Treize mois après l`Hyper Cacher, Saint-Mandé veut être

Transcription

Treize mois après l`Hyper Cacher, Saint-Mandé veut être
Treize mois après l’Hyper Cacher,
Saint-Mandé veut être rassuré
Saint-Mandé, ce jeudi. La municipalité met en avant sa police municipale à
travers une campagne d’affichage sur toute la ville qui rassure beaucoup
d’habitants. (LP/C.N.)
A Saint-Mandé, l’attentat contre l’Hyper Cacher voisin, à la porte de
Vincennes, est toujours vivace dans la tête des habitants de cette ville de
25 000 âmes dont environ 35 % de juifs. La sérénité de la population est mise
à mal, remplacée souvent par une envie de sécurité renforcée.
La municipalité l’a bien compris en mettant en avant sa police municipale à
partir de ce jeudi à travers une campagne d’affichage la montrant « à
l’écoute et au service de la population ».
« C’est positif », affirment Jacques et Michèle, Saint-mandéens depuis 20 ans
qui assurent aussi « voir souvent la police municipale à l’œuvre dans les
rues ». « Je les voudrais plus nombreux », lance Alain. Déjà en janvier, lors
de la cérémonie des vœux, Patrick Beaudouin maire LR de Saint-Mandé rendait
hommage aux forces de l’ordre. C’est lui aussi qui a décidé d’armer sa
police, « autant pour la sécurité de la population que pour celle de ses
agents ». C’est lui encore qui, récemment, a saisi le ministre de
l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, afin de lui demander « une évolution des
moyens donnés des gardiens de police municipale, mais également sur les
outils juridiques qui encadrent leurs missions. » Ce jeudi, il nous a
également confié qu’il allait doter d’un bip d’alarme les chefs de tous les
établissements recevant des enfants. Ce bip avertira la police municipale.
Pour Christiane, «tout est fait uniquement pour redorer le blason du maire et
conforter la population juive ».
De plus en plus de départs
Cette population, fortement blessée en son sein a réagi de plusieurs façons.
« On peut considérer qu’environ 200 logements ont été quittés ou mis en vente
depuis l’affaire Merah, à Toulouse en 2012, affirme Sabrina Scetbon, vice-
présidente de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël et par
ailleurs attachée de presse de la mairie de Saint-Mandé. Un phénomène
accentué depuis les attentats de 2015. » Certains sont retraités, d’autres se
sont éloignés un peu, tandis que de nombreux jeunes couples ont fait leur
Alya (retour au pays d’Israël NDLR), « soucieux de l’avenir de leurs enfants
», précise Sabrina Scetbon. « Moi, je reste affirme André. Voir ces soldats
en tenue et en éveil devant les lieux de culte, ça me rassure. Je suis aussi
pour plus de caméras dans les rues. »
Source :©
Le Parisien- Treize mois après l’Hyper Cacher, Saint-Mandé veut
être rassuré