SUR CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES Ingénieur
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SUR CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES Ingénieur
SUR CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES PAR M. JACQUES TOUCHARD, Ingénieur diplômé de l'École Supérieure d'Électricité (Paris), Alexandrie, Egypte. Je me propose d'indiquer certaines équations fonctionnelles, satisfaites par des fonctions algébriques et d'en déduire des relations entre les coefficients du développement de ces fonctions par la série de Lagrange. I Considérons, en premier lieu, l'équation xz2-z+l = 0 (1) et supposons x réel et plus grand que J. Soit JSI la racine située dans le demi-plan au-dessus de l'axe réel et soit z% la racine imaginaire conjuguée. On a z2 = l + e' -2<t>i 7T . <t> étant un angle compris entre 0 et - , qui est défini par l'égalité 4x cos2$ = l. Donnons à <f> une autre valeur 0, également comprise entre 0 et — , ce qui revient à faire sur x une certaine substitution [x, u(x)], définie par la formule 4:U2(x) cos2 0 = 1. Par cette substitution, les fonctions z\ et z2 deviennent respectivement yi = zi[u(x)] = l+e2ie, y2 = z2[u(x)] = l+e-2ie qui sont racines de l'équation u(x)y2 —y+1 = 0. 1° Je suppose d'abord 0= — — </>, d'où , 466 JACQUES TOUCHARD :yi = 2 - z 2 , 3>2 = 2 - : s i , u(x) = 4 sin2<£ 4# — 1 On a donc les équations fonctionnelles ( Z l (i^l) = 2 - 2 2 W * (2) x / \ 2 Zi(x) rU^ir ~ - Il est maintenant facile de voir que si x est imaginaire et si P.R. x>\, x on a aussi P.R. —— > }, 4x —1 et que si P.R. * < i , on a aussi P.R. —^— < i . 4x-l Comme, d'autre part, les racines z± et z^ se permutent autour des points x = J et x = oo, il en résulte que la droite # = î partage le plan en deux régions. Dans celle de droite, ont lieu les équations (2), tandis qu'on a, dans la région de gauche (4-^)-2-*<«>(3) \z2 2° Supposons maintenant x réel et compris entre i et J, d'où O<0< 4 + et prenons e = ^ + <t>. 4 Nous aurons yi = Zi[u(x)] = l + e 4; = 1— i+izi(x). D'autre part, U(X) = -? r 4 cos 2 f — + <j> j ou (4) 2i*(*) = - 1 - s i n 20 , 2x = - l+cos2tf> , CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES 467 puis 2u(x)-l = ± — - V4:X— 1 , 2u(x) 2x et comme, d'après (4), u(x) e s t > | , c'est le signe+qui convient. l'équation fonctionnelle f 2x2+x^ï^T~~] JSi L , •••/ N =1— t+ (2x-l) 2 On a donc tzi(x). J 3° Cherchons, en supposant encore 0 < <£< — , l'argument de la fonction 4 2 2i6 zi(x ) = l + e . Nous aurons cos 0 = 2 cos2<£. Faisons maintenant 0' = —, il en résulte pour x la substitution f x 1 1 u(x) = — 0 4 cos2— x 2 2+4cos 4> 1+2* D'autre part Vl+2x/ 2 cos 9 On a donc les équations fonctionnelles _Krf^) =1+ * 0l( * 2) ' (5) HïWX)=1+XZî(Xî)Les relations (5) sont caractéristiques de l'équation (1), tandis que les équations (3) ne le sont pas et peuvent se déduire de (5). Ajoutant, en effet, z[T^—) = \l+2jc/ l+xz(x2), et Z(JZ!L) = 1-XZ(X2); \l-2xj on obtient 2(^LA+2(_^\=2( Vl+2*/ \2x-lJ X et en posant = v on retombe sur (3). 1+2* 468 JACQUES TOUCHARD II L'équation xz2+az+b = 0 donne naissance aux équations fonctionnelles • ( g r - i H - 0 * - a III Soit en général F(x, J S ) = 0 une équation algébrique de degré m en z. On peut effectuer sur x une substitution [x,u(x)\, u(x) étant une fonction donnée, et en posant y = z[u(x)], l'équation précédente deviendra $(x, y) = 0 . Si, entre F=0 et $ = 0, on élimine x, l'équation résultante, K(y,z)=0, permettra de développer y en série de puissances de JS. Ces puissances peuvent être réduites à un exposant inférieur à m et l'on obtient ainsi une série de relations fonctionnelles z[u(x)] = aizm~1+a2zm~2+ . .. +am , dans lesquelles les fonctions ^ varient en général avec la racine z considérée. Inversement, on peut se donner une transformation générale de Tchirnhausen (6) y = aizm-l+a2zm~2+ . . . +am , (lu d2,. . .,am étant des fonctions connues de x, arbitrairement choisies. Ayant formé l'équation en y *(x,y)=0, éliminons y entre cette équation et F(u,y)=0 où u désigne une nouvelle variable; nous obtiendrons un résultant R(x, u) = 0 CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES 469 dont les racines u définiront des substitutions [x, u(x)], donnant lieu à des relations fonctionnelles telles que (6), ces substitutions variant en général avec la racine JS considérée. Si l'on convient au-contraire qu'une