Politique Commotions cérébrales SHR - Soccer Haut

Transcription

Politique Commotions cérébrales SHR - Soccer Haut
1
Politique Commotions cérébrales SHR
S’amuser, performer, se dépasser en jouant au soccer. Voici des valeurs importantes du Club de
Soccer du Haut-Richelieu.
Parfois, des blessures surviennent et un retour rapide au jeu est souhaitable. Par contre, il est
impératif que ce retour se fasse de façon sécuritaire. De plus en plus de connaissances
concernant une blessure encore peu connue amènent le Club de Soccer du Haut-Richelieu à y
porter une attention particulière puisqu’elle peut potentiellement avoir des conséquences
importantes sur le cerveau en développement de nos athlètes (surtout entre 13 et 25 ans) : la
commotion cérébrale.
Nous voulons outiller entraîneurs, gérants, parents et joueurs à :
•
•
•
•
Être à l’affut de signes et symptômes d’une commotion cérébrale
Retirer le joueur au moindre soupçon
Éliminer le risque d’une deuxième commotion avant le rétablissement de la première
Prévoir un retour au jeu selon un protocole par étape mettant l’emphase sur un retour à
l’apprentissage avant la reprise des activités sportives
… parce que la commotion cérébrale, c’est du sérieux
La commotion cérébrale
•
•
•
•
•
est une altération du fonctionnement du cerveau (on ne la voit pas sur un examen
comme les radiographies et les tomographies)
peut être causée par un coup à la tête, mais aussi au visage, au cou et au corps (une
onde de choc a alors été transmise jusqu’à la tête et a ébranlé le cerveau)
peut affecter l’équilibre, le temps de réaction, la pensée et la mémoire
est un mouvement brusque de va-et-vient de la tête qui fait en sorte que le cerveau, qui
baigne dans un liquide à l’intérieur du crâne, se heurte contre les parois de la boîte
crânienne faisant en sorte qu’il s’étire et se comprime
peut avoir des impacts plus grands sur un cerveau en développement (période critique
entre 13 et 25 ans)
Séquelles possibles d’une commotion cérébrale :
•
Les adolescents (garçons et filles) sont plus touchés par les effets que les adultes
o Impact possible sur la gestion de l’information engendrant des difficultés dans
les apprentissages scolaires et la performance sportive
2
Risque accru du syndrome du deuxième impact (accident rare, mais très grave
où deux commotions se suivent dans l’espace de quelques semaines et pouvant
engendrer la mort ou de lourds handicaps physiques et cognitifs)
Chez les filles en particulier, les conséquences peuvent être plus graves :
o Désavantagées par une musculature moins développée autour du cou et des
épaules (donc qui absorbe moins bien un impact)
o Une commotion survient plus souvent suite à un contact avec le sol ou en
recevant le ballon sur la tête
o Séquelles plus importantes et avec un temps de récupération plus long que chez
les garçons1
o
•
Les effets d’une commotion, tant au niveau des signes et symptômes que de la récupération,
sont différents pour chaque individu. Il faut à tout prix éviter qu’un deuxième choc survienne
avant que le cerveau ait récupéré du premier impact. Le Club de Soccer du Haut-Richelieu
réitère que la prévention de séquelles futures est plus importante qu’un retour au jeu hâtif.
Nous voulons donc implanter une gestion de risque basée sur des principes bien définis de
prudence et d’accompagnement vers un rétablissement adéquat du joueur avant un retour au
jeu. Aucun match de championnat ne vaut le risque de subir de séquelles potentiellement
permanentes et graves. Ceci implique le retrait du terrain d’un joueur si l’entraîneur/le gérant/le
physiothérapeute a un doute raisonnable qu’un impact ait pu causer une commotion, et ce,
même en absence de signe ou de symptôme.
Pourquoi cette mesure de prudence faisant partie des meilleures pratiques dans le domaine?
•
•
Dans 20 % des cas, le joueur va ressentir les premiers symptômes de commotion jusqu’à 24
heures après avoir subi un choc à la tête.2
50 % des joueurs ne diront pas qu’ils ou elles ont des symptômes d’une commotion pour
être de retour sur le jeu le plus tôt possible.3 Donc, on ne peut pas se fier aux observations
du joueur, ce qu’il veut (et ce qui est tout à fait normal) c’est de retourner le plus
rapidement possible sur le terrain.
