’avec une ligne classique (en effet le taux de rotation des rames est bien meilleur sur la ligne express) ; • pour écouler le même trafic, la ligne classique est saturée aux heures de pointe (taux d’occupation de 6 personnes/m2) ; par contre, la ligne MetroDuo offre encore une importante réserve de capacité ; elle pourrait même écouler 61 000 voy./h/sens si on lui affectait 145 trains non automatisés au lieu de 95 ; si on l’automatisait entièrement, elle pourrait même écouler un trafic de 87 000 voy./h/sens (avec 204 rames), soit le double de la ligne classique. A titre de comparaison, l’exploitation de la ligne ferroviaire Paris-Marseille sans TGV nécessiterait en gros deux 368 fois plus de matériel roulant pour un même trafic théorique, car les rames ne pourraient faire qu’un aller-etretour par jour au lieu de deux. 4 - Coûts et bénéficessocio-économiquesMetro de Madrid a estimé l’investissement initial d’une ligne de MetroDuo à 93 M€/km (contre 48 M€/km pour une ligne de métro classique) ; mais compte tenu d’un matériel roulant plus réduit, le coût total d’une ligne de 50 km s’élèverait à 6 Md€ (contre 4,4 Md€ pour une ligne classique), soit un surcoût de 36% seulement. Le temps gagné avec MetroDuo par rapport à une ligne classique a été calculé en fonction de la distance parcourue : il varie en moyenne de 5 mn pour 14 km à 27 mn pour 36 km. Compte tenu du modèle de demande étudié et pour une ligne de 50 km, il M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 This table reveals the two major advantages of the MetroDuo system: • to provide the same transport capacity, only 95 train sets are necessary with MetroDuo, being 25 % less than with a standard line (this is because the rotation rate of the train sets is greater for the express line). • with the expected traffic level, the passenger capacity of the standard line is already saturated (occupation level: 6 persons/m_); however, the MetroDuo line continues to offer a considerable reserve capacity. With 145 non-automatic trains, it can carry 61,000 passengers per hour in each direction. If it were to be entirely automated, it could even carry a traffic of 87,000 passengers per hour in each direction (with 204 train sets), being twice that of the standard line. By way of comparison, operating the Paris-Marseille rail line without highspeed trains would require twice as much rolling stock for the same theo- retical amount of traffic. This is because trainsets would only be able to complete one return trip per day instead of two. 4 - Costs and socio-economic benefitsConcerning the initial investment, a MetroDuo has been estimated by Metro de Madrid at €93 million/km (as opposed to €48 million/km for a standard line). However, given the reduced level of rolling stock, the total cost of a 50 kmlong line would represent €6 billion for MetroDuo (as opposed to €4.4 billion for a standard line), being an additional cost of only 36%. The time saved with MetroDuo when compared with a standard line has been calculated according to the distance travelled. It varies by 5 mn for 14 km to 27 mn for 36 km. Given the studied demand model applied to a 50 km line and given the considered hypotheses, 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page369 TECHNIQUE/TECHNICAL utilisée, en construisant par exemple une autre ligne classique « omnibus » qui irriguerait des quartiers aujourd’hui peu ou pas du tout desservis, ligne dont le bilan socio-économique pourrait être encore plus favorable. Outre le temps gagné par les usagers, on peut également mettre à l’actif de Metro Duo divers autres avantages, dont la valorisation monétaire est variable selon les pays, tels que : • la réduction de la consommation d’énergie, estimée à 34 GWh par an (donc de l’émission correspondante de gaz à effet de serre), • la réduction des pertes de temps dus aux inévitables incidents d’exploitation, que l’on estime pouvoir réduire d’environ 80 %, • la possibilité d’utiliser une ligne comme voie d’évacuation des passagers de l’autre en cas d’accident, • la mutualisation possible d’un grand nombre d’équipements communs aux deux lignes, • la présence dans les deux niveaux du tunnel, de part et d’autre des voies, d’espaces utiles relativement vastes (section totale de 24 m2), susceptibles d’accueillir des réseaux urbains divers. 5.1 - Le MetroDuo de Paris Cependant, dans le bilan socio-économique, c’est le temps gagné par les usagers qui est prédominant, compte tenu du taux de valorisation retenu ; il en résulte que globalement, la différence de coût entre une ligne MetroDuo et une ligne classique pourrait être « amortie » au bout de 2 à 3 ans, au moins en Espagne. Ceci étant, un autre raisonnement consisterait à dire que la différence de coût entre ligne classique et Metroduo (+1,6 Md€ dans l’exemple considéré) pourrait être mieux (1) 5 - Comparaison avecle Grand Paris- Un système fonctionnellement très proche de MetroDuo existe déjà à Paris entre La Défense et Vincennes : c’est l’ensemble constitué par la ligne A du RER (1) et la ligne 1 du métro urbain ; tout se passe comme si ces deux lignes comportaient 5 stations express intermédiaires (Etoile-AuberChatelet-Lyon-Nation) et 19 stations omnibus ; il y a même 6 voies express entre Châtelet et Gare-de-Lyon : le RER-A, le RER-D et la ligne 14. Plus généralement, le réseau RER qui dessert l’ensemble de Île-de-France est né du constat, fait dans les années 1960, que les lignes classiques du métro parisien, qui pour la plupart avaient été prolongées en banlieue, ne pourraient pas assurer correctement les deux fonctions de desserte locale et régionale au-delà de la « petite couronne ». La saturation de la ligne 13, qui assume de fait les deux fonctions (surtout sur sa branche Saint-Denis), est la preuve flagrante qu’une telle superposition n’est pas satisfaisante ni pour l’une, ni pour l’autre ; c’est bien pourquoi il est prévu de la décharger de son trafic « régional » en la doublant par une ligne express : la ligne 14 prolongée jusqu’à Mairie-de-Saint-Ouen. 5.2 - Une rocade de métro express ou omnibus ? La question de la desserte locale ou RER : Réseau Express Régional (Express Regional Network) there would be an average time saved of 10 to 15 minutes per trip, representing an average annual saving of 44 to 69 million hours. The financial interpretation of these hours by applying the rates generally used in Spain (being €11.75 per hour) results in an annual saving of €518 to 816 million with MetroDuo when compared with a standard line. Apart from the time saved by users, MetroDuo also has two other secondary advantages whose financial value depends on each country. These include: • the reduction of energy consumption, estimated at 34 GWh per year (and thus the corresponding emission of greenhouse gases), • the reduction of time losses due to operational incidents, which we believe can be reduced by around 80%, • the possibility of use a line as an emergency exit rout from the other line in case of accident, • the possible shared use of a large amount of machinery and equipment that could be used by the two lines, • the presence in the two tunnel levels, to either side of the tracks, of fairly large useable space (total section of 24 m2) which could be used to incorporate a range of different urban networks. However, in the socio-economic assessment, it is the time saved that appears as a predominant factor. The result is that globally, the cost difference between a MetroDuo line and standard line could be, at least in Spain, amortised within two to three years. Notwithstanding, another approach would consist in stating that the cost differential between the standard line and MetroDuo (+ €1.6 billion in the example under consideration) could be or not better used by constructing another standard line that would serve districts that are currently very badly covered, a line whose socio-economic assessment could be even more favourable. 5 - Comparison withGrand Paris5.1 - A Parisian MetroDuo A system that is very similar in functional terms to MetroDuo already exists in Paris between La Défense and Vincennes, consisting of the RER A line (1) and line 1 of the urban metro. Between them, these two lines have five intermediate express stations (Etoile-AuberChatelet-Lyon-Nation) and 19 stations for stopping trains. In fact there are six express tracks between Châtelet and Gare de Lyon: RER-A, RER-D and line 14. More generally, the RER network serving the Ile-de-France region emerged as a result of the observation made in the 1960s that the traditional Paris metro lines – most of which had been extended into the suburbs – could not properly provide both local and regional service beyond the ‘petite couronne’ (inner suburbs). Saturation of line 13, which in effect performs both these functions, particularly on the SaintDenis branch, offers resounding proof that trying to do both at once results in failing to do either. This is precisely the reason for offloading the ‘regional’ traffic by adding a parallel express line: the line 14 extension to Mairie-deSaint-Ouen. 5.2 - Should a circular metro line favour faster speeds or more stops? The issue of local versus regional service has also come up for the planned metro loops round Paris, envisaged since the 1990s, in a break with the hub-and-spoke reasoning behind the existing metro and RER networks. Between 2009 and 2010, there were two TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M en résulterait un gain de temps moyen de 10 à 15 mn par voyage selon les hypothèses considérées, d’où un gain annuel de 44 à 69 millions d’heures. La valorisation de ces heures a été faite en appliquant le taux habituel utilisé en Espagne (soit 11,75 €/heure), ce qui donne un gain annuel de 518 à 816 M€ avec MetroDuo, par comparaison avec une ligne classique. 