A1.3 : Pour une nouvelle ingénierie culturelle Geneviève Goutouly
Transcription
A1.3 : Pour une nouvelle ingénierie culturelle Geneviève Goutouly
A1.3 : Pour une nouvelle ingénierie culturelle Geneviève Goutouly-Paquin et Claude Paquin ; consultants Décennie après décennie, depuis les années 1960 qui ont vu l'émergence de politiques culturelles publiques d'envergure, les statistiques relatives aux pratiques culturelles des Français mesurent et illustrent la difficile démocratisation de « la culture », une culture entendue essentiellement comme production des institutions culturelles, « vers» laquelle les populations seraient sensées se rendre. Face à cette situation, poser la relation au cœur du travail de la culture, permet de changer de paradigme et de se donner la possibilité de penser et d'agir dans la complexité des enjeux culturels d'aujourd'hui: par exemple, d'approcher la question des relations qu'entretiennent les habitants à l'offre culturelle de leur territoire, ainsi que leur propre rapport à la culture, à leurs pratiques, à leurs attentes en la matière; cela suppose notamment de prendre en compte les représentations, les analyses implicites, les subjectivités de l'ensemble des acteurs de cette relation dont les professionnels de la culture, les artistes, les différents partenaires, les politiques ... etc. Il s'agit, aujourd'hui, de mettre la relation au cœur des politiques culturelles, de sortir de l'illusion de l'élitisme pour tous, pour aller vers la co-responsabilisation de chacun des acteurs de la « chaîne culturelle », des décideurs à la population ellemême, en passant par les professionnels et les artistes qui souhaitent, pour tout ou partie de leur recherche, s'impliquer dans ce type de processus. Ce sont des « expériences de la complexité» où il s'agit « de penser et agir en complexité» et de relier« expériences, connaissances, savoirs d'actions, savoirs scientifiques ». La relation à la population, l'évaluation entendu comme 'donner de la valeur à ... ' et enfin l'accompagnement par la formation-action, pourraient constituer le trépied de cette nouvelle ingénierie culturelle. Nous nous proposons alors, dans notre contribution, de faire ce travail d'affiliation à «la pensée complexe» à partir du telTain réalisé 1 en rendant compte «des contextes et des processus étudiés, des conceptions en actions et des 'patterns' de leur modélisation» ainsi que de leurs cadres théoriques. Cette problématique « pour une nouvelle ingénierie culturelle» pourrait à notre sens constituer le thème d'un atelier. 1 Nous pourrons choisir quel type de projet en relation avec vous - sachant que Michel ADAM a été intéressé par le processus d'évaluation des projets culturels et artistiques dans la lutte contre l'illettrisme; c'est pourquoi nous vous l'avons également mis en pièce jointe.