Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie

Transcription

Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie
> XPress 6 Noir
L’Encéphale (2007) Supplément 1, S11-S15
j o u r n a l h o m e p a g e : w w w. e l s e v i e r. c o m / l o c a t e / e n c e p
Le traitement des formes déficitaires
de schizophrénie
S. Dollfus
Service Universitaire de Psychiatrie et UMR 6194 CNRS, CHU Caen 14000
Le traitement des formes déficitaires de la schizophrénie
peut relever de différentes modalités thérapeutiques. Le
concept de déficit est hétérogène, et les définitions varient
d’une étude à l’autre. Par patients déficitaires, on peut
entendre des patients chroniques hospitalisés, des patients
présentant une prédominance des symptômes négatifs ou
des patients schizophrènes en phase aiguë présentant des
symptômes négatifs. Finalement, peu d’études considèrent
les critères de déficit selon Carpenter.
On peut aussi regretter que le concept d’hypothymie,
développé en France par Jean Delay en 1946, ait été si peu
repris. Selon Delay, « l’hébéphrénie ou démence précoce
est une maladie spéciale des jeunes sujets, dont le trait
fondamental consiste dans une hypothymie, affaissement
du tonus instinctivo-affectif de base qui conditionne l’humeur ». On retrouve chez ces patients une « abolition des
instances émotionnelles, instinctives » : chez l’hébéphrène, « il n’y a ni exaltation, ni inhibition, il y a seulement déficit ». Cette définition souligne la caractéristique
fondamentale du déficit qui est l’absence d’humeur : on
peut ainsi distinguer l’émoussement affectif du schizophrène de celui du dépressif. Delay insistait également sur le
rôle fondamental et primaire de l’hypothymie dans la
genèse de la démence précoce, déficit primaire sur lequel
se greffent ensuite les symptômes psychotiques et la désorganisation de la pensée.
Le syndrome déficitaire de Carpenter est peu différent
de l’hypothymie de Jean Delay. Il est défini par des symptômes négatifs durables, stables et primaires, c’est-à-dire
des symptômes qui ne sont pas secondaires à la dépression,
aux effets secondaires neurologiques des neuroleptiques,
aux symptômes psychotiques sévères, au déficit intellectuel, à l’institutionnalisation ou à la pauvreté de l’environnement affectif et social.
Le syndrome déficitaire de Carpenter a également l’intérêt de pouvoir être évalué à l’aide d’un outil standardisé : la SDS (Schedule for the Deficit Syndrom, 30) dont la
traduction en français est disponible [40] (Tableau 1).
Dans cette échelle, le concept d’appauvrissement des
affects (proche de l’hypothymie de Delay) est central ; on
peut d’ailleurs rappeler que l’émoussement affectif et
l’alogie avaient été mis en avant par T. Crow dans les années
1980 [8] lorsqu’il décrivait la schizophrénie de type II.
Les neuroleptiques dans le traitement
du déficit
Les neuroleptiques atypiques donnent des résultats relativement modestes pour le traitement du déficit, l’amisulpride étant le produit le plus convaincant. Cette absence
d’effet majeur des atypiques réhabilite l’action de certains
neuroleptiques classiques dans le traitement du syndrome
déficitaire.
Les travaux qui ont étudié l’effet des neuroleptiques
sur les symptômes négatifs lors des phases aiguës montrent
qu’une partie notable de leur amélioration est liée à celle
de la symptomatologie positive ou dépressive [9].
* Auteur correspondant.
E-mail : [email protected]
© L’Encéphale, Paris, 2008. Tous droits réservés.