369 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page370 TECHNIQUE/TECHNICAL M régionale s’est également posée pour les projets de rocade autour de Paris, envisagés depuis les années 1990 pour rompre la logique purement radiale des réseaux métro et RER. A ce titre, deux conceptions se sont opposées de façon aigüe dans les années 2009-2010 : • Le projet de Réseau du GrandParis, qui comportait une double boucle de métro express longue de 155 km, entourant largement Paris mais desservant aussi les aéroports de Roissy et d’Orly ; • Le projet Arc-Express, limité à une rocade de métro quasi-urbain de 60 km tout autour de Paris. Au-delà des différences de tracé, le principal point d’achoppement entre ces projets portait sur le nombre de stations à desservir : • Le Réseau du Grand-Paris prévoyait des stations distantes de 3 à 4 km, adaptées pour des trajets longs à vitesse élevée (Roissy-La Défense, par exemple), mais au détriment de la desserte des banlieues traversées ; • Au contraire, Arc-Express prévoyait des stations tous les 800 m, au détriment cette fois de la vitesse commerciale, qui restera forcément limitée quels que soient les progrès de l’automatisation, ce qui peut conduire à des temps de trajet dissuasifs pour les longues distances. Le débat a été vif et a pris un tour idéologique : les tenants du Réseau du Grand Paris ont été accusés de privilégier les besoins des cadres et hommes d’affaires, et de négliger la desserte des zones d’habitation. Inversement, les partisans d’Arc-Express, soucieux d’assurer en priorité une desserte fine de la banlieue proche, s’étaient peu préoccupés des liaisons rapides à longue distance, en particulier de la desserte des aéroports et des centaines de milliers d’emplois que ceux-ci alimentent. 370 En fait, comme on l’a vu avec le concept MetroDuo, les deux points de vue sont également justifiés : d’abord parce que métros et RER sont empruntés indifféremment par toutes les catégories de population, et apportent d’immenses services à tous, ensuite parce que la première couronne de la banlieue parisienne est suffisamment dense et étendue pour justifier légitimement le besoin simultané des deux types de liaisons, locales et régionales. 5.3 - La solution retenue en 2011 A la suite du « Débat public » organisé par l’Etat sur ces deux projets à l’automne 2010, c’est une solution équilibrée, intermédiaire entre les deux projets, qui a été retenue début 2011 (fig. 4) ; sa réalisation à été confiée à un nouveau maître d’ouvrage créé à cet effet, la Société du Grand Paris (SGP), qui a lancé rapidement les rival, radically opposed concepts. • The Réseau du Grand-Paris project featured a twin-loop express metro link 155km long, running well outside the Paris city limits and also serving Roissy and Orly airports; • On the other hand, Arc-Express was essentially a glorified urban metro line running in a 60km loop round Paris itself. Over and above differences in route, the main bone of contention between these two projects was the number of stations. • Réseau du Grand-Paris had stations spaced between 3 and 4 km apart, geared to longer, high-speed journeys (such as Roissy-La Défense) but thereby failing to serve the suburbs through which the line passed; • Arc-Express, on the other hand, had stations every 800m. This resulted in a slower commercial speed: despite progress in automation, it would inevitably be slower and thereby discou- Figure 4 - Le réseau de métro du Grand-Paris-Express adopté en juin 2011 (doc. SGP) / The Grand Paris Express metro network adopted in June 2011 (doc.SGP). M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 rage people from using the line for longer journeys. The discussion was lively and at times ideological in nature. Supporters of Réseau du Grand Paris were accused of favouring managers and business people over the needs of residential neighbourhoods. Conversely, the partisans of Arc-Express were keen to ensure that the inner suburbs were properly served. As a result, they paid little thought to rapid long-distance service, particularly for the airports and the hundreds of thousands of related jobs. In actual fact, as the MetroDuo concept shows, both points of view are equally valid. For one thing, both the metro and the RER are used by all categories of the population, providing significant service for all. In addition, the petite couronne around Paris really is large enough and dense enough to justify both regional and local links in these inner suburbs. 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page371 TECHNIQUE/TECHNICAL Cependant, la liaison avec Roissy ne comportera pas moins de 10 arrêts, que les passagers aériens partant de Saint-Lazare ou de La Défense jugeront certes « inutiles » mais qui seront certainement très utiles aux employés de la zone aéroportuaire, tout aussi nombreux ; c’est pourquoi l’Etat a maintenu l’idée d’une future liaison directe Paris-Roissy (type CDGExpress), à programmer par ailleurs. 5.4 - Le Grand-Paris et Metroduo La configuration du Grand-ParisExpress est maintenant en grande partie figée, si bien que le concept MetroDuo arrive trop tard dans le débat. Cependant, il n’est pas interdit d’examiner, rétrospectivement et à titre d’exemple, sur quels tronçons ce système aurait pu être pris en considération. A cet égard, on peut penser en priorité aux quartiers denses justifiant à la fois une desserte locale lourde et de bonnes liaisons avec des pôles urbains extérieurs, comme La Défense ou Roissy. Certains tronçons du nouveau réseau sont dans ce cas : a) La Défense-Villejuif. Le projet ArcExpress prévoyait 16 stations pour la ligne Rouge, aussi rapprochées que dans Paris intra-muros, chiffre qui a été finalement réduit à 9 pour ne pas péjorer la vitesse commerciale. Le système MétroDuo aurait permis de concilier l’un et l’autre, et d’accélérer notamment l’importante liaison La Défense-Orly – pour un coût bien entendu plus élevé, mais avec des économies possibles sur la ligne Verte. b) La Défense-Roissy. On peut imaginer là aussi une application de Metroduo, avec une ligne express assurant une liaison rapide vers l’aéroport, tandis que la ligne omnibus associée, limitée à La Défense-Le Bourget, aurait desservi finement cette banlieue très dense. c) Saint-Lazare-Pleyel. L’idée de prolonger la ligne 14 jusqu’à Roissy a été vivement discutée, mais on l’a finalement abandonnée de peur qu’elle ne supporte un trafic excessif et que sa très grande longueur ne fragilise le tronçon intra-muros – ce qui montre bien qu’une longue ligne urbaine n’est pas faite pour desservir un aéroport lointain. En conséquence, c’est la ligne Rouge venant de la Défense qui devrait aller jusqu’à Roissy. Ici aussi, une ligne MetroDuo sur Paris-Pleyel aurait permis par exemple des missions rapides Saint-Lazare-Roissy (assurées au niveau inférieur par les voies express), tandis que la ligne 14 prolongée aurait assuré les missions omnibus Orly-Pleyel (au niveau supérieur). 5.5 - L’avenir de MetroDuo Les quelques idées examinées ci-dessus ne sont que l’illustration des mul- 5.3 - The solution adopted in 2011 Following the ‘Public Debate’ organised by the French Government on the subject of these two projects in Autumn 2010, a balanced solution half-way between the two was adopted in early 2011 (fig. 4). It is to be built by a new Project Owner established with this sole aim in mind: Société du Grand Paris (SGP). SGP quickly began preliminary design work for these new lines. From a purely functional point of view, the Grand Paris express metro concept has prevailed. • between La Défense and Créteil – poles diametrically opposed and located to either side of Paris – the new project only has 14 stations over a 27 km route, whereas the GrandParis project recommended 12 and Arc-Express 22 ; however, in the dense suburbs located South of the Seine River, short links are satisfactory, as well as main connections with radical lines; • between La Défense and SaintDenis-Pleyel, 9 km from one another with only four stations programmed on the Red line as opposed to the three recommended by Grand-Paris and seven by Arc-Express ; but local links will be improved by a branch of the future “complementary network”. Like many compromises, the concept now been chosen is not completely satisfactory, either from the point of view of local access due to inter-station distances often being too great, or from the point of view of the link with Roissy and Orly airports which will require ten “unnecessary” stops for airline passengers travelling from Saint-Lazare or La Défense. Incidentally, it also nipped in the bud the earlier project of a direct link with Roissy airport (CDG-Express). 