Maketenn ikkon - Ofis Publik ar Brezhoneg

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Maketenn ikkon - Ofis Publik ar Brezhoneg
Partie IX .
ÉDITION
ET
PRESSE
Partie IX . Édition et presse ............................................................................................... 245
A - Édition ........................................................................................................................................... 245
1 - L'activité éditoriale en langue bretonne................................................................................................ 245
2 - Diffusion, promotion et aide a l'édition en langue bretonne ................................................................. 246
a) Un réseau de diffusion et de distribution en construction ..........................................................................246
b) La promotion du livre en breton .................................................................................................................247
3 - Aide à l'édition en langue bretonne ...................................................................................................... 248
a) Aides accordées par l'Union Européenne pour l'édition en langue bretonne ............................................248
b) L'aide de l'État à l'édition en langue bretonne............................................................................................248
(I)
La Direction Régionale aux Affaires Culturelles (D.R.A.C) ............................................................248
(II)
Le Contrat de plan État-Région .....................................................................................................248
c) Aide régionale à l'édition en langue bretonne ............................................................................................248
B - La presse....................................................................................................................................... 249
Office de la Langue Bretonne
A - ÉDITION
L'édition bretonne
La Bretagne compte un nombre impressionnant de maisons d'édition ou structures éditrices, 172
sur les cinq départements, témoin de la richesse de l'activité éditoriale bretonne.288 L'Institut Culturel
de Bretagne a dénombré 147 maisons d'édition dont 66 (45 %) sont sous forme juridique associative.
Ce sont soit des maisons d'éditions sous forme d'associations soit des associations consacrant une part
de leurs activités à l'édition. On compte également 43 SARL (29 %), 18 entreprises individuelles
(12 %). Il y a également 9 maisons d'éditions ayant un statut un peu particulier : service public
(comme TES par exemple), GIE289. À ces 147 maisons d'éditions, il faut ajouter environ 25 structures
publiques (musées, archives, bibliothèques) publiant très régulièrement des ouvrages. Ces 147
maisons d'éditions représentent 220 emplois directs, soit environ 1,5 % des 14 000 personnes
travaillant dans l'édition de livres en France. Ces 147 structures éditrices déclarent publier environ
1 150 titres chaque année, soit 2,3 % des 50 000 titres publiées en France. Les inégalités sont
grandes : huit éditeurs seulement, 5,4 %, publient plus de 30 titres par an. 60 % publient moins d'un
titre par mois. Les éditeurs sont surtout présents dans les grandes villes, Nantes et Rennes en tête. Le
département où ils sont le plus nombreux est le Finistère (30 % des éditeurs bretons).
1 - L'activité éditoriale en langue bretonne290
Les éditeurs en langue bretonne tentent de répondre à la nécessité de publier de tout pour tous les
publics. À l'image des radios diffusant des programmes radiophoniques en langue bretonne, ils
participent activement à la promotion et à la sauvegarde du breton.
22 maisons d'éditions ou structures éditoriales éditent en langue bretonne, soit 13 % des structures
éditoriales en Bretagne. La grande majorité de ces maisons d'édition, 90 %, ont un statut associatif.
Beaucoup ont été créées dans les années 1970-1980 dans un contexte militant de sauvegarde de la
langue. Les trois quarts des maisons d'éditions sont basés dans le Finistère. Beaucoup de ces maisons
tiennent depuis longtemps grâce à la volonté de leurs animateurs souvent bénévoles. Les maisons
d'édition en langue bretonne sont très fragiles comme le montre la disparition de al Liamm, reprise en
1999 par an Here.
Certaines de ces maisons publient très régulièrement, d'autres plus rarement. Une soixantaine
d'ouvrages paraissent par an, soit environ 5 % des titres publiés en Bretagne. Les tirages moyens sont
peu élevés, de l'ordre de 500 exemplaires mais peuvent varier selon la nature du livre. Ainsi les
dictionnaires, les méthodes se vendent-ils relativement bien. Le dictionnaire bilingue français-breton
édité par Mouladurioù Hor Yezh en 1993, par exemple, s'est vendu à plus de 20 000 exemplaires. An
Here, qui produit 15 titres par an dont 12 en breton annonce qu'elle est passée d'un tirage de 800
exemplaires, il y a 10 ans, à celui de 1 500 actuellement.
L'édition en langue bretonne est loin de couvrir toutes les catégories de livres et tous les publics.
