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Etre intérimaire en CDI : un pas vers la sécurisation
?
François Sarfati∗†1 and Claire Vivés∗‡1
1
Centre d’études de l’emploi (CEE) – * – Le Descartes 1 - 29, promenade Michel Simon - 93166
Noisy-le-Grand Cedex - France, France
Résumé
Conformément à une disposition inscrite dans l’Accord National Interprofessionnel du 11
janvier 2013 sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, un accord signé en juillet 2013
au sein de la branche du travail temporaire a donné lieu à la naissance d’un nouveau contrat
: le CDI intérimaire (CDI-I).
Le contrat est signé, sur la base du volontariat, entre l’intérimaire et l’agence de travail
temporaire. Comme un intérimaire ” classique ”, le salarié est délégué auprès d’entreprises
utilisatrices dans le cadre de missions d’intérim. L’accord de branche définit les mécanismes
de calcul de la rémunération de l’intérimaire, la définition de trois postes de travail que
l’intérimaire ne peut refuser, un périmètre géographique à couvrir, etc. Ce contrat inscrit
dans un accord dit de ” sécurisation des parcours intérimaires ” est présenté par le patronat de la profession comme une réalisation de la flexicurité. Suite à une étude sur la
négociation de l’accord de branche, nous avons poursuivi notre recherche par des entretiens
semi-directifs auprès de salariés permanents de l’intérim et d’intérimaires en CDI-I ou ayant
refusé de signer ce contrat. Notre communication mobilise principalement ces entretiens pour
analyser ce contrat. Elle mobilise les travaux sociologiques consacrés au secteur de l’intérim
(Caire, 1973 ; Kornig, 2003, 2007 ; Glaymann, 2005, 2007) et revient sur les débats relatifs
à la sécurisation des parcours professionnels (Caillaud et Zimmerman, 2011)
Nous interrogerons d’abord la sécurisation supposée être apportée par ce contrat alors que
l’accord de branche prévoit qu’aucune obligation ne pèse sur les entreprises en matière de
profil des personnes à recruter. Autrement dit, qui sont les intérimaires qui se voient proposer le contrat ? Les plus fragiles ou celles et ceux qui travaillent déjà régulièrement ?
D’autre part, nous étudierons les justifications avancées par les intérimaires à leur refus ou
leur acceptation du contrat. Cette étude permet d’appréhender des rapports différents au
CDI (selon les intérimaires et selon les entreprises employeurs) et des dimensions différentes
de la sécurisation recherchée (parcours, revenus) selon les parcours professionnels.
∗
Intervenant
Auteur correspondant: [email protected]
‡
Auteur correspondant: [email protected]
†
sciencesconf.org:jist2016:81157

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