Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie
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Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie
> XPress 6 Noir L’Encéphale (2007) Supplément 1, S11-S15 j o u r n a l h o m e p a g e : w w w. e l s e v i e r. c o m / l o c a t e / e n c e p Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie S. Dollfus Service Universitaire de Psychiatrie et UMR 6194 CNRS, CHU Caen 14000 Le traitement des formes déficitaires de la schizophrénie peut relever de différentes modalités thérapeutiques. Le concept de déficit est hétérogène, et les définitions varient d’une étude à l’autre. Par patients déficitaires, on peut entendre des patients chroniques hospitalisés, des patients présentant une prédominance des symptômes négatifs ou des patients schizophrènes en phase aiguë présentant des symptômes négatifs. Finalement, peu d’études considèrent les critères de déficit selon Carpenter. On peut aussi regretter que le concept d’hypothymie, développé en France par Jean Delay en 1946, ait été si peu repris. Selon Delay, « l’hébéphrénie ou démence précoce est une maladie spéciale des jeunes sujets, dont le trait fondamental consiste dans une hypothymie, affaissement du tonus instinctivo-affectif de base qui conditionne l’humeur ». On retrouve chez ces patients une « abolition des instances émotionnelles, instinctives » : chez l’hébéphrène, « il n’y a ni exaltation, ni inhibition, il y a seulement déficit ». Cette définition souligne la caractéristique fondamentale du déficit qui est l’absence d’humeur : on peut ainsi distinguer l’émoussement affectif du schizophrène de celui du dépressif. Delay insistait également sur le rôle fondamental et primaire de l’hypothymie dans la genèse de la démence précoce, déficit primaire sur lequel se greffent ensuite les symptômes psychotiques et la désorganisation de la pensée. Le syndrome déficitaire de Carpenter est peu différent de l’hypothymie de Jean Delay. Il est défini par des symptômes négatifs durables, stables et primaires, c’est-à-dire des symptômes qui ne sont pas secondaires à la dépression, aux effets secondaires neurologiques des neuroleptiques, aux symptômes psychotiques sévères, au déficit intellectuel, à l’institutionnalisation ou à la pauvreté de l’environnement affectif et social. Le syndrome déficitaire de Carpenter a également l’intérêt de pouvoir être évalué à l’aide d’un outil standardisé : la SDS (Schedule for the Deficit Syndrom, 30) dont la traduction en français est disponible [40] (Tableau 1). Dans cette échelle, le concept d’appauvrissement des affects (proche de l’hypothymie de Delay) est central ; on peut d’ailleurs rappeler que l’émoussement affectif et l’alogie avaient été mis en avant par T. Crow dans les années 1980 [8] lorsqu’il décrivait la schizophrénie de type II. Les neuroleptiques dans le traitement du déficit Les neuroleptiques atypiques donnent des résultats relativement modestes pour le traitement du déficit, l’amisulpride étant le produit le plus convaincant. Cette absence d’effet majeur des atypiques réhabilite l’action de certains neuroleptiques classiques dans le traitement du syndrome déficitaire. Les travaux qui ont étudié l’effet des neuroleptiques sur les symptômes négatifs lors des phases aiguës montrent qu’une partie notable de leur amélioration est liée à celle de la symptomatologie positive ou dépressive [9]. * Auteur correspondant. E-mail : [email protected] © L’Encéphale, Paris, 2008. Tous droits réservés. 4487_08_Dol l f us . i11 4487_08_Dollfus.indd ndd 11 1 2 / 1 2 / 0 79:17:17 12/12/07 9: 17: 17 > XPress 6 Noir S12 S. Dollfus Tableau 1 Échelle d’évaluation SDS [14] I. Symptômes négatifs Sévérité Stable non oui Primaire NA* non oui NA* a. appauvrissement des affects 01234 1 2 9 1 2 9 b. gamme émotionnelle réduite 01234 1 2 9 1 2 9 c. pauvreté du discours 01234 1 2 9 1 2 9 d. restriction des intérêts 01234 1 2 9 1 2 9 e. intentionnalité réduite 01234 1 2 9 1 2 9 f. diminution de l’élan social 01234 1 2 9 1 2 9 non oui NA* 1 2 9 II. Critère du syndrome déficitaire 1. deux symptômes négatifs au moins ont une sévérité ≥ 2 2. ces symptômes négatifs sont stables pendant les périodes de rémission relative, depuis 1 an 1 2 9 3. ces symptômes négatifs sont considérés comme primaires 1 2 9 