dans son intégralité - Le blog de glace
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CROISIERE ULTIMA THULE ET ILE HANS Avec le parrainage exceptionnel de Jean Malaurie Photographie de Jean Malaurie avec la photographie du glacier en surimpression Message de Jean Malaurie Mes bien chers Amis, Je vous exprime mes regrets très vifs de ne pas être parmi vous dans ce voyage que je souhaite historique. Vous allez inaugurer l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq et je m’entretiendrai avec vous par vidéoconférence le 18 août. C’est alors que je lancerai un appel circumpolaire pour que dans l’esprit des fondateurs de l’Unesco, les peuples inuit et particulièrement le peuple groenlandais, première nation inuit devant être indépendante, soient nos éclaireurs en préconisant un développement de ces espaces sous le signe du respect écologique. Je vous remercie d’avoir entrepris ce périple boréal qui va jalonner mon itinéraire au Groenland jusqu’à Ultima Thulé. Avec Paul-Emile Victor, j’ai participé en tant que géographe/physicien, aux campagnes glaciologiques fondatrices de 1948 et de 1949 sur la côte centre ouest du Groenland. J’ai poursuivi en solitaire avec les Inughuit, dans mes missions CNRS, ma réflexion de naturaliste, sur cet écosystème majeur que sont les éboulis des pierres. Avec ces maîtres, qu’étaient mes compagnons, j’ai appris dans le silence, le froid et la nuit polaire, à percevoir le visible de l’invisible. J’ai connu ce peuple habillé de peaux de bêtes vivant dans des iglous de pierre et de tourbe, éclairés par des lampes à l’huile de morse. Ils m’ont appris à aimer le phoque cru et le kiviak. J’ai découvert une autre vie, dans une intimité totale. Gebören : une personnalité primitive enfouie en moi s’est révélée. Mes compagnons me disaient souvent : - « Tu es jeune ; tu ne sais pas qui tu es, on va te l’apprendre. » Bon voyage mes amis ! Cette découverte des déserts arctiques apolliniens changera peut-être aussi votre vie. Je rends hommage au directeur de Grand Nord Grand Large. Jean Malaurie ITINERAIRE DE L’OCEAN NOVA Jean Malaurie Il y a des personnalités uniques, des hommes qui forcent le destin en imposant des pensées et des actions hors des sentiers tout tracés. Jean Malaurie est de ceux-là. Penseur férocement indépendant, il a bouleversé, tant par ses recherches scientifiques que par son projet éditorial de la désormais célèbre collection Terre Humaine (éditions Plon), la façon de considérer la diversité des terres et des peuples. En croisant la géographie physique, l’ethnologie, l’histoire et la préhistoire jusqu’à la paléontologie, il a bâti une nouvelle approche interdisciplinaire de l’étude de l’homme. En 1948, il est nommé, à la demande de l’Académie des Sciences (Emmanuel de Martonne), géographe/physicien des Expéditions polaires françaises, dirigées par Paul-Émile Victor, sur la côte ouest et l’inlandsis du Groenland et effectuera deux missions (1948 et 1949). Il est le premier homme au monde à avoir atteint le 29 mai 1951, le secteur du pôle géomagnétique Nord (78°29′N 68°54′W) avec deux traîneaux à chiens, accompagné de l’Inuit Kutsikitsoq. Au cours de trente-et-une missions CNRS, pour la plupart solitaires avec les Inuit, il a régulièrement parcouru l’Arctique, dans l’esprit du dano-groenlandais Knud Rasmussen, du Groenland à la Sibérie (1948-1997). Il est également le premier Occidental à découvrir, en août 1990, lorsqu’il dirige la première expédition soviéto-française en Tchoukotka, l’Allée des baleines, monument d'esprit chamanique, considéré comme le Stonehenge de l’Arctique. Titulaire de la première chaire de géographie polaire de l’université française à l’EHESS et Directeur de Recherche au CNRS, il a fondé le Centre d’études arctiques en 1957 qu’il dirige toujours. Il fut notamment conseiller des quatre pays de tutelle des territoires à peuplement inuit : Danemark (1967), Canada fédéral (1960-1963), Province de Québec (1968-1969), Etats-Unis (1973), URSS et Fédération de Russie (1990 →). Il est Ambassadeur de bonne volonté à l’Unesco pour les régions arctiques (domaines des sciences et de la culture). Figure de proue de la recherche polaire française avec une œuvre scientifique considérable, il vient d’être qualifié par Michel Le Bris, dans son Dictionnaire amoureux des explorateurs, de « dernier des géants ». Pôle Géomagnétique Nord (78° 29’ N, 68° 54’ W) : 60e anniversaire. Jean Malaurie est le premier homme au monde, avec l’Inuit Kutsikitsoq, à avoir atteint, le 29 mai 1951, le secteur du pôle géomagnétique Nord, ce haut lieu sur le grand glacier du Groenland, en deux traîneaux à chiens. Le pôle géomagnétique Nord est le troisième pôle de l’univers, après le pôle géographique et le pôle magnétique. Il a été défini en 1835, par le grand physicien allemand Friedrich Gauss. Carte d’itinéraires des 31 missions de Jean Malaurie © Patrick Mérienne. Rire avec les oiseaux Le 3 août 1950, je débarque donc à Siorapaluk. Ce tout petit village – six iglous – choisi entre tous dans l’extrême Nord. Je suis seul, le navire ne reviendra que dans quatorze mois ; mon équipement est très modeste et rapidement débarqué. Les chasseurs ne parlent aucune langue étrangère. La plupart des Anciens ne savent ni lire, ni écrire. Je n’ai ni