5.4 The "Grand-Paris" and Metroduo The configuration of the Grand Paris Express is now mostly fixed, so that the MetroDuo concept comes too late in the debate. However, it is not unreasonable to examine retrospectively and as an example, on which sections this system could have been considered. In this regard, one can think in priority of dense districts justifying both a heavy local service and good links with outside urban centers, such as La Défense or Roissy. Some sections of the new network fall into this scheme: a) La Défense-Villejuif. The ArcExpress project provided for 16 stations placed fairly close to one another (in the same way as inner Paris). This number was finally reduced to nine to avoid reducing transit speed. In this case, the MétroDuo system would reconcile both the distance between stations and the speed, particularly by accelerating the La Défense – Orly link. b) La Défense-Roissy. It might be imagined that a MetroDuo express line could provide a direct and rapid link to the airport while an associated local train line, limited to La Défense-Le Bourget, would provide this suburb with a fine coverage. c) Saint-Lazare-Pleyel. Discussions were lively concerning the potential extension of line 14 through to Roissy airport. At the end of the day, the option was not chosen because of concerns that the extended line would have to take too much traffic (a somewhat paradoxical argument!) and that its operation through to Roissy would weaken the section running through Paris (somewhat easier to understand). In any case, it is clear that a long local train line is not made to serve a distant airport. Consequently, it is the Red line running out of La Défense that will go all the way to Roissy airport, despite a lower traffic level. Here again, a MetroDuo line would, for example, permit rapid SaintLazare – Roissy links (provided on the TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M études préliminaires de ces lignes nouvelles. D’un point de vue purement fonctionnel, c’est plutôt la conception du métro express du Grand Paris qui a prévalu ; ainsi : • entre la Défense et Créteil – pôles diamétralement opposés de part et d’autre de Paris – le nouveau projet ne prévoit que 14 stations sur la demi boucle Sud, longue de 27 km, alors que le projet du Grand-Paris en préconisait 12 et Arc-Express 22 ; cependant, la desserte fine de la banlieue dense au Sud de la Seine reste correctement assurée, ainsi que l’essentiel des correspondances avec les lignes radiales ; • entre La Défense et Saint-DenisPleyel, distants de 9 km, 4 stations seulement sont prévues sur la rocade, contre 3 préconisées par le Grand-Paris et 7 par Arc-Express ; mais la desserte locale sera améliorée par une branche du futur « réseau complémentaire». 371 364_372Metroduo_Mise en page 1 23/08/12 11:35 Page372 TECHNIQUE/TECHNICAL M tiples combinaisons et avantages que peut offrir une ligne Metroduo sachant que c’est forcément une solution plus coûteuse (environ un tiers de plus qu’une ligne classique). De ce fait, elle ne peut se justifier que si elle procure des économies par ailleurs – par exemple, sur Paris-Roissy, éviter la réalisation à terme d’une ligne directe dédiée. D’une façon générale, les partisans de MetroDuo insistent sur le fait qu’une telle ligne, insérée dans un réseau existant, améliore doublement son attractivité globale, d’une part grâce à une excellente desserte locale, d’autre part du fait de sa grande vitesse commerciale. 372 Cependant, il est certain que le marché principal du système MetroDuo se situe plutôt hors de France, en particulier dans les pays émergents où beaucoup de mégalopoles vont avoir soudain les moyens financiers de se doter de métros modernes : on sait que d’ici 2025, il y aura dans le Monde 20 villes de plus de 10 millions d’habitants, et 20 autres de plus de 5 millions. Nul doute que certaines d’entre elles pourront être tentées par MetroDuo, seul système qui combine à la fois les avantages des liaisons express et omnibus. t M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 lower level by the express tracks) while the extended line 14 would ensure OrlyPleyel local train links (on the upper level).. consideration is that a MetroDuo line clearly increases the overall attractiveness of the Grand Paris Express network thanks to a better local access and a greater transit speed. 5.5 - The future of MetroDuo These few ideas are simply an illustration of the various combinations and advantages that could be provided by a MetroDuo line. However, only detailed technical studies will reveal their true relevance and make it possible to estimate the real additional cost – knowing that another rapid Paris/Roissy link (CDG-Express) is also being envisaged. One of the advantages to be taken into However, it is probable that the main market for the MetroDuo system will be found outside France, particularly in emerging countries where a large number of megapoles will quite suddenly need to equip themselves with modern metro systems. It is clear that they will be tempted by the only system in the world that is able to simultaneously combine the advantages of express rail links and local trains. t 373_377PrixAbtus_Mise en page 1 23/08/12 11:38 Page373 M ABTUS ASSOCIATIONS SŒURS/PARTNER ASSOCIATIONS Prix scientifique ABTUS 2010/2011 ABTUS scientific prize 2010/2011 L’ABTUS a décerné deux prix scientifiques pour l’année académique 2010-2011. Les statuts de l’Association Belge des Techniques et de l’Urbanisme en Souterrain (ABTUS) prévoient la possibilité d’attribuer un ou plusieurs prix scientifiques, d’un montant de 1250 € chacun, à un Travail de Fin d’Etude (TFE) de dernière année d’ingénieur civil, dont le sujet recouvre les activités de l’association. L’initiative de proposer un(e) candidat(e) potentiel(le) au Conseil d’Administration de l’ABTUS revient au promoteur universitaire. Pour l’année académique 2010-2011, deux TFE nous ont été proposés : • Le professeur R. Charlier (Université de Liège) nous a proposé le TFE de Anne-Catherine Dieudonné, intitulé « Stockage géologique du CO2 : étude hydromécanique de l'étanchéité des puits » ; • Le professeur A. Vervoort (Université de Louvain) nous a proposé le TFE de Gust Van Lysebetten, intitulé « Numerical modelling of fracturing in soil mix material » . Vous trouverez ci-après un résumé de ces deux travaux. Les prix scientifiques ont été remis aux lauréats lors de l’Assemblée Générale de l’Association en mars dernier. The Belgian Tunnelling Association (ABTUS-BVOTS) has awarded two scientific prizes for the academic year 2010-2011. Following the rules of ABTUS-BVOTS, one or more scientific prize(s) (value: 1250 € each) may be awarded to a Master thesis performed in a Belgian university, of which the topic covers the association activities. The university promoters propose the potential candidates to the ABTUS-BVOTS Board of Directors. Two proposals have been submitted for the academic year 20102011: • Professor R. Charlier (University of Liège) has proposed the work performed by Anne-Catherine Dieudonné on the theme "hydromechanical study of shaft watertightness in the frame of CO2 geological storage"; • Professor A. Vervoort (University of Leuven) has proposed the work performed by Gust Van Lysebetten on the theme "Numerical modelling of fracturing in soil mix material". A short summary of both works is given below. The candidates have received their prizes during the ABTUS-BVOTS yearly General Assembly last March. Didier De Bruyn, ABTUS & T&ES Modélisation numérique de la fracturation dans un matériau “soil mix”* Numerical modelling of fracturing in soil mix material Gust VAN LYSEBETTEN Supervisors: A. Vervoort and J. Maertens Department of Civil Engineering, KU Leuven, Belgium IntroductionLa technique du « soil mix » consiste à malaxer mécaniquement le sol en place avec un liant injecté (par ex. à base de ciment), afin d’améliorer la capacité portante du sol. Cette tech- nique peut être utilisée pour la réalisation de murs de soutènements, par exemple pour la réalisation de grandes fouilles ou de tunnels (Figure 1). Afin de permettre l'utilisation du soil mix pour des ouvrages de soutènements définitifs, il est nécessaire d’établir de IntroductionThe soil mix technique consists of an in situ mechanical mixing of the soil while a binder is injected in order to improve the bearing capacity of the soil. It is used for the construction of soil and water retaining walls, e.g. for the execution of large excavations or tunnelling (Figure 1). In order to allow the use of soil mix for permanent bearing constructions, new design rules with respect to the behaviour of soil mix material are necessary. Moreover, *Par convention, nous appellerons « soil mix » un sol malaxé mécaniquement en place avec un liant, généralement à base de ciment. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 373 373_377PrixAbtus_Mise en page 1 23/08/12 11:38 Page374 ASSOCIATIONS SŒURS/PARTNER ASSOCIATIONS M M nouvelles règles de calcul concernant le comportement de ce matériau. En outre, les règles de conception existantes pour les matériaux de construction classiques donnent, pour le soil mix, des valeurs pessimistes dues à la présence inévitable d’hétérogénéités dans ce matériau. Ainsi, le CSTC (Centre Scientifique et Technique de la Construction), l’ABEF (Association belge des Entreprises de Fondations) et l’Université de Leuven ont-ils lancé un projet subventionné par l'IWT, l’Institut pour la promotion de l'innovation par la science et la technologie en Flandre. L'objectif du projet est de formuler des règles de conception concernant le comportement fondamental du soil mix (c.-à-d résistance, rigidité, durabilité, perméabilité, adhérence soil mix/acier, etc.) En outre, cette recherche vise à l'élaboration d'un système de contrôle de qualité applicable dans la pratique. Dans le cadre de ce vaste programme de recherche, le travail de fin d’études résumé ici porte spécifiquement sur l'effet des inclusions de terre sur le comportement contrainte-déformation et le processus de fracturation du soil mix. Cette étude a été menée en utilisant le logiciel UDEC de simulation à éléments discrets. PrincipeUDEC est un programme numérique 2D basé sur la méthode des éléments distincts pour une modélisation discontinue (Cundall, 1971). Il permet de simuler la progression d’une fracture individuelle dans des échantillons de soil mix. Ainsi, l'échantillon de soil mix est divisé en plusieurs petits blocs distincts (étroitement liés ensemble). Des critères de rupture à la traction et au cisaillement sont affectés aux frontières entre ces blocs (c.