De nombreux ouvrages édités en breton sont du domaine de la linguistique : manuels,
dictionnaires, études linguistiques. La parution de ces ouvrages répond au besoin de recherche sur le
corpus de la langue et accompagne l'évolution d'une langue menacée. Aussi un besoin crucial s'était-il
fait ressentir de publier un dictionnaire monolingue. An Here a donc lancé le projet en 1987 pour
aboutir en 1995 après avoir donné du travail à une dizaine de personnes exclusivement attaché à
l'élaboration de ce dictionnaire. L'ouvrage comporte 10 300 entrées et a été tiré à 5 000 exemplaires. Il
s'agit du premier dictionnaire monolingue breton et constitue un apport scientifique incontestable. Une
seconde édition du dictionnaire est parue fin 2001 avec 21 300 entrées. Un troisième dictionnaire
288
Les données sont tirées de l'annuaire des métiers du livre en Bretagne, Editeurs 2001/2002, édité par l'Institut Culturel de
Bretagne et publiées dans Bretagne des Livres N° 57, mai/juin 2001.
289
Groupement d'Intérêt Économique.
290
Édition en langue bretonne : une mission difficile !, Baladine Claus, Bretagne des Livres N° 59, septembre/octobre 2001.
Partie IX – Édition et presse
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Office de la Langue Bretonne
monolingue est en projet, destiné au public de fin de primaire et du début du secondaire. Il s'agit de
combler le vide actuel dans ce domaine. Il est urgent de fournir l'équivalent d'un Hachette-Junior en
breton aux enfants.
Skol Vreizh vient également de publier un dictionnaire compact du breton contemporain de Francis
Favereau comportant 30 000 entrées, en mars 2001. On trouve également des ouvrages spécialisés
comme ceux publiés par Preder dont les titres ont un tirage moyen de 500 exemplaires.
L'édition de livres pour enfants se porte bien en Bretagne, bénéficiant du développement de
l'enseignement du breton et grâce au travail notamment de An Here et de Keit Vimp Bev. Le catalogue
jeunesse de An Here propose 250 titres. Dans les livres en breton que cette maison propose aux
enfants, la moitié sont des traductions et l'autre moitié sont des créations en B.D., albums pour toutpetits, romans pour la jeunesse, documentaires.
TES, Ti Embann ar Skolioù, édite les manuels pédagogiques destinés aux établissements scolaires.
Doté d'un statut public, elle publie avec l'aide de l'État et de la Région des ouvrages de
mathématiques, des méthodes de breton… diffusés gratuitement dans les écoles.
Il existe également une littérature en langue bretonne. Les éditeurs bretons se portent
essentiellement sur le genre court. Cet attrait de la nouvelle, de la poésie trouve pleinement son
expression dans les revues littéraires al Liamm et Brud Nevez essentiellement, véritables pépinières de
talents pour les auteurs, estimés à environ 80.
Si globalement le métier présente des difficultés, celles-ci sont encore plus accentuées lorsqu'il
s'agit d'éditer en langue bretonne. L'édition en langue bretonne souffre de handicaps qui tiennent à la
situation de la langue elle-même. La première difficulté réside sans doute dans l'étroitesse du marché.
Le nombre restreint de lecteurs implique des petits tirages et donc un prix relativement élevé à l'unité.
La conséquence de ce faible lectorat est que les maisons d'édition ne peuvent continuer leurs activités
sans une aide publique. Si l'édition en langue bretonne est surtout concentrée autour de la linguistique,
de la littérature et des ouvrages pour enfants, elle doit être incitée à se diversifier pour répondre aux
besoins du lectorat constitué par le public des scolaires, des apprenants et des nouveaux locuteurs.
2 - Diffusion, promotion et aide a l'édition en langue bretonne
a) Un réseau de diffusion et de distribution en construction
La diffusion des livres en breton est assurée à 86 % par Breizh Diffusion. Le reste des parutions
est auto-diffusé par les éditeurs. Les librairies généralistes de grande distribution (FNAC, Virgin)
assurent la distribution d'une partie des livres en breton. Un réseau de librairies spécialisées assure une
distribution plus complète des livres en breton. Ce réseau s'est structuré en créant l'association
Kenstroll réunissant dix librairies. Kenstroll regroupe des librairies spécialisées en livres, disques de
culture bretonne ou celtique et des librairies généralistes. L'objectif du collectif est d'instaurer des
échanges et une collaboration pour améliorer la diffusion de la culture bretonne et notamment des
livres en langue bretonne. L'une des idées fortes de Kenstroll est de considérer la culture bretonne non
comme un phénomène de mode passager mais bien comme une culture de fonds, pérenne et riche.