vivres, ni équipement pour l’hiver. Car j’ai précipité mon départ pour Thulé, sans attendre les crédits du CNRS, pressentant qu’une catastrophe allait s’abattre sur ce territoire et ce sera douze mois plus tard, la création ultra secrète, non autorisée par les Inuit, de la base US Air Force de Thulé. Les hommes sont dans les éboulis, avec de longs filets pour capturer les oiseaux et c’est l’enchantement. Ils rient de leurs magnifiques dents blanches, le visage brun-rouge, coloré par le soleil. Leurs cheveux assez longs sont noirs bleutés. Les guillemots chantent, en volant de leur nid encastré dans l’a’ pic de la falaise jusqu’à la mer où, en plongeant, ils pèchent le poisson pour nourrir leurs petits : - « Ils rient, je les sens, me disent les chasseurs. Ils viennent à nous parce qu’ils nous aiment et ce soir, quand je le mangerai cru, il continuera à rire dans ma gorge. » Je comprends que j’ai retrouvé le sauvage enfoui par mon éducation, dans le tréfonds de mon subconscient. Ce soir lorsque nous mangerons ensemble, je rirai avec eux, convaincu que l’oiseau continue à chanter dans la gorge de celui qui ce matin, l’a étranglé et dont ce soir, il avale la fine chair rouge-noire de son thorax. – « Oui, tu as raison ; je l’entends. » Extrait d’Uummaa, La prescience sauvage de Jean Malaurie (à paraître) Inauguration de l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq Cette manifestation aura lieu le 18 août dans la maison de tourbe appelée ‘Iglou Jean Malaurie’. Elle se traduira par une vidéoconférence, suivie d’un appel aux peuples circumpolaires diffusé par Internet. Cette maison traditionnelle a été exceptionnellement mise à la disposition de Jean Malaurie par les autorités groenlandaises. Cet Institut arctique Jean Malaurie a pour but, avec des personnalités groenlandaises - scientifiques, intellectuels, artistes, industriels - de mettre en valeur le riche patrimoine immatériel de l’histoire héroïque inuit. Cet institut s’attache également au présent et à l’avenir du Groenland, appelé à devenir la première nation inuit indépendante. Le Groenland sera aussi une grande nation minière et pétrolière. Ann Andreasen directrice à Uummannaq, de l'Ecole Nationale de Rééducation pour les Adultes Désorientés et en Souffrance du Groenland Moderne (alcool, drogue, violence) et son mari Ole Jorgen Hammeken, grand explorateur groenlandais, jugent tous deux que cet institut arctique Jean Malaurie est indispensable pour l'avenir que méritent le peuple groenlandais et les ethnies circumpolaires. Ils sont pourtant si menacées et notamment chez les peuples frères du Nunavut et Nunavik qui connaissent des taux de suicide alarmants. En Sibérie du nord, nombre d'ethnies parmi les 26, risquent de disparaitre. Jean Malaurie rend hommage à SAS le Prince Albert II de Monaco et le professeur Arthur Chilingarov, vice président de la DOUMA à Moscou, sont venus sur place au Groenland en 2008, avec Jean Malaurie en soutenant le principe visionnaire de cet institut et dont ils ont aussitôt témoigné dans leurs déclarations publiques d’Homme et de Chef d’État. Avec les scientifiques et les économistes groenlandais, il faut réfléchir à un développement durable, respectueux de l’écologie et qui étonnera le monde. La planète est en danger ; les populations circumpolaires peuvent nous aider à comprendre la fragilité de la nature et les dangers d’une exploitation aveugle. Programme : - Enseignement du français à prévoir en 2012, à Ilulissat/Uummannaq sous l’égide de l’Institut arctique Jean Malaurie. - Politique de parrainage de personnalités groenlandaises en vue de stages avancés, effectués en France : Mairie du Mans (gestion administrative d’une ville, sous l’égide personnelle du Maire, M. Jean-Claude Boulard), Agence Grand Nord Grand Large (tourisme arctique, sous l’égide personnelle de M. Jean-Luc Albouy, son directeur). - Projet à Ilulissat/Uummannaq en 2012/2013, du quatrième Festival international du film arctique (1983, Dieppe ; 1986, Rovaniemi, Finlande ; 1989, Fermo, Italie) conseillers Anne Marie Bidaud, Jean Michel Huctin et Jean-Luc Albouy - Organisation d’un premier groupe de réflexion menée par les peuples circumpolaires en collaboration avec les pays de tutelle : passé et son patrimoine immatériel, présent, avenir. APPEL INTERNATIONAL DU 18 AOUT 2011 L’Institut arctique Jean Malaurie est un projet ; il est symbolique de ma pensée auprès de ces peuples et de ma volonté de les aider dans la mesure de mes forces, à se construire comme des nations modernes, éclairées par cette spiritualité de la nature qui est au cœur de la philosophie de leur histoire héroïque. Ce projet ne peut hélas, se réaliser qu’avec des crédits importants, que ni les Groenlandais d’Uummannaq, ni moi-même ne possédons. Pour l’instant, faute de mécènes, ce projet n’est que virtuel et nous le présentons ensemble sur Internet pour que cette ambition soit connue dans tout l’espace circumpolaire ; il s’adresse à toutes celles et à tous ceux attachés à la pensée humaniste de l’Unesco. Jean Malaurie Montagne d’Uummannaq (Groenland). J.