4487_08_Dol l f us . i11
4487_08_Dollfus.indd
ndd
11
1 2 / 1 2 / 0 79:17:17
12/12/07
9: 17: 17
> XPress 6 Noir
S12
S. Dollfus
Tableau 1 Échelle d’évaluation SDS [14]
I. Symptômes négatifs
Sévérité
Stable
non
oui
Primaire
NA*
non
oui
NA*
a. appauvrissement des affects
01234
1
2
9
1
2
9
b. gamme émotionnelle réduite
01234
1
2
9
1
2
9
c. pauvreté du discours
01234
1
2
9
1
2
9
d. restriction des intérêts
01234
1
2
9
1
2
9
e. intentionnalité réduite
01234
1
2
9
1
2
9
f. diminution de l’élan social
01234
1
2
9
1
2
9
non
oui
NA*
1
2
9
II. Critère du syndrome déficitaire
1. deux symptômes négatifs au moins ont une sévérité ≥ 2
2. ces symptômes négatifs sont stables pendant
les périodes de rémission relative, depuis 1 an
1
2
9
3. ces symptômes négatifs sont considérés comme primaires
1
2
9
4. DSM-III-R pour la schizophrénie
1
2
9
III. Catégorisation
catégorie globale
Déficitaire = 2
sévérité globale
0 1 2 3 4
La réévaluation de l’intérêt des neuroleptiques classiques nécessite une relecture des travaux anciens, comme
ceux de Delay et Deniker qui avaient, dès 1961, souligné
l’efficacité de certaines molécules sur l’inertie, ou ceux de
Bobon, en 1972, incluant, parmi les 6 branches de son
étoile, l’effet anti-autistique des neuroleptiques.
Comme nous le rappellent Michel Petit et al. [38, 39], de
nombreux travaux, en particulier nord-américains, ont
porté, dans les années 1960-1975, sur la recherche de posologies « désinhibitrices » des neuroleptiques, étudiant par
exemple le triflupéridol (1-6 mg/j) versus chlorpromazine
(200-1 200 mg/j), la fluphénazine (10 mg/j versus 60 mg/j),
le triflupéridol à 0,1 mg/j versus la chlorpromazine à des
posologies de 5 à 50 mg/j, la triflupérazine à 60 mg/j versus
600 mg/j, ou le thiotixéne.
Des études contrôlées ont également porté sur la
recherche de molécules antidéficitaires, évaluant par
exemple le pimozide vs carpipramine, le pimozide vs chlorpromazine, le pimozide vs fluphénazine ou le penfluridol vs
fluphénazine.
Le sulpiride doit être considéré comme un antipsychotique atypique du fait de son mode d’action. Dès 1970,
H. Lôo avait souligné ses effets bénéfiques à faibles posologies sur le déficit hébéphrénique. Bobon, en 1972 avait souligné son effet anti-autistique. Des études contrôlées en
double insu ont également montré son efficacité (posologie
de 150 mg/j vs 1 200 mg/j, Petit 1987 [39] ; posologie de
800 mg/j vs chlorpromazine 400 mg/j, [1]).
4487_08_Dol l f us . i12
4487_08_Dollfus.indd
ndd
12
Non déficitaire = 3
Ces données bien qu’anciennes gardent tout leur intérêt en regard de l’étude CutLass récemment publiée dans
les archives [26] ; les auteurs montrent que les patients
traités par neuroleptiques classiques ne différent pas de
ceux traités par neuroleptiques atypiques en ce qui
concerne la qualité de vie sur une période de 1 an ; or au
sein du groupe traité par neuroleptiques classiques figurent
un nombre non négligeable de patients traités par sulpiride.
Agonistes dopaminergiques
L’efficacité de la L-Dopa avait été observée par Édouard
Zarifian chez des patients hébéphrènes (1973).
La sélégiline, IMAO-B à action dopaminergique prédominante, a été essayée ; après deux études ouvertes encourageantes [6, 17], une étude contrôlée n’a pas retrouvé
d’effet significatif ; une réduction significative de la PANSS
négative était aussi bien retrouvée dans le groupe placebo
que dans le groupe Sélégiline [25].
Les études avec la bromocriptine ont montré des résultats divergents ; les études contrôlées apparaissent insuffisantes et ne se sont pas focalisées sur les symptômes
négatifs.
