Table ronde : propos introductif de Patrick Martin

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Table ronde : propos introductif de Patrick Martin
INTRODUCTION DE LA TABLE RONDE « Territoires et coopération »
Quelques éléments de dialogue,
Patrick MARTIN, Président de l’URIOPSS
Assemblée générale du 25 juin 2015
Les termes de territoire et de coopération sont aujourd’hui comme des évidences dans tous les discours, tous les
écrits : sorte de « mot valises », qui pourraient faire l’objet d’un mauvais jeu de mots si on les associe au terme
« parcours » : la valise, où la poser ? Comment la prendre pour aller vers quelle destination ? Et comment ?
1. TERRITOIRE
a) Derrière les fausses évidences, il convient que chacun précise ce qu’il entend par là :
Une entrée humaine ? Celle des personnes ? des acteurs parties prenantes ? Celle des « usagers »,
personnes accompagnées étant de fait transversale ?
Une entrée projet ?
Une entrée administration ?
Une entrée politique ? et on en voit les méandres et difficultés,
Une entrée planificatrice ?
Une entrée économique et sociale ? Voir les PTCE
b) La question première est celle du sujet de travail partagé :
Cela renvoie aux fonctions observatoires, à l’analyse des besoins (et à la méthode), au diagnostic partagé (et à la
méthode et au pilotage).
Cela renvoie également aux attentes, demandes, commandes voire injonctions des différentes parties prenantes.
Selon ce qu’elles sont, le travail ne sera pas le même.
Et cela renvoie bien-sûr à un sujet de travail (le territoire de la prévention spécialisée n’est pas celui du parcours de
soins ou de l’orientation vers des formations ou celui de l’hébergement, etc…).
Une fois ces questions envisagées, alors un territoire se dessine, jamais le même et évolutif.
C’est dans ce cadre que l’URIOPSS défend la notion de proximité pertinente : pour le même sujet la proximité
d’action, d’accueil, n’est pas forcément la même que celle de décision ou d’organisation ; elle peut être encore
différente quant à la planification.
Dans tous les cas, elle doit être évaluée.
URIOPSS Pays de la Loire – Assemblée Générale du 25 juin 2015
2. COOPERATION
La question de la coopération est, elle aussi, reliée aux mêmes interrogations préalables que celle du territoire ; elle
est de plus intimement reliée à celle du sujet collectif, travaillé.
Elle est un levier parmi d’autres au service du projet et non pas un choix préalable (l’outil ne précède pas le projet !).
La question de la coopération, qu’il faut différencier du partenariat, du réseau, de la fusion, répond à des conditions
bien précises pour être utile et ne répond pas à tous les cas de figure.
Enfin, elle implique une méthodologie et surtout un accompagnement dans la durée pour tous les acteurs.
De la même manière, elle s’évalue au regard des finalités et objectifs.
C’est donc un exercice difficile, contrairement à ce que l’on croit souvent ; de le méconnaître et de n’être pas formé
pour ce faire est la source de nombreux échecs.
Je conclurai ces éléments de dialogue par :
La notion de temps et concordance des temps : constitutifs de la coopération ;
Et par deux éléments de toile de fond :
o La compatibilité de la notion de coopération (avec un contexte de plus en plus souvent concurrentiel
où se mêlent conviction, éthique, pragmatisme) ;
o Les problématiques rencontrées par les usagers et personnes accompagnées, bien souvent
transversales, sur des territoires pertinents à déterminer collectivement.
Les témoignages et les échanges vont prolonger le propos….
Patrick MARTIN
URIOPSS Pays de la Loire – Assemblée Générale du 25 juin 2015

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