-M. Huctin. Maison de tourbe traditionnelle, datant de 1920, qui reconstitue la base d’hivernage de Jean Malaurie à Siorapaluk (1950-1951). Maison fondatrice de l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq. Septembre 1950. Aménagement du mur de tourbe de la base d’hivernage de Jean Malaurie à Siorapaluk. Académie polaire d’Etat à SaintPétersbourg : créée en 1992, à la requête de l’Académicien Dimitri Likhatchev, ami de Jean Malaurie et Conseiller culturel et scientifique du Président Mikhaïl Gorbatchev. Cette création fait suite à la première expédition soviéto-française de Tchoukotka que Jean Malaurie a dirigée en août et septembre 1990. Cette école de 1 600 élèves est présidée par Jean Malaurie ; deux étudiants russo-sibériens sont appelés à venir à l’Institut arctique Jean Malaurie. 30 mars 1951, départ du raid de douze semaines de l’expédition de Jean Malaurie, vers les Terres désertes d’Inglefield et d’Ellesmere, avec trois traîneaux et quarantedeux chiens, Jean Malaurie et deux couples esquimaux. L’équipe scientifique du Centre d’études arctiques à bord de l’Ocean Nova Quatre chercheurs et collaborateurs seront à bord de cette croisière pour faire vivre à travers cet itinéraire arctique, l’œuvre de Jean Malaurie et des chercheurs du Centre d’études arctiques qui pendant soixante ans, dans le cadre d’une méthode spécifique, l’anthropogéographie, ont poursuivi leurs thèses et travaux (détail des recherches entreprises au sein du Centre d’études arctiques dans le n°21 d’Inter-Nord pp. 315-342). Durant le voyage, ils seront heureux de répondre aux questions des voyageurs. - Giulia Bogliolo-Bruna, Docteur ès lettres de l’université de Gênes, ethno-historienne au Centre d’études arctiques, spécialiste des voyages à la Renaissance, des premières rencontres entre Inuit, Indiens et Européens aux XVIe - XIXe siècles et du merveilleux nordique. Ancienne correspondante en France de Columbus ’92, revue officielle du Cinquième Centenaire de la Découverte, et de IL POLO, Giulia Bogliolo Bruna a participé à de nombreux congrès nationaux et internationaux, dont le Congrès inaugural de l’Année polaire internationale en France « Problèmes arctiques : environnement, sociétés et patrimoine" du 8 au 10 mars 2007, au Muséum national d'histoire naturelle », placé sous la présidence d'honneur du Prof. Jean Malaurie (Actes parus dans Inter-Nord n°21). Sociétaire de la Société de Géographie de Paris, Giulia Bogliolo Bruna est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Apparences trompeuses Sananguaq. Au cœur de la pensée inuit (préface Jean Malaurie, post-face Romolo Santoni, Latitude humaine, Yvelinédition, 2007) et de plus d’une centaine d’articles scientifiques parus dans de prestigieuses revues internationales. Dans son prochain livre "Comprendre Jean Malaurie" (collection « Lire et Comprendre ", Armand Colin, à paraître en 2011), Giulia Bogliolo Bruna s'attache à retracer les axes majeurs de l’œuvre polymorphe et novatrice du prof. Jean Malaurie. - Anne-Marie Bidaud, Normalienne agrégée. Maître de conférences en études nordaméricaines à l'université de Paris-Ouest. Recherches sur le cinéma américain ; nombreuses publications, dont Hollywood et le Rêve américain. Cinéma et idéologie aux Etats-Unis (Masson, 1994, nouvelle édition revue et augmentée en préparation). Travaux sur les Amérindiens (dans Les peuples du bison. Indiens des Plaines. Hoëbeke, 2000) et les représentations des Amérindiens à Hollywood Depuis 1984, Anne-Marie Bidaud participe au Centre d'Etudes Arctiques sous l'égide du Professeur Jean Malaurie, et travaille sur le cinéma anthropologique appliqué aux Inuit. Nombreuses communications et articles sur le cinéma arctique, notamment dans Inter-Nord (n°18, 19 et 20), Destins Croisés (Albin Michel/Unesco),1992... Anne-Marie Bidaud collabore à plusieurs Festivals du Film Arctique (sélection des films et membre du jury) à Rovaniémi (Finlande) et Fermo (Italie). Anne-Marie Bidaud prépare avec Jean Malaurie un ouvrage sur ses films (Editions du CNRS). - Jean-Michel Huctin, Doctorant en anthropologie-ethnologie à l'Université de Paris 7, membre du Centre d'Etudes Arctiques, ses recherches portent sur la culture inuit et l’éducation au Groenland. Depuis 1997, il vit périodiquement à Uummannaq où il a appris la langue autochtone, participé aux activités éducatives communautaires dont de nombreuses expéditions en traîneau à chiens, et co-fondé l'Uummannaq Polar Institute (UPI). Il enseigne l’anthropologie arctique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est aussi photographe, auteur ou consultant pour des films documentaires, co-auteur et producteur associé du premier film de fiction en langue groenlandaise sur le Groenland moderne, Le voyage d’Inuk. - Bénédicte Barillé est depuis deux ans l’assistante de Jean Malaurie au Centre d’études arctiques. Outre les nombreux projets dans lesquels elle assiste Jean Malaurie, elle est chargée du secrétariat de rédaction et d’édition de la revue Inter-Nord. Elle assure également le suivi du projet Arctica, recueil en six volumes de 500 articles scientifiques (dont certains inédits) de Jean Malaurie. Parallèlement, elle est en doctorat à l’EHESS et travaille sur la traduction de la tragédie grecque pour le théâtre contemporain. L’équipe Grand Nord Grand Large - Daniel Rodary est biologiste, formé au Québec, avec une première spécialisation de recherche sur les manchots empereurs en Antarctique, où