L’aripiprazole, qui est un agoniste partiel, montre une
supériorité d’efficacité à 30 mg/j sur l’halopéridol, à partir
de 26 et 52 semaines de traitement, et ce sur les symptômes négatifs et dépressifs des patients schizophrènes [28].
1 2 / 1 2 / 0 79:17:21
12/12/07
9: 17: 21
> XPress 6 Noir
Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie
Agonistes NMDA
L’hypothèse hypoglutamatergique dans la schizophrénie a
conduit à tester les agonistes NMDA (N-méthyl-D-aspartate)
dans cette indication.
La glycine, la D-serine, la D-cycloserine, et la sarcosine
potentialisent la transmission glutamatergique en se liant
aux récepteurs NMDA ou en inhibant le transporteur endogène de la glycine. Les études ont été effectuées chez des
patients recevant par ailleurs des antipsychotiques classiques ou atypiques (olanzapine ou rispéridone). Les résultats
montrent une réduction des symptômes négatifs lors d’études contrôlées portant sur la glycine et la D-cycloserine.
Cette amélioration est indépendante de l’évolution des
symptômes positifs, des symptômes extra-pyramidaux et
des symptômes dépressifs, et ne s’accompagne pas d’aggravation des symptômes positifs [11, 14, 15, 19, 20, 23, 32].
La sarcosine s’est révélée plus efficace que la D-serine
associée à la rispéridone dans la réduction des symptômes
négatifs évalués par la SANS (alogie et émoussement affectif), lors d’une étude contrôlée chez des patients en phase
aiguë [32].
Il n’a pas été retrouvé d’amélioration ou d’aggravation
des symptômes négatifs lors de l’association clozapine-glycine ou clozapine-D-cycloserine [11, 15, 16].
Enfin, une méta-analyse récente conclut que la sérine
et la glycine génèrent une baisse des symptômes négatifs
mais de faible amplitude, et qu’il n’existe pas de différence en terme de pourcentage de répondeurs au produit
actif par rapport au placebo [51].
Les antidépresseurs
De nombreuses études contrôlées ont évalué les effets des
antidépresseurs sur les symptômes déficitaires. Il a ainsi
été montré que la fluvoxamine [45, 46], la fluoxétine [48],
la paroxétine [27], associées aux neuroleptiques classiques,
entraînent une amélioration des symptômes négatifs.
L’amélioration observée peut être liée à celle des symptômes dépressifs [48], mais dans la plupart des études, le
facteur dépressif est contrôlé.
D’autres études n’ont pas montré d’effet du citalopram
[44] ni de la sertraline [33]. Une étude portant sur l’association fluoxétine-clozapine s’est révélée négative [5].
Une publication a montré un effet favorable de la fluvoxamine associée aux neuroleptiques classiques sur les
symptômes négatifs dits « primaires » (en fait, par symptômes négatifs primaires les auteurs entendent des symptômes non liés à la dépression ou aux symptômes
extrapyramidaux) [47].
Une autre étude a montré une supériorité de la fluvoxamine sur la maprotiline, associées aux neuroleptiques classiques [46]. On a également montré que la mirtazapine
associée à l’halopéridol [4] ou à la clozapine [54] améliore
les symptômes négatifs.
Enfin, une méta-analyse récente portant sur 7 études,
conclut à la supériorité de l’association neuroleptiques/antidépresseurs sur la réduction des symptômes négatifs [42].
4487_08_Dol l f us . i13
4487_08_Dollfus.indd
ndd
13
S13
Stimulation magnétique transcrânienne
répétitive (RTMS)
Le principe de la rTMS est d’induire grâce à un champ
magnétique localisé une dépolorisation corticale des cellules nerveuses. Cette technique a montré des résultats intéressants dans le traitement des troubles dépressifs et des
hallucinations auditives.