L’ABSENCE DE SIGNES ET DE SYMPTÔMES NE GARANTIT PAS QUE LE JOUEUR N’AIT PAS SUBI DE
COMMOTION CÉRÉBRALE, PAR PRÉCAUTION IL FAUT DONC LE RETIRER DU JEU POUR UNE
PÉRIODE MINIMALE DE 48 HEURES
•
1
On peut considérer une situation de doute raisonnable comme un incident où plusieurs
observateurs ont une réaction d’inquiétude pour la santé du joueur suite à un impact,
Ellemberg, Dave (2013). Les commotions cérébrales dans le sport – Une épidémie silencieuse. Montréal :
Les Éditions Québec-Livres, pp.173-174
2
Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre d’Intervention en
Commotions Cérébrales, p 12
3
Ibid., p. 3
3
même si la vérification de l’état du joueur ne dévoile pas la présence d’un signe/symptôme
(voir la page 5 de la présente politique pour une description de ces manifestations)
Voici quelques mythes à propos de la commotion cérébrale que le Club de Soccer du HautRichelieu souhaite déboulonner :
•
•
•
•
Une commotion sans perte de connaissance est moins grave qu’avec une légère perte de
connaissance
Elle doit nécessairement impliquer un coup direct à la tête
Si le joueur semble correct après avoir répondu aux questions pour le situer dans le temps, il
n’y a pas de commotion. Bref avec de tests tout de suite après l’impact on peut déterminer
s’il y a commotion ou pas
Si le joueur semble mieux le lendemain, il peut jouer
4
MARCHE À SUIVRE EN CAS D’INCIDENT D’ALLURE COMMOTION CÉRÉBRALE :
Par une démarche éclairée, le club de Soccer du Haut-Richelieu souhaite parvenir à intervenir
efficacement dans le cas d’une commotion cérébrale potentielle.
Voici la marche à suivre en cas d’incident d’allure commotion cérébrale :
Chaque équipe aura en sa possession, et ce, en tout temps, 2 exemplaires des documents
suivants4 :
Outil à remplir
• Le Questionnaire immédiat incident post-commotion
o Partie 1 : Échelle des signes et des
symptômes
•
o
Partie 2 : Observation de l’état de conscience
•
o
Partie 3 : Signes et symptômes d’alerte
(intervention médicale d’urgence
nécessaire)
Partie 4 : Circonstances entourant l’accident
•
o
•
Responsabilité
Le Formulaire de suivi à la maison des signes et
symptômes
•
•
Physiothérapeute (équipe
AAA), entraîneur (autres
niveaux)*
Physiothérapeute (équipe
AAA), entraîneur (autres
niveaux)*
Physiothérapeute (équipe
AAA), entraîneur (autres
niveaux)*
Physiothérapeute (équipe
AAA), entraîneur (autres
niveaux)*
Physiothérapeute (équipe
AAA), gérant (équipe AA) ou
entraîneur (soccer
récréatif/Interville)
* La responsabilité de retirer un joueur du jeu revient uniquement à l’entraîneur. S’il y a un
gérant dans l’équipe, il (ou un parent désigné qui souhaite prendre cette responsabilité)
soutiendra l’entraîneur pour remplir les outils et pour donner le Formulaire de suivi à la
maison des signes et symptômes au parent du joueur ou au joueur s’il est majeur.
