newsletter social juin 2015
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newsletter social juin 2015
NEWSLETTER SOCIAL JUIN 2015 REGLEMENTATION : Base de données économiques et sociales (BDES) : Les entreprises de 50 à 300 salariés avaient jusqu’au 14 juin 2015 pour mettre en place une BDES (ou Base de données unique - BDU) à destination des Christophe Béheulière, représentants du personnel. Associé, Département de Droit social Pour mémoire, cette base a pour objectif de donner aux représentants du Le droit social est au social dynamique. Elle peut être constituée sur un support papier ou informatique, cœur de l’actualité et étant précisé que les conditions d’accès et la sécurisation des données doivent être constitue une arme définies par l’employeur. stratégique de développement. Entre flexibilité, personnel un ensemble d’information nécessaire à la mise en œuvre d’un dialogue L’accès à la base est conditionné à une obligation de discrétion à l'égard des informations contenues revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l’employeur. La confidentialité doit être limitée dans le temps. sécurisation et Le 31 décembre 2016 au plus tard, la BDU devra obligatoirement comporter complexités, des l'ensemble des informations communiquées de manière récurrente au Comité avancées sont attendues d’entreprise. prochainement. Elles feront l’objet de notre prochaine newsletter. En attendant, gardons le cap et anticipons ! Publication de l’arrêté d’agrément relatif aux contrats de sécurisation professionnelle (CSP) : L’allocation de sécurisation professionnelle est désormais fixée à 75% du salaire journalier de référence brut pour les salariés justifiant de 2 ans d’ancienneté pendant une durée maximale de 12 mois. Le chiffre des redressements URSSAF 2014 : 1,3 Milliard d’€ ! Selon l’Acoss, les redressements se répartissent entre 900 millions d’€ en contrôle comptable d’assiette et 400 millions d’€ au titre de lutte contre le travail dissimulé. Les actions contre le travail illégal ont crû de 17% en 2014. Actualités jurisprudentielles Clause de non concurrence : La Cour de cassation affine le régime juridique des clauses de nonconcurrence Le contrat de travail ne peut pas prévoir une minoration de la contrepartie pécuniaire due en cas d’exercice d’une clause de non concurrence en fonction du mode de rupture du contrat de travail ou son motif (Cass. Soc.,9 avril 2015 n° 1325.847). Dans un tel cas, la clause est réputée « non écrite », le salarié bénéficie alors de la contrepartie financière la plus élevée mais reste tenu par son obligation de non-concurrence. En revanche, l'absence totale de contrepartie financière entraîne la nullité de la clause de nonconcurrence. Clause de discrétion et de confidentialité : Demander au salarié de s’expliquer par écrit peut constituer une sanction Simple mesure d’instruction conserver ou sanction disciplinaire ? disciplinaire, l’employeur doit se Une demande d’explication écrite à un salarié sur considérés comme constitue une des faits fautifs sanction disciplinaire (Cass. soc. 19 mai 2015 n° 123-26.916 FS-PB). En A l’inverse, la Cour de cassation maintien sa jurisprudence libérale en matière de clauses de discrétion et de secret professionnel. La sujétion du salarié en la matière n’ouvre pas droit à une contrepartie financière, ni à une indemnisation. (Cass.Soc., 15 novembre 2014 n° 13-11.524). Il ne s’agit en effet que du prolongement de l’obligation de loyauté du salarié à l’égard de son employeur pendant l’exécution de son contrat de travail. Mi-temps thérapeutique : conséquence, l’employeur ne peut pas valablement prononcer par la pouvoir borner à émettre une simple demande d’éclaircissement, sans qualifier les faits de fautifs et sans menacer le salarié récalcitrant. L’objectif doit ainsi demeurer l’établissement des faits et l’estimation de l’ampleur des manquements éventuels. suite un licenciement pour lesdits Au faits, en raison de la prohibition d’enquête, l’employeur engagera des doubles sanctions. éventuellement la procédure de En l’espèce, les faits étaient terme de cette période licenciement. qualifiés de fautifs, le salarié A devait et prescription des faits fautifs de immédiatement aux questions qui deux mois ne commence à courir lui étaient posées et tout refus de qu'à compter du dépôt du rapport s’exécuter après une mise en d'enquête, informant l'employeur demeure répondre constituait supplémentaire Est fautif l'employeur qui refuse de réintégrer un salarié déclaré apte à la reprise en temps partiel thérapeutique et le dispense de travail. L'avis d’aptitude du médecin du travail, même avec d'importantes réserves, s'impose aux parties. (Cass.Soc., 13 mai 2015 n° 13-28.792). son seul cet égard, le délai de un grief de la réalité de la faute commise justifiant une (Cass. soc. 16 mars 2010 n° 08- sanction. Bien évidemment, les 44.523). explications étaient conservées dans son dossier individuel. Encore une fois, tout est une question de rédaction. Afin de Coordonnées : [email protected] Tel : 01.45.62.10.00