Álvaro Uribe Vélez attaque de nouveau Daniel Coronell sur Twitter

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Álvaro Uribe Vélez attaque de nouveau Daniel Coronell sur Twitter
Álvaro Uribe Vélez attaque de nouveau Daniel Coronell sur Twitter
La Fondation pour la liberté de la presse - FLIP - condamne les accusations continuelles
du sénateur du Centro Democrático à l’encontre du chroniqueur du magazine Semana.
Dans la dernière édition de la revue Semana, le journaliste Daniel Coronell une
chronique dont le titre “La criminalisation de celui qui en enquête ” fait référence a la
stigmatisation perpétrée par Álvaro Uribe Vélez à l’encontre du journaliste Yohir
Akerman. Coronell y signale également des faits qui lieraient Uribe et sa famille à des
narcotrafiquants. Enfin il signale que la manière avec laquelle le sénateur et ancien
président se défend en incriminant ceux qui enquêtent est une stratégie pour
détourner les accusations à son encontre.
Après la publication de l’article, le sénateur du Centro Democrático s’en est de
nouveau pris à Daniel Coronell, assurant qu’il avait des liens avec Pastor Perafán,
narcotrafiquant extradé. En outre, dans l’une de ses diatribes, il accuse le chroniqueur
d'avoir reçu des contrats à plusieurs millions de la part d’entités étatiques sous le
gouvernement de Juan Manuel Santos.
Ce n’est pas la première fois qu’Álvaro Uribe émet ce genre d’accusations. Il le fait
régulièrement, chaque fois que le journaliste publie une critique à son encontre. Ce
type d’accusation et surtout sa récurrence ont au moins deux conséquences en terme
de liberté d’expression :
D’une part cela implique de prêter une dangerosité infondée au journaliste, qui
pourrait motiver des agressions à son encontre. Le fait qu’un parlementaire accuse un
journaliste d’avoir des liens avec le trafic de drogues est une affirmation très sérieuse
si elle est émise comme une simple opinion, sans preuves. Cela met le journaliste dans
la position d’acteur de la violence, ce qui pourrait justifier une répression de l’État ou
de tiers violents.
Calle 40 No. 22 (21 A) – 17. Oficina 302. Tel –Fax (571) 340 69 43 / 245 47 34
[email protected]. www.flip.org.co – Twitter: @FLIP_org
Bogotá, Colombia
À cet égard il convient de souligner que ce genre d’accusation prend un tout autre ton
lorsqu'elle est émise par un acteur public, en particulier à l’encontre d’un journaliste.
Le Rapporteur spécial pour la liberté d’expression de l'Organisation des États
Américains a fortement insisté sur le fait que sont les autorités publiques qui ont
l’obligation d’adopter un discours public favorable contribuant à prévenir la violence à
l’encontre des journalistes. Elle dispose que “l’obligation de garantir les droits à la
liberté d’expression et à l’intégrité personnelle requiert que les autorités publiques
s’abstiennent de réaliser des déclarations qui exposeraient des journalistes et des
travailleurs des médias à un risque majeur d’actes violents”.
D’autre part, les accusations d’Uribe représentent un message intimidant pour
d’autres médias et journalistes, avec un effet inhibiteur pour donner de la continuité à
sujet qui est pourtant l’objet d’une discussion publique.
En ce sens il convient de souligner que cette stratégie récurrente du sénateur de
riposter par des accusations, au lieu de présenter son opinion et version des faits, finit
par affaiblir la délibération publique attendue d’une démocratie et réduit les garanties
pour les citoyens colombiens de s’exprimer et de s’informer sur les pouvoirs publics.
La FLIP demande au sénateur Álvaro Uribe d’exprimer ses désaccords avec la presse de
manière à ce que le travail des journalistes ne soit pas affecté. De plus elle l’invite à
garantir la liberté d’expression et d’information dans toutes ses actions et
déclarations.
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