4. DSM-III-R pour la schizophrénie 1 2 9 III. Catégorisation catégorie globale Déficitaire = 2 sévérité globale 0 1 2 3 4 La réévaluation de l’intérêt des neuroleptiques classiques nécessite une relecture des travaux anciens, comme ceux de Delay et Deniker qui avaient, dès 1961, souligné l’efficacité de certaines molécules sur l’inertie, ou ceux de Bobon, en 1972, incluant, parmi les 6 branches de son étoile, l’effet anti-autistique des neuroleptiques. Comme nous le rappellent Michel Petit et al. [38, 39], de nombreux travaux, en particulier nord-américains, ont porté, dans les années 1960-1975, sur la recherche de posologies « désinhibitrices » des neuroleptiques, étudiant par exemple le triflupéridol (1-6 mg/j) versus chlorpromazine (200-1 200 mg/j), la fluphénazine (10 mg/j versus 60 mg/j), le triflupéridol à 0,1 mg/j versus la chlorpromazine à des posologies de 5 à 50 mg/j, la triflupérazine à 60 mg/j versus 600 mg/j, ou le thiotixéne. Des études contrôlées ont également porté sur la recherche de molécules antidéficitaires, évaluant par exemple le pimozide vs carpipramine, le pimozide vs chlorpromazine, le pimozide vs fluphénazine ou le penfluridol vs fluphénazine. Le sulpiride doit être considéré comme un antipsychotique atypique du fait de son mode d’action. Dès 1970, H. Lôo avait souligné ses effets bénéfiques à faibles posologies sur le déficit hébéphrénique. Bobon, en 1972 avait souligné son effet anti-autistique. Des études contrôlées en double insu ont également montré son efficacité (posologie de 150 mg/j vs 1 200 mg/j, Petit 1987 [39] ; posologie de 800 mg/j vs chlorpromazine 400 mg/j, [1]). 4487_08_Dol l f us . i12 4487_08_Dollfus.indd ndd 12 Non déficitaire = 3 Ces données bien qu’anciennes gardent tout leur intérêt en regard de l’étude CutLass récemment publiée dans les archives [26] ; les auteurs montrent que les patients traités par neuroleptiques classiques ne différent pas de ceux traités par neuroleptiques atypiques en ce qui concerne la qualité de vie sur une période de 1 an ; or au sein du groupe traité par neuroleptiques classiques figurent un nombre non négligeable de patients traités par sulpiride. Agonistes dopaminergiques L’efficacité de la L-Dopa avait été observée par Édouard Zarifian chez des patients hébéphrènes (1973). La sélégiline, IMAO-B à action dopaminergique prédominante, a été essayée ; après deux études ouvertes encourageantes [6, 17], une étude contrôlée n’a pas retrouvé d’effet significatif ; une réduction significative de la PANSS négative était aussi bien retrouvée dans le groupe placebo que dans le groupe Sélégiline [25]. Les études avec la bromocriptine ont montré des résultats divergents ; les études contrôlées apparaissent insuffisantes et ne se sont pas focalisées sur les symptômes négatifs. L’aripiprazole, qui est un agoniste partiel, montre une supériorité d’efficacité à 30 mg/j sur l’halopéridol, à partir de 26 et 52 semaines de traitement, et ce sur les symptômes négatifs et dépressifs des patients schizophrènes [28]. 1 2 / 1 2 / 0 79:17:21 12/12/07 9: 17: 21 > XPress 6 Noir Le traitement des formes déficitaires de schizophrénie Agonistes NMDA L’hypothèse hypoglutamatergique dans la schizophrénie a conduit à tester les agonistes NMDA (N-méthyl-D-aspartate) dans cette indication. La glycine, la D-serine, la D-cycloserine, et la sarcosine potentialisent la transmission glutamatergique en se liant aux récepteurs NMDA ou en inhibant le transporteur endogène de la glycine. Les études ont été effectuées chez des patients recevant par ailleurs des antipsychotiques classiques ou atypiques (olanzapine ou rispéridone). Les résultats montrent une réduction des symptômes négatifs lors d’études contrôlées portant sur la glycine et la D-cycloserine. Cette amélioration est indépendante de l’évolution des symptômes positifs, des symptômes extra-pyramidaux et des symptômes dépressifs, et ne s’accompagne pas d’aggravation des symptômes positifs [11, 14, 15, 19, 20, 23, 32]. La sarcosine s’est révélée plus efficace que la D-serine associée à la rispéridone dans la réduction des symptômes négatifs évalués par la SANS (alogie et émoussement affectif), lors d’une étude contrôlée chez des patients en phase aiguë [32]. Il n’a pas été retrouvé d’amélioration ou d’aggravation des symptômes