Communiqué de presse: La Nouvelle gestion publique n`a pas
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Communiqué de presse: La Nouvelle gestion publique n`a pas
Communication du canton de Berne Chancellerie d’Etat Communiqué de presse Postgasse 68 3000 Berne 8 Téléphone 031 633 75 91 Télécopie 031 633 75 97 [email protected] www.be.ch Berne, le 5 juillet 2011 (::odma\pcdocs\docssta\369789\1) Communiqué de presse du Conseil-exécutif Canton de Berne : évaluation de la Nouvelle gestion publique (NOG) La Nouvelle gestion publique n’a pas répondu aux attentes D’après une étude indépendante, la Nouvelle gestion publique (NOG), instaurée en 2005 dans le canton de Berne pour piloter les tâches et les prestations publiques au moyen exclusif d’objectifs de prestation et d’effet, n’est pas à la hauteur des espérances. Elle a certes amélioré la transparence de l’action publique, mais le Grand Conseil et le Conseil-exécutif continuent de n’utiliser que les instruments traditionnels pour le pilotage politique. Pour les acteurs concernés, NOG est trop théorique et difficilement applicable au jour le jour dans le processus de décision politique. Le gouvernement bernois lance maintenant un projet dont l’objectif est de débarrasser au mieux le système de ses points faibles, afin de l’optimiser et de le simplifier moyennant un investissement raisonnable. Le canton de Berne a généralisé la Nouvelle gestion publique (NOG) à toutes ses institutions en 2005. La Nouvelle gestion publique s’est notamment traduite par la classification des tâches publiques en produits et groupes de produits. Elle a aussi lié les prestations publiques aux finances et a introduit une comptabilité analytique d’exploitation. A la base, NOG était conçue pour que le Grand Conseil et le Conseil-exécutif pilotent en fixant des objectifs de prestation et d’effet, plutôt qu’en répartissant les ressources (ressources financières et humaines). Aux termes de la loi, le Conseil-exécutif a jusqu’en 2013 pour soumettre ce nouveau système de pilotage à une évaluation globale critique. En cours d’évaluation, le gouvernement a chargé la société zurichoise « econcept » de réaliser une enquête auprès de tous les acteurs concernés, c’est-à-dire le Grand Conseil, la Commission des finances, la Commission de haute surveillance, le Conseil-exécutif et l’administration. Une étude comparative entre NOG et les systèmes de pilotage d’autres cantons a en outre été réalisée. L’enquête a montré que NOG, dans sa conception initiale, n’est pas à la hauteur des espérances. Ni le Grand Conseil, ni le Conseil-exécutif ne pilotent les prestations et les finances au moyen des groupes de produits et des objectifs de prestation et d’effet qui les sous-tendent. Le pilotage politique continue de se faire au moyen des instruments traditionnels, que sont les motions, les postulats, la procédure législative, les planifications sectorielles ou les stratégies thématiques. Le pilotage financier intervient essentiellement via les grandeurs agrégées dans le budget cantonal, comme le solde du compte de fonctionnement, les investissements nets, le solde de financement, les charges de personnel, les charges de biens, services et marchandises ou la fiscalité. Les personnes interrogées déplorent le caractère trop théorique de la conception générale de NOG qui la rend à leurs yeux difficilement applicable au jour le jour dans le processus de décision politique. La séparation entre le pilotage opérationnel et le pilotage stratégique, qui est pourtant l’un des points cruciaux de la philosophie de NOG, serait irréalisable dans la gestion politique courante, car il est apparemment fréquent que les décisions opérationnelles aient aussi une portée stratégique. A cela s’ajoute que le parlement ne souhaite pas se Ce communiqué de presse est aussi disponible sur Internet à l’adresse www.be.ch/communiques Communiqué de presse du Conseil-exécutif du 22 juin 2011 contenter d’un rôle stratégique, mais qu’il entend aussi jouer un rôle opérationnel dans l’exécution des tâches. Malgré toutes ces critiques, NOG présente néanmoins certains aspects positifs. Les personnes interrogées estiment en effet que la classification des prestations publiques en produits et groupes de produits et le lien établi entre finances et prestations ont très nettement amélioré la transparence de l’action publique. NOG fournirait plus d’informations de pilotage que le système de gestion traditionnel. Que ces informations soient exploitées est par contre une autre affaire. Ayant pris connaissance des résultats de cette enquête, le gouvernement a chargé la Direction des finances d’instituer une organisation de projet, composée d’un représentant de chacune des Directions et du secrétariat de la Commission des finances, pour poursuivre les travaux. Ni le développement coûteux du système, ni le retour à l’ancien système ne lui semblent des options avisées. Il préconise plutôt de chercher à débarrasser NOG de ses points faibles moyennant un investissement raisonnable, de sorte à optimiser et simplifier le système. 2