VieillesCharrues2005/1 (Page 1)

22 - 23 - 24 juillet à Carhaix-Plouguer
VIEILLES CHARR UES : DEEP &
RAW POHER TO THE... PURPLE !
Rodolphe Burger et Eric Marchand, se sont rencontrés au festival
des Vieilles Charrues où ils ont terminé leur show sur « Old Man
» de Neil Young en compagnie d’Alain Bashung à l’harmonica...
Après « Huchta », notre sleepy le Kangourou bien à nous,
qui nous avait montré, à
défaut d’un Bowie, quelques
belles pistes à suivre l’an
dernier, l’édition 2005 des
Vieilles Charrues est placée
sous le signe implacable de
l’éléphant. Un éléphant rosé et
bien cuivré, au tuba élancé et
aux grandes oreilles qui,
comme le prouve la programmation dite « audacieuse »,
nous a, au prime abord,
énormément trompé...
En effet, loin des délires de
Gong, de Royal de Luxe, de
Gus Van Zant ou de David
Linch, les élé-fans (éléphant
man and woman) du festival
carhaisien et quelques
aficionados plus branchés qui
avaient espéré pour ce 10e
anniversaire dans la capitale
du Poher la cerise sur le
gâteau et donc une affiche
plus alléchante, ont, in fine,
été récompensés avec l’annonce à retardement de la
venue de The Kills et de Deep
Purple, superstars hard des
Seventies !!!!!
i de nombreux artistes de
talent ont déjà foulé à maintes reprises le sol carhaisien
- surtout Erik Marchand qui aura
pour la enième fois le blues de
Poullaouen mais aussi Iggy Pop
(3e fois), Rodolphe Burger (3e),
Bernard Lavilliers (3e) Mickey 3D
(2e), Jane Birkin (2e), Jeanne
Cherhal (2e), Tiken Jah Fakoly
(2e), Rachid Taha (2e)...-, on s’attendait au prime abord à une affiche plus éléphantesque, plus éléphantastique !!!!! Sans doute plus
stylée, plus excentrique, plus branchée, surtout plus originale et plus
pêchue avec de belles et de grandes têtes d’affiches. De véritables
mastodontes à l’instar de David
Bowie qui n’a pas tenu sa parole
de l’an dernier où encore de son
ami James Newel Osterberg,
l’ iguane destroy de Détroit, parrain
de référence de la « Blank
Generation » et pape distordu du
punk-rock, accompagné cette foisci de ses non moins célèbres
Stooges (Nota : les frères
Asherton ont délaissé pour la circonstance leur chanteur rennais...
Dominic Sonic présent l’an dernier !!!!), qui se défoulera donc
pour la troisième fois sous le
regard certainement agacé de
Glenmor... Où sont donc passés
les Neil Young, Bob Dylan, Bruce
Springsteen, Peter Gabriel, Sting,
U2, Led Zep, Metallica, Pink
Floyd, Lenny Kravitz d’hier ou nos
Green Day, Bloc Party, Killers,
Interpol, National, Foo Fighters,
Queens of The Stone of Age,
Rammstein, Linkin Park d’aujourd’hui ? Where ?.. Si certains se
pavanent déjà tout en haut de certaines affiches françaises ou européennes. Rien à l’horizon ! Rien
pour Carhaix... Pas de traces d’autres éléphants en vue à part
quelques belles bêtes de scène
comme New Order (un groupe
dans la lignée de Joy Division
pour spécialistes branchés new
wave dont on a pas entendu parler
durant de nombreuses années),
Franz Ferdinand (le groupe du
moment !), Blues Explosion,
Laurent Garnier, Michel Delpech,
Amadou & Mariam, Tinariwen,
Luke (les descendants directs de
Noir Désir. La place est encore
libre durant quelques mois !), TTC,
Kool Shen (qui n’arrête pas d’arrêter !), Louis Bertignac ou encore
le Buena Vista Social Club de Sir
Ibrahim Ferrer (malheureusement
sans Ry Cooder et Compay
Segundo qui nous a malheureusement quitté peu de temps après sa
prestation au festival du Bout du
Le festival fête cette année ses 10 ans à Carhaix. A cette occasion,
Christian Troadec, maire et président d’honneur du festival, a offert une pièce
montée lors de la conférence de presse... Un dixième anniversaire également
marqué par le retour de nombreuses stars dont notre Iguane destroy de Détroit qui
se déhanchera pour la troisième fois sur la prairie de Kerampuilh !!!!!