L'un des buts est également de travailler en développant les contacts entre le public et les auteurs en
faisant de leurs librairies des lieux d'échanges, de convivialité et de découverte. Le second objectif est
d'améliorer la diffusion des produits culturels, et notamment des livres en langue bretonne. Les
librairies veulent ainsi définir avec leurs fournisseurs une nouvelle façon de travailler, obtenir des
remises, de meilleures conditions d'achat, établir un contact permanent avec eux pour mettre en avant
le mieux possible les sorties comme les livres de fonds. Kenstroll est soutenu par l'Institut Culturel de
Bretagne, la Chambre de commerce de Quimper et l’Office de la Langue Bretonne.
On assiste à l'émergence d'une distribution des livres en breton sur Internet par la vente en ligne
sur les sites de certains éditeurs ou librairies. Par exemple, la librairie ar Bed Keltiek propose sur son
site de commander en ligne des livres, tout comme les sites de Ouest-France et de Dastum.
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Partie IX – Édition et presse
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b) La promotion du livre en breton
Les éditeurs bretons se sont regroupés en association ayant pour but de faire connaître l'édition
bretonne, de promouvoir la production de l'édition en Bretagne, et de constituer un organe de
coordination auprès des institutions. C'est ainsi que l'association des éditeurs bretons a obtenu auprès
du Conseil régional de Bretagne qu'un stand collectif soit organisé au salon du Livre de Paris. Un
stand est ainsi organisé également à la Foire du livre de Francfort, qui est la plus importante
manifestation mondiale dans le domaine du livre.
Les salons et festivals du livre en Bretagne sont l'occasion pour les éditeurs en langue bretonne de
promouvoir leur production. L'Institut Culturel de Bretagne a recensé 30 salons et festivals du livre en
Bretagne en 2001. Parmi eux, le salon du Livre de Carhaix laisse une large place à l'édition en breton.
Ce salon est le deuxième de Bretagne en terme d'affluence291, 10 000 visiteurs ont été accueillis en
2001. Un festival a été créé en 1997 destiné à l'édition de livres pour enfants. Il s'agit du salon
multilingue du livre de jeunesse, où l'on trouve l'ensemble des éditeurs spécialisés dans les livres pour
enfants en breton.
Depuis 1998, Coop Breizh a lancé en collaboration avec l'Institut Culturel de Bretagne une
opération de promotion du livre en langue bretonne qui se renouvelle chaque année au mois
d'octobre : Here, Miz ar brezhoneg. Le but de cette campagne est de faire connaître au grand public la
richesse, la diversité et le dynamisme de l'édition en langue bretonne. Les partenaires de cette
campagne consacrent pendant la durée de l'opération une vitrine ou une table à une sélection très
variée d'ouvrages en breton et de méthodes d'apprentissage. En 1998, 58 librairies ont participé à
l'action, elles étaient environ 50 en 1999, 38 en 2000 et environ 25 en 2001. Le nombre de librairies
diminue puisque les partenariats avec les grandes librairies, telles que la FNAC sont difficiles à
établir, les services de ces chaînes de librairies étant très centralisés. Cette opération est importante
pour les éditeurs car le problème de développement de l’édition des livres en breton est
essentiellement dû à un manque de ventes et donc d'acheteurs brittophones. Pour sortir de ce cercle
vicieux, il faut montrer aux libraires qu'une demande pour ces ouvrages existe et que l'édition en
langue bretonne se vend quand elle est mise en valeur.
Graphique IX.1 :
(
Répartition des aides régionales à l'édition en langue bretonne – 2001
)*
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Le premier étant le festival international du livre d'aventures et de voyages, « Étonnants voyageurs », de Saint-Malo.
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Office de la Langue Bretonne
3 - Aide à l'édition en langue bretonne
a) Aides accordées par l'Union Européenne pour l'édition en langue bretonne
La Commission européenne est composée de plusieurs Directions Générales (DG). La DG
Éducation et Culture disposait en 2000 d'un budget spécial destiné à soutenir les actions de promotion
et de sauvegarde des langues et cultures régionales et minoritaires. Le budget total disponible de ce
programme était de 2,5 millions €. Aucune ligne budgétaire n'a été attribuée à ce programme en 2001.
Ce programme de la Commission Européenne destiné aux langues minoritaires d'Europe, géré par
la DG XXII de la Commission Européenne292, faisait parti du budget consacré à la Formation, à la
jeunesse, la culture, l'audiovisuel l'information et les autres actions sociales, à qui est attribué
0,9 % du budget 2000 de l'Union européenne, soit 841 615 000 €.