il a effectué un hivernage à les suivre par satellite et enregistreurs de plongée dans la zone du pack, en plein hiver austral. Plusieurs expéditions aux deux pôles (Glacier Mertz, Spitzberg) ont complété cette spécialisation polaire. Dans les zones tempérées, il s'est intéressé au changement climatique, aux programmes scientifiques internationaux, aux pêcheries et à la gestion durable des écosystèmes marins. Au sein de l'Equipe Cousteau, il a géré les programmes polaires, les relations avec les institutions internationales, les chaires d'écotechnie avec l'UNESCO, et a participé à la coordination des programmes de développement intégré des zones côtières en Mer Rouge. Il est depuis mi-2009 coordinateur de Biomimicry Europa. Il y gère l'ensemble du réseau et les projets principaux, avec entre autres le programme « Arbres Sauveurs » associant des arbres aux propriétés spécifiques avec des systèmes agro-forestiers en boucles fermées inspirés des écosystèmes forestiers, et l’exposition sur le biomimétisme en collaboration avec l’architecte Luc Schuitten. Daniel intervient régulièrement en conférence sur le biomimétisme, et sur les liens avec l'agro-écologie et la reforestation ( une dizaine d'intervention sur les 8 derniers mois, dont 3 pour la télévisions). Il vient enfin de lancer une série de formations de 2 jours sur la production et l'usage du Biochar, fertilisant permanent et fixateur de carbone inspiré de la Terra Preta des indiens d'Amazonie. - Gérard Bodineau Très jeune, il est tenté par l’aventure dans les grands espaces et les régions polaires. Après quelques années d’alpinisme dans les Alpes puis les Andes, il découvre l’Arctique : c’est le coup de foudre pour ces terres glacées. Chaque année, il repart pour découvrir les différentes régions : Spitzberg, Groenland, Alaska, Nunavut, Islande puis Antarctique. L’envie de faire partager ce qu’il vit se fait sentir et il s’oriente vers l’accompagnement de voyages sous différentes formes : ski nordique, randonnée à pied et en kayak de mer, puis en croisière. Cette passion des régions polaires, une curiosité naturelle ainsi qu’une formation scientifique le poussent à se spécialiser sur tout ce qui touche aux sciences de la terre : glaciologie, géographie, géologie, océanographie, climatologie. Après avoir partagé son temps entre une profession en informatique et l’accompagnement, il réserve l’essentiel de l’année aux voyages depuis 3-4 ans. - Stéphane Niveau, chef d'expédition Il est Directeur du Centre polaire Paul-Emile Victor dans le Jura où paraît-il, le froid polaire sévit de temps en temps. Il est également accompagnateur en moyenne montagne et accompagnateur polaire pour GNGL depuis 10 ans en Arctique/Antarctique. Le Jura est toujours un fabuleux terrain d’expérimentation pour Stéphane. Il est à l’origine des raids d’initiation polaire, des séminaires polaires mais aussi de la semaine du livre polaire et de montagne ou du festival du film polaire et de montagne de la station des Rousses. Conférences de Giulia Bogliolo-Bruna 1. le 10 au soir : « Nec sit terris Ultima Thule : Jean Malaurie et l’appel du Nord ». 2. le 12 au soir : « Voyage en Terre Malaurie. Partie I : De la pierre (ujaraq) à l’homme : l’anthropogéographie arctique et l’anarcho-communalisme inuit » 3. le 14 au soir : « Voyage en Terre Malaurie. Partie II : De l’homme au cosmos : le chamanisme inuit. L’Allée des Baleines » 4. le 16 au soir : « L’humanisme écologique de Jean Malaurie ». Filmographie arctique Présentation de l’œuvre cinématographique de Jean Malaurie (onze films produits et réalisés) par Anne-Marie Bidaud qui prépare en dialogue avec Jean Malaurie un ouvrage : Jean Malaurie, cinéaste de l’Arctique (CNRS éditions). 5. « Penser par images et témoigner : Jean Malaurie » Présentation par Giulia Bogliolo-Bruna et projection des films Un peuple légendaire et Vers le meilleur des mondes ? (Groenland, Canada) issus de La Saga des Inuit - 52 mn - Les Derniers rois de Thulé - 52 mn - suivies par un échange avec le public. 6. Présentation et projection du film Jean Malaurie : Une passion arctique de Michel Viotte, film de 43 min. Paris, La compagnie des Indes, Arte, 2010, suivies par un échange avec le public Les participants de cette croisière trouveront à bord la revue du Centre d’études arctiques, InterNord dont le numéro 21 vient de paraître, l’ensemble des œuvres de Jean Malaurie (ouvrages, disques, films) et des ouvrages des chercheurs du Centre d’études arctiques, notamment ceux de Giulia Bogliolo-Bruna. Grand Nord Grand Large rééditera en tirage limité (à cinquante exemplaires, numérotés) la thèse de Jean Malaurie, Thèmes de recherche géomorphologique dans le nord-ouest du Groenland, 497 p., 79 photos, 161 fig. Mémoires et documents', numéro hors série, Paris, éd. du CNRS, 1968). Cet ouvrage sera accompagné d’un album photographique détaillé qui donne à voir en images, la richesse du parcours exceptionnel de Jean Malaurie. La réédition de cette thèse considérée comme un grand classique de la géomorphologie arctique en haute latitude, permet de mettre plus largement à disposition des voyageurs et des chercheurs, les deux cartes dressées par Jean Malaurie au cours de sa mission de 1951. Une carte couleur de la Terre d’Inglefield, du glacier