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Avril - Mai - Juin 2004 N°9 Informations BULLETIN D’INFORMATION DE VOTRE SERVICE DE SANTÉ AU TRAVAIL e dito Madame, Monsieur, Les « Infos pratiques », que vous trouverez dans ce bulletin avec les autres rubriques habituelles, évoquent des actions récentes effectuées auprès de nos sociétés adhérentes dans les domaines de la prévention, de la promotion de la santé et de l’éducation sanitaire. Elles témoignent de notre volonté d’étendre nos prestations et d’offrir un partenariat-santé pour le mieux-être des entreprises et de leurs salariés. Certaines activités sont déjà bien connues et ont été présentées icimême : l’ergonomie, l’évaluation des risques professionnels, les consultations individuelles de diététique… Nous allons développer les actions d’information et de sensibilisation sur des thèmes de santé au travail et de santé publique : le tabac, les facteurs de risque cardio-vasculaire, la promotion des activités physiques et sportives… Dossier : le travail de nuit P. 2-3 Le travail de nuit peut être responsable d’un certain nombre de troubles qu’il est important de connaître et de prévenir. Si certains sujets vous intéressent plus particulièrement, n’hésitez pas à nous en faire part. L’équipe pluridisciplinaire du Ciamt est à votre disposition pour mettre en œuvre en intraentreprise ou inter-entreprises Diététique : alimentation du travailleur de nuit P. 4 des programmes de formation et d’information. Conseils préconisés pour les personnes qui travaillent de nuit. Dr Patrick LE MAY Législation : réglementation du travail de nuit La législation prévoit plusieurs dispositions relatives à l’organisation du travail de nuit. Infos pratiques P. 6 Les actions du Ciamt. P. 5 D ossier Le travail de nuit Tout travail entre 21 heures et 6 heures est considéré comme travail de nuit et la durée quotidienne de travail pour un travailleur de nuit ne peut excéder 8 heures consécutives (sauf en cas de convention ou d'autorisation de l'inspecteur du travail). Pour les jeunes de 16 à 18 ans, le travail de nuit couvre la période comprise entre 22 heures et 6 heures, et pour les jeunes de moins de 16 ans entre 20 heures et 6 heures. Les travailleurs de nuit sont les salariés qui accomplissent : • au moins 3 heures, au moins 2 fois par semaine, pendant la période de nuit • ou au minimum 270 heures de travail de nuit pendant une période de 12 mois consécutifs. Les principales catégories professionnelles concernées sont : - les personnels de soin, - les agents de surveillance (sécurité), - le personnel autoroutier, - les agents de fabrication dans l'industrie, - les conducteurs de chaufferie, - les boulangers, le personnel de la restauration et de l'industrie agroalimentaire, - les salariés des centres de tri postal, - les agents de collecte des ordures, - les transporteurs routiers, aériens, maritimes et ferrés, - les policiers, le personnel de l'armée et les pompiers… Le sommeil diurne est plus court (5 à 6 heures) que le sommeil nocturne (7 heures). Il est aussi de moins bonne qualité car a lieu dans un environnement bruyant et dans une ambiance lumineuse. Le rythme de la faim interfère aussi avec celui du sommeil si bien que le sommeil diurne est souvent interrompu par une prise d'aliments pour reprendre plus tard sous forme de sieste. La fatigue mentale est donc moins bien récupérée et le sommeil paradoxal( période où l'on rêve ) est plus court car il est interrompu en fin de matinée par la réactivation des rythmes biologiques. Le poste de nuit provoque donc une privation chronique de sommeil qui peut se transformer en une "dette de sommeil" c'est-à-dire une restriction légère mais répétitive et régulière de sommeil pouvant être à l'origine de somnolence diurne. Il en résulte également une fatigue accrue. L'ensemble de ces troubles touche plus particulièrement les femmes avec enfants qui ont beaucoup de charges familiales dans la journée. Ces troubles du sommeil génèrent une fatigue