Les Contes du Logicien

Transcription

Les Contes du Logicien
Dossier Presse
Sommaire
•
Les membres de la compagnie
•
La Malle des Indes
•
Les Contes du logicien
•
Les erreurs du mathématicien, par le
mathématicien.
•
Créer un rêve, par la scénographe
•
Photos de la création
Non Prosper.
C'est trop salement
beau.
Pauline Marey-Semper et
Léo Pochat lors de la
répétition générale
Comédiens
Scénographie, Lumières
Production
Pauline Marey-Semper
Léo Pochat
Evie Rolland
Alexandra Boutin-Diaz
Consultant Mathématicien
Communication
Metteur en scène, Auteur
Sylvain Douteau
Matthieu Tricaud
Design lumières, Peinture
Clara Champion
Ling-Xi Sel
Anya Gleizer
Assistante mise en scène
Marion Roy
Création musicale
Trésorier
Léonard Ocler
Vidéos
Camille Tricaud
Corentin Borges
Approchez. Prenez place. Et
écoutez ce conte.
Nous narrerons l'histoire du
pauvre logicien
Qui l'esprit supérieur, sans
doute le cœur trop prompt
Aima trop fort, trop vite,
d'un amour qui trop tient
Pauline Marey-Semper et Léo Pochat lors
d’une séance photo.
La Malle des Indes
Une histoire d’ici et d’ailleurs, et de magie
Les Contes du Logicien est le premier spectacle de la Malle des Indes. Nous
sommes une compagnie de jeunes français très ouverts à l'international et nous
créons
des
spectacles
que
nous
voulons
partager.
La Malle des Indes est la valise dans laquelle les magiciens font apparaître ou
disparaitre divers choses (eux- mêmes, leur charmante assistante etc). Nous
aimons cette image venue des spectacles de magie un peu kitsch qui contient en
elle l'idée d'une matrice au potentiel infini. Cette Malle des Indes est une caisse
en bois d'où tout peut sortir. Ainsi, nous utilisons pour notre spectacles tous
types de discipline en fonction de ce que nous savons faire, voulons faire ou
voulons dire. Notre moyen d'expression est la scène mais sur cette scène nous
ne cherchons pas de limite autre que celle de la cohérence d'une œuvre. Dans
Les Contes du Logicien des musiques rock côtoient des alexandrins ou des danses
inspirées du Butô.
Il était une fois
Loin très loin
Une boxeuse et un mathématicien.
Ils étaient très amoureux.
Pauline MareySemper et Léo
Pochat en
répétition
Une histoire d’ici et d’ailleurs, et de magie.
Pauline MareySemper, Léo
Pochat en
répétition
La Malle des Indes était par ailleurs vers la fin du 19ème siècle le train postale qui
reliait l'Angleterre à ses colonies indiennes. C'était l'un des premiers moyens de
transport pour les artefacts culturels volés par les anglais. Ce train a dû voir
transiter quantité de lettres, d'idées, d'objets tous liés à un échange culturel qui,
quoi qu'inégal et douloureux, était réel. Nous aimerions reprendre à notre compte
cette idée de confrontation culturelle (en laissant évidemment de côté la
dimension coloniale et impériale des Britanniques). Dans Les Contes se mélangent
déjà des danses d'inspiration butô, des textes de chanson traditionnelle espagnole.
L'idée de La Malle des Indes est donc d'être un théâtre ouvert où on prend ce
qu'on a, ce qu'on trouve ici et ailleurs en toute curiosité, pour en faire avec notre
jeunesse quelque chose qui vaille le coup d'être montré. Par ailleurs, le fait de
regarder avec curiosité à l'étranger et de nous inspirer de ce qu'on y voit nous
donne forcément envie de rendre ce que nous avons pris en y emportant nos
spectacles.
Pauline MareySemper, Léo
Pochat lors d’une
séance photo
Les Contes du Logicien
Les Contes du Logiciens raconte l'histoire d'amour impossible d'un
mathématicien et d'une boxeuse. C'est en tout cas ce que croit le public
pendant la bonne première moitié du spectacle. Le synopsis tel qu'il se dégage à
la fin serait plutôt: le monologue à deux voix d'un amoureux qui fuit toute
possibilité de réel. C'est une histoire un peu complexe qu'on essaye de raconter.
Racontée dans l'ordre chronologique, voilà ce que ça donnerait.
Prosper est un Mathématicien qui étudie la logique à Paris. Il fréquente des
salles de boxe en tant que spectateur. Un jour, il y voit boxer un chilien,
Santiago, et en tombe fou amoureux. Il s'en rapproche sans parvenir à lui
avouer son amour. Il finit par lui écrire une lettre mais ayant trop peur
d'affronter la réponse quand elle arrive, il s'enfuit dans l'illusion d'un autre
amour. Il rêve une boxeuse, Santy avec qui il s'imagine une histoire d'amour.
