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Juin - Juillet 2011 Le Sénat vote la réforme de la fiscalité du patrimoine Les sénateurs ont adopté l'article du projet de loi de finances rectificative qui allège l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), instituant deux tranches et deux taux d'imposition au lieu de six actuellement. Ils ont également renforcé certaines dispositions sur la fiscalité sur les successions/donations et l'assurance-vie qui doivent compenser cet allégement de l'ISF et la suppression du bouclier fiscal. Ils ont également aussi assoupli certaines contraintes en matière de dons manuels qui avaient été votées par les députés. En revanche ils ont donc décidé de délaisser l’idée d’une surtaxe des 363 000 résidences secondaires, appartenant à des étrangers ou à des Français vivant hors de France. Une qui faisait craindre aux professionnels de l'immobilier une fuite des propriétaires étrangers et le risque d’un coup de froid sur le marché des résidences secondaires. Réforme de l’ISF en bref • • • • • Seuil de déclaration 1.300.000 euros Pour 2011 la limite de dépôt de la déclaration et du paiement de l’ISF de l’année sera au 30 septembre 2011. Suppression du bouclier fiscal à compter de 2012. Deux tranches d’imposition à partir également de 2012 (0,25% jusqu’à 3 millions d’euros et 0,5% au delà) Simplification des modalités déclaratives à compter de 2012, pour les contribuables déclarant moins de 3 000 000 euros qui devront uniquement reporter le montant de leur actif net taxable sur leur déclaration d’impôt sur le revenu. Réforme de la fiscalité sur les donations et successions • • • • Allongement de 6 à 10 ans du délai de « rappel fiscal » des droits de mutation à titre gratuit ; en cas de nouvelle donation ou d’ouverture de succession moins de 10 ans (au lieu de 6 ans) après une précédente donation le barème progressif des droits s’applique au niveau où s’est arrêtée la taxation précédente Possibilité pour l’administration fiscale de réévaluer le montant des donations prescrites (après l’année de la donation plus 3 ans) sans revenir sur les droits payés lors de la donation précédente, mais en pouvant ainsi relever le niveau de départ de la taxation de la nouvelle transmission dans le barème progressif. Suppression des réductions de droits pour transmission anticipée du patrimoine ; Document non contractuel – destiné uniquement à l’information. • • Relèvement de 5 points du taux de taxation sur les deux tranches supérieures du barème progressif des droits (40% au lieu de 35% pour la part nette taxable comprise entre 902.838 € et 1.805.677 € par héritier ou donataire en ligne directe et 45% au lieu de 40% au delà de 1.805.677 €). " Validation de l’amendement du député UMP Philippe Marini, qui prévoit de revoir à la baisse les abattements consentis en matière de donations. Baisse opérée pour limiter l’impact du nouveau délai imparti entre deux donations défiscalisées (dix à six ans). Résultat : 10 % de la valeur de la donation et non plus 20 % pour une donation datant de 6 ans, 20 % au lieu de 40 % pour une donation de 7 ans, 30 % au lieu de 60 % au-delà des 8 ans et enfin, 40 % au lieu de 80 %, si elle a été passée entre 9 et 10 ans. Réforme de le fiscalité de l’assurance vie Le Gouvernement y était opposé mais les sénateurs en ont décidé autrement : les gros contrats d’assurances-vie verront désormais leur régime fiscal aligné sur celui des droits de succession. le taux de prélèvement sur l’assurance-vie au décès du souscripteur passe de 20 % à 25 %, pour les contrats de plus de 902 838 euros après abattement. Droit de partage Par ailleurs, le taux du droit de partage est relevé, non pas 1,1 % à 2,2 %, comme le prévoyait l’Assemblée, mais à 2,50 %. Rappelons que cette somme est due en cas de partage d’actifs ou de vente de biens, mobiliers ou immobiliers, par licitation. Dons manuels La fiscalité en matière de dons manuels évolue, elle aussi. Comme le réclamait Philippe Marini, l’obligation de révélation déclarative ne concernera désormais, que les dons supérieurs à 15 000 euros, et ce, afin de ne pas alourdir la procédure applicable aux « petites » sommes .