Saint-Mandé : « À chaque fois que l`on passera ici, on ne les

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Saint-Mandé : « À chaque fois que l`on passera ici, on ne les
Saint-Mandé : « À chaque fois que
l’on passera ici, on ne les oubliera
pas » par Anne-Laure Abraham
SAINT-MANDÉ, CE DIMANCHE. Zarie, ancienne caissière de l’Hyper Cacher
rescapée de la tuerie du 9 janvier 2015, très émue, a tenu à être présente
pour l’inauguration des cinq oliviers en mémoire des victimes et otages de
l’hypermarché. (LP/A.-L. A.)
« Entre hier et aujourd’hui, ça fait beaucoup d’émotion, mais il m’était
impossible de ne pas être là ». Entourée par des proches, Zarie, l’ancienne
caissière de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ne peut contenir ses
larmes en jetant sa pelletée de terre. Comme 150 personnes, cette jeune
femme, rescapée de la prise d’otage du 9 janvier 2015 par le terroriste Amédy
Coulibaly, a participéce dimanche matin à l’inauguration du jardin « Paix et
fraternité » situé avenue Galliéni à Saint-Mandé, à quelques mètres seulement
des lieux du drame.
Cinq oliviers, arbre symbole de paix, ont en effet été plantés par la ville
pour rendre hommage aux quatre victimes décédées lors de l’attaque ainsi
qu’aux otages. « C’est très important de marquer l’endroit. À chaque fois que
l’on passera ici, on ne les oubliera pas. Il faut absolument montrer qu’on ne
les oublie pas… », lâche la jeune femme de 23 ans. Pour Sarah*, elle aussi
ex-otage avec son mari, les commémorations sont « essentielles » : « C’est
comme une thérapie », avance-t-elle.
Saint-Mandé, dimanche. Beaucoup de drapeaux français ont été brandis lors de
la cérémonie d’inauguration du jardin « Paix et fraternité ». 150 personnes
ont chanté la Marseillaise et respecté une minute de silence. (LP/A.-L. A.)
Olivia, une habitante du quartier, a tenu à être là : « C’est toujours
quelque part dans notre tête. On pense à ceux qui sont morts, mais il faut
vivre, continuer… » Comme un écho, Patrick Beaudouin (LR), maire de SaintMandé, adresse ces mots à l’assemblée : « Que ceux qui sont tombés
injustement, lâchement, aveuglément sachent, là où ils se trouvent, que nos
pensées les accompagnent car ils ne sont pas tombés inutilement. Votre
présence en témoigne et c’est déjà un acte de résistance. Nous n’avons pas
peur, nous ne plierons pas, nous n’oublierons pas. Nous continuerons
d’avancer. »
* Le prénom a été modifié
Source : Saint-Mandé : « À chaque fois que l’on passera ici, on ne les
oubliera pas »

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