La rTMS (20 Hz) du cortex dorso-latéral pré-frontal
(CDLP) entraîne la normalisation d’une hypoactivation dans
la dépression [13]. Par ailleurs, on a pu montrer chez les
patients schizophrènes qu’une diminution d’activité métabolique du cortex préfrontal était corrélée à la sévérité des
symptômes négatifs [3]. Enfin, la rTMS à basse fréquence
appliquée dans la région temporo-pariétale a montré une
efficacité dans le traitement des hallucinations auditives
des patients schizophrènes [43]. L’ensemble de ces données a conduit à proposer l’utilisation de la rTMS dans le
traitement des symptômes négatifs de la schizophrénie.
Les études non contrôlées ont donné des résultats
encourageants. Un travail de Cohen et al. [7], avec une
rTMS à 20 Hz et avec 8 000 pulses au total, a montré une
baisse du score de la PANSS. Une étude utilisant la rTMS à
10 Hz et 3 500 pulses appliquée au CDLP gauche chez des
patients avec des symptômes négatifs prédominants a montré une baisse des scores à l’échelle SANS (qui passe d’un
score moyen de 49 à 44) [22].
Mais il est nécessaire de contrôler la procédure lors des
études portant sur la rTMS : ainsi, un travail récent, étudiant les effets de la rTMS à 10 Hz et 10 000 pulses sur le
CDLP gauche chez des patients chroniques sévères (présentant un score à la PANSS supérieur à 100 et des doses élevées de neuroleptiques), a retrouvé une amélioration
également au sein du groupe contrôle [21].
Quelle que soit la modalité thérapeutique retenue
(pharmacologique ou non pharmacologique), on peut
d’ailleurs rappeler que l’on retrouve de façon quasiconstante un effet placebo non négligeable lorsqu’on évalue l’effet d’un traitement sur la symptomatologie
négative.
Trois études contrôlées, mais non spécifiques des symptômes négatifs, ont évalué les effets de la rTMS sur la
symptomatologie négative. Deux de ces études révèlent
des résultats positifs [18, 41], en utilisant une application
sur le CDLP, à haute fréquence (10 et 20 Hz), avec 8 à
10 000 pulses au total : les auteurs retrouvent une amélioration du score global et du sous-score négatif de la PANSS,
indépendamment de l’amélioration des symptômes dépressifs et anxieux.
Une autre étude, avec une application en préfrontal
droit, a en revanche montré des résultats négatifs, mais
elle était réalisée à basse fréquence (1 Hz) et avec un nombre de stimulations (1 200 pulses) nettement inférieur à ce
qui est habituellement pratiqué [31].
Deux études contrôlées portant spécifiquement sur les
symptômes négatifs ont été publiées en 2006. L’une s’est
révélée négative [37], avec une stimulation dans la région
du CDLP gauche, à haute fréquence (20 Hz) et 20 000 pulses ; les auteurs notaient même une tendance à l’améliora-
1 2 / 1 2 / 0 79:17:21
12/12/07
9: 17: 21
> XPress 6 Noir
S14
S. Dollfus
tion des sous-scores négatifs de la PANSS et de la MADRS
dans le groupe contrôle (Sham-rTMS).
L’autre étude était positive [24], avec une stimulation
bilatérale du CDLP, testant plusieurs fréquences (fréquence
de repos alpha rTMS entre 8-13 Hz ; basse fréquence de
3 Hz ; haute fréquence de 20 Hz ; groupe contrôle par
Sham-rTMS) chez des patients présentant une symptomatologie négative prévalente (PANSS négative > 20 et PANSS
positive < 19) ; cette étude a montré une réduction des
symptômes nettement plus marquée avec la fréquence
alpha rTMS (29,6 %) qu’avec le Sham-rTMS (8 %) ou la basse
fréquence (9 %) ; la rTMS à haute fréquence entraînait
même une légère aggravation.
Concernant l’utilisation de la rTMS dans le traitement
des symptômes négatifs, les investigations sont donc à
poursuivre. La procédure la plus efficace serait une stimulation du CDLP gauche, à une fréquence aux environs de
10 Hz, et un nombre de stimulation au moins égal à
10 000.
