Les Vieilles Charrues - Office de Tourisme de Carhaix et Huelgoat

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Les Vieilles Charrues - Office de Tourisme de Carhaix et Huelgoat
Projet Cantata : les mots clés du Poher
8. Vieilles charrues
Espace Glenmor, Carhaix – 24 janvier 2007
De la kermesse au plus grand festival de France
Plus qu’un festival, les Vieilles Charrues, c’est un projet de vie. L’envie de prendre son destin en
main, de faire bouger les choses et de s’opposer au désert qui menaçait la région. Aussi
incroyable que cela puisse paraître, ce qui est aujourd’hui l’un des plus gros festivals d’Europe
n’avait à sa naissance, pas la moindre vocation musicale !
Une kermesse entre amis
Les futurs organisateurs du festival, copains de lycée, organisaient chaque année une grande
fiesta entre amis centre-bretons pour fêter la fin de l’année scolaire. En 1992, lassés de la
publicité faite autour du rassemblement de vieux gréements de Brest, ils se lancent un défi :
organiser leur propre rassemblement : les « Vieilles Charrues ». Organisée à Landeleau, près de
Carhaix, la première version réunit quelque 500 convives, des potes de potes, une fête privée qui
fait rêver.
L’année suivante, les amis décident d’ouvrir leur fête au public. Des fanfares sont invitées et un
port, avec son phare et son café, est reconstitué au bord de l’Hyères. 2000 curieux font le
déplacement. En 1994, clin d’œil ironique à la situation économique et démographique
préoccupante du Centre-Bretagne, c’est le désert qui est à l’honneur : oasis, courses de chameaux
mais aussi premiers « vrais » concerts.
Entrée en ville
Le succès est tel, 5000 spectateurs, que le site de Landeleau se révèle trop petit. Le festival est
alors « délocalisé » sur la place du champ de Foire à Carhaix et se concentre alors sur la musique.
"Pourquoi
toujours devoir faire des bornes pour aller voir les stars ? » s’interrogent les
organisateurs. Désormais la musique viendra à eux. Dès 1995, trois jours de concerts sont
programmés. Il en faut pour tous les goûts, toutes les générations et toutes les bourses : Blues
Brothers, Silencers, Ar Re Yaouank… l’affiche grossit alors au même rythme que le nombre de
spectateurs : Lavilliers, Le Forestier, Franck Black, Zebda ou Miossec en 96, Nougaro, Birkin, LKJ,
Simple Minds et même James Brown en 97 se partagent la scène carhaisienne. Une fois encore, le
festival est « victime de son succès ». Le champ de foire est trop petit, et comme on ne peut
écarter les murs…
Retour aux champs
Pour l’édition 98, le festival investit le site de Kerampuil, amphithéâtre naturel en périphérie de
Carhaix, idéal pour les concerts et pour accueillir la foule immense qui s’y presse chaque été :
150 000 personnes en 2001 et même plus de 200 000 en 2006 ! L’aventure attire bien sûr une
majorité de 18/25 ans mais on voit aussi des familles entières, toutes générations confondues,
comme aux premiers jours. Au fil du temps, l’ambiance bon enfant et l’affiche éclectique des
Vieilles Charrues ont réussit à séduire toutes les populations. Chacun y trouve son compte, c’est le
secret de la programmation qui n’hésite pas à offrir en un même bouquet : Charles Trenet et Iggy
Pop, Ben Harper et Denez Prigent, Henri Salvador et Noir Désir, Johnny et Diam’s…
En 1999, l’association innove : le festival s’étale sur 6 jours, dont un consacré à la culture
bretonne et organisé en partenariat avec le bagad de Carhaix : le Bagadañs. Dès 2000, les Vieilles
Charrues reprennent leur formule sur 3 jours mais le Bagadañs est reconduit, il l’est tous les ans
depuis.