En 1999, 78 projets concernant 26 langues différentes ont été financés dans le cadre de l'action de
la Commission pour les langues régionales et minoritaires293. Deux projets concernaient directement
la langue bretonne dont l'élaboration d'un dictionnaire monolingue breton, Ar Geriadur brezhoneg II
d'An Here qui a reçu une subvention totale de 448 798 F de l'Union Européenne.
b) L'aide de l'État à l'édition en langue bretonne
(I)
La Direction Régionale aux Affaires Culturelles (D.R.A.C)
Placée sous l'autorité du préfet de région, la D.R.A.C est un service de l'État dépendant du
ministère de la Culture et de la Communication. La D.R.A.C apporte une aide aux entreprises ayant au
moins un an d’existence et dont le Chiffre d’Affaire annuel est inférieur à 1 million de francs. Elle
intervient pour les opérations devant contribuer au développement de l’entreprise (modernisation des
outils de production, de diffusion et de distribution), mais pas pour l’aide ponctuelle à la publication
d’ouvrage. Au cours des années 2000 et 2001 un soutien a été accordé à douze maisons d'édition
bretonnes, dont quatre éditent en langue bretonne (Emgleo Breiz, Keit Vimp Bev, Preder et ar Skol
Vrezoneg).
(II) Le Contrat de plan État-Région
L'État apporte une aide à l'édition en langue bretonne par l'intermédiaire du Contrat de plan ÉtatRégion. Dans le cadre du programme I- Conforter la qualité de la formation initiale, 14 millions de
francs vont ainsi être attribués à TES pour sa production en langue bretonne, par le ministère de
l'Éducation nationale au cours de la période 2000-2006.
c) Aide régionale à l'édition en langue bretonne
Le dispositif d'aide régionale à l'édition est en évolution. Jusqu'en 2001, les aides ont été affectées
par la commission permanente du Conseil régional de Bretagne, sur proposition du Conseil
d'Administration de l'Institut Culturel de Bretagne. La Région avait confié à l’Institut la mission de
s’occuper en particulier du soutien à l’édition de livres. Un tiers de cette aide, environ 650 000 francs,
allait à la production en langue bretonne (livres, films, disques). L’essentiel de l'enveloppe réservée à
la langue bretonne servait à aider l’édition. Au cours de l'année 2001, un crédit d'environ 1 million de
francs a été alloué à l'édition en langue bretonne, ce qui représente 8 % du budget consacré à la
promotion de la langue bretonne et 31 % des aides régionales à l'édition. 74 projets de livres en
breton ont reçu une aide régionale, provenant de 21 maisons d'édition.
292
293
Qui succède au programme de la ligne budgétaire B3-1006.
Graphique IX.1 : Langues minoritaires pour lesquelles des projets ont été financés par la Commission Européenne en 1999.
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Partie IX – Édition et presse
Office de la Langue Bretonne
Le Conseil régional de Bretagne a entrepris en 2001 une réflexion globale sur la mise en œuvre de
sa politique du livre. L'Institut Culturel de Bretagne ne sera désormais plus en charge de l'attribution
des aides à l'édition bretonne. La Région reprend en charge directement l'ensemble de la politique du
livre. Elle a décidé de créer un véritable Centre Régional du Livre. Cette structure aura pour vocation
de constituer un pôle d'initiatives dans le domaine de l'économie du livre, la création littéraire,
l'édition, la librairie et l'animation littéraire. Les Conseil Généraux des Côtes-d'Armor, du Finistère et
du Morbihan apportent également une aide à l'édition en langue bretonne.
B - LA PRESSE
La presse en langue bretonne est encore peu développée. Il existe un seul mensuel d'informations
générales en langue bretonne. Il s'agit de Bremañ, créé en 1980, tiré à 1000 exemplaires, dont le
nombre de lecteurs est estimé à 3000. Il traite de l'actualité générale de Bretagne et du monde entier.
Ce journal associatif s'est professionnalisé en embauchant une journaliste en 1998. Les bénévoles
contribuent encore à la parution de ce mensuel. La vente de Bremañ s'effectue essentiellement par
abonnement et par une dizaine de librairies spécialisées membres du réseau Kenstroll.
Une presse en langue bretonne pour les enfants commence à se développer grâce au travail de la
maison d'édition Keit Vimp Bev qui a lancé en 2000 la revue Louarnig destiné aux enfants de 8 à 12
ans. Ce magazine pour les enfants est le résultat d'une coopération interrégionale. Cette revue est
éditée en occitan (Plumalhon), en corse (Aiò), en basque (Pika) et en catalan (Mil Dimonis).