d’Humboldt et de la Terre de Washington (côte sud), (au 1:200 000, 80cmx30cm) établie à partir de relevés sur le terrain et de photographies aériennes danoises obliques, dresse l’état des lieux : topographie sur 3 km d’hinterland, géologie et géomorphologie, nivométrie du plateau. Au cours de sa progression en traîneau à chiens, Jean Malaurie a dressé l’état des glaces de mer (banquise) sur 15 km au large de la côte. Pour cette carte, Jean Malaurie a reçu l’autorisation de donner dix noms à des lieux qu’il a identifiés dans un espace insuffisamment cartographié (noms de compagnons Inuit et noms français tel le fjord de Paris). Dans un album de cinquante photographies de l’itinéraire de recherche de Jean Malaurie, du Groenland à la Sibérie (1948-1997), publié par Grand Nord Grand Large, à l’occasion de la deuxième édition de sa thèse, Jean Malaurie a eu la permission exceptionnelle de publier la carte réalisée en 1999 et 2002, à la même saison, par géo-satellite, par l’Institut Géographique National, sur tout l’itinéraire nord-groenlandais de Jean Malaurie et en Terre d’Ellesmere (Canada). Cette carte permet, à partir des relevés comparés effectués par Jean Malaurie en 1951 et par l’IGN en 1999/2002, d’apprécier les effets contrastés du réchauffement climatique, d’une part sur la nivométrie des plateaux et d’autre part, sur trois glaciers, l’immense glacier d’Humboldt, le glacier Hiawatha et le glacier d’Etah. Un recul très important est observé pour le glacier d’Humboldt, dans sa partie sud, au fjord de Martonne et au cap Agassiz et dans sa partie nord, au cap Forbes. Les plus gros icebergs que l’Ocean Nova croisera au-delà de la baie de Disko, proviennent du glacier d’Humboldt. Pour davantage de précisions, on se reportera à l’exposition temporaire de l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummananq (panneau 13). Quelques panneaux de l’exposition temporaire présentée à l’Institut arctique Jean Malaurie La pensée sauvage inuit est sous le signe d’une philosophie de la rupture ; elle a la nostalgie d’un passé zoomorphe. Sa réflexion, dans le danger, se reporte à l’amont. Une hybridation mentale habite tout le légendaire inuit. Tous les enfants l’apprennent mot à mot de leur mère depuis des millénaires. Ce peuple de tradition orale est respectueux des tabous que lui ont enseignés une longue expérience. Cette sculpture moderne (Collection Claude Baud) témoigne de la vitalité et de la pensée créatrice de la culture inuit nord canadienne contemporaine. Cet ivoire de morse date de 700-900 après J.-C. Il a été découvert en Terre d’Inglefield en 1937. Cet hybride d’homme et de femme a la tête comme prisonnière dans un carcan. Son corps, tendu dans un mouvement de défi et le cri qu’il semble lancer dans la nuit des temps, pourraient être le symbole douloureux de la venue au monde du peuple inuit. Le Nord est un espace mythique. La tradition grecque considère que le pôle Nord est le siège d’une contrée paradisiaque et aussi une mer libre de glace. Le premier de ces mythes est l’Hyperborée, terre virginale, uniformément blanche, couleur symbolique de pureté et de paix. La pensée grecque considérait que la nuit au pôle durait les six mois de l’hiver (nuit polaire) et que le jour continu durait les six mois de l’été. Le Dieu du Nord est le plus beau, le plus jeune et le plus mystérieux de la mythologie grecque : Apollon hyperboréen. Fils de Zeus et de Létô, il est né à Délos où enfantent les phoques. Dieu du soleil, dieu des arts. Chaque automne, Apollon retourne dans le Grand Nord, au-delà de Borée, le vent du Nord, afin de se ressourcer chamaniquement et de revenir au printemps, pour dispenser à Delphes par l’intermédiaire de la Pythie, ses oracles prophétiques. Le peuple hyperboréen, peuple de la félicité absolue célébré par Friedrich Nietzsche et Friedrich Hölderlin, n’a jamais été rencontré. Les hyperboréaux que sont les Inuit constituent de par leur histoire, un autre mythe. L’Institut arctique Jean Malaurie entend mettre en relation deux imaginaires insuffisamment explorés, aussi bien par la recherche occidentale que par la pensée circumpolaire, l’imaginaire occidental du grand Nord et l’imaginaire inuit qui, avant Lamarck et Darwin, a perçu sa naissance par une évolution progressive du monde animal jusqu’à un état d’homme debout et maître de son destin. 6 avril 1909, Le pôle Nord est conquis par l’ingénieur américain Robert Edwin Peary accompagné de « the black servant », Matthew Henson, au centre de la photographie et quatre Inuit, dont l’ami de Jean Malaurie, le chaman Uutaaq, père de Kutsikitsoq. Cette photographie a fait l’objet de grandes controverses qui concluent aujourd’hui que Peary s’est approché du pôle, sans l’atteindre. Les premiers à avoir survolé le pôle Nord sont Umberto Nobile, et le Norvégien, Roald Amundsen, le 12 mai 1926 à bord du dirigeable italien, Norge et, en traîneau à chiens, Sir Wally Herbert, le 6 avril 1969. Le britannique Sir James Clark Ross est le premier homme à avoir atteint le 1er juin 1831, le pôle Nord magnétique (Terre de Boothia, nord-est Canada). Jean Malaurie est le premier homme à avoir parcouru le secteur du pôle géomagnétique Nord en deux traîneaux à chiens avec l’Inuit Kutsikitsoq, le 29 mai 1951, sur l’inlandsis