négatifs lors de l’association clozapine-glycine ou clozapine-D-cycloserine [11, 15, 16]. Enfin, une méta-analyse récente conclut que la sérine et la glycine génèrent une baisse des symptômes négatifs mais de faible amplitude, et qu’il n’existe pas de différence en terme de pourcentage de répondeurs au produit actif par rapport au placebo [51]. Les antidépresseurs De nombreuses études contrôlées ont évalué les effets des antidépresseurs sur les symptômes déficitaires. Il a ainsi été montré que la fluvoxamine [45, 46], la fluoxétine [48], la paroxétine [27], associées aux neuroleptiques classiques, entraînent une amélioration des symptômes négatifs. L’amélioration observée peut être liée à celle des symptômes dépressifs [48], mais dans la plupart des études, le facteur dépressif est contrôlé. D’autres études n’ont pas montré d’effet du citalopram [44] ni de la sertraline [33]. Une étude portant sur l’association fluoxétine-clozapine s’est révélée négative [5]. Une publication a montré un effet favorable de la fluvoxamine associée aux neuroleptiques classiques sur les symptômes négatifs dits « primaires » (en fait, par symptômes négatifs primaires les auteurs entendent des symptômes non liés à la dépression ou aux symptômes extrapyramidaux) [47]. Une autre étude a montré une supériorité de la fluvoxamine sur la maprotiline, associées aux neuroleptiques classiques [46]. On a également montré que la mirtazapine associée à l’halopéridol [4] ou à la clozapine [54] améliore les symptômes négatifs. Enfin, une méta-analyse récente portant sur 7 études, conclut à la supériorité de l’association neuroleptiques/antidépresseurs sur la réduction des symptômes négatifs [42]. 4487_08_Dol l f us . i13 4487_08_Dollfus.indd ndd 13 S13 Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (RTMS) Le principe de la rTMS est d’induire grâce à un champ magnétique localisé une dépolorisation corticale des cellules nerveuses. Cette technique a montré des résultats intéressants dans le traitement des troubles dépressifs et des hallucinations auditives. La rTMS (20 Hz) du cortex dorso-latéral pré-frontal (CDLP) entraîne la normalisation d’une hypoactivation dans la dépression [13]. Par ailleurs, on a pu montrer chez les patients schizophrènes qu’une diminution d’activité métabolique du cortex préfrontal était corrélée à la sévérité des symptômes négatifs [3]. Enfin, la rTMS à basse fréquence appliquée dans la région temporo-pariétale a montré une efficacité dans le traitement des hallucinations auditives des patients schizophrènes [43]. L’ensemble de ces données a conduit à proposer l’utilisation de la rTMS dans le traitement des symptômes négatifs de la schizophrénie. Les études non contrôlées ont donné des résultats encourageants. Un travail de Cohen et al. [7], avec une rTMS à 20 Hz et avec 8 000 pulses au total, a montré une baisse du score de la PANSS. Une étude utilisant la rTMS à 10 Hz et 3 500 pulses appliquée au CDLP gauche chez des patients avec des symptômes négatifs prédominants a montré une baisse des scores à l’échelle SANS (qui passe d’un score moyen de 49 à 44) [22]. Mais il est nécessaire de contrôler la procédure lors des études portant sur la rTMS : ainsi, un travail récent, étudiant les effets de la rTMS à 10 Hz et 10 000 pulses sur le CDLP gauche chez des patients chroniques sévères (présentant un score à la PANSS supérieur à 100 et des doses élevées de neuroleptiques), a retrouvé une amélioration également au sein du groupe contrôle [21]. Quelle que soit la modalité thérapeutique retenue (pharmacologique ou non pharmacologique), on peut d’ailleurs rappeler que l’on retrouve de façon quasiconstante un effet placebo non négligeable lorsqu’on évalue l’effet d’un traitement sur la symptomatologie négative. Trois études contrôlées, mais non spécifiques des symptômes négatifs, ont évalué les effets de la rTMS sur la symptomatologie négative. Deux de ces études révèlent des résultats positifs [18, 41], en utilisant une application sur le CDLP, à haute fréquence (10 et 20 Hz), avec 8 à 10 000 pulses au total : les auteurs retrouvent une amélioration du score global et du sous-score négatif de la PANSS, indépendamment de l’amélioration des symptômes dépressifs et anxieux. Une autre étude, avec une application en préfrontal droit, a en