4
Les documents seront également disponibles au site internet du Club de Soccer du Haut-Richelieu via le
lien suivant : http://www.soccerhr.com/commotion-cerebrale-traumatisme-craniocerebrale-leger
5
•
VALIDATION D’UN/PLUSIEURS SIGNE(S)/SYMPTÔME(S) D’UNE COMMOTION :
Partie 1 : Échelle des signes et des symptômes remplie par Physiothérapeute (équipe AAA), ou
entraîneur (autres niveaux)
Symptômes et signes d’une commotion cérébrale
L’absence de signes et de symptômes ne garantit pas que le joueur n’ait pas subi de commotion
cérébrale. Environ 1 personne sur 5 ressentira les premiers symptômes jusqu’à 24 heures après
avoir subi une commotion
Signes (observables pas les autres)
Symptômes (ressentis par la personne, non
observables par autrui)
Maux de tête
Pression dans la tête
Étourdissements
Nausées
Sensibilité à la lumière ou au bruit
Vision trouble
Tristesse et émotivité accrues
Problèmes de mémoire
Problèmes de concentration
Fatigue ou baisse d’énergie
Sensation d’être dans le brouillard
Sensation d’être au ralenti
Ne pas se sentir bien
Nervosité ou anxiété
Ne pas se sentir comme d’habitude
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Regard vide
Problèmes d’équilibre ou de coordination
Maladresse physique
Confusion ou désorientation
Pertes de mémoire
Réponses lentes
Cherche ses mots
Se répète
Comportements inhabituels
Irritabilité, impulsivité, agressivité
Somnolence
Vomissements
•
VALIDATION DE L’ÉTAT DE CONSCIENCE DU JOUEUR :
Partie 2 : Observation de l’état de conscience remplie par Physiothérapeute (équipe AAA) ou
entraîneur (autres niveaux)
Déterminer l’état de conscience du joueur en posant les questions suivantes sur l’orientation
dans le temps et l’espace (voir annexe)
En quelle année sommes-nous?
Quel mois sommes-nous?
Quel jour de la semaine sommes-nous?
Quelle date sommes-nous?
6
Quelle heure est-il? (exactitude +/- une heure)
Où sommes-nous?
Quel est le score?
Dans quelle mi-temps sommes-nous?
Cocher chaque mauvaise réponse
•
VALIDATION DE LA PRÉSENCE D’UN/PLUSIEURS SIGNE(S)/SYMPTÔME(S) D’ALERTE
Partie 3 : Le constat sur le terrain peut être fait par l’entraîneur et/ou le physiothérapeute
(équipe AAA)
UN signe parmi les Signes et symptômes d’alerte fait en sorte que le joueur doit être amené à
l’urgence immédiatement. À noter que ces signes peuvent apparaître jusqu’à 48 heures après
l’impact
• Vomissements répétés
• Pupilles inégales
• Crise d’épilepsie ou convulsion
• Douleurs au cou
• Affaiblissement généralisé
• Graves problèmes d’équilibre
• Perte de conscience
• Somnolence excessive
• Détérioration de l’état de conscience
• Problème d’élocution
• Mal de tête intense ou qui s’aggrave
• Faiblesse, picotement ou sensation de
brûlure aux bras et aux jambes
• Confusion, désorientation et irritabilité
• Changements
inhabituels
dans
le
• Vision double
comportement
• Trouble de coordination
• Difficulté à reconnaître les personnes et
les lieux
Il ne faut jamais déplacer une personne inconsciente. Ce sont les ambulanciers ou autres
professionnels de la santé qui prendront le joueur en charge et le déplaceront si nécessaire
Si le parent n’est pas présent lors de l’incident, le gérant ou une autre personne désignée
accompagne le joueur à l’hôpital. Une deuxième personne contactera les parents.
Il est à noter que l’entraîneur seul (ou le physiothérapeute d’une équipe AAA) peut prendre la
décision de retirer le joueur de la partie/la pratique et vérifier la présence de signes et de
symptômes pouvant être associés à une commotion cérébrale.
•
Il est important de documenter les signes et symptômes pouvant se rattacher à une
commotion cérébrale et noter les circonstances de l’incident (voir questionnaire en annexe).