de la côte Nord Ouest du Groenland. Alfred Wegener, astronome et météorologue allemand, est un des géants de l’exploration polaire. Père de la tectonique des plaques, il a révolutionné l’interprétation géophysique de l’histoire de la Terre. Au cours de sa dernière expédition conduite en 1930, près d’Uummannaq, lieu de son débarquement et de son camp de base, il a créé la station d’ « Eismitte » à 3 000 m d’altitude, au centre du Groenland. Cette photographie émouvante a été prise au moment de son départ d’ « Eismitte » vers la côte ouest, le jour de son cinquantième anniversaire, le 1er novembre 1930. Il a dix-sept chiens avec un traîneau et est accompagné par le Groenlandais d’Uummannaq, Rasmus, demeuré fidèle. Leur corps gisent dans les glaces, non loin d’Uummannaq. Jean Malaurie était très lié avec le géophysicien d’ « Eismitte », Johannes Georgi qui y a hiverné avec deux compagnons, dans des conditions héroïques. Il a préfacé la première des trois éditions allemandes des Derniers rois de Thulé. Un petit musée consacré à Alfred Wegener a été créé à Uummannaq. Le musée de l’Institut arctique Jean Malaurie rend hommage à ces nombreuses collaborations entre explorateurs polaires et Inuit, telles celles d’Alfred Wegener, de Knud Rasmussen, de Hans Hendrick avec l’expédition américaine de Kane et de Jean Malaurie. 3 juin 1951, île déserte d’Ellesmere, fjord Alexandra, après la dure traversée des hummocks du détroit de Smith. De gauche à droite : Qaaqqutsiaq, Jean Malaurie, Kutsikitsoq. Le camp de stationnement de la mission Jean Malaurie est à quelques kilomètres du lieu (Cap Sabine, nord de l’île de Pim, 1883-1884) où dixneuf jeunes américains de la tragique expédition de A. W. Greely, lors de la 1ère année polaire internationale, sont morts de faim. Cette expédition comptait un médecin et scientifique français, Octave Pavy. Représentation de la première généalogie des Esquimaux polaires, 1951/1967. Premier tableau des trois cent deux Esquimaux, dits « les Inughuit », au Nord-Ouest du Groenland. Je l’ai établi, lors de mon hivernage solitaire en 1950-51, en interrogeant chaque famille, répartie sur 300 km dans onze lieux, que je suis allé visiter personnellement, en traîneau à chiens, au cours de la nuit polaire. Mon enquête a permis de dresser, en 1952, ce cercle généalogique, à l’Institut National d’Études Démographiques, à Paris, en collaboration avec le démographe Léon Tabah et le généticien Jean Sutter. Ce tableau, mis sur le mur de ma cabane d’hivernage, à Siorapaluk, lors de mon retour chez les Inughuit, en 1967, a fait l’objet, de la part des Anciens, de quelques corrections sur mon enquête faite l’hiver 1950. La recherche de leurs 1 300 ancêtres, sur cette figure circulaire, dûment répertoriés par leurs noms, suscitait beaucoup de passion, notamment celle d’Inuterssuaq, né en 1906, qui a été mon principal informateur en 1967, Pualuna, n° 1 sur la généalogie et mon principal informateur en 1950, étant mort. Cette population de littérature orale et donc, sans archives, de soixante-dix familles lors de mon enquête, comptait peut-être, lors de leur découverte en 1818, une vingtaine de familles. Huit Esquimaux masculins ont été identifiés, le premier s’appelant Igvik (l’herbe). Cette population mythique, la plus septentrionale du monde, a été totalement isolée, pendant au moins deux siècles, de 1600 au 10 août 1818, lors de leur découverte par mon illustre prédécesseur, le capitaine écossais Sir John Ross, à la recherche d’une route vers la Chine, à travers les glaces du pôle. Elle s’est protégée par une prescience sauvage des dangers de la consanguinité. Tendanciellement, elle évite les unions jusqu’au 6e degré. Le coefficient moyen de consanguinité, que nous avons calculé et établi seulement à partir des structures parentales nécessairement tendancielles en raison des échanges de femmes et des rencontres adultérines, est exceptionnellement faible : il se situe entre 0,002 et 0,004. La démographie, en 1950, se caractérisait par une aménorrhée hivernale et une surmortalité féminine, ainsi qu’une saisonnalité des naissances (février-juin). L’accroissement naturel n’était que de 0,8 % en 1950, et le taux de stérilité du groupe des femmes en âge d’être fécondées était, à cette date, anormalement élevé : 16 %. L’écart intergénésique était de 31,8 mois. L’évolution de ce groupe infime de population se situe sous l’autorité des chamans, par une véritable politique d’adaptation aux conditions climatiques et écologiques. Cette démographie est à replacer dans le cadre d’un système et d’une histoire. En période de famine, un rude régime de planification y répond : interdiction, à certaines périodes, de vie sexuelle et de certaines consommations alimentaires, planification des naissances acceptée par le groupe, euthanasie sociale (suicide des vieillards), infanticide d’une fille sur trois par la mère elle-même. Le mélange des femmes doit aussi être compris dans une perspective de fécondité maximale. L’ensemble de ces panneaux mesure deux mètres de hauteur. L’Allée des baleines, une science Inuit des nombres L’Allée des baleines, jusqu’alors totalement ignorée par les chercheurs russes sous l’autorité tsariste et durant l’époque soviétique, a été identifiée en 1977, par