D’autres idées émergent, comme celle d’un tremplin pour les jeunes groupes de la région. 10
soirées concerts sont organisées au printemps en Bretagne et le lauréat de chaque Tremplin se
produit en juillet à Carhaix. Depuis leur création, ces tremplins ont permis à environ 500 groupes
de se produire dans d’excellents conditions techniques un peu partout en Bretagne et même
jusqu’en Normandie. Certains d’entre eux ont même percé au niveau national, comme Jeanne
Cherhal, lauréate en 2000.
Par ailleurs, 2007 verra la première édition du festival d’hiver « Les Vieilles Charrues remettent le
son », qui se tiendra à Carhaix les 9, 10, 11 mars prochains et qui accueillera, entre autres,
Miossec, John Lord Fonda ou encore Ronan Luce…
Un impact économique non négligeable
Une telle « machine » ne peut plus désormais être l’œuvre de seuls bénévoles. Huit postes à plein
temps ont donc été créés au sein de l’association pour organiser le festival. Sans compter les
recrues supplémentaires dans les semaines qui précèdent l’évènement : au total l’équivalent de 26
temps pleins. En tout, on estime à une centaine le nombre d’équivalents temps-pleins créés ou
induits par le festival.
L’association achète chaque année pour près de 3 millions d’euros de biens et de services dans
plus de 300 entreprises dont 53 % sont implantées à Carhaix ou en Centre-Bretagne. Les
festivaliers, quant à eux, dépensent en moyenne 15 € pendant leur séjour à Carhaix, en partie
dans l’enceinte du festival mais aussi dans les commerces locaux. Au total, c’est à peu près
l’équivalent du budget du festival – environ 6 millions d’euros en 2006 – qui est investi dans le
Poher en une semaine !
Les Vieilles Charrues, facteur de développement ?
Si elles sont le plus facilement mesurables, ces retombées économiques ne sont pas le seul impact
du succès du festival sur le Poher et le Centre-Bretagne. L’image du territoire a aussi changée :
aujourd’hui, on parle de Carhaix, on connaît Carhaix un peu partout en France, en Europe voire
dans le monde, grâce au festival. La cellule touristique mise en place au sein de l’équipe dès
l’annonce de la programmation traite chaque année plus de 10 000 appels ; autant de personnes
sensibilisées aux potentialités touristiques du Poher et parmi lesquelles plus de 2000 personnes
exprimaient en 2001 l’intention de revenir en vacances dans la région.
Cette notoriété, l’association la met encore au service du territoire : une partie des recettes du
festival est reversée aux associations bénévoles du territoire afin de financer leurs projets annuels.
Les Vieilles Charrues soutiennent et impulsent aussi des projets structurants pour le Poher et le
Centre-Bretagne : les Jeunes Charrues, les Mémoires du Kreiz Breizh ou le nouveau projet de
centre de création visant à soutenir les artistes de Bretagne dans leurs nouveaux projets
d'expression par exemple. Les Vieilles Charrues ont aussi aidé à l'implantation du lycée Diwan à
Carhaix, à la rénovation du château de Kerampuilh et plus récemment à l'émergence d'un
équipement multimodal complémentaire du centre culturel existant à Carhaix, l'Espace Glenmor.
Cette dynamique insufflée par le festival est bien perceptible dans la vie locale. Mais il reste
beaucoup de travail à accomplir et l’association les Vieilles Charrues ne doit jamais oublier que
l'économie d'un festival de plein air est fragile et que cela peut s'arrêter bien plus rapidement que
ça ne s'est construit.
Informations touristiques
- visites guidées du site de Kerampuilh le mardi précédent le festival. Informations et inscriptions
auprès de l’office du tourisme de Carhaix et du Poher : 02 98 93 04 42
- Informations festivaliers : accueil et renseignements des visiteurs concernant le festival, les
autres festivals du Poher (Tro ar Bed et Bagadañs), les activités culturelles et de loisirs au local des
Vieilles Charrues (rue du Docteur Menguy) de mai à juillet.
- Accueil festivaliers : renseignements sur le festival et informations touristiques pendant les
quatre jours du festival.
Pour en savoir plus
Site internet de l’association Les Vieilles Charrues : www.vieillescharrues.asso.fr

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