les acteurs pivot du plan social : le reemploi. - e-RH
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LES ACTEURS PIVOT DU PLAN SOCIAL : LE REEMPLOI. Synthèse D’après : Le reclassement collectif des salariés de Christian Ménard Le réemploi, c’est la situation dans laquelle le salarié qui a perdu son emploi retrouve une activité nouvelle. Il s’agit le plus souvent d’un emploi salarié, mais cela peut concerner également une mutation, un départ en formation avec un emploi à la clé, un intérim ou un contrat à durée déterminée... cette liste n’étant pas exhaustive. C’est, comme le souligne Christian Ménard, le pivot du plan social. Et pour atteindre une obligation de résultats, il faudra une mobilisation forte et active de l’ensemble des partenaires de l’entreprise. 1 LA DIRECTION GENERALE. C’est l’organe qui va intervenir le premier, puisqu’il est à l’origine de la restructuration ou de la cessation d’activité. Il fixera la stratégie à mettre en oeuvre et définira les priorités. 2 LE ROLE DE L’ENCADREMENT. La mobilisation de l’encadrement est extrêmement importante au cours de deux phases : La phase de rupture, c’est à dire le moment où l’on annoncera au salarié qu’il est licencié. La phase de “post-séparation” où le salarié n’aura pas tout à fait coupé le cordon ombilical et où il faudra répondre à ses interrogations et à ses angoisses. 3 L’INTERVENTION DES CONSULTANTS. Il peut parfois être de bonne augure de faire intervenir des consultants extérieurs, car, pendant cette période difficile, leur absence de lien affectif avec l’entreprise leur permet un jugement plus professionnel et méthodologique. 4 LES PARTENAIRES SOCIAUX. Même si on ne peut reprocher aux partenaires sociaux de ne pas être favorables aux licenciements, les attitudes qu’ils adoptent sont différentes suivant les relations qui existent dans l’entreprise entre patronat et syndicats, et suivant la couleur syndicale de leur centrale. Ainsi, la CGT refuse catégoriquement le licenciement et veut récupérer des compensations financières. La CFDT est plus ouverte à des solutions qui passent de la formation au reclassement. http://www.dessmrh.org http://www.e-rh.org Si on ne peut parler de réelle collaboration des partenaires sociaux, il est souhaitable qu’ils coopèrent à un certain niveau. En effet, dans la phase de sensibilisation du personnel au plan social, une attitude ferme et opposée peut entraîner des grèves qui accéléreront la chute de l’entreprise. De même, dans la phase opérationnelle du plan social qui est celle du reclassement, une implication des syndicats peut faire gagner en crédibilité. Ainsi, chez Pirelli à Rouen, le responsable de l’antenne-emploi était le délégué CGT au CCE!!! 5 LE SALARIE. Il faudra au préalable faire un véritable diagnostic du potentiel humain pour repérer les besoins de chacun et les solutions à y apporter. On distinguera 5 catégories : Les salariés directement reclassables par leurs qualifications et leur motivation. Les salariés qui ont besoin de certains ajustements (permis Poids Lourd, miniformation, etc...). La troisième catégorie implique une reconversion complète. La quatrième catégorie vise les personnes qui ont fait le choix d’un projet personnel (création d’entreprise, par exemple). La dernière catégorie ne concerne généralement plus la cellule de reconversion, mais bien le secteur social, puisqu’elle concerne tous les salariés très difficilement reclassables (éthylisme, illetrisme). Puis le Conseiller-Emploi procédera à une évaluation professionnelle du salarié : formation, savoir-faire et compétence. Il est important de souligner que si l’option choisie lors de l’entretien d’évaluation est la formation, celle-ci doit être considérée comme un impératif dans le reclassement du salarié et non pas comme un pis aller qui ne ferait que retarder et minimiser les chances de réemploi du salarié. Le Conseiller-Emploi élaborera avec lui un projet professionnel qui l’amènera à une phase active de recherche d’emploi : lettres de candidature, connaissance du marché du travail, techniques d’entretien. Même si un plan social nécessite à l’origine une bonne stratégie et une volonté réelle des dirigeants d’assurer un avenir à leurs salariés, l’objectif ne sera atteint que s’ils adhèrent au projet. On ne peut retenir contre le salarié une attitude négative et de rejet face à l’annonce de son licenciement. On parlera alors de deuil pour évoquer la période postérieure à la rupture, et ce n’est qu’à l’issue de celle-ci (environ un mois) que l’on pourra envisager un véritable travail d’orientation. CONCLUSION Il existe donc des mesures à la fois incontournables (règles législatives) et incitatives (mesures préventives) pour que rien ne soit laissé de côté dans l’élaboration d’un plan social ou pour le prévenir. Mais il ne faut pas oublier que http://www.dessmrh.org http://www.e-rh.org le licenciement économique touche actuellement des salariés qui sont peu préparés à la mobilité et qui se trouvent désemparés devant le marché de l’emploi. Il faudra donc que les entreprises qui se sont méprises sur leur avenir et celui de leurs salariés réagissent rapidement pour que le reclassement collectif ne soit plus vécu comme une étape douloureuse, mais comme la logique d’une mobilité professionnelle indispensable. http://www.dessmrh.org http://www.e-rh.org