Ces informations aideront le médecin à pouvoir statuer sur un diagnostic de commotion
cérébrale. Seul un médecin peut poser ce diagnostic
7
•
DESCRIPTION DES CIRCONSTANCES ENTOURANT L’ACCIDENT :
Partie 4 : Les Circonstances entourant l’accident remplie par Physiothérapeute (équipe AAA),
gérant (équipe AA) ou entraîneur (soccer récréatif/Interville)
Veuillez indiquer les circonstances dans lesquelles la commotion est survenue :
La tête s’est heurté contre :
Région de la tête qui a subi l’impact :
Le sol
Partie frontale
Le but
Côté gauche
Autre : ______________________
Côté droit
Partie arrière
Le dessus
Ne sais pas
La tête a été frappée par :
Impact au corps
Le ballon
Cou
Un autre joueur
Épaule
Tête contre tête
Poitrine
Tête contre coude
Ventre
Tête contre genou
Haut du dos
Autre : _______________
Bas du dos
Bas du corps
NB : Le responsable (entraîneur ou gérant) avisera la permanence du SHR (à l’adresse
courriel [email protected]) dans meilleurs délais de l’incident (nom du joueur, date,
match/pratique). La permanence du SHR fera alors parvenir la documentation sur la
commotion cérébrale aux parents.
Le responsable donne au parent du joueur/au joueur (si 18 ans +) le Formulaire de suivi à
la maison des signes et symptômes (voir Annexe 5)
LE RETOUR AU JEU AU BON MOMENT :
Par mesure de prudence, le retour au jeu se fera par étape et selon la gravité de l’incident.
Comme l’impact d’une commotion cérébrale diffère pour chaque joueur, une approche
individualisée de retour est recommandée par les experts. Le retour au jeu est toujours précédé
par un retour à l’apprentissage. Parfois, une période de repos complet est nécessaire.
8
Il est la responsabilité du parent ou du joueur majeur de ne pas revenir trop tôt au jeu. Ce
retour doit se faire progressivement selon les étapes nommées par la Fédération de Soccer du
Québec5 :
Suite à la disparition des signes et symptômes, il est possible de reprendre
progressivement le sport.
Il faut faire le retour aux activités scolaires et les activités cognitives
avant le sport.
L’importance d’un retour progressif est de voir si le joueur peut tolérer
l’activité, cognitive ou physique, de voir le joueur en situation de contact et
de donner le temps de guérison nécessaire au cerveau.
Il est actuellement reconnu que 6 étapes sont nécessaires pour retourner
aux activités complètes de l’équipe :
1. Repos complet (incluant lecture, école, télévision et jeux vidéo). Repos
d’une semaine pour les joueurs en phase de croissance.
2. Tolérance à l’activité physique légère (marche ou vélo).
3. Tolérance à l’activité physique d’intensité moyenne (course).
4. Situation de sprints, sauts et changement de direction spécifique au
sport.
5. Situation de contact spécifique au sport et situation d’entraînement
(coup de tête).
Avant de passer à l’étape 6, une autorisation d’un professionnel de la
santé ou d’un médecin est nécessaire
6. Match (retour aux activités normales de l’équipe).
Pour les enfants et les adolescents, il est suggéré de faire
chaque étape 2 fois avant de passer à l’étape suivante.
S’il y a apparition de signes et symptômes, on prend un repos
et on reprend la dernière étape complétée 48 heures après
la disparition des signes et symptômes.
5
http://www.federation-soccer.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=900:memo-lescommotions-cerebrales&catid=56&Itemid=808&lang=fr
9
Étant donné que c’est le cerveau qui est atteint, il est primordial de respecter
ces étapes pour éviter des séquelles permanentes aux fonctions du cerveau
ou risquer d’avoir un deuxième impact qui pourrait être fatal.
Il faut se rappeler dans ce cas que le bien-être à long terme de l’enfant est la
priorité.
Pour les parents et entraîneurs/éducateurs, cette responsabilité vous
incombe, même si l’enfant veut jouer.
Les étapes 2 à 5 peuvent se faire lors des entraînements de l’équipe de soccer du jeune
(étapes 2-4 en individuel, selon une période de temps convenu entre les parents et l’entraîneur.
Éventuellement, l’étape 4 pourrait se faire avec un autre jeune, mais sans aucun contact). Ainsi,
le jeune partage de moments positifs avec son équipe pendant son retour progressif.
Le parent et/ou le jeune doit ainsi :
• Faire part de tout signe/symptôme à son entraîneur afin que les étapes du retour au jeu
puissent être ajustées en fonction de son état
L’entraîneur du Club :
• Peut en tout temps exiger que le joueur n’avance pas dans les étapes du retour au jeu, si le
joueur ne semble pas prêt à franchir l’étape en question.