Sur le plan physiopathologique, il existe sans doute un
impact de la rTMS sur le système dopaminergique. Des études chez l’animal ont par exemple montré que la rTMS du
cerveau du rat entraîne une élévation de la dopamine au
niveau sous-cortical, dans le striatum dorsal et le noyau
accumbens [29].
Chez l’homme, deux travaux ont étudié les liens entre
rTMS et système dopaminergique : l’un montre qu’une stimulation du CDLP gauche à 10 Hz entraîne une réduction
de l’hyperprolactinémie induite par les antipsychotiques
[55] ; l’autre, qui est une étude en PET-scan, montre que la
stimulation par rTMS à 10 Hz du CDLP gauche pourrait
induire une augmentation de la libération de dopamine au
niveau mésolimbique [49].
Autres produits
Divers autres produits ont fait l’objet d’études contrôlées
en double insu versus placebo sur la symptomatologie déficitaire.
L’utilisation des acides gras insaturés Omega-3 dans le
traitement des symptômes négatifs est assez controversée
[10].
Le Ginkgo Biloba, agissant sur les radicaux libres qui
pourraient être en excès et donc toxiques, a montré, associé à l’haloperidol chez des patients résistants, une efficacité sur les symptômes négatifs [53].
La naltrexone associée aux neuroleptiques classiques a
également montré une efficacité dans le traitement des
symptômes négatifs [35].
Enfin, la dehydroépiandrostérone (DHEA) semble améliorer les symptômes négatifs, dépressifs et anxieux des
patients schizophrènes [50].
Conclusion
À ce jour, c’est un antipsychotique, l’amisulpride, qui reste
le traitement le mieux étayé pour les symptômes négatifs
de la schizophrénie. L’association d’antidépresseurs aux
4487_08_Dol l f us . i14
4487_08_Dollfus.indd
ndd
14
antipsychotiques, en particulier la fluvoxamine et la fluoxétine, pourrait également être bénéfique.
Les agonistes NMDA associés aux neuroleptiques, la
rTMS, ou encore la DHEA, offrent des perspectives intéressantes, mais doivent être évalués davantage avant que l’on
puisse tirer des conclusions permettant leur utilisation en
pratique clinique.
Références
[1] Alfredsson G, Harnryd C, Wiesel FA. Effects of sulpiride and
chlorpromazine on autistic and positive psychotic symptoms
in schizophrenic patients-relationship to drug concentrations.
Psychopharmacology (Berl) 1985 ; 85 (1) : 8-13.
[2] Alvarez E, Ciudad J, Olivares JM et al. A randomized, 1-year
follow-up study of olanzapine and risperidone in the treatment of negative symptoms in outpatient with schizophrenia.
J Clin Psychopharmacol 2006 ; 26 (3) : 238-49.
[3] Andreasen NC, O’Leary DS, Flaum M et al. Hypofrontality in
schizophrenia : distributed dysfunctional circuits in neuroleptic-naive patients. Lancet 1997 ; 349 (9067) : 1730-4.
[4] Berk M, Ichim C, Brook S. Efficacy of mirtazapine add on therapy to haloperidol in the treatment of the negative symptons
of schizophrenia : a double-blind randomized placebo-controlled study. International Clinical Psychopharmacology
2001 ; 16 (2) : 87-92.
[5] Buchanan RW, Kirkpatrick B, Bryant N et al. Fluoxetine Augmentation of Clozapine Treatment in Patients With Schizophrenia. Am J Psychiatry 1996 ; 153 (12) : 1625-7.
[6] Bodkin JA, Cohen BM, Salomon MS et al. Treatment of negative symptoms in schizophrenia and schizoaffective disorder
by selegiline augmentation of antipsychotic medication. A
pilot study examining the role of dopamine. J Nerv Ment Dis
1996 ; 184 (5) : 295-301.