chronique, une irritabilité, du stress et parfois même de l'anxiété voire de la dépression. Le travail de nuit provoque des répercussions sur la santé. En effet, la nuit est une période où le corps a envie de se reposer. De plus, l'organisme humain est doté d'une "horloge circadienne" c'està-dire d'un rythme biologique qui s'étale sur 24 heures. En cas de travail de nuit, cette horloge se trouve déréglée et il en résulte un bouleversement à l'origine des différents troubles que peuvent ressentir les salariés en poste de nuit. Le travailleur de nuit n'inverse pas son biorythme, ceci concerne en particulier le rythme cardiaque, la température, l’appétit, la digestion et les différentes sécrétions. DIFFÉRENTS TROUBLES SONT DONC OBSERVÉS : - Les troubles du sommeil sont les plus fréquents : Il y a un décalage entre le rythme physiologique du sommeil de l'individu et celui imposé par l'environnement socio-professionnel. - Les troubles gastro-intestinaux sont, après les troubles du sommeil, les symptômes les plus décrits par les travailleurs de nuit : troubles de l'appétit, constipation, brûlures d'estomac, diarrhée, douleurs abdominales. De plus, pour lutter contre la somnolence, la consommation de café et de tabac est souvent renforcée chez le travailleur de nuit. Ceci peut favoriser l'apparition d'inflammations telles que gastrite chronique, ulcères gastro-duodénaux (qui seraient 2 à 8 fois plus fréquents dans la population travaillant de nuit). Ces maux s'expliquent par le fait que le repas de nuit est pris à une période où les sécrétions gastriques sont inactives. De plus, ce repas est souvent pris froid, sans appétit et de façon excessivement rapide. Le grignotage est également favorisé par le travail de nuit. - Le stress lié au travail de nuit a des effets secondaires sur le système cardio-vasculaire. La tension artérielle est physiologiquement plus basse lors du sommeil, donc elle sera plus élevée chez les travailleurs de nuit. Le rythme cardiaque et les métabolismes glucido-lipidiques sont également modifiés. Le travail de nuit n'est toutefois pas reconnu comme un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires mais l'activité nocturne amène souvent à cumuler d'autres risques tels que le tabagisme par exemple. Le travail de nuit Travail posté, travail de nuit, horaires atypiques IDENTIFICATION DU DANGER S14 ©INRS/Bernard Floret - Les problèmes psychologiques sont plus fréquents chez les salariés de nuit du fait de la “dette de sommeil” et de la fatigue chronique. Nervosité, anxiété, asthénie, dépression et agressivité sont donc plus courants. Le danger est représen té par toute activité professi (entre 21h et 6h) et/ou onnelle se déroulant la nuit faisant intervenir des équipes successives (travail posté). Nature du risque : fatigue, troubles du sommei l irritabilité, anxiété, dépressi on troubles gastro-intestinau x, prise de poids troubles cardio-vasculaire s perturbations dans la vie extra-professionnelle (activités sociales, familiale s…) • - ÉVALUATION DU RISQUE 1. L’activité comprend-elle du travail de nuit ou l’interve - quel est le nombre ntion d’équipes successiv d’équipes ? es ? - Le travail de nuit génère également un " décalage " familial et social. Le nombre d'heures passé en famille est souvent moins important. Le travailleur de nuit ne peut pas s'adonner de façon régulière à des activités culturelles, sociales ou sportives. De ce fait, le ACTIONS DE PRÉVENTION salarié peut ressentir un sentiment À MENER d'exclusion par rapport à la société. Inversement, le travail de nuit est souvent apprécié par le fait qu'il y règne une surveillance hiérarchique moins stricte et un sentiment de camaraderie plus grand entre collègues. 2. Le travail de nuit est-il justifié par des impérat ifs économiques ou sociaux figurant dans un accord (convention, accord collectif d’entreprise) ? de branche ou accord 3. Le travail de nuit ou posté est-il régulier ou ponctuel ? 4. Les horaires de poste sont-ils fixes ou alternan ts ? 