Analyse résumée brigaudiot
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Analyse résumée brigaudiot
IEN Marmande Analyse résumée de l’ouvrage de Mireille BRIGAUDIOT Première maîtrise de l’écrit CP, CE1, Secteur spécialisé Collection : Profession Enseignant HACHETTE EDUCATION Enseigner le lire-écrire au cycle 2 sans laisser d'enfants au bord du chemin, telle est l'ambition de cet ouvrage. Il est didactique parce qu'il propose des activités sur l'écrit comme pratiques langagières, activités qui passionnent les enfants dans des situations de vraies recherches. Il est pédagogique parce qu'il montre comment des partis pris forts en matière d'apprentissage permettent au enfants d'entrer sereinement dans le lire-écrire, sans concurrence et sans course aux résultats hâtifs. De très nombreuses situations de "vraie vie de classe" illustrent cet enseignement particulier qui consiste, pour le maître, à "se caler" sur les apprentissages progressifs de chacun de ses élèves. AU SOMMAIRE PRINCIPES DE TRAVAIL Partie I - Une attitude des maîtres Partie II - Des choix didactiques MISE EN OEUVRE Partie III - Faire la classe Parie IV - Des activités spécifiques en langage Partie V - Des activités spécifiques sur la langue Partie VI - Des activités à la fois en langage et sur la langue Il s'adresse aux maîtres de CP, de CE1 (voir même à ceux de GS) et de classes spécialisées qui veulent se donner les moyens de faire réussir tous leurs élèves, même ceux qui ont toutes les raisons du monde de rater ce palier décisif de la scolarité. Les points forts : «Plus que jamais, la seule règle est le regard positif porté sur l’enfant, même en extrême difficulté». Mireille Brigaudiot nous offre dans cet ouvrage son regard sur cette injonction tirée des programmes. D’abord quelques précisions : Les maîtres disent souvent indifféremment «écrire» pour une production d’écrit, une écriture de mot, un entraînement à l’écriture calligraphie. Il vaut mieux paraphraser les différents types d’activités: Animation Production d’écrit 2013 - 2014 IEN Marmande -«vous allez à avoir à écrire quelque chose pour quelqu’un» pour une production d’écrit. -«vous allez essayer d’écrire tous seuls les mots que je vais dire » pour un essai d’écriture-encodage. -«vous allez vous entraîner à bien écrire» pour l’écriture calligraphie. Une pratique de l’oral, régulière et structurante : L’oral et l’attitude du maître face à l’oral doivent être modélisants, c’est décisif. Il faut apporter des aides dans les essais à l’oral: l’enseignant doit renvoyer les énoncés normés aux enfants. Il ne faut pas renvoyer aux enfants leurs erreurs. Une histoire de confiance : Il faut faire confiance aux enfants et être persuadés que tous peuvent apprendre. De plus il faut tout mettre en œuvre pour les enfants « prioritaires ». Instaurer le « droit à l’essai » dans le climat de classe. Il s’agit de créer une dynamique de classe dans laquelle chacun peut aider les autres mais sans donner la réponse. Tout ce qui sera dit sera utile à tout le monde. Le maître dans cette classe se doit alors de travailler la clarté cognitive et être précis avec ses élèves sur ce qu’ils vont faire, comment, dans quel but, mais aussi sur où ils en sont, à chaque instant du travail. Un credo : l’attitude VIP « Valoriser – Interpréter – Poser l’écart ». A chacun de nous d’adopter cette posture d’enseignant. Il s’agit d’une attitude du maître face à une réponse ou à un comportement d’enfant qui n’est pas celui qu’il attendait, qui n’est pas la bonne réponse, hors de propos. Et en production d’écrit ces réponses sont légion ! Valoriser : c’est montrer qu’on écoute, qu’on prend en compte, on donne une valeur à sa parole, on félicite d’avoir essayé. Interpréter : c’est expliciter à la place de l’enfant ses propres procédés cognitifs. Poser l’écart : c’est permettre à l’enfant de se repositionner comme chercheur ou comme trouveur, même s’il ne trouve pas dans cette séance. Ça peut être aussi donner la solution si c’est utile. Mettre les élèves en activité : Seules les activités engendrent des apprentissages. Croire que leur transmettre un savoir suffit, est illusoire. L’activité de l’élève, c’est la mise en œuvre intellectuelle de procédés pour obtenir un effet, atteindre un but. Par exemple, en production d’écrit : « écrire quelque chose pour quelqu’un ». C’est une activité langagière particulière parce qu’elle produit un langage qui est matérialisé sur un support. C’est à l’élève de faire l’expérience de ces procédés à mettre en œuvre, le maître ne peut pas montrer sinon il fait « à la place » et inhibe la mise en route de ces procédures intellectuelles. Animation Production d’écrit 2013 - 2014 IEN Marmande Dépasser le travail sur le métalangage Bien sur il faut travailler ce langage qui permet de parler de la langue, de son fonctionnement. Mais la compréhension d’un énoncé n’est pas la suite logique de ces activités métalangagières (travail sur les syllabes, les phonèmes, les lettres…). Ce n’est pas parce qu’un enfant prononce tous les phonèmes qu’il comprend ce qu’il lit et encore plus ce qu’il écrit. L’écrit est un produit langagier, il faut mettre les enfants devant la complexité du langage écrit pour en garder le sens. Mettre bout à bout des syllabes qu’on sait écrire et dont on connaît la valeur sonore, ne suffit pas à produire du sens. Les écrits de référence Pour que l’élève soit confronté « en sécurité » à cette complexité du langage écrit, pour qu’il puisse s’y retrouver et donc faire appel autant que nécessaire à des écrits de référence, étudiés, produits, analysés, des écrits devenus familiers de la classe et de chacun. Le maître devra alors mener avec les élève un travail de décontextualisation pour permettre ensuite de recontextualiser les découvertes dans une nouvelle situation de production. L’enfant devra donc progressivement aller chercher ce qui lui manque pour écrire dans ces écrits de référence. Ce qui n’interdit pas les activités d’encodage (correspondance phonème/graphème) pour les mots inconnus sur lesquels la classe mènera des « négociations orthographiques » avec l’aide et sous le contrôle du maître. Ces écrits contenant de nouveaux mots, deviennent à leur tour de nouvelles références. Organisation de la classe L’espace est donc à penser de façon à privilégier des coins d’affichages, modulables et évolutifs, mais aussi un coin bibliothèque avec les livres rencontrés. Le matériel de l’élève doit être adapté pour qu’il soit mobilisable à tout moment. Les modalités de travail doivent être variées : regroupement, ateliers, jeux-problèmes… Chacune doit être l’occasion de découverte et d’apprentissage de ces procédures intellectuelles que réclame la production d’écrit et que l’enfant va s’approprier petit à petit. L’emploi du temps Il doit permettre à l’élève d’être en situation fréquente d’écrire, de produire des énoncés qui ont du sens. En maîtrise de la langue mais aussi à de nombreuses occasion dans les autres disciplines (comptes-rendus, écrits injonctifs, fiches recettes…) Ces activités de production d’écrit peuvent être pratiquées collectivement, individuellement, en ateliers autonomes ou en ateliers accompagnés (étayage du maître). Ecrire quotidiennement, sur des projets brefs ou plus longs permet à l’élève d’exercer ces procédures intellectuelles et de les enrichir. Ecrire n’est pas une suite de l’apprentissage de la lecture, elle y contribue largement. Animation Production d’écrit 2013 - 2014