L'association Coopelingua a été créée en 2001 pour coordonner et structurer cette édition commune.
Le but de cette parution collective est de promouvoir les langues régionales au travers d'un magazine
pour le jeune public, de favoriser l'édition et la publication dans diverses langues minoritaires et de
favoriser la promotion des artistes et des écrivains des régions concernées.
Keit Vimp Bev a lancé un nouveau magazine mensuel en 2001, Rouzig destiné aux enfants dès 3
ans. Ces mensuels tout en breton ont été créés pour répondre à l'absence de presse destinée au jeune
public que constituent les élèves des écoles bilingues. Actuellement, la presse pour adolescents souffre
d'une absence totale d'offre en breton. C'est pourtant un âge critique où les adolescents peuvent
s'éloigner de la pratique du breton, en dehors de l'école.
D'autres revues concernant un autre public sont publiées en breton : al Lanv, trimestriel, traite de
l'actualité internationale, culturelle, politique. Al Liamm et Brud Nevez sont des revues littéraires
bimensuelles publiant des nouvelles et de la poésie en breton.
En dehors de cette presse uniquement en breton, une dizaine de journaux régionaux font paraître
des rubriques ou quelques articles en breton.
Tout d'abord les deux quotidiens régionaux d'informations régionales de grande diffusion, OuestFrance et le Télégramme laisse une petite place à la langue bretonne dans leurs éditions. Une rubrique
hebdomadaire paraît dans l'édition du dimanche, Dimanche-Ouest-France, proposant des cours de
breton présenté par Martial Ménard. Pour certains événements, des articles sont publiés
ponctuellement en breton. Ainsi au cours de la semaine européenne de la langue bretonne en octobre
2001, des articles bilingues français-breton ont-ils été publiés.
Le Télégramme consacre une place plus importante à la langue bretonne. Depuis 2002, une
rubrique quotidienne, Spered ar Yezh, explique une expression en langue bretonne. Une rubrique
hebdomadaire réalisée par Lionel Buannic, publiée le vendredi, propose des portraits ou expose des
événements culturels ou des sujets de société. Le Télégramme propose quotidiennement depuis 1999
sur son site Internet des synthèses électroniques de l'actualité disponibles en breton et français. Il est
possible de s'abonner gratuitement à ces synthèses. 700 personnes sont ainsi abonnées à ces synthèses
en breton (ce qui représente 25 % des abonnés aux synthèses électroniques).
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Office de la Langue Bretonne
Les nouvelles technologies telles que Internet offre de nouvelles perspectives à la diffusion de la
presse en langue bretonne. Il faut ainsi souligner l'initiative de Dizolo, le centre pédagogique
multimédia de Skeudenn Bro Roazhon294, qui a lancé le premier numéro de son journal en ligne, ar
gazetenn enlinenn. Le but de ce journal en ligne est d'inciter les personnes à créer en breton afin de
présenter des articles en breton à ceux qui l'apprennent.
Deux hebdomadaires bretons proposent à leurs lecteurs des articles en breton : Poher Hebdo
publie certains articles d'actualité en breton et Bretagne Hebdo qui propose à ses lecteurs une rubrique
en breton « E brezhoneg, evel-just » sur des sujets de société.
Certains mensuels proposent des articles en breton. Armor Magazine, présentant l'actualité
bretonne, publie quelques articles en breton ayant trait à l'actualité culturelle. Ar Men propose
également quelques articles en breton et publie régulièrement une rubrique bilingue breton/français
sur l'édition en breton, al levrioù brezhoneg.
Quelques revues de la presse politique bretonne publient des articles en breton : Le peuple breton,
organe de l'Union Démocratique Bretonne, publie des articles sur les sujets de société, la vie culturelle
et l'édition en langue bretonne. Combat breton-Kazetenn Emgann, revue politique de Emgann, publie
plusieurs articles en breton sur des sujets divers (enseignement, politique, environnement, édition).
Une presse en langue bretonne solide et pluraliste doit pouvoir se développer pour venir nourrir les
autres médias. Sans cette base, il ne sera pas possible de développer des services de radio et de
télévisions brittophones. Le projet du mensuel Bremañ de passer un jour à un tirage bimensuel est
particulièrement novateur et important pour l’avenir de la langue. Il mérite d’être soutenu dans cet
effort.
294
Fédération des associations culturelles bretonnes du Pays de Rennes.
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