5. Quels sont le rythme et le sens des rotation s? 6. Le poste de travail est-il isolé ? 7. Y a-t-il un respect des repos compensateurs et des - les horaires habitue ls des repas sont-ils respecté temps de pause ? s? 8. Est-il prévu un aménag ement des postes de travail ou des locaux de repos ? 9. Le personnel est-il habilité à travailler de nuit (réglementation concern les femmes enceintes, ant les jeunes de moins de 18 ans…) ? 10. A-t-on pris en compte les temps de trajet et les moyens de transpor t? Réglementation : Code du Travail : Articles L.213-1, L.213-1-1, L.213-2 à 5, L.213-7, L.213-10, R.213-1 à 4, R.213-6 à 8 Décret du 03/05/02 Circulaire DRT n°2002-09 du 05/05/02 Elles découlent de l’évalua tion du risque : - réévaluer le besoin de présence la nuit - diminuer le temps de travail moyen ou augmen ter le nombre d’équipe - améliorer les rotation s s dans - prévoir des repos compen le bon sens : matin - après-midi - nuit sateurs et des temps de pause - prendre en compte l’ensemble des conditio ns de travail et du contenu - qualification et encadre du travail ment du personnel - etc. Transcrire les résultats de l’évaluation sur le document unique. - Les accidents du travail ne sont pas plus nombreux la nuit mais ils ont souvent des conséquences plus graves. Ceci est lié au fait que le travailleur de nuit est plus isolé en cas d'incident. • Entretenir des rapports sociaux en essayant d'adapter son emploi du temps à celui de sa famille, de prendre un repas commun avec ses proches. Les salariés de nuit font l'objet d'une surveillance médicale particulière (SMP) c'est-à-dire qu'un travailleur de nuit doit être vu par la médecine du travail : - avant son affectation sur le poste de nuit (à l'embauche ou en cas de mutation) - et à des intervalles réguliers (tous les 6 mois). Une visite médicale peut également avoir lieu à la demande du salarié. Le rôle du médecin se trouve renforcé (art L.213-5) et celui-ci peut prescrire des examens complémentaires à la charge de l'employeur. De même, les salariées enceintes peuvent être affectées à un poste de jour sans diminution de rémunération pendant la grossesse, soit à leur demande, soit si le médecin du travail constate que le poste de nuit est incompatible avec leur état de santé. Dr Marie-Hélène VIEILLE SUR LE PLAN PRÉVENTIF, UN CERTAIN NOMBRE DE RECOMMANDATIONS EXISTE : - Il est préférable que les personnes qui travaillent de nuit fassent des séries aussi courtes que possible, c'est-à-dire au maximum 2 à 3 nuits de façon à ce que le rythme nycthéméral soit le moins perturbé possible. - Des conseils d'hygiène sont importants à suivre : • Après une nuit de travail, se reposer au lit durant au moins 6 à 7 heures dans la journée et dans les meilleures conditions possibles : se mettre dans une ambiance calme (débrancher sonnette et répondeur, mettre des bouchons d’ oreilles), avec respect de l'obscurité (occulter le plus possible la chambre) et d'une bonne aération préalable. Essayer de dormir également 7 heures au cours des 24 heures précédant la nuit de travail (soit en 1 fois, soit une nuit de 5 heures suivie d'une sieste). • L'alimentation (voir la rubrique diététique) doit être la plus équilibrée possible, légère et pauvre en graisses. Eviter le grignotage et préférer un repas protido-glucidique (pain/poulet) entre 1 heure et 3 heures du matin plutôt qu'un repas glucido-lipidique (pain/beurre/confiture). Respecter 3 repas par 24 heures avec un repas chaud 2 à 3 heures après le lever, avant de commencer le service de nuit (vers 18 heures par exemple). Ne pas prendre de repas copieux après la fin du service, juste avant de dormir. S'hydrater correctement car l'eau est le meilleur diurétique naturel. L e C I A M T v o u s i n f o r m e : w w w. c i a m t . o r g Alimentation D iététique du travailleur de nuit Travailler de nuit est perturbant pour le sommeil, pour l’alimentation… L’ « horloge interne » de l’organisme est déréglée. Sommeil décalé, troubles digestifs, perte d’appétit et