[7] Cohen BM, Ennulat DJ, Centorrino F et al. Polymorphisms of
the dopamine D4 receptor and response to antipsychotic drugs.
Psychopharmacology (Berl) 1999 ; 141 (1) : 6-10.
[8] Crow TJ. Positive and negative schizophrenia symptoms and
the role of dopamine. Br J Psychiatry 1981 ; 139 : 251-4.
[9] Dollfus S, Petit M. Negative symptoms in schizophrenia : their
evolution during an acute phase. Schizophrenia Res 1995 ;
17 : 187-94.
[10] Emsley R, Oosthuizen P, Van Rensburg SJ. Clinical potential of
omega-3 fatty acids in the treatment of schiophrenia. CNS
Drugs 2003 ; 17 (15) : 1081-91.
[11] Evins AE, Fitzgerald SM, Wine L et al. Placebo-controlled trial
of glycine added to clozapine in schizophrenia. Am J Psychiatry 2000 ; 157 (5) : 826-8.
[12] Geddes J, Freemantle N, Harrison P et al. Atypical antipsychotics in the treatment of schizophrenia : systematic overview and meta-regression analysis. Br Med J 2000 ; 2 ; 321
(7273) : 1371-6.
[13] George MC, Wassermann EM, Williams WA et al. Daily repetitive transcranial magnetic stimulation (rTMS) improves mood
in depression. NeuroReport 1995 ; 6 : 1853-6.
[14] Goff DC, Tsai G, Manoach DS et al. Dose-finding trial of DCycloserine added to neuroleptics for negative symptoms in
schizophrenia. Am J Psychiatry 1995 ; 152 (8) : 1213-5.
[15] Goff DC, Tsai G, Levitt J et al. A Placebo-Controlled Trial of
D-Cycloserine Added to Conventional Neuroleptics in Patients
With Schizophrenia. Arch Gen Psychiatry 1999 ; 56 (1) : 21-7.
[16] Goff DC, Tsai G, Manoach DS et al. D-Cycloserine added to
clozapine for patients with schizophrenia. Am J Psychiatry
1996 ; 153 (12) : 1628-30.
1 2 / 1 2 / 0 79:17:21
12/12/07
9: 17: 21
> XPress 6 Noir
Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie
[17] Gupta S, Droney T, Kyser A et al. Selegiline Augmentation of
Antipsychotics for the Treatment of Negative Symptoms in
Schizophrenia. Compr Psychiatry 1999 ; 40 (2) : 148-50.
[18] Hajak G, Mariehagen J, Langguth B et al. High-frequency
repetitive transcranial magnetic stimulation in schizophrenia : a combined treatment and neuroimaging study. Psychol
Med 2004 ; 34 (7) : 1157-63.
[19] Heresco-Levy U, Javitt DC, Ermilov M et al. Double-blind, placebo-controlled, crossover trial of D-cycloserine adjuvant
therapy for treatment-resistant schizophrenia. Int J Neuropsychopharmacol 1998 ; 1 (2) : 131-5.
[20] Heresco-Levy U, Ermilov M, Lichtenberg P et al. High-dose
glycine added to olanzapine and risperidone for the treatment of schizophrenia. Biol Psychiatry 2004 ; 55 (2) : 165-71.
International Journal of Neuropsychopharmacology 1998 ;
1 (2) : 131-5.
[21] Holi MM, Eronen M, Toivonen K et al. Left prefrontal repetitive transcranial magnetic stimulation in schizophrenia.
Schizophr Bull 2004 ; 30 (2) : 429-34.
[22] Jandl M, Bittner R, Sack A et al. Changes in negative symptoms and EEG in schizophrenic patients after repetitive transcanial magnetic stimulations (rTMS) : an open-label pilot
study. Journal of Neural Transmission 2005 ; 112 : 955-67.
[23] Javitt DC, Zylberman I, Zukin SR, et al. Amelioration of Negative Symptoms in Schizophrenia by Glycine. Am J Psychiatry
1994 ; 151 (8) : 1234-6.
