de la souffrance des animaux... à la tromperie des

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de la souffrance des animaux... à la tromperie des
www.abattagerituel.fr
UN ÉTIQUETAGE INEXISTANT
La réglementation actuelle n’exige pas que la viande provenant d’animaux abattus
sans étourdissement soit systématiquement identifiée comme telle (« Halal »
ou « Casher »). Or, il est fréquent que ce type de viande entre dans le circuit
traditionnel, sans aucune mention spécifique sur l’emballage. Ainsi, le citoyen non
informé consomme sans le savoir (et sans le vouloir) de la viande d’animaux mis à
mort sans étourdissement.
Actuellement, la France ne semble pas vouloir remédier à cette tromperie qui
constitue une grave violation de la liberté de conscience, alors que le parlement
européen s’est déclaré favorable à cet étiquetage à une très large majorité.
UNE DÉROGATION QUI DEVIENT UNE RÈGLE !
La réglementation européenne prévoit une dérogation à l’obligation d’étourdissement
préalable des animaux uniquement dans le cadre strict de l’abattage rituel. Mais cette
dérogation tend à devenir la règle dans de nombreux abattoirs, pour des raisons
économiques. Selon des chiffres officiels, plus de 50% des ovins-caprins sont
abattus sans étourdissement et environ 20% des bovins, alors que les pratiquants
musulmans et juifs représentent environ 7% de la population française.
« Il est indéniable que la proportion atteinte par les mises à mort
sans étourdissement traduit un détournement de l’esprit
des textes sur la protection animale ».
(rapport COPERCI, septembre 2005)
VOS MOYENS D’ACTION
Ecrivez à votre député et au ministre de l’Alimention, de l’Agriculture et
de la Pêche (78 rue de Varenne - 75349 Paris 07SP), et demandez-leurs
d’imposer l’étiquetage des modes d’abattage.
Dans l’attente de cet étiquetage, et dans le doute sur les conditions
d’abattage… abstenez-vous.
Des organisations
nationales de
protection animale
se sont réunies dans
le but d’informer
les consommateurs
sur la réalité des
pratiques d’abattage
des animaux et de
défendre la liberté
de conscience des
citoyens.
Campagne nationale
d’information des
consommateurs
citoyens sur la
réalité des pratiques
d’abattage
des animaux
Œuvre d’Assistance
aux Bêtes d’Abattoirs (OABA)
Fondation Brigitte Bardot
Confédération Nationale
des SPA de France (CNSPA)
Conseil National de
la Protection Animale (CNPA)
Fondation Assistance
aux Animaux
Protection mondiale
des animaux de ferme (PMAF)
Société Nationale pour
la Défense des Animaux (SNDA)
Association Stéphane Lamart
DE LA SOUFFRANCE
DES ANIMAUX...
À LA TROMPERIE DES
CONSOMMATEURS
DEUX TYPES D’ABATTAGE : QUELLES DIFFÉRENCES ?
On distingue deux types d’abattage : l’abattage conventionnel avec étourdissement
et l’abattage rituel sans étourdissement.
Dans l’abattage conventionnel, l’animal est étourdi avant la saignée, ce qui
entraîne une perte de conscience et une insensibilité à la douleur.
Dans l’abattage rituel, l’animal est égorgé en pleine conscience, sans
insensibilisation ; son agonie peut durer de longues minutes (viande Halal ou
Casher).
COMMENT SE DÉROULE...
l’abattage conventionnel
1 I L’animal est immobilisé
l’abattage rituel
individuellement.
1 I L’animal est immobilisé
individuellement.
Les ruminants sont généralement
retournés sur le coté ou sur le dos.
2 I Il est étourdi et rendu insensible à
la douleur de façon immédiate.
L’étourdissement est un procédé
mécanique (pistolet), électrique
(pinces) ou gazeux (caisson de
gaz) qui a pour but de plonger
immédiatement l’animal dans un état
d’inconscience.
2 I L’animal est égorgé : on lui
sectionne la peau, les muscles, la
trachée, l’œsophage et les vaisseaux
sanguins.
En l’absence d’étourdissement,
l’animal est égorgé à vif, en pleine
conscience.
L’ABATTAGE RITUEL : UNE DÉROGATION
Une réglementation européenne assure la protection minimale des animaux au
moment de leur abattage1. Ils doivent être immobilisés et étourdis avant d’être
saignés.
Cette réglementation a prévu la possibilité pour les Etats membres de ne pas
imposer l’étourdissement des animaux ; cette dérogation vise à garantir le libre
exercice de certains rites religieux.
ET L’ANIMAL DANS TOUT ÇA ?
Les animaux non étourdis sont égorgés à vif, en pleine conscience, ils éprouvent
des souffrances inacceptables. L’agonie des animaux peut durer jusqu’à 14
minutes2.
Dans le cadre de l’abattage avec étourdissement, l’animal ne souffre pas au
moment de son égorgement, puisqu’il y a perte de conscience. Les scientifiques
ont clairement déclarés : «En raison des graves problèmes de bien-être animal liés
à l’abattage sans étourdissement, un étourdissement doit toujours être réalisé avant
l’égorgement »3.
Dans certains pays, les animaux tués rituellement sont étourdis avant la saignée
(Norvége, Suède, Autriche, Suisse, Nouvelle-Zélande...). Les étapes sont alors les
mêmes que pour l’abattage conventionnel.
« C’EST UN SPECTACLE
DIFFICILEMENT SOUTENABLE »4
72% des français désapprouvent la dérogation
permettant de ne pas étourdir les animaux.5
Directive européenne n° 93/119 transposée en droit français en 1997
ESCo ; INRA. 2009. Sources avérées et/ou potentielles de douleur chez les animaux d’élevage. « Douleurs animales : les identifier, les
comprendre, les limiter chez les animaux d’élevage. »
3
Avis du Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux, The EFSA Journal (2004), 45, 1-29.
4
Rapport COPERCI (Comité permanent de coordination des inspections) réalisé en 2005 à la demande du ministre de l’Agriculture
5
Sondage IFOP « Les Français et l’étourdissement des animaux avant leur abattage », réalisé du 8 au 10 décembre 2009 sur un
échantillon de 1015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
1
2
3 I L’animal est mis
à mort par saignée
(coupe de la peau et des
vaisseaux sanguins),
avant qu’il ne reprenne
conscience.
Un risque de santé publique
« […] le tranchage de la trachée et
de l’œsophage peut provoquer le
déversement du contenu gastrique sur
les viandes de tête et de poitrine »,
avec les risques d’hygiène alimentaire
que cela peut représenter (extrait du
bulletin de l’Académie Vétérinaire de
France, 2008).