souvent prise de poids sont la rançon du travail nocturne. • pour l'horaire de nuit, maintenir de préférence le déjeuner et le souper comme à l'accoutumée et de faire un repas léger pendant la nuit et au retour du travail. L’ « HORLOGE INTERNE » En règle générale… L’organisme a ses rythmes biologiques propres, réglés sur l’alternance du jour et de la nuit. Il leur obéit même en l’absence de tout renseignement sur l’environnement extérieur. Ainsi, l’ « horloge interne » accroît l’activité corporelle pendant la journée et la diminue pendant le sommeil. Chaque fonction biologique a lieu à un moment précis du jour ou de la nuit. Les performances physiques et intellectuelles sont liées à la température corporelle : au maximum en plein midi, au minimum vers 3 ou 4 heures du matin. Le travailleur de nuit est sollicité quand son corps devrait être au repos. Il est au repos quand il devrait être au sommet de sa vigilance et de son activité physique. Quand les exigences de l’ « horloge sociale » requièrent de sacrifier les nuits et d’essayer de dormir le jour, il y a un coût individuel qui devient tôt ou tard un problème de santé publique. LES PERTURBATIONS DUES AU TRAVAIL DE NUIT • Les troubles de l’«horloge interne» Pendant le travail de nuit, la synchronisation normale entre vie sociale et « horloge interne » est perturbée. La faim, le sommeil, la concentration, l’énergie sont sollicités à contre-temps. L’adaptation est lente et généralement incomplète dans le cas du travail de nuit, du fait d’un conflit entre les influences suivantes : le cycle sommeil-éveil change, mais celui, naturel, de l’obscurité et de la lumière persiste. En outre, le travailleur de nuit vit à rebours des rythmes sociaux. De ce fait, le travail nocturne soumet l’organisme à un effort d’adaptation permanent. - mieux vaut manger en début de nuit : certains aliments risquent de diminuer la vigilance pendant la seconde moitié du service de nuit ; - de retour à la maison, préférer une collation légère à un repas trop copieux qui peut perturber le sommeil et provoquer des troubles digestifs ; - éviter les plats riches en matières grasses, fritures et sauces, et les desserts trop copieux ; - essayer de varier les aliments : produits céréaliers, fruits frais et yaourts sont les alliés et peuvent servir de collation équilibrée. Les fruits apportent des vitamines et du sucre dont l'énergie est rapidement disponible. Le lait et les produits laitiers apportent du calcium et des protéines ; - pour éviter des baisses de vigilance, préférer les aliments riches en protéines (jambon, blanc de dinde, œufs durs) plutôt que des glucides. Voici un exemple de répartition de l’alimentation sur une "journée" de travail. On considère que le travail commence vers 20 heures et qu'il s'achève vers 6h30 avec une coupure en milieu de nuit : Matin ou après la nuit de travail (7h à 8h) 1/3 de baguette 10g de beurre 2 cuillères à café de confiture Déjeuner (13h à 14h) 200 à 300g de féculents (riz, pâtes, pommes de terre) + 1 cuillère à soupe d'huile ou 10g de beurre 100 à 150g de viande ou poisson 1 yaourt • Perturbations nutritionnelles La principale cause des troubles est la prise d’un repas au milieu de la nuit. La nuit correspond normalement à une période de désactivation digestive. L’évacuation gastrique est ralentie. Les aliments demeurent plus longtemps dans l’estomac. La quantité globale d'aliments ingérés en 24 heures n'est pas différente, mais le travail de nuit modifie sa répartition. Le grignotage est plus fréquent et surtout, les repas nocturnes sont souvent froids et consommés rapidement. CONSEILS NUTRITIONNELS Dans la mesure du possible, il est conseillé d'avoir des horaires de repas réguliers pour limiter les problèmes digestifs. Il est également conseillé de prendre des repas chauds et en groupe (avec les collègues) pour réduire le stress et l'isolement qu'engendre souvent le travail de nuit. Il faut essayer de retrouver une ambiance normale de repas qui favorise une bonne