[24] Jin Y, Potkin SG, Kemps AS et al. Therapeutic effects of individualized alpha frequency transcranial magnetic stimulation
(TMS) on the negative symptoms of schizophrenia. Schizophr
Bull 2006 ; 32 (3) : 556-61.
[25] Jungerman T, Rabinowitz D, Klein E. Deprenyl augmentation
for treating negative symptoms of schizophrenia : a doubleblind, controlled study. J Clin Psychopharmacol 1999 ; 19 (6) :
522-5.
[26] Jones PB, Barnes TRE, Davies L et al. Randomized controlled
trial of the effect on quality of life of second-vs first-generation antipsychotic drugs in schizophrenia. Arch Gen Psychiatry
2006 ; 63 : 1079-87.
[27] Jockers-Scherubl MC, Bauer A, Godemann F et al. Negative
symptoms of schizophrenia are improved by the addition of
paroxetine to neuroleptics : a double-blind placebo-controlled study. Int Clin Psychopharmacol 2005 ; 20 (1) : 27-31.
[28] Kane JM, Carson WH, Saha AR et al. Efficacy and safety of
aripiprazole and haloperidol versus placebo in patients with
schizophrenia and schizoaffective disorder. J Clin Psychiatry
2002 ; 63 (9) : 763-71.
[29] Keck ME, Welt T, Müller MB et al. Repetitive transcranial
magnetic stimulation increases the release of dopamine in
the mesolimbic and mesostriatal system. Neuropharmacology
2002 ; 43 : 101-9.
[30] Kikpatrick B, Buchanan RW, McKenney PD et al. The schedule
for the deficit syndrome : an instrument for research in schizophrenia. Psychiatry Res 1989 ; 30 : 119-23.
[31] Klein E, Kolsky Y, Puyerovsky M et al. Right prefrontal slow
repetitive transcranial magnetic stimulation in schizophrenia : A double-blind sham-controlled pilot study. Biol Psychiatry 1999 ; 46 : 1451-4.
[32] Lane HY, Chang YC, Liu YC et al. Sarcosine or D-serine add-on
treatment for acute exacerbation of schizophrenia. Arch Gen
Psychiatry 2005 ; 62 (11) : 1196-204.
[33] Lee MS, Kim YK, Lee SK et al. A Double-Blind Study of Adjunctive Sertraline in Haloperidol-Stabilized Patients With Chronic
Schizophrenia. J Clin Psychopharmacol 1998 ; 18 (5) : 399-403.
[34] Loo H, Poirier-Littré MF, Theron M et al. Amisulpride versus
placebo in the medium-term treatment of the negative symptoms of schizophrenia. Br J Psychiatry 1997 ; 170 : 18-22.
[35] Marchesi GF, Santone G, Cotani P et al. The therapeutic role of
maltrexone in negative symptom schizophrenia. Prog neuroPsychopharmacol & Biol Psychiatry 1995 ; 19 : 1239-49.
4487_08_Dol l f us . i15
4487_08_Dollfus.indd
ndd
15
S15
[36] Murphy BP, Chung Y-C, Park T-W et al. Pharmacological treatment of primary negative symptoms in schizophrenia : a systematic review. Schizophr Res 2006 ; 88 : 5-25.
[37] Novak T, Horacek J, Mohr P et al. The double-blind sham-controlled study of high-frequency rTMS (20 Hz) for negative
symptoms in schizophrenia : negative results. Neuroendocrinology Letters 2006 ; 27 (1-2) : 209-13.
[38] Petit M, Dollfus S. Chimiothérapies des schizophrénies à prédominance déficitaire. Encéphale 1991, XVII : 241-245.
[39] Petit M, Zann M, Lesieur P et al. The effect of sulpiride on
negative symptoms of schizophrenia. Br J Psychiatry 1987 ;
150 : 270.