• Peut consulter la Clinique Acti-Sport ou la personne-ressource commotions cérébrales du
Club au besoin
Les symptômes les plus souvent expérimentés par le joueur sont des maux de tête, des
étourdissements et une sensibilité accrue à la lumière et aux sons. D’autres inconvénients
peuvent également survenir.
Si votre enfant se remet difficilement de la commotion cérébrale, il serait souhaitable de
consulter son médecin de nouveau. Une clinique sportive ayant l’expérience dans la gestion
d’un protocole de retour au jeu suite à une commotion cérébrale, telle que la Clinique ActiSport, pourrait également soutenir vos démarches.
Pour des conseils plus en profondeur sur le retour aux activités d’apprentissage et les étapes de
retour progressif à l’activité physique, veuillez-vous référer à l’annexe 2, 3 et 4
Consulter l’Annexe 1 pour une représentation graphique des lignes directrices pour le retour au
jeu selon un principe de prudence.
10
CONCLUSION
Le Club de Soccer du Haut-Richelieu s’engage à donner une séance d’information à chaque
début de saison aux équipes dans la catégorie d’âge de 13-25 ans (Compétitif, Récréatif et
Interville) incluant aux arbitres qui supervisent les matchs au niveau Récréatif et Interville, afin
de soutenir les entraîneurs et gérants dans l’implantation du protocole, en plus de permettre à
ces acteurs importants de reconnaître les signes/symptômes d’une commotion cérébrale et
savoir quoi faire en telles circonstances. Le Club souhaite surtout instaurer une culture mettant
l’emphase sur l’importance de faire réaliser aux joueurs de rapporter leurs symptômes aussitôt
qu’ils se manifestent.
La personne ressource pour les incidents de commotion cérébrale, M. Henrik Maeng, sera
disponible en cas de besoin.
Cette politique a été élaborée avec la collaboration précieuse de Maryline Gaboriault,
physiothérapeute de la Clinique Acti-Sport.
11
Sources :
Clinique Acti-Sport (2016). La commotion cérébrale – petit guide pratique pour le sportif.
Ellemberg, Dave (2013). Les commotions cérébrales dans le sport – Une épidémie silencieuse.
Montréal : Les Éditions Québec-Livres
Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre d’Intervention
en Commotions Cérébrales
Fédération de Soccer du Québec (2016). Les commotions cérébrales et le retour au jeu. Mémo
important de votre fédération. Extrait du :
http://www.federationsoccer.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=900:memo-les-commotionscerebrales&catid=56&Itemid=808&lang=fr le 15 janvier 2016.
Groupe de travail sur les commotions cérébrales (2015). RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL SUR
LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES qui surviennent dans le cadre de la pratique d’activités
récréatives et sportives. Extrait du :
http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/SLS/promotion_securite/rap
port_commotions.pdf le 4 juin 2016.
Institut national d’excellence en santé et services sociaux (2014). Fiche-conseils à la suite d’un
traumatisme craniocérébral léger (TCCL) pour enfants moins de 16 ans – pour la reprise
graduelle des activités intellectuelles et de l’entraînement physique ou sportif
(http://fecst.inesss.qc.ca/fileadmin/documents/Publications/DEPLIANT_TCC_Pediatrique_17012
014_FINAL.pdf)
L’Hôpital de Montréal pour enfants, traumatologie (2011). Kit pour les commotions cérébrales
(http://www.hopitalpourenfants.com/info-sante/traumatologie/kit-pour-commotion-cerebralede-lhopital-de-montreal-pour-enfants)
12
Annexe 1 - Retour au jeu selon le principe de prudence6 :
Coup direct à la tête/au visage/au cou
Coup indirect au corps donnant impulsion à la tête
Aucun signe ou
symptôme
Signe(s) ou
symptôme(s)
Attention!
Signes/symptômes
peuvent apparaître
jusqu’à 48 heures
après l’incident
Retirer le joueur
au moindre
soupçon
Attention!
