valeurs nutritionnelles
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Nutrition-Santé Lettre d’information • Nutrition-Santé NOUVELLES Pour information, les pommes de terre primeurs sont récoltées au printemps, avant leur arrivée à maturité. Elles ont une peau fine, souvent peleuse, une chair fondante et un petit goût de noisette très reconnaissable. Matières sèches Cendres Protides N x 6,25 Lipides Glucides totaux par différence Glucides Fibres totales Amidon Potassium Magnésium Fer Cuivre Zinc Vitamine C Vitamine B6 Vitamine B9 Energie* Energie* Pomme de terre de conservation, cuite à l'eau, pelée Pomme de terre primeur, cuite à l'eau, pelée 20,3 g 1,12 g 1,97 g < 0,1 g 17,2 g 15 g 2,21 g 14,2 g 331 mg 20 mg 0,471 mg <0,1 mg 0,319 mg 10,2 mg 0,291 mg 21,9 µg 308 kJ 73 kcal 20,1 g 1,2 g 1,84 g < 0,1 g 17 g 14,9 g 2,13 g 15,8 g 291 mg 19,7 mg 0,696 mg 0,167 mg 0,335 mg 18,9 mg 0,214 mg 53,8 µg 303 kJ 72 kcal La différence avec les anciennes valeurs nutritionnelles concerne principalement l’énergie, liée à la teneur en glucides et la vitamine C. En effet, la moyenne des pommes de terre, qu’elles soient de conservation ou primeur a une valeur énergétique plus faible, à 73 kcal/100 g. La quantité de fibres, très intéressante, est confirmée à plus de 2 g pour 100 g de produit. * Selon Règlement UE 1169/2011 Voici les nouvelles valeurs nutritionnelles moyennes pour 100 g de pommes de terre de conservation et primeurs : Et la vitamine C est bien plus intéressante que ce que l’on pourrait penser : • plus de 10 mg/100 g pour les pommes de terre de conservation cuites, • et 19 mg de vitamine C pour 100 g de pommes de terre primeurs cuites. Des teneurs importantes qui rappellent que la pomme de terre est à la frontière du légume et du féculent. Une portion de 300 g de pommes de terre primeurs cuites à l'eau apporte : • 6 g de fibres, soit 24 % des apports journaliers recommandés (AJR) • 71 % des AJR en vitamine C qui sont de 80 mg • 16 % des AJR en magnésium qui sont de 375 mg • 44 % des AJR en potassium qui sont de 2 000 mg • 15 % des AJR en fer qui sont de 14 mg CNIPT 43/45 rue de Naples - 75008 Paris www.cnipt-pommesdeterre.com 04 C O M I T É N AT I O N A L I N T E R P R O F E S S I O N N E L D E L A P O M M E D E T E R R E Suites aux analyses nutritionnelles réalisées en 2011 par le CNIPT et publiées dans la lettre d’information Nutrition et Santé N° 10, l’ANSES diffusera les nouvelles valeurs nutritionnelles de la pomme de terre de conservation et de la pomme de terre primeur sur le site du Ciqual en 2013. SPRIM - Crédit Photo : CNIPT valeurs nutritionnelles ! Lettre d’information • Nutrition- Santé N° 11 - avril 2013 Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) à la population française insistent sur la nécessité que l’apport calorique provenant des glucides représente 45 à 50 % de la ration énergétique. Cela nécessite de bien connaître la teneur en glucides des aliments et notamment des pommes de terre. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a mis en avant la nécessité de consommer des glucides complexes dont les pommes de terre sont riches (17 g/100 g). La pomme de terre doit donc faire partie de tout régime alimentaire, de l’enfant à la personne âgée en passant par l’adolescent et l’adulte. Nous excluons souvent certains produits des régimes sous prétexte qu’ils font grossir. C’est une erreur, surtout lorsqu’il s’agit de la pomme de terre ! En la cuisinant et l’accommodant de façon appropriée, la pomme de terre est un bon atout pour retrouver ou conserver sa ligne. La pomme de terre a toujours été très consommée en France, dans toutes les régions. Si la consommation a nettement diminué depuis les années 1960, la pomme de terre est encore aujourd'hui le premier légume consommé par les Français, avec 25 à 30 kg en frais et 25 kg en produits transformés (frites surgelées, purées en flocon, chips...). Il en existe tellement de variétés, qu’on ne se lasse pas de la cuisiner. Nutrition-Santé LA pomme de terre Par le Dr Jean Michel LECERF Chef du Service de Nutrition - Institut Pasteur de Lille La pomme de terre serait-elle mal aimée des diététiciens et des nutritionnistes, victime de préjugés ? Le divorce serait-il alors consommé entre les Français qui l’adorent et la classe “dirigeante” de la nutrition ? Nous n’osons le croire. Il faut dire que la pomme de terre joue sur l’ambiguïté, tantôt féculent, tantôt légume, tantôt light, tantôt gourmande. Qu’est-elle en réalité ? Botaniquement un légume, un légume tubercule. Culinairement une “garniture”. Nutritionnellement un légume plus riche en glucides que la plupart des autres. Au quotidien, une façon bien pratique et économique d’accommoder de mille façons les repas. Alors touche à tout ? Ou bien polyvalente ? Regardons de plus près sa composition. • Côté calories, elle est dans les limites hautes des légumes avec ses 70 kilocalories (cuite)/100 grammes, au même niveau que les petits pois 90 kcal et autres haricots mange-tout, fèves… proche des autres légumes tubercules (manioc, topinambour, patate douce, igname…) et des légumes racines (betterave, navet, céleri, carotte…), très éloignée du pain (240 kcal) et des aliments céréaliers (pâtes, riz,…) (120 kcal) ou des légumes secs (130 kcal). • Plus glucidique que la moyenne des autres légumes avec une teneur de 15 à 20 % de glucides, elle est très éloignée des teneurs du pain (50 %), des céréales et légumineuses. Elle contient essentiellement de l’amidon. Bien que modérée, cette teneur lui confère un avantage en termes de satiété. Ceci peut lui permettre d’un point de vue nutritionnel et donc physiologique, de ne pas nécessiter la présence d’un autre aliment glucidique (pain, céréale). Qualifiés autrefois (avant 1981) de glucides lents, les glucides de la pomme de terre ont un index glycémique variable selon l’état physico-chimique de l’amidon : après refroidissement, l’amidon de la pomme de terre cuite rétrograde et devient résistant, se comporte comme une fibre, devient fermentescible, a un index glycémique nettement plus bas et peut concourir à générer un effet second repas, c’est-à-dire à abaisser la glycémie le lendemain matin d’une prise vespérale (repas du soir). • Les protéines ne sont pas le point fort de la pomme de terre avec environ 2 % de protéines contrairement aux légumineuses. Elle doit donc être associée à d’autres sources de protéines, en particulier d’origine animale (œuf, produits laitiers, viande, poisson), essentiellement d’un point de vue quantitatif car qualitativement son profil en acides aminés est presque équilibré. Elle n’est cependant pas si éloignée de la teneur en protéines des céréales cuites (3 %). • Côté lipides, comme tous les légumes, elle ne contient pratiquement pas de lipides lorsqu’elle est “nature” ; en revanche les matières grasses pour la cuisson (sautées, frites, chips…) peuvent vite faire grimper le compteur de calories. De nombreux facteurs peuvent toutefois permettre de réduire la teneur en lipides des frites, en particulier la température du bain de friture, ou la grosseur des frites (qui la diminuent tous deux). • En terme de micronutriments, la pomme de terre a toutes les caractéristiques et avantages d’un légume : pauvre en sodium, riche en potassium. C’est la pratique culinaire qui peut la modifier. Cuite avec la peau, à la vapeur, c’est la cuisson qui lui fait perdre le moins de minéraux et vitamines. Mais elle est surtout méconnue pour sa teneur en vitamines et en particulier en vitamine C, d’autant plus élevée qu’elle est cuite en robe des champs (à la pelure). Deux cent cinquante grammes de pomme de terre (3 moyennes), couvrent plus du tiers des apports conseillés en vitamine C (110 mg/j). Rappelons que la pomme de terre primeur est encore plus riche en vitamine C. • Enfin les phytomicroconstituants ne sont pas les derniers et la font encore une fois plus ressembler aux légumes qu’aux autres féculents : ainsi avec les pommes, la pomme de terre représente la première source de polyphénols de l’alimentation des Français. On en connaît les propriétés antioxydantes. Les pommes de terre ont ainsi une place à part pouvant à la fois jouer le rôle de féculents et celui de légumes. Cuites à la vapeur ou à l’eau et légèrement assaisonnées, il conviendrait donc de les considérer comme une portion de légumes dans la fameuse recommandation de 5 fruits et légumes par jour. Il faudrait seulement y rajouter un qualitatif : 5 fruits et légumes différents par jour ; car c’est la monotonie qui va à l’encontre de l’équilibre alimentaire, en faisant obstacle à la variété, … du mangeur de pomme de terre. LE SAVIEZ-VOUS ? La place de la pomme de terre dans les régimes amaigrissants Que le sujet ait un poids normal ou un surpoids, voire une obésité, l’apport de glucides doit toujours représenter 45 à 50 % de l’apport calorique quotidien et les féculents doivent être présents dans l’assiette à chaque repas. La consommation de glucides complexes, contenus par la pomme de terre, permet de contribuer à cet apport. Il faut préférer la cuisson à la vapeur ou à l’eau avec la peau et ajouter au moment de servir une noix de beurre, ce qui permet d’avoir un index glycémique plus bas, d’où une moindre sécrétion d’insuline, hormone lipogénétique. De par sa valeur calorique modeste, à condition de limiter l’ajout de matières grasses, il n’y a aucune raison de supprimer la pomme de terre lors d’un régime amaigrissant, d’autant que ses glucides complexes, ses fibres et ses protéines ont un effet rassasiant. 02 03