digestion. Les rythmes biologiques du travailleur de nuit sont aussi perturbés du fait de l'alternance entre "journée de travail" où l’intéressé travaille la nuit et "jour de repos" où il vit le jour afin de ne pas se couper totalement de son milieu familial et affectif. Il est donc conseillé, pour ne pas soumettre l'organisme à des périodes d'adaptation constante de : • maintenir autant que possible l'horaire de repas de base, c'est à dire celui de sa résidence permanente, sans tenir compte des horaires de jour et de nuit ; 1 tisane sans sucre 1 fruit Eau Dîner ou avant d’aller travailler (18h à 19h) Une assiette de soupe ou de légumes cuits + 1 cuillère à soupe d'huile ou 10g de beurre Coupure dans la nuit 40g de fromage et 1/4 de baguette 2 à 3 tranches de jambon ou filet de dinde ou 2 œufs Une petite salade à base de légumes et de féculents + 1 cuillère à soupe d'huile 1 fruit 1 yaourt ou un fromage blanc Eau 1 fruit Eau Estelle HIVERNET Diététicienne du Ciamt L égislation RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL DE NUIT La réglementation concernant le travail de nuit (décret n°2002792 du 3 mai 2002) prévoit plusieurs dispositions relatives à la définition du travail et du travailleur de nuit, aux conditions de dérogation aux durées maximales de travail, aux conditions d’affectation des travailleurs et aux modalités de la surveillance médicale. 1- Travail de nuit et travailleur de nuit Le travail de nuit est défini comme tout travail accompli entre 21 heures et 6 heures, avec des adaptations possibles par accord d’entreprise ou d’établissement. Le travailleur de nuit est, soit le ou la salarié(e) qui accomplit selon son horaire habituel, c’est-à-dire se répétant de façon régulière d’une semaine à l’autre, au minimum trois heures, au moins deux fois par semaine, pendant la période de nuit définie précédemment, soit le ou la salarié(e) qui accomplit pendant la même plage horaire, un nombre minimal d’heures pendant une période de référence donnée. Le nombre minimal d’heures de nuit et la période de référence sont fixés par accord collectif de branche étendu. A défaut d’accord, la réglementation prévoit au moins 270 heures de travail sur une période quelconque de 12 mois consécutifs. accord doit prévoir notamment les types d’emploi succeptibles de faire l’objet d’un travail de nuit, les justifications du recours au travail de nuit, des contreparties sous forme de repos compensateur et/ou de compensation salariale, des mesures destinées à améliorer les conditions de travail. Lorsque le travail de nuit n’a pu être instauré dans l’entreprise par accord collectif, les affectations à du travail de nuit dépendent de l’inspection du travail. 4- Modalités de la surveillance médicale Un travailleur ne peut être affecté à un poste de nuit que s’il a fait l’objet d’un examen préalable par le médecin du travail et si la fiche d’aptitude atteste que son état de santé est compatible avec une affectation à un poste de nuit. Cette fiche d’aptitude est renouvelée tous les 6 mois, après examen du travailleur par le médecin du travail. Les femmes enceintes et les travailleurs vieillissants doivent bénéficier d’une information et d’une surveillance médicale renforcée. Dr Patrick LE MAY 2- Durée maximale quotidienne de travail et dérogations La durée maximale quotidienne du travail est fixée à 8 heures, soit 8 heures consécutives sur la période de travail effectuée par le travailleur de nuit. La durée maximale hebdomadaire moyenne sur 12 semaines consécutives est abaissée à 40 heures pour les travailleurs de nuit. Tous les salariés qui ont la qualité de travailleur de nuit bénéficient de contreparties, sous forme de repos compensateur et/ou de compensation salariale. Le code du travail prévoit des dérogations d’ordre conventionnel ou administratif à certaines dispositions. Une période de 9 heures consécutives, comprise entre 21 heures et 7 heures et comprenant l’intervalle 24 heures-5 heures peut être substituée à la période de référence par accord collectif ou par autorisation de l’inspecteur du travail. De même, la dérogation à la durée maximale quotidienne du travail, pouvant être portée à 12 heures, peut être prévue par accord de branche ou après autorisation de l’inspecteur du travail (en fonction de l’activité de l’entreprise ou de circonstances exceptionnelles). Dans les mêmes conditions, lorsque les caractéristiques du secteur le justifient, il peut être dérogé à la durée hebdomadaire maximale de 40 heures sur 12 semaines consécutives, dans la limite de 44 heures. 