Les signes et
symptômes
peuvent évoluer
dans les jours
suivant l’incident
Ne pas retourner le
joueur au soccer
Surveillance de 48
heures
6
Signe(s)/symptôme(s)
d’alerte
Se rendre immédiatement
à l’urgence
Ne pas retourner le joueur au soccer
Surveillance de 48 heures
Consultation médicale souhaitable
Jamais eu de
signe ou de
symptôme
Historique
commotion,
mais aucun
signe/
symptôme
Présence
d’au moins
un signe/
symptôme
Apparition
d’un signe/
symptôme
d’alerte
Retour au
soccer
(accord
médical
souhaitable)
Phase 2 du
protocole de
retour à
l’apprentissage
et au soccer
Phase 1 du
protocole de
retour (repos
complet)
Se rendre à
l’urgence
immédiatement
Inspiré de : Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre
d’Intervention en Commotions Cérébrales, p. 9
13
Annexe 2 – Phases de reprise des activités scolaires et sportives :7
Repos complet
Phase 1
Retour à l’apprentissage
Retour à l’activité physique et sportive
Étape 1
Reprise graduelle des
activités intellectuelles à
domicile
Phase 2
Étape 2
Retour progressif à l’école
avec ajustements
pédagogiques
Étape 2
Exercice aérobie d’intensité légère
Étape 3
Exercice aérobie d’intensité modérée
Étape 4a
Exercices techniques + intenses
Étape 4 b
Entraînement en équipe
Phase 3
Étape 3
Retour complet à
l’apprentissage
Avec
l’accord
du
médecin
Étape 5
Entraînement sans restrictions
Étape 6
Retour au jeu
EN GÉNÉRAL, IL FAUT CALCULER UN MINIMUM DE 12 JOURS, S’IL Y A PRÉSENCE D’AU MOINS UN
SIGNE/SYMPTÔME DE COMMOTION CÉRÉBRALE AVANT DE POUVOIR FAIRE UN MATCH
NB : Si les symptômes durent plus de 10 jours, il faut consulter un médecin
7
Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre d’Intervention en
Commotions Cérébrales, p. 16.
14
•
(Phase 1) Repos physique et cognitif complet (cette période ne devrait pas excéder une
semaine)
o Interrompre complètement les activités physiques, intellectuelles et sociales pour
permettre la récupération du cerveau de façon optimale
o Pas d’ordinateur, téléphone cellulaire, télévision ou lecture
o Pas de conduite automobile
•
(Phase 2, étape 1) Suite à une période de repos minimale de 48 heures, reprise graduelle
des activités intellectuelles à domicile
o Périodes de 15-20 minutes de lecture, télévision ou jeu vidéo
Aucune activité physique soutenue (à l’exception de la marche)
Si les symptômes réapparaissent, il faut réduire l’activité intellectuelle et se
reposer davantage
o Il faut atteindre 6 périodes d’effort intellectuel sans reprise des symptômes avant
d’augmenter la durée de l’effort
•
(Phase 2, étape 2) Lorsque le joueur peut faire un effort intellectuel de 45 minutes
consécutives sans que des symptômes soient déclenchés, un retour progressif à l’école avec
ajustements pédagogiques peut se faire (voir Annexe 3)
NB : 24 h SANS SIGNE/SYMPTÔME AVANT UN RETOUR À L’ÉCOLE
o
•
Le joueur peut aussi débuter le retour graduel à l’entraînement en suivant les
étapes prédéterminées (se référer à l’Annexe 4).
(Phase 3) Quand le joueur arrive à passer une journée entière à l’école sans la réapparition
de symptômes, un retour complet à l’école et à l’entraînement sans restrictions peut se faire
o NB : Le retour à l’entraînement sans restrictions se fait uniquement avec l’accord
du médecin.
NB :
ATTENDRE
24 h
SANS
SIGNES/SYMPTÔMES
AVANT
UN
RETOUR
À
L’ÉCOLE
15
Annexe 3 - Conseils pour des ajustements scolaires temporaires que vous pourriez partager avec
le personnel scolaire8 :
•
•
Présence en classe
•
•
•
Étape 2
•
Ajustements de la charge de
travail/ajustements pédagogiques
•
•
•
•
•
•
Examens
•
•
•
8
Ibid, p. 19.