Notre pièce commence au moment où son illusion s'effrite. Même dans son
songe l'idée de la lettre le hante au point qu'il va inventer une autre lettre
mettant un obstacle à l'histoire rêvée avec Santy. Cherchant toujours à s'en
sortir il va chercher à s'enfuir avec elle dans un autre niveau d'illusion perdant
tout contact avec la réalité. La boxeuse qu'il a imaginée lui servira de guide
(parfois par la manière forte) pour retourner jusqu'au premier niveau de réalité
et affronter la lettre.
Ce synopsis assez complexe est mis en place à travers divers modes scéniques.
On utilise autant de danse ou de musique que de texte afin de créer un
spectacle évoquant ce rêve (parfois ce cauchemar).
Je suis Santississiam,
princesse guerrière
des glaces !
Pauline Marey-Semper et Léo
Pochat lors de la générale.
Les erreurs du mathématicien
ou les mathématiques éclairées
« Nous sommes deux droites parallèles passant par un même point, nous séparer
remet
en
cause
toute
la
géométrie
euclidienne
chérie
»
Les mathématiques peuvent même être poétique. La vrai difficulté ici, et de faire en sorte qu'ils
restent les mathématiques. Prosper n'est pas seulement un mathématicien, il vis dans un rêve
qu'il essaie de rendre mathématiquement correct, ce qui est impossible de façon évidente, et
c'est tout le problème. Mais cette situation pose certaines questions à propose des
mathématiques : de quoi parlent vraiment les mathématiques ? Et dans quel mesure peut on
raisonnablement essayer de les appliquer à notre monde ? Bien sur cette pièce ne peut pas
fournir une réponse complète à ces question – et ce n'est pas son but – mais elle ouvre des
perspectives de réflexion.
Prosper n'est pas qu'un mathématicien. Et pourtant il ne peut s’empêcher de penser en tant que
mathématicien, pire encore, en tant que logicien entêté. Il essaie de redéfinir son monde à grand
coup de définitions et d'axiomes ( et s'assurer qu'il ne le fasse pas de façon trop absurde est mon
rôle ). Le vrai problème ici – parce qu'il y en a forcément un – ne vient pas des définitions elles
mêmes. Le problème vient du fait que les définitions parlent d'objet existant, qui ne sont
certainement pas des objets mathématiques, facilement manipulables, mais des objets voir des
concepts physiques. Et, là où Prosper est habitué à une liberté absolue avec les axiomes, à pouvoir
déduire les conclusions souhaités en choisissant bien les hypothèses de départ, à la seule
condition qu'il n'y ait pas de contradiction, il imagine qu'il peut faire de même avec n'importe
quoi, le temps par exemple. Bien sur, il ne peut pas changer le temps, et c'est justement cette
impossibilité qui est intéressante. Si Prosper s'intéressait un peu plus à la physique, il connaîtrait
des outils pour effectivement agir sur sont environnement. Mais la seule chose qu'il peut faire
avec les mathématiques est de créer une structure complètement hypothétique qui pourrait dans
le meilleur des cas être un outil de description et de compréhension, mais ne lui permettra jamais
d'agir directement sur ce qui l'entoure. Et c'est la première erreur de Prosper : il a oublié qu'il ne
pouvait pas agir sur quoique ce soit avec les mathématiques.
C'est de la blague,
De la parlote
Du conte de fée...
PROSPER : Des
Mathématiques ma douce.
les mathématiques éclairées
Oublions pour l'instant qu'il ne peut rien changer, et concentrons nous sur ses tentatives de
déductions à partir de son nouveau système d'hypothèse. Parce que c'est effectivement ce qu'il
est en train d'essayer de faire. Il a posé quelques axiomes, qui sont censé être les règles de son «
monde » fraîchement construit, et il essaie de comprendre quelles sont les conséquences de ces
quelques règles. De façon plus mathématiquement correct : il essaie de trouver à quoi peuvent
ressembler les modèles de sa théorie. Pour lui, cela apparaît comme tout ce qu'il est possible de
faire dans son monde. Le problème ici, comme on l'a déjà remarqué, c'est que sa théorie ne peut
être définie clairement, parce qu'elle parle d'un monde déjà existant, régis par un ensemble de
règle complexes, qu'il essaie de contourner. Il ne peut donc y avoir aucun modèle pour sa
théorie, puisqu'elle sera nécessairement contradictoire. C'est à dire aucune possibilité. Mais une
fois encore, et c'est la cause de sa confusion. Ses hypothèses ne sont pas contradictoires en elles
mêmes. Elles contredisent seulement le monde qu'il essaie d'outrepasser, ce qui lui permet de
continuer à créer son propre monde, et à croire en son existence. Tant qu'il ne regarde pas ce
qu'il se passe en dehors, tout se passera bien. Après tout, il ne fait que passer d'une théorie à
une autre, ce qui n'est pas un gros problème pour un logicien, c'est pourquoi il ne peut pas
comprendre, au moins dans un premier temps, qu'il est simplement en train de rêver. Parce que
son monde existe, mathématiquement parlant, en tant que modèle d'une théorie sans
contradiction intrinsèque. Il parvient même à manipuler les objets de sa théorie que sont le
temps, Santy et lui même. Mais ce modèle n'existe qu'en théorie, il n'existe qu'en tant que
concept mathématique, et il ne peut exister que de cette façon. C'est la deuxième erreur de
Prosper.