[40] Ribeyre JM, Dollfus S, Lesieur P et al. Schedule for evaluation
of the deficit syndrome in schizophrenia : Schedule for Deficit
Syndrome (SDS) (Kirkpatrick et al.). Importance pertinence of
the SDS. Introduction of the French version Encéphale 1994 ;
20 (4) : 413-9.
[41] Rollnik JD, Huber TJ, Mogh H et al. High frequency repetitive
transcranial magnetic stimulation (rTMS) of the dorsolateral
prefrontre cortex in schizophrenic patients. Neuroreport
2000, 11 (18) : 4013-5.
[42] Rummel C, Kissling W, Leucht S. Antidepressants as add-on
treatment to antipsychotics for people with schizophrenia
and pronounced negative symptoms : a systematic review of
randomized trials. Schizophr Res 2005 ; 80 : 85-97.
[43] Saba G, Schurhoff F, Leboyer M. Therapeutic and neurophysiologic aspects of transcranial magnetic stimulation in schizophrenia. Clin Neurophysiol. Neurophysiol Clin 2006 ; 36 (3) : 185-94.
[44] Salokangas RKR, Saarijarvi S, Taiminen T et al. Citalopram as
an adjuvant in chronic schizophrenia : a double-blind placebocontrolled study. Acta Psychiatr Scand 1996 ; 94 : 175-80.
[45] Silver H, Nassar A. Fluvoxamine improves negative symptoms
in treated chronic schizophrenia : an add-on double-blind,
placebo-controlled study. Biol Psychiatry 1992 ; 31 : 698-704.
[46] Silver H, Shmugliakov N. Augmentation with fluvoxamine but
not maprotiline improves negatives symptoms in treated
schizophrenia : evidence for a specific serotonergic effect
from a double-blind study. J clin Psy 1998 ; 18 : 208-11.
[47] Silver H. Selective serotonin reuptake inhibitor augmentation
in the treatment of negative symptoms of schizophrenia. International clinical psychopharmacology 2003 ; 18 : 305-313.
[48] Spina E, De Domenico P, Ruello C et al. Adjunctive fluoxetine
in the treatment of negative symptoms in chronic schizophrenic patients. International Clinical Psychopharmacology
1994 ; 9 : 281-5.
[49] Strafella AP, Paus T, Barrett et al. Repetitive transcranial
magnetic stimulation of the human prefrontal cortex induces
dopamine release in the caudate nucleus. The journal of neuroscience 2001 ; 21 : 1-4.
[50] Strous RD, Maayan R, Lapidus R et al. Dehydroepiandrosterone augmentation in the management of negative, depressive and anxiety symptoms in schizophrenia. Arch Gen
Psychiatry 2003 ; 60 : 133-41.
[51] Tuominen HJ, Tiihonen J, Wahlbeck K. Glutamatergic drugs for
schizophrenia. Cochrane Database Syst Rev 2006, Issue 2. Art N° :
CD 003730 : parès DOI : 10.1002/14651851. CD 003730. Pub 2.
[52] Wolf MA, Diener JM, Lajeunesse C et al. J Psychiatry Neurosci. 1992, 17 (2) : 68-71.
[53] Zhang XY, Zhou DF, Zhang PY et al. A double-blind, placebocontrolled trial of extract of ginkgo biloba added to haloperidol in treatment-resistant patients with schizophrenia. J Clin
Psy 2001 ; 62 (11) : 878-83.
[54] Zoccali R, Muscatello MR, Cedro C et al. The effect of mirtazapine augmentation of clozapine in the treatment of negative
symptoms of schizophrenia : a double-blind, placebo-controlled study. International Clinical Psychopharmacology 2004 ; 19
(2) : 71-6.
[55] Yu HC, Liao KK, Chang TJ et al. Transcranial magnetic stimulation in schizophrenia. Am J Psychiatry 2002 ; 159 : 3494-5.
1 2 / 1 2 / 0 79:17:22
12/12/07
9: 17: 22