Demi-journées
Alterner entre des périodes de cours
et des périodes de repos (et planifier
des périodes de repos
supplémentaires)
Éviter les cours pouvant causer un trop
grand stress cognitif (l’étudiant devrait
se concentrer sur les matières pour
lesquelles il a le plus de facilité)
Éviter les cours de musique, de danse
et d’éducation physique
Éviter la cafétéria et les endroits
bruyants
Réduire la charge de travail (éliminer
lectures et travaux moins importants)
Réduire la charge de devoirs et de
leçons (débuter par des blocs de 15
minutes)
Allouer plus de temps pour accomplir
les tâches
Diviser la matière en petites sections
Aider l’étudiant à élaborer son plan
d’étude
Proposer un programme de soutien
par les pairs (ex. : preneur de notes)
Pas d’examens ou tout autre type
d’évaluation immédiatement après le
retour en classe
Pas plus d’un examen par semaine
Accorder plus de temps à l’élève pour
faire ses examens
Permettre au joueur de faire ses
évaluations dans un endroit exempt de
stimulations dérangeantes
16
Annexe 4 – Les étapes du retour à l’activité physique9
•
•
Étape 2
Exercice aérobie d’intensité
légère
•
•
AUCUN CONTACT
Commencer par 5 à 10 minutes d’exercices
d’échauffement (étirements/flexibilité)
Enchaîner avec exercice aérobie léger (60-70 % de la
fréquence cardiaque maximale pendant 20 minutes). Par
exemple : vélo stationnaire, tapis roulant, marche rapide,
course légère, aviron ou natation légère sans saut ni
plongeon
Entraînement individuel
Éviter : chutes, apnée, se mettre la tête en bas, musculation,
mouvements balistiques et pliométriques (ex : sauts ou
pirouettes/culbutes)
Étape 3
Exercice aérobie d’intensité
modérée
•
•
•
•
•
•
AUCUN CONTACT
Aucun sprint
Commencer par 5 à 10 minutes d’exercices
d’échauffement (étirements/flexibilité)
Enchaîner avec exercice aérobie modérée (80-90 % de la
fréquence cardiaque maximale pendant 20-30 minutes).
Commencer les exercices d’habileté spécifiques au soccer :
course, dribles statiques et dynamiques avec les cônes, et
coups de pied
Entraînement individuel ou avec un coéquipier
Éviter : chutes, apnée, se mettre la tête en bas, musculation,
mouvements balistiques et pliométriques (ex : sauts ou
pirouettes/culbutes)
•
•
Étape 4a
Exercices techniques plus
intenses
9
•
AUCUN CONTACT
Augmenter la durée de la séance d’entraînement à 60
minutes. Commencer progressivement l’entraînement en
résistance
Augmentation de la complexité des mouvements en
conservant une intensité réduite : intégration de sauts,
changements de direction, pliométrie
Institut national d’excellence en santé et services sociaux (2014). Fiche-conseils à la suite d’un
traumatisme craniocérébral léger (TCCL) pour enfants moins de 16 ans – pour la reprise graduelle des
activités intellectuelles et de l’entraînement physique ou sportif, L’Hôpital de Montréal pour enfants,
traumatologie (2011). Kit pour les commotions cérébrales – reprendre le soccer après une commotion
cérébrale, Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre d’Intervention
en Commotions Cérébrales, p. 21 et Acti-Sport (2016). La commotion cérébrale – petit guide pratique pour
le sportif.
17
•
•
Étape 4 b
Entraînement en équipe
Étape 5
Entraînement sans
restrictions
Étape 6
Retour au jeu
Commencer les exercices avec un partenaire : dribles,
passes et tirs sur le gardien
Commencer à revoir les stratégies de jeu en attaque et en
défense au ralenti
Éviter : apnée, se placer la tête en bas
• AUCUN CONTACT, AUCUNE MÊLÉE
• Reprendre les pratiques et les durées d’entraînement
habituelles
• Pratiquer les passes et les tirs en équipe, et revoir les
tactiques en défensive, en attaque et en contre-attaque
Le retour complet à l’école sans reprise de symptômes.
