Notes de mise en scène

Transcription

Notes de mise en scène
PABLO NERUDA
Poèmes mis en musique et chantés :
L’homme qui rêve de changer la vie
Chant et guitare : Gilles Méchin.
Narration : Delphine Hesse, Serge Fournet.
Durée du spectacle : 1h05
L’origine du spectacle
Ce spectacle poétique est né du désir de Gilles Méchin de chanter à
nouveau les poèmes de Pablo Neruda. En effet, en 1974, un an après
la mort du poète, les duettistes « Anne et Gilles », entourés d’une
solide équipe d’amis, sortent un 33 tours intitulé « Moi chanteur » où
ils interprètent des poèmes de Neruda mis en musique par Gilles.
Quarante ans plus tard, ce disque, qui à l’époque a obtenu « Le
Grand Prix de Disque de l’Académie Charles Cros », donne
naissance à ce spectacle, créé avec deux acteurs du Théâtre du Mont
d’Arguël.
Un jour voyageur (Les pierres du Chili)
A Païta (Chants cérémoniels)
La United Fruit Co (Chant Général)
Le navire est parti (Chants cérémoniels)
Valparaiso (Chants cérémoniels)
Le paresseux (Vaguedivague)
J’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche (La centaine d’amour)
Tu as été la liberté (Chant Général)
Moi chanteur (Chants cérémoniels)
J’exige un châtiment (Chant Général)
Cela est certain (Chants cérémoniels)
Mon amour si je meurs et si tu ne meurs pas (La centaine d’amour)
A hora y siempre (Chant Général)
Tu me plais quand tu te tais (Vingt poèmes d’amour)
Poèmes dits :
Sache que je ne t’aime pas et que je t’aime (La centaine d’amour)
Mon amour, avant de t’aimer je n’avais rien (La centaine d’amour)
Tu arrives du sud, avec ses maisons pauvres (La centaine d’amour)
Textes en prose extraits de :
La terre et l’homme s’unissent (Chant Général)
Cuauhtemoc (Chant Général)
Poétique et politique (J’avoue que j’ai vécu)
Poésie et police (J’avoue que j’ai vécu)
Napoléon Ubico (J’avoue que j’ai vécu)
Testament d’automne (Vaguedivague)
Ode au livre (Odes Elémentaires)
Ode aux poètes populaires (Odes Elémentaires)
Du disque au spectacle
Tous les poèmes mis en musique dans le disque sont là. Et quelques autres
aussi. Ce sont les mêmes musiques, réorchestrées différemment.
D’autres textes sont venus s’insérer. Ils nous font connaître davantage
l’homme amoureux, la nature de l’engagement du poète.
Sur scène, Gilles chante, en s’accompagnant à la guitare, celui qui a
considéré la poésie comme une arme dans le combat des hommes pour la
justice, mais qui a aussi célébré l’amour, l’océan, la joie et la souffrance.
Le poète et son pays
Du Chili nous vient Pablo Neruda (1904-1973). Au choeur de ses
poèmes, une seule préoccupation : l’homme, poursuivi, exploité,
aliéné. Neruda dit aux hommes leur pouvoir. Il multiplie leur voix de
toutes les voix de l’univers. Il donne à la Paix le goût du pain et du
vin, l’odeur des saisons, l’ampleur de l’océan, la couleur même et la
saveur du jour. Il chante « tout l’amour ».
Jean Marcenac.
En écho deux narrateurs évoquent les vicissitudes d’un peuple qui a été
sensible à l’engagement du poète et qui dit sa reconnaissance.
Notes de mise en scène
Décor suggestif, évocateur.
La mer, chère au poète. Terre et mer, face à face, indissociables. Dans “la
grande marée des vies”, Neruda s’intéresse aux mineurs, aux marins, et à
tant d’autres: aux laboureurs, aux pêcheurs, aux mécaniciens...
Evocation du port, jonction entre l’activité marine et l’activité terrestre....
Quelques caisses, peut-être récupérées sur les quais. Lieu d’observation, de
rencontres, de méditation. Et les livres. Indispensables. “Les livres, pleins
de contacts humains”.
L’espace du chanteur, lieu identifié de la représentation : une petite estrade
en guise de scène, des partitions, un micro, une guitare.
Pablo Neruda a été le témoin de la tragédie qui a frappé son pays et
de la répression qui s’est abattue sur le peuple chilien après la prise
de pouvoir par la junte militaire. Son activité politique n’a guère
connu de relâche, et dans les années 70, il n’a cessé de parcourir le
Chili pour clamer son adhésion à l’Unité Populaire.
Il meurt le 23 septembre 1973, peu de temps après l’assassinat du
président Salvador Allende. Ses obsèques se déroulent en présence
de l’armée: des chants jaillissent de la foule, témoignant par-delà de
la mort, du pouvoir subversif de la poésie.
« Mon destin a été de souffrir et de lutter, d’aimer et de chanter; le
triomphe et la défaite ont été mon lot en ce monde, et j’ai connu le
goût du pain et j’ai connu le goût des larmes. Que peut désirer
d’autre un poète? Toutes les alternatives, celles qui vont des larmes
aux baisers, de la solitude à la chaleur populaire, durent et agissent
dans ma poésie, car j’ai vécu pour elle et elle a nourri mes
combats. »
Pablo Neruda - J’avoue que j’ai vécu

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