Montpellier La Paillade : après les agressions, le préfet annonce qu

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Montpellier La Paillade : après les agressions, le préfet annonce qu
Montpellier La Paillade : après les agressions, le
préfet annonce qu’il va sécuriser les casernes de
pompiers
Y. P.
17/08/2011, 06 h 00
Président et directeur du Sdis ainsi que le préfet se sont rendus à La Paillade et au Millénaire.
(M. PIEYRE)
"J’ai voulu aller voir les pompiers sur le terrain, pour les écouter, voir ce
qu’ils ont sur le cœur." Eh bien le préfet Claude Baland n’a pas été déçu
hier. Visite opportuniste pour certains, évoquant la crainte de la grève (1),
bienvenue pour d’autres, désireux de faire remonter leurs doléances, elle
a en tout cas débouché sur des débats animés dans les deux casernes de
la ville.
Actualité oblige, c’est à La Paillade que le représentant de l’État a fait sa
première halte, avec le président et le directeur du Sdis. Parce que la
semaine dernière, une infirmière et quatre pompiers ont été agressés (Midi
Libre des 11 et 12 août). Ces derniers ont raconté avec émotion le
traumatisme vécu ce soir-là (2). "Je suis obligé de mettre une casquette et
des lunettes pour ne pas qu’on me reconnaisse dans le quartier", a dit l’un
d’eux. Les autres ont raconté leur quotidien, ces appels “bidons” qui
débouchent sur des traquenards et cette "boule au ventre" lorsqu’ils
partent en intervention.
"Si ça continue, c’est un pompier qui va mourir ou un pompier qui va tuer
quelqu’un" a lancé, alarmiste, un autre.
Le préfet a assuré qu’une patrouille de police serait désormais présente
dans la caserne chaque soir et qu’à leur demande, les policiers viendront
également les sécuriser en intervention.
Deux heures trente plus tard, le préfet s’est rendu à la caserne du
Millénaire. Là, les pompiers, remontés, ont expliqué au préfet leur ras-lebol des agissements de la cité gitane voisine, agressions récentes à
l’appui. "Des dizaines de jeunes armés, on est loin du simple jeu de
boules, vous ne pensez pas ? Et certains viennent même dealer dans la
caserne !", s’est insurgé l’un d’eux.
"Je savais que je me ferai tirer les bretelles mais je vous dois cette écoute",
a répondu Claude Baland. Annonçant la mise en place de vidéosurveillance
de la caserne cofinancé par l’État et le Sdis, avant le renforcement des
murs d’enceinte l’année prochaine.

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