L’autorisation du médecin doit être obtenue avant de
retourner à l’entraînement sans restrictions
•
•
•
•
CONTACTS, MÊLÉES
Revoir et pratiquer les techniques de jeu de tête
Retour aux activités régulières d’équipe sans restrictions
Retour au jeu (avec contacts et mêlées)
18
Annexe 5 - Formulaire de suivi à la maison des signes et symptômes10
Si l’on vous a remis cette grille, c’est que l’on soupçonne que votre enfant a subi une commotion cérébrale (voir encadré au bas de la
page). Il est important de ne pas laisser l’enfant seul à la suite d’un choc à la tête, particulièrement pendant les 48 premières heures.
Cela permet d’observer l’apparition et l’évolution des signes et symptômes d’urgence. L’enfant ne devrait pas retourner à ses activités
durant cette période. Il sera donc important de surveiller attentivement les signes et symptômes suivants pour les 48 prochaines
heures.
Signes et symptômes nécessitant une intervention médicale d’urgence
Si votre enfant présente un des signes ou symptômes suivants, composez immédiatement le 911 ou rendez-vous à
l’urgence :
Vous observez :
Des vomissements répétés
Une crise épileptique ou des
convulsions
Un affaiblissement
Une perte de conscience
Un problème d’équilibre grave
Des troubles d’élocution
Des pupilles inégales
Votre enfant :
Fait preuve d’un comportement
inhabituel
Fait preuve de confusion ou
d’irritabilité qui augmentent
Manifeste une somnolence importante
ou ne peut être réveillé
Ne peut pas reconnaître les endroits
ou les gens
Votre enfant rapporte :
Une douleur intense au cou
Une vision double
De la faiblesse, des picotements ou
un engourdissement dans les bras ou
les jambes
Des maux de tête sévères ou qui
augmentent
Grille de suivi des signes et symptômes
Prenez en note les signes et symptômes suivants, sur une échelle de 1 à 6. Au besoin, vous pourrez présenter cette grille
à un professionnel de la santé. (0 = ne se manifeste pas; 1-2 = léger; 3-4 = modéré; 5-6 = grave)
Signes et symptômes
Mal de tête
24 h
après
48 h
après
Signes et symptômes
Pression dans la tête
Sentiment de ne pas être comme
d’habitude
Difficulté à se concentrer
Douleur au cou
Difficulté à se souvenir
Nausée ou vomissement
Fatigue ou baisse d’énergie
Étourdissements
Confusion
Vision floue/vision double
Somnolence
Problème d’équilibre
Difficulté à s’endormir
Sensibilité à la lumière
Émotivité accrue
Sensibilité au bruit
Irritabilité
Sentiment d’être au ralenti
Tristesse
Sentiment d’être dans la brume
Nervosité ou anxiété
Engourdissement ou picotement
Difficulté de coordination
Maladresse physique
Regard vide ou vacant
Votre enfant cherche ses mots
Votre enfant répond lentement
Difficulté à maintenir une bonne posture assise
ou debout
Votre enfant se répète
24 h
après
48 h
après
Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale?
La commotion cérébrale est un traumatisme cranio-cérébral léger (TCCL). Une commotion cérébrale se produit lorsqu’une force externe cause un
mouvement rapide de la tête qui a pour conséquence que le cerveau se heurte contre les parois de la boîte crânienne. Le mouvement rapide de va-etvient produit une compression des tissus cérébraux suivie d’un étirement de ces mêmes tissus lors du contrecoup. Cette secousse peut être causée
aussi bien par un impact direct à la tête, au visage ou au cou que par un impact à toute autre partie du corps occasionnant une force impulsive
transmise à la tête.
En général, les symptômes liés à la commotion ne durent pas plus de 10 jours, mais environ 20 % des personnes ayant subi une commotion auront des
symptômes qui persisteront au-delà de cette période. Des commotions rapprochées dans le temps ou un historique de plusieurs commotions sont des
facteurs qui peuvent augmenter la probabilité de symptômes persistants.
10
Ellemberg, Dave (2015). Protocole de gestion des commotions cérébrales. Centre d’Intervention en Commotions Cérébrales, p. 34.