Intervention de Jean-Pierre LECLERC [(PDF – 101.5 ko)
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Les 30 ans de la loi du 17 juillet 1978 Conférence-débat du 2 juillet 2008 Présentation Intervention de Jean-Pierre LECLERC, président de la CADA Mes premiers mots seront des mots de remerciements. À l’attention du Président Jean-Marc Sauvé tout d’abord pour ses propos d’introduction trop bienveillants et pour l’hospitalité du Conseil d’État qui nous accueille dans sa salle d’assemblée générale, de même que toute l’année il héberge nos séances dans la salle de la Section des Finances. À l’attention de la Documentation française, qui a réalisé notre Guide dans des conditions de célérité et d’efficacité remarquable, et de son Directeur Olivier Cazenave, ancien membre regretté de la CADA et auprès de qui nous avons toujours trouvé un accueil amical et efficace. À l’attention de tous ceux qui ont bien voulu accepter de participer à nos deux tables rondes. Et enfin, puisqu’il sera beaucoup question du guide, à l’attention du secrétariat général, des rédacteurs et des deux rapporteurs généraux pour qui sa préparation a représenté un effort très important dans un délai très bref. La question qui se posait à la CADA était évidemment de marquer le mieux possible son 30e anniversaire, compte-tenu de l’important colloque auquel avait donné lieu le 25e. Or depuis ce dernier de nombreuses modifications sont intervenues. Celles qui concernent le plus directement la CADA résultent de l’ordonnance du 5 juin 2005 qui a pour objet de transposer une directive européenne du 17 novembre 2003. L’ordonnance, qui s’insère dans la loi de1978, introduit comme principale innovation la possibilité de réutilisation des informations publiques, jusque-là exclue par les textes. Elle en fixe les principes et prévoit notamment un pouvoir de sanction pour la CADA, qui se voit reconnaître la qualité d’autorité administrative indépendante déjà admise par le Conseil d’État. Le décret du 30 décembre 2005 pris pour l’application de l’ordonnance se substitue quant à lui aux textes antérieurs. D’autres dispositions nouvelles ont été introduites en matière d’environnement pour transposer une directive du 28 janvier 2003. La nouvelle rédaction du Code de l’environnement issue de la loi du 2 octobre 2005 et du décret du 22 mai 2006 prévoit l’application de la loi de 1978, sous réserve de dispositions particulières. Enfin un dernier régime particulier concerne la sûreté nucléaire, issu de la loi du 13 juin 2006, et exclut notamment l’application en ce domaine du chapitre de la loi de 1978 autorisant la réutilisation. Une autre modification importante introduite par les textes de 2005 concerne la désignation par les administrations, les collectivités locales dont la population dépasse 10 000 hab. et les établissements publics dont l’effectif dépasse 200 personnes d’une personne responsable de l’accès aux documents et de la réutilisation. Ces divers éléments sont à l’origine de modifications importantes dans le fonctionnement de la CADA, dont je rappelle qu’elle traite plus de 5 000 affaires par an et dont le domaine d’activité est devenu plus compliqué et plus varié, avec des affaires plus difficiles, comme par exemple en matière de réutilisation, même si ce secteur ne s’est pas développé autant que prévu. 1 Les 30 ans de la loi du 17 juillet 1978 Conférence-débat du 2 juillet 2008 De même la désignation de personnes responsables, relativement lente au début, puis qui s’est nettement développée, doit permettre à la CADA de disposer d’un réseau de correspondants qui devrait à terme améliorer l’information des administrations en ce domaine. C’est sans doute cette évolution qui, par rapport au colloque de 2003 qui avait offert une réflexion d’ensemble sur la loi de 1978, nous a conduit à insister sur les aspects pratiques et sur l’intérêt pour la CADA de développer, notamment à travers les personnes responsables, un effort de relation et d’information envers les administrations, dont certaines font encore preuve de frilosité dans la communication de documents, même dans des domaines où les principes sont clairement définis. C’est dans cette perspective que le site internet de la CADA a été remanié et complété et qu’une lettre mensuelle, faisant le point à chaque fois des problèmes relatifs à une catégorie de documents, y est publiée chaque mois à destination des personnes responsables. C’est également dans cette perspective que l’accent a été mis sur la préparation d’une nouvelle édition du guide de l’accès aux documents administratifs et maintenant de la réutilisation des informations publiques, dont la précédente édition remontait à 1997 et dont nous pensons qu’il répond à un réel besoin de la part des administrations, des enseignants et des étudiants, et également des administrés, dont on a bien souvent le sentiment que, sauf certains habitués, les détails de la procédure ne leur sont pas familiers. Voila simplement l’indication générale sur laquelle je souhaitais insister, qui est de mettre l’accent sur les aspects pratiques et concrets de l’activité de la CADA, même si nous sommes sensibles à l’intérêt d’une réflexion plus générale, comme vont vous en convaincre, s’il en était besoin, les deux tables rondes auxquelles je laisse maintenant la place. 2