3- Conditions d’affectation des travailleurs de nuit La mise en place du travail de nuit (embauche de salariés qui deviennent travailleurs de nuit ou passage de salariés affectés le jour à des postes de travailleurs de nuit) est subordonnée à la conclusion préalable d’une convention ou d’un accord collectif. Cet al 16 bis, bd du M Leclerc PONT 94340 JOINVILLE - LE - Tél. : 01 48 83 48 10 Fax : 01 48 83 48 21 [email protected] er er pour Exprim Créer et Imprim Conception et réalisation prises de tous documents d’entre , administratifs... publicitaires, commerciaux INFOS PRATIQUES Jeudi 18 mars 2004 : réunion d’information sur l’évaluation des risques professionnels Dans le cadre de sa démarche de promotion de la santé au travail, le La démarche globale de prévention des risques professionnels, Ciamt organise, dans les entreprises et en inter-entreprises, des actions l’élaboration du document unique, la responsabilité de l’employeur ont d’information, de prévention, de promotion de la santé et d’éducation été l’occasion d’une conférence-débat réservée aux entreprises adhérentes du Ciamt. sanitaire. LES ACTIONS DU CIAMT Nous évoquons ci-après trois exemples de manifestations s’étant récemment déroulées. Du 19 au 25 janvier 2004 : entreprise USINOR (groupe ARCELOR) Une action de prévention et d’éducation en santé : l’équilibre alimentaire. Ces journées, organisées par le docteur Caroline COINTREL, médecin du travail, et Laurence CORTET, infirmière, ont permis de sensibiliser les participants sur l’importance d’une alimentation équilibrée. L’exposition de supports pédagogiques, guides alimentaires et diverses brochures, les conseils de spécialistes, des jeux questions-réponses ont permis une démarche éducative et dynamique. Éva luat ion des fess ionn els Risq ues Pro - 11 - 2001 Décret du 5 UNIQUE DOCUMENT le CIAMT propos és par Guide et modèle Du 23 au 26 mars 2004 : entreprise USINOR (groupe ARCELOR) Journée de prévention des risques du travail sur écran. Des conseils ont été délivrés sur les bonnes postures à adopter lors du travail sur écran. Posters, brochures et film ont été proposés en partenariat avec la CRAMIF et l’INRS. Si des interventions sur ces thèmes ou d’autres vous intéressent, n’hésitez pas à nous en faire part. Edité par le CIAMT : 26, rue Marbeuf 75008 PARIS Tél.: 01 40 74 00 14 - Fax: 01 43 59 73 06 - http://www.ciamt.org ISSN 1248-1211 Directeur de la publication : M. Claude Gicquel, Président Commission coordination : M. Bernard Boulet, Directeur Général Mme Caroline Chedebois, Assistante de direction Comité de rédaction : Dr Patrick Le May, Responsable de la commission communication Sabine Bekkouche, Assistante communication Claudine Brun, Dominique Chavigny de Lachevrotière, Dr Jacques Darmon, Dr Brigitte Josselin, Michèle Frola, Estelle Hivernet, Béatrice Nozari, Dr Roberta Pera, Dr Marie-Hélène Vieille. Contactez le Ciamt : Téléphone : 01.40.74.00.14 E-mail : [email protected] “Amma japonais” 6458/Réalisation ACCAP : 01.48.83.48.10 Informations Nous vous rappelons aussi les possibilités de formations que nous mettons à votre disposition, rentrant dans le cadre de la formation continue : - formation de sauveteur secouriste du travail, - formation « gestes et postures » et « postes et postures », - consultation de sophrologie, - stage d’expression et création à travers la terre, - «école du dos», «gymnastique relaxante », «amma japonais » pour apprendre à se détendre.