-à-d aux contacts), ce qui leur permet de s'ouvrir et de se déformer lors de l'activation. Par conséquent, les contacts 374 Fig. 1 - Fouille de la IMEC Tower (Heverlee) / Excavation for the construction of the IMEC Tower (Heverlee). agissent comme des lignes de fracture potentielles lorsque une charge externe est appliquée (c.-à-d qu’aussi longtemps que le contact n'est pas activé, il ne représente pas une fissure physique). Toutes les propriétés sont déterminées par un étalonnage basé sur des expériences de laboratoire. Etant donné que le programme UDEC ne fournit pas un algorithme de génération de maillage triangulaire approprié, un générateur de maillage est développé sous Matlab. A partir d'un modèle initial basé sur une section réalisée à travers une colonne réelle de soil mix (Figure 2.a), la quantité d'inclusions est variée (par exemple de 1, 5, 10 et 20 %), leur forme est variée (par exemple plus arrondie ou plus aigue par rapport aux inclusions réelles), leur taille individuelle est modifiée (ou bien le nombre d'inclusions est modifié) ainsi que leur position relative. Ainsi, 69 modèles ont été réalisés, qui ont permis d'obtenir un bon aperçu de l'effet des zones non mixées sur la résistance à la compression, la rigidité et le processus de fracturation du matériau soil mix. La résistance globale du soil mix est relativement faible (UCS -résistance à la compression simple- d'environ 5 à 15 MPa (Denies et al, 2012). Les inclusions acquièrent les propriétés du sol environnant. RésultatsIl a été observé que la diminution de résistance et de rigidité d'un échantillon ne correspond pas à la moyenne M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 existing design rules for classical construction materials provide negative characteristic values. This is caused by the unavoidable presence of heterogeneities in soil mix material. Therefore, BBRI (Belgian Building Research Institute), ABEF (Belgian Association of Foundation Contractors) and KU Leuven are conducting a project subsidized by IWT, the Flemish government agency for Innovation by Science and Technology. The aim of the project is to formulate design rules with respect to the fundamental behaviour of soil mix material (i.e. strength, stiffness, sustainability, permeability, adherence between soil mix and steel, etc.). In addition to this, the investigation aims at the development of an in practice applicable quality control. As part of this large project, the master thesis addresses specifically the effect of soft inclusions on the stressstrain behaviour and the fracturing process of soil mix material. This is investigated by conducting discrete simulations in UDEC. ConceptUDEC is a 2D numerical program based on the distinct element method for discontinuum modelling (Cundall, 1971). It allows the simulation of individual fracture growth in soil mix samples. Therefore, the soil mix sample is divided into multiple discrete small blocks (tightly bounded together). Tensile and shear failure criteria are assigned to the boundaries between these blocks (i.e. contacts), allowing them to open and deform upon activation. Hence, the contacts act as potential fracture paths when an external load is applied (i.e. as long as a contact is not activated it does not represent a physical crack). All properties are determined by calibration based on laboratory experiments. Since UDEC does not provide an appropriate triangular mesh generation algorithm, a mesh generator is developed in Matlab. Starting from a basic model based on a section through a real soil mix column (Figure 2.a), the amount of inclusions is increased and decreased (i.e. 1, 5, 10 and 20%), the shape is varied (i.e. more rounded or sharper in comparison to the real inclusions), the individual size is changed (or the number of inclusions) and the relative position of the inclusions is modified. In this way, a total of 69 models is generated which allow to get a good insight into the effect of the unmixed parts on the compressive strength, stiffness and fracturing process of soil mix material. The overall strength of soil mix is relatively low (UCS of about 5 to 15 MPa (Denies et al., 2012)). The inclusions are given properties of soil material. Results-` It is observed that the reduction of the strength and stiffness of a sample does not correspond to the weighted average of the UCS and Young’s modulus, taking into account the surface areas of the strong and weak material. For a mere 1% of unmixed material, the strength and stiffness are reduced by respectively 13 and 3%, while for 10% of unmixed material more than half of the strength disappears and 32% of the stiffness. Moreover, a clear overlap of UCS values is observed between samples with 5, 10 and 20% of inclusions. The Young’s moduli just do not overlap for these percentages. 373_377PrixAbtus_Mise en page 1 23/08/12 11:38 Page375 ASSOCIATIONS SŒURS/PARTNER ASSOCIATIONS b pondérée de l'UCS et du module de Young, obtenue en prenant en compte les zones de surface du soil mix de forte et faible résistance. Pour seulement 1% de sol non mixé, la résistance et la rigidité sont réduites respectivement de 13 et 3%, tandis que pour 10% de sol non mixé, on perd plus de la moitié de la résistance et 32% de la rigidité. En outre, on observe clairement un chevauchement des valeurs de l’UCS sur les échantillons avec 5, 10 et 20% d’inclusions. Les valeurs du module de Young, elles, ne se chevauchent pas à ces pourcentages-là. Pour 10% des inclusions, il est noté que celles à contours aigus présentent des résistances et des raideurs inférieures à celles arrondies. En outre, une augmentation de la taille des inclusions (c'est à dire une diminution du nombre d'inclusions par échantillon) réduit la résistance globale de manière significative pour une forme donnée et pour un même pourcentage total de zones à faible résistance. Ces observations peuvent être liées au développement de fractures dans les échantillons. Pour la même charge externe, les pics de contrainte sont plus élevés dans les échantillons qui présentent des inclusions à contours aigus ou seulement une inclusion que dans ceux qui présentent des inclu- c d e sions arrondies ou trois inclusions (Figure 2.b à d). En règle générale, ces pics de contrainte plus élevés entraînent une fracturation anticipée et, par conséquent, une résistance et une rigidité plus faibles. En outre, les modèles de simulation de fractures correspondent bien aux observations au cours des essais en laboratoire (Figure 2.e). PerspectivesLes essais effectués à ce jour montrent qu'il est possible de simuler le comportement du soil mix par des simulations discrètes qui sont particulièrement utiles à travers l’étude des réseaux de fracturations et les idées et possibilités qu'elles offrent. Dans ce cadre, les échantillons obtenus à partir de carottages classiques et de gros blocs rectangulaires sont testés simultanément. Cela aide à mieux comprendre la rupture éventuelle du soil mix, ce qui est une donnée nécessaire pour les simulations numériques futures. D'autres expériences sont prévues sur différents types de sols, visant à une meilleure compréhension de l'effet d'échelle et de l'influence des hétérogénéités sur le comportement mécanique du soil mix. t For 10% of inclusions it is noted that sharp-ended inclusions result in a smaller strength and stiffness than rounded inclusions. In addition, an increase in the size of the inclusions (i.e. a decrease in the number of inclusions per sample) reduces the strength significantly for the same shape and for the same total percentage of weak areas. These observations can be linked to the fracture growth in the samples. For the same external load, stress peaks are higher in samples with sharp-ended inclusions or with only one inclusion than in samples with rounded inclusions or three inclusions (Figure 2.b to d). Generally, these higher stress peaks cause earlier fracturing and consequently lower strength and stiffness. Moreover, the simulated fracture patterns correspond well to observed fracture patterns during laboratory tests (Figure 2.e). FutureThe simulations performed so far show that it is possible to simulate the behaviour of soil mix material by discrete simulations which are in particular useful because of the simulated fracture pattern and the insights and possibilities they offer. Within this framework, conventional core material and large rectangular blocks are tested simultaneously. This helps to better understand the possible failure of soil mix material and this is needed as input for further numerical simulations. More experiments are planned on different soil types, aiming at a better understanding of the scale effect and the influence of heterogeneities on the mechanical behaviour of soil mix material. t References 1. Cundall, 1971. A computer model for simulating progressive large scale movements in Block rock systems. In: Proc. of ISRM symposium, paper II-8. 2. Denies, N., Huybrechts, N., De Cock, F., Lameire, B., Vervoort, A. and Maertens J., 2012. Soil Mix walls as retaining structures – mechanical characterization. In: Proc. of International symposium & short courses of TC211. Recent research, advances & execution aspects of ground improvement works. 30 May – 1 June 2012, Brussels, Belgium. 3. Vervoort, A., Van Lysebetten, G., Tavallali, A., 2012. Numerical modelling of fracturing around soft inclusions. In: Proc. of Second southern hemisphere international rock mechanics symposium SHIRMS 2012. 14 – 17 May 2012, Sun City, South Africa. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M a Figure 2 - a. Maillage du modèle de base; b. Réseau de fractures du modèle de base; c et d. Réseaux de fractures de deux modèles avec respectivement l’un avec une inclusion à contours vifs, l’autre avec une inclusion arrondie correspondant à 10% de la surface totale. e. Détails de systèmes de fractures induites dans des échantillons sous charge uniaxiale (la largeur des photos est d'environ 2 cm) (d'après Vervoort et al. (2012) / a. Mesh of the basic model; b. Fracture pattern of the basic model; c and d. Fracture patterns of two models with respectively one sharp-ended and one rounded inclusion corresponding to 10% of the surface area. e. Details of induced fracture patterns in uniaxial loaded samples (width of the photos is about 2 cm) (after Vervoort et al. (2012)). 375 373_377PrixAbtus_Mise en page 1 23/08/12 11:39 Page376 ASSOCIATIONS SŒURS/PARTNER ASSOCIATIONS M M Stockage géologique du CO2 : étude hydromécanique de l’étanchéité des puits Geological CO2 storage: hydro-mechanical study of shaft sealing Anne-Catherine DIEUDONNÉ Université de Liège Supervisor: Professor Robert Charlier (Université de Liège) Contexte et objectifde l’étudeLa filière du captage et du stockage géologique de CO2 est une approche innovatrice pour combattre les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. A côté des réservoirs classiques (réservoirs pétroliers déplétés, aquifères salins profonds…), certaines anciennes mines de charbon pourraient servir pour la séquestration du dioxyde de carbone. Cette solution, actuellement peu étudiée, pose cependant l’importante question de l’étanchéité des puits. En effet, ce problème apparait central lorsqu'il s'agit d'assurer les enjeux économiques, écologiques et sanitaires liés au stockage de CO2. L'objectif du travail est ainsi d'étudier, par la simulation numérique, et d’un point de vue hydromécanique, l'étanchéité des puits en vue de la séquestration géologique du CO2. Site étudiéL’étude se base sur la mine de charbon d’Anderlues. Celle-ci est située à l’extrémité Est du Bassin houiller de Mons (Belgique). Après l’exploitation minière du gisement et la récupération du grisou, la mine d’Anderlues fut utilisée entre 1978 et 2000 par Fluxys pour le stockage saisonnier de gaz naturel. Sous une pression de 3,5 bars, le volume de gaz alors stocké était de 180 st-Mm³* - parmi lesquels 90 % étaient piégés par adsorption à la surface du charbon résiduel. Cet important mécanisme de piégeage, considéré comme l’un des plus sûrs et des plus durables, devrait encourager les projets de stockage de CO2 en veines de charbon. Modèle de comportementhydromécaniqueUn modèle hydromécanique de matériaux partiellement saturés est utilisé pour les différentes simulations. Le modèle d'écoulement considère la présence d'eau et de CO2 dans chacune des phases liquide et gazeuse. Deux modes de transport sont considérés : l'advection de chaque phase (loi de Darcy) et la diffusion de l'eau et du CO2 au sein de ces phases (lois de Fick). Des The study's contextand goalThe geological capture and storage of CO2 is a groundbreaking approach to fighting climate change through the reduction of greenhouse gas emissions. In addition to traditional reservoirs (depleted oil reservoirs, deep saline aquifers, etc.), some abandoned coal mines can be used for the sequestration of carbon dioxide. However, this solution, which has been scarcely studied until now, raises important shaft sealing issues central to economic, ecological and health aspects involving CO2 storage. The goal of the research is to study, through digital simulation and from a hydro-mechanical viewpoint, the sealing of shafts within the context of the geological sequestration of CO2. The site studiedThe study focused on the Anderlues coal mine in the easternmost section of the Mons coalfield (Belgium). After coal mining and firedamp recovery, from 1978 to 2000 Fluxys used the Anderlues mine for the seasonal sto- * st-Mm3 : Mm3 à l’état standard (pression 1 bar et temp = 15°C) / Mm3 at standard standard state (1 bar pressure and temp = 15°C) 376 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 rage of natural gas. Under 3.5 bars of pressure, the amount of gas stored was 180 st-Mm³*, 90 % of which was trapped by adsorption of residual coal on the surface. This important trapping mechanism, considered one of the safest and most sustainable methods, should encourage CO2 storage projects in coal seams. The hydro-mechanicalmodel and behaviourA hydro-mechanical model of partially saturated materials was used for the different simulations. The flow model considers the presence of water and CO2 in each of the liquid and gas phases. Two transport mechanisms were considered: the advection of each phase (Darcy's law) and the diffusion of water and CO2 within those phases (Fick's laws). Traditional elastic and elastoplastic models were used to depict the various materials' mechanical behaviour. ConclusionIn the scenario considered, the works 373_377PrixAbtus_Mise en page 1 23/08/12 11:39 Page377 ASSOCIATIONS SŒURS/PARTNER ASSOCIATIONS modèles élastiques et élastoplastiques classiques sont utilisés afin de représenter le comportement mécanique des différents matériaux. ConclusionDans le scénario envisagé, les travaux de la mine d’Anderlues sont situés au-dessus du niveau de la nappe et les matériaux de scellement du puits sont dès lors partiellement saturés. Sous cette hypothèse, l’advection de la phase gazeuse apparait comme le mécanisme de transport prédominant du CO2. La faible saturation initiale du béton, ainsi que sa perméabilité intrinsèque plus élevée que celle du schiste, lui confère une perméabilité au gaz supérieure à celle du massif. L'essentiel des flux de CO2 passe donc par ce matériau (cf. figure). On constate également que le joint hydraulique de bentonite, en contact avec le soutènement, ne contribue pas à limiter les rejets de CO2 vers la biosphère. En effet, les flux de CO2 contournent la bentonite en passant par le soutènement en béton. Malgré cela, les modélisations prédisent de faibles volumes de CO2 rejetés vers la biosphère puisque, sur 500 ans, moins de 4000 tonnes de CO2 ont été relâchées dans l’environnement. Ce résultat étonnant s’explique essentiellement par deux limites du modèle : (1) l’absence de couplages chemo-hydro-mécaniques qui existent dans les différents matériaux et, en particulier, dans le béton, et (2) la considération d’un massif parfaitement sain (hypothèse qu’il reste à démontrer dans une ancienne mine !). t 10 ans / 10 years at the Anderlues mine are located above the water table and the shaft's sealing materials are therefore partially saturated. The advection of the gas phase appears to be the main CO2 transport mechanism in this hypothesis. The concrete's low initial saturation and its intrinsic permeability, which is higher than that of shale, makes it more permeable to gas compared to the host rock. Most of the CO2 flows, therefore, pass through concrete (see diagram). It has also been observed that the bentonite plug, in contact with the supporting structure, does not help limit the discharge of CO2 emissions into the biosphere. The CO2 flows bypass the bentonite by going through the concrete substructure. Nevertheless, the models forecast that small amounts of CO2 will be discharged into the biosphere: less than 4,000 tons CO2 have been released into the environment in 500 years. Two of the modeling's limitations account for this surprising result: (1) the lack of chemo-hydro-mechanical couplings in the different materials, especially concrete, and (2) the consideration of a perfectly healthy host rock (a hypothesis that remains to be demonstrated in an abandoned coal mine). t 50 ans / 50 years Remblais / Infill Plate-cuve de résistance / Resistance structure Bentonite 500 ans / 500 years Massif / Host rock Plate-cuve d’étanchéité / Sealing structure Soutènement / Sealing structure Evolution des pressions de gaz autour du puits et de son système de scellement / Change in gas pressure around the shaft and its sealing system. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 377 378_382Bangkok_Mise en page 1 23/08/12 14:50 Page378 CONGRÈS-CONFÉRENCES M WTC 2012 Bangkok Le Palais du Congrès (Queen Sirikit Center) Le Congrès mondial des tunnels WTC 2012, intitulé “Tunnelling and Underground Space for a Global Society” et la 38ème Assemblée générale de l’AITES se sont tenues à Bangkok du 18 au 23 mai 2012. Le congrès a été organisé par le “Thaïland Underground and Tunnelling Group (TUTG)” de l’“Engineering Institute of Thailand”, sous le patronage de Sa Majesté le Roi de Thaïlande, et l’“International Tunnelling and Underground Space Association (ITA-AITES)”. Bangkok a accueilli pour la première fois cet événement, l'un des congrès les plus importants de l'industrie des travaux publics et de la communauté des tunnels et des espaces souterrains. 1 - Assemblée générale53 des 68 Nations membres ont contribué ou ont été représentés aux Assemblées générales. Entre 2011 (WTC Finlande) et 2012 (WTC Thaïlande), l’ITA-AITES a enregistré l'adhésion de quatre nouvelles Nations Membres : Costa Rica, Équateur, Macédoine et Birmanie. Elle compte aujourd’hui 68 nations et 305 membres (190 membres corporatifs et 115 membres individuels). Nations membres présentent ou représentées : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Biélorussie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Danemark, Emirats Arabes Unis, Équateur, Espagne, États-Unis d'Amérique, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Inde, Iran, Italie, Japon, Macédoine, la Malaisie, Mexique, Monténégro, Myanmar, Népal, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, République tchèque, Thaïlande, Ukraine. Nations membres non présents : Algérie, Arabie saoudite, Egypte, Indonésie, Islande, Israël, Kazakhstan, RDP lao, Lesotho, Maroc, Panama, Pérou, Turquie, Venezuela, Vietnam. 