même substitution [x,u(x)] doit donner lieu pour un certain groupe, et notamment pour un groupe circulaire de racines JS de F(x, z)=0, à une même équation fonctionnelle, c'est-à-dire à une formule telle que (6), dans laquelle les fonctions a^ ne changent pas quand on permute entre elles deux racines quelconques du groupe, les fonctions a{ ne seront plus arbitraires. En particulier, si l'on veut que le groupe de racines en question contienne toutes les racines de F(x, z) = 0 , on formera les fonctions symétriques fondamentales des m fonctions y, données par la formule (6), et l'on obtiendra, si l'on considère u(x) comme donnée, m équations de condition entre les fonctions a,-. Si l'on désire de plus, dans le but de donner une forme simple à l'équation fonctionnelle (6), que les fonctions ^ soient en nombre \x<m, les m équations de condition obtenues donneront, après élimination de aha2,. . ., aß, m — fx équations de condition entre les coefficients de F(x, z). Les considérations précédentes s'appliquent immédiatement à l'équation xz2-z+l = 0. La substitution [x, u(x)] donne, en faisant y = z[u(x)]i uy2 — y+l = Q et y = az+b. On a alors hi+y2 = [ y&2 = a(zi+z2)+2b, a2ziz2+ab(zi+z2)+b2, ou bien — = a+2bx, \u = a2+ab+b2x. yU On a donc l'équation de condition a2+qb+b2x = a+2bx. En d'autres termes, l'équation en u s'abaisse au premier degré et donne naissance à l'équation fonctionnelle ;( ) \a+2bxj =az(x)+b. Pour généraliser ce résultat, je considérerai l'équation F(x, z) =xzm+pizm-l+p2zm~2+ (7) 30- . .. +pm = 0, JACQUES TOUCHARD 470 et je déterminerai les coefficients constants pit de telle sorte que cette équation n'ait, à distance finie, qu'un seul point critique d'ordre m. dF L'élimination de x entre F=0 et — = 0 donne immédiatement l'égalité dz plZ™~1+2p2zm-2+3ptzm-d+ m l et, en identifiant avec pi(z+a) ~ , vp„ (8) . .. +mpm = 0 on obtient les relations (m—l\ a -£-V-iJ „ _ ! , . _ ( ==2 3 • " - qui lient les coefficients pz, p4,...,pmàpiet z= . m) ' p2et qui définissent la valeur critique 2 p2 m — 1 pi Par substitution dans (7) on obtient la valeur critique de x, _ w-l^i2 2m p2 Il est visible que, lorsque les conditions (8) sont satisfaites, toutes les racines de (7) ne forment qu'un seul système circulaire. On peut le vérifier et calculer la valeur approchée des m racines au voisinage du point critique, savoir m pair JS = m impair. . .JS= — (m-l)p[ 2^2 2^2 (m-l)pi _ 2mp2 x "1 i (m-l)pi2\ T 2mpi x __ 1 ~YïH 2^2 + T2 J (m—l)pi (m — l)p'iL(m-l)£ i 2p2 Maintenant, si l'on fait la substitution x, x 2mp2 x (m-l)pi2 -1 un calcul direct conduit à l'équation fonctionnelle que je voulais établir: 3* 2mp2x \_(m-l)pi2 2 p2 •Zj(x), m — 1 pi -1 dans laquelle les indices i et j peuvent prendre les valeurs 1, 2,. .. ,w, suivant la région du plan où se trouve le point x. IV Pour tirer le parti que j'ai annoncé des équations fonctionnelles établies au paragraphe II, il suffit de généraliser une formule d'Euler relative à la théorie des différences. CERTAINES ÉQUATIONS FONCTIONNELLES 471 Soient Uo, Ui,. .., uni. .. une suite de nombres et Anuo la différence rième du premier d'entre eux; soit encore (9) f(x) = îunx"; 0 Euler a montré que l+X \1+X/ 0 Plus généralement, désignons par A* w0 la fonction linéaire définie par l'équation symbolique b?muo=(u — m)n, où m est un paramètre arbitraire; on tire de (9) n °[z«+r d'où àlu0=ôfM^-^, et L Amu0x w=o =Ò f IJS— (1— r-[ = Ò — — f raz)xj 1+rax L =?, x 1+raxJ ou encore -i-/(+)=2Alw». «=o mx + 1 \mx+l/ Concevons que l'on ait développé par la série de Lagrange une racine de l'équation xz2+az+b = 0 sous la forme 00 z(x) = S ^wxM; o les équations (A) et (B) donneront lieu aux relations symboliques: / / 46V , 4 6 / u 26V" i 2h ( + u 46Y"1 / 2b\2n~1 - \ -^) A -^) / 2b\ 2n+1 , 26/ ix«-i ==0 - 26\ 2M /6\"+1 472 JACQUES TOUCHARD En particulier si l'on considère la suite (v) 1, 2, 5, 14, 42, 132, 429, , (n+2)(n+3) . . .2n : , ni les nombres vn sont les coefficients du développement de f2, f étant la racine, régulière à l'origine, de xz2-z+l = 0, et l'on a: A22n+1v0 = 0, A22n+2v0 = Vn, (-l)nMv0 = vn, vn-\= vH = 4?vQ- ( ï ) 4 " ^ i + ( j ) * " ' 2 * - > ^0 A%=2%-^^2x w - 1 A%o+(2) 2 M ~ 2 A 2 z ; o \ / \ ^/ et __ _I l/n-l\ l A z - l \ M_54. 9M_32 (n+2) (»+3)...2» _ 2 M »_! l / » - l \ 9 » l / « - l \ „_64.3 2 2_ 8 2ï + 3V - 2 ++v 2 j r 2 2 j ï + s U 4 jr O 2 l/n-l\ 6.5.4 + + 2 4< n! l iv e j i^ -