Finalement, la seule erreur de Prosper est de ne pas se rendre compte qu'il ne parle plus du tout
de mathématiques depuis l'instant où il essaie de s'en servir pour changer le monde, et pour
créer « son » monde. Puisque finalement, les théorèmes qu'il est habitué à manipulé ne peuvent
parler que d'objet conceptuel, et non pas de Santy, ou du ring. Et, si il essaie de s'en servir pour
redéfinir un objet physique, c'est qu'il a oublié ce dont parlait les mathématiques, et surtout ce
dont ils ne parlent pas. Il a oublié que les choses qu'il espère est si physiquement impossible que
même le plus haut degré d'abstraction mathématique ne peut lui permettre de les justifier, et
que ce qu'il souhaite est si contradictoire, qu'aucun modèle ne pourrait. Il a oublié que le monde
auquel il aspire ne peut même pas exister dans son esprit sans que lui même ne se rende compte
de ses contradictions, et c'est finalement sa plus grande erreur.
Sylvain Douteau
Arrête! Santy Arrête!
Ça ne fonctionne pas.
Pauline Marey-Semper et Léo
Pochat lors de la générale.
Créer un rêve
Quelque part, à un moment, Prosper perd la notion de réalité et se projette dans un monde
d’illusions. Il a tellement l’habitude de créer à partir d’idées qu’il n’a plus conscience que créer
un univers requiert plus que quelques axiomes.
La scénographie devait incarner son attente –ce monde différent, cet Ailleurs imaginaire – et
maintenir les personnages dans la réalité du monde qui entoure Prosper.
Inventer une scénographie pour ces Contes signifiait inventer un espace dans lequel évoluer, un
espace dans lequel tout était encore possible. Un lieu dans lequel deux personnes pouvaient
être ensemble et y écrire leur propre univers. C’était créer une scène ; un espace qui mettent en
valeur les personnages en les gardant séparés du monde. Cet espace, ce monde en dehors du
monde, sorti tout droit de l’esprit du mathématicien change les lois de la physique. Créé sous
nos yeux, né de démonstrations et de théorèmes, il devait se dévoiler, se révéler à nous. Il fallait
que l’on puisse le comprendre, tout en restant un espace qui ne nous appartient pas
entièrement. La structure – notre Ring- dévoile et cache tout autant les personnages. Elle se
construit pour les enlever au monde. Il n’est plus rien en dehors de ce ring et tout ce qui existe
pour les personnages c’est désormais ce carré, ce monde dans lequel une boxeuse et un
mathématicien peuvent enfin s’aimer, un monde dans lequel deux amants opposés en tout
peuvent avoir leur conte de fées.
Mais à le voir se construire et évoluer au cours de la pièce, une question se pose pour les
spectateurs… Est-ce que ça tiendra? Est-ce que ça tiendra face à la dure et froide réalité d’un au
revoir?
A la lumière du jour, le rêve ne peut pas résister à
l’emprise de la réalité. On voit finalement les
imperfections de notre raisonnement et on ne
peut qu’admettre que tout était faux. Mais que
se passe-t-il quand, à l’image de celui de Prosper,
notre rêve est le résultat d’un raisonnement clair
et conscient? La lumière de la pièce doit
s’adapter aux différents niveaux du rêve de
Prosper, si elle veut éclairer les imperfections du
rêve, mais aussi celles inhérentes de la réalité.
Eclairer le décor est un véritable défi, à cause des
voiles, mais c’est un défi égal à celui que la
réalité doit surmonter pour faire éclater le rêve
parfait qu’est celui créé dans la pièce.
Tous les jours nous illuminons nos journées de
rêves éveillés, mais le théâtre a besoin des
projecteurs et de leur lumière. Une qualité
d’éclairage qui modifie l’essence de ce que nos
yeux voient.
Pauline Marey-Semper et Léo Pochat
lors d’une séance photo
Evie Rolland
Ou peut-être faudrait-il
être laid, dire tout ce
qu'on pense, être bien
ridicule, puis embrasser
des amours futiles et
vaporeuses, n'être ni
heureux, ni sublime
mais occuper sa tête.
Repartez dans vos
vies, spectateurs mes
amis
Qui sommes nous
pour vous dire de
quoi la vie est faite?
Aimez de vraies personnes, ouvrez toutes les lettres
Ne soyez d'illusion ni l'esclave ni le prêtre
Préférez pour ces contes la fin qui vous ravit
Ça n'a pas d'importance pourvu qu'on ait pu plaire
Et lancer trois pensées au hasard, là, dans l'air.
Pour toute demande
d’informations complémentaires,
visuels ou disponibilités
Contactez Alexandra Boutin-Diaz :
[email protected]

Documents pareils