351JKMAGAZINE_29-33 Ces disques ont une histoire

CES DISQUES ONT UNE HISTOIRE... (12)
- Joe Dassin : Ça Va Pas Changer Le Monde
(SP CBS 3973)
Avec « Ça Va Pas Changer Le Monde », Joe
Dassin, sur un air italien, renouvelle son savoirfaire tubesque. En face B, « Il Faut Naître A
Monaco » synthétise l’état d’esprit, qui ne va
cesser de se développer, d’un certain nombre
d’artistes.
- Dalida : J’Attendrai (SP IS 45 724)
Avec « J’Attendrai »,
un succès de 1938
par Rina Ketty et Jean
Sablon, Dalida réalise
un super carton avec
600 000 ventes. Bien
que publiée avant le
début de la seconde
guerre mondiale, cette
chanson devient l’hymne des femmes qui
attendent un mari ou un fiancé prisonnier.
Rina Ketty se déclare choquée par la reprise
de Dalida, car ce titre est pour elle une prière.
Piquée à vif, Dalida rétorque que, elle, serait
plutôt honorée que quelqu’un reprenne un de
ses premiers succès pour le remettre au goût
du jour. Et toc !
- Frédéric François : Chicago (SP Vogue 45 VB
14025)
En s’éloignant de son
répertoire romantique,
avec « Chicago » Frédéric François choisit
une bonne option
puisque c’est un succès qui renouvelle
quelque peu son répertoire.
- Enrico Macias : Malheur A Celui Qui Blesse
Un Enfant (SP Philips 6827 538)
Annonçant son passage à l’Olympia en
mars, Enrico Macias
poursuit son retour
au premier plan avec
ce
morceau-phare,
« Malheur A Celui Qui
Blesse Un Enfant »,
dont il vend 550 000
exemplaires.
- Il Etait Une Fois : Viens Faire Un Tour Sous La
Pluie (SP Pathé C010-14256)
Le charme d’Il Etait
Une Fois fonctionne
à plein dans « Viens
Faire Un Tour Sous
La Pluie » et nombreux sont ceux qui
ont envie d’aller se
faire mouiller avec la
jolie Joëlle, décédée
à 29 ans en 1982,
deux ans après la
séparation du groupe. Joëlle Mogensen était
née à New York en 1953. Elle a d’abord vécu au
Danemark, puis a suivi ses parents en France,
où elle s’inscrit aux Beaux-Arts à Marseille. Elle
débute dans la chanson en interprétant des
airs de folk dans les clubs. Durant l’été 1969,
alors qu’elle se trouve attablée à la terrasse d’un
café à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de
Serge Koolenn, guitariste de Michel Polnareff.
Avec Richard Dewitte, ils montent le groupe
qui va leur apporter la renommée en un temps
1976
De
multiples livres
proposent des discothèques
idéales... sans parvenir à l’établir.
Ces ouvrages se limitent à une centaine
d’albums, rarement des 45 tours, et
évitent de mélanger torchons et serviettes.
Après les années 60, place aux années 70, de
Pink Floyd aux Sex Pistols, du hard rock au
disco, de la mort de Hendrix à celle de Lennon,
en passant par Morrison, Elvis, Brel, Claude
François. Sans nous restreindre, voici des
centaines de disques qui ont marqué leur
temps. Et il ne s’agit pas, loin de là, de
la sempiternelle sélection à emporter
sur une île déserte. Au contraire, il
faut écouter ces microsillons
entre amis.
record et une poignée de tubes.
- Jeane Manson : Avant De Nous Dire Adieu
(SP CBS 4008)
Exilée en France, tout
comme Mort Shuman,
la belle Jeane Manson
se fait un nom chez
nous avec « Avant De
Nous Dire Adieu », ce
qui n’est pas prêt d’être le cas, ce disque,
sur la longueur, se
vendant à 650 000
exemplaires. Un très
beau score pour un tout premier disque, d’un
tandem qui a fait ses preuves : Renard-Mallory.
L’actrice américaine est née en 1950 dans
l’Ohio (son véritable prénom est Jean Ann
qu’elle francise quelque peu en Jeane, avec un
seul n). Avant de découvrir sa voix, les lecteurs
de Playboy découvrent ses contours en 1974.