l’archéologue russe, Sergueï Aroutiounov. Jean Malaurie, ami de Sergueï Aroutiounov, au cours de l’expédition soviétofrançaise en Tchoukotka de 1990 qu’il a personnellement dirigée, à la requête de l’académicien Dimitri Likhatchev, conseiller culturel et scientifique du président Mikhaïl Gorbatchev, est le premier Occidental à avoir étudié sur un plan anthropologique et historique, ce haut lieu de la philosophie inuit qu’il qualifie de Stonehenge et même, de Delphes de l’Arctique. Ce territoire n’avait jamais été visité par aucune expédition occidentale depuis la Révolution d’Octobre et cette expédition était la « première expédition internationale en Tchoukotka » depuis Catherine II de Russie. Selon les travaux de Sergueï Aroutiounov et de son équipe, l’Allée des baleines date du XIVe siècle. C’est un espace sacré qui a nécessité le sacrifice de soixante baleines strictement de la même espèce, mysticète, dite groenlandaise (20 m de long, 160 tonnes), capturées avec des harpons à tête de silex. C’est un lieu oraculaire avec au centre, un autel circulaire, associant la flamme issue d’un feu de graisse baleinière, à un rite de conjuration adressé aux forces du Cosmos dans l’esprit de la chasse à la baleine. Une pensée sans doute d’origine chinoise et d’inspiration probablement taoïste, sur cette voie de migration de la Sibérie orientale vers l’Alaska via le détroit de Béring, a inspiré l’art complexe et prophétique de ce monument. L’esprit de l’Allée des baleines se manifeste par la disposition pair/impair des crânes de soixante baleines, disposés sur la rive de l’île sacrée d’Yttygran, le long du détroit de Séniavine. L’île d’Yttygran est consacrée à la chasse à la baleine, chasse qui traditionnellement ne concerne que les hommes. Dans le rite de chasse, la baleine est supposée s’offrir à la femme du capitaine, le coup du harpon symbolisant cette invitation. Cette île sacrée pose également le problème très obscur de l’homosexualité dans les rites de chasse, les recherches à cet égard ayant été proscrites par le pouvoir orthodoxe et le pouvoir soviétique. On se reportera à l’article publié par Jean Malaurie, dans la Nouvelle Revue d’Ethnopsychiatrie, Idéologies (n°19, 1992, 41 p.), « Note sur l’homosexualité et le chamanisme chez les Tchouktches et les Esquimaux d’Asie ». Les mâchoires de la baleine (5 m de haut) sont érigées sur 150 m comme des lances vers le ciel et orientées selon la direction du soleil. Il faut replacer la lecture de cette double allée dans l’intelligence extrême orientale des nombres et des pouvoirs anciens des orientations cardinales, dans une approche de géomancie de cet espace. Les 47 crânes apparaissent ordonnés selon une architecture sacrée, relevant sans doute d’un nombre d’or en relation avec la lune, le soleil et certaines étoiles. Il est des nombres clés : 3, 5, 8, 9. Le grand historien Charles Morazé, à partir de mes relevés et de mes travaux, a fait une analyse mathématique très fine de cette Allée des baleines en en rappelant l’inspiration Yi King (Pour Jean Malaurie, 102 témoignages en hommage à 40 ans d’études arctiques, (Sylvie Devers, coordinatrice) Paris, Plon ed 1989- 940 pages pp347-353). Noms des voyageurs Grand Nord Grand Large et le Centre d’études arctiques seront très heureux que vous leur fassiez part de toutes vos observations techniques et scientifiques concernant ce voyage : Bibliographie Jean Malaurie, Thèmes de recherche géomorphologique dans le nord-ouest du Groenland, 497 p., 79 photos, 161 fig., 1 carte noire, (topographie, botanique et hydrologie) au 1 :25 000 (Skansen, Disko), 2 cartes couleurs 80cm*30cm (topographie, géomorphologie et état des glaces de mer) au 1 :200 000 – thèse de Doctorat d’Etat, soutenue en 1962, Mémoires et documents, numéro hors série, Paris, éd du CNRS, (2e éd., Paris, Grand Nord Grand Large – CNRS Editions, 2011 avec un album iconographique). Jean Malaurie, Les Derniers Rois de Thulé. Avec les Esquimaux polaires face à leur destin. Paris, Plon, « Collection Terre Humaine », 1955 – 5ème édition définitive, Paris, 1989 (23 traductions). Paris, Ed. Pocket, 2001 ; [livre fondateur de la collection Terre Humaine]. (Traduit en anglais, allemand, danois). Jean Malaurie, Ultima Thulé, 2ème édition, Paris, éd Le Chêne, 2000, éd Pocket, 2001, ](Traduit en anglais, allemand, danois). Jean Malaurie – sous la direction de – L’art du Grand Nord, coord. Sylvie Devers, Paris, Citadelles & Mazenod, 2001. Jean Malaurie, L’appel du Nord. Une ethnophotographie des Inuit, du Groenland à la Sibérie : 1950-2000, Paris, éd. La Martinière, 2001, traduit en anglais et en allemand Jean Malaurie – sous la direction de – De la vérité en ethnologie, sous la direction de Jean Malaurie, Coord. Dominique Sewane, Paris, Ed. Economica, « Collection Polaires », 2002. Jean Malaurie, Hummocks 1*, 1**, 2*, 2**, en 4 volumes, édition, revue et augmentée, Terre Humaine Poche, Paris, Pocket Plon, 2003, 2005, Hummocks 2 traduits en anglais et en russe Jean Malaurie, L’allée des Baleines, Arthème Fayard, Editions Mille et Une Nuits, Paris, réédition augmentée avant-propos de Sergueï A.Aroutionov 2008, traduit en russe, en anglais et en allemand. Jean Malaurie, Terre mère, Paris, CNRS Editions, 2008 (traduction en russe) Jean Malaurie, Uummaa, la