revanche montré des résultats négatifs, mais elle était réalisée à basse fréquence (1 Hz) et avec un nombre de stimulations (1 200 pulses) nettement inférieur à ce qui est habituellement pratiqué [31]. Deux études contrôlées portant spécifiquement sur les symptômes négatifs ont été publiées en 2006. L’une s’est révélée négative [37], avec une stimulation dans la région du CDLP gauche, à haute fréquence (20 Hz) et 20 000 pulses ; les auteurs notaient même une tendance à l’améliora- 1 2 / 1 2 / 0 79:17:21 12/12/07 9: 17: 21 > XPress 6 Noir S14 S. Dollfus tion des sous-scores négatifs de la PANSS et de la MADRS dans le groupe contrôle (Sham-rTMS). L’autre étude était positive [24], avec une stimulation bilatérale du CDLP, testant plusieurs fréquences (fréquence de repos alpha rTMS entre 8-13 Hz ; basse fréquence de 3 Hz ; haute fréquence de 20 Hz ; groupe contrôle par Sham-rTMS) chez des patients présentant une symptomatologie négative prévalente (PANSS négative > 20 et PANSS positive < 19) ; cette étude a montré une réduction des symptômes nettement plus marquée avec la fréquence alpha rTMS (29,6 %) qu’avec le Sham-rTMS (8 %) ou la basse fréquence (9 %) ; la rTMS à haute fréquence entraînait même une légère aggravation. Concernant l’utilisation de la rTMS dans le traitement des symptômes négatifs, les investigations sont donc à poursuivre. La procédure la plus efficace serait une stimulation du CDLP gauche, à une fréquence aux environs de 10 Hz, et un nombre de stimulation au moins égal à 10 000. Sur le plan physiopathologique, il existe sans doute un impact de la rTMS sur le système dopaminergique. Des études chez l’animal ont par exemple montré que la rTMS du cerveau du rat entraîne une élévation de la dopamine au niveau sous-cortical, dans le striatum dorsal et le noyau accumbens [29]. Chez l’homme, deux travaux ont étudié les liens entre rTMS et système dopaminergique : l’un montre qu’une stimulation du CDLP gauche à 10 Hz entraîne une réduction de l’hyperprolactinémie induite par les antipsychotiques [55] ; l’autre, qui est une étude en PET-scan, montre que la stimulation par rTMS à 10 Hz du CDLP gauche pourrait induire une augmentation de la libération de dopamine au niveau mésolimbique [49]. Autres produits Divers autres produits ont fait l’objet d’études contrôlées en double insu versus placebo sur la symptomatologie déficitaire. L’utilisation des acides gras insaturés Omega-3 dans le traitement des symptômes négatifs est assez controversée [10]. Le Ginkgo Biloba, agissant sur les radicaux libres qui pourraient être en excès et donc toxiques, a montré, associé à l’haloperidol chez des patients résistants, une efficacité sur les symptômes négatifs [53]. La naltrexone associée aux neuroleptiques classiques a également montré une efficacité dans le traitement des symptômes négatifs [35]. Enfin, la dehydroépiandrostérone (DHEA) semble améliorer les symptômes négatifs, dépressifs et anxieux des patients schizophrènes [50]. Conclusion À ce jour, c’est un antipsychotique, l’amisulpride, qui reste le traitement le mieux étayé pour les symptômes négatifs de la schizophrénie. L’association d’antidépresseurs aux 4487_08_Dol l f us . i14 4487_08_Dollfus.indd ndd 14 antipsychotiques, en particulier la fluvoxamine et la fluoxétine, pourrait également être bénéfique. Les agonistes NMDA associés aux neuroleptiques, la rTMS, ou encore la DHEA, offrent des perspectives intéressantes, mais doivent être évalués davantage avant que l’on puisse tirer des conclusions permettant leur utilisation en pratique clinique. Références [1] Alfredsson G, Harnryd C, Wiesel FA. Effects of sulpiride and chlorpromazine on autistic and positive psychotic symptoms in schizophrenic patients-relationship to drug concentrations. Psychopharmacology (Berl) 1985 ; 85 (1) : 8-13. [2] Alvarez E, Ciudad J, Olivares JM et al. A randomized, 1-year follow-up study of olanzapine and risperidone in the treatment of negative symptoms in outpatient with schizophrenia. J Clin Psychopharmacol 2006 ; 26 (3) : 238-49. [3] Andreasen NC, O’Leary DS, Flaum M et al. Hypofrontality in schizophrenia : distributed dysfunctional circuits in neuroleptic-naive patients. Lancet 1997 ; 349 (9067) : 1730-4. [4] Berk M, Ichim C, Brook S. 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