378 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 En ce qui concerne les activités ou points particuliers présentés et développés à l’Assemblée générale, citons : • les nouvelles modifications des statuts et du règlement intérieur (essentiellement pour des questions de fidélité et clarté de traduction entre les versions française (qui fait foi) et anglaise, • l’augmentation de la redevance à acquitter par le pays et l’association hôte du congrès annuel WTC, • la présentation d’une vidéo pour promouvoir l'industrie des tunnels et de l’espace souterrain auprès des universités et des jeunes ingénieurs, • le bilan du développement des relations de l’AITES avec les États Membres, • le bilan des contacts avec les associations sœurs AIPCR, ISRM, SIMSG, l'IRF, IFME, l'AIU, l'ICLEI et ACUUS, • le point sur les Prime Sponsors et Supporters de l’AITES, • les relations avec les Nations Unies et d’autres organisations internationales. 2 - Les travaux des comités et des groupes de travailL”Assemblée générale a également fait le point sur les travaux de ses comités (COSUF, ITACET, ITACUS, et le dernier né ITATECH) et de ses groupes de travail. En terme de publication, 5 rapports produits par 4 groupes de travail (WG) ont 378_382Bangkok_Mise en page 1 23/08/12 14:50 Page379 CONGRÈS-CONFÉRENCES Les 12 groupes de travail actifs de l’AITES, et qui participent aux WTC, sont les suivants : WG 2 : Research / Recherche dont ‘Stratégie’, ‘Suivi et contrôle des travaux souterrains’ et ‘Gestion des risques’. WG 3 : Contractual Practices / Pratiques contractuelles WG 5 : Health and Safety in Works / Santé et sécurité dans les travaux WG 6 : Maintenance and Repair / Entretien et réparation dont la résistance des structures au feu WG 9 : Seismic Effects / Effets des séismes et particulièrement dans les régions du monde fortement secouées. WG 11 : Immersed and Floating Tunnels / Tunnels immergés et flottants WG 12 : Sprayed Concrete Use / Utilisation du béton projeté, des bétons renforcés par des fibres et des mortiers WG 14 : Mechanization of Excavation / Excavation mécanisée et gestion des risques et des assurances WG 15 : Underground and Environment / Souterrain et environnement WG 17 : Long Tunnels at Great Depth / Tunnels longs à grande profondeur WG 19 : Conventional Tunnelling / Creusement traditionnel WG 20 : Urban Problems, Underground Solutions / Problèmes urbains, solutions offertes par l'espace souterrain 3 - Le congrès- Ouverture officielle du Congrès par le Dr. Suchatvee Suwansawat, Président du Congrès et le Prof. In-Mo Lee, président de l’AITES. Plus de 1300 personnes ont participé au Congrès. Cette participation forte confirme l’attrait des congrès WTC. 3.1 - Conférences Dans le cadre d'un séminaire de bon niveau, les participants ont présenté des sujets techniques, échangé des idées, et rencontré des décideurs de l'industrie, des universitaires, des développeurs et des décisionnaires de la région et de nombreuses autres parties du monde. En plus des traditionnelles séances techniques animées par des intervenants de renom, le programme scientifique a abordé les défis de l'industrie des tunnels et des espaces souterrains tels que l'atténuation des catastrophes naturelles, la résistance des structures souterraines aux effets sismiques et la gestion des espaces souterrains. Parallèlement aux conférences, des visites techniques ont été organisées à Bangkok telles que le projet de l’extension de la « Blue Line - MRT» (l'un des projets les plus emblématiques) et de la réhabilitation des réseaux d’alimentation et de traitement de l’eau. 359 articles ont été publiés et sont disponibles dans les actes du congrès. Parmi eux, 159 ont fait l’objet d’une présentation orale et 200 l’ont été sous forme de poster. Les 10 articles présentés par des membres français sont les suivants : • Camus T., Fontanille G., NFM Technologies, France : « Recent development of tbm technologies case studies of three tunnel projects in China ». In this paper we focus on the operational range of three types of shield TBMs, i.e. Double Shield, Slurry, and EPB machines. Continuous improvements of chemical additives have resulted in extending the capability of each of these TBM types over a wider range of geological conditions. Specific designs of the TBMs were also required : this concerns the cutter head in particular but also the implementation of the additives system and real time control, so as to take full advantage of these chemicals during operation. This is illustrated with three case studies of recent or current tunnel projects in China: - Yin Tao Water diversion – hard rock tunnel, double shield TBM - Beijing-Tianjin High Speed rail – soft soil, large diameter, slurry TBM - Guangdong Intercity rail – mixed ground, EPB TBM • Vaskou P., Amantini E. & You T., Géostock, Rueil-Malmaison, France : « Underground storages in unlined mined caverns - comparison with civil underground excavations » Unlined mined storage facilities are often considered as standard underground works comparable to railway/highway tunnels or hydroelectric power houses, this due to similar shapes, concepts and excavation methods. However, mined cavern storage facilities for oil and gas products are a very specific domain for design. Aspects such as investigation, layout, section, depth, etc. are presented for mined caverns and compared with tunnels and power houses. Similar to power houses, mined caverns require good rock mass conditions to ensure long term stability of the openings with cost-effective rock support, structural reinforcement and grouting works but also specific hydrogeological and petrophysical rock mass characteristics to allow for hydraulic containment of the stored product without lining (Van Hasselt et al., 2003). • Martarèche F., Razel Bec- Fayat group, France, France « The Perforex pre-cutting method: an inventive tunnel construction technique maximizing safety for the workers and surroundings » The Perforex pre-cutting method consists of creating a protective concrete hull ahead of the cutting face to provide safety to workers and to minimize disturbance to the ground and surrounding structures. With more than TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M été publiés : “Control and Monitoring” (WG2), “Guidance on the safe use of temporary ventilation ducting in Tunnels” (WG5), “Guidelines for good working practice in high pressure compressed air” (WG5), “An owners guide to immersed tunnels” (WG11) et ‘Report on underground solutions for urban problems’ (WG20). 379 378_382Bangkok_Mise en page 1 23/08/12 14:50 Page380 CONGRÈS-CONFÉRENCES M 30 references, in Europe and in various types of soils, the method is being improved constantly. It requires a specific machine which is designed according to the dimension of the tunnel and the nature of the ground. Providing due care is given during construction, the method is very safe for the workers, considerably reducing the risk of collapse and settlement and proves to be very cost efficient. In addition, it is adaptable to conditions which may differ from those expected at engineering stage. The method is perfectly suited to urban tunnelling and can be advantageously used in soft soil to mid hard rock. • Larive C., Chamoley D., CETU, France : « Repairing water leaks in tunnels using sprayed products » Water penetration has always been, and is still, a major source of damage to the structure and the equipment in tunnels, especially in old tunnels built before waterproofing membranes became available. Today, it remains difficult to simultaneously achieve total effectiveness of the repair (essential in road tunnels because of the risks associated with ice on the road and with stalactites), “reasonable” cost, and low impact on tunnel operation. Techniques using waterproofing products offering high adhesion onto the structure are very appropriate in order to combine the three goals mentioned above. Nevertheless, it is necessary to avoid water leakage during the polymerisation phase, which is a critical step. Four mortars for immediate blockage and temporary waterproofing were sprayed in panels submitted to water leakage during spraying and then to water pressure for 28 days. On these test panels, three waterproofing membranes covered by sprayed concrete (wet and dry methods) and two waterproofing mortars were sprayed on. The bond strengths between the superimposed layers were measured after 28 days in accordance with standard NF EN 14488-4+A1. It appears to be difficult to block even slowly leaking running water, and to reach the value of adhesion (bond strength) usually required in France (1.5 MPa). Some mortars achieve this value, but not all of them, and sprayable waterproofing membranes do not. 380 tals and make its optimisation very user-friendly. It allows in particular to model three-dimensional morphology of a site with its geological context and also to show a virtual and interactive impact of the implementation of different types of tunnel portals on a site. T-Tunnel offers the user the ability to create multiple configurations of tunnel portals, and gives instantaneously the calculation of quantities (area and volume) required to estimate the cost of the works based on a parametric “cost” function. The example presented in the article shows the range of possibilities of analysis and design optimisation. Functions are available to export data (images and results of calculations) in order to make easier the subsequent use of specific design tools. A free version of the software can be downloaded on the CETU website. • De Rivaz B., Bekaert SA, France, Preedee Ngamsantikul & Gan Cheng Chian, Bekaert Singapore Pte Ltd, Singapore : « Fibre sprayed concrete