prescience sauvage (A paraitre en 2012) Jean Malaurie – sous la direction de – Inter-Nord, N°21 Problèmes arctiques, environnement, sociétés, patrimoine, Paris, Ed. du CNRS, 2011 (n°20 publié en 2003 disponible). [Revue internationale du Centre d’études arctiques (CNRS-EHESS)]. Giulia, Bogliolo Bruna – sous la direction de – Alla ricerca della quadratura del Circolo Polare :Testimonianze e studi in onore di Jean Malaurie, Il polo, vol. 25-26, Trente témoignages et contributions de chercheurs italiens, français, belges, danois, américains et russes en l’honneur de Jean Malaurie, numéro supécial de Il Polo, Rivista dell’Instituto Geografico Polare « Silvio Zavatti », Fermo, Istituto Geografico Polare, vol 25-26, mars-juin 1999. Guilia Bogliolo Bruna – sous la direction de – Thule, Rivista italiana di Studi Americanisitici n°16-17 Regards croisés sur l’objet ethnographique : autour des arts premiers, 2006. Guilia Bogliolo Bruna, Apparences trompeuses Sananguaq. Au cœur de la pensée inuit (préface Jean Malaurie, postface Romolo Santoni) ; « Coll.Latitude humaine », Yvelinédition, 2007 FILMOGRAPHIE Jean Malaurie, Les derniers Rois de Thulé (Nord Groenland). Réalisation et commentaire. Film 16mm couleur de 120mim ; ORTF (Télévision Paris), 1970 : o 1ère partie : L’esquimau polaire, le chasseur o 2ème partie : L’esquimau chômeur et imprévisible o Film remonté, 52 min, et restauré avec les couleurs originales, sous la direction de Jean Malaurie, production des Films du Village/Zarafa et France 5, INA, Paris, en 2002. Editions groenlandaises et américaines. Jean Malaurie, La Saga des Inuits. Quatre films de 52 min réalisés à partir des 10 films de Jean Malaurie ; suivis d’un long entretien-portrait. Production INA, diffusion France 5, 2007. Rediffusion en 2008. Coffret DVD INA, Paris, 2007. o Un peuple légendaire o Vers le meilleur des mondes (Groenland, Canada) o Le futur a déjà commencé (Alaska, Tchoukotka sibérienne) o Le souffle du Grand Nord (entretien/portrait) Films sur Jean Malaurie Jean Malaurie : Une passion arctique, réal. Michel Viotte, LA compagnie des Indes, Arte, Paris, 2010, 43 min. DISCOGRAPHIE Jean Malaurie, Chez les Esquimaux Netsiligmiout et Outkoukiksarlormiout – 28 min 46 sec ( Chant du Monde, 1962-63) Jean Malaurie, Chants et tambours inuits, de Thulé au Détroit de béring – 70 min 43 sec ( Ocora C 559021, Paris, 1988) Jean Malaurie – De la pierre à l’homme, dans la collection « Les Grandes Heures », 2 disques de 72 minutes, construits à partir d’interviews accordés par Jean Malaurie à Radio France et conservé par l’INA (responsable d’édition : Béatrice Montoriol – productrice : Thérèse Salviat – INA/Radio France, Paris, 2004. Livres sur Jean Malaurie Jean Borm, Jean Malaurie : un homme singulier, Ed. Le Chêne, Paris, 2005 Pierre Aurégan, Des récits et des hommes. Terre Humaine : un autre regard sur les sciences de l’homme, Paris.Pocket.Coll. Agoza.2004 LA CHARTE GNGL Voyager avec "Grand Nord Grand Large", c’est s’engager... À ne pas polluer : lorsque vous ne pouvez faire autrement, brûlez ce qui peut l’être, rapportez tout le reste. À respecter la faune et la flore : ne cueillez pas les fleurs, n’arrachez pas le petit bois (même si c’est très sympa un feu de bois !), gardez vos distances avec les animaux. À respecter les économies locales et rester neutre quant à la pêche et la chasse pratiquées par les autochtones. À ne pas introduire d’alcool dans les zones de restriction. À impliquer le plus possible les autochtones dans la réalisation de votre séjour, même si les coûts en sont souvent plus élevés. À laisser en place tout vestige archéologique (et donc à plus forte raison à ne pas fouiller !) ; tout au plus, en cas de risque de destruction, rapporter à un responsable local. À ne pas prendre en photo les autochtones sans leur accord. À respecter les règles de IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators) dont le but est la promotion et le respect de l’environnement par les touristes en Antarctique. Grand Nord Grand Large est l’un des rares Tours Operators français à être membre de l’association IAATO. Nous souhaitons vous informer, cher(e) client(e) fidèle, des nouveautés de la saison arctique 2012. Au Groenland c’est à bord d’un gréement traditionnel « le S/V Rembrandt » que vous pourrez contempler les glaces de la baie de Disko, vous pourrez aussi mettre le cap sur la baie de Melville et le mythique Cap York. Nous vous proposons aussi une première au Spitzberg « Tour du Spitzberg et île blanche » à bord du Plancius où vous pourrez atteindre l’île Blanche, très rarement visité, à proximité du territoire Russe. En vous inscrivant prochainement sur l’une de ces croisières, vous aurez le privilège de choisir votre cabine. A la rencontre des ours polaires du 13 au 24 juillet 2012 A partir de 5250 € TTC/personne - A bord du "Plancius" Le Tour du Spitzberg du 26 août au 10 septembre 2012 6500 € TTC/personne - A bord de "Noorderlicht" Cap York et civilisation de Thulé du 6 au 16 août 2012 4700 € TTC/personne - A bord de "Rembrandt" Le tour du Spitzberg et l'île Blanche du 8 au 19 août 2012 – A partir de 5520 € TTC/personne A bord du "Plancius" Baie de Disko et Ummannaq du 1er au 14 juillet 2012 5300 € TTC/personne A bord de "Rembrandt"