S
Après les Transmusicales de Rennes en décembre 2004, les
Espagnols de The Sunday Drivers ont enthousiasmé le public
présent à la conférence de presse 2005.
Espoir des dernières Victoires de la Musique, Ridan, plutôt vin
rouge que beur breton, n’a interprêté que deux chansons lors de
la conférence de presse. Un peu frustrant !!!!!!
Iggy Christu, pape du pop et du rock...
Monde à Crozon...). Rien que du
déjà vu et du déjà entendu. Du
beau bétail certes mais pas du surprenant comme toutes ces grandes
rock stars internationales dont on
rêve tous et qui auraient certainement dopé l’audience et conforté le
festival qui s’affirme pourtant
comme le 1er de France et de
Navarre ! Depuis les belles prestations de James Brown, de Simple
Minds, de Joan Baez, de Ben
Harper, d’Iggy Pop, de REM, de
Manu Chao, de Patti Smith... On
s’était mis à rêver les yeux grands
ouverts.Et on s’imaginait bien un
Neil Young trempant son harmonica dans l’eau, voir le Boss entonner « Born in the Poher », serrer
la main d’un Bob Dylan, dialoguer
avec Robert Plant sur ses voyages
au Marock et sa rencontre avec les
musiciens Gnawas. Que nenni !!!!
Deep Purple in...
the Deep West !
A l’annonce de la programmation le
29 avril, malgré la présence des
Espagnols de The Sunday Drivers
(nom emprunté aux Beatles !) qui
nous avaient montré une nouvelle
fois, après les dernières rencontres
Transmusicales de Rennes, leur
fun et leur savoir-faire pop en devenir, on s’était senti un peu trompé,
un peu frustré. Et en pensant aux
Stooges de « 1969 », un peu pessimiste, on s’était même mis à fredonner « Last year I was twenty
one/ Didn’t have a lot of fun/ And
now I’m gonna be twenty two/
Another year with nothin’ to do...
». No Fun in the Fun House. Ni de
Raw Poher !... Trois semaines
après, la surprise est pourtant arrivée après la défection de The
Dandy Warhols, remplacé, au pied
levé, par une figure emblématique
de nos années 70’s : Deep Purple
dont il reste quand même 3 membres de la formation originel (Ian
Gillan, Ian Paice et Roger
Glover). Une belle tête d’affiche
qui, avec l’arrivée du duo destroy
The Kills, permet, in fine, au festival carhaisien d’avoir une véritable
assise, de proposer trois jours
beaucoup plus équilibrés et plus
incitatifs pour le public qui pourra
ainsi découvrir des artistes moins
connus. Des groupes qui risquent
fortement de créer la surprise
comme LCD Soundsystem, The
Bus Driver, Ghinzu, An Pierlé,
Jamie Cullum, Devendra
Benhart, Laetitia Shériff, Ridan,
Florent Marchet, Nosfell, La
Phaze, Vitalic... Sans oublier, of
Course et comme de bien entendu,
le Tremplin des Jeunes
Charrues, le Cabaret Breton et
les Arts de la Rue qui, entre élépfantasia, éléfantasmagorie, éléfantaisie, éléfantasme, éléfantastique
de l’élastique, théâtre forain, Mic
Mac, cirque de haut niveau,
humour, humeur et improvisation,
donneront une nouvelle fois de belles couleurs aux shows lapins de
La Garenne qui sera traversée, et
ce durant 2 jours, par Annibal et
ses Eléphants. Cela ne s’invente
pas !!!! On espère maintenant que
les 22, 23 et 24 juillet, il fasse très
très beau pour que l’on puisse
savourer, tranquillement, cool, les
pieds bien au sec, les premiers
accords légendaires de « Smoke
on the water » à défaut du
« Purple Rain » de Prince... G
Pierre IGLESIAS