relevant tests of characterization for design » Multiple research studies and tests on the behaviour of steel fibre reinforced concrete have been carried out in recent years in various countries. They have greatly contributed to a better characterization of Steel Fibre Reinforced Concrete (SFRC), and have thus allowed to gain a better understanding of the behaviour of this material and to specify minimum performance requirements for each project. This article will present the material property determination using standardized testing methods and some improvements in the test procedure for sprayed concrete in order to: - obtain a mechanical property to be used as input for the dimensioning method; - ensure compliance with International Recommendations, in this case Model Code 2010 published by fib. • Janin J-P., Le Bissonnais H., Guilloux A., Terrasol, France, Dias D., Emeriault F., Grenoble-INP, UJF, Kastner R., INSA de Lyon, France : « South Toulon tube : numerical back-analysis on in situ measurements » The full face excavation associated with ground reinforcement is a common technique to build large tunnels in soft rock or hard soil. Nevertheless, at the design phase, it remains difficult to assess the effect of the different construction and reinforcement elements on the ground movements control and settlements. In order to improve the understanding of ground response to this tunnelling method, a monitoring section has been installed during the construction of the south Toulon tunnel (France). An important database was obtained and subsequently used for numerical back-analysis. A 3D Finite Element calculation, modelling the real pre-reinforcements system and workflow steps, permitted to simulate the in situ measurements. Afterwards, bi-dimensional models had been made as well. The fitting of bidimensional results on 3D ones permitted to find the stress release values corresponding to the real excavation process of the monitoring zone. • Dupont J. & Walet F., Egis Tunnels, France, Labrit G., Grand Lyon, France : « Croix-Rousse tunnel safety gallery excavation - a design-build procedure to reduce the impacts on the urban environment » The Croix-Rousse tunnel is a major French urban road tunnel, located in Lyon city centre. Major renovation works are required due to the age of its structure and the changes in French and European regulations. A solution has been defined: the complete rehabilitation of the existing tube (including 5 shafts and ventilation plants), excavation and planning of a safety gallery parallel to the existing tube, as well as several cross-passages to permit the evacuation of road users, and ventilation of the tube, and public area space planning. This safety gallery will also be especially reserved for alternative transport (public transport, pedestrian walkways and cycle paths). It was interesting for the Project Owner to ensure that the Contractor was involved in the design phase, in particular so as to reduce temporary closures of the existing tube during the excavation of the new tube: the design-build procedure offers an answer to these objectives. Blast techniques were used for the safety gallery excavation, mainly due to geological conditions. However, the highly urbanized environment imposed severe constraints on the works with regards to people and adjacent structures. • Gaillard C. , Humbert E., Subrin D., CETU, France : « T-Tunnel : software dedicated to design of tunnel portals » CETU (Tunnel Study Centre, Ministry of transportation, France) has developed a software tool, called T-Tunnel, aimed at simplifying the design of tunnel por- • Russo M., BG Consulting Engineers, France, Collomb D., BG Consulting Engineers, Switzerland, Lacroix A., SPIE Batignolles TPCI, France, Patret P., Dodin Campenon Bernard, France : « Eastern France high speed link tunnelling the alsatian fault and vosgian sandstone » M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 378_382Bangkok_Mise en page 1 23/08/12 14:50 Page381 CONGRÈS-CONFÉRENCES • Labbe M., AFTES, France : « An original “national research project” initiated by the AFTES, aimed at promoting a wider and better use of underground space in France » For the first time, a National Research Project initiated by the AFTES is launched in France in order to raise awareness and recognize the underground as an essential resource for site development for tomorrow’s cities. This project mobilizes researcher’s skills, as well as professionals actively linked to subterranean and land development (business, engineering, urban planners, economists, sociologists, lawyers, environmentalists, etc.). The goals are to give tools for a good use of the underground. In order to achieve that we need to identify blocking issues and suggest answers on what some already consider as the great issue of the metropolis. This research project is based on concrete case studies. It will address the themes of knowledge and representation of the underground, environmental assessment of the proposed project and the demonstration of their sustainable character. Finally it will present all aspects that can help remove obstacles to the development of this resource. La contribution française aux publications a été un peu plus faible que pour l’an passé, au congrès d’Helsinki. Ajoutons que durant l’Open session consacré aux espaces souterrains, M. Jean Pierre Palisse, directeur d’études à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France, a mis en perspective toutes les réflexions qui ont été menées pour le développement de l’espace souterrain et son utilisation au service des transports et de l’aménagement de la région Ile de France. Il a ensuite introduit et situé les attentes et enjeux du projet national de recherche Ville10D en cours de montage. Rappelons que M. Palisse est un des principaux animateurs de ce projet national. M. Palisse a ensuite complété son propos lors de la table ronde qui a suivi, table ronde animé par Han Admiraal. 3.2 - L’exposition 79 sociétés ont présenté leurs réalisations et savoir faire dont 7 françaises : CBE Group : CBE Group est le leader mondial dans la conception de moules pour voussoirs, d’usines de préfabrication et d’équipements de manutention. L’usinage des pièces et l'assemblage des moules sont effectués dans les propres ateliers de la société, grâce à une main d'œuvre hautement qualifiée. Sont réalisés également les équipements de manutention pour des pièces préfabriquées sous la marque ACIMEX. CBE livre aussi “clé en mains” des usines de production automatisées de voussoirs de type carrousel et assure la formation des personnels qui seront affectés à son fonctionnement. HOLCIM : HOLCIM France fait partie du groupe suisse HOLCIM Ltd, acteur mondial majeur dans les matériaux de construction. La direction GEOROC a pour mission de concevoir, de développer et de proposer des liants, des services et des solutions adaptés aux applications spécifiques et nouvelles des acteurs de la construction auxquelles les ciments traditionnels ne peuvent répondre, notamment la gamme de liant hydraulique ultra fin nécessaire à la consolidation des sols, roches et au renforcement des structures et le système “couple ciment adjuvants” pour la réalisation de coulis destinés à l’injection des gaines des ouvrages en béton précontraint. METALLIANCE : METALLIANCE apporte une réponse adaptée en ce qui concerne la pose de voies et la mise en œuvre des bétons et enrobés. Plus spécifiquement, dans le domaine des travaux souterrains : les trains sur pneus TSP, les véhicules multiservices VMS et les véhicules de sécurité VS. Des véhicules de transport de personnel ainsi que des engins spéciaux de manutention complètent la gamme dont le système “Carrossage variable” qui permet d’utiliser les trains sur pneus et véhicules multi-services pour des diamètres de tunnel à partir de 4 mètres, et des pentes importantes. Pour les travaux en environnements difficiles, un robot porte-outils, avec possibilité d’ équipement tel que brise roche hydraulique, fraise, projection de béton, scie diamant…fait partie du catalogue de la société. MS : Depuis 35 ans, MS apporte des solutions complètes et “sur-mesure” sur trois marchés cibles : Carrières/Industries Minérales (préparation sables à béton ou sables industriels spéciaux, gestion des eaux et des boues), travaux Publics/Souterrains (Traitement déblais excavés par tunneliers à pression de boue, traitement eaux de chantier) et environnement/Industries (Traitement sols pollués, curage ports ou bassins, traitement d’eaux d’usine). Dans ces 3 domaines d’activité, M.S. apporte un bureau d’études confirmé avec engineering en 2D et 3D, un pôle électricité et automatismes assurant le développement des process et la télémaintenance, une gamme complète d’équipements spécifiques (dont certains tels qu’hydrocyclones, essoreurs, tamiseurs cycloniques, séparateurs à lit fluidisé, décanteurs, filtres-presses, centrifugeuses) et une usine de fabrication et de montage dédiée. NFM Technologies : En plus de 20 ans, NFM Technologies est devenu un constructeur de tunneliers de réputation mondiale, présent sur le marché du creusement mécanisé de galeries, pour des projets de tunnels ferroviaires, autoroutier ou routier, métro, assainissement, irrigation ou galerie hydraulique. La construction de tunneliers de grands diamètres va de 4 m à plus de 15 m adaptés à tout type de géologie : pression de terre (EPB), pression de boue (benton’air®), mode mixte, roche dure à simple ou double bouclier, gripper… RBL-REI : RBL-REI est un spécialiste des transporteurs à bande. Mondialement connu pour ses Overlands (convoyeurs très longs et courbes), RBL-REI conçoit et réalise les transporteurs d’évacuation de marinage derrière les tunneliers. Ses autres activités, comme la mine, la carrière ou le portuaire, permettre de traiter du stockage, de la reprise ou des chargements de train ou de bateau : Débit maxi : 20 000 t/h - Longueur maxi : 40 km -Courbes mini : 200 m. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M In 2010 the construction of the second phase of the Eastern European High Speed Railway Line (LGV Est Européenne), linking Paris to Strasbourg have started. This 106 km stretch includes the Saverne Tunnel, the first designed in France according to the new European regulation on safety in railway tunnels (CE 2008/163). Saverne tunnel excavation started in mid November 2011. In this paper an overview and reconsideration of the key issues of the project is given after the beginning of excavation. 381 378_382Bangkok_Mise en page 1 24/08/12 09:52 Page382 CONGRÈS-CONFÉRENCES M TBM Assistance : TBM est spécialisé dans la fourniture de personnel professionnel et de produits pour l'industrie du tunnel. En plus du personnel de chantiers, TBM est en mesure de démonter et de monter les structures et les équipements des tunneliers, mais aussi d’en réaliser la maintenance. 3.3 - Le stand AFTES Dans l’enceinte du stand global AFTES, à côté de la partie réservée aux exposants qu’avait regroupés François Valin ; Alain Mercusot et Maurice Guillaud accueillaient les visiteurs intéressés par les activités de l’AFTES ; en particulier, nombre d’entre eux, venant de divers pays, nous ont posé beaucoup de questions sur notre programme de formation « mastère ». 4 - Prochaines réunions annuelles du congrès mondialdes tunnelsElles auront lieu à : • Genève, Suisse, du 31 Mai au 5 Juin 2013, pendant l’ITA-AITES WTC 2013 “Underground – the Way to the Future” • Iguaçu Falls, Brésil, du 9 au 15 Mai, 2014, pendant l’ITA-AITES WTC 2014 “Tunnels for Better Living” • Dubrovnik, Croatie, du 22 au 28 Mai 2015, pendant l’ITA-AITES WTC 2015 “Promoting Tunnelling in South East European Region”. t Visite du stand AFTES par le Dr. Suchatvee Suwansawat, Président du Congrès et le Pr. Narong Thasnanipan (Advisory Board). Le 10 juillet 2012 à Caluire Jacques NARDIN a reçu la Légion d’Honneur 382 C’est avec beaucoup de solennité et d’émotion que le mardi 10 juillet, Jacques Nardin a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, des mains du colonel Aziz Meliani, Président de l’UNACFME (Union Nationale des Anciens Combattants Français Musulmans et leurs Enfants). travaux souterrains à la tête de l’Entreprise Pressiat puis chez Chantiers Modernes jusqu’à sa retraite. Il a toujours été très attaché à l’AFTES car il a été le 1er président de la délégation Sud-Est entre 1997 et 2006 sous la présidence de Jean Philippe. Rappelons que Jacques Nardin, officier de réserve, a passé 2 années en Algérie comme SAS (Section Administrative Spécialisée) à la tête d’un groupe de 80 harkis. Puis, il a œuvré pendant plus de 20 ans dans les Beaucoup de monde, militaires et civils, s’était réuni autour de Jacques Nardin et sa famille afin de souligner cet honneur largement mérité pour cet homme engagé et dévoué tout au long de sa carrière. t M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 383_384agenda_Mise en page 1 23/08/12 11:44 Page383 AGENDA/CALENDAR SEPTEMBRE 3 au 5 septembre 2012 rd ICCRRR 2012 - 3 International Conference on Concrete Repair, Rehabilitation and Retrofitting LE CAP, Afrique du Sud www.iccrrr.uct.ac.za 18 au 21 septembre 2012 18 au 19 octobre 2012 ISC’4 - Fourth International Conference on Geotechnical on Geophysical Site Characterization PORTO DE GALINHAS, Brésil www.isc-4.com International Congress "Fire Computers Modeling" - FCM2012 SANTANDER, Espagne www.fcm2012.unican.es 19 au 21 septembre 2012 5 th International Symposium Human Behaviour in fires 2012 CAMBRIDGE, Royaume-Uni www.intersciencecomms.co.uk 10 au 11 septembre 2012 19 au 21 septembre 2012 Baku Tunneling Congress 2012 Tunnels and Underground Infrastucture in Urban Areas BAKU, Azerbaïdjan www.azta-asso.com BEFIB 2012 - 8 th RILEM International Symposium on Fibre Reinforced Concrete : Challenges and Opportunities GUIMARAES, Portugal www.befib2012.civil.uminho.pt 23 octobre 2012 Performances du Béton soumis à haute température : du matériau à la structure PARIS, France www.betonfeu2012.com 22 au 26 octobre 2012 19 th ITS World Congress : Smarter on the way VIENNE, Autriche 2012.itsworldcongress.com 12 au 13 septembre 2012 4 th Annual Fire Protection and Safety in Tunnels Conference MUNICH, Allemagne www.arena-international.com 16 au 19 septembre 2012 5 th European Geosynthetics Conference “EuroGeo5” VALENCE, Espagne www.eurogeo5.org 24 au 28 septembre 2012 UBIFRANCE, Infrastructure Portuaires et Logistiques Vietnam www.ubifrance.fr 27 au 28 septembre 2012 FIVE 2012 : 2 nd International Conference on Fires In Vehicles CHICAGO, USA www.firesinvehicles.com OCTOBRE 9 au 12 octobre 2012 Congrès Exposition de la SIM CAEN, France www.lasim.org 10 au 13 octobre 2012 18 au 21 septembre 2012 International Trade Fair for Transport Technology Innovative Components Vehicles - Systems BERLIN, Allemagne www.innotrans.com 8 th Austrian Tunnel Day and 61 st Geomechanics Colloquy : 50 years NATM SALZBURG, Autriche www.oegg.at 15 au 16 octobre 2012 2nd International Symposium on Constitutive Modeling of Geomaterials : Advances and New Applications BEIJING, Chine www.csrme.com 23 octobre 2012 Colloque CIMbéton PARIS, France www.betonfeu2012.com 29 octobre au 1er novembre 2012 UBIFRANCE, Colloque Transports ferroviaires et urbains Vietnam www.ubifrance.fr NOVEMBRE 7 au 9 novembre 2012 13 th world conference of ACUUS Underground Space Development Opportunities and Challenges SINGAPOUR www.acuus2012.com 17 au 19 octobre 2012 Séminaire international sur les tunnels de grande longueur SANTIAGO DU CHILI, Chili www.tunnelcanada.ca 17 au 20 octobre 2012 The Tunnel connects: 1 st Eastern European Tunnelling Conference BUDAPEST, Hongrie www.ita-hun.hu Tunnels et espaces souterrains : Pérennité et innovations MONTREAL, Canada www.tunnelcanada.ca 19 au 21 novembre 2012 Congrès INFRA 2012 MONTRÉAL, Canada www.ceriu.qc.ca TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 M 18 au 21 septembre 2012 383 383_384agenda_Mise en page 1 23/08/12 11:44 Page384 AGENDA/CALENDAR 18 au 20 mars 2013 2013 JANVIER 30 au 31 janvier 2013 40 ème Congrès International ATEC ITS PARIS, France www.atec-itsfrance.net MARS 10 au 14 mars 2013 FraMCoS-8 - 8 th International Conference on Fracture Mechanics of Concrete and Concrete Structures TOLEDO, Espagne www.framcos8.org 12 au 14 mars 2013 INTERtunnel Russia 2013 MOSCOU, Russie www.intertunnelrussia.com TU-SEOUL 2013: International Symposium on Tunnelling and Underground Space Construction for Sustainable Development SEOUL, Corée www.tu-seoul2013.org MAI 27 au 29 mai 2013 First International Conference on Concrete Sustainability TOKYO, Japon www.jci-iccs13.jp 31 mai au 7 juin 2013 AVRIL 9 au 11 avril 2013 9 èmes Rencontres Géosynthétiques DIJON, France www.rencontresgeosynthetiques.org ITA-AITES World Tunnel Congress and 39 th General Assembly GENEVE, Suisse www.wtc2013.ch JUIN 6 au 8 juin 2013 17 au 19 avril 2013 EURO:TUN 2013 - III International Conference on Computational Methods in Tunnelling and Subsurface Engineering BOCHUM, Allemagne www.eurotun2013.rub.de RocDyn-1 : First Internatinal Conference on Rock Dynamics and Applications LAUSANNE, Suisse www.rocdyn.org 16 au 19 juin 2013 Sixth Symposium on Strait Crossings BERGEN, Norvège www.sc2013.no 22 au 24 avril 2013 23 au 26 juin 2013 12 th International conference "Underground Construction" PRAGUE, République Tchèque www.ita-aites.cz Rapid Excavation and Tunneling Conference (RETC) WASHINGTON DC, USA www.retc.org Je m’abonne à Subscription form 2012 TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN Nom/Surname : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom/First name : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse complète / Complete address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville/Town : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays/Country : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mode de paiement / Method of payment Tarif / Rate ❍ Chèque bancaire ci-joint / Bank cheque enclosed ❍ Virement / Bank transfer BP CA Cusset - 13907 00000 00202935614 75 IBAN : FR76 1390 7000 000020293561475 SWIFT : CCBPFRPPLYO A retourner à / To be returned : ❍ 1 an ❍ 2 ans 125 C 220 C ETRANGER : ❍ 1 an ❍ 2 ans 175 C 270 C FRANCE : Signature : Spécifique 33, place Décurel - 69760 Limonest Tél. : 00 33 (0)4 37 91 69 50 - Fax : 00 33 (0)4 37 91 69 59 - E-mail : [email protected] 384 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°232 - Juillet/Août 2012 3edecouv 2/11/07 10:57 Page 1 Tunnel 210x297.qxd:Mise en page 1 5/03/09 18:10 Page 1 NFM TECHNOLOGIES. TUNNEL BORING MACHINE MANUFACTURER. OUR MECHANICAL EXPERTISE WORKING FOR YOUR PROJECTS NFM Technologies is a manufacturer of tunnel boring machines from 4 m to over 15 m in diameter, for any type of geology, making large-scale projects possible for rail, road or water infrastructures. Christian Menanteau. Photo credits Benoît Brun, Dortmann, Liminet. NFM Technologies’ broad range of competences as an OEM in the cutting-edge mechanical sector means that it can propose innovative technical solutions, integrating specific requirements for each project and guaranteeing a high level of equipment reliability. Whether for improving access to regions, developing infrastructures, or improving quality of life, our expertise is available to meet with your needs. Hard-rock TBM Soft ground TBM Dual mode TBM TUNNELS AND GALLERIES: Rail Road Water Creator of underground spaces www.nfm-technologies.com