La playmate se rend en Europe dans l’espoir
de faire carrière dans le cinéma mais s’oriente
vers la chanson après avoir fait la connaissance
de l’auteur-compositeur Jean Renard. Mariée à
trois reprises, elle est un temps la compagne du
militant écologiste Alain Bougrain-Dubourg et
l’épouse du producteur de cinéma André Djaoui
puis celle de l’acteur Richard Berry.
- Véronique Sanson : Vancouver (SP Elektra 12207)
Après avoir abandonné Michel Berger
pour épouser l’Américain Stephen Stills,
Véronique
Sanson
fait le chemin inverse
de Jeane Manson et
c’est sur le Canada
qu’elle offre sa superbe
composition « Vancouver », à la suite de
sa prestation à l’Olympia de fin février à début
mars.
- Hank Mizell : Jungle Rock (LP Philips 9286
545)
2e au hit parade anglais en 1976, soit
19 ans après sa réalisation en 1957, Hank
Mizell devient une star
à l’âge de 53 ans !
« Jungle rock » était
d’abord sorti chez Eko
et en disque pirate sur
le label King sous le
nom de Jim Bobo, non
pas un pseudonyme, mais le nom du guitariste
de Hank Mizell.
- Deep Purple : Stormbringer (SP Purple C00496368)
Quand on apprend la séparation officielle de
Deep Purple, il y a longtemps que le torchon
déjà brûlait. Dès 1973, le manque d’inspiration
et la mésentente se font ressentir. Après le
départ de deux membres prépondérants, le
bassiste Roger Glover
et le chanteur Ian Gillan (qui restera trois
ans sans chanter suite
à une opération des
cordes vocales), c’est
au tour du guitariste
Ritchie Blackmore de
quitter un navire qui
fait eau de toutes
parts. Il monte le groupe Rainbow, et se voit remplacé au sein de
Deep Purple par Tommy Bolin qui, hélas, meurt
d’overdose en 1975. Au fil des années, il faut
bien se rendre à l’évidence : les albums solo
de tous les membres de Deep Purple sont loin
d’arriver à la cheville de leur œuvre commune.
Conclusion, le groupe plus ou moins original se
reformera dans les années 80.
- Annie Cordy : Frida Oum Papa (SP CBS 3863)
La pétulante Annie
Cordy a toujours le
vent en poupe, à la
suite de son passage
à l’Olympia en janvier.
Après « La Bonne Du
Curé » en 1975, elle
récidive avec « Frida
Oum Papa », certifié
à son tour disque d’or,
et également avec
l’incroyable « Jane La Tarzane ».
- Michel Delpech : Quand J’Etais Chanteur (SP
Barclay 62186)
Avec une orchestration sans aucun rapport, Michel Delpech
réactive le principe de
« Inventaire 66 ». Il
dresse ici un constat
sensible sur la vie
d’artiste avec « Quand
J’Etais Chanteur ». La
chanson n’était pas
vraiment prémonitoire.
En effet, Michel Delpech n’aura pas eu 73 ans,
il n’aura pas appris la mort de Mick Jagger ni
assisté aux adieux de Sylvie Vartan.
- Roger Glover, Butterfly Ball : Love Is All
(SP Carrère 49158)
L’ex-bassiste de Deep
Purple, Roger Glover,
en
produisant
la
comédie
musicale
britannique Butterfly
Ball, destinée aux
enfants, obtient un
tube faramineux grâce
à « Love Is All ».
- France Gall : Comment Lui Dire (SP Atlantic 10740)
Grâce à Michel Berger,
la seconde carrière
de France Gall la voit
se propulser vers les
sommets, comme dans
les années 60, avec
« Comment Lui Dire »
dont le succès est
aussi fort en simple
qu’en 33 tours.
- Nicoletta : A Quoi Sert De Vivre Libre ?
(SP Riviera 12031)
Nicoletta, qui a connu
une enfance difficile,
sait de quoi elle parle
quand elle chante « A
Quoi Sert De Vivre
Libre ? » (« I Can’t
Give You Everything
But My Love »),
donnant énormément
de poids à son interprétation.
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